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Lettres à Juliette, (sans rapport avec une autre fanfic du nom de "les lettres à Juliette"...)

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Leia
view post Posted on 16/12/2015, 19:11 by: Leia
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Chapitre 17



Candy sortit de la salle de bain, enveloppée d'un peignoir, puis se dirigea vers la porte-fenêtre de leur chambre qui s'ouvrait sur un petit balcon avec vue sur la mer. En arrivant la veille au soir à Plymouth, ils avaient fait le choix d'un hôtel plus commun que de coutume mais propre et très confortable. De cette manière, Terry ne courait pas le risque que des relations de sa famille le reconnaissent en compagnie d'une femme avec laquelle il n'était pas (encore) marié. Ce n'était pas le micro-scandale que cela aurait occasionné qui le gênait car cela faisait bien longtemps qu'il se fichait de ce que les gens pensaient de lui, mais plutôt la réputation de Candy qui aurait pu être engagée, ce qu'il souhaitait plus que tout éviter. Ils s'étaient donc présentés à l'accueil sous le nom de monsieur et madame Darcy, dont l'allusion plaisante n'avait pas manqué de faire sourire Candy, grande admiratrice de Jane Austen et de ses œuvres. Le réceptionniste avait noté leur nom sur son registre sans sourciller et leur avait remis la clé de leur chambre en leur souhaitant de passer une agréable nuit dans son établissement.

La nuit avait été des plus agréables en effet et encore une fois bien trop courte pour les jeunes amoureux passionnés l'un de l'autre qu'ils étaient. Cela faisait bien des jours qu'elle ne s'était pas réveillée avec lui à ses côtés et le plaisir de sentir la chaleur de sa peau contre la sienne au réveil, l'avait tant émue qu'elle en avait presque pleuré. Bientôt, elle pourrait partager la même couche en toute liberté, sans crainte des jugements, et cette perspective la rendait encore plus impatiente de voir venir ce jour béni. Mais avant cela, il lui faudrait passer par quelques étapes qui allaient s'échelonner encore sur plusieurs semaines ; une éternité pour elle, mais une éternité avec Terry était loin de représenter un supplice...

La tête penchée sur le côté, elle achevait d'essuyer ses cheveux humides avec une serviette, le regard perdu vers l'horizon. Le ciel sans nuage se reflétait sur l'eau calme en un bleu azur éclatant, que seules quelques mouettes rieuses venaient perturber de leur vol rasant au dessus des flots. Elle l'entendit soupirer fortement et se retourna. Saisie d'émotion devant la vue, irréelle, qui s'offrait à elle, elle prit appui contre le battant de la fenêtre et se laissa aller à le contempler. Non, vraiment, jamais elle ne pourrait s'y habituer...

Il se tenait là, devant elle, couché sur le ventre, dans ce lit auréolé du soleil du matin. Même endormi, il lui donnait toujours l'impression déstabilisante d'être une pauvre mortelle en présence d'un dieu grec, un dieu de lumière assurément, tant irradiait de sa personne la perfection. Ses bras fins et musclés enfouis sous l'oreiller, il dormait paisiblement, la respiration lente et régulière, les traits détendus sans aucun tressaillement d'inquiétude. Sa mèche rebelle recouvrait en partie ses yeux bordés de cils noirs qui dissimulaient avec délicatesse ses vertes prunelles dont le pouvoir hypnotique savait lui ôter toute résistance. Son nez droit et fin, ses pommettes hautes, sa longue bouche relevée aux commissures dans un subtil et perpétuel sourire, sa mâchoire à la fois raffinée et virile, s'harmonisaient en un ensemble esthétique parfait qui lui renvoyait, sans aucune retenue, l'indécence de sa beauté qu'elle ne se lassait point d'admirer. Son regard émerveillé se déplaça vers son torse nu, révélant un ventre musclé aux abdominaux saillants, des épaules rondes dont la ligne se prolongeait en courbe douce vers la chute de ses reins qu'un drap froissé recouvrait, dont un pli, légèrement écarté sur le côté, révélait l'ombre naissante de son intimité. Ses oreilles rosirent à l'évocation de ce que ce troublant organe était capable de lui procurer, le souvenir de leurs joutes nocturnes ravivant en elle un émoi violent qui s'empara d'elle avec fulgurance. Une confusion de gémissements, de soupirs, de cris sourds se répandait en écho dans son esprit tandis que chaque parcelle de sa peau, frémissante, revivait avec intensité ces moments de fusion où leurs membres se nouaient et se dénouaient au rythme de leurs caresses, le balancement de leurs corps qui s’intensifiait jusqu'à la rage, le plaisir contrôlant leur chair et leur âme qui s'abandonnaient dans l'étourdissement, jusqu'à la rupture ultime de la jouissance...

Haletante, elle laissa échapper sans se rendre compte la serviette qu'elle tenait à la main, qui tomba sur le sol dans un bruissement feutré. Elle leva les yeux et croisa son regard à lui, qui semblait l'observer depuis un petit moment. Rougissante, la bouche entrouverte, elle le fixa, les yeux écarquillés de surprise car elle devinait sans peine, au sourire narquois qui se dessinait sur ses lèvres, qu'il avait compris les pensées inavouables qui l'avaient traversée. Il bascula sur le côté en s'étirant, la tête en appui sur son bras replié, exhibant sa poitrine divinement musclée, véritable tentation pour ses doigts désireux de la toucher. Intimidée, elle n'osait avancer de peur qu'un geste maladroit de sa part vienne briser le charme. Il lui tendit la main.

- Approche... dit-il d'une voix douce et rassurante.

Elle marcha vers lui, hésitante, et posa un genou sur le lit. La tête lui tournait du trouble qu'il lui procurait. Mais avant qu'elle ait eu le temps de reprendre son souffle, il l'attira à lui, ses bras l'enserrant comme un étau dont elle voulait plus que tout rester la captive. Il roula au-dessus d'elle et plongea son regard pénétrant dans le sien empreint de curiosité et d'impatience.

- Tssss, tsssss ! Vous n'auriez pas dû me regarder de cette manière, mademoiselle André... - fit-il, les yeux mi-clos, tel un félin taquinant sa proie. Il lui tenait fermement les poignets au dessus de sa tête, l'empêchant de bouger. Il était si proche, ses lèvres humides effleurant les siennes qui lui échappaient au moindre arc-boutement de sa part. Elle était au supplice !
- Mais... Mais tu dormais... - bredouilla-t-elle d'une petite voix plaintive alors que tout son être ne souhaitait que se libérer pour l'étreindre à son tour. Il sourit, amusé, puis détacha sa main de son poignet pour aller recouvrir tendrement sa joue jusqu'à la naissance de sa nuque, son pouce caressant amoureusement le haut de sa pommette. Ses traits à lui se crispèrent soudain comme sous l'effet d'une intense émotion. Elle y lut la fièvre de la passion et sentit son corps en frémir de vertige.
- Plus maintenant... - l'entendit-elle alors prononcer d'une voix rauque tandis qu'il enfouissait sa tête dans le creux de son cou. Elle ferma les yeux, accueillant ce corps qui s'appesantissait contre le sien et cherchait un passage entre ses cuisses, puis, dans un soupir langoureux, se laissa emporter vers ce monde d'éternelles découvertes dont il était le guide, fort habile, sa bouche grande ouverte se scellant dans une plainte étouffée à la sienne, comme un sésame vers la volupté...

Fin de la première partie du chapitre 17 :Demon12: :Demon12: :Demon12:



Edited by Leia - 24/9/2016, 12:24
 
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