| Quelque tempsaprès,en sortant de la clinique, un homme m’a abordé avecpolitesse, en me demandant si j’étais Mlle Candice White. Ilm’avait dit que Terrence était à Chicago et qu’il voulait mevoir en secret. Mon sang ne fit qu’un tour, Terry à Chicago? Pourme voir? Sans réfléchir, je le suivais rapidement, le cœur battantsans me poser de question.
En fait, cen’était qu’un guet-apens organisé par ce sournois de Neal, dansune des nombreuses résidences appartenant aux Ardley… pour meforcer à… (j’aurais dû me méfier, car ce n’était pas lapremière fois que je suis victime qu’un tel subterfuge, déjà sasœur nous avez piégés, au collège St-Paul, Terry et moi. MonDieu! Que l’amour rend aveugle!)
Maisheureusement pour moi, ce garçon était vraiment une chiffe molle,la colère aidant, je l’ai griffée à sang et j’ai pu me dégager(ce n’était la première fois que je l’avais battu) m’emparerde la clé et de partir en courant de cette propriété. Il n’avaitmême pas poursuivi, pourquoi, peut-être par peur de la nuit, celane m’étonnerait pas, il avait toujours été un froussard. Maishélas, je ne connaissais pas ce coin et j’étais perdue, jecommençais à perdre espoir de ne jamais retrouver mon chemin danscette nuit noire. Je me suis mis à prier, en sortant la croix deMlle Pony qu’elle m’avait donnée quand je suis partie chez lesLeagan et la broche du prince des collines, mes portes-bonheurs.
C’est ainsiqu’Albert me retrouva, grâce à un témoin, il avait pu me suivreà distance en voiture. Car celle qui me conduisez allait très vite,par rapport à son vieux modèle. Je lui contais la raison de mondépart avec cet homme. Il aurait pu me gronder de ma naïveté et demon imprudence. Je l’aurais compris, mais non! Il me consola etm’embrassât même paternellement sur le front. Nous avions dûpasser une nuit à la belle étoile, car sa voiture était tombée enpanne. Et ce n’est que le lendemain que nous sommes revenus àChicago.
Mais hélas!la rumeur du soi-disant passé trouble de mon colocataire s’étaitrépandue et elle est arrivée aux oreilles de mon voisinage. Malogeuse avait fini par me demander de libérer l’appartement, carelle ne pouvait pas accepter que cet homme qui loger chez moi, quisoi-disant aurait des contacts avec un autre homme louche vêtu denoir. J’ai répondu de ne pas croire à ces rumeurs et qu’entreMr Albert et moi il n’y avait rien de répréhensible, qu’ilsouffrait d’amnésie et qu’il devait avoir une infirmière pourl’aider a retrouvé sa mémoire. Et quelle n’ignorer pas que jel’étais, infirmière. Cela n’a pas dû la convaincre, car cettegrenouille de bénitier a fait venir la propriétaire elle-même pourme mettre les points sur les I. Et pour me laisser un délai d’unmois pour lui donner ma réponse. Et c’est vrai qu’il me ramenaitdes sommes d’argent d’où en sait où. J’ai décidé d’allervoir au zoo où il n’avait dit qu’il travaillait, mais personnesn’avaient vus ou connus un dénommé Albert. Et je commençais àme poser des questions sur cette veine d’argent si soudaine. Et enplus il s’était acheté une autre voiture d’occasion. Puis detoute façon, je ne croyais absolument pas que son argent futd’origine malhonnête, j’avais totalement confiance en lui. Surce, mon amie Patty vint me voir après avoir prié pour Alistair, quiétait quelque part sur le front français comme aviateur. Et elleavait des nouvelles rassurantes de son amoureux.
Mais hélas!quelques jours plus tard, Alistair Cornwell fut porté disparu encombat aérien et que son appareil s’était abîmé dans la mer.Son corps ne fut pas retrouvé… rien qu’à y penser les larmes memontent aux yeux… Anthony… Alistair, snifff, snifff !!!Rendue folle de désespoir par ce décès… hhufff …Patriciaavait cherchée après ce simulacre d’enterrement, à se suiciderpour le rejoindre… Sniff, aaahhwaaaw, snifff, hmff f… mais jel’ai empêché de commettre l’irréparable en lui donnant unebonne gifle et lui expliqua sévèrement, si elle croyait qu’Alistairvoulez quelle finisse ainsi… elle n’était pas la seule à avoirété aussi désespéré par un deuil… elle me regardât stupéfaitepuis elle se jeta sur mon épaule, ou nous pleurâmes comme desmadeleines… haaaa !!! Hhhuurff… Sniff, sniff ! Durantde longues minutes, c’était au début de l’automne dernier… çava faire bientôt un an, déjà! Et de nouveau, Albert n’avaitconsolé de la perte d’Alistair dés mon retour à la maison. Rrrrfffchnizzz!!...
Puis l’étéindien revint de nouveau sur Chicago, et bien tôt, je devais donnéema réponse à la propriétaire de mon appartement.
«À présentil est temps de vous décidez, Mlle White, j’ai été assezpatiente, jusqu'à là!»
Elle avaitbeau argumenter sur les raisons pour qu’Albert reste. Mais rien n’yfit et la propriétaire resta sur sa position.
«Mlle Whiteoù il part et vous restez ou bien vous partirez demain avec lui!»
Je luirépondis gaillardement
«C’estcompris, mais ne vous méprenez pas! Ce n’est pas vous qui nousavez expulsés! Mme Smith. C'est moi qui suis partie et si je n’envais avec Monsieur Albert, c’est parce que je crois en lui!»
«Quellefille têtue que vous faites, Mlle White, je vous accorde encorecette nuit, pour réfléchir sur votre situation et de me donnervotre réponse définitive. Ả demain, Mlle White!»
Lapropriétaire me tourna le dos et redescendit dans ses pénates.
Je rentraisvite fait dans mon appartement, toute bouillonnante de colère. Aprèsquoi j’ai commencé à réfléchir, comment retrouver un autreappartement si vite, même toute la fortune des Ardley ne me feraitpas trouver un autre logis immédiatement et comment l’annoncer àAlbert, et l’hiver s’approchant.
D’ailleurs,il rentre encore tard aujourd’hui, mais que fait-il donc, lesaurais-je un jour…finalement, je m'assoupis sur la table…
Un éternuementme réveillât, j’avais une couverture sur le dos, «Albert estenfin, rentré…ha!» une pochette de papier était posée justedevant moi… Je l’ouvris, c’était de Monsieur Albert, ilm’avait écrit une lettre ou il me disait, qu’il avait retrouvétoute sa mémoire et qu’il partait pour éviter les problèmes avecla propriétaire et il m’avait laissé une certaine somme d’argent,et qu’un jour ou l’autre, ils se reverront tous les deux.
Le matin, jedescendais vers le logis de la propriétaire pour lui donner maréponse. Elle me reçut assez froidement, je ne pouvais pas lui envouloir, car elle m’avait quand même accordé un grand délai pourrépondre, malgré l’indignation grandissante des locataires.
« BonjourMlle White! Quelle est votre réponse?
-Bonjour MmeSmith! Si vous le voulez encore, je peux encore rester dans votreimmeuble le temps de la durée de l’hiver. Monsieur Albert estparti de son propre chef, cette nuit, pendant que je m’étaisendormie à l’attendre.»
La tensionsembla tombée, entre les deux femmes.
« Maintenantje vous crois, Mlle White, ce monsieurAlbert était quelque peu mystérieux, mais je n’ai jamais eu à me plaindre de lui, toujours polis et d’une grande gentillesse. Ila compris votre embarras, et il est parti, pour vous éviter d’avoirdes ennuis.
-Je ne vouscomprends pas, Mme Smith, alors pourquoi avez-vous insisté pourqu’il parte, alors qu’apparemment vous l’appréciez?
- Je vousexplique, chère jeune fille: de nos jours le conformiste lié à lamorale chrétienne, qui règne dans nos villes de l’Est. Donc devous voir logée avec un homme plus âgé que vous, qui ne vous aitpas affilié, ne peut générer qu’un climat délétère, avectous les on-dit colportés par les commères de l’immeuble etd’alentours, et pour certain(e)s d’entre eux cette situation estintolérable du point vu de la morale. Et en plus, pour certains,vous êtes encore bien jeune pour tenir seule un appartement ettravaillé comme infirmière. Pour d’autres, votre professionn’est pas un métier honorable pour une jeune fille, qui a l’âgeencore de vivre avec ses parents.»
Candy serenfrogna:
« Jecomprends, Mme Smith, que vous ne voulez pas que je reste, dans votreimmeuble. Auriez-vous l’obligeance de me garder le temps…
-Te!te!te!!Mlle Tête de linotte… laissez-moi donc terminer, avant de vousemporter!
-Mlle Têtede linotte!?! Ben ça alors, comment vous connaissez ce surnom? Luidemanda-t-elle étonnée.
-Je suis néeà La Porte ou ma famille y habite encore, mon plus jeune frèrealors âgé de douze ans, fût un certain temps pensionnaire àl’hôpital Joseph, il avait eu une fracture du bras gauche. Et ilm’avait parlé dans une de ses lettres, d’une petite jeuneapprentie infirmière à l’abondante chevelure blonde et aux yeuxverts, portant des taches de rousseur. Et qui s’occupait trèsbiens des enfants, et très populaire parmi eux, que la directriceMme Mary-Jane avait surnommée «Tête de linotte». Qu’elle avaitsubit un véritable drame lors de la perte d’un de ses patients,un vieillard irritable et colérique, dont personne ne voulait s’enoccuper. Mais elle avait réussi à l’amadouer…
-Ils’appelait, Mr McGregor, William McGregor… cela fait déjàpresque deux ans et c’était mon premier patient, dont je me suistotalement occupé.
-Ce que jevoulais vous dire, Mlle White, c’est que vous pouvez rester icicomme locataire, tant qu’il vous plaira. Je vous admire Mllel'Infirmière, pour votre honnêteté, vous auriez pu me mentir surMr Albert en me disant qu’il était votre frère, de plus iltravaillait et partageait son argent avec vous. Et je suis heureusequ’il soit parti, volontairement, car il m’a permit d’éviterque je vous mettre à la porte, à contrecœur, comme certains de mes locataires me le demander. Et je m’excuse d’avoir été si sèchelors de nos entretiens. Mais, il le fallait, sinon quelques-uns deshôtes auraient déménagé, pour aller dans une maison «honnête»ou ce genre d’agissement contraire aux bonnes mœurs n’est pastolérer! Et de répandre que j’acceptais cette situationintolérable, ce qui aurait nui à mon établissement.
-Je…je vousremercie infiniment Mme Smith, j’ai enfin compris votre position.Veuillez aussi m’excuser pour les paroles dures que je vous avaisdit lors de nos entretiens.
-Au contrairemon enfant, cela à renforcée mon prestige envers certains de meshabitants. Et je vous envie de pouvoir rester franche et pure. Carhélas! maintenant l’hypocrisie est devenue une mode, dans ce basmonde!
-Ả qui ledite-vous, Mme Smith, le pire c’est dans la haute société,croyait moi, j’en ai fait la cruelle expérience! Là-haut, c’estun sport, s’il pouvait devenir olympique et je crois que nousaurions la médaille d’or!
-Sinon, si MrAlbert était resté, j’aurais été obligée de vous faire partir,mais auparavant, je vous aurais confié l’adresse d’une gentilleet modeste pension de famille, tenue par ma tante, situé dans levieux Chicago. Ce n’est pas un quartier moderne, mais les gens ysont plus accueillants et moins regardants ou bégueules qu’ici!
Pour touteréponse elle lui donna un grand sourire dont elle avait le secret.
-Est-ce queje peux vous demandez, votre âge, Mlle White?
- Appelé moiCandy, s'il vous plaît, Mme Smith. J’aurais 18 ans le 7 mai1916!
- 17 ans, jevous croyez plus jeune, vu votre taille, Candy.
-Ben, nonhélas, 1m56 sera peut-être ma taille maximum, à moins que jemarche sur la pointe des pieds, je pourrais gagnée quelquecentimètres de plus, mais c’est plutôt inconfortable, Hihihi!»
Non il y aencore des gens de bien sur terre, encore merci, Samantha de votregentillesse et votre sympathie que vous me donniez, chaque jour quisont passé depuis cette entrevue.
Deux moiss'écoulèrent, les voisins ne se plaignirent plus et mêmequelques-uns furent plus cordiaux avec la jeune fille «délinquante»que j’étais. Mme Smith m'invitant à prendre le thé, où nousdiscutions comme de vieilles amies. Mais l’absence d’Albert mepesait, et apparemment Neal ne venez plus m’importuner. D’ailleurssi je me rappelle bien, les Leaganpassent leur hiver en Floride. Mais hélas, ils reviennent auprintemps à Lakewood.
En février,j’ai reçu un cadeau de la part d’Albert, un manteau pour leprintemps, et j’ai su qu’il était à Rocktown dans le Wisconsin.Je demandais un congé au docteur Martin et je suis parti dansl’ouest du Wisconsin, destination: Rocktown. Avec l’espoir deretrouver Mr Albert, car Rocktown était plutôt un gros bourg qu’unegrande ville.
Et c’estainsi que je t’ai retrouvée… Terry, mais dans un piteux état,tu étais de nouveau retombé dans l’alcool. Tu étais bien sur lesplanches, mais dans une miteuse compagnie de théâtre ou la jeunepremière avoisinée les 50 ans… et toi bégayant et titubant surscène. Ainsi moi de mon côté je tentais de t’oublier en priantque le temps fasses son effet. Avions-nous menti à notre propre cœurce jour-là? Et voilà le résultat. Terry reprend donc courage, jet’en prie! De te voir ainsi ne fait trop mal, de voir ta déchéancecausait par ton amour pour moi, où est-il le Terry du collègeRoyal de St-Paul? Et surtout mon merveilleux amant de notre été enÉcosse, ou est il? Toi qui n’as pas su surmonter ton amour pourmoi? Et tous ces «gueulards» de spectateur qui te sifflaient,t’insulter dans ce théâtre crasseux et décrépit, qui avait dûêtre magnifique lors de son inauguration… Tout comme toi, qui futl’étoile montante du théâtre Stratford ! Je ne peux passupporter ça, je t’en prie Terry reprend-toi, mon amour, sinonj’en mourrais, si tu ne te relèves pas…
L’amourdonné nous fait faire parfois des choses que l’on n’oseraitjamais faire en temps normal… Devant moi il y avait un homme barbude forte corpulence, qui hurlait encore plus fort que les autres,portant un cache-col. Comme une furie je lui avais saisi son écharpepar ses deux extrémités, ce qui l’étrangla et je lui demandaid’arrêter de crier, car cela m’empêcher d’écouter lesparoles que s’échanger les comédiens sur scène. Heureusementpour moi que c’était un brave homme, car il accepta de se taire,ou est-ce la vision de mes larmes qui l’attendrir?
Je relâchaisson cache-col. Mais les autres continuer leurs manifestationsbruyantes, puis l’homme d’une voix de stentor demanda le silence…miraculeusement, il se fit!
Je pus enfinentendre distinctement la voix de Terry, celui-ci s’arrêta étonnépar ce silence inhabituel, il se tourna interloqué vers le public,puis resta quelques instants à l’observer immobile. N’avait - ilvu?
J’en doutedans la pénombre ambiante qui baigné le théâtre. Sa partenairelui donna un coup de doigt dans le dos, ce qui lui permit dereprendre son texte… et là, ce ne fut plus le Terrence hésitantet vacillant qui était sur scène quelques minutes auparavant, jerevis celui du théâtre Stratford, tel le phénix renaissant de sescendres. Et d’entendre de nouveau cette tonalité, qui me faisaitvibrer jusqu’au plus profond de moi-même. Tout l’auditoirenaguère si chahuteur fut subjugué par son jeu de scène, et soninterprétation du rôle.
«Te voilàenfin redevenu Terrence Baker, l’étoile montante du Stratford.Merci, merci beaucoup Terry, et retourne à New York, épouseSusanna et rends-la heureuse… Si vous parvenez à atteindre lebonheur, peut-être que moi aussi…»
Je quittais celieu au milieu, des applaudissements et des encouragements joyeuxpour ta performance.
«AdieuTerry, mais pour toujours tu vivras dans mon cœur! Toi qui m’asfait connaître le premier, l’amour véritable!»
Ả La sortieune surprise m’attendait, j’ai rencontré de nouveau la mère deTerry, l’actrice Éléonore Baker, elle n’invita dans un salon dethé. Elle m’apprit quelle était à Rocktown depuis cinq jours, etn’avais pas osée le contacter, par peur d’aggravé son état ensachant que sa mère assistée à sa déchéance. Elle avait vu tousles jours son fils se produire sur scène et à chaque fois son cœurse fendait, devant ce triste spectacle.
«Jusqu'àaujourd’hui en plein milieu de la pièce, ou quelqu’un demanda lesilence, je l’ai vu se tourner vers le public, j’ai pu voir sonvisage se troublé et fixer le fond de la tenture…puis d’un coupil a repris son texte avec ferveur sans aucune difficulté notable,enfin il s’était redevenu Terrence Baker, le jeune premierflamboyant! Puis en regardant vers le fond, j’ai aperçu unepetite silhouette auréolée d’un halo de cheveux blonds qui selevée et qui se faufilée vers la sortie. Et je vous ais reconnue,Candice et je vous avais suivie.»
-Grâce àvous, il s’est enfin réveillé de ce cauchemar ou il s’étaitplongé. Ả présent, Terry va s’en remettre!
- Je doutequ’il m’ait vu, dans cette pénombre…
- Moi j’ensuis sûr qu’il vous a remarqué… sinon il n’aurait pas changéaussi promptement d’attitude en plein milieu de son dialogue… etmême s’il ne vous a pas réellement reconnu, il a dû penser àvous et comprendre que la seule personne qu’il aimaitvéritablement c’était vous, Candice et qu'elle ne devait pas voirdans quel état il était tombé! Cela lui a fait reprendre lecontact avec la réalité de la vie. Quel dommage que le destin à douloureusement frappé votre amour, j’aurais bien voulu vousavoir…
- Je vousremercie de votre gentillesse Mme Baker, mais ne m’en dite pasplus…comprenez-moi s'il vous plaît! -Je respecte votre courageusedécision. Mais jamais, je ne pourrais vous rendre tout le bonheurque vous n’avez donné en faisant revenir Terry vers moi. Et celame pèse, de ne pas pouvoir… -Vous me donnez votre affection,Mme Baker, et cela compte déjà beaucoup pour moi. Et puismaintenant je suis sûre que Terry va se comporter comme il le faut,dans sa nouvelle vie. Quant à son retour avec vous, c’est surtoutTerry qui l’a décidé tout seul. -Je suis d’accord avecvous, Candice, mais vous y aviez contribué involontairement.
- Non je vousassure, c’est plutôt le fait d’une autre jeune fille, jalouse denotre amour. Qui «involontairement» comme vous le dites, MmeBaker, en voulant me nuire a provoqué cette décision de Terry. Enfait elle aussi elle fut bien roulée! C’est ce qui me console unpeu!
Nous nousséparâmes avec émotion. Je lui demandée de bien prendre soin deSusanna, qu’elle mérite aussi d’être aimée par vous, c’estune merveilleuse jeune femme et elle ne peut que recevoir toutl’amour de Terry.
Après cetadieu, je suis partie à la recherche d’Albert, mais là aussi jen’ai trouvé personne pour me renseigner sur lui. Je suis reparti àChicago, heureuse d’avoir pu voir Terry une dernière fois, mêmesi c’était pour un adieu définitif. J’ai confiance en toiTerry, tu retourneras à Broadway, parce que tu as été celui quej’ai aimée et appréciée!
Par contre jeme posais une question, Albert n’aurait il pas manigancé cetterencontre avec Terry…
Retour tristeà mon appartement, si vide sans la présence d’Albert,heureusement que Mme Smith me recevait, et durant quelques instantsj’oubliais ma solitude… mais je suis injuste, vous aussi docteurMartin n’avait permis d’escamotée quelque peu, la triste réalitéde ma vie en solitaire. Et le printemps arriva, en Europe la guerrecontinuée de tracer son sillon sanglant, qui s’était surtoutfocalisé devant une ville française de Lorraine, nommée Verdun. Jesongeais de plus en plus de retournée à la Maison Pony, là-haut,je serais moins seule, et maintenant étant une infirmière diplômée,peut-être qu’une «femme en blanc» pourrait rendre des services,à mes deux mères ou à la population locale et peut-être d’aideret de seconder le docteur Preston.
Puis un jourde mai on vint frapper à ma porte, j’ouvris et George Johnson, lebras droit du l’oncle William Ardley, seprésenta devant moi:
«George?
-Je suis venuvous chercher, Mlle White-Ardley!
-Me chercher?
-MadameElroy, vous demande auprès d’elle.
Durant tout letrajet, je n’osais rien demander à George. Que me voulait-elle ladoyenne des Ardley, elle qui ne pouvait pas me voir sans afficher lamarque de son mépris sur son visage… Bon sang, nous sommes auprintemps, les Leagan sont sûrement revenus de Floride depuislongtemps… J’espère que ce n’est pas pour… ce que je crois!
J’essayaisd’interroger George, mais ce dernier restait muet comme un acteurde cinéma.
Nous entrâmessilencieusement dans cet hôtel de la famille Ardley .
Puis deséclats de voix et une porte qui s’ouvre violemment, soudainapparut cette peste d’Eliza Leagan:
« C’estcompris Neal!! Je ne veux plus jamais te voir!»
Les deuxennemies stupéfiées de se retrouvées face à face, se regardèrenten chien de faïence. Puis la surprise fut remplacée par le méprissur les jolis traits de la rousse.
«Hum! Tiensc’est l’allumeuse qui ignore tout des hommes. Tu peux aller enEnfer!
Je lui répondsironiquement, tout en pensant (Quant aux hommes si tu savais…)
-L’enfer,je l’ai déjà connue, grâce à toi, chère Eliza! »
Dansl’encadrement de la porte surgit Neal:
«ArrêteEliza!
-Pfft!!!» Elle prit son air le plus pincé et me tourna le dos prestement, sesanglaises flottantes dans l’air.
«Tiens,Candy!» dit-il avec un mauvais sourire.
Puis illico,il rentra dans sa chambre. Mais une pensée vint aussitôt metroubler (noon!!! ce n’est pas possible, pas avec lui…!)
George restantde marbre et se mit à frapper la porte:
«Je vousamène Mlle Candice…»
Une voix sècheet froide résonnât:
«Je vous enprie, entrez…»
La portes’ouvrit, Candy vit la grande Tante Elroy assise sur une chaise,entourée de M. et Mme Leagan.Chacun ladévisageant d’un œil glacial.
La chef defamille prit la parole :
«Candice,nous venons de décider de tes fiançailles avec Neal. Et c’est unordre de l’oncle William!» M’annonça- t-elle d’une voix fermeet résolue.
Hélas! Messoupçons ne faisaient que se confirmés, la terre sembla s’ouvrirsous ses pieds, et la prédiction d’Eliza se révéler exact,j’allais de nouveau tombée en enfer! Non, elle ne peut pas enrester là, elle devait encore se battre!
«Pour…pourquoicela?! Je n’éprouve absolument rien pour lui! Mme Leaganvous…
-Neal… Neala dit s’il ne pouvait se marier avec toi, qu’il s’engageraitdans l’armée…
-Mme Leaganvous qui êtes sa mère, ne connaissez-vous donc point votre fils ouêtes-vous aveuglée par votre orgueil de mère. Neal est un poltronet le sera toujours…vous le savez pertinemment, et qu’il vousfait un chantage pour…
Mme Leagan enfut troublée Mr Leagan se mit à parler férocement: - Petite impertinente! C’est comme ça que tu nous remercies de t’avoir sortie de ton orphelinat! Je…
-N’oubliez pas que je suis plus votre domestique, Mr Leagan. Mais je sais ce que je vous dois, je suis devenue l’héritière des Ardley, c’est involontairement grâce à vous, pour ça je ne peut que vous dire que merci Mr Leagan. »
Puis Candy en frappant du pied:
«Ma Tante s’il vous plaît! Je veux avoir une entrevue avec le Grand Onc…
-SILENCE!!!» la voix d’Elroy retentit dans la pièce:
«TU N’AS PAS TON MOT Ả DIRE! … TU DOIS OBÉIR SANS DISCUTER!!!... JE… Je suis le représentant de la volonté de William Ardley, oseras-tu défier ton bienfaiteur Candice?
Jamais elle n’avait vu la Grande Tante dans cet état et surtout de me tutoyée.
(Pardonnez-moi Tante Elroy, j’ai abusé de votre patience, mais c’est ma future vie qui ce joue là! Il faut que je parle à George. )
«Non! Grande Tante Elroy… Veillez excusez de mes mauvaises manières! » Dit-elle en baissant la tête. L’aînée des Ardley avait repris son calme, mais sur ses traits se lisaient de la tristesse et de l’accablement.
«Neal… devenir volontaire à son tour…? Cela ne cause des migraines rien que d’y penser.»
(Neal, sale traître… Tu te sers de la mort d’Alistair. Tu n’es qu’un salaud, et tu n’as aucunement l’intention de t’engager… tu es pire que ta sœur! Oncle William avez-vous vraiment l’intention de me marier avec Neal? Je préférais mourir plutôt qu’accepter cela…)
«La réception de vos fiançailles aura lieu dans trois jours. Est-ce bien clair, Candice?»
(Inutile de contester, si c’est l’Oncle William qui l’a décidé, je ne le comprends plus!)
La jeune fille acquiesça de la tête, sans dire un mot, puis elle les saluât et quitta la pièce, une larme perlant d’une de ses deux émeraudes. George l’attendait dans le couloir.
Puis les larmes qu’elle avait retenues, lors de cette entrevue, commencèrent de descendre sur ses joues.
«Mademoiselle Candice…
-George! Je… Je…»George lui fit signe de se taire en mettant son doigt devant sa bouche.
-Pas ici! Je vous prie Mlle Candice, je vous ramène à votre appartement.» Dit-il d’un ton ferme, mais sans brutalité.
Elle sentit le bras de George qui entourait ses épaules fermement et la tirant vers l’extérieur de la bâtisse.
«Mais…mais pourquoi…sniff…?!»
Mais elle se laissa menée vers la porte, certains domestiques quelles avaient connus dans la résidence des Leagan, la regardait tristement, lors qu’elle passée devant eux, luttant contre ses pleurs et tâchant de garder sa dignité.
Ils furent enfin à l’extérieur et montèrent dans la voiture. Candy pu enfin laissée cours à son grand chagrin sur la banquette arrière. Puis elle se redressa et interrogeât le chauffeur.
«George… Je... sniff!… Je ne suis pas une marionnette… Sniff!! Je ne veux pas être manipulée de cette façon!
George ralentit…
«Or personne… Sa voix reprit de la contenance. Oui personne, ne veut me regarder comme un être humain!»
George gara la voiture le long de la route, il laissa le moteur tourné, descendit du véhicule et alla vers la porte qu’il ouvrit. Candy sauta à terre et étreignit la taille du bras droit de l’Oncle William, elle le regardait avec ses yeux verts mouillés et implorants une réponse.
«Est-ce que tous les adultes de la famille Ardley, sont ainsi?! … est-ce que l’Oncle William qui m’a adopté est...?!
George serra Candy contre lui d'un geste affectueux… Elle fut surprise par ce geste de tendresse, très inhabituel chez cet homme.
«Allez… Allez à Lakewood… »Candy étonnée par cette réponse, se mit à le regardée avec effarement.
« Monsieur Ardley se trouve actuellement à Lakewood.
-George! » Ce dernier se mit à sourire tristement.
« C’est la première fois que je contreviens aux ordres de Mr William!»,Elle se pelotonna contre le corps de George, celui-ci lui caressa ses boucles blondes.
« Allez reprenez-vous donc! Vous êtes beaucoup plus jolie quand vous souriez, Mlle Candy!
-Merci, merci infiniment, George, cette phrase me rappelle que même au plus profond du désespoir, il reste encore l’espérance! Quelqu’un me l’avait dit il y a bien longtemps!»
Il écarta doucement la jeune fille, ses larmes s'étant enfin taries et un merveilleux sourire s'était épanoui sur son visage.
«OK, Mlle Candy! Je vous ramène chez vous pour prendre quelques bagages et après je vous conduis à la gare où vous prendrez le premier train pour Lakewood!» Dis l'homme en souriant.
C'est ainsi que je suis partie à la rencontre du Grand Oncle William Ardley, où je découvris enfin son visage et je fus toute abasourdie de constater que l'Oncle William et Mr Albert n'en faisaient qu'un. Jamais, oh grand jamais, je n'aurais imaginée cela! Ce fut des retrouvailles merveilleuses et enfin le bonheur qui n'avait tant fait défaut ces dernières années, m'accueillit à bras ouverts. Ce fut une première superbe journée où Albert et moi avons pu discuté sans qu'aucun accident gâche cette journée idyllique (à part une baignade forcée dans la rivière avec le bateau-cygne d'Alistair). J'appris beaucoup de chose sur ses parents et le pourquoi du secret entretenu autour de lui devenu, le vrai héritier de la fortune des Ardley. Et qu'Anthony était le seul enfant qu'avait eu sa sœur aînée Rosemary, qui malheureusement mourut de maladie, puis ce fut le tour d'Anthony mon cousin et premier héritier de nous quitté accidentellement, maintenant je suis devenu le «Patriarche» de la famille Ardley et tu es mon héritière. Dans l'après-midi du deuxième jour, George est revenu me chercher pour me ramener à Chicago. Et Albert m'avait affirmé qu'il empêcherait ce mariage forcé avec Neal Leagan.
La journée de la réception de mes fiançailles arriva, et conscient du soutien d'Albert, ce qui n'avait raffermie. Mon cousin Archibald, mes deux amies Annie et Patricia vinrent chez moi et avaient fait leur valise pour m'accompagner dans ma fuite, pour échapper aux accordailles. Je les aie rassurés et je leur avais dit que je ne fuirais pas et j'allais refusée devant toutes le clan Ardley réunit. Ils ont furent totalement estomaquer, mais vu ma tranquillité et mon sourire, ils me firent confiance. La réception arriva, j'avais mis ma plus belle robe et alla d'un pas sûr, vers la salle où tous les membres de la famille Ardley attendaient la «fiancée». Ả peine ais-je passée la porte que cette fouine de Neal se planta devant moi en m'apostrophant:
«Ha! Ce n'est pas trop tôt! Tu en as mis du temps!» Sans lui adresser la parole, je le bousculais et je passais devant lui: «Mesdames et messieurs, je dois vous faire une annonce importance. Moi, Candice White-Ardley, je refuse catégoriquement de me fiancer avec Neal Leagan!» Des cris d'étonnement et d'indignation éclataient de part en part de la grande table.
La voix sévère et froide de la Grande Tante Elroy fit cesser le tumulte.
«De quel droit oses-tu, ici même?»
Aussitôt une autre voix forte déclara:
«Ainsi que Candice l'a dit, je renie également ces fiançailles!»
De la porte-fenêtre apparut Albert tout de sombre vêtu. La Tante Elroy tressaillit:
«Will…William? Vous n'étiez pas à Lakewood?
-T'es qui toi? L'apostropha Neal. Rentre chez toi, tu n'as rien à faire ici! La Grande Tante restait là, sans réagir, stupéfiée.
- Ma Tante, c'est lui le prétendu amnésique, qui vivait avec Candice à Chicago! La chef de famille, sortie de sa torpeur, et commença à articulée.
«Mais, alors…
-C'est cela. C'est bien Candice qui a pris soin de moi. Confirmant la pensée de la vieille femme.
-C'est donc elle…? Elle fut interrompue par Neal, qui n'avait rien compris de la situation.
- Ma tante, mais qui est donc cet individu? Faites-le donc chasser!
- Silence Neal! Cette personne est…
- Laissez, ma tante, je vais le faire moi-même…
-Mesdames, mesdemoiselles, messieurs! Je me présente: William Albert Ardley. Stupéfaction dans l'assistance.
«L'Oncle William était Mr Albert?!» s'étonna Archibald entouré d'Annie et de Patricia.
Neal se réfugia dans les jupes de sa mère.
«Ma..Maman…»
-Pourquoi intervenir maintenant? l'interrogeât Elroy.
- Parce que je ne permettrais pas, que ma fille adoptive soit fiancée, sans mon approbation, ma tante !
-Je pensais vous en informer ensuite…
- Ensuite! C'est trop tard! dit sévèrement Albert.
Puis il se retourna vers Neal Leagan.
«Neal! Je suis désolé pour toi, Candice choisira de se marier selon son propre gré!
-Mr Albert…» murmura Candy.
«Grrr…!!» Neal tourna les talons et quitta promptement l'assemblée.
-Neal…!!» Crièrent en cœur les deux femmes de la famille Leagan.
Sarah Leagan quitta la réunion derrière son fils. Avant de partir, Eliza me décocha un regard haineux.
(Je ne te comprendrais jamais Eliza, pourquoi autant de haine pour moi? Mais ne t'inquiète pas la rouquine, j'ai bien compris ton message. Aucune trêve entre nous.) Ensuite la réunion continua non plus pour fêter des fiançailles, mais pour l'avènement du jeune «Patriarche» de la famille Ardley. Ce dernier pris Candy à part «Peux-tu n'attendre prés du lac, derrière la maison? J'arrive!»
•Je m'éclipsais rapidement et très discrètement. Et cachée derrière un massif buissonneux, je surpris une discussion entre Sarah Leagan et ses deux enfants:
Neal était en sanglot dans les bras de sa mère:
«Maman! Je ne veux plus rester ici!
-Ne pleure pas, Neal, nous irons quelque temps dans notre propriété en Floride.
Eliza l'air excédée par l'attitude de son frère, soupira.
-Ne t'inquiète pas! Je suis sûr que là-bas, tu trouveras plein d'autres filles, mieux que Candy!
- C'est…snif!! C'est vrai… Alors, allons-y vite!»
Eliza poussa encore un soupir irrité en lui tournant le dos. De mon côté, je ne pus qu'être complètement médusé par la réaction de Neal…(Si c'est ça qu'il appelle aimer!? Hé bien! Décidément, lui comme sa sœur, je ne le comprendrais jamais! Et au moins Eliza sait sauver les apparences et sait gardée sa tête sur ses épaules, c'est au moins une de ses qualités, peut-être la seule… ha non! Elle a aussi bon goût en matière de garçon!)
Puis les Leagan partirent… (C'est ça et bon vent, au plus tard possible pour nos retrouvailles!) Quelque temps après Albert me rejoignit sur un arbre où je m'étais postée.
Elle se revoyait, discutant plus avec Albert qu'avec l'Oncle William, le restant de la matinée sur cet arbre. Jusqu'au moment où George est venu nous chercher pour le déjeuner. Albert le temps du repas et du bal qui suivit, redevint l'Oncle William Ardley et moi Candice White-Ardley son héritière.
Quelque jours plus tard, je fis part à Albert mon intention, de retournée à la Maison Pony pour aidée mes deux mamans en tant qu'infirmière. Et peut-être d'exercée mon métier d'infirmière dans un des hôpitaux de la région proche de ma maison.
«C'est toi toute crachée…»
Me répondit Albert et il accepta complètement mon idée. J'étais heureuse… mais d'un côté j'aurais bien voulu rester à ses côtés. Avant de partir de Chicago, j'ai fait mes adieux au Docteur Martin et à Mme Smith. Le docteur Martin me déclara:
«Les petits villages auront plus besoin d'infirmière que ce grand Chicago. (Mais je doute qu'une toute jeune infirmière soit bien vue en dehors d'un hôpital! Mais…) Bonne chance Candy!
-Ả vous aussi! répondit la jeune fille émue.Puis avant de partir, elle alla à la résidence principale des Ardley, pour se recueillir sur la tombe d'Anthony. Candy se rappela que peu de temps avant sa chute mortelle, il lui avait dit qu'il savait qui été son Prince des collines…
«Je crois avoir devinée qui il est, Anthony. Merci de m'avoir donné tout ta gentillesse et ton amour, en me redonnant l'espoir de jours meilleurs! Et tu es celui qui me sortit de «l'esclavage» de la maison Leagan et mon tout premier amour.» Et puis celle vide d'Alistair.
«Alistair pour moi tu seras toujours quelque part dans le ciel… Et nous nous reverrons quelque part au-dessus de la Maison Pony… grand frère! Si notre pays entre en guerre là-bas en Europe, je serais la première à emboîter tes pas pour aider la France. Celle qui nous avait permis d'acquérir notre indépendance.»
Puis George me conduisit à la gare pour l'Indiana et la ville de La Porte. C'est avec joie que je foulais de nouveau l'herbe de la Colline Pony. La première à m'accueillir fut Mina, la chienne de Mr McGregor, que j'avais ramenée à la maison il y a deux ans. Puis ce fut Jimmy qui sortit« Chef !" suivi par Mlle Pony et Sœur Lane:
- Mlle Pony, Sœur Lane, je suis de retour…. Tu as encore grandi, Jimmy…
- Soit la bienvenue, chez toi Candy… Tu es donc bien revenue…»
Dis la vieille dame en prenant la main de sa «fille», la religieuse prenant son autre main, elles avaient toutes deux les larmes aux yeux. Une fois les effusions affectives terminées… Mlle Pony prit la parole.
«Au fait, il y a des visiteurs pour toi! » dit-elle d'un air malicieux.
-Va s'y, entre donc! Renchérit Sœur Lane.
-Des visiteurs?»
Quelle fut ma surprise de retrouver mon cousin Archibald Cornwell, ma «sœur» Annie Brighton et ma meilleure amie Patricia O'Brien. Dire que je ne les avais pas vues avant de partir, j'en avais eu quelques inquiétudes, même Albert n'était pas là… mais bon la vie d'un patriarche d'une famille fortunée comme les Ardley devait être bien chargée.Elle se jeta dans les bras de Patty, puis celle d'Annie et avec plus de réserve dans ceux d' Archi…celui-ci lui fit un clin d'œil.
«Mais Albert est venu avec nous! Tu le savais?
- Quels petits cachottiers que vous faite, j'en suis sûre c'est son idée ?
- Gagner! Cria Archi…
Annie était heureuse de retrouvée la maison de ses jeunes années, Patricia demanda si elle pouvait restée ici, le temps des vacances, les sentiments de joie et d'amour se propageât dans l'orphelinat. Je ne m'étais jamais aussisentie heureuse que lors de ces moments-là, j'en fus si touchée, que les larmes me montèrent aux yeux, bien malgré moi. Je cherchais un prétexte pour qu'ils ne me voient pas dans cet état:
«Je vais aller chercher Albert!»
Je sortie rapidement et courue à cœur perdu vers la Colline Pony. Les yeux brillants de larmes, et les souvenirs douloureux de nouveau m'assaillirent:
«Anthony, toi qui voulais tant venir sur cette colline, tu es parti sans avoir pu le faire… et puis… le jour d'hiver où Terry est resté debout ici même… Ce lieu me rappelle tant de choses… Toutes ces larmes, ces rires…depuis ma plus tendre enfance…»
J'étais secouée de sanglots, mon cœur était au bord de la rupture… j'allais me coucher contre cette terre qui déjà, avait recueillit mes pleures….Une voix douce et chaude d'adulte me parvint à mes oreilles, citant une phrase:
«Petite fille, tu sais que tu es beaucoup plus jolie quant tu ries que lorsque tu pleures !
Surprise je me suis retournée… et je vis Albert sortir de derrière du vieux chêne:
«Ma fille, tu sais que tu es plus jolie quand tu souris?
(Cette voix douce, ces cheveux blonds, et ces yeux bleus, oui c'était bien toi, Albert. Je l'ai compris devant la tombe d'Anthony: Mr Albert, Oncle William… Et puis… Mon Prince des collines… )
«Candy… dis Albert en ouvrant ses bras :
(Je me suis précipité vers cette étreinte… paternelle ou fraternelle… ou peut-être… Mais non que vas- tu chercher là Candy? C'est déjà un charmant oncle… il est plus jeune que je l'avais cru… Mais il est tel que je le souhaitais… mais je dois lui dire pour moi et Terry! Comment va-t-il réagir?)
«C'est vrai: tu es infiniment plus jolie quand tu souris… Il ne faudra jamais que tu oublies comment sourire… Ne jamais l'oublier, Candy…» M'avait-il dit en me serrant fort et m'embrassant sur la tête… Nous restâmes quelques longues minutes unies sur la Colline Pony, puis Albert interrompit ces instants de pur bonheur.
«Il serait temps de rentrer à la Maison Pony, n'est-ce pas ma fille adorée! Allons donc nous joindre au bon repas qui nous attend!»
Il me prit la main et m'entraîna sur le versant de la Colline Pony, il sentit une résistance, il se retourna et vit son enfant baisser la tête honteusement, tout en restant sur place.
«Qu'as-tu donc ma fille?
Elle releva sa mignonne frimousse et son merveilleux sourire s'était évanoui, elle avait encore des larmes qui perlées de ses émeraudes…
-Albert… je ne sais, si je serais toujours votre «fille adorée», il y a une chose que je ne vous ai pas confesser, le jour de nos retrouvailles à Lakewood. Je ne savais pas comment vous auriez réagi, et ne voulons pas gâcher ce jour et demi de pur bonheur. Et cela me pèse énormément maintenant.
Le sourire d'Albert s'effaça, ses yeux limpides la regardèrent d'un air grave, mais sans aucune âcreté.
-Je t'écoute, ma fille! dit-il d'une voix posée.
Encourager par le ton de son père adoptif, elle déglutit, puis ses yeux verts se plongèrent dans le bleu azur de son regard.
« Je ne suis plus la jeune fille que vous aviez connue, je suis devenue une femme en 1913, lors de mon séjour en Écosse. Je l'ai aimée et il m'avait donnés la preuve de son amour sincère et nous nous étions promis l'un à l'autre à la fin de nos études. Si tout s'était bien passé, actuellement j'aurais demandé l'autorisation au Grand Oncle William, pour épouser Terrence Graham Grandchester, héritier du Comté de Grandchester. Nous avions consommé notre amour durant ce bel été 1913, tellement que nous étions sûres d'être à tous jamais réunit et j'avais hâte de connaître la joie de mettre au monde le fruit de notre amour. Je ne peux vous fais aucune d'excuse pour ma mauvaise conduite, ni de vous demandez de me pardonner, Grand Oncle William! J'assume totalement ces instants d'amour partagé, je l'ai fait de mon plein gré…Voilà ma confidence… Mais sachez Grand Oncle William, que personne de ma connaissance ou de la famille Ardley n'est au courant de la profondeur de notre idylle. L'image de l'héritière de la famille n'est pas écornée, si cela vous rassure. »
Un silence pesant s'était établi sur la Colline Pony, l'expression d'Albert demeura la même qu'avant cette confession, mais son regard bleu devint métallique, voire même perçant.
« Bien, je te remercie de tes aveux sincères. En tant que Grand Oncle et Patriarche de la famille Ardley, je ne devrais pas accepter ce comportement indigne de la bienséance et de la moralité, de ma fille adoptive et héritière de la fortune des Ardley. Encore heureux qu'il n'eut aucune conséquence grave de cette relation intempestive. De plus, je devrais te déshérité et normalement ta place seras donnée au plus proche membre de ma famille dans l'ordre d'aînesse: c'est-à-dire Archibald W. Cornwell, le seul enfant vivant de Janis Ardley cousine de Rose-Marie Brown. Et je devrais renoncer à ton adoption ...selon la Grande Tante Elroy. »
Le silence s'épaissit encore plus, et les yeux d'Albert devinrent sévères…Candy s'apprêta à subir courageusement la sentence du Grand Oncle.
«Mais je ne suis pas William Albert Ardley, mais Albert William Ardley…» Son regard s'adoucit et un chaleureux sourire apparut sur ses lèvres.
«… Qui connaît parfaitement sa fille Candice ainsi que Terrence. Je sais que votre amour était sincère et j'aurais bien voulu que Terry devienne mon beau-fils, vous étiez fait l'un pour l'autre. Il a su te sortir du marasme provoqué par la mort d'Anthony et toi, tu as su le comprendre et lui faire retrouver sa dignité perdue. Hélas, nous ne sommes pas maîtres de notre destin, comme tu le sais, ma chère enfant… Tout cela restera entre nous, cela sera notre secret de famille si tu le veux bien, «Mlle Tête de linotte!» Mais je ne t'empêche pas de le confier à tes amies proches, que ce soit Annie ou Patricia ou à tes mères adoptives, si tu le désires. Quant à ta vie privée, j'espère qu'un jour tu trouveras quelqu'un qui mérite de nouveau ton amour qu'il soit pauvre ou aisé, il sera le bienvenu dans la famille Ardley. Pour ça, j'ai confiance en ton jugement, ma fille choyée!
-Vous… t'es trop gentil avec moi Albert, quel dommage que d'autres n'aient pas la même vision que toi, engoncer dans leur hypocrisie et leur soi-disant bienséance, obnubiler par l'appât du gain. Je…je…Waaahhaa!! Aaaah!!!... »Et elle se jeta dans ses bras. Albert la serra avec l'affection d'un père aimant, et l'embrassa de nouveau le casque blond et bouclé de son enfant.
« Aallons…Allons! Miss Candice White-Ardley, souviens toi de la phrase de ton Prince des collines… souris mon ange blond, tout cela est du passé. Maintenant, fais-moi le plaisir de regarder devant toi, tu es encore une jeune et belle fille, tu as su mener à bien ta carrière professionnelle, ton avenir est à présent entre tes mains. Un jour viendra ou tu ne seras plus mon unique héritière, si Dieu le veut, de la fortune des Ardley. Sèche donc tes larmes ma fille et descendons donc voir et goûter ce que tes mères nous ont préparées… » C'est ainsi que je suis retournée sur ma terre « natale », deux mois ont passés et…Une voix forte interrompit ses pensées…
«Chef! Tu attends l'automne pour descendre? Ça va faire bien plus d'une bonne heure que tu es perchée là-haut! D'après Sœur Lane. Elle m'a envoyé te chercher, chef! Et ça fait deux fois que je t'appelle!
Jimmy Cartwright tenait son cheval par la bride, vêtu en cow-boy.
- Oh! Pardon, Jimmy, vite il faut que je descende, pour aider aux repas des petits…
Dans sa précipitation, elle descendit à la garçonne oubliant qu'elle était en jupe, et qu'un adolescent de 14ans était juste en dessous… Jimmy Cartwright en resta coi, le sourire béat, le rouge au front et les yeux aux anges, du spectacle des froufrous blanc agrémenté de rose, de son chef, de ses jambes galbées dans un tissu bleu clair, sous une robe de la même couleur. Candy atterri au pied de l'arbre, avec la souplesse d'un chat…
«Ben quoi, t'en fais une tête, Jimmy Cartwright! S'exclamât-elle en voyant sa figure rougissante où s'afficher sourire niais.
- Tu as pris un mauvais coup de soleil? » S'inquiéta-t-elle.
Jimmy se reprit, toujours souriant et confessa d'un air égrillard:
«C'est que je ne t'ai jamais vu sous cet, angle …chef!» dit-il en levant les yeux vers la grosse branche qui lui avait servi de place d'honneur.
«Sous quel angle? Aaah!?» D'un seul coup, elle comprit et ce fut à son tour de rougir et de plaquer ses mains sur sa jupe.
«Dite donc, Mr Cartwright, vous auriez pu agir en gentleman et fermer les yeux! Vous devriez avoir honte de votre comportement! dit-elle avec une indignation forcée, mais avec un léger trémolo dans sa voix.
- J'ai enfin compris une chose, vu ta réaction? répondit-il d'un air sérieux
- Ah oui! Laquelle Mr Cartwright!
-Bien! Je le confirme, chef, t'es bien une fille et surtout une très jolie fille! Ha,ha,ha!!! » il sauta rapidement en selle…
« Comment!?
-Je te remercie du joli spectacle, qui m'a permis d'apercevoir ta vraie féminité! Avant ça j'en doutais…à plus chef! Yahoo! » Il éperonna son cheval qui partit au galop.
- Jimmy Cartwright, tu n'es qu'un mal élevé!? La prochaine fois prend garde à toi! » Hurla-t-elle, puis elle se mit à rire. Car la réplique de Jimmy lui rappela, sa période au collège Royal de St-Paul avec Terry, et leurs joutes verbales qui souvent se terminer à l'avantage de ce dernier. Le temps passe et je ne vois pas pousser mes orphelins et moi aussi j'ai aussi évoluée physiquement, à part ma taille qui restera à 1,57m. Il va falloir que je fasse attention, c'est vrai que je suis encore une jeune fille de 18 ans et bientôt une jeune femme. Maintenant il va falloir que je trouve un pantalon pour grimper aux arbres. Sœur Lane va sûrement réprouver ce vêtement, mais tant que je le pourrais, je monterais toujours aux arbres.
Une voix douce rompit ses pensées.
« Candy, tu as vu Jimmy?
- Oui! Patty, il vient de partir, tu vois, il est déjà là-haut. Dit –elle en montrant du doigt la silhouette noire du cavalier, se découpant devant le soleil couchant.
- Que faisais-tu, Candy ont se posaient des questions sur ton retard?
- J'admirais ce magnifique coucher de soleil, et j'aurais bien voulu que quelqu'un de cher le regarde avec moi. Je me suis plongée dans mes souvenirs, depuis la mort d'Anthony Brown jusqu'à nos retrouvailles, il y a deux mois à la Maison Pony.
- Oui, je te comprends… bientôt ça va faire… sniff!!! Waaaahhh!!!
- Allons, allons!! Je sais que c'est douloureux Patty, mais crois moi, Alistair veille sur toi là-haut, comme Anthony le fait pour moi…!
- Beeuhh!! Sniff… j'admire ton courage Candy… d'être toujours à mon écoute.
- N'oublie pas que je suis infirmière, et l'écoute fait partie de mes fonctions professionnelles ainsi que le réconfort. Mais la mort aussi fait partie de mon métier… hélas! Et un jour, je risque de voir les dégâts provoqués par la guerre…
- Allez Patty, reprends toi nous allons rentrée, donner le souper aux enfants et faire la vaisselle.
Patricia essuya ses larmes avec un mouchoir brodé.
-Oui tu as raison Candy, il ne faut pas inquiétés les petits par nos états d'âme.
Après la dernière réunion, Patricia avait décidé de rester pendant les vacances à la Maison Pony. Sa grand-mère vint nous rejoindre en août, elle avait louée une petite propriété pas très loin de l'orphelinat. Et elle venait aidée Mlle Pony et Sœur Lane, dans leur tâche et surtout donné une raison à son fils, pour que sa fille reste ici, où elle habitait officiellement avec sa grand-mère. Grâce à Albert, l'électricité fut installée dans la bâtisse et la maison fut remise à neuf. Mais hélas Candy malgré son talent d'infirmière, ne fut pas trop demandée dans la région. En effet le métier d'infirmière indépendante était encore mal perçu par la majorité des habitants en dehors d'un hôpital, surtout pour une si jeune demoiselle. Bien sûr, les gens qui connaissaient Mlle Pony et Sœur Lane, les respectées infiniment pour leurs piétés et pour la bonne éducation quelle donnée aux orphelins. Mais la nature même du mot orphelin les poussait à la méfiance. Quant au Docteur Preston, le vieux médecin qui avait connut et soigné Candy enfant, il avait une infirmière plus mature que Candy qui l'assistée depuis peu. Et les seuls hôpitaux de la région les plus proches se situé à La Porte. Ce fût l'hôpital Joseph, là où Candy avait fait l'apprentissage de son métier sous la férule de Mlle Mary-Jane, qui fût son choix. Celle-ci l'accueillit normalement comme de coutume sans aucune effusion (elle était en fait très heureuse de retrouver sa Mademoiselle Tête de linotte). Elle fut affectée là où elle excellait le plus, dans le service de chirurgie enfantine du docteur Greywood.
Elle avait dû prendre de nouveau un petit appartement, situé pas loin, de son lieu de travail. Mais les Week-ends où elle n'était pas de service et lors de ses jours de repos, elle revenait à la Maison Pony. C'était Patricia qui venait la chercher en voiture, en effet cette dernière avait passé son permis, et l'avait eu haut la main. En plus des deux ans ou elle avait passée à fréquenté la famille Cornwell, Alistair l'avait initiée à la mécanique, et qui à son grand étonnement, elle avait parfaitement absorbé les bases et avait même aidée Alistair durant ses dernières trouvailles. Donc Mlle O'Brien ne craignait point le côté salissant de la conduite de voiture, et connaissait le B.A.BA pour entretenir un moteur ou pour changer une roue toute seule.
Grâce aux largesses d'Albert, la Maison Pony fut aussi équipée du téléphone, ce qui permettait à Candy de communiqués avec ses mères et Patricia ou avec George, Albert, Annie et Archibald quand elle était présente en ce lieu. Donc ils étaient tous proches sans être présent physiquement.
Elles rentrèrent dans la salle qui servait de cuisine aux membres de la Maison Pony. Il y avait encore 12 enfants, l'aînée s'appelant Julie Dix, elle était âgée de 11 ans et le petit dernier s'appelle Léonidas Jackson, c'était un petit métis de 4ans, sa mère mourut de maladie, quand il avait à peine 2 ans.
«Ha! Te voilà enfin Mlle la rêveuse, dit Sœur Lane, j'avais peur que tu prennes racine sur ton arbre!
-Allons, allons, ma Sœur, Candy a toujours été comme ça! reprit la douce voix chaleureuse de la vieille dame.
-Excusez-moi, Mlle Pony, Sœur Lane, j'étais perdue dans mes souvenirs, il avait longtemps que je n'avais pas assistée à un si joli coucher de soleil. Dit-elle avec son fameux sourire ensorcelant.
La grand-mère de Patricia entra en trombe dans la cuisine.
«Les enfants commencent à s'impatienter, surtout les garçons, dépêchons-nous de commencé le service!
- Allons-y, mesdemoiselles! » Ordonna Mlle Pony.
Dès que «la chef» blonde apparut, les garçons se calmèrent.
«Enfin, te voilà chef!» Claironna, Enzo, le plus âgé des garçons (10ans).
Bonsoir voici le second chapitre, j'espère avoir respecter les conditions de Sophie, concernant la scéne d'amour entre Terry et Candy.Sinon ben vous pourrez l'enlever et le mettre dans la section adulte. J'ai largement édulcoré mon texte original... Pouvez-vous me dire pourquois certains de mes "motsenattachés"! que dois-je faire pour éviter cela? c'est un peu gênant pour la lecture. je vous remercie d'avance.
2:C'était pendant l'été 1913 en Écosse…
La nuit arrive sur la Maison Pony, après les salutations affectueuses de bonne nuit, chacun retourne chez lui, ou dans sa chambre. Candy partagée la sienne avec Patty, cette dernière étant repartie conduire sa grand-mère, avec la voiture. Elle vide le broc d'eau dans la cuvette en porcelaine blanche un peu ébréchée ornée de bouquet de roses en relief. Puis se dénude pour faire sa petite toilette, l'air étant encore chaud, elle apprécia la douce fraîcheur de l'eau sur sa peau immaculée et le doux parfum de fleur sauvage de la savonnette.
L'odeur de fleur sauvage lui rappelle ce jour où étant assise au milieu d'une clairière d'un bois en Écosse, c'était durant la dernière semaine de vacances de 1913, le samedi 31 août. En effet, La Grande Tante Elroy devait nous emmener faire du shopping à Édimbourg. Mais sur l'insistance d'Eliza et de son frère, j'ai dû rester sur place, au grand soulagement de Tante Elroy… et de moi-même! Mes cousins et mes amies protestèrent, mais je les rassurais:
«Ce n'était pas grave et de toute façon de me retrouver avec Eliza, son frère et la grande Tante m'enthousiasmer guère et me donner un avant-goût du retour à Saint- Paul. Et je préférais admirer les beautés de la nature que celle d'une ville aussi belle qu'elle est. Amusez- vous bien, les seules choses que vous pourrez m'acheter c'est du parfum de Rose, et le tome2 «du Livre de la Jungle» de Rudyard Kipling et «Tarzan, Seigneur de la Jungle» d'Edgar Rice Burrought. Je compte sur vous.»
Vers 9 heures, ils partirent vers leur périple et nous devrions les retrouvés le lendemain au début de l'après-midi à la gare d'Édimbourg, avec le reste des bagages et les domestiques, pour partir vers Londres et retrouvés le collège St-Paul dans la soirée.
Le matin passa vite, et dans la propriété il semblait flotté comme un parfum de liberté, les gens de maison étant plus détendus, plus sympathiques et moins guindés, tout en continuant leurs tâches domestiques.
J'ai pu discuter avec certains d'entre eux, sans trop observer le protocole. Mais j'étais quand même une jeune Lady à leurs yeux et certains furent étonnés de me voir agir ainsi, même d'autres furent quelque peu choqués. Je dus garder une certaine distance, avec les «soi-disant» membres de la classe inférieure, à mon grand regret, sinon j'aurais encore dû subir les sermons de Tante Elroy sur ma conduite avec les domestiques et les sarcasmes des deux terribles. Terry étant parti la veille pour un séjour chez son père et ne devait rentrer que demain dans son manoir.
Après le déjeuner, je suis retournée dans ma chambre, dehors le ciel s'assombrissait, un orage se préparé et la chaleur se fit accablante. J'enlevais ma robe et mon jupon, restant en combinaison, de toute façon personne ne viendrait me dérangeait à cette heure-si. Je me suis regardée dans la glace de l'armoire, j'étais toujours la même, malgré que j'avais goûté quelque peu aux plaisirs des jeux entre presque adultes consentants. J'aurais tant voulu revoir son beau corps, le sentir en moi, entendre sa voix chaude me cajolant, ses paumes et ses doigts câlinant chaque pore de ma peau...
Le soleil se montra de nouveau, j'ouvris la fenêtre, l'odeur humide de la terre pénétra dans mes narines, et calma mon émoi, le chant des oiseaux se firent entendre de nouveau, un magnifique arc-en-ciel apparut dans les cieux. L'envie de profitée des merveilles en allant me promener dans la nature me prit. J'allais prévenir madame McDuck, la gouvernante, de mon intention d'aller faire une petite balade dans la nature aux alentours. Qu'elle ne s'inquiète pas, que je serais de retour vers les 17 heures au plus tard. Celle-ci accepta, car ce n'était pas la première fois que je prenais la clé des champs. Elle me recommanda de faire attention et d'être ponctuelle, sinon elle devrait le signaler à Madame Elroy.
Mes pas se dirigèrent automatiquement vers le manoir des Granchester qui était à une vingtaine de minutes de marche, j'avais pris un parapluie, un léger manteau de pluie et enfiler des bottines. J'étais vêtue d'une marinière bleu claire, agrémenté de rayures bleu marine sur le bord des manches courtes et d'une robe légère de la même couleur. Mais l'humidité de nouveau fit place à la chaleur, transformant l'air ambiant en moiteur, je regrettais d'avoir pris une veste, je l'enlevais et l'attacha par les manches autour de ma taille. Mais ! il n'y avait personne, chez Terry, quelle sotte que je fais! Il est chez son père! Résigner, je me suis engagée dans les bois entourant la propriété... Je me suis remémoré ces instants de pur bonheur...
Elle se revoyait durant cet après-midi orageux:
Elle s'était plongée dans un songe, où elle s'imaginait être le petit héros de Kipling, Mowgli s'aventurant dans la jungle en compagnie de Bagheera la jolie panthère noire, découvrant toutes les merveilles de mère Nature. Elle s'assit dans une clairière, sur une grosse pierre son imperméable protégeant sa robe de l'humidité de la roche. Une légère brise se lève, l'odeur des fleurs sauvages embaumée l'atmosphère, autour de la jeune fille, les bourdonnements des abeilles, les trilles joyeuses des oiseaux, elle percevait parfois le coucou dans le lointain et le jacassement des pies ressemblant à un rire moqueur.
Tout à coup, le silence se fait, elle entend un piaffement de cheval et une voix moqueuse qu'elle reconnut aussitôt:
« Tiens donc, qu'avons-nous là ? Un joli petit mousse perdu loin de son navire. Hé ! Mon p'tit gars la mer du Nord est plus loin, vers l'Est !»
- Terry !?... Elle se relève brusquement tirée de sa rêverie.
- Hooo !! Que vois-je, le joli petit mousse, s'est transformé en jolie petite guenon…
- Terry !!
-Est-ce vraiment, mon petit ange blond aux yeux d'émeraude qui se présente à moi? Ou est-ce une illusion provoquée par une méchante fée aux cheveux roux, pour me pervertir!
-TERRY…arrête un peu, s'il te plaît! dit-elle en se jetant dans ses bras tendus…
- Comme vous êtes bien entreprenante « Mlle Tache de Sons», méfiez-vous je pourrais être un mauvais esprit tentateur… sa voix pris intonation menaçante…et abusée de votre joli corps d'ange!
Et les traits de son visage se durcit et son regard devint méchant, il se mit à rire d'un air satanique…
«HYARHYARHYARG!!!»
Surprise, Candy se retire vite fait des bras accueillants du soi-disant Terry, l'air interloquée…et prête à se mettre à crier d'effroi… l'impression du visage de l'homme, se retransforme et elle revoit le Terry quelle connaissait avec son sourire goguenard…qui parti dans un grand fou rire !
- WOOOAAAHAHAA ! Si tu voyais ta tête… Mlle Tarzan … Wouahaha ! Hoouhouu…Hohoho ! »
Candy d'abord confuse, puis comprenant la situation, elle rougit de colère et tapant du pied :
« TERRENCE GRAHAM GRANCHESTER… VOUS N'AVEZ PAS HONTE DE FAIRE PEUR Ả UNE JEUNE FILLE QUI N'A FAIT QUE PENSER Ả VOUS DEPUIS CE MATIN, CROYANT QUE VOUS VOUS MORFONDEZ DANS LA DEMEURE DE VOS ANCÊTRES !!!!! »
Et elle lui tourne le dos, la lippe boudeuse et les bras croisés sur sa petite poitrine.
« HOOLLA !! Du calme Mademoiselle ! Je m'excuse de vous avoir effrayée gente damoiselle. Écoutez s'il vous plaît ! Mon humble supplique, à vos pieds » et il se mit a genou.
La voix de Terry prit une intonation douce, presque féminine, dans une langue qu'elle reconnut comme du Français.
-Eh Bien! Si ce moment est venu pour nous deux, quel mot me direz-vous ? »
Sa parole se changea en un timbre grave et passionné.
-Tous ceux, tous ceux, tous ceux
Qui me viendront, je vais vous les jeter, en touffe
Sans les mettre en bouquet: je vous aime, j'étouffe,
Je t'aime, je suis fou, je n'en peux plus, c'est trop;
Ton nom et dans mon cœur comme dans un grelot,
Et comme tout le temps Roxane, je frissonne,
Tout le temps, le grelot s'agite, et le nom donne!
De toi, je me souviens de tout, j'ai tout aimé:
Je sais que l'an dernier, un jour, le douze mai,
Pour sortir le matin, tu changeas de coiffure!
J'ai tellement pris pour clarté ta chevelure
Que comme lorsqu'on a trop fixé le soleil,
On voit sur toutes choses, ensuite un rond vermeil,
Sur tout, quand j'ai quitté les feux dont tu m'inondes
Mon regard ébloui pose des taches blondes!
-Oui, c'est bien de l'amour…reprit-il sur le même ton suave que pour la première phrase!
-Pourquoi me parles-tu en français, Terry, je n'ai pas tout compris, juste ces quelques mots : Je vous aime, c'est trop, aimé, cœur, amour, soleil… j'ignorai complètement que tu avais un si bon niveau en langue française. Mais il me semble que tu m'as fait une sorte de déclaration d'amour…
- Quand j'étais jeune, j'ai séjourné plusieurs fois en France, mon père avait un manoir en Normandie près d'une petite ville se nommant Deauville où j'ai fait la connaissance d'une famille de Français ayant 2 garçons et 3 filles, les Leroy. Ils habitaient dans une bâtisse voisine, appartenant à leur marraine qui était une femme très gentille, qui appartenait à la Comédie Française, elle se nommait Isabelle Macaron, c'est une comédienne reconnue et renommée en France. J'avais créé des liens d'amitié avec cette famille, mais surtout avec le cadet qui avait le même âge que moi, il s'appelait Jean-Marc , nous avions la même passion le Théâtre et nous étions tous deux assez dissipés. La dernière fois que je l'ai vu, c'était en juillet 1911. Depuis nous échangeons une correspondance plus au moins régulière, lui en anglais et moi en français.
-Qui se ressemble s'assemble! N'est-ce pas, mon chéri?
-Je vois qu'au ton de ta voix, que tu m'as pardonnée, mon bel ange, tu es vraiment trop gentille avec le farceur pas tenté que je suis.
- Le crois-tu vraiment Terry? C'est surtout ton interprétation de ce texte, on n'a pas vraiment besoin de connaître la langue, pour ressentir tout l'amour de cette déclaration. Tu aurais fait un merveilleux acteur, et si tu as ça dans le sang, tu peux en remercier ta maman. Et si je te pardonne en partie, c'est juste pour cela.
-Tu sais cela me servira dans ma future carrière diplomatique, mon père, veux que je devienne diplomate et le français étant la langue de la diplomatie. Et en plus, ma grand-mère du côté de mon père était d'origine française.
- Sinon, c'était tiré de quelle œuvre le texte que tu m'as récité?
-C'est une pièce d'Edmond Rostand, un auteur français comme tu l'as devinée. Elle s'appelle: Cyrano de Bergerac. C'est un triomphe dans le monde entier. Cela raconte l'histoire d'amour d'un gentilhomme de Gascogne, c'est le nom d'une ancienne région dans le sud-ouest de la France. Il est assez disgracieux, car ayant une particularité physique, un très long nez, par contre il est très doué pour écrire des vers et des poèmes et…»
Il me raconta l'histoire avec forts détails, avec toute la passion qui l'habitait, il me récitât d'autres extraits de cette pièce, la fameuse "tirade du nez", la scène du balcon et la mort du héros 15 ans plus tard. Il me semblait que cette petite clairière était devenue une scène de théâtre, Terry interprétant tous les rôles, changeant de ton, de personnalité. Et moi sa seule spectatrice… Quand tout à coup un roulement de grosse caisse de nouveau troubla la journée…
« Terry ! Il nous faut rentrer, un orage se présente de nouveau !
- Hélas oui ! Mon bonbon de miel, veux-tu rentrer au manoir Ardley, ils vont peut-être s'inquiéter de ne pas te voir arrivée…
- Quelle heure est-il s'il te plaît, Terry ?
Il jeta un coup d'œil sur sa montre-bracelet :
- 15h25, ma petite boucle d'or !
- Je crois que je vais plutôt encore rester en ta compagnie, mais attention, il faut que je sois rentrée pour 17 heures pile au manoir.
- C'est une proposition dangereuse, je pourrais en profiter pour te faire jouer de nouveau le rôle d'Ève…
- Si tu es prêt à reprendre le rôle de celui qui me fait le plus de plaisir… comme la dernière fois…» Dit-elle d'une voix coquine…
Le grondement se fit plus proche…
- Il va falloir se mettre à l'abri avant que ça tombe, sais-tu que ton offre me fait l'effet d'avoir le nez de Cyrano ...mais pas au milieu de mon visage !
-Terry!!....Et il sentit un bon coup de pied dans son tibia…
-Aie!! Et il se mit à sautiller sur sa jambe…
- ça, c'est pour n'avoir fait peur tout à l'heure et pour cette allusion mal placée!
- Rancunière? La «demoiselle Tâche de Sons», Nooon! Je n'en doute même pas!» Dit Terry, en reposant et massant sa jambe douloureuse à terre, à demi souriant.
Profitant de ce qu'il s'est baissé, elle prend brusquement le visage du beau jeune homme entre ses mains et lui déposa un baiser fougueux sur ses lèvres…
-Et ça c'est pour celui qui m'a charmé avec sa prestation théâtrale en privé !
- Je vous aime, j'étouffe, je t'aime, je suis fou, je n'en peux plus, c'est trop de bonheur pour moi, Mlle Candice White Ardley!»
Lui répondit Terry en français… et lui rend son baiser avec passion.
Candy huma son parfum discret , les bras de Terry la plaquant contre son corps et...
Le tonnerre se manifesta plus bruyamment, et quelques gouttes commencèrent à tomber.
«Même si nous allons au galop, nous arriverons tremper comme une soupe au manoir des Granchester» Dit la jeune fille en remettant son vêtement de pluie et ouvrant son parapluie.
« T'inquiètes ma muse, à 300m à l'ouest d'ici il y a un pavillon de chasse, appartenant aux Granchester. Nous pourrions nous y abriter le temps que l'orage s'arrête, es-tu prête à montée de nouveau à cheval?
- Oui! Avec toi, mon amour je ne crains plus rien! Et elle referme son parapluie.
- Bon, allons-y avant que ça se gâte !
Rapidement il grimpe sur sa selle et il hisse Candy sur la puissante croupe de Céodra, donna des coups de talons au puissant coursier, qui se mit en branle. La jeune fille se pelotonne contre le dos sportif de son amant, ses bras se cramponnant autour de sa taille. Elle est heureuse de savoir que dans quelques instants ce corps lui appartiendrait entièrement comme le sien à l'élu de son cœur… Elle sent déjà les griffes du désir, s'insinuer déjà en elle…
Ils arrivèrent devant le refuge, les ténèbres avaient pris le pas sur l'azur et la pluie se transforme en forte averse. Candy saute du cheval et se rétablit avec souplesse sur le sol qui commence à se détrempé.
Elle court vers la porte se mettant sous l'auvent, elle glisse la clé dans la serrure et entre à l'intérieur, laissant la porte ouverte. Le temps que Terry arrive de l'écurie, elle cherche une lampe pour apporter de la clarté dans cette pièce semi-obscure. Ả La lumière d'un éclair elle voit une table avec une lampe à pétrole, posée dessus, elle se précipite vers l'ustensile, en espérant qu'il y a des allumettes de disponibles. Ả tâtons elle trouve une petite boîte en bois, qui coulisse, elle saisit une allumette et la frotte contre le grattoir. Une petite lumière vive et bleue avec un cœur orange transperce l'ombre, elle vérifie qu'il y a de l'huile dans la lampe. Puis soulève le verre et tourne la petite molette, le bâtonnet s'éteint. Elle en craque une autre et allume la mèche, la lumière vient faiblement, elle retouche à la petite roue et la lumière fut plus vive. Et enfin elle voit la pièce dans sa totalité, et un éclair illumine l'intérieur de la maison, de nouveau un puissant grondement retentit à l'extérieur, et une grande ombre furtivement apparaît sur le sol, Candy se retourne et vois Terrence dans l'encadrement de la porte.
« Vite, rentre donc…, mon Cyrano…, et ferme la porte.
-Voila que mon petit ange qui se mets à parler le français, c'est bien, ma chère et tendre Roxanne !
-Merci beaucoup de votre félicitation… Sœur Clice! (c'était leur prof de français)
Il fermât la porte et tourna la clé dans la serrure
-«Vos» félicitations au pluriel, petite Sœur Grey! » Dit-il en enlevant sa veste. Il était trempé et sa chemise laisser voir par transparence sa poitrine.
-Terry, ou son le serviette pour te ressoyé, tu ai toute mouillé…
-Monte à l'étage, il y a deux lits et une armoire, il doit en avoir une ou deux dedans. Je t'en prie Candy, arrête de dénaturé la langue de Molière, et parle moi en anglais, s'il te plaît. Dans un an, nous pourrions avoir une plus belle conversation en français. Mais je l'avoue, tu sembles mieux te débrouiller que tes amies.
- Avec toi, j'apprends mieux la Française, qu'avec le sœur Clice! Voilà, je finis avec la langue de France.
- Je t'aime beaucoup, «Mademoiselle Taches de Rousseur». En lui donnant un bisou sur son petit nez.
- Je t'aime aussi beaucoup, mon chéri! Attends-moi, mon bel Apollon, je vais la chercher et c'est moi cette fois qui va te déshabiller en premier! En s'exprimant avec excitation.
- Je prends la lampe et je te suis, nous serons mieux en haut, mais je me pose des questions, est-ce bien toi ou encore la mauvaise fée de la tentation aux cheveux roux qui me joue un tour,en prenant ton apparence?
-Pffff! Tu commences à être lourd, avec ton histoire de fée rousse! Terry. Elle monta rapidement l'escalier en s'esclaffant.
Terry leva les yeux du bas de l'escalier: blanc ou rose? Il ne vit qu'un éclair blanc, juste au dessus de ses mollets nus au moment où elle disparaissait, sur le petit palier, il entendit la porte s'ouvrir.
- Alors tu arrives, Terry, ne me dit pas que je t'ai intimidée, hihihi !!!
- Mais non j'essayai de deviner la couleur de…. un gros coup de gong éclata à l'extérieur. (Houp ! Il est juste au-dessus de nous et la pluie, redouble de force.)
Et il se mit à monter les escaliers quatre à quatre…
Il arriva dans la chambre, et Candy avait déjà ouvert la porte de l'armoire, et farfouillant dans les rayons, apparemment l'orage ne la déranger pas trop.
-Ha! En voilà une! Et maintenant à nous deux! Monsieur Terrence Graham Granchester!
- Mais faite, je vous en prie, Mademoiselle Candice White-Ardley! Après avoir posé la lampe sur le chevet entre les deux lits. Mon corps vous est tout acquis, chère petite dévoyée!
- Mais dite donc, cher beau diable n'est-ce pas vous qui avait abusée de l'innocente jeune fille que j'étais, ce lundi dernier! Subissez donc les conséquences de votre acte…
Mes petits doigts chauds frôlant à peine la douce peau et tout en défaisant les boutons de sa chemise petit à petit, son eau de toilette boisée me titilla les narines, mon souffle brûlant sur sa poitrine humide, lui provoquant quelques frissons.
J'arrivais au niveau de sa ceinture de pantalon, j'hésitais, puis finalement j'ai tiré sur les pans de sa chemise qui sortit en dehors son pantalon qui glissa de quelques petits centimètres laissant apparaître le haut de son caleçon de couleur blanc perle.
Je me suis mis derrière mon dos et fait coulisser sa chemise blanche. Son dos musclé m'apparaît, sous sa longue chevelure d'où couler encore quelques gouttes. Je prends une serviette et je commence par essuyer sa chevelure tout doucement, et j'en profite pour lui donner un baiser sur sa nuque aussi blanche que la mienne. Puis la serviette descend le long de son dos où chaque pore de peau fut séché et embrassé. L'étoffe s'aventure sur ses flancs, puis je descends sur son ventre plat, je crus ressentir de nouveau les frissons de son corps, quand j'atteignis son nombril, et en fis délicatement le tour. Puis mes mains remontèrent vers sa poitrine frissonnant sous la caresse de la douce étoffe.
Je revins devant lui, le regardant dans ses yeux bleu vert, et je vis la flamme du désir. Mes deux mains s'accrochèrent à sa nuque, lui faisant pencher son visage vers le mien et je jouais avec ses lèvres et ma langue et la sienne, ses mains se posèrent vivement sur mes hanches…
« Hoola ! Mr Granchester je n'ai pas encore fini ma tâche, soyer donc patient… dit-elle amusée.
-Vous me faites languir, méchante petite fée blonde !
-Voilà ! Pour vous faire patienter.
Elle s'éloigna un peu, puis enleva sa marinière, ses épaules blanches comme la neige apparurent sous ses yeux, et le début de sa petite poitrine sous sa combinaison blanche agrémentée de broderie et de rubans rose et bleus, puis sa jupe rejoignit la marinière, et les bretelles du sous-vêtement quittèrent ses mignonne petite épaule, pour le haut de ses bras.
- Cela vous satisfait-il, Mr le futur Comte de Granchester, dit-elle en lui faisant une révérence bien basse, lui permettant de voir le début de la petite vallée entre ses deux collines emprisonner par la combinaison.
-Oui ! Très chère, j'attends avec impatience la suite de votre programme, Madame la future Comtesse.
Un dernier grondement se fit entendre dans le lointain et la clarté revint peu à peu, mais il ne s'en rendit pas compte, toujours fasciné par le spectacle voluptueux du corps de sa partenaire, qui se retournant son bras cachant lascivement sa poitrine et l'autre main dissimulant son intimité.
Puis elle écarta avec une lenteur calculée son bras et sa main, découvrant enfin ses arguments de jeunes filles à son bel ami.
« Mon ardent potier… ma chair est comme de l'argile entre tes doigts fins… cisèle la, travail la, pour me rendre encore plus belle et plus désirable entre tes bras… » C'est ce qu'il fit !
L'orage s'éloignait, refaisant place aux chants et aux trilles joyeux des oiseaux, nos deux amants assouvis étaient l'un contre l'autre dans ce nid d'amour chaud et moelleux, chacun avait donné le meilleur d'eux-mêmes :
« Ma jolie petite taches de son adorée… tu fus merveilleuse… Je n'ai jamais été aussi bien avec toi… je t'aimes, je t'adore, que cela me tarde d'être réellement M. et Mme Granchester…
- Mon Tarzan, merci pour tes leçons particulières… je suis assouvi de tes caresses, tes cajoleries, de tes mots tendres… Moi aussi, je voudrais avoir trois ans de plus, devenir ta moitié et avoir enfin le fruit de nos amours entre mes bras…»
Candy s'allongeât au côté de son chevalier, puis mis sa tête sur sa poitrine. Terry caressant tendrement son dos, et lui donna un baiser sur son front.
« C'est vrai que nous sommes presque encore des adolescents, peut-être aurions-nous dû nous arrêter au flirt… Nous avons encore deux ans d'étude pour moi et trois pour toi, et encore après quoi j'irai à Oxford ou à une autre Université pour mes études supérieures. Je devrais ensuite passer une année au Royal Military College de Sandhurst, et après de servir sous l'uniforme, puis enfin, je commencerais ma carrière de diplomate… Voilà comment sera programmée ma vie, d'après mon père. Puis d'hérité de son titre à sa mort!»
Dit-il en caressant et jouant amoureusement avec ses boucles dorées :
« Nous sommes en 1913, et j'aurais fini au minimum mon cursus vers 1922 ou 1923… presque 10 ans, auras- tu la patience d'attendre que je sois totalement disponible… même en étant marier.
-Tu es mon amour, je crois qu'à tout jamais tu es enraciné dans mon cœur et mon corps ! J'attendrais même si nous ne sommes pas mariées, en espérant que tu m'aurais laissé une partie de toi en moi, qui grandirais dans mon ventre. Ce qui me permettrait de patientée, avant te recevoir comme un bonheur ultime pour le restant de ma vie !
-Jamais ! Au grand jamais, je te laisserais sans alliance, même si je dois affronter la colère de toute la famille Granchester et de ses glorieux ancêtres. Quand tu auras terminé tes études, nous nous marierons et je te ferais un enfant, comme tu le désires, je le jure devant Dieu ! Et avant je t'emmènerai en France pour notre voyage de noces, Paris, puis Deauville où je te présenterais à mes amis français, les Leroy et Madame Macaron.
De nouveau, ils s'embrassèrent avec effusion et tendresse, puis ils se pelotonnèrent l'un contre l'autre, et ils fermèrent leurs yeux pour jouir plus intensément ce moment de félicité de quelques minutes.
« Bon ! Ce n'est pas tout ça, quelle heure est-il, mon Cyrano ? Demandât –elle en français.
Candy se redressant sur son séant :
«Joliiiie !!!! Ma petite puce, surtout en français sans accent. Voyons voir, 16h et 17mm, ma bouclette d'or ?
-Ouufff ! J'avais peur qu'il soit plus tard… nous avions passés qu'une demi-heure à nous aimés ? C'était si intense que je croyais…
-C'est la magie de l'Amour ma beauté, habille toi donc ma petite biche sinon tu vas prendre froid, de toute façon dés que je rentre, je prendrais une douche. Comme j'aurais bien voulu la partager avec toi ma petite nymphe !
-Alloons tu n'es pas encore assez satisfait ? Oohh !! Le vil tentateur que vous faites, Mr Granchester !
-Non ! Juste un baiser me suffira, je te le jure, ma Roxanne…
Ils échangèrent encore un long baiser :
« Mon chéri, pour revenir au manoir Ardley, il faut une bonne vingtaine de minutes de marche à pied, mais avec Cèodra nous mettrons un petit quart d'heure… bon ben tant pis pour la toilette, la serviette nous suffira… »
Les minutes passèrent : Candy était en train de se rhabillée, une question vint dans sa pensée :
« J'y pense, je croyais que tu devais revenir que demain, mon bel Apollon !
-Je me suis querellé avec mon père, à propos de ma mère Éléonore Baker. Je voulais lui demandait la permission de la revoir, durant les vacances de fin d'années et de partir à New York. Il a refusé tout net, « cette tête de mule » nous nous sommes emportés et j'ai préféré partir au grand plaisir de la Comtesse et de ses enfants. Je commence à me poser des questions et j'ai envie d'avoir une autre vie que celle qu'il veut m'imposer.
-Je te comprends d'un côté Terry, mais l'orpheline qui est en moi réprouve ta réaction envers ton père. Toi tu as un vrai père, une vraie mère, même si elle vit loin de toi. Ton père ne veut que ton bonheur, mais le poids des traditions de la noblesse l'oblige à agir comme ça. Tu es l'héritier de son titre en tant qu'aîné de ses enfants, et je suis l'héritière officielle de la fortune des Ardley. Moi je lui dois beaucoup, même si je ne l'ai jamais vu, l'Oncle William Ardley, il m'a permis de sortir de l'esclavage et de l'enfer de la famille Leagan. Il me donne les moyens de me cultiver et une chance de vivre ma vie autrement que me donnerais mon passé d'orpheline, dans notre société actuelle. J'ai des contraintes, oui, parfois cela me pèse, et la fréquentation certains membres de la gentry nord-américaine me déplaît…
-Excuse moi Candy, je ne suis pas tout à fait d'accord avec toi… et le sujet est clos!… » Son ton était ferme.
La jeune fille visiblement contrariée continua à se rhabillée, le visage fermé.
« Je t'en prie, mon ange, ne nous quittons pas fâcher… je comprends ton point de vue… Mais laisse-moi-le temps de réfléchir…! Dis Terry sans colère.
Un silence pesant sembla s'installer dans la pièce…
«Si tu le souhaites, je te laisse réfléchir, n'oublie pas que nous sommes de la classe des privilégiés, toi de par ton sang et ton rang et moi par adoption. Et que nous avons plus de chance que d'autres de pouvoir nous construire une vie meilleure. Mais tu as raison, ne nous fâchons pas pour cette divergence d'esprit, après ce que nous avions vécu cette semaine. Nous aurons tous notre temps d'y songer plus tard. Et dire que lundi, nous allons devoir nous comporter en simple adolescent, n'ayant encore jamais connu l'amour physique, comme cela va être dur d'être à côté de toi et ne pas pouvoir jouir librement de nos corps. Hhmmmff !!!
-Sais-tu que nous pouvons nous soulagés physiquement en solitaire… en attentons nos vraies retrouvailles.
-Justement, ça m'est arrivé en début d'après-midi. Il faisait très lourd après le déjeuner, j'étais en sueur, donc je me suis à l'aise ne gardant que ma combinaison… Je sais qu'une lady doit rester stricte en toute circonstance. Mais bon étant dans mon appartement privé, je me suis permis de le faire, surtout que mes cousins, Annie et Patricia sont partis à Édimbourg avec la doyenne de la maison Ardley, la grande Tante Elroy. Et que je les rejoindrais que demain après-midi. Comme tu le sais, mes relations avec elle et les Leagan ne sont pas bonnes. Donc j'étais seule au manoir, et j'ai pensé à toi, t'ennuyant chez ton père, puis des images de notre première expérience amoureuse, du moins pour moi ! Me sont revenues à l'esprit, et je fus pris que d'une envie… que tu sois prés de moi, de sentir ton parfum, et tes mains me prodiguant des caresses… et j'ai honte de te l'avouer je me suis… mise nue devant la glace d'une armoire en imaginant être avec toi et… et…. !?! Elle piqua un fard et enfui son joli minois entre ses mains
- Je comprends maintenant le pourquoi de ton ardeur, durant notre rencontre sur l'oreiller ! Allons ma douceur, ne t'en fais pas, c'est une réaction normale pour nous deux. »
Il l'enveloppa dans ses bras, et lui déposa un baiser sur sa blonde chevelure… elle se blottit contre son corps ses bras entourant le torse athlétique de son aimé.
- Après quoi… j'ai prévenu Mme McDuck que j'allais faire un tour dans les environs de la propriété Ardley et que je serais de retour avant 17 heures. Et mes pas me conduisaient vers ton manoir, malgré moi, comme si je savais que tu serais là. Ta porte étant fermée donc résignée, je me suis dirigée vers le bois qui entoure ta propriété. Et je me suis imaginé être comme Mowgli découvrant les merveilles de la jungle. Je me suis arrêtée dans cette clairière… Et tu connais la suite… Hihihi !!!
- Notre amour est si fort, mon ange, peut-être est-ce lui qui m'a fait passer dans la clairière. Vois-tu ce modeste pavillon de chasse, est le lieu où j'ai les meilleurs souvenirs avec mon père. Quand nous allions chasser, ici il n'avait plus la couronne de comte sur la tête, nous étions simplement pour quelques jours, père et fils, parcourant la contrée et vivant presque comme les trappeurs décrits dans les livres de Fenimore Cooper. Ma belle-mère préférant rester au manoir avec mes jeunes demi-frères et ma demi-sœur.
- Tout n'est donc pas négatif chez les Granchester…
- Il serait temps de rentrer « Mademoiselle Tache de Rousseur », sinon la gouvernante va « cafter » à ta chère Grande Tante Elroy ! Il est 16h42.
Nous partîmes vite, mais avec regret de notre nid d'amour, de nouveau le ciel s'obscurcit, nous arrivâmes dans le bois attenant à la propriété des Ardley. Nous nous embrassâmes une dernière fois avec ardeur, puis je pris mes jambes à mon cou et je courus vers le portail du manoir, au moment ou je passais la porte, l'horloge se mit à carillonner les 17 heures…
Bonjour à toutes et a tous.
Ce troisième chapitre est axé sur le couple Alistair et Patricia durant le week-end du cruel séjour de Candy à New-York et d'Alistair pour la France, du point de vue de Patty: Si elle avait su qu' Alistair partait tôt le matin vers la gare pour faire ses adieux à Candy. Bonne lecture.
3:Confessions :
Elle reprend ses esprits, elle eut un frisson, en se retrouvant nue dans sa chambre de la Maison Pony, vite fait elle termine sa toilette et passe sa chemise de nuit.
« Je me demande si je retrouverai un jour, un amour si pur, si ardent ! »
Elle jeta l'eau sale, par la fenêtre, puis s'installe dans le lit, prit son livre de chevet, « Les aventures de Huckleberry Finn » de Mark Twain et attendit le retour de Patty.
Au bout de quinze minutes, elle entend le moteur de la voiture qui se garée.
« Enfin, te voila Patricia ! »
Elle ferme son livre et se lève vivement, vide le restant du broc dans la cuvette. La poignée tourne et la porte s'ouvre, Patty apparaît avec son manteau et sa casquette de conduite sur sa tête. Physiquement, elle était un peu plus grande qu'elle et plus en chair, quand elle n'avait pas de corset, elle avait les cheveux mi-longs couleur châtain et portait des lunettes rondes, devant deux petits yeux noisette. Mais contrairement à Flanny Hamilton son ancienne collègue d'étude de l'Hôpital Joseph, cela ne me lui rendait pas le regard intimidant ou sévère. Non c'était plutôt un regard chaleureux et agréable comme celui de Mlle Pony.
La porte se ferma, Patty tourne la clé, et se retourne vers moi, en enlevant son manteau et elle apparaît avec sa robe blanche et son corsage à jabot de couleur rose clair.
Elle enlève son chemisier, puis dégrafe sa robe blanche, ses jupons d'organdis, puis Candy l'aide pour son corset :
« Tu sais que le corset n'est pas très bon pour la santé, Patty, tu devrais ne plus en mettre ! C'est l'infirmière qui te conseille !
-Ce n'est pas toi la gazelle, qui à un ventre rond et des formes potelées, parfois je vous envie vous les maigres !
-Selon ce que j'ai lu, les filles soi-disant « potelées » comme toi, sont très courtisées par les hommes. Plus que celles comme moi, qui ont les hanches larges et de petits seins.
- Ce n'était pas l'avis de Terry apparemment. T'exagères, nous n'avons pas le même tour de hanche, Candy… mais c'est vrai pour qui est de ta poitrine…
-Et moi j'aime bien tes formes, alors pourquoi te torturée le corps avec ce truc ! J'aurais bien voulu être un peu plus grande et avoir plus de poitrine, comme toi. Alistair t'aimait, ains… Ouups ! Excuse-moi, Patty chérie, je ne voulais pas te raviver cette douleur.
-Non, ça va, merci ma douce, avec toi ça passe mieux, car toi aussi tu as vécu comme moi un deuil douloureux.
- Oui c'est vrai. Mais j'espère qu'un jour tu trouveras, tout comme moi, un nouvel amour, ayant quelques chose de « Cyrano » comme sa fougue dans le verbe et … surtout dans le geste… Huhuhu !!!
-Candy, petite coquine que tu fais, si Sœur Lane t'entendait… Hohoho !
-Je me suis souvenue de ma seconde fois avec Terry, lors de nos vacances en Écosse en 1913. Comme si c'était hier ! Quel beau souvenir, hmmm !
Patricia retire ses derniers vêtements, puis se rafraîchit :
« Raconte- moi donc ça, si cela ne te dérange pas. »
Elle continue ses ablutions derrière le paravent et être vue entièrement nue devant Candy, ne la dérangeait plus. Sa pudeur des premiers soirs s'atténuait au fur et à mesure, de leur complicité.
Candy finit son récit, en omettant ses instants d'égarements dans la chambre et le détail de ses ébats avec Terry.
« Ce jour-là, heureusement qu'Archi et Ali, n'ont pas trop insistés, auprès de la grande tante Elroy, pour te faire venir à Édimbourg. Dans un sens, c'est grâce à l'assistance d'Eliza et son frère que tu as pu de nouveau rencontrer plus intimement ton amour… si elle l'avait su peut-être aurait elle été étouffée par sa jalousie et sa rage… Nous- mêmes, nous étions loin d'imaginer que ton idylle avec Terry, soit aussi profonde, heureusement qu'Archi tout comme Eliza croit toujours que vous n'avez pas été plus loin qu'un flirt…Mais Ali…avait deviné la profondeur de ton attachement, car lui-même avait été quelque peu épris de toi…» -Ali… M'aimais d'amour? J'en suis étonnée, mais j'aurais dû le deviner, quand il est venus me voir à la gare avant que je parte pour New York, pour rejoindre Terry. Nous étions peut-être très proches, mais pour moi c'était surtout l'amitié complice d'un grand frère… Archi quant à lui, il a du charme et est très gentil… et j'ai devinée son penchant pour moi quand nous étions au collège St-Paul, peut-être aurais-je répondu à ses appels… Mais il y avait Annie l'amoureuse éperdue de lui depuis quelques années, donc je ne pouvais pas faire ça à ma « Sœur ». Mais j'aimais Anthony… et lui aussi… m'adorer… S'il n'y avait pas cette funeste chasse, peut-être serions-nous fiancés officiellement, voir même actuellement marier, Anthony et moi. Et par mon mariage, la femme de l'héritier de la famille Ardley. Et que Terrence Graham Granchester ne serait qu'un « mauvais» garçon et un lointain souvenir du collège. » (Peut-être auraient-ils été rivaux, mais je crois que mon cœur aurait penché pour toi à l'époque, Anthony !)
- Je ne peux en dire autant pour moi et Ali… Pourquoi cette folie des hommes : La Guerre! Nous sommes toutes les deux, un peu comme des veuves de guerre, celles qui ont perdu leurs fiancés, ou leurs maris quelque part en Europe… alors que… Sniff… sniijj ! beeeuuaaaaahh !…c'e…c'est trop …duuuurreee…waaaahhh !!! »
Des larmes coulèrent de ses doux yeux noisette, elle enlève ses lunettes, Candy la prend dans ses bras, et Patty s'épanche sur son épaule.
- Allons, Allooonns!!! Patty, pleure donc tout ton soûl, mais tu n'as que 18 ans et tu es jolie ! J'en suis sûr qu'Ali veillera sur toi et peut-être même qu'il te guidera vers un nouvel amour. Il ne voudrait pas que tu restes seule pour le restant de ta vie. »
Elles restèrent ainsi, le temps que la source de ses larmes se tarisse :
« Si seulement j'avais deviné avant, qu'il allait partir, j'aurais pu utiliser tous mes atouts de femme, pour qu'il reste ici, avec moi. Mais je n'ai pas ton caractère, ni ta liberté et je connaissais peu de chose sur l'amour à part quelques baisers et les ont dit… il y avait longtemps que je voulais te posé encore plus de questions sur… sur ce sujet… dit- elle en rougissant, tout en enfilant sa chemise de nuit.
-Je suis à ta disposition pour ce «sujet» Patty, mon vécu et mon métier peuvent te donner des réponses. Mais pour Ali, même si tu lui avais donné ton corps, peut-être serait-il resté en Amérique quelque temps, avec toi. Mais je crois, bien qu'il t'aimait énormément, il aurait fini par partir. Pour lui c'était un devoir d'aller aider volontairement notre sœur devenue républicaine, la France, qui nous avait permis d'avoir notre indépendance contre l'Empire britannique. Et il avait préféré couper vos liens amoureux d'un coup de scalpel brusque, pour éviter que votre amour ait des conséquences « malheureuse ». Mais là, j'en suis sur, dès que la guerre aurait été terminée, il t'aurait sûrement demandé ta main. Souviens-toi de ses lettres… Patty.
- Tu as raison, Candy, c'est ce que mon cœur me disait au fond de moi à l'époque… Mais il faut que je dise une chose, qui me pèse depuis ce jour où Alistair est venu te dire adieu à la gare de Chicago.
-Je croyais que personne n'avait su sur le moment, qu'il était venu à la gare pour ses adieux?
- Justement j'y étais à cette gare, et je vais te conter comment.» Dit-elle en finissant de boutonner sa chemise de nuit.
Elle plonge dans ses souvenirs, elle se rappelle ses derniers instants avec Alistair. Elle se couche au côté de son amie.
«Voilà…!:
-En effet j'avais soupçonnée que ce dernier de mijoté quelque chose en cette fin d'année de 1914, ce jour-là, il m'avait parut bizarre. Ả la veille de ton départ, j'avais oublié un livre sur les nouvelles automobiles que lui avait conseillé mon «mentor», j'étais revenue dans l'atelier d'Alistair pour le récupérer. Alors que l'ont s'étaient quitté un quart d'heure auparavant après s'être embrassés tendrement, et se souhaiter le bonsoir, chacun retournant dans ses appartements. Je l'avais surpris en train de terminé une petite bricole, qui s'avérait être une petite boîte à musique. Puis il parla, avec un sourire satisfait de son petit chef d'œuvre:
« Oui, elle va bien aimée ce petit cadeau! Bon! demain matin son train part à 6 heure05, je dois lui faire mes adieux! Car je ne sais pas quand je la reverrais. Allons nous coucher, car demain il faut que je sois debout pour 5 heures »
«Elle ? C'est qui elle?...»
Le démon de la jalousie commença à m'enfoncer une de ses griffes dans le cœur... J'étais là abasourdie par cette découverte, Alistair avait une autre personne dans sa vie. Qui était-elle ? je la connaissais ? avait-il une maîtresse… ? c'est vrais qu'Alistair passait une grande partie de sa journée avec moi, du moins quand je le pouvais durant le week-end, dans son atelier. Mais la nuit ? Et jamais leur amour n'avait été plus loin qu'un baiser sur la joue ou parfois chaste ses lèvres et dés que la journée s'écouler nous retournons dans nos « quartiers ». Alistair avait beaucoup de retenus, c'est vrais que je n'avais que 16 ans et lui 19 ans. Quand je pense le nombre de fois que nous étions seuls… il aurait pu en profiter… pour approfondir notre relation… Mais c'est vrai que depuis l'été 14, la guerre faisait rage en Europe, il avait toujours une certaine retenue entre lui et moi, du moins de sa part. Et puis c'est vrai que nous autres jeunes filles issues de la grande ou petite bourgeoisie étaient peu au courant des choses de la vie amoureuse et... sexuelle, jusqu'à notre mariage. Ma nuit fut courte finalement, je n'endormis assez tard et quand le réveil sonna vers les 5 heures, il n'avait sembler que je n'étais endormi juste l'instant d'avant. Je fis une petite toilette et me vêtit chaudement, puis je descendis discrètement, mais de toute façon à cette heure-si, la maison Ardley dormait encore, vers l'atelier-garage d'Alistair.
Sans trop réfléchir, je sautais à l'arrière de la voiture d'Alistair, la capote étant levée, je pus sans problème me cacher derrière le siège arrière, sur le plancher en me recouvrant du plaid.
«Pardonne-moi Alistair, je veux savoir qui partage ton amour avec moi!»
10 minutes plus tard, je l'entendis ouvrir la porte du garage, il monta à bord mis le contact et la voiture partit. Le trajet dura une bonne quinzaine de minutes, je pus remuée un peu pour me mettre un peu plus à l'aise. La voiture s'arrêta et son chauffeur descendit, je relevais prudemment la tête. Nous étions devant la gare desservant la côte Est et La Nouvelle-Angleterre. Mais je fus quand même courbaturée et ankylosée, et transis par le froid malgré le plaid et mes vêtements chauds. Je dus me reposer quelques instants avant de pouvoir descendre discrètement de la voiture, il neigeait, j'ai couru vers l'entrée des départs. La gare était presque vide, peu de gens étaient présents, j'allais vers les quais. J'aperçus sa grande taille de dos, il parlait avec quelqu'un devant lui, puis la personne en question apparut montant sur le marchepied du wagon… cette petite silhouette était vêtue d'un manteau rouge avec parement et col en fourrure blanche, avec un bonnet de la même couleur sur ses cheveux… blonds… bouclés…Candy?! Alistair l'interpella et lui donna quelque chose… Ce… ce… n'est pas possible… pas toi ma meilleure amie…
«NOOON!… Ce n'est pas possible ! » Un homme leva la tête de son journal me regardant…
« Oups ! Pardon, veuillez m'excuser d'avoir parlé si fort, monsieur ». Puis elle se retourna vers les quais, tandis que le bruit strident du sifflet du chef de gare résonna :
«L'Express de 6h05 à destination de New York City, va bientôt partir veillez monter rapidement, messieurs, dame et demoiselles et fermez les portes s'il vous plaît ! »
Le sifflement du train accompagna la parole du fonctionnaire. La petite frimousse de Candy, réapparut à une fenêtre et salua de la main Alistair, puis le train se mis en branle et la jeune fille disparut comme happée par le wagon. Laissant le garçon seul sur le quai regardant disparaître le train vers l'horizon, en serrant les poings le long de ses hanches, jusqu'à n'être qu'un petit point noir sur le paysage blanc, puis il se retourna l'air accablé.
Étant pétrifiée par la surprise et la jalousie, j'étais restée là, les larmes de rage coulant le long de mes joues, je retirais mes lunettes pour me les ressuyées et au moment ou je les remettais: Une voix étonnée n'interpella: « Patricia ! Que fais –tu là ? »
Surpris et maudissant mon apathie, je rougis comme une pivoine… Alistair était là devant moi, il avait dû m'apercevoir en se retournant… « Et… toi ?
- Je suis venu dire au revoir, à Candy, comment es t… !!! J'ai compris tu étais dans la voiture !
Il jeta y un coup d'œil vers le lecteur, l'homme replongeât vivement dans son journal.
« Viens… ! Dit-il sur un ton sévère, chose qui n'était encore jamais parvenue aux oreilles de Patricia.
-Pourquoi… te suivrais-je… tu… !!! Alistair lui coupa la parole sèchement.
-Viens ! Je te dis… ! Allons discuter plus loin. » le ton sévère s'étant quelque peu atténué…
La jeune fille repris conscience qu'ils n'étaient pas seuls, elle se renfrogna et suivit le jeune homme.
Ils sortirent de la gare.
« Monte s'il te plaît Patty, je te ramène au Manoir Ardley.
-Pourquoi ne m'as-tu rien dit, elle nous avait dit qu'elle ne voulait pas qu'on l'accompagne à la gare, si tôt !
- Monte s'il te plaît ! Je t'en prie Patricia… » c'était presque une supplique
Étonnée par l'embarras du jeune homme, elle acquiesça et grimpa à bord du véhicule. Il démarra et la voiture quitta la gare. « Je voulais lui faire une surprise, avant qu'elle parte rejoindre l'élu de son cœur.
-L'élu de son cœur ?
D'une voix claire et ferme :
- Ả ton avis, Patricia ?
- Terrence…
-Pardi ! Oui, Terry est celui qui a pris son cœur ! » Une légère pointe d'amertume semblé émaner de cette phrase.
- Ben ça ! Jamais je ne l'aurais crue, c'est vrai qu'ils s'entendaient bien. Mais, je croyais qu'elle avait toujours ton cousin Anthony Brown dans son cœur.
- N'as-tu pas trouvé quelle semblé un peu plus « mature » que toi et Annie, ces derniers temps.
- Elle travaille et c'est une infirmière diplômée, c'est normal qu'elle soit plus « mature » comme tu le dis que nous. Elle est restée jusqu'à l'âge de onze ans dans la Maison Pony. Elle a vécu des expériences douloureuses avec sa « cousine » Eliza Leagan et son frère Neal, faillit partir travailler au Mexique dans une de leurs fermes, puis il y a eu le cruel accident de la chasse au renard. Et de plus, elle s'occupe et prend soin de Mr Albert. De quoi devenir plus adultes que nous autres élevées dans la douceur et la chaleur d'un foyer bourgeois, loin des tracas des communs des mortels et encore Annie n'a connu ça qu'à partir de l'âge de 6 ans.
- Je dirais plus femme, depuis nos vacances en Écosse il y a presque 1an et demi.
- Tu crois qu'elle à… elle rougit intensément… avec Terrence ? Marmonna-t-elle.
- Oui, tu aurais vu ses échanges de regards passionnés avec lui dés que l'ont avaient le dos tourner, lors de notre dernière semaine de vacance de l'été 1913. Je les ai même surpris, un jour s'échangeant un baiser passionné, mais ils n'ont pas vu. Elle sentit,de nouveau cette petite pincée de consternation, dans ses dernières paroles.
- Tu l'aimes, n'est-ce pas Alistair ? Tu l'aimes… sa voix s'alterna de nouveau.
- Plutôt je l'aimais, Patricia, oui je l'aimais, mais je n'étais pas le seul, Archibald aussi, mais elle, adorait réellement Anthony. Elle ne l'a jamais su… j'ai préférais me retirer devant Anthony, tout comme Archi j'étais résigné et j'ai préféré avoir son amitié que son amour. Et après elle est plutôt devenue une… « Ma » petite sœur complice, et le cobaye de mes inventions… maintenant je l'aime comme un frère…Tout mon amour est pour toi Patty, oui je vous aime infiniment Mlle Patricia O'Brien ! Depuis le bal du festival de mai du collège St-Paul. »
Il gara la voiture sur un bas-côté de la route, et pris le visage de Patricia entre ses mains et l'embrassa tendrement, mais avec passion sur les lèvres. Puis ses mains se mirent à se glisser sur les épaules de la jeune fille, puis s'arrêtèrent sur sa taille, bientôt elle fut prise dans l'étau de ses bras contre son corps. Ils restèrent quelques minutes ainsi l'un dans l'autre… quelque chose qu'elle m'avait ressentie auparavant se déclenchât à l'intérieur de son anatomie.
« Hooo !....Aliii… !!! »
(Non il ne faut pas…je ne dois pas céder…) Brusquement, il desserra son étreinte, et se remis au volant le cœur battant et mis en route le véhicule.
« Il nous faut rentrer à la résidence des Ardley, avant que l'aient imaginé des choses nous concernant… »
Sa voix semblait trembler et il avait le visage quelque peu empourpré.
« Qu'importe Ali… ils peuvent penser ce qu'ils veulent, je t'aime Alistair…Jamais tu n'avais embrassé avec autant de fougue… que j'en suis toutes retournée… ! » Un frisson traversa son corps, elle eut soudain l'impression qu'une bouffée de chaleur la submergée, et son cœur se mit à battre fort...
-Soyons raisonnable, Patricia, on ne peut pas, car je… euh !! tu es encore trop jeunes pour songer à ça. Et tu connais les rumeurs qui risquent de courir parmi les domestiques et qui risque d'arriver aux oreilles des Leagan ou de la grande Tante Elroy.
-Mais quelle importance puisque je t'aime, et que je veux devenir ta femme. Nous sommes du même milieu, je ne vois pas ce qui va gêner la Tante Elroy, tes parents ou la famille Leagan, si nous faisons ça dans les règles ! Et ça fait plus d'un an et demi que nous nous connaissons et presque six mois que je suis invité chez les Ardley. Et nous sommes souvent ensemble dans ton atelier, nous sortons aussi avec Archi, Annie, Candy et Mr Albert dés que nous le pouvons. Et puis si Terry et Candy l'ont fait selon toi ! Elle n'avait que quinze ans en Écosse, pourquoi pas nous… » Son visage rougissant et gênée, mais Alistair semblait préoccupé et n'avait pas entendu la fin de la phrase.
(Comment vais-je me débrouiller, ce quelle dit est sensée, je ne peux quand même pas lui que je ne suis engagé comme volontaire pour la France…Jusqu'à la fin de la guerre, en espérant quelle ne durera pas trop, ça fait cinq mois quelle dure et déjà des milliers de soldats sont victimes de la guerre, et des centaines de milliers se font face à face dans des tranchées creuser de la frontière suisse jusqu'à la Mer du Nord. Est-ce que je m'en sortirai ? C'est vrai que j'ai un peu l'expérience du vol et comme je veux servir dans l'aviation, j'aurais plus de chance de m'en sortir, que dans les tranchées.)
« Tu es bien songeur, je te signale que tu conduis et la route est glissante, soit plus attentif… ché…euuh !!! . Ali !
- Au fait, comment es-tu là Patricia ? (Je pense avoir deviner!)
-Ben, eeuuhh !!! Comment te dire… elle piqua un fard !...Tu ne te fâcheras pas Ali, si je te dis le pourquoi de ma présence ?
-Mais non, tu me connais, je ne suis pas comme Archi ! Allez dite le moi, Mademoiselle la clandestine ! Sur un ton gai.
-Beenn!...Voilà ! Hier soir je suis descendue dans l'atelier pour récupérer le livre sur l'automobile que tu m'avais conseillé. Je t'ai surpris en train de finir un bricolage, j'allais m'annoncée… quand tu as parlé tout haut:
« Oui, elle va bien aimée ce petit cadeau, bon ! demain matin son train part à 6heure05, je dois lui dire adieu ! Car je ne sais pas quand je la reverrais. »
J'ai cru que tu avais une autre personne… une maîtresse… de nouveau, son teint devint rosée foncée. Et… et c'est par jalousie que je me suis introduit dans votre véhicule Mr Alistair Cornwell, je voulais voir qui partageait votre amour. Et quand j'ai cru que c'était Candy, je ne te dis pas les mauvaises pensées que j'ai eues à son endroit… Et elle reviens à la réalité : « OOOUUUH !! Si tu savais maintenant comme j'ai honte d'avoir ainsi douté de ma meilleure amie.
- C'est vrai, j'aurais dû t'en parler de mon escapade surprise, excuse-moi de t'avoir forcée à imaginer les pires choses sur Candy. C'est bon ! L'accident est clos, ma douce Patty, rentrons vite fait. J'en connais un qui va me demander des explications.
- Redis-le-moi !
-Quoi ?
-Le gentil petit mot...
-Lequel ? Ah oui… Ma douceur ! »
Toute heureuse, elle s'accrocha à son bras…
La voiture fit une embardée…
-Waaah ! Fais attention, Patty ! Tu vas nous mettre dans le décor !
-Ouups ! Pardon… mon chéri, je suis si heureuse, tu sais !
(Si tu savais qu'après-demain je ne serais plus là… Mais bon, autant profiter de mes dernières journées à Chicago ! quel égoïste que je fais tout de même. Dieu seul sait, si je reviendrais ! Mais si je m'en sors, tu seras le premier sujet de mon retour à Chicago. J'ai confiance en toi mon amour, je sais quand tu connaîtras la vérité, tu iras priée pour moi tous les jours et j'essaierais de te donné le plus souvent possible de mes nouvelles. Pardonne-moi pour tous les futurs tracas que je vais te procurer, mais à mon retour tu connaîtras entièrement tous mes sentiments ! Et après nous serons peut-être trois à partager notre amour !)
Elle revint à la réalité :
« C'est ainsi que nous sommes rentrés à la résidence. Évidemment Archi fut le premier à nous accueillir, je l'ai laissé se débrouiller avec son frère…
-Et je m'excuse de toutes les mauvaises pensées que j'ai eues sur toi, durant ces quelques moments d'égarement, quand je pense à la douloureuse déception que fut ton voyage à New York.
-Si j'avais été à ta place et que tu avais été dire au revoir en secret à Terry, moi aussi, je crois que j'aurais eu les mêmes pensées que toi et en pire, à l'époque… Allons dormons, Patty, il se fait tard et demain, tu dois me ramener à l'hôpital Joseph.
- Attend ce n'est pas encore finis, voici la suite de mon histoire, maintenant tout n'est revenu en mémoire.
- Bon ben ! continue donc, Patty.
-La journée se passa comme d'habitude, Annie arriva avant le déjeuner, aujourd'hui pas de mécanique dans l'atelier, c'était plutôt couture, lecture, broderie, cancans, piano, nous parlâmes de Terry et de toi, Candy, Archibald resta avec nous, et Ali partis dans son garage. Demain, déjeuner avec les Leagan et la tante Elroy, promenade en traîneau ou patinage sur le lac si la glace et solide… presque un week-end comme les autres excepté la neige . »
Au soir, la même rengaine, le souper et bonsoir, bonne nuit et à demain… Annie, Alistair et Archibald
-Ả demain, Patty !
-J'allais dans ma chambre ou une servante l'attendait. Je fus déshabillée, laver, sécher et coiffer, comme tous les soirs. Je remerciais la camériste en lui souhaitant une bonne nuit. Puis je fis ma prière et me couchât, j'ai repensée à ma fatigante, mais heureuse journée. »
Des images lui revinrent à l'esprit :
Elle sembla un peu rêveuse ce vendredi soir, le souvenir du baiser ardent d'Ali la tourmenter gentiment, elle avait l'impression qu'entre elle et lui, il allait se passé quelques-choses dans les jours à venir. Elle songeât aux retrouvailles de Terry et Candy, elle se douter, vu la révélation de Alistair que cela ne se terminerait pas par un simple baiser… elle rougit quelque peu… en se souvenant des frissons qui avaient parcouru son corps quand les bras d'Ali l'avais serré contre son buste, en me disant que s'il… s'était montré plus entreprenant, aurais-je cédée à ses avances ? Il m'aime, je l'aime et peut-être va-t-il n'offrir une bague de fiançailles, rien qu'à y pensée de nouveau elle se sentie parcourut de tremblement comme ce matin…
Dire qu'elle fut jalouse de sa meilleure amie durant quelques instants… jamais elle n'avait ressenti une pareille colère contre quelqu'un. Mais c'est vrai qu'il m'avait bien calmée en m'avouant son amour perdu pour Candy. Elle se coucha impatiente de se voir aux côtés d'Ali dans le même lit, rien que cette envie, elle eut de nouveau un frisson qui parti de son bas-ventre, qui s'éparpillât dans son corps et dans ses membres, comme une montée de fièvre, elle eut très chaud.
« Aie ! J'ai dû attraper un coup de froid ce matin… » Puis d'un seul coup, une phrase lui revint à l'esprit :
« Je dois lui dire Adieu ! Car je ne sais pas quand, je la reverrais !» prononcé hier soir par Alistair.
« Pourquoi Adieu ? » Normalement, elle ne passe que son week-end plus deux jours à New York, mais non tu te fais des idées ma fille, puis une angoisse l'étreignit .
« Tu ne va pas partir, dit –moi, Ali, non pas maintenant… »
Elle repensa à cet instant merveilleux dans la voiture, ce baiser fougueux et puis sa déclaration d'amour, après qui le lui avait confirmé que leur amour était partagé :
«Soyons raisonnable, Patricia, on ne peut pas, car je… euh !! Tu es encore trop jeune pour songer à ça ! »
C'est « ce, car je… euh ! » Qui me tourmente à présent, qu'allais-tu me dire Alistair ? Elle se retourna plusieurs dans son lit… Il faut que je le voie... T'es folle ma fille si on te surprenait, dans les couloirs en tenu de nuit, quelle excuse donneras-tu. Ai confiance en Alistair, et essaye de dormir… C'est ce quelle tenta de faire, mais las, « adieu »… « Je ne sais pas quand je la reverrais. » Lui hantée l'esprit…
Finalement, elle prit son courage à deux mains, enfila sa robe de chambre, et se risqua en dehors de la pièce, elle voulait en avoir le cœur net ! Elle s'engageât dans le couloir, avançant à tâtons le long du mur, en allant vers la lueur de la lampe à pétrole, qui éclairé le palier et l'escalier menant aux appartements des garçons. Elle s'accrocha à la rampe de l'escalier, tous ses sens aux aguets, elle monta lentement les marches et arriva à l'étage. Plus elle se rapprochait de la chambre d'Alistair, plus son cœur battait la chamade, accompagné d'impulsion qui semblait lui donner du courage et une impatience d'être à ses côtés. Elle passa à pas de loup devant la chambre d'Archi où de la lumière filtrée par-dessous la porte, « Il ne dort pas encore ! » une sueur froide perla de son front, puis elle fit face à celle vide d'Anthony. Enfin, elle arriva à sa destination, elle sentit qu'elle rougissait de son audace, en effet une bouffée de chaleur monta en elle, et qui atteignis ses joues et ses oreilles. Elle eut une soudaine envie de retournée dans sa chambre, quelque chose en elle lui disait que si elle passait cette porte, ça ne serait plus comme avant… Elle pensa à son amie aux boucles blondes, il devait être entre 23 heures et minuit, elle devait maintenant se trouvée en la charmante compagnie de Terry… peut-être même qu'ils s'échangeaient un baiser brûlant et qu'ils allaient…
« Hélas pour moi, ça ne c'était pas passée comme ça ! Mais Alistair avait raison, je rêvais d'être à nouveau entre ses bras. J'avais même lu certains livres érotiques que l'ont achètent dessous le manteau ou en secret, pour me mettre à la page. Plus d'un an c'était passé depuis notre dernière rencontre. Hoo ! Excuse-moi Patty, tu sais déjà ce qui s'est passé durant ce week-end douloureux pour moi… et pour toi. Reprends donc ton histoire !
-Merci Sœur Sourire ! »
Elle se revoyait durant cette nuit, les frissons montaient et se propageaient dans tous les pores de son corps, comme lors du baiser, mon sang se mit à battre dans ses tempes, je me suis mis à respirée et expirée rapidement, puis ma poitrine qui semblait grossir un peu…
Elle paniqua (mon Dieu, qu'est ce qui m'arrive !), tout à coup elle entendit des pas et des murmures qui venaient de l'escalier, que faire ? La seule solution était la chambre d'Ali, d'ailleurs qui semblait être inoccupé ou bien il dormait déjà. Elle tourna la poignée : « Ouf ! elle est ouverte » et elle s'engouffra vite fait dans la pièce. Elle attendit quelques minutes, n'osant pas se retournée vers l'intérieur, pas de réaction, pas de bruit, il n'est pas là… Peut-être est-il avec Archi ?...Ou… elle entrouvrit l'huis, et jeta un coup d'œil rapide dans le couloir. Deux personnes y étaient encore, curieusement occupées, elle reconnut Joana sa jeune servante et Stanley le chauffeur d'Annie, qui étaient l'un contre l'autre à la lumière de la lampe, Patty poussa un soupir. Elle vit que Joana était adossée contre le mur avait une partie de sa robe relevée ourlet de blanc, laissons apparaître une belle jambe gainée de sombre, l'autre étant caché par le corps de l'homme, tandis que leurs lèvres se joignaient, elle voyait la main de l'homme remonter le long de la cuisse de Joana… Un petit rire étouffé, sorti de sa bouche quand les lèvres se séparèrent, puis elle tourna la tête et aperçu quelque chose, elle mit son doigt sur sa bouche et fit un signe tête à son ami, vers le couloir… « Ils m'ont vu…mon Dieu ! », elle ferma précipitamment la porte, en essayant d'éviter le bruit… Quelques instants passèrent ce qui lui sembla une éternité, s'attendant à la voir s'ouvrir… Timidement elle tira la porte, et risqua de nouveau un œil, il n'y avait plus personne dans le couloir, ce n'était pas elle qu'elle avait aperçue… Mais oui, Joana avait sûrement vu le mince rai de lumière, sortant de la chambre d'Archibald et ils avaient rejoint leur loge au troisième étages. Bon que va tu faire ma fille, redescendre ou attendre Ali ?… L'image de l'embrassade entre Joana et Stanley, surtout cette mains caressant et remontant le long de la cuisse, lui fit pensée de nouveau à Candy et Terry qui peut-être avaient dépassé ce stade, là-haut à New York, les imaginant tous les deux sans vêtements et…de nouveau, elle subit le même phénomène que quelques moments auparavant...des souvenirs de lecture refit surface…serait-ce le désir d'amour? Tant décrit dans les histoires sentimentales et romantiques ?
« Tu commençais à comprendre l'alchimie de l'amour, Patty, c'était bien du désir que tu ressentais, Surtout la première fois… »
-Tu veux que je continue ou je ferme la lampe, « Mlle Taches de Sons! » cette dernière lui fit signe de poursuivre son récit.
D'un seul coup, la lumière diffuse venant de la chambre d'Archibald éclaira le couloir :
« Bonne nuit Ali et à demain, en espérant que nous pourrions faire du patin à glace ? » c'était la voix d'Archibald. Puis la grande silhouette d'Alistair apparu dans le halo lumineux :
« Oui je l'espère, je me demande si Patty sait patiner ? On le verra bien demain, bonne nuit Archi, et fait attention à Annie, prend surtout bien soin d'elle ! »
Il se retourna vers le fond du couloir, Patty dés quelle vit l'amorce du mouvement, ferma la porte. « Mon dieu… comment va réagir Ali, quand il me verra ici ? » des yeux elle chercha un lieu pour se cacher… sous le lit, vite. Elle courut vers le meuble et s'engouffra en dessous… heureusement qu'il était haut, elle pue se mouvoir et se mettre en position, pour voir l'entrée.
La porte s'ouvrit, et elle perçue Alistair s'arrêter sur le pas de la porte, regardant vers le couloir. Sa voix retentis : « Au revoir, mon frère, bonne nuit… » Il leva sa main dans un geste de salutation.
Il attendit un peu, puis ferma sa chambre et appuya sur l'interrupteur électrique, la lumière baigna la pièce, Patricia en fut éblouie. Dés que sa vue fut habituée, elle vit le jeune homme s'appuyer le dos contre l'huis et poussez un soupir :
« Pfffffff !!! Je n'aurais jamais imaginé que ce soit aussi dur ! Encore une journée à passer, vais-je tenir ? »
Puis il resta songeur un instant, de la mélancolie se peigné sur son visage.
« Tu as choisi, alors reprend toi Alistair et pense à ton devoir, tu ne peux plus reculer » se morigéna-t-il à haute voix…
Ả ce moment quelque chose pris dans son étreinte le cœur de Patricia… et la rude vérité lui parut enfin :
« Il s'est engagé… pour la France… il a fait ! »
Elle crut défaillir… mais elle lutta contre l'engourdissement de ses sens…mais elle resta prostrée sous le lit… car elle avait crié!
Elle entendit des pas se rapprocher du lit précipitamment, puis le visage d'Alistair apparut…
« Patricia ! »
Je ne réagissais pas, j'aurai dû rester dans ma chambre… je sentis deux bras me tirer délicatement du dessous de lit, j'étais dans une demi-inconscience, puis j'ai eu la sensation de voler, puis de me poser sur un tissu chaud et doux. Peu à peu, je reprenais mes sens…quelque chose de froid se posa sur mon front brûlant, en ouvrant les yeux, je vis qu'il n'avait retiré mes lunettes, j'étais dans la brume, il avait éteint la grande lumière et allumer la lampe de chevet…puis son visage m'apparut...souriant
« Décidément tu n'étonneras toujours, Patty de me refaire encore le coup de la clandestine…
-Pourquoi pars-tu Alistair pour cette guerre qui ne te concerne pas ? Pourquoi nous abandonnes-tu ? Moi surtout qui t'aime tant ?
-Parce que j'ai choisi d'aller aider notre sœur Républicaine latine, sans elle nous serions encore un dominion de l'Empire britannique !
-Mais c'est de l'histoire passée, ce n'est pas parce que tu t'engages que la guerre va être victorieuse ! En France tu seras qu'un obscur soldat parmi tant d'autres et j'en frémie rien qu'a pensée que tu seras là-haut, à risquer ta vie dans la boue, juste par patriotisme ou par goût d'aventure. De plus, je crois que le Grand Oncle donne de l'argent pour des associations de bienfaisance ou de soins aux blessés en France. Cela ne te suffit pas ?
-Beaucoup de jeunes étudiants américains sur place se sont engagés pour aider la France, je ne peux pas rester ici, alors que tant d'autres y sont. En plus j'ai une correspondance depuis plusieurs mois avec un jeune qui comme moi, aime l'aviation: William Thaw qui est déjà présent là-bas, après avoir combattu dans les rangs de la Légion étrangère et il m'a affirmé qu'il s'est arrangé avec un officier français des services secrets pour formé une escadrille de volontaires américains, et après quand j'aurais mon brevet de pilote, je volerais avec lui dans le ciel de France. Je l'avais rencontré lors d'une course d'aéroplanes « The Round-Manhattan Race », à New York, j'ai même eu mon baptême de l'air à bord de son avion dans un trajet de quatre heures entre Newport et New York. Comparé à mes sauts de puce en Écosse et à Lakewood, c'était « le pied ». Ils sont plusieurs jeunes Américains prêts à servir sous le drapeau tricolore contre la brutalité du IIe Reich de l'empereur Guillaume II et ses fils qui veulent imposer leur « Kultur » au monde. Tu sais ce qu'ils ont fait à ce petit pays nommé la Belgique, ils ont violé sa neutralité, ils se sont comportés sauvagement contre sa population, fusillant des civils, brûlant les villes et les petits villages. En plus, ils mutilent une main des jeunes garçons pour éviter plus tard qu'il prenne un fusil contre eux. Ce fut aussi le cas en France, ils ont même bombardé la cathédrale de Reims qui servait d'hôpital à leurs propres blessés et ont à moitié détruit cette ville, et il n'y a pas qu'elle qui soit sous le feu de leurs canons... De plus ici aux États-Unis, il y a beaucoup de descendant d'Allemands, tu t'imagine si la France est battue encore une fois et en plus avec les Britanniques leur allié… Va donc savoir si le IIe Reich après ne voudrait pas conquérir le reste du monde, dont notre pays. Que vont faire les citoyens dont les ancêtres venaient d'Allemagne ? Je ne peux pas rester ici les bras croisés, alors que tant de choses horribles se passent. Je suis désolé Patty, mais je ne changerais pas d'avis.
-Qu'importe le Kaiser, la France, la cathédrale de Reims… Je m'en moque. J'ai trop peur pour toi, je t'aime et tu m'aimes. Entre l'Europe et moi il y aura toute l'eau de l'Océan Atlantique… je ne voudrais pas te perdre comme Candy à perdu Anthony… sniff !! Je vais crier et appeler ton frère pour qu'il t'empêche de faire cette bêtise… Booouuuuh !!!
Il la prit par les épaules et lui déclarât sans hausser le ton, avec la même sévérité que ce matin.
« Va s'y crie si tu le veux, alors je partirais immédiatement, et personne ne se mettra devant moi que ce soit Archi, la tante Elroy et même le grand Oncle William s'ils étaient présents. Ne gâche pas ces derniers moments où nous sommes ensemble, je t'en prie Patricia, ne me fait pas un scandale et laisse-moi m'en aller sans problèmes. »
Abasourdie par sa volonté évidente de faire son devoir… je ne pus que pleurer en silence. Ali me prit tendrement entre ses bras, sa voix si dure, s'étant adoucie, et il m'embrassa sur le front affectueusement, puis posa ma tête sur son épaule, sa main caressant mes cheveux.
« Ce fut déjà dur pour moi de ne rien te dire à toi, à mon frère et de joué la comédie durant une semaine. Dimanche matin, je prends le même train que Candy a pris pour New York, après quoi j'embarquerais à bord d'un cargo à destination de Bordeaux, une grande ville du sud-ouest de la France. Je voulais que personne ne soit au courant, avant que je parte et que cela ce fasse sans heurts. Je vous laisserai deux lettres une pour toi, mon amour, et une pour ma famille, pour expliqué mon geste. D'ailleurs pour le départ, je me suis inscrit sous un faux nom et je vous écrirais dés mon arrivé à Bordeaux.
-Smifffffrrrr !! Beeuuuuuhhh ! Smifffrr !!Sniff !
- Allons calme-toi mon amour, je crois savoir ce que tu ressens. Mais rassure-toi, comme je te l'ai dit, je vais pilotés un aéroplane, ils ne sont pas armés et je servirais juste d'éclaireur de l'air pour l'armée française, je ne verrais les tranchées que depuis l'azur du ciel… Et puis si ça tombe, peut-être que la guerre sera finie le temps que je passe mon brevet de pilote et que je vole réellement sur le front. Elle s'est déclenchée depuis le moi d'août, déjà beaucoup de jeunes gens ce sont fait tués ou blessés, en Belgique, en Lorraine, dans les Vosges, en Champagne, dans la Picardie et le Nord. Les Allemands ont même envoyé leurs jeunes volontaires qui combattent sur l'Yser, dont une majorité d'étudiants, des milliers d'entre eux sont déjà morts, blessés ou prisonniers, et leurs attaques ont été sévèrement repoussées dans cette région du Nord de la France et de la Belgique. L'Allemagne et l'Autriche-Hongrie et les Alliés ont fait match nul, peut-être qu'ils réfléchissent pour une trêve, qui aboutira sur un armistice. Garde donc espoir, ma douce Patricia, je reviendrais et je demanderai immédiatement ta main à tes parents.
-Sniff !! C'est vrai…ce que tu me dis Ali, tu en es sûr ?
- Lis donc les journaux, Patty ! Il paraît qu'en Allemagne c'est la famine, car une grande partie de ses vivres vont sur les deux fronts à l'Est contre l'empire russe et à l'Ouest contre la France, la Grande-Bretagne et même la Belgique. Beaucoup de militaires allemands se rendent pour pouvoir mangé à leur faim dans les camps de prisonniers. De plus, les flottes anglaises et françaises font le blocus et empêchent tout ravitaillement de rentrée en Germanie.
Je pensais… (Dans ce cas pourquoi veux-tu partir, Alistair, puisque l'empire allemand est à genoux, selon toi ?) Mais non, devant son enthousiasme de servir et de faire un geste chevaleresque envers la France. Vainquit ma réticence de le laisser partir vers cette aventure qui fût hélas! funeste, pour toi mon amour. Il m'embrassa tendrement, puis il me proposa de dormir dans son lit, quand à lui, il sommeillera dans le canapé, puisqu'elle s'était risquée à s'aventurer dans les couloirs pour lui demander la vérité. C'était la moindre des choses pour lui.
« Cela ne n'étonne pas de la part d'Ali, il était trop gentil et un peu trop assujetti à la morale. Un vrai gentleman ! Mais cela ne sait pas passer, comme tu le souhaitais je suppose, Patty ?
-Je suis d'accord avec toi Candy pour son côté gentleman, évidemment d'être dans sa chambre et dormir chacun de son côté, ce ne serait pas l'idéal pour moi, aujourd'hui. Mais je ne connaissais rien à l'amour physique, le fait qu'il m'avait dit dés son retour qu'il m'épouserait, n'avais suffit. C'est vrai compte tenu de ton expérience, j'aurais peut-être dû aller plus loin avec lui ! Mais j'étais très éprouvée par ma journée, et j'avais réellement pris un coup de froid, lors de mon escapade à la gare. Je me suis endormi heureuse et quelque peu fiévreuse! Puis Alistair m'a réveillé à l'aube, pour me raccompagner à ma chambre, ou là il me fit tendrement un au revoir, puis il partit me laissant avec ma peine et mes remords. En fin de compte, mon coup de froid me permit de rester tout le samedi dans mon lit, un docteur vint me consulter, j'étais réellement malade. Annie et Archibald vinrent me voir, même les deux terribles vinrent me souhaiter un prompt rétablissement par pure politesse, Alistair lui aussi est venu me voir, un peu plus tard, car il avait eu des choses a réglée en ville, mais affaiblit par la fièvre, je m'étais endormie. Le dimanche matin j'allais un peu mieux, bien qu'ils aient pris connaissance du départ d'Ali, ils ne me dirent rien du tout. Ce n'est qu'au début de l'après-midi devant la présence de la grande Tante Elroy et des Leagan, qu'ils m'annoncèrent le départ d'Alistair pour la France. Puis , nous reçûmes un coup de téléphone de la gare, nous affirmant que l'on avait trouvé un membre de la famille sans connaissance dans un wagon de l'Express revenant de New York, Archibald parti avec Stanley, pour venir te chercher, tu connais la suite ! »
Des larmes perlèrent de ses beaux yeux noisette :
« Le jour de ses soi-disant obsèques, je me suis sentie coupable de sa mort ! Car ce soir-là j'aurais dû crier, son frère et les domestiques l'auraient arrêté peut-être difficilement, mais ils l'auraient fait. Sniffff !! Et il serait encore du monde, il m'en aurait sûrement voulu énormément, mais j'aurais volontiers brisé notre amour pour qu'il vive encore parmi-nous… Beeeuuaaaahh !!!C'est pour ça que j'ai voulu expiée ma faute en le rejoignant dans la mort, mais un ange blond, toi Candy, m'a empêchée de commettre l'irréparable. Et tu me fis comprendre violemment que ce n'était pas ça, que voulait Alistair pour moi. Et c'est vrai qu'avec le recul, même si j'avais utilisé toutes mes propres armes pour mettre un terme à son projet, peut-être serait-il resté plus longtemps à Chicago, mais je crois qu'il aurait fini par accomplir son plan, comme tu me l'as dit, Candy. Iiiiiwaaaaa !!!!sninifff !!
-Je n'ai fait que mon devoir d'infirmière, ce jour-là, sauvée une vie qui serait inutilement gâchée. Quant à l'ange, j'en ai bien l'apparence. Mais en fait, je suis « une délinquante », si mes mères savaient que j'ai perdu ma vertu à quinze ans, sans y être forcée, je ne sais pas quelle aurait été leur réaction, du moins surtout pour Sœur Lane. » Commenta-t-elle avec son merveilleux sourire espiègle.
Puis elle essuya ses larmes, Patricia alors se jeta dans ses bras, et elle la consola comme une mère son enfant. Ce moment d'intimité lui fit beaucoup de bien, et elle reprit de la constance.
- Le sommeil nous fera du bien, je suis heureuse de te connaître et d'être avec toi à la Maison Pony. Bonne nuit « Sœurette Sourire » ! As-tu mis la sonnerie du réveil ?
- T'inquiètes, bonne nuit « Sœurette Douceur » ! Et dors bien, ma fidèle amie de Saint-Paul !
Candie éteignant la lampe de chevet. Le silence se fit, seul le souffle du vent se faisait entendre à l'extérieur et un hennissement se fit entendre dans le lointain.
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