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Après l'épisode 115, Fic collective

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Régina
view post Posted on 22/11/2011, 12:50 by: Régina
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REGINA

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Un visage transformé




Une belle rencontre avait changé sa vie. Elle n’était plus la même. Sa chevelure, attachée d’un joli ruban, était toujours faite d’anglaises. Mais son visage s’était transformé. Bien qu’ayant encore ce fort caractère, on ne remarquait plus autant cette expression hautaine qui se dessinait autrefois sur son visage et qui la rendait si souvent antipathique. On s’arrêtait davantage sur ce sourire nouveau qui la rendait plus attirante et qui mettait davantage en valeur sa beauté. Pour une fois, elle semblait heureuse. C’est à Harry qu’elle devait son nouveau bonheur. Un homme à la fois naturel et chaleureux dont les yeux bleus d’azur rappelaient beaucoup ceux d’Anthony… Dès les premiers instants, il avait su charmer la belle Elisa. C’était à l’occasion de la réception du mariage d’Annie et Archibald.

Un après-midi, Elisa était assise sur un siège dans l’une des pièces de la maison principale de ses parents à Chicago et commençait à rédiger une liste des invités qu’elle souhaitait convier pour ses fiançailles qui approchaient, quand quelqu’un frappa à la porte.

- Entrez ! répondit-elle.

Apparut alors un visage familier.

- Ah ! C’est toi Daniel ! Mais tu en fais une tête !
- Je vais m’engager dans l’armée ! s’exclama-t-il. Cette fois-ci, c’est décidé !
- Mais tu es complètement fou ! Réfléchis mon vieux avant de ne regretter ta décision. Tu as vu ce qui est arrivé à Alistair !
- Je m’en moque ! C’est Candy que je voulais !
- Comment as-tu pu t’enticher de cette petite peste ? Tu devrais l’oublier Daniel ! Elle n’est pas faite pour toi ! Je t’avais bien dit qu’il valait mieux que tu ne viennes pas au mariage d’Archibald car Candy y serait présente. Mais tu ne m’as pas écoutée ! Maintenant tu en souffres !
Ah ! Cette Candy ! Si je ne m’étais pas montrée vigilante lors de la réception elle m’aurait pris aussi Harry ! Elle est comme ça ! Elle aime séduire les hommes et les faire souffrir ensuite !

À ce moment précis, Daniel sortit du salon et claqua la porte de derrière lui.

- Mais attends Daniel ! s’empressa de dire Elisa. Tu ne peux pas faire ça !

Mais c’était peine perdue, Daniel ne voulait rien entendre.

Tout en parlant à haute voix, Elisa se dit qu’elle finirait sûrement par trouver un moyen pour l’en empêcher.
Elle se remit ensuite à son travail et continua de dresser la liste de ses invités.

« J’inviterai Annie, se dit-elle. Elle au moins a su se montrer aimable. Et c’est d’ailleurs par l’intermédiaire d’Annie et Archibald que j’ai pu rencontrer Harry. Je leur dois bien ça ! Quant à Candy, j’espère ne plus la voir sur mon chemin. Partout où elle passe, elle ne cause que du malheur » !
« Ah ! Cette Candy » ! s’exclama Elisa. « Quelle petite peste ! »

Soudainement, une idée traversa l’esprit d’Elisa. Elle repensa à Daisy, cette jeune fille qu’elle avait présentée à son frère Daniel quand ce dernier commençait à s’intéresser à Candy. Celle-ci avait une cousine qui lui ressemblait étrangement…

« Mais la voilà la solution ! s’exclama-t-elle, tout en faisant claquer ses doigts avec une main. Il faut à tout prix que j’invite la cousine de Daisy à la maison. Quand Daniel verra le sosie de Candy, à tous les coups, il tombera amoureux d’elle. C’est aussi simple que ça ! »

Et c’est ainsi que pour les première fois, Elisa mit tout en œuvre pour le bonheur de son frère. Son animosité envers Candy n’avait hélas pas changé !


(Ecrit par Régina)






Un cercle vicieux…




Candy ne pouvait plus supporter la situation. Elle était à bout de nerfs. Toujours au chevet de Melle Pony, qui allait mieux depuis quelques jours, elle ne lui parlait pas de ses soucis et de ses tracas au sujet de Terry. Elle pensait à lui chaque soir, et, quand elle se couchait, elle se disait : "Il est avec Suzanne". Et là, elle se mettait à pleurer. Et puis, elle se reprenait, et se réprimandait silencieusement : "Que je suis égoïste ! L'essentiel est que Terry soit heureux, non ?". Mais elle n'arrivait pas à se convaincre de ça. Elle restait avec cette idée fixe : "Ca aurait dû être moi. Moi et moi seule". Malgré la lettre qu'il lui avait écrite il y a quelques semaines, elle ne comprenait pas pourquoi il avait préféré cette infirme à elle, la femme de sa vie. "Je suis sûre qu'il n'est même pas heureux ainsi ! Que la vie est injuste, pour lui comme pour moi !" soupirait Candy.
Elle avait l'impression, depuis quelques jours, d'être dans un cercle vicieux dont elle ne pouvait pas sortir. Ce cercle consistait à ça :
- Il est malheureux.
- Je vais aller le voir, m'expliquer avec lui.
- Mais Suzanne va être malheureuse.
- Je vais être malheureuse.
-Terry va être à nouveau malheureux.
Pour Candy, que faire ?
Elle ne savait pas... "Occupe-toi d'abord de la santé de Melle Pony, celle qui t'a recueillie avec Sœur Maria" s'obligeait-elle à penser.


(Ecrit par Lou99)






Fiançailles d’Elisa




Le cadre paisible de la campagne de Lakewood faisait oublier les ravages causés par la terrible guerre qui frappait l’Europe. C’est pourtant dans cet environnement tranquille, par une belle journée d’été, qu’Elisa et Harry, réunis en présence de leurs amis respectifs, se retrouvèrent dans la propriété des parents Legrand pour fêter leurs fiançailles. Elisa souhaitait revenir en ce lieu où elle avait grandi pour y célébrer l’événement. Etant aussi issu d’une noble famille, Harry accepta sans hésitation.

Tous les domestiques ainsi que les préposés à la cuisine firent de leur mieux pour répondre aux exigences d’Elisa. Dorothée, la jeune servante, était revenue travailler quelques jours chez la famille Legrand pour les préparatifs de la fête. Des petits plats dans les grands étaient disposés avec une nourriture copieuse dans cette grande salle à manger. Du bon vin était proposé. Des desserts savoureux servis à volonté se succédaient pour la grande joie des plus gourmands.

- Ce fondant au chocolat est délicieux ! déclara Annie.
- Ma foi oui, c’est excellent ! répondit Elisa. Ce n’est pas comme les macarons et la tarte à la rhubarbe que nous avions mangés à ton mariage ! C’est autrement bon !
- Ah ! Cette Elisa ! s’exclama Archibald. Elle ne changera jamais ! Toujours là pour vous dire une parole désagréable.
- Comment se sont-ils connus, j’ai entendu dire que c’était à votre mariage, demanda discrètement la voisine de table d’Annie.
- Oui, euh…en effet, ils ont fait connaissance à la réception que nous avions donnée le jour de notre mariage, il y a maintenant plusieurs semaines, répondit Annie. En fait, Harry est un ami d’Archibald.

Archibald qui écoutait aussi la conversation se mit à dire à voix basse à l’invitée :

- Connaissant ma cousine, elle s’est précipitée pour organiser ses fiançailles pour éviter qu’Harry ne change d’avis…

À ce même moment, Elisa tourna sa tête du côté où se trouvait Archibald. Elle se mit à lui dire promptement :

- Pas de messe basse à table, Archibald ! Tel que je te connais, tu disais encore du mal de moi ! Dis-lui Harry chéri que je ne suis pas qu’une enquiquineuse !

Harry répondit simplement à Archibald :

- Elle a son caractère, certes, mais il faut savoir la prendre…

Daniel, le frère d’Elisa, était également présent. Il avait finalement renoncé au projet de s’engager dans l’armée. La petite invitation qu’Elisa avait organisée avec la cousine de Daisy avait été menée avec succès. Daniel était tombé sous le charme de cette jeune fille qui ressemblait étrangement à Candy, du moins en apparence…

La journée se passa agréablement au milieu de tous ces invités qui surent faire honneur aux maîtres de maison ; ces derniers les avaient si bien reçus ! La maison des Legrand était magnifiquement décorée. Des lampions en couleur étaient posés sur le balcon à proximité des balustrades. Les deux escaliers en pierre de chaque côté étaient ornés de guirlandes roses et blanches. De nombreux bouquets de fleurs embellissaient les grandes pièces de la maison. Un orchestre composé de quelques musiciens mettait un air de fête dans toute la maison. La joie s’exprimait sur le visage de tous les invités.

Pourtant, lorsqu’Annie franchit le pas de la porte d’entrée pour regagner sa demeure avec Archibald, elle ressentit comme un pincement au cœur. Elle se remémora soudainement le jour où sa mère, Mme Brighton, l’avait accompagnée pour la première fois chez Mme Legrand. Tout lui revint en mémoire. Capucin qui avait bondit de joie et qui s’était accroché à sa robe blanche. Candy qui se tenait debout derrière les petits arbustes et qui lui avait fait un signe de la main. Sa terrible cavalcade où elle aurait pu perdre la vie. Le petit ruban rose qu’elle-même avait attaché sur une poutre de bois en gage de son amitié envers Candy.
Ses pensées lui rappelèrent combien la vie l’avait gâtée, privilégiée, qu’elle avait eu beaucoup de chance ! Elle n’avait pas souffert comme Candy qui avait du travailler si durement chez la famille Legrand. De surcroît, elle avait la chance d’être mariée à l’homme qu’elle aimait alors que ses amies, Candy et Patty, avaient du subir chacune une douloureuse séparation.
Annie se sentait presque honteuse du bonheur qu’elle ressentait. Elle prenait conscience qu’elle n’avait pas à se plaindre de son sort mais qu’elle devait plutôt remercier la providence de lui avoir accordé toutes ses grâces. Elle se jura à cet instant de se montrer toujours plus courageuse pour continuer d’aider Candy, du mieux qu’elle le pourrait, ainsi que Patty avec qui elle correspondait. C’étaient elles, en réalité, ses deux véritables amies fidèles !


(Ecrit par Régina)






Lettre à Patty





Ma chère Patty,

Pardonne-moi de ne t’avoir pas écrit plus tôt. J’étais très prise ces derniers temps. Je suis heureuse de pouvoir t’adresser aujourd’hui ces quelques lignes après notre retour de Floride où nous avons passé Archibald et moi un séjour formidable pour notre lune de miel. Nous étions ravis de t'avoir retrouvé là-bas et de t’avoir vu si pleine de courage ! Tu sais, comme nous te le répétons fréquemment, tu fais partie intégrante de la famille !

Nous n’oublions pas ces journées passées au bord de la mer où nous évoquions encore nos souvenirs du passé… C’était très agréable ! Archibald aussi était ravi de te retrouver. Par pudeur, il n’ose pas exprimer ses sentiments et ce chagrin profond qu’il refoule en lui, mais le fait t’avoir pu échanger avec toi lui a fait aussi un très grand bien.

Je suis rassurée de te savoir l’esprit bien occupé par tes études. C’est certainement le meilleur remède pour faire face aux dures épreuves de la vie. Comme me l’a souvent répété Candy, il nous faut toujours regarder l’avenir avec confiance. J’admire le courage et la dignité exemplaires dont vous faites preuve toutes les deux. J’aurais souhaité réagir de la même manière que vous face aux difficultés de la vie. Vous êtes de vrais modèles pour moi. J’estime avoir beaucoup de chance d’avoir des amies telles que vous !

Elisa a fêté ses fiançailles chez ses parents à Lakewood dernièrement. Elle m’a dit de te transmettre le bonjour de sa part. Je la trouve changée. Mais tu sais, elle reste quand même un peu l’Elisa que nous avons connue au collège… Souvent victime de son caractère emporté…

J’espère ma chère Patty que nous nous reverrons au plus tôt et que tu m’annonceras de bonnes nouvelles te concernant. Sache que tu es la bienvenue dans notre maison et que tu restes toujours présente dans mon cœur.

Je t’embrasse bien fort.


Ta fidèle amie Annie.



(Ecrite par Régina)






La sagesse de Mlle Pony




Lorsque Candy put reprendre le travail, elle était reposée et ne prenait plus de médicaments. Ce qui l'avait soulagée car elle avait eu les idées noires durant tout le temps de son traitement. Elle décida de se concentrer sur la guérison de Melle Pony. Sœur Maria était là elle aussi, elles prirent le temps de discuter. Le sujet de la présence de Terry à l'hôpital fut abordé et Sœur Maria ne cacha pas son étonnement face à la réaction de Candy lorsqu'elle avait demandé à celui-ci de partir. Elle lui confia qu'elle ne reconnaissait plus sa Candy. La jeune fille réalisa alors qu'elle avait été odieuse et se mit à regretter son acte. Melle Pony ouvrit les yeux et s'intéressa à la conversation. Elle conseilla à Candy de livrer ses sentiments à Terry, il fallait lui parler sinon elle le regretterait toute sa vie. Il fallait aussi qu'elle le questionne et qu'elle sache ce que lui pensait et surtout ce qui l'avait poussé à la faire revenir à Chicago. Candy fut heureuse d'entendre ses recommandations mais surtout heureuse d'entendre Melle Pony reprendre ses esprits, elle allait mieux et était maintenant en voie de guérison. Candy irait voir Terry au théâtre le soir même, verrait la représentation et irait lui parler dans sa loge.

(Ecrit par miss capucine)






LA rencontre




Quand elle se retrouva dans sa chambre, face à elle-même, Candy eut du mal à faire la part des choses. Ses pensées étaient confuses, il fallait qu'elle se concentre sur l'essentiel. Qu'avait-elle d'essentiel à dire à Terry ? Tout d'abord, elle s'excuserait de lui avoir dit toutes ses choses horribles pour le chasser. Puis, elle lui dirait qu'elle pense à lui à chacun de ses réveils, qu'elle s'active toute la journée afin de l'oublier mais qu'elle n'y parvient pas. Et lorsqu'il réapparait dans son esprit, elle ressent une vive douleur, son cœur se serre comme si elle mourait à petit feu. Elle lui dirait aussi qu'elle ressent comme un perpétuel manque. Pour finir, elle lui dirait qu'elle… l'aime… d'un amour si profond qu'elle s'y engouffre à perte de vue.

Le soir arriva vite, elle s'était habillée avec une jolie robe de soirée d'un vert jade pâle qui mettait ses yeux en valeur avec discrétion. Sa longue chevelure blonde et bouclée était piquée de jolis peignes papillon nacrés d'une couleur assortie à sa robe. Un léger maquillage renforçait sa beauté naturelle. La simplicité de sa tenue était d'une élégance rare, Candy se sentait à l'aise, elle n'aimait pas les froufrous et tout ce qui attirait le regard. Ce qu'elle ne mesurait pas, c'était que tous les regards se porteraient tout de même sur elle.

La représentation fut un moment unique pour elle, elle put savourer le talent de Terry et ne put s'empêcher de penser à leurs conversations sur le bord du lac en Ecosse. Elle se sentait prête à affronter son appréhension, elle avait fait abstraction des autres. Pour une fois dans sa vie, elle osait se pencher sur elle et son propre avenir, elle avait compris qu'il fallait en passer par là afin de pouvoir continuer à vivre. Lorsqu'elle frappa à la porte de la loge, son cœur battait la chamade. Elle s'était assurée que Suzanne n'était pas présente ce soir, personne ne pouvait plus l'empêcher de voir Terry en tête à tête.

-Qui est-ce ? dit Terry d'une voix agacée.

-C'est Candy ! dit-elle doucement.

-Entre ! répondit-il en s'empressant de venir lui ouvrir la chemise entrouverte de quelques boutons.

Il la fit entrer dans la loge, l'éclairage était tamisé, il referma la porte et se tourna vers elle. Là, il eut une vision de bonheur. Elle était là devant lui magnifique, sensuelle et si désirable. Elle resta figée devant lui, tout ce qu'elle voulait lui dire avait disparu de sa mémoire. Ce fut elle, cette fois, qui se jeta dans ses bras. Elle se donnait à lui, c'était irrésistible. Il la serra et l'embrassa passionnément. Il n'y avait plus rien à dire, leur amour profond se révélait à eux tout naturellement. Ce moment si précieux était celui pour lequel ils avaient vécus jusqu'à présent…


(Ecrit par miss capucine)






Un moment d’égarement…




Candy se laissait aller au jeu des plaisirs sensuels, elle aimait la chaleur du corps de Terry, son odeur et ses mains qui se posaient sur elle avec une tendresse infinie. Tout à coup, on tambourina à la porte de la loge. Tous les deux sursautèrent et se regardèrent un instant avant d'entendre la voix du gardien du théâtre qui venait prévenir qu'il fermerait les lieux dans dix minutes. Terry répondit qu'il serait parti à temps. Ils reprirent leurs esprits et Candy s'écarta afin de ne pas reprendre là où ils en étaient restés. Elle questionna Terry :

- Qu'allons-nous faire maintenant, je regrette de m'être laissée emporter ainsi, pardonne-moi Terry, tu es un homme marié, je n'ai pas…

- Ne t'en veux surtout pas Candy, coupa le jeune acteur. Je suis aussi fautif que toi. Nous en reparlerons plus tard si tu veux bien, je vais te faire sortir par la sortie de secours et tu m'y attendras pour que je te ramène.

- Si tu veux mais je rentrerai seule, je prendrai un taxi, ne t'en fais pas. Il ne faut pas que tu rentres trop tard sinon Suzanne va s'inquiéter.

- Je te reconnais bien là, toujours à te soucier des autres. C'est d'accord, je te recontacterai à l'hôpital. Viens vite, je vais te conduire à la sortie et moi je passerai par la loge du gardien.

Il l'accompagna et lui fit un dernier baiser sur le front avant de la quitter. Puis, il repassa par la loge pour récupérer ses affaires et vit quelque chose briller au sol. C'était un des peignes nacrés de Candy. Il sourit en regardant l'objet et le glissa dans sa poche avant de quitter les lieux.


(Ecrit par miss capucine)






Conflit intérieur




Les quelques jours qui suivirent se passèrent plus sereinement. La santé de Mlle Pony s’améliorait doucement. Ses quintes de toux semblaient peu à peu s’atténuer. Progressivement, elle reprenait des forces. Sœur maria, quelque peu soulagée de voir l’état de santé de Mlle Pony se stabiliser, décida de quitter l’hôpital Ste-Joanna. Elle savait qu’elle pouvait compter sur le personnel infirmier. Mlle Mary-Jane qui était de passage à Chicago avait appris les ennuis de santé de sa vieille amie. Celle-ci ne manquait pas de lui rendre régulièrement visite afin lui apporter le soutien dont elle avait besoin, et pour voir également si le traitement qu’elle prenait lui était bénéfique. Il lui arrivait quelquefois d’évoquer avec elle des vieux souvenirs de leur jeunesse. Ces bons moments du passé restaient intacts dans la mémoire de Mlle Pony et le fait d’y repenser était pour elle un moyen d’oublier la maladie et d’y faire face courageusement. Et puis, Candy était là… Avec l’influence de Mlle Mary-Jane, elle avait pu changer de service pour rester le plus possible au chevet de Mlle Pony afin de veiller sur elle.

Malgré la situation délicate dans laquelle elle se trouvait présentement, Candy s’efforçait de rester la même en gardant toujours ce sourire généreux qui la rendait si belle. Mais son cœur était torturé. L’image de Terry la poursuivait partout où elle allait. Elle revivait constamment en pensée cet instant magique où Terry l’avait serrée si fort dans ses bras et embrassée si intensément. Pourquoi s’était-elle laissée aller ainsi ? Pourquoi s’était-elle sentie incapable de lui parler avant que le pire n’arrive ? Candy était partagée. Elle regrettait de s’être abandonnée dans les bras de Terry d’une façon si passionnée et si intense et se sentait en même temps soulagée de lui avoir avoué ainsi son amour. Qu’allait-il se passer maintenant ? A cette pensée, Candy sentit son cœur battre. Elle ne savait plus comment réagir. Si elle revoyait Terry, elle ne se sentirait pas la force de le regarder en face. Son visage la trahirait. Elle savait au fond d’elle-même qu’elle s’était laissé égarer par ses propres sentiments, qu’elle avait été trop loin... Mais cet instant était tellement intense ! En y repensant, Candy en eu les larmes aux yeux. Elle aurait tant voulu s’épancher, se confier à quelqu’un. Sœur Maria, hélas, venait de quitter l’hôpital mais Candy n’avait pas eu le courage de lui parler.


(Ecrit par Régina)






Le cauchemar de Terry




Suzanne vit Terry rentrer, elle ne se doutait pas qu'il pouvait avoir de nouveau revu Candy. Pour elle, cette histoire était réglée pour de bon. "Je suis tellement heureuse que cette petite peste n'ai pas pu me le voler !" se dit-elle. Elle alla tout de suite embrasser son mari, totalement réjouie à l'idée qu'à présent il ne serait que pour lui. Elle lui sauta au cou et le serra dans ses bras. Ils commencèrent à discuter :

- Comment s'est passée cette représentation, chéri ? demanda Suzanne.
- Comme d'habitude, j'ai excellé dans mon rôle : le public a adoré ça.

Soudain, étrangement, le visage de Suzanne se crispa de douleur.

- Tu as donc été entouré par une foule d'admiratrice, à ta sortie du théâtre ?
- Oui Oui...
- Eh ! Regarde-moi bien en face Terrence Grandchester...

Terry sentit soudain que Suzanne ne lui avait pas posé cette question pour un rien.
Suzanne enchaîna :
- Candy était-elle parmi vos admiratrices ?
- Mais non, Suzanne ! mentit Terry.
Pourquoi croirais-tu ça ?
- Sans doute parce que j'ai de bonnes réponses pour le penser ! s'exclama Suzanne, rouge de colère.
Et là, pour la première fois, Suzanne donna une claque à Terry. Ce fut même plus qu'une simple claque, c'était une gifle. Terry n'en croyait pas ses yeux. Comment Suzanne avait pu deviner qu'il avait de nouveau vu sa bien-aimée ? C'était irréaliste !

- Non seulement, Terrence, tu me trompes avec cette Candy, mais, en plus, tu me mens quand je te demande si tu l'as vue !
- Mais Suzanne... murmura Terry, qui essaya de l'attirer contre son torse.
- Lâche-moi ! cria Suzanne. Tu ne fais que t'enfoncer de plus belle, Terry ! Je sais ce que j'avance quand je dis que tu l'as revue !

En effet, Terry se parfumait habituellement avec une eau de toilette masculine que Suzanne lui avait offerte pour un Noël. Or, là, il sentait la Rose. Suzanne comprit tout de suite qu'il s'agissait du parfum de Candy, qui aimait effectivement beaucoup les roses. C'est comme ça qu'elle comprit la tromperie de Terry...

Suzanne était désespérée. Elle cria :

- Va-t-en, Terrence, je ne veux plus te voir chez moi !
- Mais, mon honneur, et puis...
- Ton honneur, ton honneur... Tu vas voir ce que je vais faire de ton honneur ! Je te jure que si tu ne t'en vas pas, tout le monde saura dans peu de temps que tu aimes une autre femme que moi ! Et ça, te coûtera cher, Terrence Grandchester... Très très Cher !


(Ecrit par Lou99)






Terry se ressaisit




Terry se réveilla en sueur. La voix de Suzanne résonnait dans sa tête comme un écho : "Cher cher !" Quel affreux cauchemar il avait fait ! Depuis plusieurs jours, il essayait de ne pas penser à Candy, mais, malgré lui, il ne pouvait s'empêcher de se tracasser à son sujet : Et s'il lui arrivait malheur, et s'il ne pouvait plus la revoir, et si Suzanne se doutait de quelque chose, et si...
"Ce n'était qu'un rêve !" se rassura comme il le pouvait Terry. Et puis, ça l'étonnait aussi que Suzanne l'ai giflé et lui ai dire de partir. "Elle m'aime trop pour ça" se dit Terry. Et, soudain, Terry se sentit terriblement égoïste. Il ne devait pas se laisser charmer par Candy aussi facilement. D'accord, il l'aimait encore, mais c'était un homme marié ! Et de là à avoir une vraie relation avec elle... "Non, non et non !" se dit Terry. "Il faut que je me reprenne !".
Tout le reste de la nuit, il demeura entre la tristesse (Candy) et la culpabilité (Suzanne).
"Ce qui s'est passé avec Candy l'autre fois ne doit plus se produire ! Et doit rester secret !" se força à penser Terry.
Cependant, il avait encore envie de la serrer dans ses bras...


(Ecrit par Lou99)






Correspondance





Chère Annie,

Melle Pony se rétablit peu à peu. Le médecin, Soeur Maria et moi sommes à ses côtés. Je reconnais là ma Maman, elle est toujours souriante, et se bat constamment contre sa maladie. J'ai été changé de service, comme ça je peux mieux veiller sur elle. Je lui dois bien ça, elle a veillé sur moi pendant toutes ces années avec Soeur Maria.

J'ai revu Terry. Il est toujours aussi beau et souriant. Il a toujours autant de succès. Ses longs cheveux bruns lui tombent toujours dans le dos; ses traits toujours aussi fins, raffinés, son torse toujours aussi musclé, sa voix toujours aussi mélodieuse. Bref, il n'a pas changé : il est toujours aussi parfait.

Et toi, où en es-tu, avec Archibald ? Comment vont tes parents ? Tout se passe bien, à Lakewood ? Comment se porte Elisa, tu ne m'en as pas donné de nouvelles de puis longtemps ? Est-elle toujours aussi méchante ?
Excuse-moi si je te pose toutes ces questions à la fois, mais j'ai tant de choses à te dire que je ne sais par où commencer...
Ah, Annie, mon Amie de toujours qui m'a tant aimée, je t'aime ! Sans toi, la vie au collège me serait parue fade, même avec notre très chère Patty. J'attends avec impatience ta réponse.

Ta tendre amie, Candy.




Chère Candy,

Pauvre Melle Pony ! Elle n'a pas eu de chance ! Je suis contente que tu puisses veiller sur elle. J'espère qu'elle se rétablira très vite.
D'après la description que tu me fais de lui, tu es toujours amoureuse de T.G. ! Ne fais pas de bêtises, Candy, prends quelques distances. N'oublie pas que Terry est toujours marié à Suzanne. Suzanne l'aime, et ça lui déchirerait le cœur de savoir que Terry t'aime encore.

J'ai une grande nouvelle à t'annoncer, Candy : Archibald et moi-même allons être parents. Je suis enceinte de deux mois. Je sais qu'il est encore tôt, mais nous avons déjà réfléchi au prénom du bébé. Si c'est une fille, ce sera Marie, si c'est un garçon, ce sera Tommy. J'aimerais que tu sois la marraine de notre enfant, Candy. Serais-tu d'accord ? Mes parents vont bien, mais nous ne leur avons pas encore annoncé l'arrivée de ce bébé.

Elisa est un peu moins capricieuse, depuis qu'elle s'est fiancée avec Harry. Il s'est bien s'y prendre avec elle, contrairement à nous autres. Il sait ce qu'il faut lui dire pour la faire sourire, se lamenter, rougir, s'exclamer. C'est un homme bien qui la rendra heureuse. J'ai l'impression que le caractère d'Elisa est même en train de s'adoucir.

Le collège était sans doute l’un des meilleurs moments de ma vie. C'est là que je t'ai retrouvée, toi, ma Petite Soeur de la maison Pony, que j'ai rencontré Patty, ma grande amie, et Archibald, mon mari.
Je pense moi aussi à toi, Candy.

Annie.


(Ecrites par Lou99)






Mlle Pony veille...




Melle Pony allait beaucoup mieux maintenant, elle était en convalescence. Candy travaillait dans son service grâce à l'intervention de Melle Mary-Jane. Sœur Maria était repartie s'occuper des enfants du foyer qui avaient été gardés par un couple de fermiers très lié à Melle Pony. Celle-ci avait toujours tellement aidé les autres autour d'elle qu'elle en recevait le juste retour maintenant. Le couple fut heureux de voir revenir Sœur Maria avec de bonnes nouvelles.

Alors que Candy s'occupait de Melle Pony, celle-ci lui demanda :

-Tu as suivi mon conseil Candy, as-tu parlé à Terry ?

-Oui, il sait maintenant ce que j'éprouve pour lui mais je regrette un peu, il me semble que je n'ai fait que le tourmenter.

-Non, tu as eu raison mon enfant, il fallait qu'il sache, ne te reproche rien. Qu'a-t-il répondu ?

-Eh bien… je crois qu'il m'aime lui aussi mais il est marié. Est-ce possible Melle Pony qu'il aime deux femmes à la fois.

-Oui, je pense que c'est possible. De deux amours différents sans doute. Mais, il faudra qu'il choisisse pour trouver la paix. N'oublie pas Candy qu'il est père d'un enfant.

-Je le sais, j'ai pris une décision, je ne chercherai pas à le revoir. Annie et vous me le déconseillez et j'ai confiance en votre jugement. Le temps effacera ma douleur…

-Tu es forte Candy, tu y arriveras et tu seras entourée de tous les gens qui t'aiment.

Candy fourra sa tête au creux des bras de Melle Pony, elle ne pouvait retenir ses larmes.


(Ecrit par miss capucine)






Si loin et pourtant si près…




Son regard intense fixait ce joli peigne nacré qu’il tenait dans la paume de sa main, comme si celui-ci était un miroir qui lui renvoyait son image… Il referma sa main, la serra bien fort quelques instants et la rouvrit peu après. Puis il posa délicatement le peigne sur le bureau devant lequel il était assis. Devant ses yeux, se trouvait un tas de courrier, un peu éparpillé, avec un cendrier rempli de cendre. Après un long soupir, Terry se décida enfin à prendre sa plume. Comment réagirait-elle, se demandait-il ? En lui écrivant cette lettre, allait-il la faire souffrir davantage ? Il en était conscient. Pourtant, il fallait qu’il lui avoue ses véritables sentiments. Après quelques minutes, il rédigea enfin ces quelques lignes.

À ma chère Candy,

« Ceux qui n’ont jamais souffert du mal d’amour rient au spectacle de la peine des autres. Mais que vois-je ? Quelle est cette lumière à la porte ? Est-ce le soleil ? Oh ! C’est elle ! C’est Candy ! Lève-toi lumière de ma vie et fais pâlir d’envie l’astre des nuits » !

Telle est l’émotion que j’ai ressentie en te voyant si belle le jour où tu es venue me voir dans ma loge. Tu étais si rayonnante dans ta robe verte satinée que j’en étais fasciné. Je me suis plongé dans ta chevelure blonde pour humer ton parfum. Je n’avais rien oublié…
C’est presque un supplice que d’avoir été si proche quand on sait que l’on devra vivre si loin l’un de l’autre. Si loin et pourtant si près…
Mon cœur est maintenant déchiré. Les circonstances de la vie nous ont séparés alors que nous étions destinés l’un à l’autre. Lorsque je t’ai serrée dans mes bras, j’ai alors compris que c’était toi que j’aimais.

Candy, je ne t’ai jamais vraiment oubliée... Je voulais que tu saches que je pense constamment à toi et que tu resteras le seul véritable amour de ma vie. Un amour impossible, hélas !

Promets-moi de ne pas m’oublier ! Cette pensée m’aidera à continuer de lutter et à puiser de la force.

Je t’embrasse tendrement.

Terry




D'un geste désespéré, Terry poussa son siège en arrière, se leva de celui-ci et attrapa son imperméable qu’il avait laissé traîner négligemment à côté de son bureau. Il enfila rapidement son pardessus et sortit de la pièce du bureau après avoir pris soin de prendre la lettre avec lui. Mais en ouvrant la porte, il ne vit pas que le peigne s’était accroché au bas de son imperméable et qu’il était tombé sur le sol…


(Ecrit par Régina)






Le peigne




Après avoir porté la lettre, Terry erra dans les rues désertes de la ville et finit par rentrer tard.

Suzanne dormait déjà, d'un sommeil agité, la nuit serait courte. La porte de la chambre grinça, il ne souhaitait pas troubler le sommeil de sa femme, et la referma donc délicatement. Il commençait à se diriger vers le salon lorsqu'il croisa dans le couloir une ombre.

• Suivez-moi s'il vous plait !

La voix de Madame Marlow ne laissait pas d'autre possibilité que de s'exécuter. Il ne chercha pas à protester et supposa que Suzanne lui avait conté tous les détails de leur dernière discussion.

• C'est à vous ! Lui dit-elle en lui tendant le peigne fin. Ma fille n'en porte jamais...

Devant le trouble naissant de Terry, qui ne savait que dire, elle poursuivit :

• Je suppose que c'est un accessoire appartenant à la troupe, dit-elle posément tout en vérifiant l'effet produit.
• Oui...je ne sais pas...vous êtes sûre qu'il n'appartient pas à Suzanne ?
• Nous pouvons le lui donner demain matin.
• Je m'en chargerais si vous me le rendez.
• Non, je préfère m'en assurer par mes propres moyens Terrence.

Terry comprit qu'à ce petit jeu, la mère ne céderait rien, mais il savait une chose : elle ne souhaitait pas voir sa fille souffrir, et il savait qu'il lui serait pénible de dévoiler ce peigne. Aussi décida-t-il d'être honnête :

• Ce peigne n'est pas un accessoire. Il appartient à Candy, que j'ai revu aujourd'hui même et hier. Si je rentre aussi tard, c'est pour avoir posté une lettre d'adieu à mon amie. Vous n'avez plus de crainte à avoir. Elle est repartie.
• Je n'en suis pas aussi sûre que vous Terrence, mais j'apprécie néanmoins votre honnêteté. Voyez-vous, ma fille est tout ce qui me reste, et je souhaite par dessus tout autre chose son bonheur. Si au départ j'ai pensé le contraire, je pense que vous pouvez parvenir maintenant à ce but...
• Je vous remercie Madame, je veillerai sur votre fille..
• Je vous demande avant tout de regarder ma fille comme votre amie, votre amour, votre femme...
• J'y veillerai, coupa t-il rapidement.

Terry reprit le peigne que lui tendit madame Marlowe.

-Qu'allez-vous en faire ?
• Je ne sais pas....Le renvoyer....

Il n'en ferait rien, et le savait. Terry le serra fort dans sa poche et s'en prendre garde se piqua.

Madame Marlowe avait quitté le couloir et se dirigeait déjà vers ses dépendances. Le jeune homme rejoignit Suzanne, et l'embrassa tendrement sur son front. Il regarda ensuite longuement la petite Candy, s'attacha à regarder les traits communs à sa femme... Il fallait donc l'oublier, il le fallait...Ce serait dur, mais il pourrait y parvenir et puis, il était aimé maintenant, il le savait...Que c'était bon. Il ferma les yeux, et laissa échapper quelques larmes amères, puis il rejoignit lentement le lit et s'allongea près de Suzanne.


(Ecrit par paola)


 



Edited by Régina - 3/3/2019, 09:45
 
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