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Après l'épisode 115, Fic collective

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Régina
view post Posted on 26/11/2011, 13:04 by: Régina
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REGINA

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En pleine réflexion




Dans le train qui le ramenait à la ville, le jeune homme tentait de se reposer, mais l'esprit agité par les récents événements qu'il venait de vivre, l'en empêcha. Elle s'était abandonnée dans ses bras, portée par la douce mélodie, et leurs corps s'étaient à nouveau unis autour d'un long et doux baiser. Et puis, il avait fallu fuir rapidement, les pas d'un inconnu se rapprochant trop vite, il ne l'avait lâchée qu'après s'être promis de proches retrouvailles. Elle avait tremblé, peur d'être surprise, elle savait que c'était lui...Et Terry, juste avant d'enjamber le muret, s'était retourné pour le voir, Wilfried. Son sang n'avait fait qu'un tour, bouillonnant de rage, il avait hésité à revenir, mais à quoi bon ? Se battre..et la corrompre. C'était un homme marié, leur situation aurait été indéfendable. Et trop de personnes auraient souffert....Alors, il avait serré les dents et escaladé rapidement le muret.

Il arriverait rapidement sur Chicago. Maintenant, le jeune homme pensait à Suzanne. La dernière fois qu'il l'avait vue, elle ne souhaitait plus son retour, et l'avait même mis à la porte, mais le jeune acteur avait noté qu'elle n'était pas dans un état normal, poussée par la colère et la déception....Qu'en serait-il à présent, lorsqu'il viendrait la voir, pour lui expliquer...Pour lui expliquer la séparation inéluctable... Pour vivre convenablement avec Candy, comment prendrait-elle la chose ? Terry appréhendait fortement les retrouvailles. Son cœur battait plus fort à l'annonce faite du prochain arrêt, il était arrivé à destination.)

(Ecrit par paola)


 


Terry s'interroge...




Lorsqu'il se trouva sur les marches du perron, il hésita encore. Tout semblait calme. Il faisait encore frais, on était au petit matin. Il sonna et attendit un temps. Il ne pouvait pas décemment ouvrir la porte après être parti si longtemps. Le jeune acteur ne se sentait plus chez lui. Il essaya à nouveau, surpris tout de même de l'attente prolongée. On avait sans doute soulevé les rideaux de l'étage pour vérifier l'auteur des sonneries. On avait sûrement hésité à ouvrir en proie à un questionnement, quelle attitude prendre ? C'était si soudain cette visite. Lorsqu'il comprit, après cinq minutes d'attente qu'on ne lui ouvrirait pas, il prit le parti d'utiliser ses propres clés, qu'il n'avait jamais remises à Susanne. Dès que la porte céda, il fut surpris par l'atmosphère fraiche du vestibule. Il avait déjà connu cela une première fois, lorsque Suzanne était partie chez sa mère, et un rapide coup d'œil dans le salon lui indiqua qu'il n'y avait personne. L'appartement semblait inhabité. Terry se dirigea vers la cuisine où tout était parfaitement rangé à sa place. Il fit un tour dans chaque pièce, les meubles boisés avait été recouverts par de vieux draps de coton, signe d'une absence prolongée. Dans la chambre, il remarqua que plus aucun effet de la petite candy se trouvait là. Soudain, il prit peur. Que s'était-il passé durant son absence ? Où étaient-elles ? Que leur était-il arrivé ? Un rapide coup d'œil dans les placards lui indiqua qu'aucun vêtement de Suzanne n'était présent. Il retourna tout le mobilier, fouilla sous les lits pour comprendre. Rien. Rien n'indiquait le départ et surtout la destination où vraisemblablement Susanne s'était dirigée. Il quitta l'appartement et fit quelques pas dans la rue. Que faire ? Sonner à une heure si matinale chez les voisins ? Cela éveillerait les soupçons ? Mais après tout, il fallait savoir.

La rencontre s'avéra infructueuse. On n'avait pensé Suzanne en voyage, pas de surprise pour cette proche voisine qui lisait la presse tous les jours et connaissait donc la situation du couple.

Terry se résigna à se rendre chez la seule personne qui pourrait l'aider. La seule qu'il ne souhaitait pourtant pas rencontrer. Madame Marlowe.

(Ecrit par paola)


 


Terrence et Madame Marlowe




Lorsqu'il frappa à sa porte, c'est elle même qui ouvrit, n'attendant pas de visite.
Quelle ne fut pas sa surprise lorsqu'elle découvrit le jeune homme, visiblement inquiet, tout penaud devant elle....qui ne parvenait à trouver ses mots.

. Terrence Granchester !
. Bonjour Madame Marlowe. Puis-je m'entretenir avec vous ?
. Pourquoi donc ? Est-il arrivé quelque chose à ma fille ?

Le regard livide, Terry comprit qu'elle ne lui serait pas d'un grand secours.

. Je ne sais pas. Je ne la trouve pas.
. Comment cela ! Qu'avez-vous encore fait ? Ma fille ne voulait plus me voir ! Où est-elle ?
. Je....Je....ne sais pas.....Elle est partie avec notre enfant.....Les meubles sont recouverts.....Je n'ai aucune idée de l'endroit où elle peut se trouver....Aidez-moi s'il vous plait. C'est important.
. Tiens donc, c'est nouveau, cette envie de la revoir.....Que se passe-t-il Terrence ? Allez-vous me le dire ? Qu'avez-vous fait ?
. Il ne se passe rien. J'ai besoin de la revoir, de la retrouver. Elle est ma femme. Et nous avons une petite fille.
. Il est bien temps d'y penser. Je ne sais rien. Vous m'inquiétez ! On ne peut alerter les pouvoirs publics sans faire ombrage à nos familles, c'est impossible. Comment faire ? Il faut nous aider. Rentrez !

La porte se referma derrière les pas du jeune homme.


(Ecrit par paola)



 


Des aveux




Wilfried était dans un endroit discret du grand hall, il était adossé à une colonne et fumait une cigarette. Il l'avait allumée pensant qu'elle le soutiendrait et qu'elle parviendrait à le calmer. Il regardait le bout incandescent rougir et il lui semblait contempler son cœur. Qui pourrait adoucir cette brûlure intérieure, qui pourrait l'aider ? Tout à coup, il la vit pénétrer à l'entrée, elle était si belle, ses larmes dessinaient les lignes de son doux visage. Elle paraissait être envahie par le désespoir. Pourquoi était-elle si triste ? Et si elle venait d'échanger un long baiser d'adieu pour enfin tourner la page de son amour de jeunesse perdu ! Wilfried se raccrocha à cet espoir et jeta son mégot par terre, il l'écrasa sous son pas décidé et se dirigea vers la jeune fille. Il voulait savoir, il s'approcha d'elle et l'attrapa par le bras l'incitant à se diriger vers le vestiaire. Là, il demanda au domestique présent de quitter les lieux et se retourna vers elle pour affronter son regard.

-Que se passe-t-il Candy ? Où étais-tu ? Je t'ai cherché partout, même dans les jardins…

-Dans les jardins… coupa-t-elle. Tu as cherché dans les jardins… et tu m'as trouvé ?

-Oui, je t'ai vu dans les bras de cet acteur, ce Terrence dont tu m'as parlé. Celui qui est marié et qui a une petite fille. Tu l'embrass…

Wilfried ne put finir sa phrase tant il souffrait, ses poings se serraient tellement son émotion était forte.

-Wilfried… Je vais être honnête avec toi. D'ailleurs, je l'ai toujours été. Mes sentiments pour toi étaient sincères et ils le sont toujours mais…

-Mais ?

-Mais, j'aime Terry et il m'aime aussi.

-Et nous ? Que devenons-nous dans cette histoire ?

-Oh… Wilfried… Je souffre tellement de cette situation. Je ne sais plus quoi faire… Aide-moi, je t'en supplie, aide-moi…

Et elle se jeta dans ses bras en pleurant, son corps fragile faisait des soubresauts, il sentit sa détresse…

Il la réconforta. Il savourait cette étreinte tout en pensant qu'il ne pourrait jamais lui faire du mal, il l'aimait par-dessus tout. Il désirait qu'elle soit heureuse et ceci, quel qu'en soit le prix. Wilfried était un prince. Il n'était pas celui de la colline mais celui venu des mers. Il comprit très vite qu'il lui fallait épauler sa princesse et lui venir en aide de n'importe quelle manière. Il avait une force intérieure inébranlable.

-Candy, je suis là, je t'aiderai quoi qu'il arrive et quel que soit ton choix… murmura-t-il dans le creux de son oreille.

Tout en prononçant ses paroles, il sentit Candy s'apaiser. En un instant, le feu qui brûlait en lui, disparut.


(Ecrit par miss capucine)





Un pli




Terry reposa la tasse de thé sur le napperon. Il s'apprêtait à lire les nouvelles du journal et vérifier si d'aventures, dans les quelques faits divers relatés, on ne mentionnait pas de nouvelles inquiétantes sur Suzanne. Depuis une semaine qu'il était rentré, et qu'il avait revu madame Marlowe, il n'avait pu trouver la trace de sa femme. Toutes les recherches effectuées n'avaient porté aucun fruit, et il se résignait à passer une longue période, et une attente infinie ici, car sans nouvelles de sa femme, il ne pouvait pas rejoindre Candy. Cette dernière avait été prévenue in extremis, pour éviter un déplacement fortuit. Terry s'apprêtait donc à ouvrir le journal lorsque la sonnerie retentit. Il se leva péniblement du canapé, car la nuit avait été véritablement courte. Lorsqu'il découvrit une minute plus tard le visage de madame Marlowe, un frisson lui parcourut rapidement le corps suite à une pensée sombre et furtive de sa venue :

. Terrence, bonjour, puis-je entrer ?
. Bien entendu.
. Avez-vous des nouvelles ?
. Non, je pensais que votre venue supposait une....
. Oui....Oui....Terrence. J'ai effectivement reçu ce matin même un pli.....Il faut que vous puissiez le lire....Je suis désolée....J'avais pensé que....Enfin, voyez vous même.

Et sans attendre, elle lui remit le pli en question. La vieille dame se dirigea ensuite vers le canapé, avant même d'avoir été invité, elle s'y assoupit, visiblement marquée par sa récente lecture. Terry décacheta lentement la lettre, après avoir reconnu l'écriture de sa femme, le pire n'était peut être pas à craindre et la lut silencieusement :


Ma chère mère,

Pardonne mes silences et mes absences. Il fallait que je m'éloigne un temps de vous, de lui et de toi. Avant tout, laisse moi te rassurer. Nous allons bien. A l'heure où tu découvriras cette lettre, nous serons loin de New-York, voire même du continent américain. C'est ainsi. Je l'ai voulu..... Lorsque je me suis rendue compte que Terrence ne m'aimerait jamais autant qu'il l'aime elle. Je ne peux pas encore écrire son nom. Notre fille ne porte d'ailleurs plus le même nom. Nous avons changé d'état civil. Cela n'a pas été simple, mais j'ai trouvé une aide, là où je n'espérais plus. Je ne peux pas te contacter pour le moment, il est encore trop tôt. Si tu décides de quitter le continent, chère mère, notre porte te sera toujours ouverte. Je t'envoie un courrier dans lequel je souhaite entreprendre des démarches pour divorcer. Je sais, c'est dit immoral, et impropre à notre condition. Mais cela me paraît être la meilleure solution. Si mon mari n'y trouve rien à redire, la démarche pourra être simplifiée et peut être échapperons-nous aux quolibets de la presse. De là où je suis, peu m'importe, mais je pense à lui. Sa réputation est à protéger. On peut arranger l'affaire rapidement m'a-t-on dit.

Je ne te remercierai jamais assez pour toute l'aide que tu nous as apportée, et je me sens tellement lâche de t'abandonner. Mais je n'avais pas le choix, il le fallait. Pour elle, pour notre petite fille.

Ne cherche pas à me retrouver pour le moment, tu t'épuiserais. De là où je suis, il ne peut rien m'arriver. Je te recontacterai. Et surtout préviens bien Terrence des dispositions dans lesquelles je me trouve, prête à accepter. Je pense qu'il n'omettra pas d'objections, si c'est le cas, travaille à ce que les papiers soient signés le plus rapidement. Je t'enverrai un second pli, dans la quinzaine avec les formulaires.

Avec tout mon amour.

Ta fille Susanna.


(Ecrit par paola)




Une lettre d'adieu




Cela faisait déjà plusieurs jours que Candy était retournée à la maison de Pony. Elle voulait réfléchir à ce qui était arrivé au bal. Il était venu jusqu'à Lakewood pour lui parler et lui dire tout son amour. Elle l'avait reconnu, bouillant intérieurement, fidèle à lui-même. Terry était un passionné, un passionné d'elle… Elle rougit en pensant cela. Elle ressentait encore la volupté de son étreinte, la douceur et la chaleur humide de son baiser. Elle était dans ses rêves lorsqu'elle entendit au dehors le bruit d'un galop de cheval s'arrêtant précipitamment devant la maison.

C'était Arwen, la tante de Wilfried. Elle descendit de cheval et accompagna celui-ci jusqu'à la barrière où elle l'attacha. Candy se tenait sur le perron pour accueillir la jeune et élégante jeune femme. Son regard noisette était inquiet et elle dévoila au plus vite l'objet de sa visite.

- Candy, je suis venue vous prévenir contre l'avis d'Albert qui voulait laisser son neveu tranquille… que…

- Oui, je vous en prie Arwen, continuez !

- Que … Wilfried était parti à l'aube ce matin pour reprendre la mer, il nous a laissé un mot d'adieu et une lettre qui vous est adressée. Albert voulait vous la donner demain comme Wilfried le lui a demandé mais j'ai pensé que vous regretteriez toute votre vie de ne pas avoir pu lui dire «adieu » !

- Oh merci Arwen.

Candy prit le pli que la jeune femme lui tendait et décacheta l'enveloppe. Puis, elle lut attentivement.


Ma chère Candy,

Lorsque tu liras cette lettre je serai déjà loin de toi. Je t'en prie, n'en veux surtout pas à Albert, il n'a fait que respecter mon choix en te donnant ce message seulement aujourd'hui.

Oh ma Candy, j'avais rêvé de t'emmener avec moi en voyage, j'avais espéré que tu entres dans mon doux rêve de parcourir le monde en bateau et découvrir de nouveaux horizons.

Mais le destin a fait son choix et je m'y plie car rien ne me rend plus heureux que ton bonheur. Et j'ai bien compris qu'il n'y avait qu'un seul homme capable de te combler… Je ne suis pas cet homme, ou peut-être le suis-je un peu en me retirant malgré mon amour brulant pour toi.

Je ne cesserai jamais de sillonner la mer afin de me perdre à jamais dans la couleur de tes yeux.

Adieu

Wilfried



Candy n'en croyait pas ses yeux. Partir… Comme ça, sans lui dire au revoir… Son sang ne fit qu'un tour, elle se précipita vers le cheval d'Arwen, enfourcha la monture et partit en criant :

-Arwen ! Je vous prête mon cheval « Caramel » en attendant, et merci !

Elle galopait vers la gare de Chicago espérant que Wilfried ne soit pas déjà dans le train en direction de New York.


(Ecrit par miss capucine)




Une douloureuse séparation




Ses boucles dorées volaient au vent et Candy espérait arriver à temps pour dire adieu à… Elle se demanda un instant ce qu'il représentait à ses yeux. Ah… S'il n'y avait pas eu Terry… Elle aurait pu l'aimer comme il le souhaitait.

Elle arriva à la gare et entendit siffler le train, elle se précipita dans le hall et demanda au chef de gare dans quelle direction allait le train qui venait de partir. Il répondit qu'il s'agissait du train de New York. Elle devint toute rouge d'émotion. L'avait-elle manqué ? Si oui, elle ne le reverrait jamais… Ses jambes commençaient à ne plus vouloir la soutenir lorsque tout à coup, elle entendit la voix du jeune homme. Elle se retourna mais ne le vit pas. Elle chercha du regard autour d'elle et l'aperçut, se frayant un passage pour venir jusqu'à elle.

-Candy ! Que fais-tu ici ? Tu comptes prendre le train ? lui demanda-t-il, pensant qu'elle ne savait rien.

-Non, Wilfried… Je suis venue te dire au revoir et te souhaiter d'être heureux.

-Comment Albert a-t-il pu trahir ma confiance ? déclara-t-il, furieux.

-N'en veux pas à ton oncle, ce n'est pas lui qui m'a confié ta lettre, c'est Arwen.

-Arwen… ça ne m'étonne pas, elle a toujours voulu me trouver des filles pour me courtiser ne supportant pas de me voir seul.

-Mais Will, je ne suis pas une courtisane, je suis Candy… Ta Candy.

-Arrête ! s'écria-t-il brusquement. Tu as fait ton choix, tu aimes Terrence Granchester. Je ne voulais garder de toi que les bons souvenirs qui remplissent mon cœur et partir avec cet unique bagage. Arwen et toi… vous venez de détruire cela en un éclair.

Candy resta sans voix, elle venait de réaliser qu'elle lui faisait du mal, qu'elle n'avait pensé qu'à elle et que cela ne lui ressemblait pas. Elle le vit se retourner et s'éloigner dans la direction opposée. Il partit sans même la regarder. Les larmes ruisselaient sur ses joues, elle regrettait déjà son geste mais ne pouvait rien changer. C'était fait, Wilfried venait de la quitter… il était plein de rancœur à présent et tout ce qu'il avait dit dans sa lettre n'était peut-être plus tout à fait vrai…


(Ecrit par miss capucine)


 


Les confidences de Candy




Cet après-midi là, Candy devait rendre une visite à son amie Annie qui l’avait invitée à venir prendre le thé chez elle, dans sa jolie maison située près de Lakewood. Durant le bal organisé chez les André, Annie s’était en effet un peu inquiétée de la longue absence de Candy dans la grande salle de réception pendant qu’elle-même discutait avec Patty et Charles. Elle avait bien compris qu’il avait du se passer quelque chose d’assez important pour perturber son amie, car, à son retour dans la pièce où il régnait une ambiance de fête, Candy avait eu un air troublé… Plus tard, lorsque les invités commencèrent à prendre congé et que tous les amis saluèrent les occupants, Annie avait également remarqué que le visage de Wilfried était devenu triste… Qu’avait-il bien pu se passer ? Candy et Wilfried se seraient-ils disputés ? Tous deux avaient pourtant l’air de former un couple parfaitement assorti lorsqu’ils valsaient ensemble.

Annie qui restait la confidente de Candy, voulait aider son amie à s’épancher, elle savait qu’elle avait quelque chose sur le cœur depuis quelques jours... C’est la raison pour laquelle Annie l’avait conviée à passer un moment avec elle. Pour éviter de la gêner, Annie avait préféré ne pas inviter Patty qui devait pourtant repartir prochainement. Patty semblait maintenant heureuse, elle avait réussi à retrouver le sourire auprès de ce jeune soldat français. Il n’y avait donc pas de raison que Candy ne connaisse pas le bonheur à son tour !

Pour mettre un peu d'entrain, Annie se mit à jouer au piano un petit morceau de la valse de Chopin. Depuis quelques temps, elle passait des heures entières à jouer ou à tricoter en attendant l’heureux événement qui allait changer sa vie.

Puis Candy arriva. La domestique lui ouvrit la porte et la conduisit dans le petit salon réservé aux invités. Annie se dirigea vers le salon et retrouva son amie assise sur un petit canapé.
- Que t’arrive-t-il Candy ? demanda Annie d’une voix inquiète. Je vois que ton visage est triste ; tu ne m’as pas l’air bien…
- Oh Annie ! Si tu savais…

Annie prit la peine de s’asseoir près de son amie.

- Comme je t’envie d’avoir pu trouver la sérénité ! Tu as une vie bien stable contrairement à la mienne qui ne cesse d’être agitée. Tu vois Annie, je viens de tout gâcher avec Wilfried ! dit-elle avec émotion.
- Comment ça tout gâché ? Que veux-tu dire ? J’ai bien senti qu’il s’était passé quelque chose entre vous deux le soir du bal…
- C'est vrai Annie ! Sans m’en rendre compte, je l’ai fait souffrir… lui avoua Candy.
Cela a commencé au début de la soirée. Je m’étais réfugiée un instant dans les allées du parc afin de me soulager… J'avais ressenti une émotion m’envahir lorsque nous avions ouvert le bal ; tous mes souvenirs m'étaient alors revenus. Mais j’étais loin de me douter de la rencontre que j’allais faire…
- Une rencontre ? De qui veux-tu parler Candy ? questionna Annie. Ne me dis pas que c’est encore Daniel !

Candy fit un signe de la tête pour lui répondre non. Elle tourna alors son regard vers celui d’Annie et une lueur apparue dans ses yeux clairs. Candy n’eut pas besoin de prononcer son nom… Son amie avait deviné.

- Terry ? C'est bien Terry que tu as vu ? Ce n’est pas possible, s’exclama Annie ! Pourquoi est-il revenu ? Qu’avait-il donc en tête ? Ah ma pauvre Candy ! On pourra dire qu’il te fait souffrir !
- J'étais si heureuse de le revoir... lui confia Candy. Mais j'ignorais que Wilfried nous observait de loin. Il nous a surpris en train de nous embrasser dans l'obscurité...
- Oh mon Dieu ! s'écria Annie.
- Tu comprends à présent... soupira Candy. J'ai trahi sa confiance ! Il a été blessé ! Je pense que c’est la vraie raison qui l’a finalement poussé à repartir. Je n'ai su que trop tard qu'il voulait regagner la France. Avant de partir, il m'a simplement laissé une lettre d'adieu...
Tiens, regarde Annie ! lui dit Candy en lui montrant la lettre. Tu peux lire ses quelques lignes... J'ai vainement essayé de le rejoindre avant qu'il ne prenne son train, mais ma présence n'a fait qu'aggraver les choses.

L'expression du visage d'Annie changea, elle blêmit et resta sans voix. Elle sentit qu'elle allait fondre en larmes mais, par égard pour Candy, fit tout ce qu'elle pu pour se contenir. Comment une situation aussi douloureuse pouvait-elle encore arriver à son amie ! Depuis toujours, elle savait que Candy gardait au fond de son coeur des sentiments très forts pour Terry mais elle ne s’était pas imaginée un seul instant que ce dernier aurait été prêt à revenir vers elle… Annie ne s'était pas non plus doutée que Wilfried, le jeune homme élégant qu'elle croyait être fait pour Candy, n'était pas en réalité l'élu de son coeur. « Comment tout ceci allait donc se terminer ? » se demanda Annie chagrinée.

Candy apprécia ce moment d’intimité au cours duquel elle avait pu révéler à son amie tous les tourments de son cœur. Après avoir savouré quelques petits gâteaux avec une bonne tasse de thé que leur avait préparé la domestique, Annie se remit au piano. Elle savait que c’était là un bon moyen pour retrouver un peu de gaieté.

Lorsque Candy repartit pour regagner la maison de Pony, Annie médita longuement sur les tous les événements que venaient de vivre son amie et pensa qu’il n’était pas possible que cette situation perdure. Pourquoi Terry avait-il fait tout ce chemin pour retrouver Candy dans le jardin des André alors qu’il lui avait également envoyé une lettre d’adieu par le passé ? Qu’est-ce que tout cela signifiait ? Candy parviendrait-elle un jour à être heureuse comme autrefois ?
Une idée traversa l’esprit d’Annie. Et si elle écrivait à Terry ! De cette manière, elle pourrait peut-être le faire réagir ! Annie était consciente que cette démarche s’avérait délicate, mais elle ne pouvait plus voir Candy souffrir ainsi sans qu’elle-même ne fasse quelque chose. Après avoir réfléchi aux paroles qu’elle allait lui adresser, Annie prit son courage à deux mains et rédigea ces quelques lignes :


(Ecrit par Régina)






Lettre d'Annie




Mon cher Terry,

Cette lettre que tu as entre les mains est un appel que je te fais pour une importante décision qu’il te faudra prendre. Je sais que je m'initie dans tes affaires personnelles mais en l'occurrence il ne s'agit pas que de toi mais surtout de ma meilleure amie et sœur Candy. Elle avait besoin de se confier à moi et j'ai su que tu étais venu à Lakewood le soir du bal et que vous vous étiez retrouvés dans les jardins. Je ne sais pas dans le détail ce qu'il s'est réellement passé entre vous et ni ce que tu lui as dit mais j'en sais assez pour savoir qu'elle en a été toute bouleversée. Elle est très malheureuse, elle t'aime toujours très très fort et je sais qu'elle pleure beaucoup même si elle s'en cache.

Il faut que tu saches que le cousin Wilfried n'est plus à Lakewood depuis une semaine environ, il est reparti pour la France. Le soir du bal il a pu se rendre compte à quel point tu étais encore attaché à Candy. Il a compris que tu étais et que tu resterais son éternel amour… L'affection que portait Candy à Wilfried ne représentait rien comparé à l'immensurable amour qu’elle a pour toi. Il a pris, à son plus grand regret, la seule décision qu'il lui semblait être la meilleure, celle de partir pour te laisser la place dans son cœur, partir pour ne plus souffrir et oublier.

Candy pleure énormément à cause de toi. Je t'en veux de faire souffrir ainsi mon adorable sœur. Alors je t'en supplie si toi aussi tu l'aimes autant, ce que je ne doute pas, écoute ton cœur pour prendre la meilleure décision, l'avenir de votre bonheur est dans l'attente de ton choix, ton véritable amour t'attend.

J'espère que peu de jours se seront écoulés quand je te reverrai à Lakewood au bras de ton unique amour.

Amicalement.

Annie.


(Ecrite par HYPOTHESIS39)


 



Edited by Régina - 6/8/2014, 10:20
 
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