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(L'Enfant d'un autre)

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tiji.
view post Posted on 20/11/2011, 20:21




Bonsoir à toutes et à tous :

Je me suis enfin décidé à taper un récit sur notre héroïne. Cela fait bientôt plusieurs mois que je suis sur cette histoire. N'étant pas un as de l'écrit et du Français (orthographe,grammaire et conjugaison) et ayant maintenant un correcteur, je me suis lancé dans cette aventure. J'ai évité de lire toutes vos fan-fictions, car cela n'aurais mis la pression, et sûrement me connaissons, je ne serais dit, bon mon gars abandonne tu n'es pas à la hauteur ! J'attends votre jugement, admiratrices et admirateurs de notre petit ange blond aux yeux d'émeraude, comme une épée de Damoclés. Si mon récit vous intéresse peut-être pourriez-vous me donner des conseils pour m'aider à le continuer. Je vous en remercie d'avance. Sinon ...ben je me contenterais, de lire tous vos récits et d'intervenir de temps en temps sur votre site. J'ai préféré prendre les noms anglo-saxons des personnages...Le premier châpitre est en fait un résumé de l'histoire de 1913 à 1916, histoire de me mettre en jambe avec un "filet de sécurité" et de me mettre dans la peau des personnages crées par Mmes Mizuki et Igarashi.

(L'Enfant d'un autre.)

Titre provisoire

Prologue :

Samedi 4 septembre 1916 :En Europe, la guerre continuait ses ravages: Verdun pour les Français et la Sommes pour les anglo-saxon, ou des dizaines de milliers de jeunes gens furent tués, blessés et portés disparut, pour quelques kilomètres carrés de terres, étaient les hauts points du conflit sur le front Français. Les austro-hongrois et les Italiens se livraient une guerre de position dans les Alpes (le Trentin et sur l'Isonzo). D'autres pays s'étaient joints aux belligérants, La Roumanie du côté des alliés, la Bulgarie de l'autre côté. La Russie eut une période de victoires sur les austro-hongrois, grâce à l'offensive Broussilov, mais des troupes allemandes vinrent en renfort de leur allié et l'offensive fut ralentie, puis définitivement bloquée. Les relations entre les États-Unis et le IIe Reich allemand recommencèrent à se détériorer de plus en plus.

Mais sur un autre continent loin de cette calamité presque mondiale, un semblant de paix régner sur les terres des descendants des Pères Fondateurs. À quelques kilomètres du lac Michigan, sur une colline surplombant une grande bâtisse avec un clocher surmonter d'une croix latine, il y avait un vieil arbres qui sûrement avait vu les premiers colons blancs qui s'installaient au bord de cet énorme plan d'eau , au-delà des treize colonies originales.

Sur la plus forte branche de ce vieux chêne, une jeune fille blonde s'est installée. Vêtu d'une robe bleue claire lui arrivant à mi-mollet et d'un corsage blanc rayé de la même couleur que sa jupe,ses cheveux mi-long et bouclés faisait autour de son visage comme une auréole dorée, le vent joué avec ses mèches et ses yeux d'émeraudes brille d'une lueur de plaisir... Elle regarde le soleil se coucher à l'horizon et plonger dans les eaux du lac Michigan.

« Que c'est magnifique, j'aurais bien voulu partager avec quelqu'un de très cher, ces bels instants que nous donne mère Nature…»

1:Souvenirs sur la colline Pony.

Hélas pour moi, le premier qui aurait pu partager cette vision idyllique était décédé lors d'une chasse au renard… ça faisait déjà quatre années… Anthony… quelque chose de mouillé coulée de ses magnifiques yeux verts. Le second était à New York, avec une autre jeune fille qui était devenue sa femme… Terry… Pourquoi ? Est-ce que ça me fait encore si mal? Cela faisait presque deux ans et demi qui s'étaient écoulés depuis mon douloureux voyage à New York. Elle, qui croyait enfin retrouver son amour perdu d'adolescence. Mais hélas! il a fallu que le destin la frappe de nouveau:

«Pourquoi, pourquoi… mon Dieu! Pourquoi? Elle en avait des larmes de rage, de dépit, car son amour avec Terrence Baker-Granchester était partagé, elle se souvenait de la chaleur de ses mains autour de sa taille, de la puissance du contact de son corps contre son dos, de son souffle contre sa joue et de ses sanglots étouffés, durant ce cruel adieu.

«Soit… heureuse… Soit heureuse Candy… Sinon je te le reprocherai…» M'avait-il dit!

Elle se cramponne au tronc pour éviter de tomber tellement que ce souvenir la met mal à l'aise.

Son côté altruiste ayant pris le dessus sur son amour, car Susanna Marlowe aimait aussi Terry et qu'elle s'était sacrifiée en payant un lourd tribut en le sauvant d'une mort certaine, à cause de la chute d'une travée de projecteur sur la scène. Elle avait perdu une jambe, mais avait survécu, mais sa future carrière d'étoile sur les planches étant définitivement compromise.

Je lui avais répondu en me reprenant:

«Toi aussi Terry, soit heureux…»

Il avait desserré son étreinte et me laissa partir… Je pris mes jambes à mon cou et courues à perdre haleine avec les larmes aux yeux dans Broadway, sans jamais me retourner, la neige s'était mise à tomber dru et elle se rappelait ses errements sans buts dans New York en écoutant la boite à musique d'Alistair.

Si seulement, elle n'avais pas été blessés aussi gravement, et si elle s'était montrée aussi vindicative et méchante comme cette punaise rousse d'Eliza Leagan. Là, jamais je n'aurais cédée et le combat aurait été rude… et tu aurais perdu Susanna. J'aime Terry, au –delà de tous, mon cœur et mon corps lui appartenait déjà. J'aurais sûrement passé mes nuits avec lui, pour nos retrouvailles et le reste de mes congés en sa compagnie. J'imaginais la tête que ferait cette peste d'Eliza, mais en y réfléchissant, il valait mieux être discret sur notre vie privée! Du moins sur le moment. Et j'aurais eu une autre ennemie en plus… Mais non, elle avait compris que tu étais amoureux de moi… et elle était vraiment prête à se jetée dans le vide, pour que tu puisses vivre et continuer ton amour avec moi, Terry. Je l'ai empêchée de commettre cette folie…et je ne le regrette pas, d'avoir sauver une vie!

J'avais pris froid… j'ai failli faire une chose impardonnable, dans le wagon lors du trajet retour…

Finalement, je repris le dessus. Mais avec l'effort consentit pour revenir à la vie… déjà très fiévreuse… je ne suis évanouie dés mon arrivée dans la banlieue de Chicago. Le contrôleur ayant trouvé mes papiers et su que je faisais partit de la famille Ardley. Je me suis réveillé à la résidence des Ardley, en compagnie de mon cousin Archibald, d'Annie et de Patricia. Ils m'apprirent le départ d'Alistair pour la France. Puis la tante Elroy est intervenue et sous la douleur du chagrin, elle m'accusa d'être la cause de son départ et de tous les malheurs arrivée à la famille Ardley, depuis ma venue. Archibald me ramena selon mon souhait chez moi, où je suis restée plusieurs jours alitée, heureusement que tu étais là, Albert. Peut de temps après étant a peine rétablie, je dus reprendre mon métier d'infirmière, car Albert avait été renversé par une voiture,qui, heureusement il n'eut que quelques ecchymoses sans trop de gravité, mais le choc lui avait fait perdre conscience quelques heures, on l'avait amené dans la petite clinique du docteur Martin, c'est ainsi que je fis connaissance avec ce praticien quelque peu marginal. Mais ce choc opportun lui fit petit à petit retrouver sa mémoire, mais il ne m'informa pas de son état, et je l'ai compris longtemps après pourquoi il me l'avait caché…

Le printemps 1915 arriva sur Chicago, en France on se battait férocement dans les Vosges, une grosse offensive avait eu lieu en Champagne au début de l'année et avec des dizaines milliers de victimes pour peu de résultats, l'armée allemande avait utilisé pour la première les gaz asphyxiants en Belgique à Ypres. Les Alliés piétinaient aux Dardanelles face à l'armée ottomane, les Russes subissaient de graves revers en Galicie devant les austro-hongrois... Paris avait subit un raid de Zeppelins. Une autre offensive s'était récemment déclenchée dans le Nord de la France,en Artois plus précisément. Mais bon toutes ces horreurs étaient très loin de Chicago !

J'allais régulièrement au manoir Ardley voir Archi, Annie et Patricia pour avoir des nouvelles d'Alistair. Parfois il m'arrivait de tomber sur les deux terribles, nos relations étant toujours aussi exécrables, même avec ce rustre de Neal, à qui pourtant j'avais évité d'être passé à tabac...Mais bon cela n'étonnait pas de sa part, connaissant l'oiseau !:

Cela faisait peu de temps que je m'étais installé avec Albert dans un appartement. Un soir après une longue journée de travail, je suis rentrée au domicile, mais Albert n'y étais pas, inquiète craignant qu'il lui soit arrivé quelque chose, je me suis mise à sa recherche...je débouchais dans une ruelle attirée par des éclats de voix... Pourquoi, pourquoi…y a-t-il fallut que j'intervienne, à mes propres risques et périls, pour évité à cette petite frappe de Neal se faire rosser par des voyous! Il aurait bien mérité: Parfois, je me dis, tu es vraiment trop bonne poire, ma pauvre fille…et tu en as subi les conséquences plus tard!

Les nouvelles étaient bonnes concernant notre volontaire, il apprenait à piloter à l'école militaire de Pau en Aquitaine et qu'il ne devrait pas tarder à passé son brevet de pilote. Il continuait d'inventé plein de choses inutiles ou qui ne fonctionner pas ou peu, il parlait de son amitié avec Dominique Lefranc lui aussi un jeunes apprentis-pilote...et cobaye... Le mois de mai, arriva avec mes dix-sept ans et je reçus ce qui aller être le dernier cadeau d'anniversaire de la part d'Ali...hélas ! C'est Patricia qui m'amena ce cadeau, c'était une version plus améliorée de son chapeau volant qui hélas! fut brisé lors de son essai dans l'appartement.... au grand dam d'Albert... et du salon !

Le lendemain, nous avons appris qu'un sous-marin allemand avait torpillé le paquebot Lusitania au large de l'Irlande et une centaine de citoyens américains avaient péri dans ce naufrage. Cette tragédie me touchât beaucoup comme un grand nombre de mes compatriotes, mais aussi pour moi, le Lusitania était le « sister ship » du Mauretania, qui était le transatlantique où j'avais fait connaissance de Terry, la nuit où nous étions passés de 1912 à 1913.

Et nos relations diplomatiques avec le IIe Reich avaient commencé à se détériorer de puis cet événement.

Alistair avait eu son brevet de pilote en juin et avait été envoyé sur une base près de la mer du Nord en Flandre, un secteur moins « agité ». Fin mai, la guerre eut un nouveau belligérant, l'Italie contre l'Autriche-Hongrie, l'offensive en Artois avait comme celle de Champagne avait apporté que quelques gains territoriaux pour des centaines de milliers de victimes...et pourtant on s'y battait encore malgré cette saignée.

Et voila que cette petite crapule de Neal Leagan, qui est venu me déclarer sa flamme la bouche en cœur et avec des fleurs à l'hôpital, tu parles comme je l'ai reçue… Comment peut-il me demander ça, lui que je méprise le plus, jamais je n'éprouverais de l'amour pour cette lavette. Lui qui m'en avait tant fait baver avec sa teigne de sœur, et avoir deux harpies comme belle-mère et belle-sœur, je ne méritais pas ça! Mais hélas! les Leagan ont le bras long et ils sont en partie les bienfaiteurs de l'hôpital Sainte-Joanna. Neal avait appris au Professeur Lénard que je vivais et partager mon appartement avec l'homme amnésique et mystérieux qui avait quelque temps patient de son établissement, que cela est à l'encontre de la morale. Et fait pression sur lui, pour m'obliger à acceptée sa proposition, ce puritain de Lénard, ne donna le choix soit de rester et de chasser cet amnésique qui habite avec moi, sinon il me licenciera. Il n'y a jamais eu quelque chose d'autre qu'un amour fraternel entre Albert et moi. Si seulement cela avait été vrai, et qu'il fut mon frère aîné… mais non, ce n'était qu'une personne assez originale et bizarre à leurs yeux, et pourtant pour moi c'était ma planche de salut, mon soutient… et mon patient.

Puisque c'était comme ça, j'ai préférée renoncer à mon travail et garder Albert qui me semblait pas guéri de sa perte de mémoire. Sur ce, Lénard n'avait annoncé qu'aucun hôpital de Chicago ne voudra me recevoir, vu l'influence des Leagan et surtout de la grande Famille Ardley, dont ils faisaient partie. Je ne l'ai pas cru, mais hélas ! Il avait raison ce pisse-froid!

De retour à l'appartement,étant arrivée plus tôt, je me suis attaqué au ménage pour faire une surprise à mon hôte.

Je suis tombée sur des journaux et revues à scandales, qu'Albert avait cachés j'appris que la pièce « Roméo et Juliette » était devenue un navet, que le jeune premier oublier ses répliques et qu'il n'avait plus la passion de joué... et qu'il avait abandonné ce rôle... Tout cela me fit très mal...il souffre de notre séparation...peut-être encore plus que moi..... de le savoir si malheureux...je m'abandonnai totalement à ma peine. Albert me trouva endormie après mon gros chagrin, au milieu de cette presse si malveillante envers mon amour perdu. Il me releva et me coucha, il essuya mes larmes et me caressa les cheveux comme un grand frère affectueux. Ce sentiment de bien-être il y a longtemps que je ne l'avais ressentie, avec mes deux « mères » de la maison Pony. Le lendemain matin je partis ragaillardie par la tendresse de mon « grand frère » à la recherche d'une place dans les hôpitaux de Chicago.

Personne ne voulut me recevoir où ils me refusaient d'emblée. Je me demande si j' avais dit au professeur, que j'étais l'héritière de la famille Ardley, de par mon adoption par le Grand Oncle William. Comment cela ce serait passé, j'aurais bien voulu voir sa tête à ce vertueux défenseur de la morale chrétienne face a ce dilemme!

Hahaha! Mais bon, la famille Ardley, je ne servirais jamais de leur nom pour faciliter ma vie professionnelle. Bénit soit le « Grand Oncle William », pour n'avoir laissée seule reprendre ma vie en main!

Après quoi je me suis dirigée vers le parc national pour réfléchir sur ce que j'allais faire ensuite...une parade d'un cirque ambulant circulait dans les sentiers de ce grand espace verts, pour attirer le public vers leur chapiteau... C'est ainsi qu'Albert accompagné par le Doct. Martin me retrouvèrent... Albert fut étonné de voir ici à cette heure-ci , mais le docteur Martin perspicace devina la raison :

« Tu t'es fait virer de l'hôpital ? Non ? »...avant que je puisse leur exposer une raison sans impliquer Albert, des cris d'effrois retentissent...Un lion s'était échappé de sa cage, avant que nous réagissions le félin surgit devant nous menaçant. Albert s'interposa devant lui, en nous demandons de reculer doucement dans l'ombre de l'arbre derrière nous, le docteur réussit de se cacher derrière le tronc, le fauve ne bougeant pas...je fit comme le docteur, mais hélas! je trébuchais sur une racine, la bête bondit sur moi...Albert eut le réflexe de se jeter sur moi. Le lion réussit à placer deux coups de griffe et recula, mon sauveur qui se mis à genoux toujours en me protégeant de son corps. Le fauve battait de la queue, observant le moindre geste de sa proie... le personnel du cirque s'approche du grand félin , l'un de ces membres tenait un fusil prêt à abattre l'animal.

« Quel est son nom» dit Albert le regard toujours fixer sur la bête, qui elle aussi ne le quitter pas des yeux. « Dongo, mais il m'obéit plus » dit apparemment son « dompteur », l'homme au fusil braquant son arme vers le fauve. « Ne tirez pas ! » reprit l'homme blessé.

Candy voit qu'Albert ne bouge pas tout comme le félin, un certain temps passa, puis la bête se calma et le dompteur en profita pour le reprendre en main et de le reconduire à sa cage. C'était un miracle, je n'en revenais pas...

Après cet incident nous nous sommes retrouvées dans la petite clinique du docteur Martin ou je soignais les blessures de mon protecteur. Je reprochais à Albert de s'être ainsi exposé, et qu'il aurait dû se sauver, mais ce dernier me répliqua, en me passant sa main dans mes cheveux « cela m'était impossible ! » il sourit. Le docteur me proposa de lui servir d'infirmière dans sa petite clinique. J'acceptai de bon cœur sa proposition, pour fêter mon embauche, il me demanda d'aller cherchez une bonne bouteille de whisky au drugstore. Au moment de partir deux jeunes filles lisaient un journal, quand une dit à haute voix à son amie : « Regarde, on parle de Terrence ! » mon cœur fit un bond et je me suis précipités vers elles en leur prenant presque le papier de leurs mains :

un grand titre : « L'Ex-étoile montante, Terrence Baker à abandonné le théâtre, puis à disparut ! » Je partis avec la bouteille retenant mon chagrin ,pour ne pas les inquiéter tous les deux. Mais au soir seule dans ma chambre , le souvenir de Terry et son devenir brisèrent encore une fois le barrage de ma peine contenue...puis Poupée vint me rejoindre, et je me suis reprise, ne voulant pas le préoccupé, avec mes états d'âme. « Je dois être forte, je dois être la Candy de toujours ! » je me morigénait tout en caressant Poupée...

Heureusement que de braves gens comme le docteur Martin existe, grâce à lui j'ai encore fois en la bonté humaine. Et j'ai repris mon sacerdoce d'infirmière à ses côtés, évidemment je gagnais moins qu'a Sainte –Joanna, mais Albert avait trouvé un travail de plongeur dans un restaurant, ce qui arrondissait notre fin de mois.

Entre-temps ce crétin de Neal me poursuivez toujours de ses assiduités amoureuses. Comme je l'avais rembarrée à nouveau. Celui-ci vexé et avant de partir, voulant me faire de la peine, il me balança par jalousie, à mes pieds un journal à scandale ou l'on parler de Terry de façon calomnieuse.

J'entendis de nouveau un coup de klaxon, je me ne suis retournée furibarde croyant que c'était ce malfaisant de Neal qui revenait à la charge...Non !? c'était Albert qui avait acheté une voiture d'occasion qui ressembler plus à « une guimbarde » qu'a une automobile...Il m'invita à faire une petite promenade dans la campagne environnante de Chicago. Contrairement à mes craintes le « taco »avait tenu le choc. Puis il s'arrêta prés d'une rivière , sur une petite bosse de terrain avait pousser un chêne, ce qui ne fit penser à mon vieil ami de la colline Pony. Vite fait je me suis mise à grimper sur son tronc, Albert fut un peu décontenancé de me voir ainsi monter à l'arbre en jupe, et me suivit. Puis nous nos sommes installer sur une grande branche épaisse, pour admirer le splendide panorama qui se présenter devant nous. Il avait amener un petit panier avec un grand sandwich que je partageais, au moment ou je lui donné sa part, ses yeux bleus croisèrent mes yeux verts...

« Candy c'est une bonne chose de partager quelque chose à deux »

-Pardon ?

-ça te dirait qu'on fasse comme ça désormais ? Je voudrais que tu divises tes peines et tes angoisses et que tu me les fasses partager.

-Mr Albert...( Vous n'aviez donc vu ce soir là, quand j'avais parler à Poupée.)

-Tu me le promets, Candy ?

-Oui...bien sûr »

Je fus submergée par des larmes de joie d'avoir quelqu'un de cher pour lui confier mes peurs, et mes chagrins.





















 
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tiji.
view post Posted on 20/11/2011, 20:38




Quelque tempsaprès,en sortant de la clinique, un homme m’a abordé avecpolitesse, en me demandant si j’étais Mlle Candice White. Ilm’avait dit que Terrence était à Chicago et qu’il voulait mevoir en secret. Mon sang ne fit qu’un tour, Terry à Chicago? Pourme voir? Sans réfléchir, je le suivais rapidement, le cœur battantsans me poser de question.

En fait, cen’était qu’un guet-apens organisé par ce sournois de Neal, dansune des nombreuses résidences appartenant aux Ardley… pour meforcer à… (j’aurais dû me méfier, car ce n’était pas lapremière fois que je suis victime qu’un tel subterfuge, déjà sasœur nous avez piégés, au collège St-Paul, Terry et moi. MonDieu! Que l’amour rend aveugle!)

Maisheureusement pour moi, ce garçon était vraiment une chiffe molle,la colère aidant, je l’ai griffée à sang et j’ai pu me dégager(ce n’était la première fois que je l’avais battu) m’emparerde la clé et de partir en courant de cette propriété. Il n’avaitmême pas poursuivi, pourquoi, peut-être par peur de la nuit, celane m’étonnerait pas, il avait toujours été un froussard. Maishélas, je ne connaissais pas ce coin et j’étais perdue, jecommençais à perdre espoir de ne jamais retrouver mon chemin danscette nuit noire. Je me suis mis à prier, en sortant la croix deMlle Pony qu’elle m’avait donnée quand je suis partie chez lesLeagan et la broche du prince des collines, mes portes-bonheurs.

C’est ainsiqu’Albert me retrouva, grâce à un témoin, il avait pu me suivreà distance en voiture. Car celle qui me conduisez allait très vite,par rapport à son vieux modèle. Je lui contais la raison de mondépart avec cet homme. Il aurait pu me gronder de ma naïveté et demon imprudence. Je l’aurais compris, mais non! Il me consola etm’embrassât même paternellement sur le front. Nous avions dûpasser une nuit à la belle étoile, car sa voiture était tombée enpanne. Et ce n’est que le lendemain que nous sommes revenus àChicago.

Mais hélas!la rumeur du soi-disant passé trouble de mon colocataire s’étaitrépandue et elle est arrivée aux oreilles de mon voisinage. Malogeuse avait fini par me demander de libérer l’appartement, carelle ne pouvait pas accepter que cet homme qui loger chez moi, quisoi-disant aurait des contacts avec un autre homme louche vêtu denoir. J’ai répondu de ne pas croire à ces rumeurs et qu’entreMr Albert et moi il n’y avait rien de répréhensible, qu’ilsouffrait d’amnésie et qu’il devait avoir une infirmière pourl’aider a retrouvé sa mémoire. Et quelle n’ignorer pas que jel’étais, infirmière. Cela n’a pas dû la convaincre, car cettegrenouille de bénitier a fait venir la propriétaire elle-même pourme mettre les points sur les I. Et pour me laisser un délai d’unmois pour lui donner ma réponse. Et c’est vrai qu’il me ramenaitdes sommes d’argent d’où en sait où. J’ai décidé d’allervoir au zoo où il n’avait dit qu’il travaillait, mais personnesn’avaient vus ou connus un dénommé Albert. Et je commençais àme poser des questions sur cette veine d’argent si soudaine. Et enplus il s’était acheté une autre voiture d’occasion. Puis detoute façon, je ne croyais absolument pas que son argent futd’origine malhonnête, j’avais totalement confiance en lui. Surce, mon amie Patty vint me voir après avoir prié pour Alistair, quiétait quelque part sur le front français comme aviateur. Et elleavait des nouvelles rassurantes de son amoureux.

Mais hélas!quelques jours plus tard, Alistair Cornwell fut porté disparu encombat aérien et que son appareil s’était abîmé dans la mer.Son corps ne fut pas retrouvé… rien qu’à y penser les larmes memontent aux yeux… Anthony… Alistair, snifff, snifff !!!Rendue folle de désespoir par ce décès… hhufff …Patriciaavait cherchée après ce simulacre d’enterrement, à se suiciderpour le rejoindre… Sniff, aaahhwaaaw, snifff, hmff f… mais jel’ai empêché de commettre l’irréparable en lui donnant unebonne gifle et lui expliqua sévèrement, si elle croyait qu’Alistairvoulez quelle finisse ainsi… elle n’était pas la seule à avoirété aussi désespéré par un deuil… elle me regardât stupéfaitepuis elle se jeta sur mon épaule, ou nous pleurâmes comme desmadeleines… haaaa !!! Hhhuurff… Sniff, sniff ! Durantde longues minutes, c’était au début de l’automne dernier… çava faire bientôt un an, déjà! Et de nouveau, Albert n’avaitconsolé de la perte d’Alistair dés mon retour à la maison. Rrrrfffchnizzz!!...

Puis l’étéindien revint de nouveau sur Chicago, et bien tôt, je devais donnéema réponse à la propriétaire de mon appartement.

«À présentil est temps de vous décidez, Mlle White, j’ai été assezpatiente, jusqu'à là!»

Elle avaitbeau argumenter sur les raisons pour qu’Albert reste. Mais rien n’yfit et la propriétaire resta sur sa position.

«Mlle Whiteoù il part et vous restez ou bien vous partirez demain avec lui!»

Je luirépondis gaillardement

«C’estcompris, mais ne vous méprenez pas! Ce n’est pas vous qui nousavez expulsés! Mme Smith. C'est moi qui suis partie et si je n’envais avec Monsieur Albert, c’est parce que je crois en lui!»

«Quellefille têtue que vous faites, Mlle White, je vous accorde encorecette nuit, pour réfléchir sur votre situation et de me donnervotre réponse définitive. Ả demain, Mlle White!»

Lapropriétaire me tourna le dos et redescendit dans ses pénates.

Je rentraisvite fait dans mon appartement, toute bouillonnante de colère. Aprèsquoi j’ai commencé à réfléchir, comment retrouver un autreappartement si vite, même toute la fortune des Ardley ne me feraitpas trouver un autre logis immédiatement et comment l’annoncer àAlbert, et l’hiver s’approchant.

D’ailleurs,il rentre encore tard aujourd’hui, mais que fait-il donc, lesaurais-je un jour…finalement, je m'assoupis sur la table…

Un éternuementme réveillât, j’avais une couverture sur le dos, «Albert estenfin, rentré…ha!» une pochette de papier était posée justedevant moi… Je l’ouvris, c’était de Monsieur Albert, ilm’avait écrit une lettre ou il me disait, qu’il avait retrouvétoute sa mémoire et qu’il partait pour éviter les problèmes avecla propriétaire et il m’avait laissé une certaine somme d’argent,et qu’un jour ou l’autre, ils se reverront tous les deux.

Le matin, jedescendais vers le logis de la propriétaire pour lui donner maréponse. Elle me reçut assez froidement, je ne pouvais pas lui envouloir, car elle m’avait quand même accordé un grand délai pourrépondre, malgré l’indignation grandissante des locataires.

« BonjourMlle White! Quelle est votre réponse?

-Bonjour MmeSmith! Si vous le voulez encore, je peux encore rester dans votreimmeuble le temps de la durée de l’hiver. Monsieur Albert estparti de son propre chef, cette nuit, pendant que je m’étaisendormie à l’attendre.»

La tensionsembla tombée, entre les deux femmes.

« Maintenantje vous crois, Mlle White, ce monsieurAlbert était quelque peu mystérieux, mais je n’ai jamais eu à me plaindre de lui, toujours polis et d’une grande gentillesse. Ila compris votre embarras, et il est parti, pour vous éviter d’avoirdes ennuis.

-Je ne vouscomprends pas, Mme Smith, alors pourquoi avez-vous insisté pourqu’il parte, alors qu’apparemment vous l’appréciez?

- Je vousexplique, chère jeune fille: de nos jours le conformiste lié à lamorale chrétienne, qui règne dans nos villes de l’Est. Donc devous voir logée avec un homme plus âgé que vous, qui ne vous aitpas affilié, ne peut générer qu’un climat délétère, avectous les on-dit colportés par les commères de l’immeuble etd’alentours, et pour certain(e)s d’entre eux cette situation estintolérable du point vu de la morale. Et en plus, pour certains,vous êtes encore bien jeune pour tenir seule un appartement ettravaillé comme infirmière. Pour d’autres, votre professionn’est pas un métier honorable pour une jeune fille, qui a l’âgeencore de vivre avec ses parents.»

Candy serenfrogna:

« Jecomprends, Mme Smith, que vous ne voulez pas que je reste, dans votreimmeuble. Auriez-vous l’obligeance de me garder le temps…

-Te!te!te!!Mlle Tête de linotte… laissez-moi donc terminer, avant de vousemporter!

-Mlle Têtede linotte!?! Ben ça alors, comment vous connaissez ce surnom? Luidemanda-t-elle étonnée.

-Je suis néeà La Porte ou ma famille y habite encore, mon plus jeune frèrealors âgé de douze ans, fût un certain temps pensionnaire àl’hôpital Joseph, il avait eu une fracture du bras gauche. Et ilm’avait parlé dans une de ses lettres, d’une petite jeuneapprentie infirmière à l’abondante chevelure blonde et aux yeuxverts, portant des taches de rousseur. Et qui s’occupait trèsbiens des enfants, et très populaire parmi eux, que la directriceMme Mary-Jane avait surnommée «Tête de linotte». Qu’elle avaitsubit un véritable drame lors de la perte d’un de ses patients,un vieillard irritable et colérique, dont personne ne voulait s’enoccuper. Mais elle avait réussi à l’amadouer…

-Ils’appelait, Mr McGregor, William McGregor… cela fait déjàpresque deux ans et c’était mon premier patient, dont je me suistotalement occupé.

-Ce que jevoulais vous dire, Mlle White, c’est que vous pouvez rester icicomme locataire, tant qu’il vous plaira. Je vous admire Mllel'Infirmière, pour votre honnêteté, vous auriez pu me mentir surMr Albert en me disant qu’il était votre frère, de plus iltravaillait et partageait son argent avec vous. Et je suis heureusequ’il soit parti, volontairement, car il m’a permit d’éviterque je vous mettre à la porte, à contrecœur, comme certains de mes locataires me le demander. Et je m’excuse d’avoir été si sèchelors de nos entretiens. Mais, il le fallait, sinon quelques-uns deshôtes auraient déménagé, pour aller dans une maison «honnête»ou ce genre d’agissement contraire aux bonnes mœurs n’est pastolérer! Et de répandre que j’acceptais cette situationintolérable, ce qui aurait nui à mon établissement.

-Je…je vousremercie infiniment Mme Smith, j’ai enfin compris votre position.Veuillez aussi m’excuser pour les paroles dures que je vous avaisdit lors de nos entretiens.

-Au contrairemon enfant, cela à renforcée mon prestige envers certains de meshabitants. Et je vous envie de pouvoir rester franche et pure. Carhélas! maintenant l’hypocrisie est devenue une mode, dans ce basmonde!

-Ả qui ledite-vous, Mme Smith, le pire c’est dans la haute société,croyait moi, j’en ai fait la cruelle expérience! Là-haut, c’estun sport, s’il pouvait devenir olympique et je crois que nousaurions la médaille d’or!

-Sinon, si MrAlbert était resté, j’aurais été obligée de vous faire partir,mais auparavant, je vous aurais confié l’adresse d’une gentilleet modeste pension de famille, tenue par ma tante, situé dans levieux Chicago. Ce n’est pas un quartier moderne, mais les gens ysont plus accueillants et moins regardants ou bégueules qu’ici!

Pour touteréponse elle lui donna un grand sourire dont elle avait le secret.

-Est-ce queje peux vous demandez, votre âge, Mlle White?

- Appelé moiCandy, s'il vous plaît, Mme Smith. J’aurais 18 ans le 7 mai1916!

- 17 ans, jevous croyez plus jeune, vu votre taille, Candy.

-Ben, nonhélas, 1m56 sera peut-être ma taille maximum, à moins que jemarche sur la pointe des pieds, je pourrais gagnée quelquecentimètres de plus, mais c’est plutôt inconfortable, Hihihi!»

Non il y aencore des gens de bien sur terre, encore merci, Samantha de votregentillesse et votre sympathie que vous me donniez, chaque jour quisont passé depuis cette entrevue.

Deux moiss'écoulèrent, les voisins ne se plaignirent plus et mêmequelques-uns furent plus cordiaux avec la jeune fille «délinquante»que j’étais. Mme Smith m'invitant à prendre le thé, où nousdiscutions comme de vieilles amies. Mais l’absence d’Albert mepesait, et apparemment Neal ne venez plus m’importuner. D’ailleurssi je me rappelle bien, les Leaganpassent leur hiver en Floride. Mais hélas, ils reviennent auprintemps à Lakewood.

En février,j’ai reçu un cadeau de la part d’Albert, un manteau pour leprintemps, et j’ai su qu’il était à Rocktown dans le Wisconsin.Je demandais un congé au docteur Martin et je suis parti dansl’ouest du Wisconsin, destination: Rocktown. Avec l’espoir deretrouver Mr Albert, car Rocktown était plutôt un gros bourg qu’unegrande ville.

Et c’estainsi que je t’ai retrouvée… Terry, mais dans un piteux état,tu étais de nouveau retombé dans l’alcool. Tu étais bien sur lesplanches, mais dans une miteuse compagnie de théâtre ou la jeunepremière avoisinée les 50 ans… et toi bégayant et titubant surscène. Ainsi moi de mon côté je tentais de t’oublier en priantque le temps fasses son effet. Avions-nous menti à notre propre cœurce jour-là? Et voilà le résultat. Terry reprend donc courage, jet’en prie! De te voir ainsi ne fait trop mal, de voir ta déchéancecausait par ton amour pour moi, où est-il le Terry du collègeRoyal de St-Paul? Et surtout mon merveilleux amant de notre été enÉcosse, ou est il? Toi qui n’as pas su surmonter ton amour pourmoi? Et tous ces «gueulards» de spectateur qui te sifflaient,t’insulter dans ce théâtre crasseux et décrépit, qui avait dûêtre magnifique lors de son inauguration… Tout comme toi, qui futl’étoile montante du théâtre Stratford ! Je ne peux passupporter ça, je t’en prie Terry reprend-toi, mon amour, sinonj’en mourrais, si tu ne te relèves pas…

L’amourdonné nous fait faire parfois des choses que l’on n’oseraitjamais faire en temps normal… Devant moi il y avait un homme barbude forte corpulence, qui hurlait encore plus fort que les autres,portant un cache-col. Comme une furie je lui avais saisi son écharpepar ses deux extrémités, ce qui l’étrangla et je lui demandaid’arrêter de crier, car cela m’empêcher d’écouter lesparoles que s’échanger les comédiens sur scène. Heureusementpour moi que c’était un brave homme, car il accepta de se taire,ou est-ce la vision de mes larmes qui l’attendrir?

Je relâchaisson cache-col. Mais les autres continuer leurs manifestationsbruyantes, puis l’homme d’une voix de stentor demanda le silence…miraculeusement, il se fit!

Je pus enfinentendre distinctement la voix de Terry, celui-ci s’arrêta étonnépar ce silence inhabituel, il se tourna interloqué vers le public,puis resta quelques instants à l’observer immobile. N’avait - ilvu?

J’en doutedans la pénombre ambiante qui baigné le théâtre. Sa partenairelui donna un coup de doigt dans le dos, ce qui lui permit dereprendre son texte… et là, ce ne fut plus le Terrence hésitantet vacillant qui était sur scène quelques minutes auparavant, jerevis celui du théâtre Stratford, tel le phénix renaissant de sescendres. Et d’entendre de nouveau cette tonalité, qui me faisaitvibrer jusqu’au plus profond de moi-même. Tout l’auditoirenaguère si chahuteur fut subjugué par son jeu de scène, et soninterprétation du rôle.

«Te voilàenfin redevenu Terrence Baker, l’étoile montante du Stratford.Merci, merci beaucoup Terry, et retourne à New York, épouseSusanna et rends-la heureuse… Si vous parvenez à atteindre lebonheur, peut-être que moi aussi…»

Je quittais celieu au milieu, des applaudissements et des encouragements joyeuxpour ta performance.

«AdieuTerry, mais pour toujours tu vivras dans mon cœur! Toi qui m’asfait connaître le premier, l’amour véritable!»

Ả La sortieune surprise m’attendait, j’ai rencontré de nouveau la mère deTerry, l’actrice Éléonore Baker, elle n’invita dans un salon dethé. Elle m’apprit quelle était à Rocktown depuis cinq jours, etn’avais pas osée le contacter, par peur d’aggravé son état ensachant que sa mère assistée à sa déchéance. Elle avait vu tousles jours son fils se produire sur scène et à chaque fois son cœurse fendait, devant ce triste spectacle.

«Jusqu'àaujourd’hui en plein milieu de la pièce, ou quelqu’un demanda lesilence, je l’ai vu se tourner vers le public, j’ai pu voir sonvisage se troublé et fixer le fond de la tenture…puis d’un coupil a repris son texte avec ferveur sans aucune difficulté notable,enfin il s’était redevenu Terrence Baker, le jeune premierflamboyant! Puis en regardant vers le fond, j’ai aperçu unepetite silhouette auréolée d’un halo de cheveux blonds qui selevée et qui se faufilée vers la sortie. Et je vous ais reconnue,Candice et je vous avais suivie.»

-Grâce àvous, il s’est enfin réveillé de ce cauchemar ou il s’étaitplongé. Ả présent, Terry va s’en remettre!

- Je doutequ’il m’ait vu, dans cette pénombre…

- Moi j’ensuis sûr qu’il vous a remarqué… sinon il n’aurait pas changéaussi promptement d’attitude en plein milieu de son dialogue… etmême s’il ne vous a pas réellement reconnu, il a dû penser àvous et comprendre que la seule personne qu’il aimaitvéritablement c’était vous, Candice et qu'elle ne devait pas voirdans quel état il était tombé! Cela lui a fait reprendre lecontact avec la réalité de la vie. Quel dommage que le destin à douloureusement frappé votre amour, j’aurais bien voulu vousavoir…

- Je vousremercie de votre gentillesse Mme Baker, mais ne m’en dite pasplus…comprenez-moi s'il vous plaît! -Je respecte votre courageusedécision. Mais jamais, je ne pourrais vous rendre tout le bonheurque vous n’avez donné en faisant revenir Terry vers moi. Et celame pèse, de ne pas pouvoir… -Vous me donnez votre affection,Mme Baker, et cela compte déjà beaucoup pour moi. Et puismaintenant je suis sûre que Terry va se comporter comme il le faut,dans sa nouvelle vie. Quant à son retour avec vous, c’est surtoutTerry qui l’a décidé tout seul. -Je suis d’accord avecvous, Candice, mais vous y aviez contribué involontairement.

- Non je vousassure, c’est plutôt le fait d’une autre jeune fille, jalouse denotre amour. Qui «involontairement» comme vous le dites, MmeBaker, en voulant me nuire a provoqué cette décision de Terry. Enfait elle aussi elle fut bien roulée! C’est ce qui me console unpeu!

Nous nousséparâmes avec émotion. Je lui demandée de bien prendre soin deSusanna, qu’elle mérite aussi d’être aimée par vous, c’estune merveilleuse jeune femme et elle ne peut que recevoir toutl’amour de Terry.

Après cetadieu, je suis partie à la recherche d’Albert, mais là aussi jen’ai trouvé personne pour me renseigner sur lui. Je suis reparti àChicago, heureuse d’avoir pu voir Terry une dernière fois, mêmesi c’était pour un adieu définitif. J’ai confiance en toiTerry, tu retourneras à Broadway, parce que tu as été celui quej’ai aimée et appréciée!

Par contre jeme posais une question, Albert n’aurait il pas manigancé cetterencontre avec Terry…

Retour tristeà mon appartement, si vide sans la présence d’Albert,heureusement que Mme Smith me recevait, et durant quelques instantsj’oubliais ma solitude… mais je suis injuste, vous aussi docteurMartin n’avait permis d’escamotée quelque peu, la triste réalitéde ma vie en solitaire. Et le printemps arriva, en Europe la guerrecontinuée de tracer son sillon sanglant, qui s’était surtoutfocalisé devant une ville française de Lorraine, nommée Verdun. Jesongeais de plus en plus de retournée à la Maison Pony, là-haut,je serais moins seule, et maintenant étant une infirmière diplômée,peut-être qu’une «femme en blanc» pourrait rendre des services,à mes deux mères ou à la population locale et peut-être d’aideret de seconder le docteur Preston.

Puis un jourde mai on vint frapper à ma porte, j’ouvris et George Johnson, lebras droit du l’oncle William Ardley, seprésenta devant moi:

«George?

-Je suis venuvous chercher, Mlle White-Ardley!

-Me chercher?

-MadameElroy, vous demande auprès d’elle.

Durant tout letrajet, je n’osais rien demander à George. Que me voulait-elle ladoyenne des Ardley, elle qui ne pouvait pas me voir sans afficher lamarque de son mépris sur son visage… Bon sang, nous sommes auprintemps, les Leagan sont sûrement revenus de Floride depuislongtemps… J’espère que ce n’est pas pour… ce que je crois!

J’essayaisd’interroger George, mais ce dernier restait muet comme un acteurde cinéma.

Nous entrâmessilencieusement dans cet hôtel de la famille Ardley .

Puis deséclats de voix et une porte qui s’ouvre violemment, soudainapparut cette peste d’Eliza Leagan:

« C’estcompris Neal!! Je ne veux plus jamais te voir!»

Les deuxennemies stupéfiées de se retrouvées face à face, se regardèrenten chien de faïence. Puis la surprise fut remplacée par le méprissur les jolis traits de la rousse.

«Hum! Tiensc’est l’allumeuse qui ignore tout des hommes. Tu peux aller enEnfer!

Je lui répondsironiquement, tout en pensant (Quant aux hommes si tu savais…)

-L’enfer,je l’ai déjà connue, grâce à toi, chère Eliza! »

Dansl’encadrement de la porte surgit Neal:

«ArrêteEliza!

-Pfft!!!» Elle prit son air le plus pincé et me tourna le dos prestement, sesanglaises flottantes dans l’air.

«Tiens,Candy!» dit-il avec un mauvais sourire.

Puis illico,il rentra dans sa chambre. Mais une pensée vint aussitôt metroubler (noon!!! ce n’est pas possible, pas avec lui…!)

George restantde marbre et se mit à frapper la porte:

«Je vousamène Mlle Candice…»

Une voix sècheet froide résonnât:

«Je vous enprie, entrez…»

La portes’ouvrit, Candy vit la grande Tante Elroy assise sur une chaise,entourée de M. et Mme Leagan.Chacun ladévisageant d’un œil glacial.

La chef defamille prit la parole :

«Candice,nous venons de décider de tes fiançailles avec Neal. Et c’est unordre de l’oncle William!» M’annonça- t-elle d’une voix fermeet résolue.

Hélas! Messoupçons ne faisaient que se confirmés, la terre sembla s’ouvrirsous ses pieds, et la prédiction d’Eliza se révéler exact,j’allais de nouveau tombée en enfer! Non, elle ne peut pas enrester là, elle devait encore se battre!

«Pour…pourquoicela?! Je n’éprouve absolument rien pour lui! Mme Leaganvous…

-Neal… Neala dit s’il ne pouvait se marier avec toi, qu’il s’engageraitdans l’armée…

-Mme Leaganvous qui êtes sa mère, ne connaissez-vous donc point votre fils ouêtes-vous aveuglée par votre orgueil de mère. Neal est un poltronet le sera toujours…vous le savez pertinemment, et qu’il vousfait un chantage pour…

Mme Leagan enfut troublée Mr Leagan se mit à parler férocement:
- Petite impertinente! C’est comme ça que tu nous remercies de t’avoir sortie de ton orphelinat! Je…

-N’oubliez pas que je suis plus votre domestique, Mr Leagan. Mais je sais ce que je vous dois, je suis devenue l’héritière des Ardley, c’est involontairement grâce à vous, pour ça je ne peut que vous dire que merci Mr Leagan. »

Puis Candy en frappant du pied:

«Ma Tante s’il vous plaît! Je veux avoir une entrevue avec le Grand Onc…

-SILENCE!!!» la voix d’Elroy retentit dans la pièce:

«TU N’AS PAS TON MOT Ả DIRE! … TU DOIS OBÉIR SANS DISCUTER!!!... JE… Je suis le représentant de la volonté de William Ardley, oseras-tu défier ton bienfaiteur Candice?

Jamais elle n’avait vu la Grande Tante dans cet état et surtout de me tutoyée.

(Pardonnez-moi Tante Elroy, j’ai abusé de votre patience, mais c’est ma future vie qui ce joue là! Il faut que je parle à George. )

«Non! Grande Tante Elroy… Veillez excusez de mes mauvaises manières! » Dit-elle en baissant la tête. L’aînée des Ardley avait repris son calme, mais sur ses traits se lisaient de la tristesse et de l’accablement.

«Neal… devenir volontaire à son tour…? Cela ne cause des migraines rien que d’y penser.»

(Neal, sale traître… Tu te sers de la mort d’Alistair. Tu n’es qu’un salaud, et tu n’as aucunement l’intention de t’engager… tu es pire que ta sœur! Oncle William avez-vous vraiment l’intention de me marier avec Neal? Je préférais mourir plutôt qu’accepter cela…)

«La réception de vos fiançailles aura lieu dans trois jours. Est-ce bien clair, Candice?»

(Inutile de contester, si c’est l’Oncle William qui l’a décidé, je ne le comprends plus!)

La jeune fille acquiesça de la tête, sans dire un mot, puis elle les saluât et quitta la pièce, une larme perlant d’une de ses deux émeraudes. George l’attendait dans le couloir.

Puis les larmes qu’elle avait retenues, lors de cette entrevue, commencèrent de descendre sur ses joues.

«Mademoiselle Candice…

-George! Je… Je…»George lui fit signe de se taire en mettant son doigt devant sa bouche.

-Pas ici! Je vous prie Mlle Candice, je vous ramène à votre appartement.» Dit-il d’un ton ferme, mais sans brutalité.

Elle sentit le bras de George qui entourait ses épaules fermement et la tirant vers l’extérieur de la bâtisse.

«Mais…mais pourquoi…sniff…?!»

Mais elle se laissa menée vers la porte, certains domestiques quelles avaient connus dans la résidence des Leagan, la regardait tristement, lors qu’elle passée devant eux, luttant contre ses pleurs et tâchant de garder sa dignité.

Ils furent enfin à l’extérieur et montèrent dans la voiture. Candy pu enfin laissée cours à son grand chagrin sur la banquette arrière. Puis elle se redressa et interrogeât le chauffeur.

«George… Je... sniff!… Je ne suis pas une marionnette… Sniff!! Je ne veux pas être manipulée de cette façon!

George ralentit…

«Or personne… Sa voix reprit de la contenance. Oui personne, ne veut me regarder comme un être humain!»

George gara la voiture le long de la route, il laissa le moteur tourné, descendit du véhicule et alla vers la porte qu’il ouvrit. Candy sauta à terre et étreignit la taille du bras droit de l’Oncle William, elle le regardait avec ses yeux verts mouillés et implorants une réponse.

«Est-ce que tous les adultes de la famille Ardley, sont ainsi?! … est-ce que l’Oncle William qui m’a adopté est...?!

George serra Candy contre lui d'un geste affectueux… Elle fut surprise par ce geste de tendresse, très inhabituel chez cet homme.

«Allez… Allez à Lakewood… »Candy étonnée par cette réponse, se mit à le regardée avec effarement.

« Monsieur Ardley se trouve actuellement à Lakewood.

-George! » Ce dernier se mit à sourire tristement.

« C’est la première fois que je contreviens aux ordres de Mr William!»,Elle se pelotonna contre le corps de George, celui-ci lui caressa ses boucles blondes.

« Allez reprenez-vous donc! Vous êtes beaucoup plus jolie quand vous souriez, Mlle Candy!

-Merci, merci infiniment, George, cette phrase me rappelle que même au plus profond du désespoir, il reste encore l’espérance! Quelqu’un me l’avait dit il y a bien longtemps!»

Il écarta doucement la jeune fille, ses larmes s'étant enfin taries et un merveilleux sourire s'était épanoui sur son visage.

«OK, Mlle Candy! Je vous ramène chez vous pour prendre quelques bagages et après je vous conduis à la gare où vous prendrez le premier train pour Lakewood!» Dis l'homme en souriant.

C'est ainsi que je suis partie à la rencontre du Grand Oncle William Ardley, où je découvris enfin son visage et je fus toute abasourdie de constater que l'Oncle William et Mr Albert n'en faisaient qu'un. Jamais, oh grand jamais, je n'aurais imaginée cela! Ce fut des retrouvailles merveilleuses et enfin le bonheur qui n'avait tant fait défaut ces dernières années, m'accueillit à bras ouverts. Ce fut une première superbe journée où Albert et moi avons pu discuté sans qu'aucun accident gâche cette journée idyllique (à part une baignade forcée dans la rivière avec le bateau-cygne d'Alistair). J'appris beaucoup de chose sur ses parents et le pourquoi du secret entretenu autour de lui devenu, le vrai héritier de la fortune des Ardley. Et qu'Anthony était le seul enfant qu'avait eu sa sœur aînée Rosemary, qui malheureusement mourut de maladie, puis ce fut le tour d'Anthony mon cousin et premier héritier de nous quitté accidentellement, maintenant je suis devenu le «Patriarche» de la famille Ardley et tu es mon héritière. Dans l'après-midi du deuxième jour, George est revenu me chercher pour me ramener à Chicago. Et Albert m'avait affirmé qu'il empêcherait ce mariage forcé avec Neal Leagan.

La journée de la réception de mes fiançailles arriva, et conscient du soutien d'Albert, ce qui n'avait raffermie. Mon cousin Archibald, mes deux amies Annie et Patricia vinrent chez moi et avaient fait leur valise pour m'accompagner dans ma fuite, pour échapper aux accordailles. Je les aie rassurés et je leur avais dit que je ne fuirais pas et j'allais refusée devant toutes le clan Ardley réunit. Ils ont furent totalement estomaquer, mais vu ma tranquillité et mon sourire, ils me firent confiance. La réception arriva, j'avais mis ma plus belle robe et alla d'un pas sûr, vers la salle où tous les membres de la famille Ardley attendaient la «fiancée». Ả peine ais-je passée la porte que cette fouine de Neal se planta devant moi en m'apostrophant:

«Ha! Ce n'est pas trop tôt! Tu en as mis du temps!» Sans lui adresser la parole, je le bousculais et je passais devant lui: «Mesdames et messieurs, je dois vous faire une annonce importance. Moi, Candice White-Ardley, je refuse catégoriquement de me fiancer avec Neal Leagan!» Des cris d'étonnement et d'indignation éclataient de part en part de la grande table.

La voix sévère et froide de la Grande Tante Elroy fit cesser le tumulte.

«De quel droit oses-tu, ici même?»

Aussitôt une autre voix forte déclara:

«Ainsi que Candice l'a dit, je renie également ces fiançailles!»

De la porte-fenêtre apparut Albert tout de sombre vêtu. La Tante Elroy tressaillit:

«Will…William? Vous n'étiez pas à Lakewood?

-T'es qui toi? L'apostropha Neal. Rentre chez toi, tu n'as rien à faire ici! La Grande Tante restait là, sans réagir, stupéfiée.

- Ma Tante, c'est lui le prétendu amnésique, qui vivait avec Candice à Chicago! La chef de famille, sortie de sa torpeur, et commença à articulée.

«Mais, alors…

-C'est cela. C'est bien Candice qui a pris soin de moi. Confirmant la pensée de la vieille femme.

-C'est donc elle…? Elle fut interrompue par Neal, qui n'avait rien compris de la situation.

- Ma tante, mais qui est donc cet individu? Faites-le donc chasser!

- Silence Neal! Cette personne est…

- Laissez, ma tante, je vais le faire moi-même…

-Mesdames, mesdemoiselles, messieurs! Je me présente: William Albert Ardley. Stupéfaction dans l'assistance.

«L'Oncle William était Mr Albert?!» s'étonna Archibald entouré d'Annie et de Patricia.

Neal se réfugia dans les jupes de sa mère.

«Ma..Maman…»

-Pourquoi intervenir maintenant? l'interrogeât Elroy.

- Parce que je ne permettrais pas, que ma fille adoptive soit fiancée, sans mon approbation, ma tante !

-Je pensais vous en informer ensuite…

- Ensuite! C'est trop tard! dit sévèrement Albert.

Puis il se retourna vers Neal Leagan.

«Neal! Je suis désolé pour toi, Candice choisira de se marier selon son propre gré!

-Mr Albert…» murmura Candy.

«Grrr…!!» Neal tourna les talons et quitta promptement l'assemblée.

-Neal…!!» Crièrent en cœur les deux femmes de la famille Leagan.

Sarah Leagan quitta la réunion derrière son fils. Avant de partir, Eliza me décocha un regard haineux.

(Je ne te comprendrais jamais Eliza, pourquoi autant de haine pour moi? Mais ne t'inquiète pas la rouquine, j'ai bien compris ton message. Aucune trêve entre nous.) Ensuite la réunion continua non plus pour fêter des fiançailles, mais pour l'avènement du jeune «Patriarche» de la famille Ardley. Ce dernier pris Candy à part «Peux-tu n'attendre prés du lac, derrière la maison? J'arrive!»

•Je m'éclipsais rapidement et très discrètement. Et cachée derrière un massif buissonneux, je surpris une discussion entre Sarah Leagan et ses deux enfants:

Neal était en sanglot dans les bras de sa mère:

«Maman! Je ne veux plus rester ici!

-Ne pleure pas, Neal, nous irons quelque temps dans notre propriété en Floride.

Eliza l'air excédée par l'attitude de son frère, soupira.

-Ne t'inquiète pas! Je suis sûr que là-bas, tu trouveras plein d'autres filles, mieux que Candy!

- C'est…snif!! C'est vrai… Alors, allons-y vite!»

Eliza poussa encore un soupir irrité en lui tournant le dos. De mon côté, je ne pus qu'être complètement médusé par la réaction de Neal…(Si c'est ça qu'il appelle aimer!? Hé bien! Décidément, lui comme sa sœur, je ne le comprendrais jamais! Et au moins Eliza sait sauver les apparences et sait gardée sa tête sur ses épaules, c'est au moins une de ses qualités, peut-être la seule… ha non! Elle a aussi bon goût en matière de garçon!)

Puis les Leagan partirent… (C'est ça et bon vent, au plus tard possible pour nos retrouvailles!) Quelque temps après Albert me rejoignit sur un arbre où je m'étais postée.

Elle se revoyait, discutant plus avec Albert qu'avec l'Oncle William, le restant de la matinée sur cet arbre. Jusqu'au moment où George est venu nous chercher pour le déjeuner. Albert le temps du repas et du bal qui suivit, redevint l'Oncle William Ardley et moi Candice White-Ardley son héritière.

Quelque jours plus tard, je fis part à Albert mon intention, de retournée à la Maison Pony pour aidée mes deux mamans en tant qu'infirmière. Et peut-être d'exercée mon métier d'infirmière dans un des hôpitaux de la région proche de ma maison.

«C'est toi toute crachée…»

Me répondit Albert et il accepta complètement mon idée. J'étais heureuse… mais d'un côté j'aurais bien voulu rester à ses côtés. Avant de partir de Chicago, j'ai fait mes adieux au Docteur Martin et à Mme Smith. Le docteur Martin me déclara:

«Les petits villages auront plus besoin d'infirmière que ce grand Chicago. (Mais je doute qu'une toute jeune infirmière soit bien vue en dehors d'un hôpital! Mais…) Bonne chance Candy!

-Ả vous aussi! répondit la jeune fille émue.Puis avant de partir, elle alla à la résidence principale des Ardley, pour se recueillir sur la tombe d'Anthony. Candy se rappela que peu de temps avant sa chute mortelle, il lui avait dit qu'il savait qui été son Prince des collines…

«Je crois avoir devinée qui il est, Anthony. Merci de m'avoir donné tout ta gentillesse et ton amour, en me redonnant l'espoir de jours meilleurs! Et tu es celui qui me sortit de «l'esclavage» de la maison Leagan et mon tout premier amour.» Et puis celle vide d'Alistair.

«Alistair pour moi tu seras toujours quelque part dans le ciel… Et nous nous reverrons quelque part au-dessus de la Maison Pony… grand frère! Si notre pays entre en guerre là-bas en Europe, je serais la première à emboîter tes pas pour aider la France. Celle qui nous avait permis d'acquérir notre indépendance.»

Puis George me conduisit à la gare pour l'Indiana et la ville de La Porte. C'est avec joie que je foulais de nouveau l'herbe de la Colline Pony. La première à m'accueillir fut Mina, la chienne de Mr McGregor, que j'avais ramenée à la maison il y a deux ans. Puis ce fut Jimmy qui sortit« Chef !" suivi par Mlle Pony et Sœur Lane:

- Mlle Pony, Sœur Lane, je suis de retour…. Tu as encore grandi, Jimmy…

- Soit la bienvenue, chez toi Candy… Tu es donc bien revenue…»

Dis la vieille dame en prenant la main de sa «fille», la religieuse prenant son autre main, elles avaient toutes deux les larmes aux yeux. Une fois les effusions affectives terminées… Mlle Pony prit la parole.

«Au fait, il y a des visiteurs pour toi! » dit-elle d'un air malicieux.

-Va s'y, entre donc! Renchérit Sœur Lane.

-Des visiteurs?»

Quelle fut ma surprise de retrouver mon cousin Archibald Cornwell, ma «sœur» Annie Brighton et ma meilleure amie Patricia O'Brien. Dire que je ne les avais pas vues avant de partir, j'en avais eu quelques inquiétudes, même Albert n'était pas là… mais bon la vie d'un patriarche d'une famille fortunée comme les Ardley devait être bien chargée.Elle se jeta dans les bras de Patty, puis celle d'Annie et avec plus de réserve dans ceux d' Archi…celui-ci lui fit un clin d'œil.

«Mais Albert est venu avec nous! Tu le savais?

- Quels petits cachottiers que vous faite, j'en suis sûre c'est son idée ?

- Gagner! Cria Archi…

Annie était heureuse de retrouvée la maison de ses jeunes années, Patricia demanda si elle pouvait restée ici, le temps des vacances, les sentiments de joie et d'amour se propageât dans l'orphelinat. Je ne m'étais jamais aussisentie heureuse que lors de ces moments-là, j'en fus si touchée, que les larmes me montèrent aux yeux, bien malgré moi. Je cherchais un prétexte pour qu'ils ne me voient pas dans cet état:

«Je vais aller chercher Albert!»

Je sortie rapidement et courue à cœur perdu vers la Colline Pony. Les yeux brillants de larmes, et les souvenirs douloureux de nouveau m'assaillirent:

«Anthony, toi qui voulais tant venir sur cette colline, tu es parti sans avoir pu le faire… et puis… le jour d'hiver où Terry est resté debout ici même… Ce lieu me rappelle tant de choses… Toutes ces larmes, ces rires…depuis ma plus tendre enfance…»

J'étais secouée de sanglots, mon cœur était au bord de la rupture… j'allais me coucher contre cette terre qui déjà, avait recueillit mes pleures….Une voix douce et chaude d'adulte me parvint à mes oreilles, citant une phrase:

«Petite fille, tu sais que tu es beaucoup plus jolie quant tu ries que lorsque tu pleures !

Surprise je me suis retournée… et je vis Albert sortir de derrière du vieux chêne:

«Ma fille, tu sais que tu es plus jolie quand tu souris?

(Cette voix douce, ces cheveux blonds, et ces yeux bleus, oui c'était bien toi, Albert. Je l'ai compris devant la tombe d'Anthony: Mr Albert, Oncle William… Et puis… Mon Prince des collines… )

«Candy… dis Albert en ouvrant ses bras :

(Je me suis précipité vers cette étreinte… paternelle ou fraternelle… ou peut-être… Mais non que vas- tu chercher là Candy? C'est déjà un charmant oncle… il est plus jeune que je l'avais cru… Mais il est tel que je le souhaitais… mais je dois lui dire pour moi et Terry! Comment va-t-il réagir?)

«C'est vrai: tu es infiniment plus jolie quand tu souris… Il ne faudra jamais que tu oublies comment sourire… Ne jamais l'oublier, Candy…» M'avait-il dit en me serrant fort et m'embrassant sur la tête… Nous restâmes quelques longues minutes unies sur la Colline Pony, puis Albert interrompit ces instants de pur bonheur.

«Il serait temps de rentrer à la Maison Pony, n'est-ce pas ma fille adorée! Allons donc nous joindre au bon repas qui nous attend!»

Il me prit la main et m'entraîna sur le versant de la Colline Pony, il sentit une résistance, il se retourna et vit son enfant baisser la tête honteusement, tout en restant sur place.

«Qu'as-tu donc ma fille?

Elle releva sa mignonne frimousse et son merveilleux sourire s'était évanoui, elle avait encore des larmes qui perlées de ses émeraudes…

-Albert… je ne sais, si je serais toujours votre «fille adorée», il y a une chose que je ne vous ai pas confesser, le jour de nos retrouvailles à Lakewood. Je ne savais pas comment vous auriez réagi, et ne voulons pas gâcher ce jour et demi de pur bonheur. Et cela me pèse énormément maintenant.

Le sourire d'Albert s'effaça, ses yeux limpides la regardèrent d'un air grave, mais sans aucune âcreté.

-Je t'écoute, ma fille! dit-il d'une voix posée.

Encourager par le ton de son père adoptif, elle déglutit, puis ses yeux verts se plongèrent dans le bleu azur de son regard.

« Je ne suis plus la jeune fille que vous aviez connue, je suis devenue une femme en 1913, lors de mon séjour en Écosse. Je l'ai aimée et il m'avait donnés la preuve de son amour sincère et nous nous étions promis l'un à l'autre à la fin de nos études. Si tout s'était bien passé, actuellement j'aurais demandé l'autorisation au Grand Oncle William, pour épouser Terrence Graham Grandchester, héritier du Comté de Grandchester. Nous avions consommé notre amour durant ce bel été 1913, tellement que nous étions sûres d'être à tous jamais réunit et j'avais hâte de connaître la joie de mettre au monde le fruit de notre amour. Je ne peux vous fais aucune d'excuse pour ma mauvaise conduite, ni de vous demandez de me pardonner, Grand Oncle William! J'assume totalement ces instants d'amour partagé, je l'ai fait de mon plein gré…Voilà ma confidence… Mais sachez Grand Oncle William, que personne de ma connaissance ou de la famille Ardley n'est au courant de la profondeur de notre idylle. L'image de l'héritière de la famille n'est pas écornée, si cela vous rassure. »

Un silence pesant s'était établi sur la Colline Pony, l'expression d'Albert demeura la même qu'avant cette confession, mais son regard bleu devint métallique, voire même perçant.

« Bien, je te remercie de tes aveux sincères. En tant que Grand Oncle et Patriarche de la famille Ardley, je ne devrais pas accepter ce comportement indigne de la bienséance et de la moralité, de ma fille adoptive et héritière de la fortune des Ardley. Encore heureux qu'il n'eut aucune conséquence grave de cette relation intempestive. De plus, je devrais te déshérité et normalement ta place seras donnée au plus proche membre de ma famille dans l'ordre d'aînesse: c'est-à-dire Archibald W. Cornwell, le seul enfant vivant de Janis Ardley cousine de Rose-Marie Brown. Et je devrais renoncer à ton adoption ...selon la Grande Tante Elroy. »

Le silence s'épaissit encore plus, et les yeux d'Albert devinrent sévères…Candy s'apprêta à subir courageusement la sentence du Grand Oncle.

«Mais je ne suis pas William Albert Ardley, mais Albert William Ardley…» Son regard s'adoucit et un chaleureux sourire apparut sur ses lèvres.

«… Qui connaît parfaitement sa fille Candice ainsi que Terrence. Je sais que votre amour était sincère et j'aurais bien voulu que Terry devienne mon beau-fils, vous étiez fait l'un pour l'autre. Il a su te sortir du marasme provoqué par la mort d'Anthony et toi, tu as su le comprendre et lui faire retrouver sa dignité perdue. Hélas, nous ne sommes pas maîtres de notre destin, comme tu le sais, ma chère enfant… Tout cela restera entre nous, cela sera notre secret de famille si tu le veux bien, «Mlle Tête de linotte!» Mais je ne t'empêche pas de le confier à tes amies proches, que ce soit Annie ou Patricia ou à tes mères adoptives, si tu le désires. Quant à ta vie privée, j'espère qu'un jour tu trouveras quelqu'un qui mérite de nouveau ton amour qu'il soit pauvre ou aisé, il sera le bienvenu dans la famille Ardley. Pour ça, j'ai confiance en ton jugement, ma fille choyée!

-Vous… t'es trop gentil avec moi Albert, quel dommage que d'autres n'aient pas la même vision que toi, engoncer dans leur hypocrisie et leur soi-disant bienséance, obnubiler par l'appât du gain. Je…je…Waaahhaa!! Aaaah!!!... »Et elle se jeta dans ses bras. Albert la serra avec l'affection d'un père aimant, et l'embrassa de nouveau le casque blond et bouclé de son enfant.

« Aallons…Allons! Miss Candice White-Ardley, souviens toi de la phrase de ton Prince des collines… souris mon ange blond, tout cela est du passé. Maintenant, fais-moi le plaisir de regarder devant toi, tu es encore une jeune et belle fille, tu as su mener à bien ta carrière professionnelle, ton avenir est à présent entre tes mains. Un jour viendra ou tu ne seras plus mon unique héritière, si Dieu le veut, de la fortune des Ardley. Sèche donc tes larmes ma fille et descendons donc voir et goûter ce que tes mères nous ont préparées… » C'est ainsi que je suis retournée sur ma terre « natale », deux mois ont passés et…Une voix forte interrompit ses pensées…


«Chef! Tu attends l'automne pour descendre? Ça va faire bien plus d'une bonne heure que tu es perchée là-haut! D'après Sœur Lane. Elle m'a envoyé te chercher, chef! Et ça fait deux fois que je t'appelle!

Jimmy Cartwright tenait son cheval par la bride, vêtu en cow-boy.

- Oh! Pardon, Jimmy, vite il faut que je descende, pour aider aux repas des petits…

Dans sa précipitation, elle descendit à la garçonne oubliant qu'elle était en jupe, et qu'un adolescent de 14ans était juste en dessous… Jimmy Cartwright en resta coi, le sourire béat, le rouge au front et les yeux aux anges, du spectacle des froufrous blanc agrémenté de rose, de son chef, de ses jambes galbées dans un tissu bleu clair, sous une robe de la même couleur. Candy atterri au pied de l'arbre, avec la souplesse d'un chat…

«Ben quoi, t'en fais une tête, Jimmy Cartwright! S'exclamât-elle en voyant sa figure rougissante où s'afficher sourire niais.

- Tu as pris un mauvais coup de soleil? » S'inquiéta-t-elle.

Jimmy se reprit, toujours souriant et confessa d'un air égrillard:

«C'est que je ne t'ai jamais vu sous cet, angle …chef!» dit-il en levant les yeux vers la grosse branche qui lui avait servi de place d'honneur.

«Sous quel angle? Aaah!?» D'un seul coup, elle comprit et ce fut à son tour de rougir et de plaquer ses mains sur sa jupe.

«Dite donc, Mr Cartwright, vous auriez pu agir en gentleman et fermer les yeux! Vous devriez avoir honte de votre comportement! dit-elle avec une indignation forcée, mais avec un léger trémolo dans sa voix.

- J'ai enfin compris une chose, vu ta réaction? répondit-il d'un air sérieux

- Ah oui! Laquelle Mr Cartwright!

-Bien! Je le confirme, chef, t'es bien une fille et surtout une très jolie fille! Ha,ha,ha!!! » il sauta rapidement en selle…

« Comment!?

-Je te remercie du joli spectacle, qui m'a permis d'apercevoir ta vraie féminité! Avant ça j'en doutais…à plus chef! Yahoo! » Il éperonna son cheval qui partit au galop.

- Jimmy Cartwright, tu n'es qu'un mal élevé!? La prochaine fois prend garde à toi! » Hurla-t-elle, puis elle se mit à rire. Car la réplique de Jimmy lui rappela, sa période au collège Royal de St-Paul avec Terry, et leurs joutes verbales qui souvent se terminer à l'avantage de ce dernier. Le temps passe et je ne vois pas pousser mes orphelins et moi aussi j'ai aussi évoluée physiquement, à part ma taille qui restera à 1,57m. Il va falloir que je fasse attention, c'est vrai que je suis encore une jeune fille de 18 ans et bientôt une jeune femme. Maintenant il va falloir que je trouve un pantalon pour grimper aux arbres. Sœur Lane va sûrement réprouver ce vêtement, mais tant que je le pourrais, je monterais toujours aux arbres.

Une voix douce rompit ses pensées.

« Candy, tu as vu Jimmy?

- Oui! Patty, il vient de partir, tu vois, il est déjà là-haut. Dit –elle en montrant du doigt la silhouette noire du cavalier, se découpant devant le soleil couchant.

- Que faisais-tu, Candy ont se posaient des questions sur ton retard?

- J'admirais ce magnifique coucher de soleil, et j'aurais bien voulu que quelqu'un de cher le regarde avec moi. Je me suis plongée dans mes souvenirs, depuis la mort d'Anthony Brown jusqu'à nos retrouvailles, il y a deux mois à la Maison Pony.

- Oui, je te comprends… bientôt ça va faire… sniff!!! Waaaahhh!!!

- Allons, allons!! Je sais que c'est douloureux Patty, mais crois moi, Alistair veille sur toi là-haut, comme Anthony le fait pour moi…!

- Beeuhh!! Sniff… j'admire ton courage Candy… d'être toujours à mon écoute.

- N'oublie pas que je suis infirmière, et l'écoute fait partie de mes fonctions professionnelles ainsi que le réconfort. Mais la mort aussi fait partie de mon métier… hélas! Et un jour, je risque de voir les dégâts provoqués par la guerre…

- Allez Patty, reprends toi nous allons rentrée, donner le souper aux enfants et faire la vaisselle.

Patricia essuya ses larmes avec un mouchoir brodé.

-Oui tu as raison Candy, il ne faut pas inquiétés les petits par nos états d'âme.

Après la dernière réunion, Patricia avait décidé de rester pendant les vacances à la Maison Pony. Sa grand-mère vint nous rejoindre en août, elle avait louée une petite propriété pas très loin de l'orphelinat. Et elle venait aidée Mlle Pony et Sœur Lane, dans leur tâche et surtout donné une raison à son fils, pour que sa fille reste ici, où elle habitait officiellement avec sa grand-mère. Grâce à Albert, l'électricité fut installée dans la bâtisse et la maison fut remise à neuf. Mais hélas Candy malgré son talent d'infirmière, ne fut pas trop demandée dans la région. En effet le métier d'infirmière indépendante était encore mal perçu par la majorité des habitants en dehors d'un hôpital, surtout pour une si jeune demoiselle. Bien sûr, les gens qui connaissaient Mlle Pony et Sœur Lane, les respectées infiniment pour leurs piétés et pour la bonne éducation quelle donnée aux orphelins. Mais la nature même du mot orphelin les poussait à la méfiance. Quant au Docteur Preston, le vieux médecin qui avait connut et soigné Candy enfant, il avait une infirmière plus mature que Candy qui l'assistée depuis peu. Et les seuls hôpitaux de la région les plus proches se situé à La Porte. Ce fût l'hôpital Joseph, là où Candy avait fait l'apprentissage de son métier sous la férule de Mlle Mary-Jane, qui fût son choix. Celle-ci l'accueillit normalement comme de coutume sans aucune effusion (elle était en fait très heureuse de retrouver sa Mademoiselle Tête de linotte). Elle fut affectée là où elle excellait le plus, dans le service de chirurgie enfantine du docteur Greywood.

Elle avait dû prendre de nouveau un petit appartement, situé pas loin, de son lieu de travail. Mais les Week-ends où elle n'était pas de service et lors de ses jours de repos, elle revenait à la Maison Pony. C'était Patricia qui venait la chercher en voiture, en effet cette dernière avait passé son permis, et l'avait eu haut la main. En plus des deux ans ou elle avait passée à fréquenté la famille Cornwell, Alistair l'avait initiée à la mécanique, et qui à son grand étonnement, elle avait parfaitement absorbé les bases et avait même aidée Alistair durant ses dernières trouvailles. Donc Mlle O'Brien ne craignait point le côté salissant de la conduite de voiture, et connaissait le B.A.BA pour entretenir un moteur ou pour changer une roue toute seule.

Grâce aux largesses d'Albert, la Maison Pony fut aussi équipée du téléphone, ce qui permettait à Candy de communiqués avec ses mères et Patricia ou avec George, Albert, Annie et Archibald quand elle était présente en ce lieu. Donc ils étaient tous proches sans être présent physiquement.

Elles rentrèrent dans la salle qui servait de cuisine aux membres de la Maison Pony. Il y avait encore 12 enfants, l'aînée s'appelant Julie Dix, elle était âgée de 11 ans et le petit dernier s'appelle Léonidas Jackson, c'était un petit métis de 4ans, sa mère mourut de maladie, quand il avait à peine 2 ans.

«Ha! Te voilà enfin Mlle la rêveuse, dit Sœur Lane, j'avais peur que tu prennes racine sur ton arbre!

-Allons, allons, ma Sœur, Candy a toujours été comme ça! reprit la douce voix chaleureuse de la vieille dame.

-Excusez-moi, Mlle Pony, Sœur Lane, j'étais perdue dans mes souvenirs, il avait longtemps que je n'avais pas assistée à un si joli coucher de soleil. Dit-elle avec son fameux sourire ensorcelant.

La grand-mère de Patricia entra en trombe dans la cuisine.

«Les enfants commencent à s'impatienter, surtout les garçons, dépêchons-nous de commencé le service!

- Allons-y, mesdemoiselles! » Ordonna Mlle Pony.

Dès que «la chef» blonde apparut, les garçons se calmèrent.

«Enfin, te voilà chef!» Claironna, Enzo, le plus âgé des garçons (10ans).

Bonsoir voici le second chapitre, j'espère avoir respecter les conditions de Sophie, concernant la scéne d'amour entre Terry et Candy.Sinon ben vous pourrez l'enlever et le mettre dans la section adulte. J'ai largement édulcoré mon texte original...
Pouvez-vous me dire pourquois certains de mes "motsenattachés"! que dois-je faire pour éviter cela? c'est un peu gênant pour la lecture.
je vous remercie d'avance.

2:C'était pendant l'été 1913 en Écosse…

La nuit arrive sur la Maison Pony, après les salutations affectueuses de bonne nuit, chacun retourne chez lui, ou dans sa chambre. Candy partagée la sienne avec Patty, cette dernière étant repartie conduire sa grand-mère, avec la voiture. Elle vide le broc d'eau dans la cuvette en porcelaine blanche un peu ébréchée ornée de bouquet de roses en relief. Puis se dénude pour faire sa petite toilette, l'air étant encore chaud, elle apprécia la douce fraîcheur de l'eau sur sa peau immaculée et le doux parfum de fleur sauvage de la savonnette.

L'odeur de fleur sauvage lui rappelle ce jour où étant assise au milieu d'une clairière d'un bois en Écosse, c'était durant la dernière semaine de vacances de 1913, le samedi 31 août. En effet, La Grande Tante Elroy devait nous emmener faire du shopping à Édimbourg. Mais sur l'insistance d'Eliza et de son frère, j'ai dû rester sur place, au grand soulagement de Tante Elroy… et de moi-même! Mes cousins et mes amies protestèrent, mais je les rassurais:

«Ce n'était pas grave et de toute façon de me retrouver avec Eliza, son frère et la grande Tante m'enthousiasmer guère et me donner un avant-goût du retour à Saint- Paul. Et je préférais admirer les beautés de la nature que celle d'une ville aussi belle qu'elle est. Amusez- vous bien, les seules choses que vous pourrez m'acheter c'est du parfum de Rose, et le tome2 «du Livre de la Jungle» de Rudyard Kipling et «Tarzan, Seigneur de la Jungle» d'Edgar Rice Burrought. Je compte sur vous.»

Vers 9 heures, ils partirent vers leur périple et nous devrions les retrouvés le lendemain au début de l'après-midi à la gare d'Édimbourg, avec le reste des bagages et les domestiques, pour partir vers Londres et retrouvés le collège St-Paul dans la soirée.

Le matin passa vite, et dans la propriété il semblait flotté comme un parfum de liberté, les gens de maison étant plus détendus, plus sympathiques et moins guindés, tout en continuant leurs tâches domestiques.

J'ai pu discuter avec certains d'entre eux, sans trop observer le protocole. Mais j'étais quand même une jeune Lady à leurs yeux et certains furent étonnés de me voir agir ainsi, même d'autres furent quelque peu choqués. Je dus garder une certaine distance, avec les «soi-disant» membres de la classe inférieure, à mon grand regret, sinon j'aurais encore dû subir les sermons de Tante Elroy sur ma conduite avec les domestiques et les sarcasmes des deux terribles. Terry étant parti la veille pour un séjour chez son père et ne devait rentrer que demain dans son manoir.

Après le déjeuner, je suis retournée dans ma chambre, dehors le ciel s'assombrissait, un orage se préparé et la chaleur se fit accablante. J'enlevais ma robe et mon jupon, restant en combinaison, de toute façon personne ne viendrait me dérangeait à cette heure-si. Je me suis regardée dans la glace de l'armoire, j'étais toujours la même, malgré que j'avais goûté quelque peu aux plaisirs des jeux entre presque adultes consentants. J'aurais tant voulu revoir son beau corps, le sentir en moi, entendre sa voix chaude me cajolant, ses paumes et ses doigts câlinant chaque pore de ma peau...

Le soleil se montra de nouveau, j'ouvris la fenêtre, l'odeur humide de la terre pénétra dans mes narines, et calma mon émoi, le chant des oiseaux se firent entendre de nouveau, un magnifique arc-en-ciel apparut dans les cieux. L'envie de profitée des merveilles en allant me promener dans la nature me prit. J'allais prévenir madame McDuck, la gouvernante, de mon intention d'aller faire une petite balade dans la nature aux alentours. Qu'elle ne s'inquiète pas, que je serais de retour vers les 17 heures au plus tard. Celle-ci accepta, car ce n'était pas la première fois que je prenais la clé des champs. Elle me recommanda de faire attention et d'être ponctuelle, sinon elle devrait le signaler à Madame Elroy.

Mes pas se dirigèrent automatiquement vers le manoir des Granchester qui était à une vingtaine de minutes de marche, j'avais pris un parapluie, un léger manteau de pluie et enfiler des bottines. J'étais vêtue d'une marinière bleu claire, agrémenté de rayures bleu marine sur le bord des manches courtes et d'une robe légère de la même couleur. Mais l'humidité de nouveau fit place à la chaleur, transformant l'air ambiant en moiteur, je regrettais d'avoir pris une veste, je l'enlevais et l'attacha par les manches autour de ma taille. Mais ! il n'y avait personne, chez Terry, quelle sotte que je fais! Il est chez son père! Résigner, je me suis engagée dans les bois entourant la propriété... Je me suis remémoré ces instants de pur bonheur...

Elle se revoyait durant cet après-midi orageux:

Elle s'était plongée dans un songe, où elle s'imaginait être le petit héros de Kipling, Mowgli s'aventurant dans la jungle en compagnie de Bagheera la jolie panthère noire, découvrant toutes les merveilles de mère Nature. Elle s'assit dans une clairière, sur une grosse pierre son imperméable protégeant sa robe de l'humidité de la roche. Une légère brise se lève, l'odeur des fleurs sauvages embaumée l'atmosphère, autour de la jeune fille, les bourdonnements des abeilles, les trilles joyeuses des oiseaux, elle percevait parfois le coucou dans le lointain et le jacassement des pies ressemblant à un rire moqueur.

Tout à coup, le silence se fait, elle entend un piaffement de cheval et une voix moqueuse qu'elle reconnut aussitôt:

« Tiens donc, qu'avons-nous là ? Un joli petit mousse perdu loin de son navire. Hé ! Mon p'tit gars la mer du Nord est plus loin, vers l'Est !»

- Terry !?... Elle se relève brusquement tirée de sa rêverie.

- Hooo !! Que vois-je, le joli petit mousse, s'est transformé en jolie petite guenon…

- Terry !!

-Est-ce vraiment, mon petit ange blond aux yeux d'émeraude qui se présente à moi? Ou est-ce une illusion provoquée par une méchante fée aux cheveux roux, pour me pervertir!

-TERRY…arrête un peu, s'il te plaît! dit-elle en se jetant dans ses bras tendus…

- Comme vous êtes bien entreprenante « Mlle Tache de Sons», méfiez-vous je pourrais être un mauvais esprit tentateur… sa voix pris intonation menaçante…et abusée de votre joli corps d'ange!

Et les traits de son visage se durcit et son regard devint méchant, il se mit à rire d'un air satanique…

«HYARHYARHYARG!!!»

Surprise, Candy se retire vite fait des bras accueillants du soi-disant Terry, l'air interloquée…et prête à se mettre à crier d'effroi… l'impression du visage de l'homme, se retransforme et elle revoit le Terry quelle connaissait avec son sourire goguenard…qui parti dans un grand fou rire !

- WOOOAAAHAHAA ! Si tu voyais ta tête… Mlle Tarzan … Wouahaha ! Hoouhouu…Hohoho ! »

Candy d'abord confuse, puis comprenant la situation, elle rougit de colère et tapant du pied :

« TERRENCE GRAHAM GRANCHESTER… VOUS N'AVEZ PAS HONTE DE FAIRE PEUR Ả UNE JEUNE FILLE QUI N'A FAIT QUE PENSER Ả VOUS DEPUIS CE MATIN, CROYANT QUE VOUS VOUS MORFONDEZ DANS LA DEMEURE DE VOS ANCÊTRES !!!!! »

Et elle lui tourne le dos, la lippe boudeuse et les bras croisés sur sa petite poitrine.

« HOOLLA !! Du calme Mademoiselle ! Je m'excuse de vous avoir effrayée gente damoiselle. Écoutez s'il vous plaît ! Mon humble supplique, à vos pieds » et il se mit a genou.

La voix de Terry prit une intonation douce, presque féminine, dans une langue qu'elle reconnut comme du Français.

-Eh Bien! Si ce moment est venu pour nous deux, quel mot me direz-vous ? »

Sa parole se changea en un timbre grave et passionné.

-Tous ceux, tous ceux, tous ceux

Qui me viendront, je vais vous les jeter, en touffe

Sans les mettre en bouquet: je vous aime, j'étouffe,

Je t'aime, je suis fou, je n'en peux plus, c'est trop;

Ton nom et dans mon cœur comme dans un grelot,

Et comme tout le temps Roxane, je frissonne,

Tout le temps, le grelot s'agite, et le nom donne!

De toi, je me souviens de tout, j'ai tout aimé:

Je sais que l'an dernier, un jour, le douze mai,

Pour sortir le matin, tu changeas de coiffure!

J'ai tellement pris pour clarté ta chevelure

Que comme lorsqu'on a trop fixé le soleil,

On voit sur toutes choses, ensuite un rond vermeil,

Sur tout, quand j'ai quitté les feux dont tu m'inondes

Mon regard ébloui pose des taches blondes!

-Oui, c'est bien de l'amour…reprit-il sur le même ton suave que pour la première phrase!

-Pourquoi me parles-tu en français, Terry, je n'ai pas tout compris, juste ces quelques mots : Je vous aime, c'est trop, aimé, cœur, amour, soleil… j'ignorai complètement que tu avais un si bon niveau en langue française. Mais il me semble que tu m'as fait une sorte de déclaration d'amour…

- Quand j'étais jeune, j'ai séjourné plusieurs fois en France, mon père avait un manoir en Normandie près d'une petite ville se nommant Deauville où j'ai fait la connaissance d'une famille de Français ayant 2 garçons et 3 filles, les Leroy. Ils habitaient dans une bâtisse voisine, appartenant à leur marraine qui était une femme très gentille, qui appartenait à la Comédie Française, elle se nommait Isabelle Macaron, c'est une comédienne reconnue et renommée en France. J'avais créé des liens d'amitié avec cette famille, mais surtout avec le cadet qui avait le même âge que moi, il s'appelait Jean-Marc , nous avions la même passion le Théâtre et nous étions tous deux assez dissipés. La dernière fois que je l'ai vu, c'était en juillet 1911. Depuis nous échangeons une correspondance plus au moins régulière, lui en anglais et moi en français.

-Qui se ressemble s'assemble! N'est-ce pas, mon chéri?

-Je vois qu'au ton de ta voix, que tu m'as pardonnée, mon bel ange, tu es vraiment trop gentille avec le farceur pas tenté que je suis.

- Le crois-tu vraiment Terry? C'est surtout ton interprétation de ce texte, on n'a pas vraiment besoin de connaître la langue, pour ressentir tout l'amour de cette déclaration. Tu aurais fait un merveilleux acteur, et si tu as ça dans le sang, tu peux en remercier ta maman. Et si je te pardonne en partie, c'est juste pour cela.

-Tu sais cela me servira dans ma future carrière diplomatique, mon père, veux que je devienne diplomate et le français étant la langue de la diplomatie. Et en plus, ma grand-mère du côté de mon père était d'origine française.

- Sinon, c'était tiré de quelle œuvre le texte que tu m'as récité?

-C'est une pièce d'Edmond Rostand, un auteur français comme tu l'as devinée. Elle s'appelle: Cyrano de Bergerac. C'est un triomphe dans le monde entier. Cela raconte l'histoire d'amour d'un gentilhomme de Gascogne, c'est le nom d'une ancienne région dans le sud-ouest de la France. Il est assez disgracieux, car ayant une particularité physique, un très long nez, par contre il est très doué pour écrire des vers et des poèmes et…»

Il me raconta l'histoire avec forts détails, avec toute la passion qui l'habitait, il me récitât d'autres extraits de cette pièce, la fameuse "tirade du nez", la scène du balcon et la mort du héros 15 ans plus tard. Il me semblait que cette petite clairière était devenue une scène de théâtre, Terry interprétant tous les rôles, changeant de ton, de personnalité. Et moi sa seule spectatrice… Quand tout à coup un roulement de grosse caisse de nouveau troubla la journée…

« Terry ! Il nous faut rentrer, un orage se présente de nouveau !

- Hélas oui ! Mon bonbon de miel, veux-tu rentrer au manoir Ardley, ils vont peut-être s'inquiéter de ne pas te voir arrivée…

- Quelle heure est-il s'il te plaît, Terry ?

Il jeta un coup d'œil sur sa montre-bracelet :

- 15h25, ma petite boucle d'or !

- Je crois que je vais plutôt encore rester en ta compagnie, mais attention, il faut que je sois rentrée pour 17 heures pile au manoir.

- C'est une proposition dangereuse, je pourrais en profiter pour te faire jouer de nouveau le rôle d'Ève…

- Si tu es prêt à reprendre le rôle de celui qui me fait le plus de plaisir… comme la dernière fois…» Dit-elle d'une voix coquine…

Le grondement se fit plus proche…

- Il va falloir se mettre à l'abri avant que ça tombe, sais-tu que ton offre me fait l'effet d'avoir le nez de Cyrano ...mais pas au milieu de mon visage !

-Terry!!....Et il sentit un bon coup de pied dans son tibia…

-Aie!! Et il se mit à sautiller sur sa jambe…

- ça, c'est pour n'avoir fait peur tout à l'heure et pour cette allusion mal placée!

- Rancunière? La «demoiselle Tâche de Sons», Nooon! Je n'en doute même pas!» Dit Terry, en reposant et massant sa jambe douloureuse à terre, à demi souriant.

Profitant de ce qu'il s'est baissé, elle prend brusquement le visage du beau jeune homme entre ses mains et lui déposa un baiser fougueux sur ses lèvres…

-Et ça c'est pour celui qui m'a charmé avec sa prestation théâtrale en privé !

- Je vous aime, j'étouffe, je t'aime, je suis fou, je n'en peux plus, c'est trop de bonheur pour moi, Mlle Candice White Ardley!»

Lui répondit Terry en français… et lui rend son baiser avec passion.

Candy huma son parfum discret , les bras de Terry la plaquant contre son corps et...

Le tonnerre se manifesta plus bruyamment, et quelques gouttes commencèrent à tomber.

«Même si nous allons au galop, nous arriverons tremper comme une soupe au manoir des Granchester» Dit la jeune fille en remettant son vêtement de pluie et ouvrant son parapluie.

« T'inquiètes ma muse, à 300m à l'ouest d'ici il y a un pavillon de chasse, appartenant aux Granchester. Nous pourrions nous y abriter le temps que l'orage s'arrête, es-tu prête à montée de nouveau à cheval?

- Oui! Avec toi, mon amour je ne crains plus rien! Et elle referme son parapluie.

- Bon, allons-y avant que ça se gâte !

Rapidement il grimpe sur sa selle et il hisse Candy sur la puissante croupe de Céodra, donna des coups de talons au puissant coursier, qui se mit en branle. La jeune fille se pelotonne contre le dos sportif de son amant, ses bras se cramponnant autour de sa taille. Elle est heureuse de savoir que dans quelques instants ce corps lui appartiendrait entièrement comme le sien à l'élu de son cœur… Elle sent déjà les griffes du désir, s'insinuer déjà en elle…



Ils arrivèrent devant le refuge, les ténèbres avaient pris le pas sur l'azur et la pluie se transforme en forte averse. Candy saute du cheval et se rétablit avec souplesse sur le sol qui commence à se détrempé.

Elle court vers la porte se mettant sous l'auvent, elle glisse la clé dans la serrure et entre à l'intérieur, laissant la porte ouverte. Le temps que Terry arrive de l'écurie, elle cherche une lampe pour apporter de la clarté dans cette pièce semi-obscure. Ả La lumière d'un éclair elle voit une table avec une lampe à pétrole, posée dessus, elle se précipite vers l'ustensile, en espérant qu'il y a des allumettes de disponibles. Ả tâtons elle trouve une petite boîte en bois, qui coulisse, elle saisit une allumette et la frotte contre le grattoir. Une petite lumière vive et bleue avec un cœur orange transperce l'ombre, elle vérifie qu'il y a de l'huile dans la lampe. Puis soulève le verre et tourne la petite molette, le bâtonnet s'éteint. Elle en craque une autre et allume la mèche, la lumière vient faiblement, elle retouche à la petite roue et la lumière fut plus vive. Et enfin elle voit la pièce dans sa totalité, et un éclair illumine l'intérieur de la maison, de nouveau un puissant grondement retentit à l'extérieur, et une grande ombre furtivement apparaît sur le sol, Candy se retourne et vois Terrence dans l'encadrement de la porte.

« Vite, rentre donc…, mon Cyrano…, et ferme la porte.

-Voila que mon petit ange qui se mets à parler le français, c'est bien, ma chère et tendre Roxanne !

-Merci beaucoup de votre félicitation… Sœur Clice! (c'était leur prof de français)

Il fermât la porte et tourna la clé dans la serrure

-«Vos» félicitations au pluriel, petite Sœur Grey! » Dit-il en enlevant sa veste. Il était trempé et sa chemise laisser voir par transparence sa poitrine.

-Terry, ou son le serviette pour te ressoyé, tu ai toute mouillé…

-Monte à l'étage, il y a deux lits et une armoire, il doit en avoir une ou deux dedans. Je t'en prie Candy, arrête de dénaturé la langue de Molière, et parle moi en anglais, s'il te plaît. Dans un an, nous pourrions avoir une plus belle conversation en français. Mais je l'avoue, tu sembles mieux te débrouiller que tes amies.

- Avec toi, j'apprends mieux la Française, qu'avec le sœur Clice! Voilà, je finis avec la langue de France.

- Je t'aime beaucoup, «Mademoiselle Taches de Rousseur». En lui donnant un bisou sur son petit nez.

- Je t'aime aussi beaucoup, mon chéri! Attends-moi, mon bel Apollon, je vais la chercher et c'est moi cette fois qui va te déshabiller en premier! En s'exprimant avec excitation.

- Je prends la lampe et je te suis, nous serons mieux en haut, mais je me pose des questions, est-ce bien toi ou encore la mauvaise fée de la tentation aux cheveux roux qui me joue un tour,en prenant ton apparence?

-Pffff! Tu commences à être lourd, avec ton histoire de fée rousse! Terry. Elle monta rapidement l'escalier en s'esclaffant.

Terry leva les yeux du bas de l'escalier: blanc ou rose? Il ne vit qu'un éclair blanc, juste au dessus de ses mollets nus au moment où elle disparaissait, sur le petit palier, il entendit la porte s'ouvrir.

- Alors tu arrives, Terry, ne me dit pas que je t'ai intimidée, hihihi !!!

- Mais non j'essayai de deviner la couleur de…. un gros coup de gong éclata à l'extérieur. (Houp ! Il est juste au-dessus de nous et la pluie, redouble de force.)

Et il se mit à monter les escaliers quatre à quatre…

Il arriva dans la chambre, et Candy avait déjà ouvert la porte de l'armoire, et farfouillant dans les rayons, apparemment l'orage ne la déranger pas trop.

-Ha! En voilà une! Et maintenant à nous deux! Monsieur Terrence Graham Granchester!

- Mais faite, je vous en prie, Mademoiselle Candice White-Ardley! Après avoir posé la lampe sur le chevet entre les deux lits. Mon corps vous est tout acquis, chère petite dévoyée!

- Mais dite donc, cher beau diable n'est-ce pas vous qui avait abusée de l'innocente jeune fille que j'étais, ce lundi dernier! Subissez donc les conséquences de votre acte…

Mes petits doigts chauds frôlant à peine la douce peau et tout en défaisant les boutons de sa chemise petit à petit, son eau de toilette boisée me titilla les narines, mon souffle brûlant sur sa poitrine humide, lui provoquant quelques frissons.

J'arrivais au niveau de sa ceinture de pantalon, j'hésitais, puis finalement j'ai tiré sur les pans de sa chemise qui sortit en dehors son pantalon qui glissa de quelques petits centimètres laissant apparaître le haut de son caleçon de couleur blanc perle.

Je me suis mis derrière mon dos et fait coulisser sa chemise blanche. Son dos musclé m'apparaît, sous sa longue chevelure d'où couler encore quelques gouttes. Je prends une serviette et je commence par essuyer sa chevelure tout doucement, et j'en profite pour lui donner un baiser sur sa nuque aussi blanche que la mienne. Puis la serviette descend le long de son dos où chaque pore de peau fut séché et embrassé. L'étoffe s'aventure sur ses flancs, puis je descends sur son ventre plat, je crus ressentir de nouveau les frissons de son corps, quand j'atteignis son nombril, et en fis délicatement le tour. Puis mes mains remontèrent vers sa poitrine frissonnant sous la caresse de la douce étoffe.

Je revins devant lui, le regardant dans ses yeux bleu vert, et je vis la flamme du désir. Mes deux mains s'accrochèrent à sa nuque, lui faisant pencher son visage vers le mien et je jouais avec ses lèvres et ma langue et la sienne, ses mains se posèrent vivement sur mes hanches…

« Hoola ! Mr Granchester je n'ai pas encore fini ma tâche, soyer donc patient… dit-elle amusée.

-Vous me faites languir, méchante petite fée blonde !

-Voilà ! Pour vous faire patienter.

Elle s'éloigna un peu, puis enleva sa marinière, ses épaules blanches comme la neige apparurent sous ses yeux, et le début de sa petite poitrine sous sa combinaison blanche agrémentée de broderie et de rubans rose et bleus, puis sa jupe rejoignit la marinière, et les bretelles du sous-vêtement quittèrent ses mignonne petite épaule, pour le haut de ses bras.

- Cela vous satisfait-il, Mr le futur Comte de Granchester, dit-elle en lui faisant une révérence bien basse, lui permettant de voir le début de la petite vallée entre ses deux collines emprisonner par la combinaison.

-Oui ! Très chère, j'attends avec impatience la suite de votre programme, Madame la future Comtesse.

Un dernier grondement se fit entendre dans le lointain et la clarté revint peu à peu, mais il ne s'en rendit pas compte, toujours fasciné par le spectacle voluptueux du corps de sa partenaire, qui se retournant son bras cachant lascivement sa poitrine et l'autre main dissimulant son intimité.

Puis elle écarta avec une lenteur calculée son bras et sa main, découvrant enfin ses arguments de jeunes filles à son bel ami.

« Mon ardent potier… ma chair est comme de l'argile entre tes doigts fins… cisèle la, travail la, pour me rendre encore plus belle et plus désirable entre tes bras… » C'est ce qu'il fit !

L'orage s'éloignait, refaisant place aux chants et aux trilles joyeux des oiseaux, nos deux amants assouvis étaient l'un contre l'autre dans ce nid d'amour chaud et moelleux, chacun avait donné le meilleur d'eux-mêmes :

« Ma jolie petite taches de son adorée… tu fus merveilleuse… Je n'ai jamais été aussi bien avec toi… je t'aimes, je t'adore, que cela me tarde d'être réellement M. et Mme Granchester…

- Mon Tarzan, merci pour tes leçons particulières… je suis assouvi de tes caresses, tes cajoleries, de tes mots tendres… Moi aussi, je voudrais avoir trois ans de plus, devenir ta moitié et avoir enfin le fruit de nos amours entre mes bras…»

Candy s'allongeât au côté de son chevalier, puis mis sa tête sur sa poitrine. Terry caressant tendrement son dos, et lui donna un baiser sur son front.

« C'est vrai que nous sommes presque encore des adolescents, peut-être aurions-nous dû nous arrêter au flirt… Nous avons encore deux ans d'étude pour moi et trois pour toi, et encore après quoi j'irai à Oxford ou à une autre Université pour mes études supérieures. Je devrais ensuite passer une année au Royal Military College de Sandhurst, et après de servir sous l'uniforme, puis enfin, je commencerais ma carrière de diplomate… Voilà comment sera programmée ma vie, d'après mon père. Puis d'hérité de son titre à sa mort!»

Dit-il en caressant et jouant amoureusement avec ses boucles dorées :

« Nous sommes en 1913, et j'aurais fini au minimum mon cursus vers 1922 ou 1923… presque 10 ans, auras- tu la patience d'attendre que je sois totalement disponible… même en étant marier.

-Tu es mon amour, je crois qu'à tout jamais tu es enraciné dans mon cœur et mon corps ! J'attendrais même si nous ne sommes pas mariées, en espérant que tu m'aurais laissé une partie de toi en moi, qui grandirais dans mon ventre. Ce qui me permettrait de patientée, avant te recevoir comme un bonheur ultime pour le restant de ma vie !

-Jamais ! Au grand jamais, je te laisserais sans alliance, même si je dois affronter la colère de toute la famille Granchester et de ses glorieux ancêtres. Quand tu auras terminé tes études, nous nous marierons et je te ferais un enfant, comme tu le désires, je le jure devant Dieu ! Et avant je t'emmènerai en France pour notre voyage de noces, Paris, puis Deauville où je te présenterais à mes amis français, les Leroy et Madame Macaron.

De nouveau, ils s'embrassèrent avec effusion et tendresse, puis ils se pelotonnèrent l'un contre l'autre, et ils fermèrent leurs yeux pour jouir plus intensément ce moment de félicité de quelques minutes.

« Bon ! Ce n'est pas tout ça, quelle heure est-il, mon Cyrano ? Demandât –elle en français.

Candy se redressant sur son séant :

«Joliiiie !!!! Ma petite puce, surtout en français sans accent. Voyons voir, 16h et 17mm, ma bouclette d'or ?

-Ouufff ! J'avais peur qu'il soit plus tard… nous avions passés qu'une demi-heure à nous aimés ? C'était si intense que je croyais…

-C'est la magie de l'Amour ma beauté, habille toi donc ma petite biche sinon tu vas prendre froid, de toute façon dés que je rentre, je prendrais une douche. Comme j'aurais bien voulu la partager avec toi ma petite nymphe !

-Alloons tu n'es pas encore assez satisfait ? Oohh !! Le vil tentateur que vous faites, Mr Granchester !

-Non ! Juste un baiser me suffira, je te le jure, ma Roxanne…

Ils échangèrent encore un long baiser :

« Mon chéri, pour revenir au manoir Ardley, il faut une bonne vingtaine de minutes de marche à pied, mais avec Cèodra nous mettrons un petit quart d'heure… bon ben tant pis pour la toilette, la serviette nous suffira… »

Les minutes passèrent : Candy était en train de se rhabillée, une question vint dans sa pensée :

« J'y pense, je croyais que tu devais revenir que demain, mon bel Apollon !

-Je me suis querellé avec mon père, à propos de ma mère Éléonore Baker. Je voulais lui demandait la permission de la revoir, durant les vacances de fin d'années et de partir à New York. Il a refusé tout net, « cette tête de mule » nous nous sommes emportés et j'ai préféré partir au grand plaisir de la Comtesse et de ses enfants. Je commence à me poser des questions et j'ai envie d'avoir une autre vie que celle qu'il veut m'imposer.

-Je te comprends d'un côté Terry, mais l'orpheline qui est en moi réprouve ta réaction envers ton père. Toi tu as un vrai père, une vraie mère, même si elle vit loin de toi. Ton père ne veut que ton bonheur, mais le poids des traditions de la noblesse l'oblige à agir comme ça. Tu es l'héritier de son titre en tant qu'aîné de ses enfants, et je suis l'héritière officielle de la fortune des Ardley. Moi je lui dois beaucoup, même si je ne l'ai jamais vu, l'Oncle William Ardley, il m'a permis de sortir de l'esclavage et de l'enfer de la famille Leagan. Il me donne les moyens de me cultiver et une chance de vivre ma vie autrement que me donnerais mon passé d'orpheline, dans notre société actuelle. J'ai des contraintes, oui, parfois cela me pèse, et la fréquentation certains membres de la gentry nord-américaine me déplaît…

-Excuse moi Candy, je ne suis pas tout à fait d'accord avec toi… et le sujet est clos!… » Son ton était ferme.

La jeune fille visiblement contrariée continua à se rhabillée, le visage fermé.

« Je t'en prie, mon ange, ne nous quittons pas fâcher… je comprends ton point de vue… Mais laisse-moi-le temps de réfléchir…! Dis Terry sans colère.

Un silence pesant sembla s'installer dans la pièce…

«Si tu le souhaites, je te laisse réfléchir, n'oublie pas que nous sommes de la classe des privilégiés, toi de par ton sang et ton rang et moi par adoption. Et que nous avons plus de chance que d'autres de pouvoir nous construire une vie meilleure. Mais tu as raison, ne nous fâchons pas pour cette divergence d'esprit, après ce que nous avions vécu cette semaine. Nous aurons tous notre temps d'y songer plus tard. Et dire que lundi, nous allons devoir nous comporter en simple adolescent, n'ayant encore jamais connu l'amour physique, comme cela va être dur d'être à côté de toi et ne pas pouvoir jouir librement de nos corps. Hhmmmff !!!

-Sais-tu que nous pouvons nous soulagés physiquement en solitaire… en attentons nos vraies retrouvailles.

-Justement, ça m'est arrivé en début d'après-midi. Il faisait très lourd après le déjeuner, j'étais en sueur, donc je me suis à l'aise ne gardant que ma combinaison… Je sais qu'une lady doit rester stricte en toute circonstance. Mais bon étant dans mon appartement privé, je me suis permis de le faire, surtout que mes cousins, Annie et Patricia sont partis à Édimbourg avec la doyenne de la maison Ardley, la grande Tante Elroy. Et que je les rejoindrais que demain après-midi. Comme tu le sais, mes relations avec elle et les Leagan ne sont pas bonnes. Donc j'étais seule au manoir, et j'ai pensé à toi, t'ennuyant chez ton père, puis des images de notre première expérience amoureuse, du moins pour moi ! Me sont revenues à l'esprit, et je fus pris que d'une envie… que tu sois prés de moi, de sentir ton parfum, et tes mains me prodiguant des caresses… et j'ai honte de te l'avouer je me suis… mise nue devant la glace d'une armoire en imaginant être avec toi et… et…. !?! Elle piqua un fard et enfui son joli minois entre ses mains

- Je comprends maintenant le pourquoi de ton ardeur, durant notre rencontre sur l'oreiller ! Allons ma douceur, ne t'en fais pas, c'est une réaction normale pour nous deux. »

Il l'enveloppa dans ses bras, et lui déposa un baiser sur sa blonde chevelure… elle se blottit contre son corps ses bras entourant le torse athlétique de son aimé.

- Après quoi… j'ai prévenu Mme McDuck que j'allais faire un tour dans les environs de la propriété Ardley et que je serais de retour avant 17 heures. Et mes pas me conduisaient vers ton manoir, malgré moi, comme si je savais que tu serais là. Ta porte étant fermée donc résignée, je me suis dirigée vers le bois qui entoure ta propriété. Et je me suis imaginé être comme Mowgli découvrant les merveilles de la jungle. Je me suis arrêtée dans cette clairière… Et tu connais la suite… Hihihi !!!

- Notre amour est si fort, mon ange, peut-être est-ce lui qui m'a fait passer dans la clairière. Vois-tu ce modeste pavillon de chasse, est le lieu où j'ai les meilleurs souvenirs avec mon père. Quand nous allions chasser, ici il n'avait plus la couronne de comte sur la tête, nous étions simplement pour quelques jours, père et fils, parcourant la contrée et vivant presque comme les trappeurs décrits dans les livres de Fenimore Cooper. Ma belle-mère préférant rester au manoir avec mes jeunes demi-frères et ma demi-sœur.

- Tout n'est donc pas négatif chez les Granchester…

- Il serait temps de rentrer « Mademoiselle Tache de Rousseur », sinon la gouvernante va « cafter » à ta chère Grande Tante Elroy ! Il est 16h42.

Nous partîmes vite, mais avec regret de notre nid d'amour, de nouveau le ciel s'obscurcit, nous arrivâmes dans le bois attenant à la propriété des Ardley. Nous nous embrassâmes une dernière fois avec ardeur, puis je pris mes jambes à mon cou et je courus vers le portail du manoir, au moment ou je passais la porte, l'horloge se mit à carillonner les 17 heures…



Bonjour à toutes et a tous.

Ce troisième chapitre est axé sur le couple Alistair et Patricia durant le week-end du cruel séjour de Candy à New-York et d'Alistair pour la France, du point de vue de Patty: Si elle avait su qu' Alistair partait tôt le matin vers la gare pour faire ses adieux à Candy. Bonne lecture.

3:Confessions :

Elle reprend ses esprits, elle eut un frisson, en se retrouvant nue dans sa chambre de la Maison Pony, vite fait elle termine sa toilette et passe sa chemise de nuit.

« Je me demande si je retrouverai un jour, un amour si pur, si ardent ! »

Elle jeta l'eau sale, par la fenêtre, puis s'installe dans le lit, prit son livre de chevet, « Les aventures de Huckleberry Finn » de Mark Twain et attendit le retour de Patty.

Au bout de quinze minutes, elle entend le moteur de la voiture qui se garée.

« Enfin, te voila Patricia ! »

Elle ferme son livre et se lève vivement, vide le restant du broc dans la cuvette. La poignée tourne et la porte s'ouvre, Patty apparaît avec son manteau et sa casquette de conduite sur sa tête. Physiquement, elle était un peu plus grande qu'elle et plus en chair, quand elle n'avait pas de corset, elle avait les cheveux mi-longs couleur châtain et portait des lunettes rondes, devant deux petits yeux noisette. Mais contrairement à Flanny Hamilton son ancienne collègue d'étude de l'Hôpital Joseph, cela ne me lui rendait pas le regard intimidant ou sévère. Non c'était plutôt un regard chaleureux et agréable comme celui de Mlle Pony.

La porte se ferma, Patty tourne la clé, et se retourne vers moi, en enlevant son manteau et elle apparaît avec sa robe blanche et son corsage à jabot de couleur rose clair.

Elle enlève son chemisier, puis dégrafe sa robe blanche, ses jupons d'organdis, puis Candy l'aide pour son corset :

« Tu sais que le corset n'est pas très bon pour la santé, Patty, tu devrais ne plus en mettre ! C'est l'infirmière qui te conseille !

-Ce n'est pas toi la gazelle, qui à un ventre rond et des formes potelées, parfois je vous envie vous les maigres !

-Selon ce que j'ai lu, les filles soi-disant « potelées » comme toi, sont très courtisées par les hommes. Plus que celles comme moi, qui ont les hanches larges et de petits seins.

- Ce n'était pas l'avis de Terry apparemment. T'exagères, nous n'avons pas le même tour de hanche, Candy… mais c'est vrai pour qui est de ta poitrine…

-Et moi j'aime bien tes formes, alors pourquoi te torturée le corps avec ce truc ! J'aurais bien voulu être un peu plus grande et avoir plus de poitrine, comme toi. Alistair t'aimait, ains… Ouups ! Excuse-moi, Patty chérie, je ne voulais pas te raviver cette douleur.

-Non, ça va, merci ma douce, avec toi ça passe mieux, car toi aussi tu as vécu comme moi un deuil douloureux.

- Oui c'est vrai. Mais j'espère qu'un jour tu trouveras, tout comme moi, un nouvel amour, ayant quelques chose de « Cyrano » comme sa fougue dans le verbe et … surtout dans le geste… Huhuhu !!!

-Candy, petite coquine que tu fais, si Sœur Lane t'entendait… Hohoho !

-Je me suis souvenue de ma seconde fois avec Terry, lors de nos vacances en Écosse en 1913. Comme si c'était hier ! Quel beau souvenir, hmmm !

Patricia retire ses derniers vêtements, puis se rafraîchit :

« Raconte- moi donc ça, si cela ne te dérange pas. »

Elle continue ses ablutions derrière le paravent et être vue entièrement nue devant Candy, ne la dérangeait plus. Sa pudeur des premiers soirs s'atténuait au fur et à mesure, de leur complicité.

Candy finit son récit, en omettant ses instants d'égarements dans la chambre et le détail de ses ébats avec Terry.

« Ce jour-là, heureusement qu'Archi et Ali, n'ont pas trop insistés, auprès de la grande tante Elroy, pour te faire venir à Édimbourg. Dans un sens, c'est grâce à l'assistance d'Eliza et son frère que tu as pu de nouveau rencontrer plus intimement ton amour… si elle l'avait su peut-être aurait elle été étouffée par sa jalousie et sa rage… Nous- mêmes, nous étions loin d'imaginer que ton idylle avec Terry, soit aussi profonde, heureusement qu'Archi tout comme Eliza croit toujours que vous n'avez pas été plus loin qu'un flirt…Mais Ali…avait deviné la profondeur de ton attachement, car lui-même avait été quelque peu épris de toi…» -Ali… M'aimais d'amour? J'en suis étonnée, mais j'aurais dû le deviner, quand il est venus me voir à la gare avant que je parte pour New York, pour rejoindre Terry. Nous étions peut-être très proches, mais pour moi c'était surtout l'amitié complice d'un grand frère… Archi quant à lui, il a du charme et est très gentil… et j'ai devinée son penchant pour moi quand nous étions au collège St-Paul, peut-être aurais-je répondu à ses appels… Mais il y avait Annie l'amoureuse éperdue de lui depuis quelques années, donc je ne pouvais pas faire ça à ma « Sœur ». Mais j'aimais Anthony… et lui aussi… m'adorer… S'il n'y avait pas cette funeste chasse, peut-être serions-nous fiancés officiellement, voir même actuellement marier, Anthony et moi. Et par mon mariage, la femme de l'héritier de la famille Ardley. Et que Terrence Graham Granchester ne serait qu'un « mauvais» garçon et un lointain souvenir du collège. » (Peut-être auraient-ils été rivaux, mais je crois que mon cœur aurait penché pour toi à l'époque, Anthony !)

- Je ne peux en dire autant pour moi et Ali… Pourquoi cette folie des hommes : La Guerre! Nous sommes toutes les deux, un peu comme des veuves de guerre, celles qui ont perdu leurs fiancés, ou leurs maris quelque part en Europe… alors que… Sniff… sniijj ! beeeuuaaaaahh !…c'e…c'est trop …duuuurreee…waaaahhh !!! »

Des larmes coulèrent de ses doux yeux noisette, elle enlève ses lunettes, Candy la prend dans ses bras, et Patty s'épanche sur son épaule.

- Allons, Allooonns!!! Patty, pleure donc tout ton soûl, mais tu n'as que 18 ans et tu es jolie ! J'en suis sûr qu'Ali veillera sur toi et peut-être même qu'il te guidera vers un nouvel amour. Il ne voudrait pas que tu restes seule pour le restant de ta vie. »

Elles restèrent ainsi, le temps que la source de ses larmes se tarisse :

« Si seulement j'avais deviné avant, qu'il allait partir, j'aurais pu utiliser tous mes atouts de femme, pour qu'il reste ici, avec moi. Mais je n'ai pas ton caractère, ni ta liberté et je connaissais peu de chose sur l'amour à part quelques baisers et les ont dit… il y avait longtemps que je voulais te posé encore plus de questions sur… sur ce sujet… dit- elle en rougissant, tout en enfilant sa chemise de nuit.

-Je suis à ta disposition pour ce «sujet» Patty, mon vécu et mon métier peuvent te donner des réponses. Mais pour Ali, même si tu lui avais donné ton corps, peut-être serait-il resté en Amérique quelque temps, avec toi. Mais je crois, bien qu'il t'aimait énormément, il aurait fini par partir. Pour lui c'était un devoir d'aller aider volontairement notre sœur devenue républicaine, la France, qui nous avait permis d'avoir notre indépendance contre l'Empire britannique. Et il avait préféré couper vos liens amoureux d'un coup de scalpel brusque, pour éviter que votre amour ait des conséquences « malheureuse ». Mais là, j'en suis sur, dès que la guerre aurait été terminée, il t'aurait sûrement demandé ta main. Souviens-toi de ses lettres… Patty.

- Tu as raison, Candy, c'est ce que mon cœur me disait au fond de moi à l'époque… Mais il faut que je dise une chose, qui me pèse depuis ce jour où Alistair est venu te dire adieu à la gare de Chicago.

-Je croyais que personne n'avait su sur le moment, qu'il était venu à la gare pour ses adieux?

- Justement j'y étais à cette gare, et je vais te conter comment.» Dit-elle en finissant de boutonner sa chemise de nuit.

Elle plonge dans ses souvenirs, elle se rappelle ses derniers instants avec Alistair. Elle se couche au côté de son amie.

«Voilà…!:

-En effet j'avais soupçonnée que ce dernier de mijoté quelque chose en cette fin d'année de 1914, ce jour-là, il m'avait parut bizarre. Ả la veille de ton départ, j'avais oublié un livre sur les nouvelles automobiles que lui avait conseillé mon «mentor», j'étais revenue dans l'atelier d'Alistair pour le récupérer. Alors que l'ont s'étaient quitté un quart d'heure auparavant après s'être embrassés tendrement, et se souhaiter le bonsoir, chacun retournant dans ses appartements. Je l'avais surpris en train de terminé une petite bricole, qui s'avérait être une petite boîte à musique. Puis il parla, avec un sourire satisfait de son petit chef d'œuvre:

« Oui, elle va bien aimée ce petit cadeau! Bon! demain matin son train part à 6 heure05, je dois lui faire mes adieux! Car je ne sais pas quand je la reverrais. Allons nous coucher, car demain il faut que je sois debout pour 5 heures »

«Elle ? C'est qui elle?...»

Le démon de la jalousie commença à m'enfoncer une de ses griffes dans le cœur... J'étais là abasourdie par cette découverte, Alistair avait une autre personne dans sa vie. Qui était-elle ? je la connaissais ? avait-il une maîtresse… ? c'est vrais qu'Alistair passait une grande partie de sa journée avec moi, du moins quand je le pouvais durant le week-end, dans son atelier. Mais la nuit ? Et jamais leur amour n'avait été plus loin qu'un baiser sur la joue ou parfois chaste ses lèvres et dés que la journée s'écouler nous retournons dans nos « quartiers ». Alistair avait beaucoup de retenus, c'est vrais que je n'avais que 16 ans et lui 19 ans. Quand je pense le nombre de fois que nous étions seuls… il aurait pu en profiter… pour approfondir notre relation… Mais c'est vrai que depuis l'été 14, la guerre faisait rage en Europe, il avait toujours une certaine retenue entre lui et moi, du moins de sa part. Et puis c'est vrai que nous autres jeunes filles issues de la grande ou petite bourgeoisie étaient peu au courant des choses de la vie amoureuse et... sexuelle, jusqu'à notre mariage. Ma nuit fut courte finalement, je n'endormis assez tard et quand le réveil sonna vers les 5 heures, il n'avait sembler que je n'étais endormi juste l'instant d'avant. Je fis une petite toilette et me vêtit chaudement, puis je descendis discrètement, mais de toute façon à cette heure-si, la maison Ardley dormait encore, vers l'atelier-garage d'Alistair.

Sans trop réfléchir, je sautais à l'arrière de la voiture d'Alistair, la capote étant levée, je pus sans problème me cacher derrière le siège arrière, sur le plancher en me recouvrant du plaid.

«Pardonne-moi Alistair, je veux savoir qui partage ton amour avec moi!»

10 minutes plus tard, je l'entendis ouvrir la porte du garage, il monta à bord mis le contact et la voiture partit. Le trajet dura une bonne quinzaine de minutes, je pus remuée un peu pour me mettre un peu plus à l'aise. La voiture s'arrêta et son chauffeur descendit, je relevais prudemment la tête. Nous étions devant la gare desservant la côte Est et La Nouvelle-Angleterre. Mais je fus quand même courbaturée et ankylosée, et transis par le froid malgré le plaid et mes vêtements chauds. Je dus me reposer quelques instants avant de pouvoir descendre discrètement de la voiture, il neigeait, j'ai couru vers l'entrée des départs. La gare était presque vide, peu de gens étaient présents, j'allais vers les quais. J'aperçus sa grande taille de dos, il parlait avec quelqu'un devant lui, puis la personne en question apparut montant sur le marchepied du wagon… cette petite silhouette était vêtue d'un manteau rouge avec parement et col en fourrure blanche, avec un bonnet de la même couleur sur ses cheveux… blonds… bouclés…Candy?! Alistair l'interpella et lui donna quelque chose… Ce… ce… n'est pas possible… pas toi ma meilleure amie…

«NOOON!… Ce n'est pas possible ! » Un homme leva la tête de son journal me regardant…

« Oups ! Pardon, veuillez m'excuser d'avoir parlé si fort, monsieur ». Puis elle se retourna vers les quais, tandis que le bruit strident du sifflet du chef de gare résonna :

«L'Express de 6h05 à destination de New York City, va bientôt partir veillez monter rapidement, messieurs, dame et demoiselles et fermez les portes s'il vous plaît ! »

Le sifflement du train accompagna la parole du fonctionnaire. La petite frimousse de Candy, réapparut à une fenêtre et salua de la main Alistair, puis le train se mis en branle et la jeune fille disparut comme happée par le wagon. Laissant le garçon seul sur le quai regardant disparaître le train vers l'horizon, en serrant les poings le long de ses hanches, jusqu'à n'être qu'un petit point noir sur le paysage blanc, puis il se retourna l'air accablé.

Étant pétrifiée par la surprise et la jalousie, j'étais restée là, les larmes de rage coulant le long de mes joues, je retirais mes lunettes pour me les ressuyées et au moment ou je les remettais: Une voix étonnée n'interpella: « Patricia ! Que fais –tu là ? »

Surpris et maudissant mon apathie, je rougis comme une pivoine… Alistair était là devant moi, il avait dû m'apercevoir en se retournant… « Et… toi ?

- Je suis venu dire au revoir, à Candy, comment es t… !!! J'ai compris tu étais dans la voiture !

Il jeta y un coup d'œil vers le lecteur, l'homme replongeât vivement dans son journal.

« Viens… ! Dit-il sur un ton sévère, chose qui n'était encore jamais parvenue aux oreilles de Patricia.

-Pourquoi… te suivrais-je… tu… !!! Alistair lui coupa la parole sèchement.

-Viens ! Je te dis… ! Allons discuter plus loin. » le ton sévère s'étant quelque peu atténué…

La jeune fille repris conscience qu'ils n'étaient pas seuls, elle se renfrogna et suivit le jeune homme.

Ils sortirent de la gare.

« Monte s'il te plaît Patty, je te ramène au Manoir Ardley.

-Pourquoi ne m'as-tu rien dit, elle nous avait dit qu'elle ne voulait pas qu'on l'accompagne à la gare, si tôt !

- Monte s'il te plaît ! Je t'en prie Patricia… » c'était presque une supplique

Étonnée par l'embarras du jeune homme, elle acquiesça et grimpa à bord du véhicule. Il démarra et la voiture quitta la gare. « Je voulais lui faire une surprise, avant qu'elle parte rejoindre l'élu de son cœur.

-L'élu de son cœur ?

D'une voix claire et ferme :

- Ả ton avis, Patricia ?

- Terrence…

-Pardi ! Oui, Terry est celui qui a pris son cœur ! » Une légère pointe d'amertume semblé émaner de cette phrase.

- Ben ça ! Jamais je ne l'aurais crue, c'est vrai qu'ils s'entendaient bien. Mais, je croyais qu'elle avait toujours ton cousin Anthony Brown dans son cœur.

- N'as-tu pas trouvé quelle semblé un peu plus « mature » que toi et Annie, ces derniers temps.

- Elle travaille et c'est une infirmière diplômée, c'est normal qu'elle soit plus « mature » comme tu le dis que nous. Elle est restée jusqu'à l'âge de onze ans dans la Maison Pony. Elle a vécu des expériences douloureuses avec sa « cousine » Eliza Leagan et son frère Neal, faillit partir travailler au Mexique dans une de leurs fermes, puis il y a eu le cruel accident de la chasse au renard. Et de plus, elle s'occupe et prend soin de Mr Albert. De quoi devenir plus adultes que nous autres élevées dans la douceur et la chaleur d'un foyer bourgeois, loin des tracas des communs des mortels et encore Annie n'a connu ça qu'à partir de l'âge de 6 ans.

- Je dirais plus femme, depuis nos vacances en Écosse il y a presque 1an et demi.

- Tu crois qu'elle à… elle rougit intensément… avec Terrence ? Marmonna-t-elle.

- Oui, tu aurais vu ses échanges de regards passionnés avec lui dés que l'ont avaient le dos tourner, lors de notre dernière semaine de vacance de l'été 1913. Je les ai même surpris, un jour s'échangeant un baiser passionné, mais ils n'ont pas vu. Elle sentit,de nouveau cette petite pincée de consternation, dans ses dernières paroles.

- Tu l'aimes, n'est-ce pas Alistair ? Tu l'aimes… sa voix s'alterna de nouveau.

- Plutôt je l'aimais, Patricia, oui je l'aimais, mais je n'étais pas le seul, Archibald aussi, mais elle, adorait réellement Anthony. Elle ne l'a jamais su… j'ai préférais me retirer devant Anthony, tout comme Archi j'étais résigné et j'ai préféré avoir son amitié que son amour. Et après elle est plutôt devenue une… « Ma » petite sœur complice, et le cobaye de mes inventions… maintenant je l'aime comme un frère…Tout mon amour est pour toi Patty, oui je vous aime infiniment Mlle Patricia O'Brien ! Depuis le bal du festival de mai du collège St-Paul. »

Il gara la voiture sur un bas-côté de la route, et pris le visage de Patricia entre ses mains et l'embrassa tendrement, mais avec passion sur les lèvres. Puis ses mains se mirent à se glisser sur les épaules de la jeune fille, puis s'arrêtèrent sur sa taille, bientôt elle fut prise dans l'étau de ses bras contre son corps. Ils restèrent quelques minutes ainsi l'un dans l'autre… quelque chose qu'elle m'avait ressentie auparavant se déclenchât à l'intérieur de son anatomie.

« Hooo !....Aliii… !!! »

(Non il ne faut pas…je ne dois pas céder…) Brusquement, il desserra son étreinte, et se remis au volant le cœur battant et mis en route le véhicule.

« Il nous faut rentrer à la résidence des Ardley, avant que l'aient imaginé des choses nous concernant… »

Sa voix semblait trembler et il avait le visage quelque peu empourpré.

« Qu'importe Ali… ils peuvent penser ce qu'ils veulent, je t'aime Alistair…Jamais tu n'avais embrassé avec autant de fougue… que j'en suis toutes retournée… ! » Un frisson traversa son corps, elle eut soudain l'impression qu'une bouffée de chaleur la submergée, et son cœur se mit à battre fort...

-Soyons raisonnable, Patricia, on ne peut pas, car je… euh !! tu es encore trop jeunes pour songer à ça. Et tu connais les rumeurs qui risquent de courir parmi les domestiques et qui risque d'arriver aux oreilles des Leagan ou de la grande Tante Elroy.

-Mais quelle importance puisque je t'aime, et que je veux devenir ta femme. Nous sommes du même milieu, je ne vois pas ce qui va gêner la Tante Elroy, tes parents ou la famille Leagan, si nous faisons ça dans les règles ! Et ça fait plus d'un an et demi que nous nous connaissons et presque six mois que je suis invité chez les Ardley. Et nous sommes souvent ensemble dans ton atelier, nous sortons aussi avec Archi, Annie, Candy et Mr Albert dés que nous le pouvons. Et puis si Terry et Candy l'ont fait selon toi ! Elle n'avait que quinze ans en Écosse, pourquoi pas nous… » Son visage rougissant et gênée, mais Alistair semblait préoccupé et n'avait pas entendu la fin de la phrase.

(Comment vais-je me débrouiller, ce quelle dit est sensée, je ne peux quand même pas lui que je ne suis engagé comme volontaire pour la France…Jusqu'à la fin de la guerre, en espérant quelle ne durera pas trop, ça fait cinq mois quelle dure et déjà des milliers de soldats sont victimes de la guerre, et des centaines de milliers se font face à face dans des tranchées creuser de la frontière suisse jusqu'à la Mer du Nord. Est-ce que je m'en sortirai ? C'est vrai que j'ai un peu l'expérience du vol et comme je veux servir dans l'aviation, j'aurais plus de chance de m'en sortir, que dans les tranchées.)

« Tu es bien songeur, je te signale que tu conduis et la route est glissante, soit plus attentif… ché…euuh !!! . Ali !

- Au fait, comment es-tu là Patricia ? (Je pense avoir deviner!)

-Ben, eeuuhh !!! Comment te dire… elle piqua un fard !...Tu ne te fâcheras pas Ali, si je te dis le pourquoi de ma présence ?

-Mais non, tu me connais, je ne suis pas comme Archi ! Allez dite le moi, Mademoiselle la clandestine ! Sur un ton gai.

-Beenn!...Voilà ! Hier soir je suis descendue dans l'atelier pour récupérer le livre sur l'automobile que tu m'avais conseillé. Je t'ai surpris en train de finir un bricolage, j'allais m'annoncée… quand tu as parlé tout haut:

« Oui, elle va bien aimée ce petit cadeau, bon ! demain matin son train part à 6heure05, je dois lui dire adieu ! Car je ne sais pas quand je la reverrais. »

J'ai cru que tu avais une autre personne… une maîtresse… de nouveau, son teint devint rosée foncée. Et… et c'est par jalousie que je me suis introduit dans votre véhicule Mr Alistair Cornwell, je voulais voir qui partageait votre amour. Et quand j'ai cru que c'était Candy, je ne te dis pas les mauvaises pensées que j'ai eues à son endroit… Et elle reviens à la réalité : « OOOUUUH !! Si tu savais maintenant comme j'ai honte d'avoir ainsi douté de ma meilleure amie.

- C'est vrai, j'aurais dû t'en parler de mon escapade surprise, excuse-moi de t'avoir forcée à imaginer les pires choses sur Candy. C'est bon ! L'accident est clos, ma douce Patty, rentrons vite fait. J'en connais un qui va me demander des explications.

- Redis-le-moi !

-Quoi ?

-Le gentil petit mot...

-Lequel ? Ah oui… Ma douceur ! »

Toute heureuse, elle s'accrocha à son bras…

La voiture fit une embardée…

-Waaah ! Fais attention, Patty ! Tu vas nous mettre dans le décor !

-Ouups ! Pardon… mon chéri, je suis si heureuse, tu sais !

(Si tu savais qu'après-demain je ne serais plus là… Mais bon, autant profiter de mes dernières journées à Chicago ! quel égoïste que je fais tout de même. Dieu seul sait, si je reviendrais ! Mais si je m'en sors, tu seras le premier sujet de mon retour à Chicago. J'ai confiance en toi mon amour, je sais quand tu connaîtras la vérité, tu iras priée pour moi tous les jours et j'essaierais de te donné le plus souvent possible de mes nouvelles. Pardonne-moi pour tous les futurs tracas que je vais te procurer, mais à mon retour tu connaîtras entièrement tous mes sentiments ! Et après nous serons peut-être trois à partager notre amour !)

Elle revint à la réalité :

« C'est ainsi que nous sommes rentrés à la résidence. Évidemment Archi fut le premier à nous accueillir, je l'ai laissé se débrouiller avec son frère…

-Et je m'excuse de toutes les mauvaises pensées que j'ai eues sur toi, durant ces quelques moments d'égarement, quand je pense à la douloureuse déception que fut ton voyage à New York.

-Si j'avais été à ta place et que tu avais été dire au revoir en secret à Terry, moi aussi, je crois que j'aurais eu les mêmes pensées que toi et en pire, à l'époque… Allons dormons, Patty, il se fait tard et demain, tu dois me ramener à l'hôpital Joseph.

- Attend ce n'est pas encore finis, voici la suite de mon histoire, maintenant tout n'est revenu en mémoire.

- Bon ben ! continue donc, Patty.

-La journée se passa comme d'habitude, Annie arriva avant le déjeuner, aujourd'hui pas de mécanique dans l'atelier, c'était plutôt couture, lecture, broderie, cancans, piano, nous parlâmes de Terry et de toi, Candy, Archibald resta avec nous, et Ali partis dans son garage. Demain, déjeuner avec les Leagan et la tante Elroy, promenade en traîneau ou patinage sur le lac si la glace et solide… presque un week-end comme les autres excepté la neige . »

Au soir, la même rengaine, le souper et bonsoir, bonne nuit et à demain… Annie, Alistair et Archibald

-Ả demain, Patty !

-J'allais dans ma chambre ou une servante l'attendait. Je fus déshabillée, laver, sécher et coiffer, comme tous les soirs. Je remerciais la camériste en lui souhaitant une bonne nuit. Puis je fis ma prière et me couchât, j'ai repensée à ma fatigante, mais heureuse journée. »

Des images lui revinrent à l'esprit :

Elle sembla un peu rêveuse ce vendredi soir, le souvenir du baiser ardent d'Ali la tourmenter gentiment, elle avait l'impression qu'entre elle et lui, il allait se passé quelques-choses dans les jours à venir. Elle songeât aux retrouvailles de Terry et Candy, elle se douter, vu la révélation de Alistair que cela ne se terminerait pas par un simple baiser… elle rougit quelque peu… en se souvenant des frissons qui avaient parcouru son corps quand les bras d'Ali l'avais serré contre son buste, en me disant que s'il… s'était montré plus entreprenant, aurais-je cédée à ses avances ? Il m'aime, je l'aime et peut-être va-t-il n'offrir une bague de fiançailles, rien qu'à y pensée de nouveau elle se sentie parcourut de tremblement comme ce matin…

Dire qu'elle fut jalouse de sa meilleure amie durant quelques instants… jamais elle n'avait ressenti une pareille colère contre quelqu'un. Mais c'est vrai qu'il m'avait bien calmée en m'avouant son amour perdu pour Candy. Elle se coucha impatiente de se voir aux côtés d'Ali dans le même lit, rien que cette envie, elle eut de nouveau un frisson qui parti de son bas-ventre, qui s'éparpillât dans son corps et dans ses membres, comme une montée de fièvre, elle eut très chaud.

« Aie ! J'ai dû attraper un coup de froid ce matin… » Puis d'un seul coup, une phrase lui revint à l'esprit :

« Je dois lui dire Adieu ! Car je ne sais pas quand, je la reverrais !» prononcé hier soir par Alistair.

« Pourquoi Adieu ? » Normalement, elle ne passe que son week-end plus deux jours à New York, mais non tu te fais des idées ma fille, puis une angoisse l'étreignit .

« Tu ne va pas partir, dit –moi, Ali, non pas maintenant… »

Elle repensa à cet instant merveilleux dans la voiture, ce baiser fougueux et puis sa déclaration d'amour, après qui le lui avait confirmé que leur amour était partagé :

«Soyons raisonnable, Patricia, on ne peut pas, car je… euh !! Tu es encore trop jeune pour songer à ça ! »

C'est « ce, car je… euh ! » Qui me tourmente à présent, qu'allais-tu me dire Alistair ? Elle se retourna plusieurs dans son lit… Il faut que je le voie... T'es folle ma fille si on te surprenait, dans les couloirs en tenu de nuit, quelle excuse donneras-tu. Ai confiance en Alistair, et essaye de dormir… C'est ce quelle tenta de faire, mais las, « adieu »… « Je ne sais pas quand je la reverrais. » Lui hantée l'esprit…

Finalement, elle prit son courage à deux mains, enfila sa robe de chambre, et se risqua en dehors de la pièce, elle voulait en avoir le cœur net ! Elle s'engageât dans le couloir, avançant à tâtons le long du mur, en allant vers la lueur de la lampe à pétrole, qui éclairé le palier et l'escalier menant aux appartements des garçons. Elle s'accrocha à la rampe de l'escalier, tous ses sens aux aguets, elle monta lentement les marches et arriva à l'étage. Plus elle se rapprochait de la chambre d'Alistair, plus son cœur battait la chamade, accompagné d'impulsion qui semblait lui donner du courage et une impatience d'être à ses côtés. Elle passa à pas de loup devant la chambre d'Archi où de la lumière filtrée par-dessous la porte, « Il ne dort pas encore ! » une sueur froide perla de son front, puis elle fit face à celle vide d'Anthony. Enfin, elle arriva à sa destination, elle sentit qu'elle rougissait de son audace, en effet une bouffée de chaleur monta en elle, et qui atteignis ses joues et ses oreilles. Elle eut une soudaine envie de retournée dans sa chambre, quelque chose en elle lui disait que si elle passait cette porte, ça ne serait plus comme avant… Elle pensa à son amie aux boucles blondes, il devait être entre 23 heures et minuit, elle devait maintenant se trouvée en la charmante compagnie de Terry… peut-être même qu'ils s'échangeaient un baiser brûlant et qu'ils allaient…

« Hélas pour moi, ça ne c'était pas passée comme ça ! Mais Alistair avait raison, je rêvais d'être à nouveau entre ses bras. J'avais même lu certains livres érotiques que l'ont achètent dessous le manteau ou en secret, pour me mettre à la page. Plus d'un an c'était passé depuis notre dernière rencontre. Hoo ! Excuse-moi Patty, tu sais déjà ce qui s'est passé durant ce week-end douloureux pour moi… et pour toi. Reprends donc ton histoire !

-Merci Sœur Sourire ! »


Elle se revoyait durant cette nuit, les frissons montaient et se propageaient dans tous les pores de son corps, comme lors du baiser, mon sang se mit à battre dans ses tempes, je me suis mis à respirée et expirée rapidement, puis ma poitrine qui semblait grossir un peu…

Elle paniqua (mon Dieu, qu'est ce qui m'arrive !), tout à coup elle entendit des pas et des murmures qui venaient de l'escalier, que faire ? La seule solution était la chambre d'Ali, d'ailleurs qui semblait être inoccupé ou bien il dormait déjà. Elle tourna la poignée : « Ouf ! elle est ouverte » et elle s'engouffra vite fait dans la pièce. Elle attendit quelques minutes, n'osant pas se retournée vers l'intérieur, pas de réaction, pas de bruit, il n'est pas là… Peut-être est-il avec Archi ?...Ou… elle entrouvrit l'huis, et jeta un coup d'œil rapide dans le couloir. Deux personnes y étaient encore, curieusement occupées, elle reconnut Joana sa jeune servante et Stanley le chauffeur d'Annie, qui étaient l'un contre l'autre à la lumière de la lampe, Patty poussa un soupir. Elle vit que Joana était adossée contre le mur avait une partie de sa robe relevée ourlet de blanc, laissons apparaître une belle jambe gainée de sombre, l'autre étant caché par le corps de l'homme, tandis que leurs lèvres se joignaient, elle voyait la main de l'homme remonter le long de la cuisse de Joana… Un petit rire étouffé, sorti de sa bouche quand les lèvres se séparèrent, puis elle tourna la tête et aperçu quelque chose, elle mit son doigt sur sa bouche et fit un signe tête à son ami, vers le couloir… « Ils m'ont vu…mon Dieu ! », elle ferma précipitamment la porte, en essayant d'éviter le bruit… Quelques instants passèrent ce qui lui sembla une éternité, s'attendant à la voir s'ouvrir… Timidement elle tira la porte, et risqua de nouveau un œil, il n'y avait plus personne dans le couloir, ce n'était pas elle qu'elle avait aperçue… Mais oui, Joana avait sûrement vu le mince rai de lumière, sortant de la chambre d'Archibald et ils avaient rejoint leur loge au troisième étages. Bon que va tu faire ma fille, redescendre ou attendre Ali ?… L'image de l'embrassade entre Joana et Stanley, surtout cette mains caressant et remontant le long de la cuisse, lui fit pensée de nouveau à Candy et Terry qui peut-être avaient dépassé ce stade, là-haut à New York, les imaginant tous les deux sans vêtements et…de nouveau, elle subit le même phénomène que quelques moments auparavant...des souvenirs de lecture refit surface…serait-ce le désir d'amour? Tant décrit dans les histoires sentimentales et romantiques ?

« Tu commençais à comprendre l'alchimie de l'amour, Patty, c'était bien du désir que tu ressentais, Surtout la première fois… »

-Tu veux que je continue ou je ferme la lampe, « Mlle Taches de Sons! » cette dernière lui fit signe de poursuivre son récit.

D'un seul coup, la lumière diffuse venant de la chambre d'Archibald éclaira le couloir :

« Bonne nuit Ali et à demain, en espérant que nous pourrions faire du patin à glace ? » c'était la voix d'Archibald. Puis la grande silhouette d'Alistair apparu dans le halo lumineux :

« Oui je l'espère, je me demande si Patty sait patiner ? On le verra bien demain, bonne nuit Archi, et fait attention à Annie, prend surtout bien soin d'elle ! »

Il se retourna vers le fond du couloir, Patty dés quelle vit l'amorce du mouvement, ferma la porte. « Mon dieu… comment va réagir Ali, quand il me verra ici ? » des yeux elle chercha un lieu pour se cacher… sous le lit, vite. Elle courut vers le meuble et s'engouffra en dessous… heureusement qu'il était haut, elle pue se mouvoir et se mettre en position, pour voir l'entrée.

La porte s'ouvrit, et elle perçue Alistair s'arrêter sur le pas de la porte, regardant vers le couloir. Sa voix retentis : « Au revoir, mon frère, bonne nuit… » Il leva sa main dans un geste de salutation.

Il attendit un peu, puis ferma sa chambre et appuya sur l'interrupteur électrique, la lumière baigna la pièce, Patricia en fut éblouie. Dés que sa vue fut habituée, elle vit le jeune homme s'appuyer le dos contre l'huis et poussez un soupir :

« Pfffffff !!! Je n'aurais jamais imaginé que ce soit aussi dur ! Encore une journée à passer, vais-je tenir ? »

Puis il resta songeur un instant, de la mélancolie se peigné sur son visage.

« Tu as choisi, alors reprend toi Alistair et pense à ton devoir, tu ne peux plus reculer » se morigéna-t-il à haute voix…

Ả ce moment quelque chose pris dans son étreinte le cœur de Patricia… et la rude vérité lui parut enfin :

« Il s'est engagé… pour la France… il a fait ! »

Elle crut défaillir… mais elle lutta contre l'engourdissement de ses sens…mais elle resta prostrée sous le lit… car elle avait crié!

Elle entendit des pas se rapprocher du lit précipitamment, puis le visage d'Alistair apparut…

« Patricia ! »

Je ne réagissais pas, j'aurai dû rester dans ma chambre… je sentis deux bras me tirer délicatement du dessous de lit, j'étais dans une demi-inconscience, puis j'ai eu la sensation de voler, puis de me poser sur un tissu chaud et doux. Peu à peu, je reprenais mes sens…quelque chose de froid se posa sur mon front brûlant, en ouvrant les yeux, je vis qu'il n'avait retiré mes lunettes, j'étais dans la brume, il avait éteint la grande lumière et allumer la lampe de chevet…puis son visage m'apparut...souriant

« Décidément tu n'étonneras toujours, Patty de me refaire encore le coup de la clandestine…

-Pourquoi pars-tu Alistair pour cette guerre qui ne te concerne pas ? Pourquoi nous abandonnes-tu ? Moi surtout qui t'aime tant ?

-Parce que j'ai choisi d'aller aider notre sœur Républicaine latine, sans elle nous serions encore un dominion de l'Empire britannique !

-Mais c'est de l'histoire passée, ce n'est pas parce que tu t'engages que la guerre va être victorieuse ! En France tu seras qu'un obscur soldat parmi tant d'autres et j'en frémie rien qu'a pensée que tu seras là-haut, à risquer ta vie dans la boue, juste par patriotisme ou par goût d'aventure. De plus, je crois que le Grand Oncle donne de l'argent pour des associations de bienfaisance ou de soins aux blessés en France. Cela ne te suffit pas ?

-Beaucoup de jeunes étudiants américains sur place se sont engagés pour aider la France, je ne peux pas rester ici, alors que tant d'autres y sont. En plus j'ai une correspondance depuis plusieurs mois avec un jeune qui comme moi, aime l'aviation: William Thaw qui est déjà présent là-bas, après avoir combattu dans les rangs de la Légion étrangère et il m'a affirmé qu'il s'est arrangé avec un officier français des services secrets pour formé une escadrille de volontaires américains, et après quand j'aurais mon brevet de pilote, je volerais avec lui dans le ciel de France. Je l'avais rencontré lors d'une course d'aéroplanes « The Round-Manhattan Race », à New York, j'ai même eu mon baptême de l'air à bord de son avion dans un trajet de quatre heures entre Newport et New York. Comparé à mes sauts de puce en Écosse et à Lakewood, c'était « le pied ». Ils sont plusieurs jeunes Américains prêts à servir sous le drapeau tricolore contre la brutalité du IIe Reich de l'empereur Guillaume II et ses fils qui veulent imposer leur « Kultur » au monde. Tu sais ce qu'ils ont fait à ce petit pays nommé la Belgique, ils ont violé sa neutralité, ils se sont comportés sauvagement contre sa population, fusillant des civils, brûlant les villes et les petits villages. En plus, ils mutilent une main des jeunes garçons pour éviter plus tard qu'il prenne un fusil contre eux. Ce fut aussi le cas en France, ils ont même bombardé la cathédrale de Reims qui servait d'hôpital à leurs propres blessés et ont à moitié détruit cette ville, et il n'y a pas qu'elle qui soit sous le feu de leurs canons... De plus ici aux États-Unis, il y a beaucoup de descendant d'Allemands, tu t'imagine si la France est battue encore une fois et en plus avec les Britanniques leur allié… Va donc savoir si le IIe Reich après ne voudrait pas conquérir le reste du monde, dont notre pays. Que vont faire les citoyens dont les ancêtres venaient d'Allemagne ? Je ne peux pas rester ici les bras croisés, alors que tant de choses horribles se passent. Je suis désolé Patty, mais je ne changerais pas d'avis.

-Qu'importe le Kaiser, la France, la cathédrale de Reims… Je m'en moque. J'ai trop peur pour toi, je t'aime et tu m'aimes. Entre l'Europe et moi il y aura toute l'eau de l'Océan Atlantique… je ne voudrais pas te perdre comme Candy à perdu Anthony… sniff !! Je vais crier et appeler ton frère pour qu'il t'empêche de faire cette bêtise… Booouuuuh !!!

Il la prit par les épaules et lui déclarât sans hausser le ton, avec la même sévérité que ce matin.

« Va s'y crie si tu le veux, alors je partirais immédiatement, et personne ne se mettra devant moi que ce soit Archi, la tante Elroy et même le grand Oncle William s'ils étaient présents. Ne gâche pas ces derniers moments où nous sommes ensemble, je t'en prie Patricia, ne me fait pas un scandale et laisse-moi m'en aller sans problèmes. »

Abasourdie par sa volonté évidente de faire son devoir… je ne pus que pleurer en silence. Ali me prit tendrement entre ses bras, sa voix si dure, s'étant adoucie, et il m'embrassa sur le front affectueusement, puis posa ma tête sur son épaule, sa main caressant mes cheveux.

« Ce fut déjà dur pour moi de ne rien te dire à toi, à mon frère et de joué la comédie durant une semaine. Dimanche matin, je prends le même train que Candy a pris pour New York, après quoi j'embarquerais à bord d'un cargo à destination de Bordeaux, une grande ville du sud-ouest de la France. Je voulais que personne ne soit au courant, avant que je parte et que cela ce fasse sans heurts. Je vous laisserai deux lettres une pour toi, mon amour, et une pour ma famille, pour expliqué mon geste. D'ailleurs pour le départ, je me suis inscrit sous un faux nom et je vous écrirais dés mon arrivé à Bordeaux.

-Smifffffrrrr !! Beeuuuuuhhh ! Smifffrr !!Sniff !

- Allons calme-toi mon amour, je crois savoir ce que tu ressens. Mais rassure-toi, comme je te l'ai dit, je vais pilotés un aéroplane, ils ne sont pas armés et je servirais juste d'éclaireur de l'air pour l'armée française, je ne verrais les tranchées que depuis l'azur du ciel… Et puis si ça tombe, peut-être que la guerre sera finie le temps que je passe mon brevet de pilote et que je vole réellement sur le front. Elle s'est déclenchée depuis le moi d'août, déjà beaucoup de jeunes gens ce sont fait tués ou blessés, en Belgique, en Lorraine, dans les Vosges, en Champagne, dans la Picardie et le Nord. Les Allemands ont même envoyé leurs jeunes volontaires qui combattent sur l'Yser, dont une majorité d'étudiants, des milliers d'entre eux sont déjà morts, blessés ou prisonniers, et leurs attaques ont été sévèrement repoussées dans cette région du Nord de la France et de la Belgique. L'Allemagne et l'Autriche-Hongrie et les Alliés ont fait match nul, peut-être qu'ils réfléchissent pour une trêve, qui aboutira sur un armistice. Garde donc espoir, ma douce Patricia, je reviendrais et je demanderai immédiatement ta main à tes parents.

-Sniff !! C'est vrai…ce que tu me dis Ali, tu en es sûr ?

- Lis donc les journaux, Patty ! Il paraît qu'en Allemagne c'est la famine, car une grande partie de ses vivres vont sur les deux fronts à l'Est contre l'empire russe et à l'Ouest contre la France, la Grande-Bretagne et même la Belgique. Beaucoup de militaires allemands se rendent pour pouvoir mangé à leur faim dans les camps de prisonniers. De plus, les flottes anglaises et françaises font le blocus et empêchent tout ravitaillement de rentrée en Germanie.

Je pensais… (Dans ce cas pourquoi veux-tu partir, Alistair, puisque l'empire allemand est à genoux, selon toi ?) Mais non, devant son enthousiasme de servir et de faire un geste chevaleresque envers la France. Vainquit ma réticence de le laisser partir vers cette aventure qui fût hélas! funeste, pour toi mon amour. Il m'embrassa tendrement, puis il me proposa de dormir dans son lit, quand à lui, il sommeillera dans le canapé, puisqu'elle s'était risquée à s'aventurer dans les couloirs pour lui demander la vérité. C'était la moindre des choses pour lui.

« Cela ne n'étonne pas de la part d'Ali, il était trop gentil et un peu trop assujetti à la morale. Un vrai gentleman ! Mais cela ne sait pas passer, comme tu le souhaitais je suppose, Patty ?

-Je suis d'accord avec toi Candy pour son côté gentleman, évidemment d'être dans sa chambre et dormir chacun de son côté, ce ne serait pas l'idéal pour moi, aujourd'hui. Mais je ne connaissais rien à l'amour physique, le fait qu'il m'avait dit dés son retour qu'il m'épouserait, n'avais suffit. C'est vrai compte tenu de ton expérience, j'aurais peut-être dû aller plus loin avec lui ! Mais j'étais très éprouvée par ma journée, et j'avais réellement pris un coup de froid, lors de mon escapade à la gare. Je me suis endormi heureuse et quelque peu fiévreuse! Puis Alistair m'a réveillé à l'aube, pour me raccompagner à ma chambre, ou là il me fit tendrement un au revoir, puis il partit me laissant avec ma peine et mes remords. En fin de compte, mon coup de froid me permit de rester tout le samedi dans mon lit, un docteur vint me consulter, j'étais réellement malade. Annie et Archibald vinrent me voir, même les deux terribles vinrent me souhaiter un prompt rétablissement par pure politesse, Alistair lui aussi est venu me voir, un peu plus tard, car il avait eu des choses a réglée en ville, mais affaiblit par la fièvre, je m'étais endormie. Le dimanche matin j'allais un peu mieux, bien qu'ils aient pris connaissance du départ d'Ali, ils ne me dirent rien du tout. Ce n'est qu'au début de l'après-midi devant la présence de la grande Tante Elroy et des Leagan, qu'ils m'annoncèrent le départ d'Alistair pour la France. Puis , nous reçûmes un coup de téléphone de la gare, nous affirmant que l'on avait trouvé un membre de la famille sans connaissance dans un wagon de l'Express revenant de New York, Archibald parti avec Stanley, pour venir te chercher, tu connais la suite ! »

Des larmes perlèrent de ses beaux yeux noisette :

« Le jour de ses soi-disant obsèques, je me suis sentie coupable de sa mort ! Car ce soir-là j'aurais dû crier, son frère et les domestiques l'auraient arrêté peut-être difficilement, mais ils l'auraient fait. Sniffff !! Et il serait encore du monde, il m'en aurait sûrement voulu énormément, mais j'aurais volontiers brisé notre amour pour qu'il vive encore parmi-nous… Beeeuuaaaahh !!!C'est pour ça que j'ai voulu expiée ma faute en le rejoignant dans la mort, mais un ange blond, toi Candy, m'a empêchée de commettre l'irréparable. Et tu me fis comprendre violemment que ce n'était pas ça, que voulait Alistair pour moi. Et c'est vrai qu'avec le recul, même si j'avais utilisé toutes mes propres armes pour mettre un terme à son projet, peut-être serait-il resté plus longtemps à Chicago, mais je crois qu'il aurait fini par accomplir son plan, comme tu me l'as dit, Candy. Iiiiiwaaaaa !!!!sninifff !!

-Je n'ai fait que mon devoir d'infirmière, ce jour-là, sauvée une vie qui serait inutilement gâchée. Quant à l'ange, j'en ai bien l'apparence. Mais en fait, je suis « une délinquante », si mes mères savaient que j'ai perdu ma vertu à quinze ans, sans y être forcée, je ne sais pas quelle aurait été leur réaction, du moins surtout pour Sœur Lane. » Commenta-t-elle avec son merveilleux sourire espiègle.

Puis elle essuya ses larmes, Patricia alors se jeta dans ses bras, et elle la consola comme une mère son enfant. Ce moment d'intimité lui fit beaucoup de bien, et elle reprit de la constance.

- Le sommeil nous fera du bien, je suis heureuse de te connaître et d'être avec toi à la Maison Pony. Bonne nuit « Sœurette Sourire » ! As-tu mis la sonnerie du réveil ?

- T'inquiètes, bonne nuit « Sœurette Douceur » ! Et dors bien, ma fidèle amie de Saint-Paul !

Candie éteignant la lampe de chevet. Le silence se fit, seul le souffle du vent se faisait entendre à l'extérieur et un hennissement se fit entendre dans le lointain.

 
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tiji.
view post Posted on 20/11/2011, 21:04




Bonjour.

Voici mon quatrième chapitre avec le retour d'un personnage , dont j'ai totalement refait son histoire en me basant en partis sur le manga. Nous savons peu de chose en fait sur Flanny Hamilton, à part que ses parents buvaient et qu'elle et ses frères et sœurs en subirent les conséquences. Je me rappelle que très peu de l'épisode concernant « les parents de Flanny » donc, c'est surtout mon imagination qui a pris, la relève. Et j'en profite aussi pour rendre un modeste hommage à la « génération du feu » en ce 11 novembre 2011, avec la voix de Flanny. J'avais mon grand-père qui avait connu les tranchées et Verdun, et j'ai perdu quelques grands-oncles et arrière-grand-oncle dans cette guerre qu'ils avaient appelée « la Der des Der » mais hélas, nous connaissons la suite... chacun d'entre-nous doit avoir un grand-père, arrière-grand-père ou autres membres de sa famille qui comme le mien en combattu entre 1914 et 1918 quelques soit leurs camps. De plus étant natif de la ville de Reims (j'y vis encore) qui comme plusieurs cités du nord et de l'est de la France ont subi d'énormes dégâts dus a leur proximité du front, et ça pendant presque quatre années.

4:Le front racontez par une infirmière et des retrouvailles inattendues !

Le milieu du mois de septembre arriva, Candy continuait son sacerdoce d'infirmière, dans le service de chirurgie enfantine. Les enfants adorées cette petite jeune femme blonde qui avait toujours le sourire, qui savait leur parler, les rassurés avant une opération, les câliner ou les gronder quand il le fallait, qui leur donner la lecture d'histoires ou s'amuser avec eux. Sa prestation fut remarquée par son chef de service le docteur Greywood, celui-ci en fit part à Mlle Mary-Jane, et quelle pourrait avoir une promotion.Jeoffrey A. Greywood, est un homme âgé d'une quarantaine d'années, grand, portant une fine moustache, les cheveux noirs et lise, les tempes commençant à grisonner, avec les yeux bleus azur, il était veuf depuis 1ans, et avait deux enfants qu'il avait confiés à la garde de leur grand-mère maternelle, habitant South Bend (Frontière Indiana/ Michigan). Il était né à Norfolk, une ville portuaire de la Virginie, fils d'un ancien officier de la marine confédérée. «Patientons un peu docteur Greywood, pour sa promotion cela fait à peine un mois et demi quelle est entrée à l'hôpital Joseph, c'est trop tôt, et certaines demoiselles ou dames de notre métier seraient choquées. Surtout qu'elle est l'héritière de la famille Ardley et que certaine ne se gêneront pas pour dire que nous la favorisant à cause de son nom. De toute façon la connaissant bien, j'en suis sûre que cela la gênera grandement et qu'elle refusera cette promotion!

-Et pourtant Mlle White-Ardley le mériterait! Mais je vous comprends, Mme la directrice, vous la connaissais mieux que moi!

-En effet, c'était une de mes élèves- infirmières en 1914, et une des meilleures avec Flanny Hamilton et Helena Bins. Quant à ses bons contacts avec les enfants, elle a vécu jusqu'à l'âge de 11 ans dans un orphelinat situé à quelques kilomètres des rives du lac Michigan, étant la plus grande, elle aidait les éducatrices du foyer Pony à s'occuper des jeunes orphelins. Mlle Bins elle fut la deuxième de la promotion, et elle a épousée en avril 1915 un jeune chirurgien qui était aussi en stage à Sainte-Joanna, elle l'a suivi en Californie ou elle travaille dans le service de son mari à Los Angeles. Quant à Mlle Hamilton, son père devenu unijambiste après un accident sur les docks où il exerçait son métier. Il buvait beaucoup et les coups tombés souvent, aussi bien que pour elle, que pour sa mère et ses frères et sœurs, vivant dans la misère. Quel dommage qu'elles ne soient pas devenues amies : une orpheline et une jeune fille ayant des parents quelle détestée. elles auraient dû se comprendre, mais apparemment c'était surtout Mlle Hamilton qui restait froide. J'avais cru que la chaleur et la gaîté de ma «Tête de linotte» aurait fait fondre l'iceberg qu'elle était devenue.

-Comment ça, Mme la directrice ?

-Comme elle l'avait fait avec un riche vieillard acariâtre, feu Mr Williams McGregor, que tout mon personnel féminin fuyez, même Mlle Hamilton qui était pourtant une interne consciencieuse, ne pouvait supporter son mauvais caractère et ses remarques acerbes, et ses crises de colère à qui chaque fois épuisée son propre cœur. Can… Mlle White- Ardley s'était porté volontaire pour prendre sa place, le pourquoi de ce geste courageux, était qu'elle croyait que cet homme riche se prénommant William n'était autre que son Oncle William Ardley et qu'elle voulait lui rendre tout les bienfaits dont il l'avait comblé en prenant soin de lui. Même qu'après elle s'était rendue compte de sa méprise, elle avait continué sa tâche... Elle a dû faire preuve d'une patience d'ange et de gentillesse, envers ce bougon et détestable personnage, mais jamais elle ne s'est plainte de cette situation. Elle fit preuve d'opiniâtreté et de compréhension, elle alla même jusqu'à ramener sa chienne en cachette à l'hôpital, selon le souhait de Mr McGregor. Depuis ce jour le caractère de Mr McGregor s'apaisa, et j'ai même eu l'impression de voir un grand-père et sa petite-fille. Mais hélas! son cœur lâcha un jour de la fin du printemps 1914, au grand drame de Candice ! Mais ses jours étaient comptés, et je savais que tôt ou tard il succomberait à son mal. La voix de Mlle Mary-Jane s'alterne quelque peu durant quelques secondes, mais elle se reprend vivement.

« Après quoi, a la mi- août, je l'ai envoyée faire un stage de chirurgie de guerre à l'hôpital Sainte-Joanna de Chicago, car malheureusement la guerre commençait à faire rage en Europe, et sûrement qu'ils auraient besoin de personnel médical qualifié pour servir volontairement en Europe. Et puis ce stage lui changerait les idées après la mort de M. McGregor, et qui la rapprocherait de sa famille adoptive : les Ardley. Cinq de mes élèves participèrent à ce stage, dont Mlle Hamilton. Puis un jour, on me demanda des volontaires pour servir en France à la grande frayeur de trois de mes apprenties, sauf pour mesdemoiselles Hamilton et White. Mais ce fut finalement Flanny qui partit en France.

- Qu'est devenue Mlle Hamilton ?

-Elle a passé son examen d'infirmière sous le feu ennemi dans une ville française située sur la rive de la Mer du Nord, Dunkerque. Après durant un an elle occupa plusieurs postes sur les arrières du front. Maintenant elle fait partit du personnel de l'hôpital américain de Neuilly et elle est devenue infirmière -chef.

- Un beau début de carrière, elle risque d'aller loin dans notre métier, cette mademoiselle Hamilton

-Mlle White fut la septième de sa promotion et deuxième de mes filles à être diplômée des quatre qui étaient restées là. Il faut dire qu'elle était très exaltée, car elle avait demandé de s'occuper d'un homme qu'elle avait connu autrefois. Il avait été retrouvé blesser et souffrant d'amnésie après que le train avec qui il venait, fut bombardé en France. Les seuls mots qu'ils répétaient été « Amérique et Chicago », donc c'est comme ça, après avoir été soigné qu'il arriva à Sainte-Joanna pour sa convalescence, il était aussi suspecté d'être un espion. Mlle White avait reconnu cet homme et qu'il s'appelait Albert, le docteur Lénard lui demanda des précisions. Elle lui avoua à part son prénom, elle ne connaissait rien d'autre de lui, ne voulant pas que son passé de vagabond augmente la suspicion envers ce Mr Albert. Il fut mis dans la chambre N°0, où peu de monde voulait s'en charger et au plus strict minimum. Seule Candice s'était porté volontaire pour s'en occuper pleinement, mais le docteur Lénard, lui ne lui donna pas l'autorisation, en lui disant qu'elle n'était qu'une stagiaire et que seule une infirmière diplômée pourrait s'en occuper. Elle protesta en estimant qu'elle était capable de le faire. Le médecin lui rétorqua qu'elle était pour l'instant qu'une demi-infirmière et qu'elle n'avait pas son mot à dire, mais si elle avait son diplôme, peut-être qu'il l'autoriserait a le faire.

- Quel caractère notre ange blond ! Défier l'imminent Professeur Lénard de Chicago.

- Hé oui ! Elle est comme ça, ma « tête de linotte ». Elle réussit et elle put s'en occuper largement. Finalement, rien ne fut prouvé contre lui et ont le fit partir, étant une charge inutile et qui ne rapporter rien à l'hôpital pécuniairement. Entre-temps, Candice loua un appartement avec lui, ce qui permit à ce dernier de retrouvait petit à petit sa mémoire. Mais hélas, de voir une jeune fille s'occuper et de loger un homme ayant, aucun lien de parenté faisait des gorges chaudes parmi son voisinage et surtout cette situation était parvenue aux oreilles du docteur Lénard. Celui-ci ordonna qu'elle arrête de s'occuper de ce mystérieux individu, sinon il la licencierait sous le prétexte d'un comportement contraire à la morale chrétienne. Ma « tête de linotte » protesta en disant qu'elle ne faisait que son devoir d'infirmière envers un patient malade et qu'il n'avait rien de répréhensible entre elle et ce Mr Albert. Vous doutez comment cela s'est fini, elle fut renvoyée, mais elle finit par trouver un emploi dans une petite clinique où les soins étaient abordables pour les pauvres gens.

- Pourquoi n'a-t-elle pas cherché parmi les autres hôpitaux de Chicago ?

- Elle avait fait, mais hélas, la plupart étaient dépendant de la fortune du clan Ardley- Leagan, et ils reçurent des consignes leur demandant de ne pas prendre Mlle Candice White dans leurs services, sinon ils risqueraient de voir un changement dans le contrat qui les lier.

- Mais elle aurait pu faire jouer son rôle d'héritière du patriarche William Ardley.

- Oui elle aurait pu… Mais pour elle, elle devait réussir que par ses propres moyens sans jamais utiliser le nom des Ardley. D'ailleurs, personne dans le monde hospitalier à l'époque, à part moi, ne savait quel été la fille adoptive du chef de clan Ardley ? Et elle avait déjà un nom : Candice White.

-Qu'est devenu cet amnésique ? A-t-il guéri ?

- Oui ! Finalement, il retrouva sa mémoire, et actuellement… c'est le « jeune » patriarche récemment révéler de la famille Ardley !

- Incroyable ! Inouï ! C'était donc lui son père adoptif ? Un vrai conte de fées !

-Tout-à-fait, Docteur Greywood, ce n'est que pour ça que, maintenant, elle a acceptée de bonne grâce, d'accoler le nom des Ardley au sien. Mais elle ne tient absolument pas que la fortune et l'influence de sa famille adoptive lui permette d'être traitée mieux que quiconque. Elle veut rester indépendante, car elle n'est que l'héritière officielle de Williams Ardley. Jusqu'au jour que ce dernier convolera en noce et qu'il aura un ou une enfant qui deviendra à son tour le successeur de la fortune du clan. Elle-même étant rétrogradée en dessous des enfants issus des autres branches de la famille Ardley.

- Malheureusement pour elle d'être issue par adoption d'une des familles les plus riches de l'état et de continuer son travail d'infirmière comme si de rien n'était est une chose complexe. Nombre de mes collaboratrices ne comprennent pas pourquoi elle ne laisse pas sa place à une autre femme qui aurait besoin d'un salaire, alors qu'elle pourrait largement vivre sans aucun problème pécuniaire. La pauvre, ça ne doit pas être tous les jours roses pour elle avec ses collègues!

À ce moment en frappe à la porte du bureau : « Entrée ! »La jeune secrétaire fit son apparition apportant une liasse de courrier.

« Mme la Directrice, une jeune fille vient pour vous rendre visite, Madame!

- Qui est-ce ?

- Une jeune fille s'appelant Flanny Hamilton et portant l'uniforme d'infirmière militaire !

-Ah ! Je vois, faite là entrée, Shirley, s'il vous plaît !

-Bien ! Madame la directrice.

-Bon ! Je vais prendre congé, Mlle Mary-Jane, si vous me le permettez ? » Dis le docteur Greywood en se levant. « Tout à l'heure vous m'aviez posé une question sur cette dernière, restez donc un peu, pour que je fasse les présentations. »

Shirley, retourne au secrétariat l'appelle :

« Mlle Hamilton, s'il vous plaît, Mme la Directrice va vous recevoir ! »
Puis elle s'écarte pour laisser entrée la jeune femme. Flanny Hamilton apparaît, elle est grande, avec les yeux bleus gris foncé, portant d'épaisse et sévère lunette métallique, une chevelure noir corbeau, elle a toujours ce visage sérieux où le sourire est plutôt rare. Elle est vêtue de l'uniforme de sa fonction, gris foncé, composé d'une grande veste avec quatre poches, fermé par 4 boutons argentés, au col large et croisé avec deux galons soutachés bleu pâle, entourant un bouton, avec une ceinture en tissu et une jupe descendante à hauteur des mollets. Sur la veste deux épaulettes marquées par le signe de la croix rouge et les lettres U.S. Elle porte un chemisier blanc et une cravate sombre, portante de bottines de cuir couleur marron. Sur son bras gauche, à hauteur du poignet au-dessus de trois petits boutons de manchette, était brodée trois galons dorés, chaque brisque représentant 6 mois de service et coiffés d'un grand chapeau noir. Par contre, elle avait les cheveux courts, s'arrêtant sur la nuque.

« Bonjour Mme la Directrice, ça faisait longtemps que nous ne sommes pas croisées. » Elle avait une voix nette et en ressentez de l'autorité dans son ton.

« Bonjour Mlle Hamilton, je suis heureuse de vous revoir. Permettez que je vous présente le docteur Jeoffrey Greywood, qui est arrivé à l'hôpital Joseph au printemps 1915, comme responsable de la section de chirurgie enfantine, a la place du docteur Frank. Qui lui aussi s'était porter volontaire pour l'Europe, aux dernières nouvelles il serait en Italie.

- Enchantée de faire votre connaissance docteur Greywood. » Dit-elle avec un petit sourire non forcé et lui tendant sa main.

- Ravi de vous connaître, Mlle Hamilton, je loue votre courage de vous être portée volontaire pour le front Occidental si tôt en 1914, alors que vous étiez qu'apprentis infirmière ! » Il lui serra chaleureusement la main.

Flanny reste de marbre, mais quelque chose se fit en elle, lors du bref contact avec la douce main de l'homme.

« En effet Flanny, le docteur Greywood et moi, nous parlons de vous il y a quelques instants !

- C'est trop d'honneur, Docteur! Je ne suis pas la seule à m'être engagée, beaucoup de volontaires américains servent actuellement sur le front comme infirmiers (ères), ambulanciers (ères), médecins, chirurgiens qui ont affluer durant les premiers mois du conflit. Même une escadrille d'avions formait par des pilotes américains, encadrés par des Français a été crée en mai 1916 : 'L'Escadrille Lafayette', d'autres se sont engagés dans la Légion Française et combattent aux côtés des 'Poilus' et des 'Tommies' dans la boue des tranchées depuis 1914.

-Poilou… Tommies? S'étonne Mary-Jane.

- 'Poilus', Mme la directrice, c'est le surnom des soldats français et 'Tommies' celui des Britanniques en France. » Répond Flanny.

« 'Hairy men' Mme la Directrice. Renchérit le médecin.

- Drôle de surnoms, ils sont incroyables ces Français. Pourquoi... Poilou? » La jeune infirmière reprit la parole.

« Les soldats français n'avaient pas le temps de se raser convenablement, durant les durs combats de l'été et de l'automne 14 et leurs barbes poussèrent vite. Quand les nouveaux contingents arrivèrent pour renforcer ceux qui étaient devenus des vétérans, on faisait largement la différence entre les anciens et les soldats nouvellement arrivés vêtus de neuf, rasés et plus nombreux. Donc poilus est un terme reprit par les journalistes pour désigné ceux qui avaient survécu aux hécatombes du mois d'août 1914 et de la Bataille de la Marne. Mais la guerre durant, les jeunes appelés survivants devinrent eux aussi des vétérans à leur tour et c'est pour rendre hommage à leur courage que le mot 'poilu' fut décerné à la totalité des combattants habillés en 'bleu horizon'.

-Blue horizon?

-Le soldat français porte depuis le début de 1915 un uniforme de la même couleur de mes soutaches. dit-elle en posant son doigt sur son col.

- Bien, je vais prendre congé, Mme la directrice, si vous me le permettez ?

- Faite, je vous en pris, docteur Greywood.

-Ả plus tard Mme la directrice, au plaisir de vous revoir Mlle Hamilton !

-Tout le plaisir est pour moi, docteur Greywood. » Dit-elle avec un sourire et lui serrant la main.

Le praticien quitta les lieux, laissant l'ancien maître et son élève seuls.

« Alors, Flanny racontez-moi votre vie sur le front occidental ! » demanda la vieille femme.

Jeffrey Greywood sortit du bureau de la directrice et alla rejoindre le sien.

(Cette Mlle Hamilton à l'air bien courageuse. Elle est sûrement en permission pour se retrouver en famille, c'est vrai que ça fait presque deux ans qu'elles s'occupent des victimes de ce massacre organisé en Europe. Je n'imagine même pas les horreurs qu'elle a vue ou connues sur le front. Elle a bien mérité du repos, mais sûrement qu'elle va repartir en France, pour faire son devoir. Dommage qu'elle soit si froide d'abord, car elle est bien jolie quand elle sourit…) Il entendit des pas précipités puis une voix claire ressemblant à celle d'une enfant, l'interpella :

« Docteur Greywood, docteur Greywood s'il vous plaît ?

Une tornade de boucles blonde avec des yeux verts l'aborde.

-Oui ! Mlle White- Ardley.»

-Venez vite, docteur, nous venons de recevoir un cas de fracture du poignet.

-OK. Je vous suis, Mademoiselle. »...




« Vous savez Mme la directrice, je ne suis jamais allée en premières lignes, ou d'ailleurs nous sommes interdites. À par les brancardiers, aucun membre de la croix rouge ne va en première ligne, hormis ceux qui portent l'uniforme de leurs nations. Donc je n'ai jamais vu la guerre de mes propres yeux, sauf au cinématographe et encore c'est surtout des films de propagande, mais ses conséquences sur le corps des hommes, oui, et de par le récit de ceux qui ont connus et survécus à cet enfer.

-Je suppose que les soldats ont leur propre service médical, qui s'occupe d'eux en attendant d'être évacué du Front.

-En effet, le front se partage en plusieurs lignes plus ou moins perpendiculaires éloignées de quelques mètres à des centaines de mètres ou parfois à quelques kilomètres. Quand un soldat est touché, des brancardiers ou ses camarades l'amènent au poste de secours ou lui- même, s'il est capable de marcher seul, reçoit les premiers soins. L'officier-infirmier fait son 1er diagnostic puis accroche une étiquette sur l'uniforme de l'infortuné. Ensuite,ce dernier est évacué en seconde ligne dans un poste de secours plus grand ou sont traitées les urgences, ou un médecin complète ou confirme le 1er diagnostic. C'est là qu'interviennent nos ambulances, après quoi il est envoyé au poste de secours principal en troisième ligne où il est pris en charge totalement, là il y a des infirmières, ce sont les plus exposées d'entres-nous, où seuls les obus perdus peuvent encore faire des victimes, nous sommes qu'à 8 ou 10 kilomètres des premières lignes. Après que le soldat soit opéré ou soigné, on l'évacue au bout de quelques heures en ambulance vers un centre de triage situé dans une ville ou un village de la zone exposée. Ou l'ont trie et envoie le soldat selon la gravité de sa ou de ses blessures dans un hôpital de campagne hors de la zone du front, pour les cas les plus graves, il est cantonné dans un hôpital de base, sinon si son cas est une blessure légère ou grave et si cela demande moins de soin, il est envoyé vers des hôpitaux civils ou militaires par voie de chemin de fer.

-Bonne organisation, mais rare doit être le cas ou tout se passe comme vous l'avez décrit.

-Non ! Mme la directrice, heureusement pour ces malheureux soldats généralement cela se passe bien. Sauf durant les offensives massives où là, plusieurs jeunes gens meurt sans que l'ont puissent intervenir, tellement que le feu est dense, les obus pleuvent du ciel, les balles de mitrailleuses fauchent et tuent des centaines de soldats, et sans parler des gaz toxiques. Le pire, nombres d'entre eux agonisent entre les lignes sans aucun soin, les brancardiers et les infirmiers ne pouvant rien faire et être très prudent, sinon ils risquent se retrouvés parmi les cadavres ou les blessés, car porter le brassard de la croix rouge, ne protège aucunement des balles ou des éclats d'obus. Beaucoup de brancardiers y laissent leur vie pourtant pour sauver d'autres, qui parfois meurt alors même qu'au prix d'énormes difficultés quand ils arrivent au premier poste de secours. Mais après ils doivent retourner dans le « No man's land » pour faire leur devoir de sauveteur. Et cela peut durer des jours voire même des semaines, comme à Verdun ou sur la Somme. Mais parfois, il arrive des miracles, certains blessés arrivent encore à survivre, malgré qu'ils soient restés plusieurs jours entre les lignes. De plus, nombre de corps se décomposent entre les lignes, sans que nous puisions faire quelque chose. Vous imaginez l'horreur que sont les premières lignes… ou la mort peut frapper à n'importe quel moment, même dans des secteurs « calmes » et de voir ses camarades qui pourrissent à quelques mètres de leur position, dans certains secteurs très exposés au feu de l'ennemi. Les Allemands au moins, sont logés à la même enseigne, eux aussi subissent ces mêmes affres. Comment font-ils tous, pour tenir dans cette situation...Dantesque ! Mais vous ne pouvez pas savoir ce qu'est la guerre, Mlle Mary-Jane… » Elle s'interrompit victime de son émotion.

La vieille femme vit quelques larmes perlées au coin des yeux de la jeune femme, que celle-ci retenait avec peine.

« Si ! Jeune fille, je connais la guerre et ses conséquences, peut-être pas au même niveau que vous… Oui, car j'ai perdu mon fiancé durant la Guerre Civile à la bataille de la Wilderness en 1864, il était médecin militaire de l'Union, il fut tué par une balle perdue, alors qu'il était à son poste. Moi-même je fus jeune apprentie- infirmière durant cette lutte fratricide, aux côtés de Mme Clara Barton lors du siège de Petersburg en Virginie.

-La fondatrice de la Croix-Rouge américaine ! une des femmes que j'admire… Je suis désolée, je ne savais pas pour votre expérience de guerre et votre fiancé… veuillez me pardonner Mme la directrice.

-Pourquoi vous pardonner d'une chose que vous ne connaissez pas, ma fille, rare sont ceux ou celles qui connaissent mon expérience « guerrière ». Allons ne vous retenez pas, je sais que votre apprentissage fut dur pour vous en France, vous pouvez vous laisser-aller à votre peine, dans mon bureau, personne à part moi ne vous verra. Je vous comprends très bien Flanny.

- Je vous remercie de votre sollicitude, Mme la Directrice, cela va mieux. J'ai appris à ne pas extérioriser mes états d'âme, sauf votre respect, devant des tierces personnes. De toute façon, vous me connaissez bien, déjà en tant qu'apprentie infirmière, j'étais comme ça. J'ai été à bonne école avec vous, Mlle Mary-Jane, et j'avais vécu de terribles expériences durant mon adolescence. »

La vieille femme garde le silence, les yeux mi-clos et pense.

(Hé bien, ma fille ! j'ai l'impression que ta froideur commence à fondre. C'est la première fois que je te vois avec des larmes aux yeux, en présence de quelqu'un et de sourire naturellement en présence du docteur Greywood, surtout quand il nous a quittés !)

Flanny profite de ce répit pour essuyer discrètement ses larmes avec son mouchoir.

« Bien, sinon je vous remercie pour votre visite, cela m'a fait plaisir de revoir une de mes meilleures élèves. Mlle Hamilton, que comptez- vous faire durant votre permission ?

-Ce n'est pas vraiment une permission, je suis aussi en mission. En effet nous sommes un collectif de plusieurs infirmières, médecins et chirurgiens venant de diverses parties du front européen, parrainer par la Croix rouge Française pour collecter des fonds et de demander des volontaires pour nous aider dans notre tâche de sauver des hommes.

-Si cela vous intéresse, nous devrons faire un exposé sur notre travail sur le front de guerre et une conférence sur les progrès de la médecine et de la chirurgie de guerre. La première doit se faire à l'Hôpital Sainte-Joanna de Chicago en présence du gouverneur de l'état, le 1er octobre, et nous devons faire le tour des capitales des États de l'Est et de la Nouvelle-Angleterre. Puis après quoi nous irons nous présenter à Washington devant le président Wilson et tout le gouvernement en décembre. Mais moi, d'ici là, je serais sûrement retournée en France avec ceux ou celles qui se seront portés volontaires. Le docteur Lénard m'a donné une invitation pour vous convier à cette conférence, avec quelques-uns de vos collaborateurs. Donc Mme la Directrice, je devrais lui transmettre demain votre réponse ou dimanche, au plus tard, au docteur Lénard. Évidemment avant de venir vous voir, j'ai fais le tour des autres hôpitaux de La Porte, pour leur transmettre les invitations.

Elle lui donne l'enveloppe, la vieille dame la prend puis la range soigneusement dans un tiroir. -Irez-vous voir votre famille à Chicago ? Rosaleen ? -Ma famille me crois morte, non. Et vous savez pourquoi ! Et pour ma part j'ai décidée définitivement coupé les ponts avec elle. Et je ne sais point ce qu'elle est devenue de toute façon, et je m'en moque éperdument. Si j'ai pris cette permission au pays, c'est par ordre, et à la faveur de mes états de services. »

La Directrice lui lance un bref regard sévère, puis elle songe :

( Et pourtant, ils savent que tu es encore en vie, Rosaleen Flanny O'Connall! Gardons pour nous, le moment cette nouvelle, tu es encore en proie à tes vieux démons, malgré cette cruelle expérience de la guerre. Peut-être que cette fois Candy te donnera l'envie de te confier à elle...et que tu accepteras son amitié...) -C'est vous qui voyez, ma fille !

« Sinon, si vous me le permettez, Mme la Directrice, que sont devenues mes collègues qui sont parties en stage avec moi, à l'hôpital Sainte-Joanna : Helena Bins, Nathalie Mancy, Judy Netz, et Candice White… Ardley ?

- Les quatre ont réussi leur diplôme. Mlle Bins fut même la deuxième de la promotion et la première de mes élèves, la seconde fut Mlle White-Ardley qui est sortie à la septième place, Mlle Mancy la troisième et à la douzième place et Mlle Netz la quatorzième et dernière de mes élèves, elles furent parmi les quinze premières sur la trentaine d'infirmières. Toutes sont reparties à La Porte avec moi, sauf Mlle White-Ardley qui est restée à Chicago, le fief de sa famille adoptive les Ardley et surtout quelle s'occupait d'un client particulier, un amnésique ramené de France, quelques jours après votre départ. Qu'elle avait connue des années auparavant… Elle lui raconte l'histoire des déboires de Candy à Chicago, mais elle ne lui dit pas quelle était de nouveau présente à l'hôpital Joseph !...

« Cela n'étonne pas d'elle, Mme la directrice, elle a du tempérament, et j'ai du respect pour elle. Et de sacrifiée sa carrière médicale, pour un vagabond. Elle est tout bonnement incroyable, être héritière d'une des plus grosses fortunes de l'Illinois et ne pas en profiter. Elle aurait pu facilement mettre le docteur Lénard à sa botte, les Leagan n'étant qu'une branche secondaire dans l'arbre de famille des Ardley. Moi, je vous avoue Mary-Jane, si j'avais été dans la même position que Candice, c'est ce que j'aurais fait ! » Affirma-t-elle sur un ton ferme.

« Ne soyez pas trop cruelle, avec ce pauvre docteur Lénard, Mlle Hamilton, car le parrainage de la famille Ardley -Leagan le sert beaucoup, pour moderniser l'hôpital Sainte-Joanna et pour des recherches pour faire progresser la médecine et les retombées que nous tous acquerrons tôt ou tard ! Tenez récemment nous avons acquit un appareil de radiographie.

- N'empêche de ne pas avoir gardée et reconnue Candice pour ses qualités d'infirmières, et de n'avoir pas fait fit des rumeurs la concernant, il est bien à blâmer.

- Oui ! Pour cela, je suis d'accord avec vous, Flanny, surtout que son patient a fini par retrouver complètement sa mémoire, grâce à aux bons soins et au dévouement de son infirmière. (Et pourtant tu en pensée pas moins que Lénard sur notre Tête de linotte, à cette époque, Mlle Glaçon !)

- Et savez-vous ce qu'est devenu ce souvenir vivant de l'enfance de notre Tête de linotte ? Mary...heu ! Mme la Directrice.

- Allons Flanny, nous sommes entre infirmières professionnelles confirmées, vous pouvez m'appeler par mon prénom, dans mon bureau, tant qu'il n'y a personne.

-Merci ! Mlle Mary-Jane, donc qu'est-il devenu ce « chevalier servant » prénommé Albert ? -Cela va vous paraître incroyable,Flanny, parfois la vie nous permet encore de croire aux miracles. Cet Albert n'était autre que son père adoptif, le patriarche du Clan Ardley , son Grand-Oncle William ! -Quoi...?! » Un étonnement sans fin se refléter sur les traits de la jeune femme. « Il est si jeune... le patriarche Ardley...je n'en reviens pas...et elle ne s'était jamais doutée que son bienfaiteur était si proche et qu'il vivait en réalité avec elle, durant son amnésie... ! - Je comprends votre effarement, Flanny. Je savais qu'elle avait été adoptée par le chef du clan Ardley, que je n'ai d'ailleurs, jamais rencontré, seulement que par l' intermédiaire de Mr Johnson. William Ardley que j'imaginais être de la même génération que feu Mr McGregor... Je ne vous dis pas la surprise quand il s'est révélé au public ! - Oui et j'en connais un,qui as dû être dans ses petits souliers, après cette révélation... d'apprendre que son mécène et sa fille adoptive avait été dans ses services...comme infirmière et patients...hi,hi, hi ! J'imagine sa tranche de...

-Voyons Flanny , un peu de retenue je vous prie, ce fût tout de même votre professeur et je crois qu'a l'époque vous voyez notre tête de linotte d'une manière différente et pas lointaine avec le point de vue de Lénard ! -Oui vous aviez raison Mary-Jane, à cette période j'étais un sacré monstre de froideur. Et maintenant, je le regrette sincèrement pour cette pauvre Candy, de l'avoir supporté et de rester toujours aussi accommodante et gaie avec moi. Plus elle était agréable avec moi plus je devenais hargneuse envers elle... En fait j'étais jalouse de sa bonne humeur et de sa joie de vivre. Et malheureusement, j'ai beaucoup influencé mes trois collègues, qui la considérer aussi mal que moi...les gourdes !

- Flanny, vous étiez l'aînée du quintuplé et vous aviez une forte personnalité, vous étiez intimidante et vous saviez gardée votre sang-froid, et aucunes de vos consoeurs n'oser vous contre-dire. De plus, vous étiez la meilleure de mes élèves, mais « Mlle Glaçon ou Oeil de Glace » ces surnoms vous allez très bien. Mais bon je connais votre vécue et à cette période vous étiez encore « convalescente » ; ayant constatais la réussite de notre Candy avec feu Mr. McGrégor, je pensais que d'être en permanence à son contact que vous aurez quelque peu adoucie...et vous redonnez une once d'humanité ! - Elle a bien failli le faire, mais ma satanée caboche d'Irlandaise a refusé de céder devant elle. Mais avant, je vais vous contez ce qui nous est arrivée à moi et les filles, un jour d'été lors de notre stage à Chicago, bien entendu notre « tête de linotte » en est la vedette. C'est à cette occasion, j'ai appris que son amoureux était l'étoile montante du théâtre Stratford, Terrence Baker.

 
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tiji.
view post Posted on 20/11/2011, 21:22




- Cet acteur n'a-t-il pas épousé une de ses comparses, il y a quelques de temps à New York ?

-Tout à fait Mlle Mary-Jane, je l'ai appris en consultant un vieux journal, trouvé dans une chambre de l'hôpital de Neuilly. Maintenant, il est devenu le jeune premier de la troupe du Stratford et son étoile brille au firmament de Broadway.

- Excusez -moi pour cette interruption, Flanny, je vous en prie continuez donc votre récit !

-Merci, Mlle Mary-Jane. Donc, oui, je l'ai connue, le jour où il est venu avec la tournée de sa compagnie à Chicago, il est arrivé à la permanence après la représentation à la recherche de Candice. Il avait appris qu'elle était apprentie infirmière à l'Hôpital Sainte-Joanna. Le plus drôle, c'est que cette dernière avait eu le culot, de nous demandée de prendre sa permanence, le temps quelle ait au théâtre pour allée le voir. Nous avons toutes refusé, mais elle avait pris le risque de sécher sa permanence. Quand nous nous en sommes rendu compte, nous avons d'un commun accord, décidées de ne rien dire de crainte que cette effronterie entame la réputation de votre établissement aux yeux du professeur Lénard. Puis il est arrivé, mes collègues furent sous son charme, c'est vrai avec le recul qu'il était plutôt beau garçon, mais à l'époque cela me laisser plutôt froide. Nous lui avons expliqué qu'elle était partie assistée à la pièce et qu'elle ne devra pas tarder à revenir. Il est resté tard dans la soirée, à l'attendre devant l'entrée, mais en vain, il finit par partir l'air très abattu... Quand elle est revenue écheveler, très tard au soir, la robe quelque peu en désordre et déchirée, avec une chaussure en moins, elle a subi notre désapprobation à toutes. Quant-à-moi, ayant fait fit de mon passé, je ne pus me retenir de lui exprimer hautement tout mon mépris. Croyant qu'elle s'était plutôt bien amusée et peut-être fait des choses allant à l'encontre de la morale. Faut avouer qu'elle ne sait pas défendue et qu'elle à subit notre mécontentement sans broncher. Mais après nous nous sommes rendu compte que vraiment elle voulait devenir infirmière. Depuis ce jour elle étudiait et travailler d'arrache-pied, en allant à l'encontre de sa propre santé. Je lui en fis la remarque quelque temps après, mais elle continua son devoir sans rechigner, mais prit en compte mon avertissement. »

« Puis vous êtes venue pour demander à l'une d'entre nous d'être volontaire pour partir en France. Je me suis proposé d'office, car Helena, Judy et Nathalie furent effrayées par cette perspective. Quant à Candice elle sembla être songeuse et hésitante. Au soir ces dernières me remercièrent de m'être portée volontaire, et voulurent ne faire un cadeau. Je leur disais que cela était inutile, car j'ai suivi que ma propre volonté pour aller sur le Front Occidental. Seule Candice restait à l'écart, puis elle vint me voir et me déclara qu'elle voulait me demander un entretien, seule à seule. Je l'invitais à me suivre dehors. Je croyais quelle voulait « vider son sac » entre quatre yeux, c'est vrai que j'ai été assez dure, voir même injuste et guère chaleureuse avec elle, bien quelle fut ma compagne de chambre, depuis son arrivée à Joseph. Au lieu de ça, elle me demanda juste, qu'elle voulait partir à ma place. Je peux vous dire Mary-Jane, que je fus quelque peu ébranlée par sa demande, je n'y attendais pas du tout, comme je vous l'ai annoncée tantôt. Elle me questionna sur ma famille, personne à part vous, ne connaissez ma situation familiale et Dieu seul sait pourquoi cette fois-ci, je lui ai révélé que j'avais deux sœurs et trois frères, et encore mes parents. Elle me répondit : « Tant que ça ? » Et elle insista que c'était elle qui devait partir et non,moi. J'ai réagi plus violemment que je le voulais, en insistant sur le fait que je n'étais portée volontaire de mon plein gré, je lui demandai ce qui la poussée à vouloir me remplacer à ce point. Alors elle n'expliqua quelle était orpheline, et quelle était la plus à mène à partir sur le front, car elle n'avait pas de parents, alors que j'avais une grande famille et que cela risqué de faire de la peine à mes proches. Encore une fois, je fus désarçonnée par sa gentillesse et par sa générosité. Et au fond de moi, le regret se manifesta, de ne pas avoir vu la belle âme qu'elle était, et d'avoir refusé son amitié, qu'elle avait tentée de me donner sans aucun compromis. Mais mon orgueil pris le dessus accompagnée de ma propre frustration d'avoir était mis au pied du mur par cette « tête de linotte ». Je lui demandai sarcastiquement : « Tu penses sérieusement ce que tu dis ? »
« Voyant sa mine étonnée par ma question, c'était trop, ma rancœur explosa : je lui dévoilais toute ma vie de fille battue par ses parents alcooliques, mon quasi-dégoût de mes frères et sœurs, et que tous se fout…souciés certainement peu de moi. Pour bien lui enfoncée dans la tête, ma résolution sans faille de partir là-haut. Elle tressaillit sous mon apostrophe, mais son visage reflété toujours son effarement et une certaine douceur émanée de son regard vert. J'étais très agacée, car presque sans rien dire elle avait réussi à ouvrir mon cœur. Mais je parvenais à le fermer et en lui rétorquant :

« Tu as oublié ce que je t'avais dit la première fois que nous avions partagée notre chambre lors de ton arrivée : J'ai horreur que les autres se mêlent de mes affaires et des bavardes ! »

Elle me répondit :

« Oui, mais s'il t'arrivait malheur ?

- Et alors ? Moi je n'ai pas peur de mourir ! Si je me suis portée volontaire, c'est par ce que j'ai réfléchi et tu n'as pas à me dire ce que je dois ou ne pas faire ! »

« Je l'ai regardée de nouveau, toujours cette douceur de ses yeux verts, et de voir ce beau visage emprunt de tristesse, entourée de ses boucles blondes de son casque doré. J'ai cru voir devant moi un ange miséricordieux cherchant plutôt me comprendre qu'à me raisonner. Ce fut de trop, mon cœur explosa et les larmes me montèrent aux yeux, mais je pus lui cacher mon état, je ne voulais pas être pris en pitié par cet ange. Promptement, je lui tournai le dos, et m'enfuit à toutes jambes vers un endroit ou personne ne me verrait pleurée comme une madeleine, moi la terrible « Mademoiselle Glaçon ou Œil de Glace ».

Des larmes coulent de ses yeux, au souvenir de cet instant où elle s'était presque mise à nue devant cette petite blonde aux yeux d'émeraude. Elle éponge son bleu acier. Mary-Jane la laisse tranquille et attend qu'elle reprenne toute sa constance.

« Grâce à elle, je pus enfin reconnaître qu'il y avait encore de la beauté et de la bonté pure en ce bas monde. Même si ce n'est pas malheureusement le cas en ce moment, où nombre de vies sont gâchées pour quelques arpents de terre pollués et labourés par les obus. J'ai connue le grand amour, le désespoir, la déchéance, la haine, et l'hypocrisie. Mais votre générosité Mary-Jane m'a permis de me sortir d'une situation ou jamais je n'aurais cru m'en sortir la ou certain(e)s de vos collègues n'aurais laissé sans sourciller dans la fange. Vous n'aviez donné une seconde chance et je l'ai pris trop à cœur, laissant le côté humanisme être dominé par celui du devoir accomplit, sans me soucier de la façon de le faire, seul le résultat compter. Avec le recul, je comprends les surnoms que l'ont me donner dans mon dos, ainsi que l'adoration des enfants, et la reconnaissance innée des malades envers cet ange blond, avec qui pourtant je partager la chambre. Mais quand je suis partie, je me suis dit : (Je n'ai pas pu t'aimer… ta tendresse, ta joie, mais tu seras une grande infirmière. Au revoir, Candy White. )

« Deux ans de guerre m'en fait comprendre bien des choses sur le métier d'infirmière, et à chaque fois que la misère, l'odeur, la crasse et la vue de tous ces corps ensanglantés abîmaient par le feu et l'acier me plonger dans un cauchemar des plus noirs, après mon service. L'image de cette jeune fille au teint pâle me revenait à la mémoire, l'éclat lumineux de son casque blond et l'effervescence de son regard vert, écartaient les ténèbres de mon esprit, le calmant et me faisant retrouvé ma sérénité et le sommeil. »

(La guerre est une chose horrible, mais parfois elle peut changée certaine donne, à toi jeune fille elle t'a redonnée, ton humanité. Là où j'ai crue que mon ange avait échoué, en fait, elle fut la pointe du bistouri qui perça ton abcès. Je suis contente pour toi, ma fille, oui, je te reconnais comme telle. Car moi aussi sous les ordres de Mme Clara Barton, je fus la même que toi, une fille aigrie et froide après la mort de Joseph Cobin, mon fiancé. Mais aussi un jeune ange, un peu plus enveloppé que toi Candice, me montra que le monde ne s'arrêter pas après la mort de Joseph, comme toi pour Flanny : cet ange s'appeler Laureena Pony, oui, la mère adoptive de ma « tête de linotte ». Elle aussi elle fut jeune auxiliaire médicale durant la guerre civile et ma grande amie d'enfance qui me redonna la joie et de l'espoir dans ma vie. Mais quand la guerre s'arrêta, elle reprit ses études et devint institutrice. Mais elle préféra s'occuper de l'éducation des enfants, puis des orphelins de guerre, puis par la suite des enfants abandonnés.)

« Houla ! Il se fait tard, si tu le veux je t'invite au repas de midi, ma fille, en espérant qu'il nous reste quelque chose à nous mettre sous la dent. Tu reverras peut-être une ou deux de tes anciennes collègues de Chicago, Judy ou Nathalie, mais pas Helena Bins car elle est partie s'installer avec son mari en Californie au début de l'été, et à présent elle travaille dans un hôpital de Los Angeles. Si elles ne sont pas de service bien entendu, alors qu'en pensez-vous Flanny ?

-Cela sera avec joie merci… Mary-Jane… excusez-moi, mais j'ai encore du mal à vous appeler par votre prénom.

- Je te comprends, ma fille, mais en dehors du bureau, je serais toujours Mme la directrice, ne l'oubliez pas Mlle Hamilton !

- Ça, je ne m'en doutais pas le moins du monde, Mary-Jane ! Sinon où va allez, le respect qui sied à votre fonction de directrice !

(Et en plus, elle nous fait de l'humour ! Je me demande comment va ce passé ses retrouvailles avec notre ange blond ? Au mieux d'après que je vois, du moins je l'espère.) « Allons-y, Flanny !».

Dit-elle en ouvrant la porte de son bureau. La jeune femme suit la directrice vers le réfectoire, rien n'avait changé en deux ans. Pour elle, l'hôpital Joseph est sa troisième maison, après le sordide logis de ses parents. Elle croisa certains médecins et infirmières qui étaient ici, durant son apprentissage. Parfois on la saluée avec chaleur, souvent c'était plutôt de l'indifférence, les salutations allant surtout à Mme la directrice. Puis elles débouchèrent dans la salle où manger le personnel libre et les internes. Elle revit certaines têtes qu'elle reconnut, mais ni Judy, ni Nathalie n'étaient présentes. Elles s'installèrent à une table, ou un membre du service de couleur, nettoyé la table : « Bonjour Mme la directrice, je suis heureux de vous revoir parmi nous Mlle Hamilton !

-Bonjour Jarvis, quel est le menu s'il vous plaît ?

-Bonjour M. Ford, moi aussi je suis ravie de vous revoir.

-Allons appelez-moi Jarvis, Mlle Hamilton. Langoustine, spaghetti à la carbonara, pavé de saumon et mousse au chocolat, voilà Madame la Directrice.

-Bien ! Je vous remercie Jarvis.

Le repas se passa bien, les deux femmes parlèrent de la situation de neutralité de leur pays, de sa vie en France, de Paris, de ses monuments, et de la gastronomie française d'ailleurs qui avait conquis Flanny. Elle fut initiée aussi aux vins et aux fromages, par un vieux médecin français, Louis Dubois, son chef de service à l'hôpital de Neuilly, ainsi qu'à la langue française, lui-même parlant bien l'anglais, ainsi que l'arabe et c'est un grand connaisseur en thé. Il avait vécu longuement et professé dans leurs colonies d'Afrique du Nord.

« Ce qui m'a facilité la tâche pour apprendre le Français, évidement je ne suis pas une devenue une experte dans « la langue de Molière » comme il le dit, mais je sais me faire bien comprendre par les Français ! »

Jarvis arrive pour leur servir le dessert, le réfectoire étant presque vide.

« Jarvis, s'il vous plaît ! Le docteur Greywood est-il déjà venu se sustenter ?

-Non, Madame la Directrice, je crois qu'il a eu une urgence pour lui, son assistant, un infirmier et deux infirmières de son service, ne sont pas encore venus, mais sûrement qu'ils ne vont pas tarder. D'ailleurs j'ai gardé au chaud leurs parts de repas.

-Je vous remercie Jarvis et faite part de mes félicitations, à Olivia pour son pavé de saumon !

-Je lui en ferais part, Madame la Directrice, je vous remercie pour elle.Elles apprécièrent la mousse… au moment du café, un grand homme roux et portant une moustache tombante fit son apparition, c'est l'infirmier Brandon Queens, accompagné du jeune docteur Arthur Weller, de petite taille, aux cheveux châtain, arborant une barbichette, portant des besicles et au teint hâler, qui fut suivi par l'infirmière-chef, Holly McLean d'un certain âge, bon sourire, brune et bien en chair.

Le docteur Weller ajusta ses besicles, sourit et vient vers la table des médecins. « Re-bonjours Madame la Directrice, bonjour Mademoiselle l'infirmière militaire. Je me présente Arthur Johnston Weller assistant du docteur Greywood. » Dit-il en s'inclinant, ses yeux verts pétillant de malice.

-Je vous présente Mademoiselle Flanny Hamilton, une de mes anciennes élèves, et la première volontaire de l'hôpital Joseph à être partis en 1914 en France.

Cette dernière lui présente sa main.

-Enchanté de vous rencontrer Mlle Hamilton, il a l'accent du Sud profond. Habilement, il lui fait un baisemain - Le docteur Weller descend d'une vieille famille de planteur de Géorgie, il est venu nous rejoindre au début de l'année. -Vous connaissez Madame McLean, Flanny. (Holly McLean était une des plus anciennes infirmières de l'hôpital et elle s'occupait des cours pratiques donnés aux élèves infirmières.)

- Bonjour Holly, heureuse de vous revoir !

-Moi de même, Flanny et j'en… »

Derrière le dos de Flanny, Marie-Jeanne mit subrepticement un doigt sur sa bouche.

« …Et je suis heureuse de vous revoir saine et sauf, malgré votre service sur le front.

-Vous savez Holly, je ne suis pas trop exposée aux obus ou aux balles de fusil.

- Brandon Queens, infirmier, bonjour Mlle Hamilton, ravi de faire votre connaissance.

Il parlait avec un petit accent irlandais, bien qu'il tente de corriger son intonation, il devait avoir entre 25 et 30 ans. Et lui serra la main d'une bonne poigne, mais avec douceur.

« En attendant le docteur Greywood, veuillez donc vous mettre à ma table, je vous y invite.

- Merci Mme la Directrice, répondent les invités :

Holly s'installe près de Flanny, Weller en bout de table, du côté de Mary-Jane et Queens à l'autre bout de la table à côté de Holly. Jarvis se présente sur ces faits et amène les apéritifs. Weller leur explique la raison de leur retard : « Nous avons eu une urgence, Mme la directrice, une fracture du poignet, consécutive à une chute de vélo, d'un jeune coursier de 14ans. Le docteur Greywood rassure et informe la mère du blessé qui vient d'arrivée. Mlle…

Habilement Mlle Mary-Jane, renversa (sans le faire exprès) le verre d'apéritif du docteur sur la table…

-OOOOH! Excusez-moi docteur Weller, je deviens quelque peu maladroite ces derniers temps, c'est l'âge qui commence à me jouer des tours.

-Allons que dite –vous Mme la Directrice, c'est des choses qui arrive à tout le monde. Vous êtes encore loin…

-Ah! Docteur Greywood, venez donc nous rejoindre, comment c'est passé l'opération du jeune coursier?

La grande taille du docteur Greywood apparut, suivit d'une jeune infirmière de petite taille à la chevelure blonde, opulente et bouclée, coiffée non pas en couette, mais en chignon entouré par un filet, la peau toujours aussi pâle , ses taches de rousseur sur les joues, et ses deux yeux verts, accompagnés de ce merveilleux sourire dont elle avait le secret.

« Candice ! »

Flanny ne put s'empêcher de crier de surprise et de se lever à la vue de son ancienne compagne de chambre. La jeune fille blonde se fige à l'appel de son nom, puis de nouveau son sourire s'affiche sur son visage.

« Flanny Hamilton… ben ça alors, tu… vous êtes de retour à La Porte, si je ne m'attendais à ça ! »

Elle marche sans précipitation vers la table, ou Flanny avait repris toute sa constance, arrivée devant son ancienne collègue elle lui tend la main et en souriant : « Bonjour Flanny et soyez la bienvenue à La Porte ! » Elle lui sera chaleureusement la main.

« Vous voyez, « Mlle Tête de linotte », je ne suis pas morte ! » Elle a repris le ton de l'apprenti infirmière quelle avait été jadis. Mais sa main resta longuement dans celle, qu'elle aller considérer maintenant comme une amie.

-Oui, je le constate bien ! « Mlle Œil de Glace », et j'en suis ravie pour vous. Appelez-moi Candy, je vous en prie, nous sommes entre anciennes colocataires et apprentie infirmières.

-OK ! Candy, c'est d'accord, mangez donc je vous en prie, vous allez-vous régalée, Olivia à fait du bon travail ! »

Candy s'assoit face à Flanny, et le docteur Greywood face à Mlle Mary-Jane.

« L'opération c'est bien passée, Mme la Directrice, la fracture était bien nette et propre, dans un mois, il pourra retravailler un peu, le temps de sa rééducation. N'est-ce pas Arthur ?

-Oui tout à fait, Jeoffrey, grâce à la radio nous avons pu voir de visu l'aspect intérieur de son poignet.

-En France nous avons aussi plusieurs unités chirurgicales mobiles, dont Mme Marie Curie et le professeur Antoine Béclère ont participé à la conception. Ces voitures peuvent de se rendre très prés de la ligne de front et d'évité aux blessés de se déplacer longuement. Elles permettent de prendre des radiographies, très utiles pour situer l'emplacement des éclats d'obus ou des balles, facilitant grandement les opérations chirurgicales. Ces véhicules sont surnommés « les petites Curies ». D'ailleurs Mme Curies elle-même conduit une de ses Autoradiographies au front, elle a passé son permis de conduire au début de l'année. De plus, j'ai eu l'honneur de la rencontrer un jour à l'Hôpital de Neuilly, avec sa jeune fille Irène qui elle aussi va sur le front comme sa mère.

-Étonnant, comme la guerre apporte son lot de morts ou de blessés et bien des malheurs quotidiens ! Et d'un côté, elle stimule les inventions qui permettent de soigner de mieux en mieux les personnes. » Reprit songeur le docteur Weller.

-Mais hélas, docteur Weller, elle fait aussi évolués les armes destiner à tués ou mettre hors d'état de nuire des Milliers de jeunes gens, de façon cruelle. J'en ai vu des hommes avec des blessures ignobles à la face, les défigurant pour le restant de leur vie ou d'autres les rendant dépendants, avec une très faible constitution à la vie civile et souffrants de séquelles physiques ou cachées pour tout le reste de leur existence ! » Le reprend Flanny.

« Arrêtons de parler de guerre s'il vous plaît, pour le moment nous avons la paix dans notre pays, mais tôt ou tard nous y serons confrontés. Et ce repas de retrouvailles n'est pas le l'endroit idéal pour discuter de ça, si vous le Permettez, Mme la Directrice ?

-Vous avez raison, Mlle White-Ardley. Cela viendra bien assez tôt. Allons parlant de chose plus gaie, comme de Paris. Racontez- nous Flanny, comment est « la Ville Lumière » d'ailleurs est-elle si illuminée que ça ?

-Oui, je vous le confirme Mme la Directrice, elle mérite bien son nom, bien que maintenant au soir à cause de risque d'attaque de zeppelins ou des avions bombardiers, on coupe toutes les lumières. Dés 22 heures...

La discussion et le repas continu joyeusement, puis Mlle Mary-Jane repart dans son bureau laissant, l'équipe finir de se restauré, puis chacun reprirent leurs postes. Le docteur Greywood proposa à Candy de rester encore un peu en compagnie de son ancienne collègue, mais elle refusa et reprit son poste, mais avant de partir elle demanda à Flanny :

« Mon service se termine à 17 heures, si le cœur vous en dit nous pourrions nous promené dans La Porte ou je vous inviterez pour une séance de cinématographe… Si vous le voulez bien entendu. Flanny, vous restez ici ce week-end ou retournez-vous à Chicago ? »

-J'avais juste prévu d'aller saluer Mlle Mary-Jane, de voir Helena, Judy, et Nathalie, et de retourner à Chicago, dimanche matin. Mais franchement, je ne m'attendais pas vous revoir à La Porte. Je croyais que vous seriez restée à Chicago près de votre père adoptif William Ardley ou que vous travailleriez dans l'un des hôpitaux de cette ville. Mais pourquoi pas, de restée un peu à La Porte, je suis en permission, notre conférence à l'hôpital Sainte- Joanna n'aura lieu que jeudi prochain. D'accord Candy, je vous attendrai dans le parc de l'hôpital, il fait beau et en attendant votre sortie, je vais faire du lèche-vitrine et peut-être une petite séance de cinématographe. Et de trouver une chambre dans un hôtel.

-J'en suis ravi, Flanny. Concernant la chambre si vous voulez, vous pouvez dormir ou vous rafraîchir dans mon appartement, j'ai des lits jumeaux et une salle de bain. Il est situé pas loin de l'hôpital, cela vous permettra d'économiser pour une chambre d'hôtel. Concernant Judy et Nathalie, la première est retournée chez elle pour les obsèques de son père et elle ne sera présente que lundi. Nathalie est de service dans le secteur des personnes âgées, vous pourrez la rencontrer lors de sa pose de 16 heures. Mais bon ! Elle et moi nous avons que peu de contacts à part bonjour ou au revoir quant on se croisent, et nous somme pas du même service et puis cela fait à peine 2 mois que je retravaille à l'hôpital Joseph.

-Je ne voudrais pas vous gênez Candy, j'ai les moyens tout de même pour louer une chambre d'hôtel !

-Mais non, Flanny, c'est une invitation entre ancienne de l'hôpital Joseph et stagiaire à Sainte-Joanna et puis cela aurait pu être moi, la première volontaire des élèves de Mlle Mary-Jane, à partir en France. Nous avons bien mûri nous deux, par nos différentes expériences de la vie. C'est par pure amitié que je vous accueille chez moi ! Et puis j'ai mon week-end de repos. » La jeune femme reste songeuse quelques instants, puis avec un sourire :

« J'accepte volontiers votre invitation Candy, cela permettra de refaire plus ample connaissance, nous avions été tout de même colocataire durant presque un an ! Et j'ai pas mal de choses à vous dire et ainsi que vous me concernant, je suppose !

- À la bonne heure, Flanny, voici la clé de mon casier au vestiaire, vous trouverez les clés de mon appartement dans la poche droite de ma robe. Remettez ma clé d'armoire à la permanence, j'irais la cherchée à la fin de mon service.

Elle lui donne son adresse, puis elle prend congé et retourne à son service auprès du Docteur Greywood. Flanny regarde sa montre-bracelet, 14h26. Elle va au vestiaire, récupère la clé du logement de Candice. Puis la rapporte à la permanence, puis elle alla saluer Mme la directrice. Puis elle quitte l'établissement, pour se rendre au logis de l'ange blond, il fait très lourd et la sueur perle à ses tempes, l'uniforme épais d'infirmière militaire lui tenait fort chaud, elle pense :

(sûrement qu'un orage ne devrait pas tarder à éclaté. si j'avais su, j'aurais dû me vêtir plus légèrement et mes affaires civiles sont restées à l'hôtel de Chicago où la commission s'était installée. Va falloir que je m'achète quelques affaires propres pour le week-end, au moins une robe légère et un corsage. Je dormirais en combinaison, ce n'est pas grave, elle n'est pas du genre à s'offusquer pour si peu. Je n'ai pas encore trop touché à mon salaire. Et puis je connais quelques grands magasins où ce n'est pas trop cher.)

Elle descend vers la rue où s'étaient établi les grands bâtiments commerciaux qui fourmiller de monde ? Cela lui rappelle sa première sortie a la fin de décembre 1913. Après quelle soit arrivée à Joseph au début de ce moi, comme jeune apprentie infirmière à La Porte, où elle avait pu s'acheter pour la première fois quelque chose avec la totalité de son propre salaire.
Après s'avoir acquittés des emplettes prévues, elle prit le tramway pour venir devant l'hôpital, de nouveau elle consulte sa montre 15h41, bon j'ai le temps de me rafraîchir avant d'aller voir Nathalie, car l'appartement de Candy était situé quelques centaines de mètres de son lieu de travail.
C'était une bâtisse assez récente, elle se souvient qu'elle était en chantier, lors de sa période sous la férule de Mlle Mary-Jane. En arrivant devant la porte, une dame d'un certain âge, le balai en main l'accueille dans le hall d'entrée.

« Bonjour Mademoiselle l'infirmière militaire que puis-je pour vous ?

-Bonjour Madame, je suis une ancienne collègue de Mlle White-Ardley qui est une de vos locataires. Elle m'a invitée à partager son appartement le temps d'un week-end.

- Heureuse de faire votre connaissance Mademoiselle, je me présente, Mme Power, concierge et responsable de cette habitation.

Elle a un sourire accueillant, elle doit avoir entre 45 et 50 ans, très digne, ses cheveux blonds tirant sur le gris coiffé en coquet chignon, portant des lunettes et vêtue sobrement, mais avec soins.

-Enchantée Mme Power, je m'appelle Flanny Hamilton. » En lui tendant sa main.

La dame la lui serra chaleureusement: « Soyez la bienvenue à la Résidence du Lac Michigan, Mlle Hamilton !

-Merci , Mme Power, troisième étage appartement A, je crois ?

-Tout à fait Mlle Hamilton…Ả ce moment la porte de la loge de la concierge s'ouvre et une petite fille à la chevelure blond-roux entre 5 et 6 ans, en sort précipitamment et interpelle la dame, l'air alarmée :

« Grand-mère, grand-mère ! Néness, il a cassé un vase à fleurs…dans le salon ! » Elle avait parlé dans une langue quelle reconnue en tant d'ascendance irlandaise, du Gaélique.

« Allons calme toi Elaith, ne parles pas gaélique tu sais très bien qu'il ne le faut pas le faire ici ! Et dit bonjour à la Demoiselle, c'est une amie de Candy !

- Allez donc voir Mme Power, ce qu'a fait Néness, bonjour Elaith !

La dame fut interloquée, un instant, puis se reprit :

« Vous connaissez le Gaëlique, Mlle Hamilton ?

-Mes parents sont d'origine irlandaise ainsi que toute ma famille, et je parle le Gaélique, mais il y a bien longtemps que je ne l'ai pas usitée.

-Bonjour Mademoiselle Hamiton, c'est vrai que tu es une amie de Candy ?

-Oui Elaith, je suis une amie de Candy ! » Elle se souvenait de l'attrait des jeunes malades pour l'apprentie infirmière et de son savoir-faire avec eux, quand elles étudiées ensemble.

« Au revoir Mademoiselle, vient vite grand-mère, il y a plein d'eau et les fleurs sont abîmées… et Néness s'est caché sous l'armoire ! crie-t-elle en tirant sur la robe de la concierge.

-Je vous laisse Mme Power, merci de votre accueil.

-Vous pouvez prendre l'ascenseur si cela vous sied, au revoir, Mlle Hamilton ! La responsable accompagne sa petite fille vers sa loge.

Elle monte les escaliers calmement, puis arrive devant la porte A, elle ouvre la porte et entre dans le domaine de l' ange blond. D'abord il y a un petit vestibule, avec une armoire, un porte-parapluie. Elle enlève ses lourdes bottines, le sol frais fit du bien à ses pieds et accroche son chapeau aux portes-manteau. Puis elle s'engage dans la salle attenante au vestibule. C'était le salon, deux fauteuils et un canapé, une table basse entre eux, posée sur un magnifique tapis Persan. La grande fenêtre donnée sur l'hôpital, il y a une commode sur le côté droit entre deux portes, elle retire sa lourde veste d'uniforme et la dépose sur l'un des fauteuils. Sur la commode il y a trois photos encadrer, la plus grande représentait une sorte d'église, entourée par de grands et beaux arbres. Les deux plus petites sont deux portraits de femme. Une avait un certain âge, corpulente, portant chignon et une petite lunette, arborant un sourire chaleureux et bienveillant C'est sûrement mademoiselle Pony, une des mères de Candy, donc l'autre doit être la bonne sœur.) En effet l'autre portrait représenté une nonne entre deux âges, au sourire emprunt de douceur. (Vous avez fait du bon travail pour votre fille adoptive, pour quelle devienne ainsi, et pourtant elle à connue des moments difficiles dans sa vie. Quel dommage que je l'eusse mal jugée au début de notre apprentissage de la médecine ! J'étais un sacré monstre de froideur et d'égoïsme à cette époque, il faut dire qu'avant, ma vie était presque un enfer. Mais grâce à la bienveillance de Mlle Mary-Jane, je m'en suis sortie, mais toi Candy tu n'as redonnée de la fois en une certaine humanité…malgré cette monstruosité qu'est la guerre et mon vécu. Bon nombre de soldats croient qu'elle ne peut être que l'unique et dernière guerre mondiale et je le crois ! Après quoi la paix régnera longtemps sur notre terre. Et peut-être qu'un jour je t'apprendrais le pourquoi de mon attitude en 1914 et les secrets de ma vie passée.)

Sur le même mur au fond juste à proximité de la fenêtre trôner un bureau-écritoire, avec une photo encadrer représentant un bel homme aux longs cheveux clair, assit sur un fauteuil capitonné,elle reconnut William A. Ardley le nouveau « patriarche » de la famille Ardley, dont elle avait vu la photo dans un journal et une plus petite ou deux petites filles blondes endimanchées prisent dans un studio. L'une aux longs cheveux clairs, très souriante et digne, la deuxième, elle avait les cheveux bouclés et une paire de couettes, et un sourire espiègle. Elle ouvre la première porte à sa gauche, c'est la chambre a couché, assez espacée avec deux lits jumeaux faits, avec leur table de chevet, une armoire, une bibliothèque, une commode et face à la porte une coiffeuse. Sur l'une des tables il y avait une brochure (un catalogue sur des voitures), et deux photographies : la première était celle de deux jeunes hommes, vêtus de combinaisons de vol, à côté d'un hangar et l'autre, un portrait de l'un des deux jeunes hommes, celui portant des lunettes. Sur la seconde, un roman était posé, "Le Fils de Tarzan", d'Égard R. Burroughs. Elle en avait déjà entendu parler de cette histoire, par l'un de ses patients un jeune officier français des troupes africaines blessé gravement en Champagne. À côté du livre il avait un réveil.
Au-dessus du lit, il y avait, une photo de groupes, représentant quatre garçons et deux filles, et l'une d'elles étaient de petite taille habillée à l'écossaise portant le kilt et un béret à plume, elle reconnut la jolie frimousse de Candy entourée de son casque bouclé, l'autre était plus grande, habillée en cavalière, très élégante et très belle, portant des Anglaises sous un chapeau haut de forme, tenant une cravache et l'air altier. Elles étaient au centre de jeunes hommes les entourant, trois portaient le costume traditionnel des « Highlanders » et le quatrième porter un élégant ensemble de velours. Le plus grand était brun et porté des lunettes, le même que sur le premier chevet. Au milieu il y avait un très beau jeune homme à la chevelure courte et claire, il était le plus petit de taille des trois. L'autre était très beau, et porté les cheveux longs et plus foncés que celui du milieu. Le dernier ressemblait à la jeune fille aux Anglaises et se tenait près d'elle et avait le même air de fierté. En dessous sur le cadre était gravés « Les jeunes héritiers de la Famille Ardley » Lakewood, Michigan. Le 15 septembre 1912. Sur la commode il y a une photo de groupe devant un grand arbre, elle revoit les deux mères de son hôtesse, puis une autre jeune fille blonde l'air fragile ( la plus grande des trois présentes), juste à côté se tenait le « dandy » aux longs cheveux, puis William A. Ardley, Candy et une autre jeune fille brune portant des lunettes, entourées par une douzaine de garçons et filles de tous âges. Et deux autres, une était une prise de plain-pied d'un garçon en costume de Roméo, le deuxième un portrait d'un jeune et bel adolescent à la chevelure blonde. Le premier était ce jeune acteur qu'elle avait rencontrée à Chicago, lors de son passage à Sainte-Joanna, ce soir de l'été 1914 : Terrence Baker. Elle se demande s'il avait un lien avec la célèbre actrice, Éléonore Baker. Elle reconnut ensuite sur la deuxième le jeune homme qui était derrière Candy dans le grand cadre accroché au mur.
Le temps s'assombrit et elle entend le roulement de tambour du tonnerre, puis un flash, et l'eau se mis à tombée averse.
(Oups ! il serait temps que tu te rafraîchisses ma fille)… elle regarde l'heure:

« Zut ! Il est trop tard, pour me rafraîchir entièrement, si je dois aller voir Nathalie pour 16 heures. Un bon coup d'eau froide sur le visage me ferait du bien, après quoi je sais qu'une bonne douche m'attend après ma rencontre avec Nathalie!

Dix minutes passent, elle remet sa lourde veste d'uniforme, ses bottines avec regret et prend un parapluie. Et elle retourne dans l'établissement médical.

 
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tiji.
view post Posted on 25/11/2011, 21:06




Bonsoir à toutes et à tous.
Voici le chapitre n°5, ou Candy et Flanny se redécouvrent, parlent de leurs expériences personnelles. Ou Flanny révèles un peu son passé quelque peu tumultueux et avec un nouveau retour en arrière pour Candy...aussi les effets du trou normand chez notre chère ange blond ...Bonne lecture à toutes et à tous !

5: Confidences d’un soir d’été pour Flanny et Candy et Olalaaa le « True Norman! » :
Flanny était rentré après avoir vu Nathalie, toujours aussi bien portante, quelque peu mauvaise langue et prompt à donnée son propre avis, qui pour elle était le bon. Évidemment elles parlèrent de Candice, qui pour elle n’était pas un exemple et elle raconta à la brune, toutes les rumeurs fausses qui couraient sur son compte, mais une grande partie de la vérité, lui avait été contée par Mlle Mary-Jane… et elle apprit que nombre de ses collègues féminines étaient assez froides envers l’héritière de la Maison Ardley. Elle ne fit rien pour disculper son ange blond, car elle savait que Nathalie est quelque peu bornée et rien au monde ne la ferait changer d’avis sur cette personne… ah! La Jalousie !... Dans un sens Flanny se sent quelque peu coupable de la mauvaise réputation de Candy auprès de Nathalie, l’ayant elle aussi portée aux piloris, durant son apprentissage.
Elle revint quelque peu écœurée de l’attitude d’une partie des membres féminins du personnel de Joseph. Elle comprenait pourquoi Candy avait peu de contactes avec Nathalie. Elle espérait que Judy serait moins sectaire, dans ses souvenirs, elle avait toujours été une jeune fille assez douce et presque effacée. Mais elle fut la première à reconnaître que Candy, voulait vraiment devenir infirmière et quelle travaillait sans beaucoup se reposée pour atteindre son objectif. On verra ça lundi !
L’orage avait cessé et l’atmosphère est encore humide, elle voyait un bel arc-en-ciel dans l’azur. Elle traverse la route et prit la direction de la résidence « Lac Michigan ». Elle a hâte d’enlever ce lourd accoutrement et de savourer l’eau chaude d’une bonne douche coulant sur sa peau.
À peine arrivée, elle enlève sa veste, détache sa cravate et déboutonne son chemisier qui sent la sueur (Il va falloir que je l’emmène à une blanchisserie, mon uniforme pour qu’il soit propre pour mon retour à Chicago).
« Zut ! Je n’ai pas prévenu le docteur Kelly, de mon séjour prolongé à La Porte. Nous passerons à la centrale téléphonique lors de notre promenade… »
Elle dégrafe sa robe qui tombe à ses pieds, elle se trouve en combinaison rose parementée de bleus, et elle défit son jupon rose, puis sa gaine flexible plus confortable qu’un corset, elle se retrouve en petite tenue, combinaison et bas noirs . D’un seul coup une pensée traversa son esprit, elle a oublié qu’elle est dans le salon et qu’une grande fenêtre donner sur la rue, elle se met à rougir.
« Mais non, espèce de gourde ! Tu es au troisième étage, personne ne te voit, et en plus il y a des rideaux. Mais bon ! Allons continuer notre effeuillage dans la salle de bain. »
Elle ramasse ses affaires et les emporte dans la pièce ne laissant que son uniforme sur le fauteuil, elle sort l’un de ses sous-vêtements nouvellement achetés accompagnés, ainsi qu’une combinaison, elle ne portera pas de jupon pour sa sortie avec Candy et une paire de bas frais bleu clair. Elle pénètre dans la salle de bain, elle est longue et étroite, il n’a qu’un local de douche et un lavabo avec une glace, et une armoire, tous au long du mur du côté salon.
Elle ouvrit le local à douche un bassin en marbre blanc d’un 1mètre sur 1métre. Elle ôte sa monte bracelet et fait coulée l’eau pour quelle soit à la température voulue. Puis elle retire ses lunettes, et finit de se déshabiller. Elle ouvre l’armoire et prend comme Candy lui avait dit, deux gants de toilette et une éponge, ainsi qu’une grande serviette de bain, elle avait acheté son propre savon et un flacon de parfum.
Elle entre dans le bassin, ferme la porte et enfin elle apprécie l’eau chaude qui lui coulée sur son corps de femme callipyge. Il y avait longtemps qu’elle n’avait pas pris une douche seule, à Neuilly, elles étaient collectives, ainsi que dans la cabine du paquebot battant un pavillon d’une nation neutre ou elles logées à quatre. Elle s’arrangeait toujours d’être la première ou la dernière à se douchée, de toute façon elle gardée sa serviette de bain sur son pubis ou attachée autour de sa taille. Elle passait pour être très strict et pudique, donc beaucoup de ses collègues ne chercher pas plus loin la raison de son attitude. C’est à l’époque où elle habitée avec Candy, elle avait adopté cette façon de vivre, car sa cicatrice de césarienne étant très visible et récente.
Oui ! Elle avait connue l’amour et les affres d’un accouchement douloureux, le fruit de son « pêcher » avait péri peu de jours après sa naissance, c’était un petit garçon qu’elle avait nommé Ambrose du prénom de son grand-père maternel, pour être baptisé. Pendant une semaine elle se débattit entre la vie et la mort, puis finalement la vie reprit le dessus.
(Seuls Holly McLean, Mlle Mary-Jane et quelques grands chirurgiens réputés, mais ayant préféré rester dans l’anonymat connaissaient ce secret. Car elle avait servi de cobaye pour une toute nouvelle façon de faire une césarienne. Elle avait accepté cette proposition, car elle n’avait plus rien à perdre. C’étaient elles qui l’avaient trouvée dans un petit dispensaire de l'Armée du Salut de La Porte dans un des quartiers pauvres de la citée, prévenue par la responsable de cette bâtisse. Flanny s’était réfugiée après avoir fui son souteneur et ses sbires de Chicago, elle ne voulait pas retombée dans l’enfer de la prostitution. Et surtout de sauver l’enfant qui grandissait en elle. Elle avait été accouchée clandestinement. Si mes collègues connaissaient ma vie passée, je me demande comment ils réagiraient … surtout toi Nathalie….Mais, je ne préfère surtout pas y penser. Si… si Ambrose avait survécu, il aurait eu trois ans le 5 novembre… des larmes inondèrent ses yeux… pourquoi pensait-elle à son passé quelle avait presque réussit à oblitérer ces dernières années…C’est vrai que mes études, puis la guerre ont fait beaucoup pour chasser ces images de mon esprit. Est-ce le choc d’avoir entendu parler le Gaël par cette petite Elaith, qui n’a fait repenser à ma vie familiale d’avant l’accident de mon père… ce qui changeât sa vie… et celles de ses frères et sœurs. Elle repense à ses sœurs, elle est l’aînée et venait d’avoir 20 ans le jour où son bateau abordait les quais du port de New York. Son premier frère William doit avoir 18 ans, son autre frère Ambrose avait atteins ses 16 ans, Joanie 13 ans, Laureen 10 ans et Fitz 6 ans… William aux dernières nouvelles « travaillait » comme docker et faisait parti d’une bande de mauvais garçons, en 1912… je crains qu’Ambrose ait suivi le même chemin que son aîné… mais mes sœurs… je ne voudrais pas quelles subissent le même calvaire que moi… mon Dieu… et mon petit frère ? Comment ai-je pu être si aveuglée par la haine ? Mon père ! Je ne te pardonnerai jamais de ce que tu m’as fait, et toi ma mère qui l’avait laissé faire…mais mes sœurs elles n’ont jamais fait mal… elles étaient très jeunes quand j’ai suivi ce « salaud » de Léonard O’Flaherty!...Elles ont subit aussi la brutalité de l’homme qui était notre géniteur… tout comme moi et ma mère… je suis qu’une misérable… comme tu le fus Papa !... Marie pourquoi ne t'ai-je pas écoutée, peut-être que mon Ambrose serait encore du monde en sûreté avec un père adoptif... J’aurais dû restée en France pour y passée ma permission…noon tu fuis encore…Rosaleen...Hooo !!!! )
On aurait dit que l’écluse qui retenait ses pleurs s’est ouverte… elle resta longtemps comme prostrée dans ce minuscule bassin, l’eau de la douche se mélangeant avec ses larmes… Puis comme dans un rêve l’ange blond aux yeux d’émeraude apparut devant elle… Candice ! Elle revient dans la réalité…
« Vous devez être très fatiguée Flanny… sûrement le contrecoup du décalage horaire… et cette chaleur caniculaire que nous avions subit. Je vais vous aidée à vous relevez, prenez donc appui sur mes épaules… allez hooop!"
Émergeant la jeune femme se laisse hissée et guidée, une fois debout ses sens lui reviennent…
« Je te remercie Candy, je commence à reprendre mes aises… vous… Tu as raison, c’est une perte de connaissance lier au décalage horaire ça ne fait que quatre jours que j’ai remis les pieds aux États-Unis et depuis New York, nous avons avions été très sollicités et je me suis très peu reposée, surtout qu’avant j’ai été faire mes courses au centre de la ville sous cette canicule !»
Elle sent que l’on lui met une douce serviette sur ses épaules :
« Ça va aller Flanny, vous…veux-tu que je t’essuie ?
- Tu es gentille Candy, je vais le faire toute seule, je vais mieux, encore merci!
- OK, Flanny, je vais te préparée un jus de fruit frais, ça te remettra d’aplomb, attend un peu pour t’habiller que ta température baisse un peu, de toute façon tu sais comment il faut faire. Elle ouvre l’armoire, tiens je te laisse cette robe de chambre verte, elle n’est pas de ma taille, c’est un cadeau que l’on m’avait offert autrefois ! Et tu iras t’installer sur le canapé, où en pourra discutée entre amies, de toute façon notre promenade est remise pour plus tard, il pleut des cordes et cela risque de durée longtemps. Ả Tout de suite… Mademoiselle Œil de Glace…Hihihi !'
Elle quitte la salle de bain d’un pas léger. Flanny tout en la regardant partir, songe :
(Sacrée Candy… comment ne pas t’aimer… certaines personnes sont bien sottes de se fiée qu’aux apparences. Maintenant, je commence à mieux te connaître …grâce à Mary-Jane. Comme je m’en veux, de t’avoir fait montrée que mon mauvais côté en 1914, le pires c’est que tu as failli me faire révéler mon noir secret, lors de notre dernière rencontre avant que je parte pour la France.)
Elle s’essuie et au moment où elle passe sur son bas-ventre… sa cicatrice, elle avait du la voir… peut-être pas… car tout de même elle était moins marqué qu’il y a deux ans… elle finit de se sécher, puis revêt sa culotte et sa combinaison propre et endosse la légère robe de chambre verte d’eau, elle embaume la rose. C’est vrai que son hôtesse aimait bien ce parfum, souvent elle avait senti cette odeur suave en compagnie de sa colocataire. Elle-même préférant les fragrances de muguet.
La jeune femme éteint la lumière et pénètre dans le salon. Il est allumé et voit par la fenêtre que le temps s’est de nouveau assombri et qu’il pleut des seaux d’eau, accompagné de coups de tonnerre et d’éclairs.
« La robe de chambre d’Éléonore Baker te sied fort bien Flanny, elle est plus adaptée à ta taille, qu’a la mienne !
-Si tu connais cette grande artiste, Candice, donc elle avait bien un lien de parenté avec ce jeune acteur qui est venu ce soir de 1914 à Sainte-Joanna ?
- Oui et elle aurait pu être ma belle-mère, sa voix s’était un peu alternée. C'est vrai que vous l’aviez vu ce soir-là !
-Désolée Candice, en effet, mais les circonstances n’étais pas les même, tu avais sucré ta permanence malgré nos avertissements. Pour moi à l’époque c’était impardonnable, surtout qu’après tu es arrivée dans un triste état, la robe déchirée et tu avais une chaussure en moins. Nous avions cru que tu avais passé une soirée festive, et pardonne-moi, quelque peu jouée avec ton corps !
-C’est vrai que les circonstances de mon apparition pouvaient porter à croire cette chose. Vu comment vous n'estimez à l’époque cela ne n’étonne pas, que vous ayez cette opinion négative a mon encontre…Enfin, bref oublions cette fâcheuse soirée.
-À l’époque, j’étais réellement un « dragon » en tant que femme. J’aurai dû… Mais je ne voudrais pas te remuer le couteau dans la plaie ! J’ai lu dans un journal son mariage avec Susanna Marlowe.
-Ne t’inquiète pas, maintenant c’est du passé, depuis décembre 1914. Mais la cicatrice dans mon cœur est encore vivace. Mais tu peux continuer à me poser des questions, nous sommes là pour mieux nous connaître n'est-ce pas, mademoiselle Œil de Glace ?
-Tout à fait ! Mlle Tête de linotte, nous avons tant de choses à nous dire.
-Tiens ! voila un jus d’orange bien frais cela va te relaxée et te donnée un peu de pêche.
- Donc, Terrence Baker est bien son fils ?
-Oui ! Elle lui raconte son histoire d’amour avec Terry… évidemment elle ne donne pas trop de détails sur ses rencontres amoureuses.
Puis vint le récit de leur rupture :
Mes retrouvailles avec Terry. J’étais tellement impatiente de le revoir, mais déçue de ne pas le voir sur le quai à m’attendre, je me suis mis à le chercher dans la foule. J’ai cru le reconnaître de dos derrière une colonne, las ! Ce n’était pas lui. Quand tout à coup un homme surgit avec le visage masqué par une écharpe et une casquette rabattue sur ses yeux qui me prit promptement et brutalement la main m'attirant en dehors de la gare. Je manifestais grandement mon mécontentement et j’étais prête à me servir de mes dents et de sortir mes griffes, pour rudoyé ce malotru. Il s’arrêta et un rire se fit entendre et une voix que je reconnus aussitôt :
« Hi hi… Toujours aussi soupe au lait… il baissa son écharpe et releva sa casquette…Candy ! »
Les traits de Terrence se présentèrent face à elle :
« Terry… »
L’émotion de l’avoir enfin retrouvé me fit monter les larmes aux yeux.
« Tu n’as pas changé… »
Et il esquissa le geste de me prendre dans ses bras, mais une ombre passa sur son visage et arrêta son geste. Mais il garda le sourire et m’invita à prendre un verre, dans un bar face à la gare. Je me demandais pourquoi, il avait stoppé son geste de tendresse…Mais sur le coup j’ai pensé que nous étions sur un trottoir avec beaucoup de monde, et que ce soit vrai que si nous nous étions embrassées, je crois cela aurait été très fougueux et que cela risquerait de choquer le monde.
Arrivés dans le bistrot, ils s’installèrent à une table et Terrence fit la commande au garçon.
« Terry, je vois que tu deviens un vrai homme, tu as un peu changé, puis plus bas, comme j’ai hâte de te…
Il m’interrompt :
-Et toi tu… »
-Oui je sais, je n’ai presque pas grandit, ou peut-être d’un demi-centimètre !
Mon ton se fit quelque peu renfrogné.
- Candice ce n’est pas la peine de prendre ce ton-là ! Dit-il avec un beau sourire.
- Excuse-moi, mais avec toi je suis toujours sur la défensive, rappelle-toi nos échanges d’amabilités à Saint-Paul !
- Pardon, pardon, je me permettrai plus de manqué de respect, à une élève infirmière, surtout quand elle a la main leste, ma joue s’en souvient bien !
- Je vois que tu as toujours autant de répartie. Mais maintenant je suis une infirmière diplômée. »
Nous nous sommes regardés en silence durant une minute, chacun constatant que la vie avait continué et que les deux adolescents qui se sont aimés en Écosse étaient entrés dans le monde adulte chacun ayant suivi ses propres vocations personnelles.
« J’avais tellement envie de te revoir, plus bas, je n’ai peut-être pas beaucoup grandi, mais j’ai certaine chose en moi qui en évolué phy…
De nouveau il me coupa la parole.
-Moi aussi ! »
Son sourire s’était figé et une furtive trace de gêne apparut sur ses traits. Je pensais : Tu es bizarre mon amour, mais tu dois sûrement être fatigués avec tes répétitions, plus le stress engendré pour la grande première de demain et peut-être celui de notre rencontre. Allons-y, mais en douceur ma fille.
Terry finissait sa tasse de café et la reposé sur la table
-Pourquoi n’es tu pas venu me chercher plus tôt, j’ai fait une grosse bévue en croyant te voir de dos…
De nouveau, un sourire narquois se dessina sur ses lèvres
-Je t’observais, d’ailleurs je fus fort étonné que tu sois devenu myope…
- De dos il te ressemblait, et puis toi, avec ta casquette sur les yeux, je ne t’aurais jamais reconnu !
- Tu sais, en commence à me reconnaître dans la rue, c’est pour ça que j’ai caché mon visage.
- Hoo ! C’est formidable…
(Je suppose que c’est surtout la gente féminine qui te reconnaît, j’ai constaté les effets que tu fais sur les jeunes filles, quand tu es venu à Chicago durant l’été. Mais moi je te connais au naturel et j’ai bien profité de ton expérience amoureuse, et puis ne m’as-tu pas juré de m’aimer et de me chérir toute la vie. De plus tu n’es plus l’héritier du Comté de Grandchester, tu vas sûrement prendre la nationalité américaine, tu es un homme libre dans un pays libre. Rien ne nous empêche maintenant de nous marier…) La voix de Terry me fit sortir de mes réflexions.
« Qu’est ce qu’il y a ?
- Euuh ! Je pensais que nos retrouvailles ne sont pas très romantiques, je m’attendais à… autre chose !
- Tu as raison, mais l’ambiance de ce lieu ne s’y prête pas. Veux-tu passer chez moi avant d’aller à l’hôtel ?
- Avec grand plaisir ! (Enfin, tu te décides mon amour, mais bon, tu verras, je te ferais oubliée tes soucis, compte sur l’infirmière pour te prodiguer de bon soin et tu constateras que ta Roxanne a fait des progrès en amour, mon Cyrano !) le désir commençait à monter en moi.
Nous sortîmes, je fus agréablement surprise de voir qu’il portait ma valise et qu’il avait une voiture :
« Elle roule ?
-Bien sûr qu’elle roule largement mieux , comparé à celle de ton cousin l’inventeur ! Il lui fit un clin d’œil.
- Tu veux parler d’Alistair, au fait il te donne le bonjour.
- Et comment vont les autres, le dandy coquet, la gentille blonde et la forte à lunette.
- Archibald, Annie et Patricia, tu pourrais les appeler par leurs prénoms !
- D’ accord ! Allez monter donc, petite mademoiselle, « Taches de rousseur » !
- Terry !! »
Dit-elle d’un air exaspérer. ( Aah ! le Terry de Saint-Paul revient à nouveau, c’est bon signe enfin je vais de nouveau connaître le plaisir avec tes caresses et la douceur de tes baisers…)
« Dit-moi, Candy comment se porte Albert, va-t-il mieux ? A-t-il commencé à retrouver sa mémoire ?
-Pour ce qui est de sa santé physique, il va très bien, mais hélas! sa mémoire ne lui est pas encore revenue. Mais ce n’est qu’une question de temps, je te rassure, Terry. Je fais tout pour qu’il retrouve ses souvenirs!
- ça, je n’en doute pas, tu es si attentionnée ma... mais profite de note trajet pour admirer le grand New York !
- C’est vrai que la première fois que j’ai vu cette grande ville, c’était lors de mon départ pour Londres en 1912, j’avais fait un peu le tour avec George, l’homme de confiance du Grand Oncle William. Je ne m’imaginai pas que j’allais rencontrés l’amour de ma vie, le soir du Nouvel An sur ce paquebot qui nous emmenés en Grande-Bretagne !... Terry, tu m’écoutes ?
- Pardonne-moi Candy, mais il y a beaucoup de circulation, comme cela ne fait pas longtemps que j’ai mon permis. Je dois faire très attention. »
C’est vrai que je n’avais jamais vu autant de véhicules de toutes sortes circuler dans une grande rue. Mais ce qui m’avait frappé c’était les panneaux et les enseignes lumineux qui brillaient en permanence, même le jour c'est vrais que bientôt nous fêterons Noël et les nouvelles tendances de la mode féminine dans les vitrines ou portées par les citadines… Bref ! J’étais complètement fasciné par tout ce que je voyais ! Commentant tout à haute voix, ce qui faisait bien sourire mon chauffeur…
« Je te comprends Candy, moi-même quand j’ai découvert Paris pour la première fois cela m’avait fait le même effet. Mais continue donc ton récit, pardonne-moi pour cette interruption !
- Ce n’est rien Flanny, mais je vais prendre aussi un jus d’orange. »
Après avoir étanché sa soif, la petite blonde reprit le cours de son histoire :
Nous sommes arrivées enfin devant son logement, c’était un immeuble assez ancien de trois étages, mais très bien entretenues. Il habitait au 3e étage dans un petit studio. Il entra et alla directement faire chauffer l’eau pour le thé… Je n’attendais à le trouver en désordre, comme l’était sa chambre dans son manoir en Écosse. Non, tout était rangé, propre et aérer, je suis restée quelque peu abasourdie sur le pas de sa porte.
Il me demanda pourquoi je restais à l’entrée. Je lui fis part de mon étonnement sur la tenue de son logis. Il m’expliqua que la gardienne faisait le ménage tous les trois jours. Je lui répondis spontanément que chez moi c’était Albert qui s’en occuper… Aie ! Zut… Aussitôt il m'envoya une pique concernant la condition d’Albert, obligé de faire ce travail… Tout en préparant le thé…, je lui faisais part de ma bonne foi… mais à chaque fois… enfin, en bref, il eut encore le dernier mot. Je fermais la porte et je déposais mon manteau sur le dos d’une chaise, je jetais un coup d’œil sur notre futur nid d’amour,le lit, il avait déjà préparé les tasses et les petits gâteaux sur la table.
Je fis le tour du propriétaire. Le salon faisait aussi office de chambre, de salle à manger, il y avait une petite cuisine et une minuscule salle de bain. Quand je me suis retournée vers la porte d’entrée, je vis une grande affiche, qui m’avait été cachée par cette dernière quand elle était ouverte. Cette grande image représentée Roméo et Juliette.
« Ben dit donc, j’ai du mal à te reconnaître sur l’affiche, Terry le dessinateur t’as un peu loupé, tiens ce n’est pas Susanna Marlowe qui joue Juliette, c’est Carren Krysse. Remarque je préfère ça, car j’aurais été un peu jalouse si c’était elle sur scène avec toi. »
(Aucune réaction de Terry, mais qu’est-ce qu’il a donc mon amoureux, d’être si distant, avant il n’aurait déjà embrassé et je suis sur que nous serions sur ce lit à nous aimés… au lieu de boire un thé ! )
Elle sortit un crayon de sa poche, puis barra le nom de Carren Krysse et écrivit à côté Candice White, elle se retourna pour voir la réaction du jeune homme. Celui fut stupéfait, puis je fis une petite révérence :
« Si c’est simplement sur une affiche, je peux jouer Juliette moi-même et sans le costume…En prime !
-Tu ne manques pas d’aplomb, mademoiselle Taches de Rousseur ! Le thé est prêt !
Une bouffée d’exaspération monta en moi :
-Pffff… Tu n’es pas possible, à quoi joues-tu Terry ? »
Dis-je en me précipitant sur lui, mais mon pied se prit dans celui de la table, et je trébuchais, Terry me rattrapa, mais il perdit aussi l’équilibre et tomba à la renverse, et je suis retrouvé sur lui… Mais il ne fit rien et de nouveau cette ombre sur son visage, son sourire avait disparu.
« Terry ? Mais qu’est ce que tu as ? Pourquoi fais-tu une drôle de tête ?
- Je suis désolé Candy, pour cet accueil, j’aurais bien voulu qu’il en soit autrement. Je suis fatigué par les répétitions et le tract fait son effet. Pardonne-moi, ma douce Candice pour ce soir, je suis incapable de te satisfaire… Mais tu verras demain cela ira mieux après la représentation et j’ai besoin d’une bonne nuit de repos pour être en forme demain et surtout pour la nuit, dit-il avec un sourire coquin.
- Bien sûr que je te pardonne, je sais ce que l’ont ressent devant une épreuve capitale pour sa carrière, lors de mon examen pour mon diplôme d’infirmière, j’étais aussi très stressée. Tu aurais quand même pu me donner un baiser pour nos retrouvailles.
- Le problème c’est que si je commence, je risque de ne pas m’arrêter là, j’ai vu que tu avais pris quelques rondeurs, bien placées… Il lui fit un clin d’œil.
- Merci beaucoup de le reconnaître, mon Cyrano, mais bon, je ne voudrais pas t’épuiser encore plus… Euh ! Le thé est renversé, il faut le refaire !
- Tu as raison mon amie, quel mauvais hôte que je fais. Je m'en occupe. »
Après avoir pris le thé, il me conduisit à mon hôtel et là il m’embrassa enfin…sur le front, avant de partir. Et il m’informa que l’ont ne pourrais ne pas se revoir avant demain soir.
J’étais dans ma chambre, juste avant de me coucher, j’ai jeté un regard par la fenêtre sur la nuit lumineuse new-yorkaise. Je pensais à Terry, et la joie de le revoir, de lui parler et d’être dans la même ville, c’était merveilleux. Évidement, j’aurais préféré passer cette nuit avec lui qu’il me donne du plaisir comme je lui en aurais donnée, puis de lui préparait son petit déjeuner et de le consommer amoureusement au lit. Mais bon ce n’est que partie remise. Puis la neige fit de nouveau son apparition sur la cité, je me suis couchée heureuse de ce lendemain prometteur. J’étais loin de m’imaginer ce qui m'attendait durant cette fatidique soirée.
Le soir tant attendu était enfin arrivé, j’avais mis ma plus belle toilette, j’étais dans le hall du théâtre de la compagnie Stratford, je reconnus Éléonore Baker parmi les spectateurs, elle avait mis une perruque brune pour passer inaperçue, pour aller admirer son fils. Voila que je tombe sur le trio infernal, les Leagan mère et enfants. Je te fais grâce des détails de cette rencontre scabreuse, en fin de compte je me suis trouvée sans ticket d’invitation, car ce salaud de mufle de Neal, m’ayant piqué mon billet des mains pour vérifier si l’invitation était réelle. Il me l’avait déchiré devant moi, je l’ai traité de monstre, si nous n’étions pas entourés de monde, je te le dis, il aurait passé un mauvais quart d’heure, croit moi Flanny ! »
Les traits de l'ange blond se durcirent, et le rouge lui monta au front et son poing frappa sa paume.
« Ça, je ne peut que te croire, sans problème. Calme toi donc Candy ! Bois un coup, puis reprends ton récit s’il te plaît.
-Je me suis laissé emporter, excuse-moi, Flanny, mais à chaque fois que je parle de ce gars, j’ai toujours de la colère qui monte en moi ! Je le méprise encore plus que sa pimbêche de frangine ! Elle prit le verre et le boit d’un trait et posa brutalement l’ustensile sur la table basse.
- Aaaah !! Cela fait du bien et m’a rafraîchi mon ardeur belliqueuse. Bon où en étais-je ? Hmmmm ! Ah oui… OK ! Je reprends mon récit, Flanny ! »
-Ne voulant pas provoquer une algarade, qui aurait tourné en ma défaveur face aux Leagan qui eux étaient dans leur monde, je m’excusais et partis plus loin. Que faire maintenant, la seule solution consisterait à demander une entrevue avec Terry, mais est-ce qu’on me laissera passée, surtout quelques instants avant l’ouverture des rideaux. »
J’étais derrière une colonne à réfléchir, quand deux dames s’arrêtèrent à côté de celle-ci, et commencèrent à discuter. J’allais m’éloigner quand un nom prononcé retint mon attention, Susanna Marlowe, et j’appris qu’en fait c’était elle qui devait jouer Juliette. Il y a plus d’une semaine au cours d’une répétition où Terry et Susanna étaient sur scène, un projecteur s’était décroché et avait failli tomber sur Terry. L'ayant vu elle s'était jetée sur le jeune homme pour le repousser plus loin, ce dernier échappa au projecteur, mais hélas ! la jeune actrice reçut ce lourd objet sur ses jambes. Depuis cet accident, il paraît qu’il vient la voir tous les jours à l’hôpital, il doit bien se sentir responsable, car normalement cela devait être lui à sa place.
(Pourquoi n’as-tu rien dit Terry ? Maintenant je comprends mieux ton attitude d’hier.) Les dames continuaient leur dialogue :
« Il paraît que Susanna exige le mariage à cause de cela… Elle a raison, si c’était moi j’aurais agis de la même façon ! »
Mon sang me fit qu’un tour (Susanna exige le mariage !)… Au même moment des cloches maniées par le personnel en uniforme, annonçant que la tragédie allait bientôt débuter, résonnèrent dans le hall, les dames s’éloignèrent pour prendre leur place. Je pensais : c’est du chantage, même si elle aime vraiment Terry, elle n’a pas le droit de le faire souffrir ainsi ! Non ce n’est pas ça l’amour, Susanna, il faut que je te voie. Je cherchais quelqu’un pour me renseigner sur le lieu où elle est hospitalisée, je finis par tomber sur un employé qui me donna l’adresse. Au moment où je passais devant la porte de la salle de spectacles, j’entendais résonner les trois coups avant le début de la représentation. Je suis désolée Terry, mais je ne peux pas rester au théâtre dans de telles circonstances. Je pris la direction du vestiaire, puis je retournais à l’hôtel pour me changer. J’ai pris un fiacre et j’arrivais à l’hôpital Jacob où Susanna avait été placée. Je pensais : Quel bon comédien qu’il fait, Terry avait réussi à paraître presque naturel. Mais comme il devait souffrir de cette situation ! Et il n’avait totalement convaincue que son attitude envers moi était à cause du stresse et de la fatigue… et tout ça en pensant à sa futur prestation de Roméo, quel monstre de maîtrise de soit !
Je frappe à la chambre de la jeune tragédienne, pas de réponse…je le fis plusieurs fois…rien. J’ouvrais finalement la porte, il n’y avait personne de présent… Je remarquais auprès du lit, un fauteuil roulant, je me pas posée la question sur la présence de cet ustensile, quand une femme entra portant un paquet d’oranges… « Susanna… SUSANNA !! » Elle lâchât le sac en papier, les oranges roulèrent et s’éparpillèrent devant la porte… elle se jeta sur moi en m’agrippant :
« Ou est elle passée ? L’avez-vous vu ?...
-Non, je viens d’arrivée, elle n’était pas là…
-Oh non ! Elle sait à peine se servir de ses béquilles ! »
Elle regarde autour d’elle à la recherche d’un indice quelconque, elle bouscule le fauteuil, la couverture sur celui-ci glisse à terre, révélant un papier plier. Fiévreusement la femme, saisit et déplia la feuille et la parcourant rapidement.
« Susanna ! S’écria-t-elle les larmes aux yeux …Il faut la retrouver vite, sinon elle va mourir ! »
Elle partit en trombe en appelant « Docteur, DOCTEUR… ! Je me suis baissé pour ramasser la lettre pour la lire :
« Maman
Pardonne-moi, et ne reproche rien à Terry.
Je l’aime si profondément.
Je suis désolée d’avoir prise cette décision.
Ne t’inquiète pas pour moi et sois heureuse.
Susanna. »
Je n’ai pas trop réfléchie sur cette missive, car quelqu’un était en danger. Je me suis joint à la recherche, j’ai tourné dix minutes, puis arrivée à un endroit, j’ai senti comme un fort courant d’air froid, venant d’un escalier. Elle est sur le toit ! Je grimpais quatre à quatre les quelques marches, puis arrivée sur le palier, je fus prise dans le vent froid et de son sifflement lugubre mêlé de flocons de neige. Les floches tombant si dru que j’ai eu du mal à voir vers l’extérieur, puis ma v s’étant habitué à la nuit, devant moi les deux béquilles éparses, commençant à se recouvrir de neige, puis une longue trace de quelqu’un qui avait rampé sur la terrasse. Je criai dans la tempête SUSANNAAA… ! SUUUUSAAANNAAA!, mais le hurlement de la bise, recouvrant ma voix. Je suivais le sillon tracé sur le sol enneigé, le son devenait de plus en plus strident, l’air s’engouffrait partout, sous ma robe, dans mes couettes qui fouettaient mon visage. Puis je vis une silhouette qui finissait de s’aider de la rambarde pour se hisser par-dessus pour se précipiter dans le vide. Mon Dieu ! SUSANNA !!! Je me suis mis à courir, comme jamais je ne l’ai fait, de plus le vent tourbillonnant changea de direction et semblât me pousser vers la jeune fille. Je parvins à l’agripper par les jambes… Sa jambe, elle avait été amputée ! Le vent baissa d’intensité, et je pus entendre Susanna crié
« Lâchez- moi donc, laissée moi mourir ! »
« Susanna tu…
Elle tourna son visage inondé de larmes, et me reconnut…
« Candice !...
Devant ma mine bouleversée par sa mutilation, un triste sourire se dessina sur ses lèvres, puis comprenant mon effarement :
« Je vois que tu as compris, abandonne-moi ! Fait comme si tu ne m’avais pas vue ! »
Voyant que je me cramponnais sur sa jambe valide, tentant de la tirer vers l’arrière.
« Je ne ferais rien de bon, même si je restais en vie… et je ferais souffrir Terry ! Même toi tu ne seras pas heureuse… il vaut mieux que je disparaisse ! »
Ces paroles me fit que renforcer ma volonté de la sauver. (Même pour Terry… Susanna je ne peux te laisser mourir, tu souffrais autant que lui et tu le savais malheureux) de nouveau, elle insista :
« Lâche-moi Candice ! Si je reste en vie, je vais vous déranger ! »
Je me suis mis à hurler :
« NE MEURS PAS!...Susanna ! »
Elle fut surprise par cette parole et relâchât le garde-fou, et tomba à mes côtés, puis de nouveau le vent se déchaînât, sur la terrasse les flocons me piquer le visage de pointe glacial, les larmes gelées sur mes joues, Susanna sanglotait allonger de tout son long dans le manteau blanc qui commencé à prendre de l’épaisseur. (Elle l’aime au point de se tuer pour nous deux ! Elle n’a pas craint de mettre sa vie en danger durant l’accident qui aurait pu estropier Terry. C’est vraiment son grand amour ! )
Une voix masculine et forte se fit entendre : « Les voilà » le docteur couru vers nous, puis sa mère apparut suivit par les infirmières, puis elle prit sa fille entre ses bras :
« C’est bien, c’est bien… »
Puis les nurses se regroupèrent autour de la jeune femme. Moi j’étais à part, il me semblait que j’avais disparu de leurs regards. Je pensais (quelle bêtise allais-tu faire, Susanna !) je me suis relevée pour récupérer mon manteau sur le sol neigeux, de l’embrasure de la porte surgit… Terrence !
« Candy !
-Terry ! »
Fut ma seule réponse puis nous nous sommes observés quelques secondes, puis il allât vers l’attroupement et saisit la jeune blessée dans ses bras.
« Vite, ramenez-la dans sa chambre ! » demanda sa mère.
Susana se pelotonna contre le torse du jeune homme :
« Terry…et la représentation ?
-Je suis parti aussitôt sans même répondre aux acclamations. »
Il se dirigea vers la porte de nouveau en la portant dans ses bras.
Nos deux regards se croisèrent, puis Susanna dit « C’est Candice, qui m’a sauvée la vie ! » une larme perlât aux coins de ses yeux. Le visage de l’acteur marquait son étonnement, puis de nouveau il devint impassible, puis il passât devant moi d’un pas décider, puis me dépassât, sans se retourner !
Plus tard, je me suis retrouvé dans le corridor, assise sur un banc, pour attendre des nouvelles de la malade. Je sentais que nous étions sur un coup du destin. L’amour que porte Susanna à Terry est aussi fort que le mien . Si seulement nous pouvons le vivre à trois, cela serait merveilleux… Non cela ne peut ce faire ! Il va falloir que je prenne une décision et vite ! … les sanglots montèrent à mes lèvres… « Terry… Terry !!! » Je fus écrasée par ce coup du sort, la chaleur me monta au front, mais finalement je pris la bonne résolution. La voix de Terry dans mon dos me fit sortir de mes pensées
« Susanna, voudrais te voir ! »
J’essuyais mes larmes et je repris bonne apparence et constance :
« Hé! bien cela tombe bien, je voulais lui dire au revoir…
-Au revoir ? Je me suis retourné vers lui, avec le plus charmant des sourires.
-Je pensais rentrer par le train ce soir.
-Tu rentres ? Ce soir ? » Avec aplomb, je lui rétorquai :
« J’ai pu te revoir Terry, et je ne peux plus m’absenter de chez moi plus longtemps. Et je m’inquiète pour Mr. Albert. Prends soin de Susanna. »
Je frappais à la porte puis me retournant vers Terrence :
« Ả sa place mesquine comme je le suis, je ne t’aurais peut-être pas sauvé la vie !... »
Avant qu’il ne puisse réagir, je me suis engouffrée dans la chambre en refermant la porte derrière moi.
Elle n’attendait dans son lit, elle est si belle et… si gentille.
« Je viens te dire au revoir. Je pars ce soir par le train…
-Ce soir ! » S’écria la jeune fille effarée, puis ses yeux se mouillèrent de nouveau :
« Candice, je… »
-Ne dit rien, Susanna. C’est formidable de vivre, et puis Terry reste auprès de toi. Remet-toi vite ! » J’esquissais à peine un pas pour sortir…
« Mais je… Je sais bien que c’est toi qu’il aime… Candy ! »
« Susanna n’en dit pas plus. » (C’est déjà bien assez difficile comme ça !)
« NON ! Laisse-moi parler ! » Elle prit mes mains dans les siennes :
« Je ne voulais pas être un obstacle pour vous… Mais quand Terry m’a prise dans ses bras, j’ai pensé que je voulais continuer à vivre. Même si je ne pouvais plus être sur scène avec lui… J’ai pensé que je voulais… être auprès de lui. Dés la première fois que je l'ai vu quant il est venu se présenter devant Mr Hattaway, un jour d'hiver 1913, j'en suis tombée amoureuse. Mr Hattaway impressionner par son don inné pour le théâtre, lui donna sa chance et il se mit au travail d'arrache-pied. Je me doute que votre amour fut passionné, car depuis que je le connais, il n’avait jamais regardé d’autres femmes qui pourtant lui faisaient bien des avances. Il était très distant par rapport aux autres membres de la compagnie, ce qui provoqué parfois quelques petites tensions avec eux, surtout avec ses jeunes collègues des deux sexes. Des rumeurs malsaines colportaient par certains de ces jeunes acteurs, sur son attitude envers les femmes. Mais il fit taire ces racontars, assez virilement, quelques-uns perdirent une dent ou eurent un œil poché. Mr Hattaway lui demanda d'être moins individualiste et que ce n'était pas de cours dans cette grande famille que former la compagnie Stratford. Et qu'il devait faire preuve de sociabilités, sinon il devrait le renvoyer, car il ne voulait pas une compagnie au règne une mauvaise ambiance, à cause d'un de ses membres. Il comprit le message et devint plus social et apprécié par les membres les plus anciens de la compagnie, mais la concurrence avec ses collègues masculins était toujours là, mais sans aucune violence physiques. Je l'admirais en secret, dans la façon de s'investir dans son travail et dans son jeu de scène, mais parfois je le surprenais avec la mine soucieuse, quelque chose devait le préoccupé et qui le laisser plonger dans une sorte de rêveries. Le talent aidant il finit par obtenir le rôle du roi de France dans le Roi Lear et fit partie de notre Grande Tournée autour des Grands Lacs et dans le Middle West. Puis il eut la représentation à Chicago durant l’été dernier. Pendant la réception donnée après la pièce, il fut abordé par une jeune fille rousse qui apparemment le connaissait bien, car il a pris abruptement par les épaules, puis il discuta vivement avec elle. Après quoi, la laissant en plan, il s’était précipité en les appelant vers deux garçons : un beau jeune homme coquet portant les cheveux longs et un autre plus grand qui porté des lunettes, avec eux il y avait aussi une jeune fille blonde. Il avait carrément pris le dandy par le col, j’ai cru qu’ils allaient se battre, le grand s’interposa entre eux et lui avait dit quelque chose, puis la jeune blonde se joignit au dialogue. Après quoi il se mit à courir vers l’entrée, je me suis mise devant lui, interrompant son trajet. Je lui ai demandé pourquoi il partait ainsi, la réception étant organisée par le maire, pour « La Compagnie Stratford » que c’était malséant d’agir ainsi ! « Il faut absolument que vois quelqu’un ! » et il partit. Ả ce moment la jeune fille rousse très énervée dit avec animosité : «Ah ! Ce Terrence ! Qu’est-ce qui lui trouve à cette pauvre Candy ? » C’était la première fois que j’entendais prononcer ton surnom, puis mon regard s’était croisé avec celui de cette fille, où je vis de l’hostilité, puis nous avions détourné notre tête et nous nous séparâmes. Puis tu es venue un peu plus tard à l’hôtel Lex, où je t’avais reçu, tu t’étais présentée. Mais tenailler par la jalousie, en apprenant ton identité, je ne t’ai rien dit de son départ pour te voir, et je t’ai fait croire que Terry se reposé, épuiser par sa journée. Sur quoi tu n’avais pas assistée et tu t’étais même excusée pour le dérangement. Puis tu t’étais retirée après m’avoir demandé de le félicité de sa prestation sur scène et de l’encourager à continué son dur labeur pour qu’il arrive au sommet. Et moi j’étais honteuse de t’avoir menti, car je ne voulais pas le perdre ! Pardonne-moi Candy »
-Ne t’excuse pas, ce n’est pas de ta faute, c’est l’amour qui nous fait faire parfois de drôle de chose, pour gardée l’élu de notre cœur. Remet-toi vite ! C’est ce qui nous fera le plus plaisir à Terry et à moi… Allez, au revoir Susanna… et surtout ne le lâche pas !
-Merci… Candy »
Je sortais rapidement de la chambre, le cœur au bord de la rupture. Je me suis adossé à la porte pour reprendre constance. Terrence était accoudé à la rampe des escaliers, il n’attendait, l’air grave. Je du faire encore bonne mine, donc je pris mon courage à deux mains et je m’avançais vers l’escalier. Je lui fis un sourire et :
« Au revoir ! Terrence ».
Je commençais à descendre…
-Je t’accompagne…
-Non, ce n’est pas la peine !
-J’insiste…laisse moi t’acc…
-Non, laisse-moi !
-Non, je t’accompagne !
-Si tu fais ça, notre séparation va être encore plus pénible ! Inutile de nous faire encore du mal, reste ici ! »
J’accélérais ma descente, puis je l’entendis crier mon nom, puis le bruit d’une cavalcade derrière moi…
Puis je sentis ses mains se poser sur mes hanches, puis il les croisa sur mon ventre me serrant contre son corps, sa tête sur ma nuque et mon épaule… Il me chuchota à mon oreille :
« Laisse-moi respiré encore une dernière fois ton parfum de rose ! De mettre mes mains sur ton corps…
-Terry… » Les larmes si longtemps contenues s’écoulèrent sur mon visage, ne me dit plus rien, laisse-moi je t’en supplie… Sur mon cou quelque chose de mouillée tomba…
(Il pleure !...Terry… Terry pleure… Mon amour, Terrence… Toi qui m’as vraiment aimé… Avec ton cœur et ton corps… Je ne m’imaginais pas te quitter ainsi…) Cet instant d’harmonie amoureuse sembla durer une éternité. Puis la voix qui me faisait tant vibrer me dit :
-Soit heureuse… Soit heureuse, Candy. Sinon je te le reprocherai… Il relâcha son étreinte.
Je me suis retournée une dernière fois vers celui qui m’avais fait devenir femme, je lui donné un sourire résigner et je lui répondis :
-Toi aussi Terry soit heureux ! » Puis je l’ai quitté dans ce lieu sans me retourner…
Des larmes apparaissent sur le visage de son ange… Puis elle se met à pleurniché doucement !
-Zut, je n’aurais pas dû te faire parler de ton histoire avec Terrence Baker. Pardonne-moi Candy ! »
La blonde renifle un peu, puis essuie ses larmes avec son mouchoir et se mouche un bon coup !
« Ce n’est rien Flanny, à chaque fois que je raconte cette histoire, cela me met dans cet état, mais bon, cela maintenant s’atténue avec le temps qui passe. Tu es la troisième personne qui connaît presque tous de mon épopée amoureuse avec Terry, seuls Albert et Patricia savent que notre amour fut profond… Pour les autres c’est plutôt limité à un flirt de jeunesse! Sauf qu’Alistair lui, l’avait deviné depuis longtemps.
Candy vide son verre d’orange, puis reste muette quelque instant, la brune la laisse reprendre son calme. Les minutes s’écoulent et dehors la pluie se fait moins dense et le temps s’éclaircissant quelque peut.
« Je te comprends bien, mais je ne sais pas si j’aurais agi comme toi. Pour sauver Susanna, là d’accord c’est notre premier devoir en tant qu’infirmière. Mais laisser volontairement notre grand amour partir avec une autre… Mais bon avec le recul, tu ne pouvais pas faire autrement. Tu es vraiment plus courageuse que moi.
-Non je ne le crois pas Flanny, j’ai vu ta cicatrice sur ton bas-ventre, tu n’es pas la première femme que je vois à avoir subi une césarienne. Et encore, la tienne passe presque inaperçue, faite à cet endroit, c’est la première fois que je vois ça ! C’est du bon travail ! La marque à presque disparue ! Et…Euuhh !! Libre à toi de me parler de cela, mais si cela te gêne, nous pouvons discutées d’autre chose ! Comme pour le repas de ce soir, hé oui ma tête de linotte n’a pas pensée qu’elle avait une invitée. Bon, ce n’est pas grave ce soir, je t’invite dans un petit restaurant de quartier de ma connaissance, ou l’on mange de la cuisine française… Ah zut ! Il faut que je téléphone à Patty pour la prévenir que ce week-end, je ne retourne pas à la Maison Pony !
-HO ! Mlle moulin à parole ! Ralentissez votre débit et respirer un peu… vous aller vous étouffée. Je te raconterai le pourquoi de cette cicatrice, bien que ce soit assez douloureux pour moi tout comme ta rupture… Mais nous nous sommes promis de mieux nous connaître. Mais je suis désolée d’avoir bouleversée ton emploi du temps, Candy, je partirais à Chicago demain matin, comme ça tu pourras allez voir tes deux mères.
-Non, je te remercie Flanny, de ta délicatesse, mais je t’ai invitée et je dois faire mon devoir d’hôtesse. J’aurais dû mieux réfléchir, mais j’étais si heureuse de te revoir. Et tu as dû même te racheter des effets pour ton week-end à La Porte.
-Je t’en prie Candy, tu as fait preuve d’une grande courtoisie envers ma personne, et de toute façon je devais renouvelée un peu ma garde-robe ! Que ce soit là ou à Chicago, cela n’a aucune importance.
-Héééé Ouaiis ! fit-elle en claquant ses doigts… Et si tu venais avec moi à la Maison Pony, je te présenterais mes deux mères et à Patty, ainsi que sa grand-mère, nous irons si le temps nous le permet, faire un pique-nique sur le bord du lac, avec les enfants.
- Tu es sérieuse Candy ? Nous venons à peine de renouée connaissance, que déjà tu veux m’emmener voir tes deux mères. Tu crois que ma venue ne va pas quelque-peut, chambouler les habitudes de la pension Pony, surtout comme ça sur un coup de tête. Tu crois qu’un taxi voudra nous conduire si loin en campagne et combien cela va te coûtée ? Tu me reçois en me laissant les clés de ton appartement, ce soir tu m’invites à un restaurant français, cet après-midi tu voulais m’emmener au cinématographe. Je ne voudrais pas que ton salaire d’infirmière du mois passe de tes « poches » à celles du restaurateur.
-Pas besoin du taxi, j’ai un « chauffeur » à ma disposition, concernant mon salaire, je te garantis que je ne me ruine pas, concernant l’oncle William, plutôt Albert et les Ardley : Les seules choses qu’ils n’offrent sont le téléphone et l’appartement. Le temps que je m’établisse et remplis mon bas de laine, avec mon salaire. Après quoi, là, je devrais faire attention à mes dépenses. Les membres de ma famille ont insisté, pour que je reste dans ce nouvel appartement bourgeois, étant l’héritier de la fortune des Ardley, je dois accepter un certain mode de vie, digne de leur situation.
-Je vois ! Être adopté par une famille riche et influente, c’est bien quand on se sert de leur nom pour avoir de la tranquillité. Mais pour pouvoir vivre sa vie professionnelle sans être cataloguée comme « fille à papa » et héritière de la fortune des Ardley. Ce n’est pas évident d’être assis ainsi le derrière entre deux chaises.
- Ả qui le dis-tu Flanny ! Mais bon j’ai de la patience et l’espoir qu’un jour l’infirmière Candice White face place à l’héritière Candice White-Ardley dans la pensée et le cœur de mes collègues. J’ai vécu tant de difficultés depuis mon « travail » dans la famille Leagan, puis mon adoption par l'Oncle William, j’ai fini par les surmonter, grâce à Anthony, Terrence et Albert.
- Tu es vraiment une fille incroyable ! Mais ne me dis pas que tu n’as gardé aucune rancune envers les Leagan et le professeur Lénard ? Mary-Jane m’a raconté tes démêlées avec eux, après mon départ de l’hôpital Sainte-Joanna, pour la France.
- Ce n’est pas vraiment la faute du professeur Lénard, je peux comprendre maintenant sa position ! Et il avait tenu sa promesse de me laisser m’occuper d’Albert, dès que j’ai eu mon diplôme d’infirmière. Par contre pour les Leagan… plus ils sont loin, mieux je me porte ! Dire que j’aurais pu devenir Mme Neal Leagan, si Albert n’avait pas mis le holà au projet de la Tante Elroy. Rien qu’à y penser j’en frisonne de dégoût… beeeuuurrrrk !!!
- Je ne peux que partager ton sentiment, la médecine à besoin de mécènes, pour la faire évoluée. Je ne savais pas pour ton mariage avec ce Neal Leagan ! Apparemment d’après tes dires et ceux de Mlle Mary-Jane, les rejetons Leagan ne sont que des enfants gâtés- pourris ! Malheureusement pour eux, l’argent les conforte dans leurs vices, mais le jour que cette corne d’abondance se tarira, comment vont-ils faire ?
- Je ne m’inquiète pas pour eux, ils ne manqueront pas d’opportunités pour se caser dans la gentry ! La fortune des Ardley-Briand-Leagan étant très convoitée, ils vont avoir l’embarras du choix pour se marier avec d’autres riches héritières ou héritiers, dont les parents veulent se lier à la riche famille Ardley … Elle lui raconta ses déboires avec la famille Leagan… »
« Ben ma fille, on peut dire que tu as eu une sacrée adolescence, de demoiselle de compagnie à fille d’écurie, puis tu es devenue la fille adoptive du « Patriarche » du clan Ardley, la mort de ton « presque » fiancé, Anthony Brown, tu es devenue l’héritière de la richesse des Ardley. Tu as été à un grand collège réputé de Londres, des vacances en Écosse et tu as tout laissée tomber pour retrouver cet amour en Amérique, partant comme passagère clandestine. Sans parler de ton histoire d’amour avec Terrence Baker, le fils aîné, mais naturel d’un Comte anglais et d’Éléonore Baker, une roturière! Maintenant, il est devenu l’une des vedettes les plus fêtées à New York et tu n’as même pas vingt ans !!!Puis ton entrée dans l’hôpital Joseph comme apprenti infirmière, il y a de quoi écrire un roman, tu devrais écrire tes mémoires, j’en suis sûr qu’elles auraient du succès : Une orpheline devenue l’héritière d’une des plus grosses fortunes des États-Unis, après tant de malheurs… »
Le teint de Candy devint quelque peu rosé.
-Allons, allons, Flanny, ce n’est qu’une histoire parmi tant d’autres. Hé puis, bon l’écriture ce n’est pas trop mon truc ! Puis se tournant vers l’horloge.
-Hooulala ! T’as vu l’heure 19h 34, il serait temps de nous préparée pour allez au restaurant ce soir, du moins pour moi. Mais avant qu’as-tu décidée pour le week-end? Est-ce que tu viens avec moi, à la Maison Pony ?
-Je ne voudrais pas m’imposer, tu es sûre que cela ne va pas gêner tes mères et les jeunes enfants de la Maison Pony, qu’une étrangère vienne chez eux !
- Mais non, tu seras la bienvenue, et puis Sœur Lane sera ravie de rencontré une de ses compatriotes d’origine irlandaise !
- Comment le sais-tu ? Dit-elle étonner.
-Avant de rentrée, j’ai rencontré la petite Elaith, qui jouer dans le hall. Elle m’a dit qu’une belle dame à lunette en costume militaire est venue chez moi et qu’elle l’avait compris, quand elle avait parlé à sa grand-mère en irlandais, de l’accident du pot de fleurs et de Néness le chat.
- Puisque tu insistes, chère demoiselle « Tête de linotte », j’irais avec toi à la rencontre de Mlle Pony et de Sœur Lane, et puis un pique-nique au bord du lac me changera un peu de l’air saturé des villes !
-Chic, je vais sonner à la Maison Pony pour annoncer la nouvelle ! Je suppose que toi aussi, tu dois prévenir quelqu’un de ton week-end en Indiana. »
Aussitôt dit, aussitôt fait ! Candy annonça à Mlle Pony, l’arrivée de son ancienne collègue d’étude de la médecine pour le week-end.
« Bon c’est arrangé, Mlle Pony est heureuse de t’accueillir, dans sa maison. Une ancienne élève de son amie d’enfance Mary-Jane…
-Ah ! Ta maman et Mary-Jane se connaissent ? J’aurais dû m’en douter.
-Leur famille était autrefois voisine, et sais-tu que ma mère, Mlle Pony et Mary-Jane ont été infirmière durant la Guerre Civile !
-Oui, elle me l’a appris cet après-midi, par contre j’ignorais que Mlle Pony avait été aussi une infirmière !
- Enfin, pas tout à fait, elle était qu’auxiliaire de santé. Sa véritable vocation était l’éducation, mais par amitié elle a suivi son amie sur les champs de bataille. Après la guerre, elle a repris ses études pour le métier d’institutrice. D’ailleurs dans le bureau de Mlle Pony, il y a un daguerréotype de toutes les deux à cette époque, en compagnie de Mme Clara Barton et de leurs collègues de l'époque.
-Je voudrais bien voir ça.
- Mlle Pony te laissera sûrement le regarder, sans aucun problème. Bon c’est décidé Flanny, puis que tu viens à la Maison Pony. Si tu veux prévenir tes collègues, utilise le combiné, je vais me préparer pour ce soir, pendant ce temps ! »
Après quoi, elles allèrent dîner au « Bon Beurre Normand », ou là Flanny lui fit montre de sa connaissance de la cuisine française et l’art de bien boire avec modération, que lui avait appris son chef le docteur Louis Dubois. La jeune infirmière pouvant discuter en français avec les tenanciers de ce petit restaurant situé dans un quartier fréquenté par la petite bourgeoisie de La Porte. Candy se remémorant ses un an de français quelle avait commencé à apprendre au collège Saint-Paul et tentants de suivre la conversation mi -française et mi-américaine. Vers 22 heures et quelques… l’Ange Blond eut de petites mésaventures dues au divin breuvage couleur cramoisi et d’un petit verre contenant un liquide ambré, bu cul sec. Flanny paya le repas et la ramène au bercail, avec l’aide d’un fiacre. L’air frais de la nuit fit du bien à la petite demoiselle « Taches de rousseur » qui récupéra un peu, mais bon, cela n’étant pas encore ça, dés qu’elle fut assise bercer par le mouvement de l’attelage, elle s’assoupit, puis petit à petit les secousses la poussèrent sur l’épaule de Flanny. Cette dernière fut prise d’un subit amour fraternel, dû aux souvenirs de ses jeunes sœurs, que la vie avait séparées d'elle. Demain matin c’est décidé, je rendrais visite à Mary-Jane, pour avoir de leurs nouvelles , comme l’amie de Candy doit venir nous chercher vers les 11 heures, j’ai le temps de lui demander ce qu’elles sont devenues… en espérant qu’elles vont bien. Machinalement, elle caresse ses douces boucles blondes, la jolie frimousse tachetée étant contre sa poitrine et sa douce respiration légèrement alcoolisée et son odeur de rose lui chatouillant les narines, son petit corps étant totalement à l’abandon, contre elle…
(Tu es la bonté et la générosité incarnée, tu n’es pas la plus belle des filles, mais quelque chose en toi m’attire tout comme tes anciens « fiancés » Anthony et Terrence. Ah ! Si j’étais un homme, comme je t’aimerais mon ange blond, sais-tu que ton image et ton souvenir me faisaient oublier certaines nuits toutes les horreurs que j’avais vues à l’hôpital ? Si j’ose ma douce, te donner un petit baiser sur tes douces lèvres…comment réagirais-tu si… non impossible… et pourtant… non je ne dois pas… il ne faut pas !... À moi aussi l’alcool me joue des tours ! )
Le coche s’arrête, la Flanny « Œil de Glace » refit surface et la réveille doucement…
« Allons réveille-toi … Mlle Tête de linotte, nous sommes arrivées à la résidence ! »
-Aaah, déjà ! J’étais si bien… Oooouuapffff !! Elle étouffe un bâillement et l’œil dans le vague… Beeuuh !! J’aurais pas dû abuser durant le « true norman ».Hic ! Oooohhh !!! Pardon ! Hihihi…hic !
-Tu aurais dû m’écouter, quand je t’ai prévenue d’éviter le Calvados, quand en n’en a pas l’habitude ! Tu peux te lever, Candice ?
-Mais ouuiiiis… hips ! Pourquoi, Flaaa… Fllaaannnnyyy… l’air frais m’a fait du bien… »
Elle se lève de la banquette.
-Hoo laa !! Ça tangue un peu ! Al… Allons ma fille c’est pas un « true norman » qui va t’embêêêteeeerr, hips !! »
Flanny l’aide à se stabiliser sur le plancher du fiacre.
« Ça va aller, dooouuucemment, Candy ! Lààà ! Laisse-moi donc passer devant toi et descendre la première !
-Puuuiisque’te dit que…que… Houps ! C’est haut… maaaaiiis boooon , hips … Je suis melllle Tarzaaaan !!! Et j’ai la… non … la l’habiituuude de sauter de branche en membr… Heeuu !! En braaancheeee…ne t’inquiète paaaas mon amiie Oooeiil de… Glaaace !...Hic !
Le cocher descend de son siège et ouvre la porte :
« Voilà mesdemoiselles, nous sommes arri… ! »
« Candice ! » cria Flanny.
Il vit une tornade blonde, avec un bonnet de guingois, vêtue de gris et de bleu surgir et se jeter de sa voiture… il eut le réflexe de lever ses bras et de la prendre à bras de corps, l’homme étant robuste et dans la force de l’âge, malgré le poids mort il reste debout…et réussit à la poser à terre.
Flanny saute de la voiture et s’exclame :
« Je suis désolée Monsieur le cocher, pour la gêne que l’on vous procure…
« BEE … il est bizaaarre mon arbre…il sent… beerkk !!! Le tabac et il pique… !
-Candice ! Excuse-toi immédiatement ,s'il te plaît, auprès de ce brave cocher !
Le ton était celui de sa colocataire, quelle avait connue lors de ses études d’infirmière.
« Oups !! C’est un monsieur… Hihihi ! Hips…je suis dé… désolée… et pour me…pardonner… J’vais vous chanter… une chansoon de France… sour the pont..davignoonn on ey danse…hihihi… euhh ch’ez quoi après…euuh !! Hips… pardon !
-Je suis vraiment désolée monsieur pour tout l’embarras que l’ont vous procures…
- De rien mesdemoiselles, j’ai l’habitude avec certains clients sortant du « Bon Bure Norman », mais c’est rare pour des jeunes… Euuh ! Enfin d’une jeune fille.
- Ne la juger pas trop durement, s'il vous plaît, elle ne le mérite pas, c’est un accident dont je suis un peu responsable. Elle n’a pas trop supporté le mélange vin et du « Trou normand »…
- « Tru norman ?»… Ha oui ! Je comprends, mademoiselle…elle est juste pompette !
-C’est… Hips ! Comment déjà ? Mmmmhhhh ! Sur le pont d’Avignon… on …euh oui ! On y danse, on y danse… on y danse… oui c’est… Ooouuaahhppfff!! Excus…excusez-moi M’sieur !
-ça va aller pour l’immeuble, mademoiselle ?
- Oui ça ira, je vous remercie monsieur. Elle tient encore sur ses jambes, et il y a un ascenseur. Tenez monsieur pour votre course, plus un petit supplément pour la gêne que l’ont vous a provoquée !
-Je vous remercie, jeune fille, mais cela ira comme ça, le prix de la course me suffira.
- Je vous en prie, prenez ce supplément, monsieur c’est de bon cœur.
- Si vous insistez mademoiselle, bon ben je ne peux que vous souhaitez une bonne nuit. Au revoir mesdemoiselles.
L’homme remonte sur son siège et fit démarrer son attelage.
« Maiis… Mais, j’n’ai pas fini ma chansoooonn… Hips!...attenndeez !!M’sieur le barbu… Sur le pont d’avignooooonn…on y danse… ! »
-Allons Candy… ce brave monsieur ne comprend pas le français.
- T’as raisooon, Flaannyyy…c’est vrai que nous sommes aux États-Unis… j’vais chanter… Yankee Doodle !
-YAANNNKEEE DOOOODLE CAMEMMMmmmhm MMTOWWnnnsss pfffiddinngffff !!!!…Hips !
Une main s’est plaquée sur sa bouche et lui dit à l'oreille:
-Ne chante pas si fort, il y a des gens qui dorment, tu vas nous faire des ennuis, n’oublie pas que tu es une Ardley ! Pense à tes cousins Leagan, s’ils apprenaient que leur cousine héritière de la fortune, fait du scandale en pleine nuit, ils n’hésiteraient pas à colporté cette histoire. »
- MOisssslees Leeagaapkf… je leur dis meerfffff !!!! Pis le p’tii salo…de Nealfffffsil mefaifpssssapfeur ! Et elle cherche tout en gesticulant, à enlever cette main, qui se fit plus ferme sur ses lèvres.
- Alors, pense à Albert, que va-t-il dire s’il découvre que sa fille bien-aimée se comporte ainsi, lui, il t’excusera c’est sûr. Mais je ne doute pas que les autres branches de la famille Ardley, vont voir sa largeur d’esprit, comme une faiblesse envers les incartades d’une fille adoptée ! » Ses mains qui cherchent à se débâillonner s’immobilisent, elle arrêta de gigoter.
-Mmmmfff !!!shheez bonnspffff…stu speuff… retirer ta main, Flanny !
- Tu vas te tenir tranquille, maintenant, Mlle Tête de linotte ? » Lui dit sévèrement sa collègue.
Elle acquiesce de la tête.
« Ouipfff… J’ai retrouvé mon… Hip !! Calme… Tu as raison, Mlle Œil de Glace… ils seraient trop heureux, avec leurs langues de vipère ! Hips ! Je m’excuse de ma conduite, j’avais oublié ma « famille » et au « monde » que j’appartiens ! Et je suis honteuse de m’être mis en spectacle, Flanny. En espérant que personne de l’immeuble ne l’a vuuu...hic!
-Notre cocher était vraiment un brave homme, il nous a descendus à quelques mètres de l’entrée de la résidence, hors de vue de l’immeuble. Tu tiendras bon Candy ? l’interrogeât-elle en souriant.
- Oui ça ira ! Hips ! Jusqu'à l’entrée et l’ascenseur. »
Elles réussissent cahin-caha, à atteindre leur but, elles ne croisent personne durant leur périple. Flanny, ouvre promptement la porte de l’appartement et s’y engouffre en maintenant l’autre jeune fille de son bras valide. Elle se retourne pour fermer la porte à clé, la petite blonde s’écroule à moitié dans le vestibule d’entrée.
« Pfffoooouut, j’m’en souviendrais du true norman… Hips ! Comment fais-tu Flanny pour tenir ainsi la boisson, tu as bus plus que moi ?
-Si tu savais, mon amie ! Mais chaque chose en son temps. Bon il faut que tu te couches, une chose est sûre c’est que demain à part un petit mal de crâne durant une partie de la matinée, après une bonne douche. Tu n’auras pas de problème de digestion. Es tu capable de te relever Candy ? Dit elle en, accrochant sa veste au porte-manteau.
- J’vais essayer, Flanny ».
Elle tente de se lever, mais sa tête se mis a tournée, ses bras et ses jambes se dérobent sous elles :
- Désolé Flan… Hips, je ne le peux…c’est la première fois que je suis ivre ainsi… hic !
- Bon, je m’occupe de toi…mon ange ! Dit-elle en enlevant ses bottines.
Elle se baisse et se met à délier les chaussures de sa patiente.
Après quoi elle la relève :
« Accroche-toi à l’armoire, Candy !
Maladroitement elle pose ses mains sur le meuble, et s’y cramponne de toute la force quelle peut, malgré les quelques vertiges, qui la tourmentée.
Doucement elle lui retire son bonnet et son manteau, puis elle met son bras sur son épaule, tandis que l’autre la soutenant par la taille.
« Bon, nous allons dans le salon, tu es prête pour le déplacement ?
-Hmmm, oui, allons-y ! »
Elles se déplacent vers le divan, éclairé par la lumière du vestibule. Elle la dépose avec soin sur les coussins en cuir, après quoi elle l’allonge, sa tête étant sur un des bras du sofa.
-Ne bouge pas, petite sœur, je vais te chercher un oreiller pour le mettre sous ton chef. »
Elle part vers la chambre en allumant au passage la lampe du salon. Dès qu’elle eut fini son ouvrage, elle éteint le vestibule et tire les lourds rideaux de la fenêtre.
« Je t’ai amené ta chemise de nuit, je vais te passer un coup de gant de toilette frais sur ton visage, ça te fera du bien ! »
Les paroles de la jeune femme semblent être lointaines, elle a tant envie de dormir… Elle sort un peu de sa torpeur et réussit à s’asseoir, et déboutonne avec peine son corsage et dégrafe sa jupe, mais cela tourne de trop, elle ne put continuée sa tâche en se levant, elle reste assise et retombe dans sa léthargie.
Quelque chose de froid arrive sur son front puis se propage sur ses joues brûlantes, puis sur son cou. Elle ouvrit ses yeux, la lumière était tamisée, lui faisant moins mal et elle voit le visage de Flanny avec ses lunettes juste devant elle, qui lui souriez tendrement.
« Ouups ! Je… me suis assoupie, depuis combien de temps ?
-5 minutes à peine, ça va mieux Candy ?
- Oui, je te remercie pour tes bons soins, je crois que je vais pouvoir me changer… OOOAAAAHHHPFFFF !... Pardon !
- Ce n’est pas la première fois que je m’occupe d’une personne ivre, hélas, mais bon je crois que tu seras mieux dans le divan que dans ton lit. Ả moins que tu puisses te déplacer. Mais en restant là, tu auras moins de chemin à faire pour aller... où que tu sais.
- Tu as raison, je vais rester sur le divan, bon allons-y ! Elle réussit de se levée, mais elle titube un peu.
- Bon je vais t’aider !
Elle l’aide a enlevé son corsage, puis fit glissé sa robe et son jupon, après quoi elle lui dégrafe sa gaine élastique, et lui desserre les rubans de sa combinaison couleur bleu foncé agrémentée de ruban blanc, et ses bas blancs furent enlevé.
« Heuu ! Flanny… j’ai envie, peux-tu me tenir la main jusqu’au…dit-elle le teint rosissant légèrement.
Elle la lui prit et l’emmena jusqu'à la porte.
-ça va aller ?
-Oui, oui, c’est bon, je commence à digérer le « true norman ».
- Bon je vais t’aménager un lit sur le divan, pendant ce temps…
Quelques instants plus tard, le bruit de la chasse d’eau retentit. Après quoi la porte s’ouvre.
- Tu veux un coup de main, Candy ?
- ça va mieux, je crois que je peux y arriver, merci, mon amie.
La demoiselle arrive devant le divan ses pas étant plus assurés, après quoi elle ôte sa combinaison, Flany lui tendant sa chemise de nuit. Elle admire le petit corps de son ange… l’envie de l’embrasser tendrement lui vint à l’esprit, quelle en rougis… ce corps sensuel sans que son propriétaire en ait conscience, cette innocence pure, cette blancheur opaline, l’odeur de rose, son regard vert empli de douceur et de compassions…
-Te voilà bien gêner Flanny… ce n’est pas la première fois que tu me vois à demi nue…
- Pardonne-moi… Candy…je…Je…t’a…cet aveu resta coincé dans sa gorge…
Car le visage souriant s’approcha doucement et les mains lui caressant ses joues puis, lui relèvent sa paire de lunettes, sur son front. Flanny fut fascinée par ce doux minois tacheté s’approchant du sien, elle fut comme paralysée. Les douces paumes descendent avec tendresse sur son cou, puis les lèvres se posent sur les siennes…
Son teint ressemble à celui d’une pivoine, ses yeux se ferment pour ressentir au plus profond d’elle-même ce plaisir qui furtivement remonté du bas de son ventre, acheminé par ses veines et ses artères vers son cœur… qui se mit à battre, à battre follement…
Puis la petite bouche se retire :
« Tu es bien plus jolie sans tes lunettes…Mlle Œil de Glace! »
La demoiselle la regarde droit dans ses yeux bleus-gris, puis d’un seul coup les yeux émeraude se voilent, puis les paupières descendent sur ses pupilles, la jolie frimousse glisse vers son épaule, les douces effluves rosacées lui montent dans ses narine et l’abondante chevelure se frotte à sa joue…son petit corps se fait plus pesant et se pelotonne contre le sien, une forte expiration se fit entendre, puis un souffle ou l’en décelé encore l’odeur du calva…
« Hé ben!, ma chère tête de linotte, j’ai l’impression que le « trou normand » fut plus fort que le désir… Mais est-ce son effet qui t’a fait agir de la sorte ou étais-tu réellement prête à répondre… Non cela ne ce peut… »
Elle se rappela de 1914 ou elle logée ensemble dans une chambre de l'école Joseph et où jamais une quelconque attirance physique ne s’était manifesté entre-elles. D’ailleurs si cela avait était le cas, je crois que cela se serait fort mal passée pour nous deux. Seul l’envie d’étudié me poussait et de devenir une infirmière confirmée, l’amour étant un sentiment que je refoulais intensément, après tout ce que j’avais vécu à cause de lui. Mais sans le savoir, nous l’avions déjà connue toutes les deux et toi tu avais encore ton cœur pris par cet acteur, Terrence Baker. Et je crois que malgré son mariage avec Susanna Marlowe, tu l’aimes toujours aussi ardemment, il faut dire que les circonstances de ta rupture ne peuvent qu’engendrer cet espoir fou, qu’un jour… Non, mon amie, tu dois l’oublier, d’ailleurs es-tu sûre que de son côté, il aspire encore à toi, les comédiennes sont bien jolie, et très entreprenante, vu que c’est un fort bel homme et avec ce mariage contraint… Mais bon, je ne le connais pas plus personnellement, mais c’est vrai que j’ai vu un jeune homme bien désespérer ce soir de 1914, de ne pas t’avoir vu…et maintenant que je sais que vous vous étiez déjà donné cœur et âme, un an auparavant… Pourquoi nous faire tant souffrir, Vénus ?
Pendant ses réflexion elle ne put s’empêcher ses mains de caresser cette opulente chevelure de blés d’or, et la suave peau nue de son dos. Et elle se rappela le refrain de cette chanson française que son chef de service, le docteur Dubois aimait fredonner continuellement:
( Mignonne, quand le soir descendra sur la terre,
Et que le rossignol viendra chanter encore,
Quand le vent soufflera sur la verte bruyère,
Nous irons écouter la chanson des blés d’or
Nous irons écouter la chanson des blés d’or. )
« Bon, il va falloir que je mette ta chemise tu auras plus chaud. » Elle repousse doucement Candy, qui remue un peu dans son sommeil et une voix ensommeillée se fit entendre :
-Hmmhhm... !! Nooon… Terryyy…laiiisse-moi encore pfff…sentir ta chaleuuuurrsssss… !!! » Ses doigts s’accrochent sur le dos de la brune, refusant de quitter ces rondeurs accueillantes…
« Allons, allons Candy, réveille toi, c’est moi Flanny, tu dois t’habiller sinon tu va prendre froid… » Lui murmura-t-elle dans son oreille.
« Huumm !!....Ooh ! Excuse-moiiii… OOooahhhpffff!!. …Flannny… Hips ! Oui tu as raison Oolaalaa! Comme j’ai sooommeeeeille… Paaaardooooon! »
Elle relâche son étreinte, et se mis sur le côté.
« Lève tes bras que je puisse enfiler ta chemise, Candy ! » ce quelle fit obéissante.
Maternellement, elle lui glissa son vêtement sur sa tête, et mis ses mains dans les manches, puis elle fit coulisser la chemise en coton le long de son corps, puis recouvrant en partie, son petit pantalon agrémenté de dentelle.
« Relève-toi maintenant, s'il te plaît Candy ! Prends appui sur mes bras, si tu le veux.
Ce qui fut fait, l’étoffe épaisse lui cachant dorénavant sa jolie anatomie de poupée de porcelaine.
« Bon allez ! Mlle Tête de linotte, vous allez me faire le plaisir de vous coucher ! » En reprenant le ton de l’infirmière-chef quel était à l’hôpital de Neuilly, malgré elle.
- Ả voOOos… oOOoordreees…pffouuu….Hips ! Mlle la directriceeee...pffff...hampffff!!!! » Elle s’allonge docilement sur le canapé. Flanny la recouvre de sa couverture, elle lui dépose sa lourde veste d’uniforme par-dessus.
- Bonne nuit, mon amour d’ange ! Repose-toi bien. » Elle lui donne un baiser sur son front.
Elle reste un peu pour la contemplée endormie. Après quoi elle prend le chemin de la salle de bain. La jeune femme revient quelques instants plus tard, prête pour passer la nuit, elle ferme la lumière du salon, reste de nouveau quelques instants à son chevet, puis va à son tour s’aliter dans la chambre. Ou elle s’assoupit rapidement, avec le refrain « des blés d’or » dans la tête.
 
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tiji.
view post Posted on 10/12/2011, 10:22




Bonjour a tous et à toutes.
En ce moment je suis en pleine formation professionnelle, j'ai moins de temps pour n'occuper de mon récit. je remercie tous-tes ceux celles qui ont la patience de lire mon histoire.
6e chapitre:
le sombre passé de "Flanny Hamilton"ou de Rosaleen O'Connall peu à peu se découvre à la lumière , avec leurs confidences échangées la « blonde et la brune » commencent à se mieux se reconnaître. Rosalenn aussi décrit la "vie parisienne" et la situation dans un pays en guerre sur son propre territoire. Et corrige une certaine vision de la France et de ses habitants par le citoyens américains. Rosa face à Mlle Mary-Jane réussit à surmonter un dur combat. Contre elle-même..Le naufrage en question dans mon récit à réellement eu lieu, sur la rivière Chicago mais il s'est déroulé en 1915 au lieu de 1913 comme dans mon texte. Ce bateau s'appelait le SS Eastland, si vous voulez en savoir plus, vous pouvez allez sur l'article de Wiki... sur Chicago. Bonne lecture, dans le prochain chapitre vous connaîtrez le vécue de Rosaleen avant de retrouvé Candy comme apprentie infirmière à l'école Joseph.
 
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tiji.
view post Posted on 10/12/2011, 11:00




6:Des nouvelles de la famille « Hamilton ».
Le matin arrive bien vite, Flanny se réveille en sursaut, une faible clarté filtrez à travers les rideaux de la chambre, elle s’était couchée dans le lit le plus prés de la fenêtre, ou généralement Patricia O’Brien, l’amie de Candy dormait quand elle venait la chercher. Elle se redresse, mais attend un peu, assise sur le lit, que ses idées soient plus claires. Elle allume le chevet, puis regarde le réveil- matin, 7h25. La jeune femme se met sur ses pieds, la froideur du sol la fit frissonnée, elle endosse la robe de chambre verte, et se dirige vers la fenêtre, tire le rideau, et ouvre les volets, les rumeurs d’une ville déjà bien réveillée se répercutent à ses oreilles. Une légère brise humide souffle sur son visage et ses cheveux, ce qui la sort définitivement de sa torpeur. Le temps est encore à la pluie, elle laisse la fenêtre à "l’espagnolette" puis quitte la chambre en éteignant la lumière. Dés quelle arrive le salon un léger ronronnement se fit entendre, accompagner par quelques expirations.
« Mon ange dort encore, laissons-la, il est bien trop tôt pour la réveiller maintenant. »
Elle traverse à pas de loup le salon, pour entrée dans la cuisine, elle ouvre les volets, le jour pénètre, dans cette petite salle ayant, un buffet, un garde-manger, un petit évier avec eau chaude et froide, une table avec une coupe de fruits, 4 chaises et… une cuisinière à gaz avec four et… un réfrigérateur électrique, elle avait déjà entendue qu’à Chicago on fabriqué cette machine, mais c’était la première fois qu’elle en voyait l’une d’elles, cela est trés avantageux d’être l'héritière d’une famille riche.
Elle ouvre la porte vitrée ou derrière sur un rayon en bois plusieurs pots ronds y étaient exposés, Café, Café Moulu, Chocolat, Farine de maïs, de blé, Sucre, elle descend celui contenant du café moulu, elle cherche la cafetière, en essayant de ne pas faire trop de bruit, et finit par la trouvée. Plus tard, la bonne odeur du café chaud embaume la cuisine, elle sort un bol, une cuillère, et du sucre, dans le réfrigérateur elle trouve un pot de confiture de myrtilles entamée et une motte de beurre. Il rester encore une moitié de pain d’hier, elle s’en coupe deux bonnes tranches.
Ce pain ne valait pas celui quelle mangée en France, mais repus, elle nettoie son bol et les couverts. Puis viens jetée un coup œil à « la Belle au Bois dormant », qui reposait encore. Elle retourne dans la chambre pour récupérer ses vêtements, puis elle fait ses ablutions matinales. Quant elle revient dans le salon, la lumière du jour y avait pénétré, Candy s’était levée et avait ouvert la grande draperie de la fenêtre, et regarder au dehors, sur son dos elle porté sa veste d’uniforme.
« Bonjour Mademoiselle Candice, vous avez bien récupérée de votre soirée et du trou Normand ? Lui demande-t-elle en français. Elle se retourne en souriant et lui répond en partie dans la même langue :
- Bonjour, Mademoiselle Hamilton. Non, j’ai one…oune légère mal de craône. Et quelques courbatures, mais une bonne douche chaude me fera du bien, je sens que tu as fait connaissance avec la cuisine !
-Je te sers le café, Candy ? Je vais le réchauffer.
-Oui, une tasse me suffira pour l’instant, elle est bien lourde ta veste, cela doit être pénible à portée en été, surtout avec la chaleur que nous avions hier. Mais bon, elle m’a tenue bien chaud cette nuit. Malheureusement, je crains que la journée soit pluvieuse. Elle se déplace vers la cuisine où Flanny la précède.
- Je ne te le fais pas dire, heureusement que c’est juste pour les cérémonies militaires ou pour sortir en ville, de toute façon nous ne le portant pas en France, les U.S.A n’étant pas en guerre. Quant à la pluie peut-être que demain, le soleil reviendra pour le pique-nique sur les rives du lac.
Elle s’installe sur la première chaise venue.
- Puisses-tu avoir raison Flanny ! Je vois tu es déjà prête, il n’est que 8h16, Patty n’arrivera qu’au alentour des 11heures, si tout va biens. Parfois les voitures peuvent tomber en panne ou avoir une crevaison.
- Ben te voila bien pessimiste Mlle « Tête de linotte ». C’est plutôt rare de ta part !
- C’est encore le "true norman", je finis de le digérer, et j’ai encore l’esprit dans le vague… Boouuuaahhhh ! Ho ! pardon.
- Un bon coup de café chaud te rendra les idées plus claires ! Dit-elle en versant le breuvage odorant dans la tasse de son hôtesse.
- Vous avez raison, Mlle Œil de Glace ! Merci ! »
Le bruit de la petite cuillère tournant dans le récipient de porcelaine.
« Dit moi, Flanny est-ce que Paris est aussi beau qu’on le dit ?
- Je ne suis pas réellement à Paris, mais à Neuilly, c’est un village enclavé de Paris situé du côté ouest de cette dernière. Mais j’ai fait un peu le tour de cette "Ville lumière", c’est vrai que beaucoup de monuments nous attirent l’œil, la Tour Eiffel, l’Arc de triomphe de l’Étoile, le Sacré Cœur sur la Butte Montmartre, les Champs Élysée, les quais de la Seine, l’île Saint-Louis avec Notre Dame de Paris, les jardins du Luxembourg, les grands magasins, les restaurants… les théâtres, les cabarets qui malgré la guerre donnent toujours des spectacles… Enfin il y a tant de choses à voir et à visiter dans cette ville… Si un jour tu nous rejoignais, je pourrais te sévir de guide -interprète. Dit-elle avec passion.
-Oui cela serait chouette, Flanny, c’est une des villes que je voudrais absolument connaître. Terry m’en avait parlé quand nous étions… amants ! Dit-elle les yeux pleins d’étoiles… la passion abandonne le visage de jeune femme et de nouveau l’ancienne Mademoiselle Oeil de Glace parle :
-Mais même au Pays des Droits de l’Homme et du Citoyen, la misère, existe dans les banlieues parisiennes ou ailleurs, tout comme chez nous. Et nombre de jeunes Parisiennes et de Françaises travaillent dans les usines d’armement où elles remplacent les hommes dans certains métiers ou s’occupent de leurs fermes et des champs. Évidemment, cela marque l’entrée du sexe que l’on dit faible dans le monde fermé du travail masculin. Mais elles sont généralement moins payées que leurs homologues mâles pour le même travail. Et beaucoup d’entre elles portent du noir comme vêtement. Beaucoup d’industriels se sont largement enrichis grâce à la guerre, tandis que la majorité des hommes de vingt à quarante-cinq ans sont sur le front dans des conditions effroyables. Il y a tellement de perte humaine, que des jeunes conscrits de 18 ans sont déjà en instructions dans les casernes, et qui seront employés dans les mois à venir sur le front ! On se bat encore autour de Verdun et dans la Somme, ce qui dure depuis des mois. Ces zones sont devenues de vrai charnier à ciel ouvert, sur un terrain qui ressemble à la face de la Lune, parsemées par quelques ruines ou seulement un tronçon de pierre, là où deux ans auparavant la vie battait son plein !... Hoolla ! Je m’égare, pardonne-moi cette vision quelque peu morose de la France.
- Non, mon amie, ne t’excuse pas, je me doutée bien qu’en France c’était un peu la même chose qu’ici ou ailleurs, sauf que la guerre s’est installée sur son territoire. Je t’avoue que j’aimerais bien t’accompagner comme volontaire en France et de t’aider dans ta tâche, j’ai suivi comme toi une formation à la médecine et chirurgie de guerre. Mais depuis la disparition de mon cousin Alistair en septembre 1915 au-dessus de la Mer du Nord, les Ardley voient d’un mauvais œil toutes nouvelles implications de membre de la famille dans cette guerre européenne.
- Ton cousin Alistair?
-Tu as dû l’apercevoir lors de notre stage à Chicago, c’était le grand aux cheveux brun, qui porté des lunettes.
- Celui qui est en photo sur la table chevet de ton amie Patricia ?
- Oui c’était lui, il s’était porté volontaire pour servir la France dans l’aviation. Il était le fiancé non officiel de Patty, car hélas! il ne s’était pas encore présenté comme tel devant la famille Ardley. Le pire est que sa première mission de guerre aérienne fut aussi la dernière pour lui ! Et voilà comme parfois le destin peut être tragique, l’autre aviateur photographié à ses côtés était un jeune Français, Dominique Lefranc, qui lui, avait été tué l’avant- veille, lui aussi en combat aérien lors de sa première sortie! Ils étaient aussi de très bons amis.
- Je vois, ils furent sûrement parmi les premiers à succomber, durant une période où l’aviation allemande avait pris l’avantage sur celle des alliés grâce à un avion monoplan : le Fokker E. III. Ce dernier surclassait tous les meilleurs chasseurs alliés d’août 1915 jusqu’au début du printemps 1916. D’ailleurs cette période fut surnommée « Le Fléau Fokker » par les pilotes. Mais maintenant nous avons des appareils qui le surclassent : le Nieuport 17 pour la France et le Sopwith 11/2 Strutter pour les Britanniques. Le Fokker E disparaît peu à peu des escadrilles du 2e Reich ! Mais cela n’étonnerait pas qu’il fabrique une autre machine volante encore plus performante que cet appareil… et que les alliés trouveront une parade en construisons d’autres appareils plus puissants, ainsi va la guerre !
- Ben tu t’y connais en aéroplane, tu aurais pu en discuter beaucoup avec Alistair… Hélas !
- Parmi les derniers blessés que j’avais en charge, avant de partir pour l’Amérique. Il y avait un jeune pilote français de 18 ans et demi, parlant parfaitement l’anglais. Il avait fait déjà plusieurs missions de chasse dans la Somme et avait déjà deux victoires à son actif. Il avait dû faire un atterrissage forcé après un combat aérien, juste entre les premières et secondes lignes de front, où il avait été blessé et son appareil endommagé avait atterri durement sur le sol, prés d’une batterie d’artillerie. Il avait une fracture de la cheville droite, une blessure au bras et un léger traumatisme crânien, des soldats l’avaient rapidement extrait du cockpit. C’est lui qui m’a appris certaines choses sur les avions et la vie dans une escadrille de chasse, de plus je n’étais pas obligé de discuter en français avec lui, il parlait l'anglais, lors de son séjour à Neuilly. Il faisait partie de l’Escadrille des Cigognes, tu sais celle des grands as français comme Guynemer, Dorme, Heurteaux etc. Mais nous nous éloignons encore un peu du sujet de ta première question, Candy.
- Désolée Flanny, j’ai vaguement entendu parler du premier nom, mais les autres ne disent rien, c’est vrais que je ne lis pas beaucoup les articles sur cette catastrophe mondiale.
- Pourtant tu devrais le faire, histoire de te mettre au parfum, cela n’étonnerait pas, que tôt ou tard notre pays doit être mêlé à cette guerre. Et là en tant qu'infirmière « militaire » tu devras suivre nos soldats !
- Oui je le sais et je serais prête à faire mon devoir envers mon pays, mais bon en tant qu’héritière de la famille, je ne sais s’ils accepteront que je parte à la guerre. Enfin, nous le verrons bien. Flanny… il y a une question que je voudrais bien te poser… mais c’est peut-être un peu embarrassant… !
- Va-s-y je t’écoute Candy ! Comme je te l’ai dit, je ne te cacherais rien.
-Euh… Toi qui as vécue en France et tu es tout de même une belle jeune femme, est-ce vrai la réputation du Français comme un charmeur et un coureur de jupon ? Et que les Françaises ont des… mœurs légères ? Son visage s’empourpra quelque peu, comme celui de Flanny…qui elle prit un air embarrassé…
- Euh !...Pas plus qu’ailleurs, les cocottes ou les courtisanes existent en effet, mais elles ne sont qu’une minorité parmi tant d’autres, et c’est à elles que nous autres Américains, nous faisons souvent référence, quand nous parlons des Françaises. Toujours ce vieux fond puritanisme qui règne chez les Wasps américains. Tu sais Candy, ils sont catholiques pour la plupart, et la France est aussi appeler « la Fille aînée de l’Église » c’est le docteur Dubois qui me l’a appris. Il m’a raconté qu’il y a 15 siècles des barbares venant de l’ancienne Allemagne qui à l’époque était nommé la Germanie, pour ravager et s’installer dans ce pays qui s’appeler la Gaule à la place des Romains. L’un des chefs de tribu de cette époque était un nommé Clovis, qui épousât la foi chrétienne, grâce à l’Évêque Remi de la ville de Reims et de sa femme chrétienne la reine Clotilde. Sa tribu, les Francs, le suivit dans sa conversion et c’est ainsi étant devenu le premier chef Germain chrétien et il a battu les autres rois barbares, conquérant leurs terres, tout en propageant la chrétienté, devenant un nouvel État qui fut appelé la France. D’où son surnom de «Fille aînée de l’Église». Donc la religion catholique est très présente dans ce pays, du moins surtout dans la campagne et un peu moins dans les grandes villes. Il y a 11 années le clergé catholique avait repris quelque peut son influence dans les sphères du pouvoir, puis il y eut la séparation de l’église et de l’état en 1905. La France devait être une République laïque, digne héritière de la Révolution française, ou les religions furent pourchassées ou dissoutes, et ne devaient plus avoir droit au chapitre et influencer la politique du gouvernement révolutionnaire, comme elle l’avait fait au temps de la royauté… Mais j’arrête là les explications, cela va très être long! Sinon, en France, l’hypocrisie existe aussi, mais peut-être pas au même niveau que chez nous! Du moins, c’est comme ça que je l’ai ressentie. De par ma famille je suis catholique, même si je ne suis pas très assidue à la religion, mais j’ai quelques mauvais souvenirs de regards et de propos nous concernant nous autres les Irlandais du Sud. Par contre la ségrégation raciale n’existe pas ou si peu en France. Mais je suppose qu’un certain racisme doit exister aussi en France… J’espère ne pas t’avoir choquée avec ces propos !
- Au contraire, et je suis heureuse de voir que la vraie Flanny Hamilton n’était pas celle que j’ai connue lors de notre apprentissage. Moi-même je suis chrétienne et j’ai connue le protestantisme avec Mlle Pony et la religion catholique avec Sœur Lane. Je t’avoue que je ne comprends pas trop le pourquoi des guerres religieuses entre eux, puisque nous prions le même Dieu. Ả la Maison Pony mes deux mères s’entendent bien malgré qu’elles ne soient pas de la même église. Et nous avions appris la tolérance et à respectés les croyances d’autrui et le respect des autres qu’ils soient Noirs, Rouge ou Jaune. Mais en ce moment nombre de familles noires venant du Sud, viennent par ici et surtout elles s’installent à Chicago. Ce sont pour la plupart des familles pauvres fuyant les États du Sud et les lois de «Jim Crow» et la ségrégation. Avec l’espoir de trouver du travail dans les usines de Chicago et dans les abattoirs qui embauchent et d’avoir une meilleure vie dans le Nord. Mais hélas, les ouvriers blancs craignent pour leurs places… Je crains d’ici quelque temps que nous allons de gros problèmes sociaux!
- C’est vrai que j’ai vu beaucoup de ces Nègres à Chicago, moi qui en suis native, jamais je n’en ai vu autant errer dans ses rues. En espérant que cela va s’arrêter, sinon comme tu me l’annonces, cela risque de mal tourner. En France, ils ont aussi besoin de main d’œuvres étrangères, pour faire tourner leurs industries et pas seulement celle de guerre! On peut dire que j’ai vu beaucoup de différents spécimens d’hommes de notre Terre : des Nord-Africains, des Sénégalais et autres ethnies noires africaines, des hindous, des Asiatiques… Sans parler d’Européens venant d’autres pays d’Europe, non en guerre. La France est devenue une vraie tour de Babel ! Mais comme je te l’ai dit apparemment, il n’a pas de conflits ethniques majeurs entre eux et la tolérance pour le moment prend le dessus sur leurs querelles internes. Par contre quand la guerre sera finie, comment cela va se passer là-bas?... Oooh ! Nous avons encore digressé.
-Holala! Je le crois, mais j’aime bien entendre ton avis. Toi et nous avons beaucoup de sujets sur quoi discuter? Le fruit de nos expériences personnelles. Mais, maintenant c’est toi Flanny qui en a emmagasiné le plus !
- Mon enfance dans le quartier nord de Chicago fut banale et normale, tout comme partout aux États-Unis. Nous n’étions pas riches, mais nous n’étions pas miséreux. Mon Pa… « Père » était chef docker, et ma mère arrondissait nos fins de moi avec des travaux de couture et nous avions un appartement. Tout ça dura jusqu'à mes 12 ans et après divers accidents dans ma famille et dans ma propre vie, décida de mon destin… Mais je te raconterais plus tard les faits qui m’amenèrent à La Porte et à l’hôpital Joseph, ou je t’ai rencontrée. Te dois te douter d’un des événements a eu comme conséquence cette cicatrice…» Dit-elle en mettant son doigt à la hauteur de son bas-ventre?
La jeune blonde hocha de la tête et ne dit rien. La brune reprit:
«Revenons donc à notre apprentissage et notre colocation à l’hôpital Joseph. J’ai dû te sembler être quelqu’un de dévoué, mais aussi froid, intolérant, sévère et aux mœurs austères. C’était une sorte de carapace que je m’étais fabriquée pour enfuir au plus profond de mon cœur, l’ancienne jeune fille que j’étais jadis, vivant dans le Quartier Nord de Chicago. Ả L’époque je n’avais que de la rancœur et la volonté de devenir une autre personne et d’enterrer ma « vie » d’antan. Le soir où tu m’avais demandé de partir à ma place pour la France, tout simplement parce que tu avais peur pour moi et que tu pensais à ma famille. Tu avais réussi à percer cette armure que j’avais conçue, et mon cœur s’est mis à battre la chamade, et les larmes me montèrent aux yeux, et la honte t’avoir mal jugée, sans chercher à te connaître réellement. D’ailleurs ce soir-là, j’ai dû fuir devant toi…
- Oui c’est vrai qu’après notre discussion de cette soirée, j’ai été surprise de ta réaction et j’ai crue de t’avoir perdue, à tous jamais une amitié, que je tentais de te donner. C’est pour ça, que moi-même étant orpheline et n’ayant…
- Excuse-moi de t’interrompre, Candy, j’avais bien compris tes intentions… Mais la fille que j’étais devenue, pour elle, seul comptée la réussite de mon métier, et peut m’importer les sentiments des autres. Et j’avais jugé que tu n’étais qu’une petite écervelée et une orpheline « pistonnée » grâce à l’appui d’une des amies de jeunesse de Mlle Mary-Jane et de quelqu’un de fortuné. J’avais même demandé à changer de chambre à notre tutrice, mais elle avait refusé avec une grande fermeté. C’est pour ça qu’après, je t’avais demandé de te mêler aucunement de mes affaires, ce que tu as fait. Mais peu à peu, j’ai commencé à t’apprécier, surtout après que tu te sois occupée de Mr McGregor et que tu aie réussis à l’apaiser… Alors que moi, la meilleure des apprenties infirmières, de l’Hôpital Joseph, avait échoué à cette tâche. Tu avais vraiment l’étoffe d’une infirmière, malgré ta légèreté de caractère et ta bonne nature. Dit-moi Candy, peux-tu me dire maintenant pourquoi tu t’es portée volontaire à ce poste ingrat ?»
La jeune fille lui expliqua les raisons de son acte.
«Je vois, tu croyais que c’était ton “Oncle adoptif» William Ardley. Et tu voulais lui rendre les services dus à sa générosité, qui t’avait permis de changer ton destin d’orpheline ! Mary-Jane, m’a dit que quand elles vous voyez ensemble, cela lui faisait penser à un grand-père et sa petite-fille !
- Mary-Jane avait bien constaté cet aspect de notre relation, s’il n’avait pas été condamné par sa maladie, m’aurait-il adopté ?… Je me demande comment cela se serait passé, car il ne portait pas la famille Ardley dans son cœur et j’en ignore la ou les raisons… Bon! Arrêtons- là cette discussion à bâton rompu, mon amie, si tu veux, le café va être très froid. Nous aurons tout le temps d’en discuter ce soir à la Maison Pony, car nous allons dormir dans le même lit. Si cela ne gêne pas bien entendu ? Et que vas- tu faire en attendant Patty ?
- Non aucun problème pour le couchage, tu sais mes premières nuits de guerre, je les ais passée sous une tente ou nous étions à quatre, heureusement que je suis tombé sur une brave dame qui avait des notions d’anglais, nous avions pu nous comprendre un peu. J’ai été voir Mary-Jane pour l’inviter à l’hôpital Sainte-Joanna, où est organisée une conférence sur les nouvelles techniques de la chirurgie de guerre et de l’appel à de nouveaux volontaires pour nous aider dans cette tâche. J’y participe ainsi que mes collègues de la Croix Rouge, ayant servi dans les hôpitaux du front ou ailleurs en France, Italie, Grèce, Russie, Pologne, dans les Balkan ou en Serbie. Tous les éminents spécialistes médicaux de l’état sont invités, ainsi que tous leurs mécènes fortunés de Chicago et en présence du gouverneur de l’État de l’Illinois et du “gratin”.Nous devons faire une tournée dans: la Nouvelle-Angleterre, les États du Nord-Ouest et la finir devant le Président Wilson et tous les membres de son gouvernement. Mais bon, d’ici ce temps ma permission sera finie, et je retournerais en France avec une partie des volontaires recrutés.
-Un vaste programme à ce que je vois, tu parles d’une permission!...Auras-tu prévu de voir…
-Non, je t’arrête tout de suite “Mlle Tête de linotte”, je n’ai pas l’intention de revoir ma famille et n’insiste pas s'il te plaît!... Je t’en pris ! » Sa physionomie se ferme et de nouveau c’est le ton cassant de «Mlle Glaçon» sauf que la supplique de la fin de sa phrase avait été plus douce.
Candy resta détendue et lui répondit :
«Compris “Mlle Œil de Glace”, je ne mêlerais pas à ta vie personnelle, je tiendrais ma promesse faite il y a deux ans et demi… Mais puisque tu vas me la conter plus tard, il est donc inutile de te presser!» Lui rétorqua-t-elle, avec un sourire espiègle.
L’ancienne Flanny l’aurait rabrouée sèchement. Mais ce trait d’humour, lui fit prendre conscience de la puérilité de sa réaction, surtout face à son ex-colocataire de chambre, qui semblait bien mieux la connaître, qu’elle-même la connaissant. Son expression de visage se changeât en surprise, le rouge lui montant au front, puis un sourire gêné se dessina sur ses lèvres, puis elle se mit à pouffer…
« Pffffffhiiiihihi ! Quelle sotte que je fais, moi ! Pardonne-moi, j’ai toujours en tête l’image de Mlle Tête de linotte, une jeune fille légère et naïve… et quelque peu gaffeuse. Et voila que tu me cloues le bec, avec ce trait humoristique, aaah la, la ! Elle est belle la demoiselle Œil de Glace qui n’a plus qu’a prendre ses clics et ses clacs et de quitté définitivement le terrain devant la Demoiselle Tête de linotte…Hihihi !!! »
Durant quelques instants elles partent dans un grand rire, puis elles reprennent leurs esprits.
« Ça faisait longtemps que je n'avais autant ri, Pffffioouuu ! S’exprime la brune, le rire fait aussi partie de notre vie, je l’avais oubliée durant nos études médicales. Le docteur Dubois m’avais fait comprendre: “Que la vie parfois nous joue de sales tours, mais de tout prendre au tragique ou de s’enfermer dans la rancœur nous empêches de nouveau nous épanouirent dans une autre vie, et si le rire est un très bon remède, mais il ne faut pas en abuser.
-Ce docteur français est un grand sage, moi aussi j’ai eu des coups du sort, j’ai frôlé plusieurs fois le désespoir. Voir même faillit céder au suicide, après ma rupture, sur le trajet de mon retour de New York dans un train ou les compartiments était bonder… je ressassais sans cesse tous les bons moments que nous avions passés Terry et moi et de par la réalité crue que notre amour brisé… le voyage fut pour moi un cauchemar éveillé dans la froideur… Finalement nous étions arrivées dans la banlieue de Chicago, j’ai quitté le corridor et arrivée dans le hall, j’ai ouvert la porte du wagon… nous étions pris dans une tempête de neige, étant déjà fiévreuse après avoir erré quelque temps dans la nuit glaciale de New York avant de reprendre l’Express pour Chicago, je fus aussitôt repoussé par le vent violent et froid à l’intérieur du wagon …Peut-être est-ce la main de Dieu qui n’avait empêché de poursuivre ce geste ou tout simplement la fatigue endurée, la fièvre conjuguée, qui m’avais mise dans un tel état de faiblesse, lutter contre le vent était au-dessus de mes forces, ce qui me fit évanouir sur le plancher… Mes derniers souvenirs sont l’air frigorifié sur mon visage, le sifflement lugubre du vent et le tohu-bohu des roues sur les rails… Je me suis réveillée dans un lit, ayant autour de moi mon « cousin » Archibald, ma « sœur » Annie et ma meilleure amie Patricia… de par leurs bouches j’ai appris le départ d’Alistair pour la France, ce qui me laissa complètement désemparée en plus… Puis voilà que la grande tante Elroy qui arrive et qui m’accuse d’avoir semé le malheur dans la famille Ardley depuis mon adoption…
- Quelle vieille chouette que doit être cette mégère…
- Je te comprends Flanny, mais il ne faut pas la juger aussi durement. Ce n’est pas évident d’être une femme assumant la régence du clan, en attendant que le dernier enfant de William Ardley soit majeur et apte pour prendre la conduite de la famille. Surtout que ce dernier était assez réticent pour endosser la place de patriarche du clan Ardley… Et c’est moi par l’entremise de mes fiançailles forcées qui l’ai obligé de prendre ses responsabilités plus tôt qu’il aurait voulu les prendre ! C’est surtout pour cela que j’ai finalement admis d’accoler à mon nom White, celui des Ardley. La perte d’Anthony Brown son neveu préféré et premier héritier avait durement affecté la grande Tante, surtout que c’est arrivé le jour où je suis devenue officiellement un membre à part entière du clan des Ardley et qu’Anthony avait tout fait pour qu’elle m’accepte. Malgré les intrigues de sa «fille» Sarah Leagan et de ses petits enfants, qui faisaient tout pour me faire détester par l’aînée des Ardley. Elle avait fini par m’admettre dans le clan grâce au dévouement d’Anthony et de mes deux cousins, qui avait plaidé ma cause dans une lettre adresser à l’Oncle William Ardley. Ce dernier ayant donné son accord à mon adoption, elle ne put qu’acquiesçait devant la volonté de son «frère». Mais elle n’a pas digérée mon adoption, car avec après le décès brutal d'Anthony, sa fille et son gendre et leurs enfants se sont retrouvés à la troisième place pour la succession pour l’héritage des Ardley. De plus, étant qu’une orpheline adoptée et n’ayant aucun lien familial avec les Ardley, cela lui provoque du ressentiment à mon égard et à Albert, qui l’a désavouée lorsqu’il a fait rompre mes fiançailles avec Neal Leagan. Tu comprends Flanny, si j’avais épousé ce lâche, ce dernier serait redevenu l’héritier après «l’Oncle William», de par son mariage avec sa fille adoptive. Et peut lui importée mon devenir avec son «petit-fils», le principal était que la fortune des Ardley reste entre membres de son clan. Mais bon, je me suis fait une raison, la Doyenne n’acceptera jamais de me voir en tant que membre du clan.
-N’as-tu jamais songé que tu pourrais te marier avec Albert? N’éprouves-tu pas de l’amour pour ce dernier? Ả Par l’adoption vous n’avez aucun lien familial, et ce ne serait pas la première fois qu’un père adoptif épouse sa fille adoptive. Quels sont tes réels sentiments envers Albert, ton prince des collines?»
Surpris par cette question, Candy sentit le rouge lui monté au front et resta perplexe.
-Ho! Pardonne-moi, Candy, de te mettre dans l’embarras, avec ma question, oublie-la, si elle est trop indiscrète pour toi. Je me suis peut-être un peu trop influencer par le roman de feu, Jean Webster, «Papa Longue-Jambe»!
- Non, elle n’est pas indiscrète, et puis nous avons décidées de tout nous dire. C’est vrai qu’il est jeune et beau garçon, avec toutes ses qualités que j’admire en lui et si j’en suis arrivée là, c’est bien grâce à «l’Oncle William». Je t’avoue que je me suis jamais vraiment posé la question, d’ailleurs de son côté, il a toujours joué son rôle de grand frère confident et affectueux. Il est toujours apparu lors de mes crises de désespoirs les plus noires et à chaque fois il m’avait rendu l’espoir, me redonner du courage pour affrontés l’adversité et la fois en un avenir meilleur. C’est vrai que «Papa longue-Jambe» ressemble un peu à ma propre histoire, au début avec quelques lettres échangées avec l’Oncle William, mon bienfaiteur, que je n’avais jamais vu et même pas son ombre… Je n’avais aucunement envisagé que le Prince des collines et Albert étaient… la même personne! Je ne peux pas m’imaginer avoir une relation d’amour autre que fraternel avec Albert… Ça y est maintenant le café est vraiment froid…
-Oui c’est vrai tu as raison, Candy je vais te le réchauffer. Quelle bavarde que je fais!
-Je le constate bien, tu en as dit plus en vingt-quatre heures, que durant nos dix mois de colocation!
- T’exagères Candy, mais bon c’est vrai qu’a cette époque… Holà, ça me reprend, tu commences à déteindre sur moi, Miss Moulin-à-Paroles. Si nous continuons ainsi, tu ne seras pas prête quand ton amie Patricia viendra nous chercher ! Et je dois aller voir Mary-Jane ce matin, porter mon uniforme à la blanchisserie Maïers pour l’avoir pour mon retour à Chicago, lundi prochain et de faire quelques petites courses.
-Généralement, elle termine sa tournée matinale des services vers les 9 heures et prend un thé dans son bureau, va s’y de suite! Et laisse donc, je m’occuperai du café. Ả Tout à l'heure, mon amie, tu lui donneras bien le bonjour, de la part de sa «Tête de linotte». »
Elle accompagne son aînée vers le hall, elle est vêtue d’un corsage crème, avec une jupe bleu ardoise descendant jusqu’au milieu des mollets, sur chaque côté de sa jupe il y avait trois bandes diagonales noires, elle enfile une veste droite avec un col châle et sans manche ou le noir prenait l’avantage par rapport au bleu.
«Au fait les cheveux courts te vont très bien, Flanny, est-ce la mode en France?
-Non pas vraiment, mais merci c’est gentil pour moi. Tu sais c’est plus pratique, pour notre travail, où n’en a pas trop le temps de s’occuper de notre chevelure. Et puis c’est plus hygiénique et évite que des cheveux parfois tombent dans les blessures. Nous attrapons facilement ce que l’en appelle «les totos» en France, c’est le surnom des poux. Tu dois t’imaginer que les soldats au front dans leurs tranchées ont peu d’occasions de se laver convenablement. D’ailleurs lors qu’ils sont en seconde ou troisième ligne la chasse aux «totos» et puces dans leurs habits, est très à la mode. Quand ils partent en permission, tous passent à la désinfection et aux douches. Mais ceux qui sont grièvement blessés ne sont pas autant traités aussi efficacement, à cause de leurs états, donc parfois quelques-unes de ces bestioles échappent à l’extermination complète et font leur apparition dans les hôpitaux. Mais bon, nous avons les moyens pour les contrées et ça plus efficacement que sur le front. J’y vais! À tout à l’heure, Candy.»
Elle boutonne sa ceinture, ajusta sa veste et posa son chapeau sur sa tête et sortie en prenant un parapluie.
Candy, resta quelques secondes à l’entrée du hall puis le bouillonnement du café commence à se manifester, elle se précipite vers la cuisine.
«Vite allons l’arrêter, car « Cofee bouillou…cafée foutou ! » Ho-la, ma fille il va falloir que je révise sérieusement mon français, car cela va peut-être te servir un de ces jours!» Le breuvage noir commencé à frémir dans la casserole, elle tourna l’interrupteur du gaz.
«Ouf, juste à temps!» Elle versa sa boisson dans son bol, mis trois cuillérées de sucre, les touilles, puis s’occupe de ses tartines. (C’est vrai que les cheveux courts lui vont bien, je me demande comment je serais avec la même coiffure? Depuis mon enfance, j’ai toujours le souvenir d’avoir porté des couettes et des cheveux mi-longs bouclés. Vu sa grande taille et avec des vêtements masculin, elle pourrait presque passée pour un homme, bien sûr, en plaquant bien sa poitrine, quelle a bien jolie d’ailleurs… C’est vrai que de ce côté, je suis celle qui en a le moins parmi mes amies et ennemies… Mais Terry appréciait beaucoup « mes peutit paiian…euh païens », comme ils les appelaient, malgré leurs petites tailles… des sensations de désir monté en elle, rien qu’à évoquer l’image de son premier amant… Allons, ma fille, tu te fais du mal…arrête d’y pensée, tu va t’en rendre encore malade… Et tu vas gâcher cette magnifique journée de retrouvailles qui se présente… surtout que tu as découvert une autre Flanny Hamilton qui est, très loin de la sévère «Mlle Œil de Glace» que tu as connue durant la période de 1914. Et tes questions sur mes rapports avec Albert m’ont quelque peu bouleversée, tu as bien compris mon trouble, mon amie… Elle se rappela ses retrouvailles au pied du vieux chêne, avec celui qui était « le Petit Prince de la colline », lors de son retour à la maison Pony au début de l’été, elle avait fini par deviner et la confirmation que c’était Albert Williams Ardley, le nouveau patriarche du clan. L’idée qu’il pourrait avoir entre eux autre chose que l’amour d’un père pour sa fille l’avait effleurée, mais les agissements de son bienfaiteur lui fit totalement refoulée cette pensée, quelle jugée d’ailleurs quelque peut malsaine. Mais était-il sincère ou alors avait-il joué une adroite comédie pour lui cacher ses vrais sentiments… Raaah !! Flanny tu m’a remis le doute sur mes sentiments envers Albert… Réfléchit bien ma fille, quand tu lui as fait la confession d’avoir consommé ma passion amoureuse avec Terrence, il n’a pas fait montre d’amertume ou de frustrations, au contraire il m’a affirmé qui aurait bien voulu l’avoir comme beau-fils, et que cela ne l’étonné pas le moins du monde, que nous ayant croqué la pomme tous les deux! Nous étions faits l’un pour l’autre, nous les deux marginaux du Collège Saint – Paul. Non Flanny, c’est bien un fort attachement fraternel qui nous unis moi et Albert, cela ne fait plus aucun doute.)
«Aaah!! Mon café, il va encore être froid!»
Flanny arriva dans le hall ou la petite Elaith sauter à la corde devant la porte de la loge de Mme Power. En voyant arrivée la grande jeune femme, elle s’arrête de jouer et vint à sa rencontre:
-Bonjour mademoiselle Hamiton, vous allez bien ? elle parle en Gaélique
-Bonjour Elaith, je vais bien, merci, tu n’es pas à l’école ? réponds la jeune femme dans le même langage.
-Non hier, ma maîtresse est partie cherchez son bébé, d’ailleurs elle est à l’hôpital, où tu la verras peut-être. Je retournerais à l’école lundi, mais Madame Bridgewater sera remplacée par Mlle Evans, j’espère que Mme Bridgewater reviendra bientôt, car Mme Evans est très sévère et je ne l’aime pas beaucoup !
Un bruit de porte qui s’ouvre et la concierge apparue sur le pas de sa porte.
-Elaith, n'embête pas la demoiselle et je te l’ai déjà dit de ne pas parler le Gaélique, dans le hall! Bonjour Mlle Hamilton.
-Bonjour Mme Power, ne la grondée pas, s'il vous plaît ! C’est normal qu’elle me parle naturellement sa langue maternelle. Mais je vous comprends, je n’aurais pas dû lui répondre dans la même langue, c’est de ma faute. Veuillez m’excuser, Mme Power.
-Ce n’est rien, je vous en prie Mlle Hamilton. Si vous avez besoin de quelque chose, je suis là pour vous rendre service.
-Je vous remercie Mme Power, pour le moment je n’ai pas encore besoin de vos services. Je vous souhaite une bonne matinée!
-Merci et à vous aussi Mlle Hamilton.» Sur quoi la concierge retourne dans sa loge.
- Ả tout à l’heure Elaith, écoute bien ta grand-mère et évite de parler le Gaël aux gens que tu ne connais pas. Ils peuvent te faire du mal, tu sais !
- Oui je le sais bien, Mlle Hamiton. Mlle Evans nous punit sévèrement quand elle me surprend de parler le Gaélique avec mes copines.
- Tu sais Elaith, tu peux m’appeler par mon prénom, Flanny.
- Je veux bien le faire, mais mamie veut que je dise madame et mademoiselle aux dames qui rentrent et qui sort de la résidence.
- Mais bon comme je suis devenue ton amie, tout comme Candy, tu peux le faire quand ta mamie n’est pas la!»
Flanny s’agenouille devant la fillette :
«Hé puis, j’ai aussi deux petites sœurs, Joannie et Laureen et trois frères, William, Ambrose et Fitz qui à peut prêt ton âge, Elaith. Et cela fait bien longtemps que je ne les ai pas vus.»
Elle sentit l’émotion qui montée en elle, rien qu’a l’évocation de ses frères et sœurs.
-Pourquoi tu ne les as pas vus depuis si longtemps, c’est ta famille tout de même, Flanny!
- Tu sais ce qui se passe en France?
- Papa dit que là-bas c’est la guerre avec les méchants Allemands, mais c’est très loin d’ici après la mer. On dit que la mer est encore plus grande que le lac «Mishigan», c’est vrais ça Flanny?
-Oui c’est vrai, elle est tellement grande qu’il faut bien quatre ou cinq jours en bateau pour la
traversée pour aller en France!
- Waaahh!Tu es monté dans un grand bateau et tu as vu la mer, Waaahh!! Comme je voudrais bien voir la mer, mais papa me dit que je suis trop petite pour aller la voir et puis que c’est loin. Mais quand je serais grande j’irais la voir et je montrerais sur un bateau. Il faudra que tu me racontes ça ,Flanny. Tu sais Candy m’a raconté aussi qu’elle a pris un bateau pour aller en Angleterre et que sur lui, elle a rencontré un prince quelle a beaucoup aimé. Peut-être que moi aussi je trouverais un prince, quand je s’rais grande.
- Je te le souhaite ma petite Elaith, mais bon je dois aller voir quelqu’un à l’hôpital, je te laisse ! Je peux t’embrasser Elaith?
- Tu sais Flanny, Candy m’embrasse tous les jours, quand je la vois. Car parfois elle part le matin quand je dors encore, et parfois elle revient le soir, mais je suis déjà couchée. Mais elle cela fait longtemps que je la connais. Tandis que toi, je t’ai vu hier pour la première fois. Mais comme tu parles le Gaël avec moi et que tu es gentille, je veux bien avoir un bisou de toi, Flanny.
Elle l’embrassa la fillette sur le front, puis quitte l’immeuble, elle traverse l’avenue séparant la résidence et l’hôpital Joseph.
Elle fut accueillie par Shirley la secrétaire qui l’informe :
«Que Mme la Directrice est encore en visite des services, mais qu'elle ne tarderait pas à venir! De plus, Mme la Directrice recevra son premier visiteur pas avant 10h30mm, donc vous pouvez l’attendre sans problème.
-Bien je vous remercie, Mlle Douglas, je vais patientée dans la salle d’attente.
-Prendriez-vous le thé, avec Mme la directrice, Mlle Hamilton?
- Oui, il y a de grandes chances, merci beaucoup.
- Bien mademoiselle.
Elle attendit un petit quart d’heure, la porte de la pièce s’ouvre, et la silhouette sèche, de la vieille femme apparaît :
« Tiens, bonjour Mademoiselle Hamilton, que me vaut votre visite?
- Bonjour Mme la Directrice, veuillez me pardonner d’être venue si tôt, en espérant que je ne vous dérange pas?
- Non, Mademoiselle, vous ne me dérangez pas, au contraire, veuillez donc me suivre dans mon bureau. Shirley, commandez une tasse en plus, s'il vous plaît!
- Cela sera fait Mme la directrice. » Répondit la secrétaire.
La directrice entra dans son bureau, suivit de son ex-élève.
«Veuillez vous asseoir, Flanny!
- Je vous remercie… Mary-Jane. » Les deux femmes s’installent.
« Je vous écoute Flanny.
-Je suis venue pour vous saluer, car je dois partir ce matin sous l’invitation de Mlle White-Ardley, à la Maison Pony. Et aussi de connaître votre réponse concernant l’invitation du professeur Lénard.
- Je suppose que vos retrouvailles avec Candice se sont apparemment, bien passées.
- Oui, nous nous sommes bien accordées. Je vous avoue que j’avais quelques craintes de nouveau renouée le contact avec Candice, car nous nous sommes quittées plutôt froidement, du moins de mon côté. Mais elle n’a pas changé du tout, j’ai presque retrouvé la même ‘Tête de linotte’, qu’elle était il y a deux ans. J’ai eu beaucoup de remords de ne pas avoir su accepter son amitié quelle voulait me donner sans aucuns compromis durant notre année sous votre férule. Je crois que mademoiselle Rosaleen Flanny O’Connall du quartier nord de Chicago a chassé la ‘Demoiselle Œil de Glace’ et maintenant je comprends pourquoi Candy fut si populaire parmi nos patients.
- Je suis fort aise que cela vous ait permis de vous sortir de votre mutisme d’avant-guerre. Je vous l’avais imposée, en espérant que sa spontanéité, son bon cœur et sa joie de vivre auraient quelque peu d’influence sur vous, pour changer votre attitude d’alors, mais hélas cela ne c'était pas fait. De plus cela m’a fait penser à une personne, qui elle aussi c’était retranchée de la vie extérieure et qui vivait que pour son travail, après avoir subi brutalement un grand deuil. Mais un ange lui à fait remarqué, malgré cela, que la vie ne s’était pas arrêté, et qu’il fallait la reprendre à bras le corps et que de la subir. De nombreux êtres auraient besoin de sa bonté et de son réconfort. Car elle n’était pas la seule à avoir supporté cette catastrophe, car beaucoup avaient perdu un être cher durant cette sanglante campagne du printemps de Grant, en 1864 en Virginie, qui se conclut par le siège de Petersburg.
- Drôle de coïncidences, entre-nous Mary-Jane. Mais quelqu’un m’avait déjà dit à peut prés la même chose, en France. Je vous remercie de cette confidence Mary-Jane.
On frappe à la porte :
«Mme la di’ect’ice, c’est le thé!
-Vous pouvez entrer Olivia!»
La porte s’ouvrit et la silhouette toute en rondeur d’Olivia pénétra dans le bureau, portant un plateau avec une théière et deux tasses, accompagnées de petits gâteaux secs et de sucre.
«Bonjou’ Mme la di’ect’ice, bonjou’ Ma'zelle Hamilton.
-Bonjour et merci Olivia !
-Bonjour Mme Ford, heureuse de vous revoir !
-Moi de même, Ma'zelle Hamilton. »En lui adressant un sourire.
Elle déposa sur le bureau le plateau, puis la plantureuse Noire quitta les lieux en se dandinant.
-Au ‘evoi’ Ma'zelle Hamilton.”
Flanny prit la théière et versa le liquide chaud et odorant dans la tasse de Mary-Jane.
-Merci Flanny. » Puis elle se mit à souffler pour refroidir quelque peu son thé.
La jeune fille se servit à son tour:
«Avez-vous pris votre décision, Mary-Jane pour votre invitation à Sainte-Joanna, je dois prévenir le Prof. Lénard, aujourd’hui même, car comme je vous l’ai dit, je vais passer mon dimanche à la Maison Pony.»
La vieille demoiselle trempe ses lèvres, pour goûter ce nectar, puis le trouvant à la bonne température, elle se met d'abord à le siroter, puis elle avale une gorgée et ferme ses yeux de contentement.
Flanny de son côté tourne sa cuillère dans le breuvage chaud, et attendait que Mary-Jane ait fini d’apprécier le sien.
«Non, je n’irais pas moi-même, Flanny, par contre j’enverrais une délégation de St-Joseph avec Mme McLean à sa tête. Car étant plus jeune que moi et la plus expérimentée de mes infirmières, elle sera celle qui me remplacera quand j’aurai décidé de me retirer du métier. Autant qu’elle connaisse en priorité les nouvelles techniques médicales, que moi-même aurais peut-être du mal à assimiler!
-Bien Mary-Jane, je préviendrais le docteur Lénard.
La vieille demoiselle pose sa tasse, puis un sourire éclaire son visage revêche :
- Je suis heureuse, ma fille, que tu ne me dis pas: “Ooh ! Non quel dommage, Mme la Directrice, vous êtes encore aptes pour rester à votre place, vous avez encore la main sûre, Mme la Directrice, en vous regrettera…et patati et patata… !
- Si vous me le dites, Mary-Jane, c’est que vous avez bien réfléchi sur votre cas, vous n’êtes pas le genre à cacher vos problèmes. Comme pour tout le monde, vieillir apporte peut-être la sagesse, mais hélas, elle nous apporte aussi pas mal de problèmes physiques ou intellectuels et empêche de continuer certaines tâches, que l’ont soit ouvrier où qu’on exerce une profession libérale. Mieux vaut se retiré, que plutôt de provoqué un pépin ou de faire une erreur de diagnostique qui peut avoir de graves conséquences par la suite. Dés que je me sentirais trop âgée pour mon métier, je me retirerais, tout comme vous Mary-Jane.
- Tu es bien digne d’être mon héritière, mais bon, tu es encore trop jeune pour avoir une place comme la mienne, du moins c’est ce que diront les vieilles barbes de l’Académie de médecine. Mais j’en suis certaine que toi, tu atteindras une place équivalente, et sûrement pas au même âge que moi. Le monde évolue en bien ou en mal, mais nous autres les femmes nous aurons un rôle futur de plus en plus important dans notre société. Cette guerre aura au moins démontré que le sexe faible ne l’ait pas autant qu’on le dit et que nous pouvons exercer les mêmes responsabilités que les hommes, d’après vos dires. Il y a de grandes chances qu’après ce conflit, vous allez de nouveau vous battre durement pour garder certains privilèges ou métiers acquis. Mais peut-être ta fille ou ta petite-fille, aura la joie de vivre dans un monde moins dangereux que le notre actuellement, et qu’elle pourra exercer dans des carrières qu’actuellement seuls les hommes peuvent faire.
- Je l’espère, et je ferais tout pour que cette perspective du futur soit ainsi… J’ai trop subi la loi de certains «mâles». Et je ne sais pas si un jour je pourrais personnellement encore mettre au monde un enfant…
Elle porte sa tasse devant sa bouche, puis elle boit une partie du breuvage chaud d’un trait.
- ça, c’est à toi de voir, ma fille. Mais trêves de vision du futur, que je ne connaîtrais sûrement pas, mais si je voyais la fin de cette guerre, cela serait déjà une bonne chose pour moi. As-tu autre chose à me demander, ma fille ?
Flanny, pose précipitamment sa tasse, un claquement sonore retentit dans le bureau.
-Hé bien Flanny, votre thé est trop chaud !
-Euuh non ! mais …euh…je…vou… d… rais… euh !"
Son teint devient presque rouge pivoine et son corps subissant de violents tremblements:
"Allons Mlle Hamilton, reprenez-vous que diable!»
C’était sur le ton cassant du professeur qui s’adressait à ses apprenties- infirmières il y a trois ans, quand certaines d’entre-elles flanchées devant certaines visions dues au milieu hospitalier. Ce qui fit reprendre de la stabilité à la jeune femme. Elle respira un bon coup, puis de nouveau sa crainte du ridicule de sa requête repris, mais elle réussie à garder son sang-froid
-Veuillez m’excuser Mme la Directrice, je suis en pleine contradiction avec ma conscience, en fait je suis venue, vous demandez… des nouvelles de ma famille!
La demoiselle regarde attentivement son ex-étudiante, qui tente de rester stoïque, les yeux pour une fois baisser.
- Pourquoi ce soudain revirement, Mlle Hamilton, hier ne m’aviez-vous pas dit que peu vous importez le devenir de votre famille.
- Hier, j’ai rencontré la petite fille de la concierge de la résidence du Lac Michigan, elle avait interpellé sa grand-mère en gaélique. Langue que je comprends et parle également, elle m’a fait pensée à mon jeune frère Fitz, qui a à peu près le même âge que cette fillette. Dans l’appartement de Candy, j’ai vu des photos de ses deux mères, ses amis, ses cousins et ses cousines, les orphelins de la Maison Pony. Puis de fils en aiguille des images de ma propre vie familiale avant l’accident de mon père. Et le souvenir de mes deux sœurs qui était resté avec mère et père. J’ai peur sur leur devenir avec mon père cet alcoolique… Je vous en prie Mary-Jane dite moi qu’elles vont bien…
- Calme-toi, ma fille, je sais que ce revirement est très douloureux pour toi. Tes jeunes frères et tes sœurs vont bien, ainsi que ta mère, mais ton père est décédé il y a 7 mois et demi maintenant… »
Flanny, encaissa bien le coup, la joie de savoir que ses sœurs étaient apparemment en bonne santé, ainsi que ses frères et sa mère, la nouvelle de la mort de son père la soulage.
«Sont-ils encore à Chicago?
-Oui, ils habitent encore à Chicago, mais plus à votre ancienne adresse, mais toujours dans votre ancien quartier du Nord. Votre frère Williams à reprit en compte votre famille, il travaille dans une boutique de fleuriste en tant que chauffeur-livreur, votre mère tiens une petite cantine, Ambrose continu l’école, d’après mes nouvelles il est un des plus brillants élèves de sa classe, il pourrait devenir boursier et faire des études supérieures.
-Comment êtes-vous si bien informée sur elle?
-Il y a 8 mois j’ai reçu une lettre de votre mère, m’annonçant la maladie de votre père, une Cirrhose . Étant la dernière personne à avoir eu un contact avec vous, elle espérait vous prévenir de cette nouvelle de par mon intermédiaire, car on leurs avaient appris que vous étiez vivante et que vous aviez vécu à LaPorte. Mais j’ai suivi votre avis, et je n’ai rien dit sur vous, à part que vous étiez devenue infirmière militaire et que vous étiez portée volontaire en France pour soigner les blessés. Et que je ne savais pas où vous étiez exactement, car j'avais peu de nouvelles de votre part, depuis votre départ en 1914. Mais déjà votre frère avait pris en charge sa famille et exercé un métier suffisant pour amener quelques argents à la famille. Après le décès de votre père, votre mère fut embauchée pour tenir une cantine ouvrière près de la construction d’un gratte-ciel, vos sœurs actuellement la secondent, elles ont arrêté l’école pour permettre à votre frère Ambrose de poursuivre ses études. Si vous le voulez, je peux vous donner ces lettres.
-Comment ont-ils su que vous étiez la dernière personne à avoir eu un contact avec moi ?
-Cela ma fille, je l’ignore. Peut-être est-ce la directrice du refuge où nous vous avions trouvés en 1913.
-Je ne leur ai jamais donné de mes nouvelles, car pour eux je suis parmi les disparus depuis le naufrage du « SS Westland » en 1913 sur la rivière Chicago. Lors de mon stage à Sainte-Joanna, je suis restée durant toute sa durée cloîtrée volontairement pour éviter de tomber sur de vieilles connaissances. Le jour ou vous êtes venus pour envoyer une volontaire parmi vos élèves pour la guerre, j’ai saisi cette chance pour n’éloigner de Chicago, et de pouvoir enfin vivre loin de mes malheurs dans un pays lointain ou je pourrais de nouveau redevenir : Rosaleen, Flanny O’Connall. Une pensée l'effleura (Marie Martin! Ça ne peut être que toi.)
-Mais bon, peu importe, le principal c’est que tu t’es décidée à avoir des nouvelles de ta famille. Maintenant que va tu faire, les revoir ou pas! Surtout qu’actuellement tes collègues sont là-bas pour cet exposé à Sainte-Joanna. Donc tu peux bien te dégager pour une journée pour leur rendre visite.
-J’y songerais le moment venu, Mme la Directrice. Pourriez-vous me confier ces lettres, s'il vous plaît?»
Mary-Jane, sortis un trousseau de sa poche, puis choisis une petite clé, elle se lève et va devant la bibliothèque située en face de son bureau et juste derrière la jeune femme. Elle ouvre les portes puis glisse sa clé dans la serrure d’un petit tiroir placé au-dessous du rayonnage du milieu.
«Tenez Mlle Hamilton, les voici!» dit-elle en lui tendant les deux lettres.
Flanny jette un coup d’œil sur les enveloppes, une belle écriture avait écrit l’adresse du destinataire, assez lointaine de celle de sa mère, qui était assez malhabile et tremblante. Après quoi elle les mit dans la poche de sa robe.
«Je vous remercie, Mary-Jane. Continuons donc de déguster cet excellent thé et ces petits gâteaux qui me semblent appétissants. Dites-moi Mary-Jane, s'il vous plaît, qui comptez-vous faire accompagner Holly à Chicago? Elle prit une des pâtisseries qu’elle croqua avec délice.
-Hmm!! Voyons voir…» De nouveau, elle porte sa tasse à ses lèvres, puis boit une gorgée du liquide chaud et odorant.
- Je crois que de vos trois consœurs du stage de chirurgie de guerre l’accompagnerons, cela va de soit. Après quoi j’en parlerai lors de la réunion des médecins de l’hôpital cet après-midi. Lundi matin, vous aurez la liste de ceux qui partiront le mercredi pour Chicago.
- Je vous remercie Mary-Jane. Donc, rendez-vous dans votre bureau lundi matin à la même heure.
- Tout à fait Flanny. Je compte sur vous pour les guider et vous pourrez l’annoncer à Candice, surtout qu’il y a de grandes chances que William Ardley y soit présent parmi tant d’autres mécènes. Le clan Ardley a la main mise sur le financement de quelques-unes des principales structures hospitalières de Chicago, dont Sainte-Joanna »
La rencontre s’acheva à 9h38, elles se quittent sans trop d’effusions. Le temps s’est assombri, et une pluie fine assez drue tombe du ciel, elle ouvre son parapluie:
«On dirait que mon Ange avait raison, nous allons avoir une journée pluvieuse!»
Puis Flanny rejoint précipitamment la résidence du Lac Michigan.
 
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tiji.
view post Posted on 27/12/2011, 15:45




Bonjour à toustes
J'espère que vos fêtes de Noël ce sont bien passées. Voilà, je profite d'une pause dans ma formation, pour envoyer mon 7e chapitre, où vous apprendrez une partie de la vie de Flanny Hamilton ( Rosaleen O'Connall pour moi) juste avant son entrée à l'école d'infirmière de l'Hopital Joseph. J'espère aussi que mon développement du personnage de « Mlle œil de Glace » ne vous choquera pas trop.
Les noms des bandits énumérer dans mon texte ont réellement existé (à part Léonard O'Flaherty) et ont vécu à Chicago et tous ne sont pas morts dans leurs lits. « Big » Jim Colossimo était le chef de la pègre italo-sicilienne locale durant cette décennie et parmi ses successeurs à Chicago, il y aura un nommé Alphonse Gabriel Capones dit « Al Capones » ou « Scarfaces ». Mais en 1916 il était encore à New York comme barman et homme de main et venait de recevoir sa cicatrice à la joue de la part d'un gars à qui il avait insulter la soeur. Contrairement à sa légende, Il était né à Brooklyn en 1899 et non pas à Naples, donc il était Américain de naissance.
Mon prochain récit aura lieu en France ou seuls deux personnages originaux de l'oeuvre de Mmes Igarashi et Mizuki seront cités, mais vous ferez connaissance avec certains de mes propres personnages qui vont tenir un rôle dans mon histoire. Je ne que vous souhaitez une bonne lecture, et surtout mes meilleurs vœux pour l'année 2012.
 
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tiji.
view post Posted on 27/12/2011, 16:49




7:L'Aveu de Rosaleen O'Connall:
Flanny, en arrivant laisse le parapluie dans le couloir, elle entre et retire ses bottines, puis se dirige vers le salon. La couverture et l’oreiller ne sont plus sur le canapé, ainsi que Candy, elle entend le bruit de la douche. Elle entre dans la chambre, le lit avait été fait, et une jupe, un corsage, un jupon, une combinaison, ainsi qu’une culotte étaient soigneusement entreposés sur l’autre lit jumeau. Elle s’assoit sur son lit, elle les regarde , puis s’imagine lui enlevant petit à petit ces vêtements pour découvrir son mignon petit corps, une vague de désir monte en elle…de sentir son odeur de rose , de caresser sa peau pâle et délicate, de joué avec ses boucles dorées…de connaître à nouveau ces plaisirs interdits qu’elle avait appris, avec certaines pensionnaires lorsqu’elle «travaillait» pour «Big-Jim» Colosimo le ponte de la prostitution à Chicago, dans un de ses bordels…Son père l’avait vendu pour pouvoir boire à son compte et pour donner quelque argent à sa famille pour soulager sa misère… Heureusement que ses sœurs étaient largement plus jeunes qu’elle, car entre moi et elles, ils y avaient ses deux frères âgés à l’époque de 16ans et 13ans… car il les aurait aussi vendues!
C’était l’enfer cette vie… je me demande si un jour je pourrais avoir de nouveau une relation sexuelle avec un homme. J’en ai tant connu, durant ces huit mois… où j’ai été emprisonnée, humiliée et perdu tout amour-propre durant tout ce temps. Mais celui a qui j’en veux le plus, c’est à ce monstre de Léonard O’Flaherty , il servait de rabatteur pour le compte de «Big Jim», combien de filles lui a-t-il amenait, en leur faisant croire au vrai amour et un bon travail à Chicago. Heureusement pour moi je ne fus pas forcée pour ma première fois, ce salaud m’avait séduit et prit ma virginité avant notre soi-disant mariage… C’est seulement après notre première nuit qu’il m’a conduit devant un couple de bourgeois : Mr et Mme Colosimo pour soi-disant me donner une place ou je gagnerais ma vie… c’est ainsi que j’ai connu la prostitution, car Mme Victoria Moresco épouse Colosimo… était une mère maquerelle et leur show bizness leur rapporté gros…
Ả ce moment apparut dans la chambre, Candy, enveloppée dans une grande serviette de bain, les cheveux bouclés lui tombant sur les épaules comme une cascade dorée.
«Tu es revenue, Flanny, alors comment va Mlle Mary-Jane?
-Euh!... »Elle s’empourpra un peu, mais elle reprend vite fait, son sang-froid.
-On dirait que ton entrevue avec elle te pose des problèmes, tu m’as l’air bien pensif, mon amie.
Je récupère de mes émotions… » Elle fut interrompue par la jeune femme.
-Quelque chose de grave c’est passé à Joseph? Demande-t-elle alarmée.
-Non, rassure-toi, tout va bien ma ch..mzelle tête de linotte. C’est moi qui à enfin surmontée ma fierté… pour avoir des nouvelles de ma famille!
-Ouf! je préfère ça, je croyais que Mlle Mary-Jane avait encore eu un gros problème de santé. Il y a trois mois elle a été malade, trop de travail et de fatigue accumulée, avait finit par… Quoi! tu as fait cela?! c’est formidable Flanny. Elle avait enfin compris cet aveu de son invité.
-Concernant les nouvelles, mon père est décédé il y a 7 mois, mais le restant de ma famille va pour le mieux d’après Mary-Jane, qui elle va bien et te donne le bonjour. Mais elle ne m’a rien dit de ses problèmes de santé. Mais je comprends maintenant pourquoi, elle m’a révélé que bientôt elle se retirerait du métier, pour laisser sa place à Holly McLean à la tête de l’école d’infirmière.
Elle remarque la mine boudeuse de son hôtesse:
-Pourquoi cette tête Candy?
-Le décès de ton père, cela ne te fait rien apparemment? Le ton de sa voix est devenu grave.
-En effet, cela me soulage, je suis désolée, mais c’est comme ça. Je comprends que cela te choque, Candice. Mais j’ai mes raisons, crois-moi!
-Mais c’était ton père tout de même… » La voix de Flanny devenait tranchante.
«Oui et alors, tu ne sais pas ce que cet individu, que je nommais autrefois «papa», fut capable de faire pour combler son vice d’alcoolisme… Je sais qu’en tant orpheline et sans aucun point de repère familiale, ton existence n’a pas été facile, du moins durant ton adolescence. Mais hélas! parfois la vie de famille peut devenir aussi un enfer, ce qui fut mon cas! Alors s’il te plaît au nom de notre nouvelle amitié, ne te focalise pas sur lui, il n’en valait pas la peine!»
Un lourd silence s’abat dans la pièce, qui semble durée une éternité, les deux jeunes femmes se regardent, puis les yeux verts perdent leur fixité et le visage tendu de l’Irlandaise s’adoucit quelque peut.
«Je peux te comprendre Flanny, car moi-même comme tu l’as dit, j’ai eu aussi des moments très durs dans ma vie. Ce qui a engendré une profonde antipathie pour tous les membres de la famille Leagan-Briand-Ardley, de ma part. Mais ils forment une famille unie, malgré leur médiocrité et leur haine pour moi. Mais je crois pouvoir deviner ce que tu as vécue comparé à ma propre expérience qui me paraît plus «douce» que la tienne. Mais au fond de moi, je suis toujours cette petite orpheline qui rêver d’avoir une vraie maman et un vrai papa. Au moins du côté maternel, j’ai deux mères aimantes, même si leur sang ne coule pas en moi et j’ai réfléchi à ta suggestion concernant Albert. En fait, c’est vrai que j’éprouve de l’amour pour lui, mais il est surtout fraternel, voire même paternel, s’il était plus vieux. Il m’a toujours soutenu, conseiller, rassurer, consoler comme un grand frère aimant et compréhensif. Quand je lui ai avoué ma liaison amoureuse, consommée avec Terrence, lors de nos retrouvailles sur la colline Pony. Il m’a affirmé qu’il s’en douter un peu, car nous étions les deux « marginaux » du collège Saint-Paul et que chacun de nous avaient pansé et soigner nos blessures sentimentales, provoquées par les déboires de notre vie. Et qu’il aurait été heureux de l’avoir comme «beau-fils».
-Comme je te l’ai dit, Candy, tu sauras tout sur ma vie passée et je te préviens ta bonne âme va souffrir de ce récit. Je suis trop sur le coup de l’émotion pour t’en dire plus et d’avoir su ravalée ma fierté pour demander des nouvelles de ma famille à Mary-Jane. Hé puis, « m'anzelle Tête de linotte », vous allez fini’ pa’ p’end’e f’oid à ‘estée dans cette tenue, bien qu’elle vous va à ravi’ gentille Vénus ! comme l’aurais dit notre brave Olivia
-Haaa! Ou avais-je la tête !? Un des pans de la serviette avait lâché découvrant une partie de son anatomie, vite fait elle empêche le reste de glissé avec ses deux mains.
-Bon ce n’est pas tout, il faut que je prévienne le prof. Lénard de l’arrivée, de la délégation de l’hôpital Joseph sans Mary-Jane, pour l’exposition et l’exposé de la Croix rouge sur les nouvelles techniques et le nouveau matériel de médecine, pour traité les blessures de guerre. Au fait «Mamzelle» vous serez du voyage, ainsi que Judy et Nathalie pour accompagné Holly, qui sera votre responsable en tant que représentante de Mlle Mary-Jane directrice de l’École d’Infirmière Joseph, d’autres membres viendrons avec vous, mais pour le moment j’ignore qui ils seront…
À ce moment une sonnerie se fit entendre, Candy oubliant sa tenue se précipite vers le téléphone, de nouveau la serviette chue, laissant l’arrière de son anatomie en pleine lumière, de nouveau la brune fut comme hypnotisée par la blancheur de sa peau et de ce corps se mouvant vers le salon. Elle se leva, puis elle attrape la robe de chambre verte et se dirige dans la pièce voisine. Le temps s’assombrit de nouveau.
«Oui… oui! Je prends la communication Mlle… Hello… hello, Patty, comment vas-tu ?... Je suis heureuse que vous alliez tous bien… Pleut-il sur la colline Pony ?... Pas pour le moment… Aaah ! Tu seras en retard, tu as des problèmes avec la voiture ?… Ce n’est pas trop grave, j’espère ? Non... je préfère entendre cela...
Rosalenn s’approche doucement et hume le doux parfum de camomille du casque dorée et bouclée, à qui se mêler, plus tenu, celui du savon. Puis doucement, elle dépose la robe de chambre sur ses épaules… Puis elle lui susurre à son oreille libre:
«Tête de linotte, tu va prendre froid, et je ne te dis pas, si en apprenait que Mlle White-Ardley se soit exposer aussi nue qu’à sa naissance derrière sa fenêtre de son salon, ça risque de jaser dans la haute... Heureusement que nous sommes au troisième étage… !
-Aaah, mon Dieu!!… S’exclame la petite blonde… Euuh… Non… Non ça va… je viens de penser que j’ai oublié quelque chose d’important… Ne t'inquiète pas Patty… Ce n’est pas trop grave… Bon, à toute à l’heure vers les 11h 30… Je t’embrasse ainsi que tout le monde ! Bye bye!» Et elle raccroche le combiné.
La peau de Candy avait quelque peu rosi sous l’émotion de sa bévue… mais avec un grand sourire elle réplique:
«Dite donc «Melle Œil de Glace» voilà bien dissipée… maintenant vous jouez les farceuses! Je commence à me demandée si vous êtes réellement la Flanny Hamilton que j’ai connue avant-guerre? Dit-elle en endossant la robe de chambre.
-En effet moi aussi, je me pose la question, dit-elle d’un air mi-sérieux, mi- amusé. En fait « Flanny Hamilton » est sûrement le nom d’une ou de plusieurs autres citoyennes de notre grand pays. Celle qui se tient devant toi s’appelle en réalité : Rosaleen, Flanny O’Connall, fille de Lisa Abby O’Connall et de Harry Seàn Mulligan…
-Si je n’attendais à ça, ainsi celle qui fut ma colocataire avait un nom d’emprunt. Ravie de vous rencontrer Miss Rosaleen, Flanny, O’Connall… » Après avoir noué sa ceinture, elle lui fit un semblant de révérence.
« Mais comment as-tu pu changer ton état civil ?
-Il suffit d’avoir quelques dollars en plus et de connaître la bonne personne, pour pouvoir changer son état civil. Mais bon, comme je l’ai dit, tu auras le détail de ma vie passée plus tard. Bon! Je vais amener mon uniforme à la blanchisserie Maïers, si elle existe encore, ainsi que mes affaires sales, puis faire quelques petites emplettes, as-tu un cabas ou un sac et un cintre avec une housse imperméable?
-La blanchisserie est encore en fonction, et elle s’est un peu agrandie, tu verras. Tu trouveras ce que tu demandes dans l’armoire du hall. Sinon, Patty sera en retard, car elle doit emmener Mlle Pony et Sœur Lane faire quelques courses à Michigan-City près de la colline Pony. Donc elle m’a informé qu’elle arriverait aux environs de 11h30 devant la résidence. Prends bien ton temps pour tes achats, Fla… Rosaleen…
-Tu peux continuer à m’appeler Flanny, tu sais Candy, ça fait maintenant longtemps que je me suis habituée à mon prénom d’emprunt. »
Sur ce elle part vers le hall d’un pas vif, sur ce, Candy ajuste sa robe de chambre et ramasse la serviette .
« Tu trouves Flanny ?
- Oui, j’ai trouvé. »
De son pas rapide de nouveau elle pénètre dans le salon laissant le cintre sur le fauteuil prés de son uniforme, puis dans la chambre avec le cabas. Candy s’occupe de mettre l’uniforme sur la tringle, au moment ou elle commence d’installer la veste. Le tambourinement de la pluie sur la vitre prit de l’ampleur et son ruissellement résonne sourdement dans l’appartement.
«Attend un peu Flanny, car il pleut à verse, tu vas être encombré avec le cabas plus ton uniforme et le parapluie. Rien que le fait de traverser l’avenue pour aller prendre le tramway, tu vas être trempée comme une soupe. Le temps que je m’habille, l’averse aura sûrement terminé et je t’accompagnerai comme ça nous irons ensemble à la blanchisserie, moi aussi j’ai quelques effets à porter et d’autres à récupérer, le «True norman» ne l’avait fait oublier. De toute façon, nous avons une bonne heure devant nous, on aura le temps d’y passer et de faire quelques emplettes et de revenir à temps pour Patty. -Tu as raison, c’est un vrai déluge qui tombe, je crains que cela va continuer cet après-midi. Renchérit Flanny surgissant de la chambre. -Peut-être pas, bien, je vais m’habillée. Si tu veux pour patienter j’ai le journal d’aujourd’hui, Elaith, me l’a ramenée tout à l’heure.» Elle partit dans sa chambre.

(-oooo00oooo-)


Il était sur la table basse devant le divan. Sur la première page on revenez sur la prise de Flers dans la Somme par les Britanniques et l’emploi d’une nouvelle arme le char d’assaut. Une photo montrant un de ces monstres métalliques entourés par de jeunes «Tommies» souriants et certains de leur victoire. Elle se demande combien de ces jeunes vies photographiées furent sacrifiés pour récupérer un champ de ruine boueux parsemé de trous d’obus et de cadavres putréfiés. Combien d’entre eux ont eu leurs chairs meurtries par l’acier ou leurs membres sectionnés ou hacher par les éclats brûlants… Avec tout ce blabla pompeux sur leurs héroïsmes, de leurs sacrifices de combattants pour une cause juste… Tout comme certainement la même chose outre-Rhin dans les gazettes. Elle ne peut en lire plus, elle déposa promptement le journal. Elle se redresse pour aller à la fenêtre, elle est attirée par un éclat blanc qui se refléter dans la glace de la coiffeuse. Elle ajuste ses lunettes, et fixe cette lueur blanche qui bouge et c’est le corps de Candy qui s’abaisse pour enfiler sa culotte blanche, elle aperçoit un petit éclat jaune sombre se détachant de la blancheur de sa peau, située en bas de son ventre… Vite fait, elle se détourne et va vers la fenêtre. (Mon dieu, ce n’est pas vrai, pourquoi en suis-je quelque peu retournée par cette vision. Ce n’est pas la première femme que tu vois nue, et pourtant le désir pour toi mon ange, s’insinue en moi… Pourquoi as-tu accepté son invitation ? Dire que cette nuit je vais dormir avec elle dans le même lit… Vais-je résistée à la tentation, et si je lui avoue mon amour que va t’il se passée? Quelle sera sa réaction? C’est dingue cette situation…)
Elle sent que ses yeux qui s’humidifient, son cœur se met à battre follement et une de ses mains s’agrippant au rideau et l’autre se plaquant sur son bas-ventre.
(J’aurais mieux fait de passer ma permission en France, sur la côte du sud-ouest, comme me l’avait conseillé le docteur Dubois chez une de ses jeunes sœurs qui habite à Biarritz, loin de la guerre là où le soleil brille souvent, loin de Chicago. C’est vrai que j’ai décidée de rester en France après la guerre, mais l’occasion de retourner vers mon pays natal pour un dernier adieu, m’avait tentée, car peut-être que cela serait la dernière fois pour moi. Ou alors l’espoir de retrouver mon ange blond, dont l’image qui m’avait souvent soutenu, après de longues heures de travail dans le sang, et la vue des dégâts infligés dans la chair et des cris de souffrance parfois inhumains des conscrits ou militaires de carrière de toutes nationalités…)
Et encore depuis le milieu de 1’année, elle était en poste à l’hôpital américain de Neuilly, les blessés dont elle s’occupait été propre et avaient déjà passé «sur le billard» pour la grande majorité. Elle était loin des hôpitaux de campagne proches de la zone de combat. C’était surtout des soins journaliers et ceux-ci dans le calme, mais malgré Verdun et la Somme, les pertes en hommes avait été moins sévères que durant l’année 1915 celle du «grignotage» comme le disait le général en chef français: Joffre et encore le pire avait été durant août, septembre et octobre 1914, d’après les souvenirs de ses collègues et du docteur Dubois qui en avait la larme à l'oeil quant il évoquait ces premiers mois de guerre :
« Nous étions partis pour une courte campagne de quelques semaines avec des offensives à outrance, finissant par une grosse bataille finale et victorieuse sous les assauts de nos « pioupious » vêtus du pantalon rouge et la baïonnette au fusil. De récupérer l'Alsace-Lorraine et de défiler en vainqueur dans les rues de Berlin et de rentrer juste avant la fin des moissons : tel le prévoyait nos « têtes étoilées » quand la mobilisation générale fut ordonnée en août 1914. Tout avait été conçu pour ne durer que pour trois mois de combats... mais au bout de quinze jours nous avions presque épuisé toutes nos réserves de médicaments et produits désinfectants, et les blessés s'accumulaient devant nos postes de secours devenus des mouroirs à ciel ouvert. Nombres d'entre eux ayant eu des blessures légères auraient pu être sauvé, mais hélas le manque de moyens , de personnel compétent et surtout de soins immédiats, ils sont décédés à cause de la gangrène gazeuse, du tétanos et de septicémie. En effet nos huiles du grand état-major, avaient complètement sous-estimé l'emploi massif de l'artillerie lourde par l'ennemi. Généralement les blessures par balle font des plaies propres, car elles me font que traversée les corps ou parfois se loge dedans...par contre les éclats d'obus broient les os, déchirent les tissus et les organes,amputent, défigurent, mutilent et emportent avec eux jusqu'au cœur de l'organisme des débris (terres, vêtements, brins de paille et divers débris naturels. ) qui accélère l'infection. Les obus ont fait plus de victimes que les balles et les armes blanches ! Nous étions complètement dépassés par les évènements, et nous avions assistés impuissants à de nombreuses agonies... Et dans l'urgence de la situation et devant cette hécatombe, nous devions faire un choix et généralement les cas graves étaient souvent laissés entre les mains de Dieu et de ses représentants sur terre ! »
Et moi je suis arrivée fin octobre 1914 où le front actuel s’était presque établi après la fameuse «Course à la mer», de l’Artois jusqu'à la frontière Suisse. Je fus envoyée vers les Flandres ou les armées du 2e Reich allemand tentèrent de prendre Dunkerque et d’anéantirent le restant de la petite armée du Royaume de Belgique. C’est à Dunkerque que j'ai subi mon «baptême du feu» sous le bombardement des canons du Kaiser… et des aéronefs.

[CENTER](-oooo00oooo-)

Dehors la pluie redouble de puissance et de grandes rafales balayent les trombes d’eau, le caniveau semble être transformé en un ruisseau dont les flots sont refoulés par les bouches d’égout, et débordant sur la chaussée. Ce qui lui fait songer à son séjour dans cette cité portuaire au bord la mer du Nord.
La voix presque enfantine derrière interrompit ses pensées :
«Tu as encore l’air très préoccupée? Les nouvelles sont si mauvaises? Cela fait trois fois que je t’appelle et tu ne me répondais pas!»
L’interpellée se retourne vers son interlocutrice, elle est en combinaison avec son corset élastique à moitié agrafé.
«Tu as l’air bien préoccupé, Flanny…???!!...Mais pourquoi ces larmes?
Vite fait Rosaleen, enlève ses lunettes, et ressuie ses larmes du revers de son autre main.
« C’est… c’est le contrecoup, d’avoir surmontée ma répugnance a demandée des nouvelles de ma famille, la mort de mon père… Nos retrouvailles, ton invitation chez tes mamans… Tout ça en si peut de temps. Je ne m’imaginais pas tout ça hier matin quand je suis arrivée dans la gare de La Porte… Je ne comprends pas comment… mon armure de «Flanny Hamilton» que je m'étais construite depuis 3 ans autour de la personnalité de Rosaleen O’Connall, a cédée si soudainement…J’en suis tout tourneboulée… Candy… Oooohh ! »
De nouveau, des larmes inondent son beau visage, elle se retourne prestement vers la fenêtre.
« Allons, allons, calme-toi Fla… Rosaleen, c’est vrai que tu fus une collègue revêche et froide, mais je t’ai toujours admirée pour ton sang-froid lors des opérations, ton attitude de bûcheuse lors de nos études, ta facilité à prendre des responsabilités. Tu étais notre modèle à nous quatre, les apprenties infirmières de l’école Joseph. Nous sommes toutes devenues des infirmières diplômées, c’est grâce à toi, car tu nous as incitées à suivre ton exemple. Même si nos caractères de l’époque étaient presque incompatibles, et pourtant j’ai toujours tenté de te donner mon amitié…»
Rosalenn sent deux bras entourant sa taille et deux mains se croisant sur son ventre, puis le corps de son ange blond se serrant contre son dos donnant sa chaleur, et la caresse de ses cheveux soyeux contre sa nuque…
«Rosaleen, tu peux pleurer tout ton soûl, cela fait beaucoup de bien, tu sais. Je suis la pour te donner toute ma compassion et mon amitié, accepte-les. Nous nous sommes promis de tout dire de nos misères et de nous consoler réciproquement. Hier nous étions encore presque deux étrangères…aujourd’hui, nous sommes amies… N’est-ce pas Mlle Œil-de –Glace…fondue !
Ce contact si tendre, si doux, ces paroles si consolantes et rassurantes, son cœur se met à battre la chamade, et peu à peu ses larmes se tarissent. Elle ne cherche pas à desserrée l’étreinte, cette chaleur lui faisait tant de bien: le même effet qui lui procuré sa mère, quand petite fille, elle la consoler avec tendresse. Qu’elle avait oublié cette sensation, depuis si longtemps!
- Sniff!!Rrrffff! La… bonne blague… sniff! « Mlle… Mais ne te promène pas toute nue ».
- Comment m'as-tu appelée ?
- Ma-de-moi-selle mais-ne-te- pro-mène-pas-toutes-nue !
- Maidemoiselle…mee nee tee pro…maine…pas tooute nooue? C’est quoi ce nom?
Elle lui traduit en anglais :
-“Miss … But do not walk stark naked” tu es encore assez dévêtue, à que je vois! C’est le titre d’une pièce de théâtre française, assez rigolote, écrite par un nommé Feydeau. C’est l’histoire de la femme d’un député français en pleine campagne électorale : Elle se présente souvent sans le faire exprès en petite tenue que ce soit devant les domestiques ou les membres de sa famille ou parfois certains visiteurs a des moments inopportuns… et comme son mari à de grandes ambitions politiques, il craint que cela risque de lui faire du tord avec ses électeurs, si quelqu’un leur apprenait que madame est sans «pudeur»…
- Je ne vois ce qui il y a de grave, nous pouvons être comme nous le souhaitons chez soit. Ce que nous faisons dans notre intimité ne concerne personne à l’extérieur!
-Justement son auteur M. Feydeau, se joue des considérations extérieures et démontre avec humour, le mal que peut faire «le qu'en-dira-t-on!» de ceux qui se cache derrière la morale par ambition, même si au fond eux, ils s’en moquent où seules les apparences comptent.
- Cela doit être plaisant et amusant à regarder, à écouter, mais hélas, je n’en comprendrais que fort peu du texte. Comme j’aurais bien voulu continuer mes études et à bien connaître la langue française. Terry la maîtrisait parfaitement, il n’avait même dit que je me débrouillée assez bien en cette matière… J’ai essayé une méthode d’apprentissage de cette langue avec un livre, mais mon travail d’infirmière prend le dessus et souvent je suis trop fourbue pour l’étudier. Et puis d’apprendre seul, certain réussisse à le faire, mais c’est loin d’être mon cas! Et puis je préfère lire des romans cela me détend plus.
- La langue française est très compliquée pour nous autres les Américains. Mais à force de l’entendre parler, on finit par enregistrer et à mieux le causer, bien que je garde un accent assez prononcé, les blessés que je soigne me comprennent bien. Par contre pour écrire, je t’avoue que la grammaire et l’orthographe sont très dures pour moi, sans parler de la conjugaison, ils ont tellement de temps différents, par rapport à la nôtre. Par contre, je lis mieux que je l’écris. Et puis c’est vrai que j’ai un excellent professeur, le docteur Dubois, mon chef hiérarchique, qui en plus maîtrise parfaitement l’Anglais, donc il a plus de facilité pour m'inculquer ses leçons. Mais je peux t’aider à l’apprendre, si tu le veux Candy.
- J’accepterai bien tes bons services mon amie, mais ce n’est pas en un week-end que je pourrais déclamer «Le tirade du né» de Rostande! Sur ce, elle relâche son étreinte, bon je vais finir de m’habiller, si tu le veux, Rosaleen ?
- Oui, oui, va s’y! Je vais mieux. Le plus gros viens de passer, je crois que nous allons pouvoir allez chez Maïer, sans trop nous faire mouillées.» Elle reste devant la fenêtre, un rayon de soleil traverse la nuée… (Pourquoi cette dernière question… as-tu compris mon attirance pour toi? Ou simplement par pure gentillesse… Je me demande si tu sais qu’une femme peut éprouver du désir pour une autre, comme celui d’un homme pour un de ses semblables… Puis ce baiser d’hier soir… était-ce pour moi ou simplement l’effet «du trou Normand»… et cette phrase «tu es bien plus jolie sans tes lunettes… Mlle Œil-de-Glace…» Puis de nouveau tes lèvres sur les miennes… avant de t’endormir! Je ne peux croire qu’elle réponde… Il faut que j’en aie le cœur net… et…et maintenant.)
Son cœur brinquebalé dans sa poitrine, son battement se répercutant sur ses tempes, son corps fut parcouru par un courant d’air chaud, une goutte de sueur perle sur son front. (Du calme ma fille ne t’emballe pas, contrôle-toi, respire, respire bien fort… Voilà c’est ça….bieeenn !) Elle finit par surmonter son émotion et se dirige d’un pas ferme, mais calme vers la chambre.
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Dehors la pluie redouble de puissance et de grandes rafales balayent les trombes d’eau, le caniveau semble être transformé en un ruisseau dont les flots sont refoulés par les bouches d’égout, et débordant sur la chaussée. Ce qui lui fait songer à son séjour dans cette cité portuaire au bord la mer du Nord.
La voix presque enfantine derrière interrompit ses pensées :
«Tu as encore l’air très préoccupée? Les nouvelles sont si mauvaises? Cela fait trois fois que je t’appelle et tu ne me répondais pas!»
L’interpellée se retourne vers son interlocutrice, elle est en combinaison avec son corset élastique à moitié agrafé.
«Tu as l’air bien préoccupé, Flanny…???!!...Mais pourquoi ces larmes?
Vite fait Rosaleen, enlève ses lunettes, et ressuie ses larmes du revers de son autre main.
« C’est… c’est le contrecoup, d’avoir surmontée ma répugnance a demandée des nouvelles de ma famille, la mort de mon père… Nos retrouvailles, ton invitation chez tes mamans… Tout ça en si peut de temps. Je ne m’imaginais pas tout ça hier matin quand je suis arrivée dans la gare de La Porte… Je ne comprends pas comment… mon armure de «Flanny Hamilton» que je m'étais construite depuis 3 ans autour de la personnalité de Rosaleen O’Connall, a cédée si soudainement…J’en suis tout tourneboulée… Candy… Oooohh ! »
De nouveau, des larmes inondent son beau visage, elle se retourne prestement vers la fenêtre.
« Allons, allons, calme-toi Fla… Rosaleen, c’est vrai que tu fus une collègue revêche et froide, mais je t’ai toujours admirée pour ton sang-froid lors des opérations, ton attitude de bûcheuse lors de nos études, ta facilité à prendre des responsabilités. Tu étais notre modèle à nous quatre, les apprenties infirmières de l’école Joseph. Nous sommes toutes devenues des infirmières diplômées, c’est grâce à toi, car tu nous as incitées à suivre ton exemple. Même si nos caractères de l’époque étaient presque incompatibles, et pourtant j’ai toujours tenté de te donner mon amitié…»
Rosalenn sent deux bras entourant sa taille et deux mains se croisant sur son ventre, puis le corps de son ange blond se serrant contre son dos donnant sa chaleur, et la caresse de ses cheveux soyeux contre sa nuque…
«Rosaleen, tu peux pleurer tout ton soûl, cela fait beaucoup de bien, tu sais. Je suis la pour te donner toute ma compassion et mon amitié, accepte-les. Nous nous sommes promis de tout dire de nos misères et de nous consoler réciproquement. Hier nous étions encore presque deux étrangères…aujourd’hui, nous sommes amies… N’est-ce pas Mlle Œil-de –Glace…fondue !
Ce contact si tendre, si doux, ces paroles si consolantes et rassurantes, son cœur se met à battre la chamade, et peu à peu ses larmes se tarissent. Elle ne cherche pas à desserrée l’étreinte, cette chaleur lui faisait tant de bien: le même effet qui lui procuré sa mère, quand petite fille, elle la consoler avec tendresse. Qu’elle avait oublié cette sensation, depuis si longtemps!
- Sniff!!Rrrffff! La… bonne blague… sniff! « Mlle… Mais ne te promène pas toute nue ».
- Comment m'as-tu appelée ?
- Ma-de-moi-selle mais-ne-te- pro-mène-pas-toutes-nue !
- Maidemoiselle…mee nee tee pro…maine…pas tooute nooue? C’est quoi ce nom?
Elle lui traduit en anglais :
-“Miss … But do not walk stark naked” tu es encore assez dévêtue, à que je vois! C’est le titre d’une pièce de théâtre française, assez rigolote, écrite par un nommé Feydeau. C’est l’histoire de la femme d’un député français en pleine campagne électorale : Elle se présente souvent sans le faire exprès en petite tenue que ce soit devant les domestiques ou les membres de sa famille ou parfois certains visiteurs a des moments inopportuns… et comme son mari à de grandes ambitions politiques, il craint que cela risque de lui faire du tord avec ses électeurs, si quelqu’un leur apprenait que madame est sans «pudeur»…
- Je ne vois ce qui il y a de grave, nous pouvons être comme nous le souhaitons chez soit. Ce que nous faisons dans notre intimité ne concerne personne à l’extérieur!
-Justement son auteur M. Feydeau, se joue des considérations extérieures et démontre avec humour, le mal que peut faire «le qu'en-dira-t-on!» de ceux qui se cache derrière la morale par ambition, même si au fond eux, ils s’en moquent où seules les apparences comptent.
- Cela doit être plaisant et amusant à regarder, à écouter, mais hélas, je n’en comprendrais que fort peu du texte. Comme j’aurais bien voulu continuer mes études et à bien connaître la langue française. Terry la maîtrisait parfaitement, il n’avait même dit que je me débrouillée assez bien en cette matière… J’ai essayé une méthode d’apprentissage de cette langue avec un livre, mais mon travail d’infirmière prend le dessus et souvent je suis trop fourbue pour l’étudier. Et puis d’apprendre seul, certain réussisse à le faire, mais c’est loin d’être mon cas! Et puis je préfère lire des romans cela me détend plus.
- La langue française est très compliquée pour nous autres les Américains. Mais à force de l’entendre parler, on finit par enregistrer et à mieux le causer, bien que je garde un accent assez prononcé, les blessés que je soigne me comprennent bien. Par contre pour écrire, je t’avoue que la grammaire et l’orthographe sont très dures pour moi, sans parler de la conjugaison, ils ont tellement de temps différents, par rapport à la nôtre. Par contre, je lis mieux que je l’écris. Et puis c’est vrai que j’ai un excellent professeur, le docteur Dubois, mon chef hiérarchique, qui en plus maîtrise parfaitement l’Anglais, donc il a plus de facilité pour m'inculquer ses leçons. Mais je peux t’aider à l’apprendre, si tu le veux Candy.
- J’accepterai bien tes bons services mon amie, mais ce n’est pas en un week-end que je pourrais déclamer «Le tirade du né» de Rostande! Sur ce, elle relâche son étreinte, bon je vais finir de m’habiller, si tu le veux, Rosaleen ?
- Oui, oui, va s’y! Je vais mieux. Le plus gros viens de passer, je crois que nous allons pouvoir allez chez Maïer, sans trop nous faire mouillées.» Elle reste devant la fenêtre, un rayon de soleil traverse la nuée… (Pourquoi cette dernière question… as-tu compris mon attirance pour toi? Ou simplement par pure gentillesse… Je me demande si tu sais qu’une femme peut éprouver du désir pour une autre, comme celui d’un homme pour un de ses semblables… Puis ce baiser d’hier soir… était-ce pour moi ou simplement l’effet «du trou Normand»… et cette phrase «tu es bien plus jolie sans tes lunettes… Mlle Œil-de-Glace…» Puis de nouveau tes lèvres sur les miennes… avant de t’endormir! Je ne peux croire qu’elle réponde… Il faut que j’en aie le cœur net… et…et maintenant.)
Son cœur brinquebalé dans sa poitrine, son battement se répercutant sur ses tempes, son corps fut parcouru par un courant d’air chaud, une goutte de sueur perle sur son front. (Du calme ma fille ne t’emballe pas, contrôle-toi, respire, respire bien fort… Voilà c’est ça….bieeenn !) Elle finit par surmonter son émotion et se dirige d’un pas ferme, mais calme vers la chambre.

(-oooo00oooo-)



Candy est assise devant sa coiffeuse, elle a sa brosse à cheveux en main, d’un seul coup la grande taille de Rosalenn apparaît dans son miroir.
«Candice! J’ai quelque chose d’important à te dire, et tu vas sûrement être choquée, voire même être scandalisée, et cela risque peut-être de mettre à mal notre nouvelle amitié. Mais je ne peux plus être dans le doute, ni vivre dans le mensonge!»
La petite blonde pose sa brosse puis pivote vers la grande brune, elle est toujours en combinaison, mais elle a fini d’agrafer son corset. D’un air calme:
«Tu à l’air bien décidée, Rosalenn, je t’en prie dit ce que tu veux me dire!
-Je t’aime!
- Moi aussi je t’aime bien comme…
-As-tu bien compris, Candice je t’aime réellement d’amour et rien que d’entendre le son de ta voix presque enfantine, j’en suis toute tremblante du désir de vouloir sentir et caresser ta peau douce, j’ai envie d’entendre de cette voix ces mots d’amour et de tendresse qu’échangent deux amants… je t’aime mon ange…»
Candy resta sans aucune réaction, mais son visage reflétant l’incongruité de cette confession!
«AAAh! Je suis folle… de te l’avouer alors que nous avons refait connaissance que depuis hier… Pardonne-moi si je t’ai offensé mon amour, par mes propos immoraux…je n’en pouvais pluuuUUUUUUSSS…HffppfaaAAAAh… WAAAA!!»
De nouveau, son visage fut pris de convulsion, des torrents de larmes coulant de ses yeux, elle retire ses lunettes, puis se précipite vers le lit, où elle pleura à chaudes larmes…
Candy fut soufflée par cet aveu sincère de son ancienne colocataire, la terrible Mlle Œil-de-Glace! Elle sait que parfois l’amour peut exister entre personnes du même sexe. Et la religion condamnait ces mœurs contre nature… (Mais que faire, dois-je répondre à son amour… dois-je la rabrouer sévèrement… Mais cela risque de brouiller notre amitié naissante… ce que je me refuse de faire, car elle en a besoin… ou alors je risque de retrouver Mlle Œil- de- glace et cette fois la rupture serait inévitable… d’après ses dires elle fut plus malheureuse que moi, le pire étant d’être vendue par son propre père pour de l’argent pour qu’il puisse satisfaire son alcoolisme… Pourtant durant les dix mois ou nous fûmes ensemble dans l’intimité de notre chambre il n' y eut aucune allusion… Cela fait à peine une journée que nous avons fait reconnaissance… que tu m’avoues ton amour pour moi… Seigneur, Flanny que t’est-il arrivée là-bas en France ou alors avant ton arrivée à Joseph? Je sais que la guerre engendre des névroses a certains qui l’on connut en tant que combattant, mais toi tu es infirmière et tu as eu guère de contact avec le front, du moins à ma connaissance!)
«Flanny, calme-toi, s'il te plaît arrête de pleurer... mon amie…»
Elle s’assoit sur le lit… puis timidement elle pose ses mains sur le dos de la brune secoué par les sanglots…
«Je suis flattée que tu me confies tes doux sentiments pour moi… cela doit être terrible pour toi ces aveux…et…et… je ne sais pas comment te répondre, jamais au grand jamais je n’aurais imaginé qu’un jour une femme ne donne son amour autre que maternel ou fraternel… Je t’en prie Fla... Rosalenn , je suis perdue dans mes sentiments… Hier soir... je t’ai embrassée… Mais est-ce par ivresse… par facétie… ou peut-être le manque d’amour physique, après avoir tant vécu mon idylle avec Terry, depuis cet été 1913 je n’ai connue aucune autre expérience. J’y ai cru en 1914 reprendre cette relation passionnelle, mais… Susanna… Ooh !!Sniff… Waaah… Haaa…je teeen priiie ….Reprend-toooooiii… Iiihaaah!!! sniffff…»
Les deux jeunes filles se mirent à larmoyer en chœur, Candy s’étant couchée sur le dos de Rosaleen, dehors l’ondée tombe drue, et son bruissement continu recouvrait leurs sanglots…
Rosalenn fut la première à reprendre ses esprits, les yeux encore gonflés par la peine… Elle sent le petit corps de poupée de Candy encore serrer contre son dos… la pluie avait cessé et un maigre rayon de soleil égaya un peu l’atmosphère de la chambre… Combien de temps avaient-ils passé l’une contre l’autre? Elle n’osa pas bouger de l’agréable carcan des bras blancs de son ange blond croisés sur son ventre… quelques instants passèrent puis…
-AAAh! Le bras libre se retirant vivement de son abdomen.»
L’Irlandaise sent un mouvement derrière elle, et elle s’assoit sur le lit, regardant droit devant, n’osons pas voir la réaction de son hôtesse. (Te voilà au pied du mur, Rosaleen…!)
-Rosaleen, si c’était moi qui t’aurais déclaré ma flamme autrefois, comment aurait réagi l’intransigeante Mlle Œil-de-Glace? Il n’a aucune animosité, dans le son de sa voix.
-Très mal, je crois, prisonnière de son armure «Flanny Hamilton», elle n’aurait pas pu faire autrement! Répondit sans détour la brune.
-Je te remercie de ta franchise, Rosaleen, tu comprends mon désarroi… comment, dois-je réagir maintenant, car à cette époque j’ai bien tenté de te donner mon amitié, tu as toujours fait preuve de froideurs et de non-recevoir…
-Je crois t’avoir déjà répondu sur ce sujet. Mais sache qu'avant, pendant huit mois je suis devenue une prostituée, pour le compte de «Big-Jim» et madame Colosimo dans une de ses maisons closes… Je suis sûre que tu n’imagines pas la vie que je menais à cette époque, toi qui étais en Angleterre avec Terry Baker et tes amies et Cousin.
-Mon Dieu que me dis-tu là, Rosaleen...jamais je n'aurais concevoir...cela! Mais comment es-tu tombé dans la prosti… Ton père... il t’avait vendu à un proxénète…
-Ce n’était pas vraiment un maquereau, ce Léonard O'Flaherty, mais plutôt un rabatteur de jeune fille pour le compte de «Big Jim».
-«Big-Jim» ce surnom...je l'ai déjà entendu ou lu quelque part?... Si...euh...non...«Diamonds Jim Colosimo » c'est le nom que j'ai déjà lu dans un journal...il y a un rapport avec ce «Big-Jim».
-«Diamonds et Big-Jim» n'en font qu'un...C'est un des grands magnats des lupanars de Chicago et le chef des gangs de «Little Italy!»
-Oui, je m'en souviens! J'ai même vu sa photographie.
-Ho! fit Flanny en simulant l'étonnement.
-Je lis les journaux quand même, puis nous ne sommes pas loin de Chicago. Il mène grand train et on dit que nombre de politiciens de la ville sont parmi ses clients.
-Hélas! Beaucoup de ses soutiens politiques ont profité des largesses de ses filles, qu'il élève pour leurs données du plaisir a ses frais ou bien alors quelques petits services discrets contre un opposant. Là-haut, on a tendance à ignorer ou à tolérer cela tant que cela se fait en toute discrétion... même certaines femmes mariées ferment les yeux sur les agissements de leur mari. Tant que cela leur permet de rester dans la haute société de la ville et que ça reste entre eux. Mais comme je te l'ai dit, il est gagnant, car il n'y a pas que les hommes riches qui en profitent...
-Comment as-tu subi cela, sans te révolter ou te plaindre à la police...
-Aaah! Ma pauvre Candice tu es bien trop candide, les «cops» eux aussi en profitent largement et les pots-de-vin sont rarement refusés, surtout parmi leurs cadres et les magistrats. Quant aux autres ben... ils préfèrent fermés les yeux et de laissé agir que de subir quelques désagréments, et puis quelques petits dollars en plus, cela met du beurre dans les épinards... quant à me révolter,oui je ne me suis pas laissé faire...mais ce fût un combat vain et j'ai du m'abandonnée à la prostitution. Et puis un contrat avait été signé par mon père, me confiant à M. O'Flaherty la charge de me trouver un travail...en échange d'une petite commission mensuelle fournit par mon employeur... en cas de rupture ma famille risquer de subir de graves conséquences.
-C'est ignoble, ce que tu dis là...Flanny..., ils ne sont pas tous comme ça les représentants de l'ordre!
-Non! Voir même la majorité, mais hélas même si la tête est pourrie, ce n'est pas les jambes qui vont refusées de marcher...le roi Dollars règne en maître, et ceux qui lui résistent risque de graves conséquences dans leur propre vie...parfois même ils la perdent définitivement!
-J'ai beaucoup de mal à te croire... Tu as un compte à régler avec la société donc tu ne vois que les mauvais côtés et tu les mets en épingle....
-Me traites-tu d'affabulatrices et de menteuses, tête de linotte! Et cette cicatrice elle est fausse, dit-elle en plaquant sa main sur son ventre. » Rèpliquat-elle sur un ton vif, malgré sa volonté de ne pas chagriner son « petit bouton d'or ». Elle se reprit devant le visage interloqué de Candy.
-Toi qui a vécus si longtemps dans un orphelinat, comment te perçoivent les gens s'ils savent que tu es une orpheline! N'as-tu jamais remarqué que parfois ton statut social, ferme bien des portes...Tu as eu de la chance de connaître des personnes, qui t'ont aidée, consolées, et de plus tu es devenue une privilégiée, bien que cela te pèse. Tu as aussi vécu un certain temps dans un écrin ou tu as eu peu de contact avec la vie réelle...
-Oui sacher Oeil de Glace, j'en suis conscient d'avoir eu de la chance, bien que j'ai eu bien des turpitudes dans ma vie...mais comparées à toi, ce ne sont que de la roupie de sansonnet. C'est vrai que ma condition d'orpheline inspire la méfiance des gens. Hélas, j'en suis bien consciente. Mais je me suis forcée à suivre ma voie, pas celle que voulais m'imposer certains membres de la famille Ardley. Et Albert n'a rien fait pour m'empêcher de suivre ma vocation d'aidée les personnes à se portée bien, de soignée leurs bobos physiques et de l'âme, de les rendres heureux. Mais il y a tout de même de grandes chances, que si j'étais resté Candice White, j'aurais peut-être suivi le métier d'infirmière ou celui d'enseignante, pour aider la Maison Pony. Et jamais, je me suis servie du nom de ma famille adoptive pour m'aider dans ma vocation professionnelle...d'ailleurs si j'avais voulu, j'aurais pu dévoiler au professeur Lénard quand il m'a fichue à la porte que j'étais l'héritière de la famille Ardley...et ce petit c... de Neal et sa pimbêche de frangine, leurs parents et...même la Grande Tante, ne peuvent rien contre l'autorité du grand Oncle William! Et rien ne se fait sans son aval!
-Oui, je m'en doute bien, mais...La voix de Candy s'élève d'un ton et lui coupe la parole.
-Alors, ne me dis pas que je suis restée dans mon sérail, durant toutes ces années. Dans mes aventures j'ai connue, la vie des simples gens, dormis dans des granges, des écuries ou parfois à la belle étoile, d'être une passagère clandestine. Vécu dans un appartement que je payais avec mon propre salaire d'infirmière, du moins au début, mais bon, Albert quand il a retrouvé sa mémoire sans que je le sache, il m'a donné plus qu'un coup de pouce. J'ai été mis au pilori par mes colocataires, à cause d'un homme avec qui je n'avais aucun lien familial, qui loger dans mon appartement...et puis mon aventure avec Terry... les gens s'ils savaient que la petite blonde s'est donnée corps et âmes à l'âge de 15 ans à son amoureux et je n’en ai aucune honte! Et je ne te prends pas pour une affabulatrice, Rosaleen O'Connall, juste une victime de la société.
-Je ne veux pas de ta pitié, tête de linotte...et excuse-moi de t'avoir choquée de par ma déclaration. C'est bien ce que je craignais, nous ne pouvons pas être d'accord. Je reconnais que toi aussi, tu as su t'en sortir avec ta propre volonté. Tu es une parfaite infirmière et tu sais prendre tes responsabilités. Et tu as bon cœur, contrairement à moi, le mien il est mort en 1912...
-Ne dis pas ça, Flanny, ton cœur était aigri, j'en ai subi les conséquences lors de nos classes. Mais maintenant tu es redevenue Rosaleen O'Connall, une jeune fille bien, tu as su mettre de côté l'armure de Mlle Hamilton...comme je te l'avais dit, tu m'en as dit plus en 24 heures que durant nos dix mois d'apprentissage. Et je ne sais si je répondrais à ton amour, vois-tu en plus de mon métier j'ai envie être mère et peut-être d'avoir un mari un jour. Même si je deviens fille-mère, je ferais tout pour rendre heureux mon enfant, qu'importe les gorges chaudes et les commentaires des autres! Il sera l'enfant de l'amour, que j'aurais fait de mon plein gré avec celui que j'aurais choisi. Cela sera difficile, mais j'ai un métier que j'aime et qui me passionne. Me comprends-tu Rosaleen?
-Je te comprends...il est un peu trop tôt pour répondre de go à ma proposition... «Hors norme». Mais tu auras toujours Albert Ardley derrière toi, tu es sa fille et l'héritière de la fortune du clan.
-Oui, jusqu'au jour où Albert épousera une femme et aura ses propres descendants. Après, je ne serais qu'une fille adoptée n’ayant aucune influence dans le clan Ardley et aucun droit officiel sur l'héritage.
-Même s'il conçoit un ou une héritier (ère), tu seras toujours sa fille adoptive et je doute qu'il te tourne le dos. Ce n'est pas le genre à faire ceci, je crois! Hé puis, tu n'es pas obligée d'avoir un mari pour avoir un gosse, un homme suffit, et nous pourrions l'élever ensemble...
-Tu rêves Rosaleen, cela ne peut ce faire, mais hélas! Il y a toujours le quant-dirat-ont, de plus ce que tu me proposes va à l'encontre de la morale chrétienne!
-La morale elle a bon dos, surtout que toi et ton acteur l'aviez omis en Écosse!
-Cet acteur comme tu le dis, s'appelle Terrence G. Baker ex-héritier du Comté de Granchester. Ce n'est pas la même chose, ce que nous avions fait, chacun d'entre-nous le voulait, car nous étions sûrs qu'après nos études nous pourrions nous marier... notre amour était si fort, si ardent...trois fois nous avions atteint le septième ciel, durant cette semaine d'été, et je t'avoue que j'ai même pensée à avoir un enfant, mais Terry fut raisonnable, et ne me donna pas satisfaction...et il a eu raison,vu ce qui nous est arrivé par la suite.
-N'empêche, il t'a bien laissé tomber ce Terrence...s'il t'aimait vraiment...?!? » La parole de l'ange se teinte de colère retenue.
« Ne redites jamais ça... Mlle O'Connall... je veux bien être tolérante, mais il ne faut pas abuser... vous connaissez le pourquoi de notre séparation, c'est encore un coup du destin! Et c'est moi qui l'ai décidé, En mon âme et conscience ! Alors je vous préviens, je pourrais devenir violente... si vous continuez sur cette voie et plus d'un garçon peuvent vous le confirmer...
-Houlala! C'est qu'elle en est capable la Mlle Tâche de Rousseur... une vraie tigresse! C'est bon j'abandonne,vous pouvez rentrée vos griffes Mlle Candice White-Ardley! Vous avez raison , je suis jalouse, très jalouse!
-Vous, vous moquer de moi!
-Non Candy, je ne te raille nullement,tu as du répondant et je t'admire beaucoup...Nous avons eu une drôle d'adolescence nous deux, n'est-ce pas!
-Ça, tu peux le dire Rosaleen! Décidément j'ai l'impression d'attirer les cas «spéciaux» depuis le décès d'Anthony...
-Ainsi va la vie, ma douce! Et puis tu me fais penser à Marie Martin, ma «chef» dans le bordel où je faisais mon «métier». Elle avait de longs cheveux bouclés bruns, des yeux verts pailletés de gris, la différence c'est qu'elle était plus grande que moi et de très belles jambes...Son père avait des origines françaises et descendait d'un trappeur canadien-français qui s'était installé après la conquête du Canada par les Britanniques, sur une rive du lac Ontario. Elle parlait un peu le français, et c'est pour ça que l'avait appelé «Marie la Française» dans le milieu.
-Appelait?...Elle est... mo...
-Non je ne crois pas, du moins je ne l'espère pas, depuis 1913 ou nous nous sommes séparée, je n'ai aucune nouvelle. Mais bon, je l'ai quittée sans lui laisser d'adresses.
-Tu m'en diras-t-ont, Rosaleen!
-Dois-je percevoir une pointe d'ironie dans ces propos? Mais laisse-moi continuer s'il te plaît, Candy, je raconterais plus tard les circonstances de ma déchéance. Maintenant je vais te conter comment je me suis retrouvée seule et enceinte à La Porte. À moins que tu en aies marre, et je le comprendrais.
-Non va s-y, Rosaleen de toute façon, il pleut à verse de nouveau! J'espère que d'ici demain le soleil chassera ce mauvais temps, sinon adieu le pic-nique au bord du lac!
-Zut! Je... Il faut que j'apporte mon uniforme à la laverie,je ne voudrais pas repartir à Chicago avec un vêtement sentant la sueur!
-Si tu veux, tu peux le demander à Mme Power de te l'amenait cet après-midi chez Maïer.
-Je ne voudrais pas l'importuner pour une chose que je peux faire moi-même.
-Elle aussi, elle va porter son linge chez Maïer, donc elle serait heureuse de te rendre service, surtout à une jeune compatriote!
-C'est vrai que je n'ai qu'un ensemble, et je doute que mon arrivée chez tes deux mères en petite tenue ne soit pas très convenable. Car je n'ai pas pensé à m'acheter un vêtement imperméable. Et ma bourse est presque à plat, j'aurais assez pour la blanchisserie et de quoi prendre un «hot-dog» au
buffet de la gare. Heureusement que j'ai pris un aller-retour.
-Aaah! Je suis désolée, Rosaleen. C'est vrai qu'hier tu as payé le restaurant et la course du cocher, sans compter tes vêtements dont tu as fait l'achat hier. Je mérite bien mon surnom de «Tête de linotte». Je te dois combien en tout, Rosaleen, s'il te plaît?
-Pour le repas, je te l'offre, cela sera pour te remercier de ton hospitalité... Donc cela fait ...$ pour la course, cela suffira pour me sustenter un peu plus! »

(-oooo00oooo-)



Les comptes étant fait Flanny prit une grande aspiration puis raconta sa vie d'avant :
« Moi et mon amie d’infortune, Marie Martin nous avons profité du naufrage du «S S’Weastland» en avril 1913 sur la rivière Chicago. En effet un groupe de cadres de la compagnie «W.E» qui avait donné une certaine somme à « Big Jim » pour une petite fête en privée dans l’une des salles de ce navire de croisière, qui devait nous mené à Michigan City en Indiana, pour un grand pique-nique organisé par cette société pour leur personnel et de tenir compagnie à ces messieurs durant la traversée. Il pleuvait beaucoup ce jour-là, nous étions à bord depuis une dizaine de minutes, le bateau prit soudainement de la gîte puis chavira. Moi et Marie nous étions encore sur le pont tandis que les autres étaient déjà descendus, et nous fûmes précipités comme beaucoup dans la rivière Chicago… Je fus sauvé de la noyade par Marie et un homme qui comme nous avait chut dans l’eau, puis nous fûmes recueillis par une des premières barques qui étaient dans le secteur pour secourir les naufragés. Après nous avoir déposés vivement sur la rive opposée, elle repartit vers les lieux du sinistre, nous avions été réconfortés par des hommes et des femmes qui avaient accouru, parmi eux, je reconnus l’une de mes anciennes et meilleures amies d’enfance. Je lui contais mon histoire et elle nous proposa de nous aider pour sortir des griffes de «Big-Jim», car elle connaissait quelqu’un qui pourrait le faire. Mais cela serait plus facile si nous avions quelques pécunes. Hélas! notre petit pécule que nous avions réussi à récupérer et à cacher était resté dans notre chambre. Nous étions désespérées, la liberté était là à porter de main, surtout pour moi qui était enceinte de deux mois et ayant réussi à camoufler cet état durant ce temps (quelques dollars ayant suffit et un petit «service» au médecin, mais cela ne pourraient durer dans les mois qui suivaient). Nous avions erré quelque temps, sur les quais de la rivière se mêlant à la cohue qui se précipiter vers les lieux du fait divers. Quand Marie trouva une sacoche de cuir à demi- émergée, elle la repêcha avec une gaffe, en plus de quelques documents il y avait deux grosses liasses de billets, mouillés, mais en pourrait les faire sécher, nous commençâmes a récupéré les épaves qui flotter et nous n’étions pas les seules a le faire, mais la police finit par intervenir pour chasser ces pillards dont nous faisions partie. Je n’ai aucun regret concernant cette sacoche volée et pillée, car elle nous a permis de nous en sortir toutes les deux. Grâce aux gangs du Quartier Nord composé de membres d’origines irlandaises, tchèque et polonaise, durant deux semaines nous nous sommes cachées dans un vieil entrepôt des docks, puis après quoi nous nous sommes rendu en secret dans un hôtel acquit au gang de O’Bannion. À l’époque ils étaient en guerre larvés avec ceux des gangs d’origine italienne ou sicilienne de «Little Italy». C’est ainsi que je fis la connaissance de leur jeune chef «Deany» O’Banion et de ses lieutenants George «Bugs» Moran, Earl «Hymie» Weiss et Vincent «The Schemer» Drucci, ces deux derniers avaient presque le même âge que moi. Aussi étonnant que ce soit ce gang ne faisait pas de proxénétisme, mais toutes les autres formes du crime était très usités et O’Banion ayant aussi des politiciens de son côté. De par mon ascendance irlandaise et étant originaire de ce quartier nord de Chicago, cela arrangea bien nos contacts avec O’Banion. Et puis d'emm... les Ritals, surtout leur chef «Diamonds Jim», cela lui plaisait ainsi qu'aux membres de sa bande. »
«Pourquoi n’as-tu pas recontacté ta famille?
-Je ne pouvais pas, étant portée disparu, et puis il y avait encore mon père qui n’aurait pas hésité à me signaler à un mouchard de «Big Jim». Et puis cela aurait peut-être provoqué d’autres ennuis à mes sœurs et frères! Et tu ne sais pas le sort réservé aux filles qui désertent… Nous ne mourrons pas, du moins…pas tout de suite!
-Non arrête et je ne veux pas le savoir, continue ton histoire je t’en prie! Tranche la blonde.
-Bien comme tu veux! Quinze jours passèrent dans cette planque, puis nous eûmes de nouveaux papiers d’identité, et nous étions dorénavant: Mary & Flanny Hamilton. Nous étions prêtent à partir vers l’Ouest et la Californie en compagnie d’autres citoyens fuyant Chicago, pour d'obscures raisons... Nous sommes arrivés après un trajet en camion bâché, devant la gare de La Porte. Puis nous priment un train qui s'arrêta à la ville de Des Moines (Iowa) ou je fus pris d’une fièvre subite, l’expédition ne pouvant pas être retardée, son responsable décida que je devais être abandonnée ici, Marie resta malgré tout, avec moi et le petit pécule qui nous restée de cette liasse. Faut te dire qu' elle et moi nous étions plus qu’amie…mais ça tu dois t'en doutée.
-Cela ne n’étonne plus, maintenant que tu m’as fait ta déclaration…«d’amour»! Dit-elle avec gêne.
Rosaleen, replongeait dans ses souvenirs:
«Nous trouvâmes une chambre dans une petite pension de famille discrète nous faisant passer pour des sœurs venant de la campagne et dont le dernier parent était décédé, à la recherche de travail dans une des nombreuses usines de la ville. Marie fit venir un médecin pour me soigner. Durant deux mois nous y restâmes, Marie et moi nous avons travaillé, dans une manufacture de literies. Nous y travaillâmes avec constance et nous fûmes remarquées par notre contremaître, ce dernier me fit quelques avances discrètes que je refusais, il avait déjà d’ailleurs une «maîtresse», notre chef d’atelier. Puis mon état de femme enceinte finit par se voir, et ma chef d’atelier me dénonça par jalousie, à la femme du contremaître qui était une vieille bique wasp & puritaine, qui s’occuper de la gestion du bureau. Elle avait prévenu le chef d’entreprise. Nous fûmes convoquées dans son bureau. Il nous reçut, nous demanda pourquoi avions- nous cachés ce fait, car être enceinte sans avoir été marié le dérangé fortement! Donc j’ai failli être mis à la porte tout simplement pour cela! Marie lui expliqua que sa jeune sœur (moi) fut séduite par un aigrefin, elle croyait qu’il était honnête et sincère, il lui avait promis le mariage et un travail à Chicago. À la mort de notre mère, qu’il avait profité de sa naïveté pour la flouer et disparaître avec notre petit héritage, moi-même travaillant dans un autre village pour envoyer de l’argent à notre mère malade, je n’avais pas pu être présente… Et c’est par charité chrétienne qu’elle avait agi comme son aînée responsable, reprit sa sœur en main… qui d’ailleurs voulait garder le fruit de son péché. Et travailler dure avec l’espoir de peut-être de trouver un brave et honnête travailleur qui malgré son cas, l’épouserait pour lui donner une vie décente et l’élever son enfant dans la morale… La plaidoirie avait fini par convaincre notre patron que je voulais me racheter de ma bêtise. Bref c’est vrai qu’elle était convaincante, et qu'elle était une bonne comédienne! Donc il accepta de me garder, à la condition que je trouve un mari d’ici un mois, ce n’était pas les veufs qui manquaient parmi ses employés, surtout ceux avec des enfants en bas âge…De retour à la pension, elle m’expliqua qu’elle avait une «touche» avec le comptable, et qu’elle ne pouvait pas de perdre cette ultime occasion pour nous de quitter ce lieu d’esclavage industriel. À cette révélation mon sang ne fit qu’un tour, nous avions quitté la prostitution tantôt, ce n’est pas pour y retourné…elle me rétorqua:
«Parle pour toi, ma douce, je m'approche de la trentaine, et je ne veux pas finir ma vie avec un quelconque quidam avec une tripotée de morveux (ses) dans un logis sordide. Je suis encore jeune et je veux tomber sur un bon petit bourgeois ou rentier, avant que je devienne trop vieille pour y avoir droit.
-N’as-tu pas eu assez d’hommes qui te sont passés dessus? Je croyais que nous travaillerions pour que nous mettions quelques argents de côté pour partir ensemble vers la Californie…Mon amour ne te suffit donc pas!
-Je t’aime beaucoup «ma brunette», mais comment pourrons-nous vivre toutes les deux, avec en plus un gosse à notre charge, et combien de temps allons-nous pouvoir restée ici, surtout que le vieux “veut” que tu sois marié d’ici un mois. Si ne je n’avais pas plaidée note cause devant lui, nous serions toutes les deux à la porte sans aucune indemnité. Et j’en suis sûre que cette nouvelle parviendrait vite fait aux oreilles de notre logeuse, qui nous regarderait d’un autre œil, surtout que nous irions plus travailler et nous risquerions de nous retrouver dans la rue d’ici peu de temps.
-Mais nous pouvons trouver un autre travail moins contraignant!
-Oui cela se pourrait, mais n’oublie pas ta condition de femme prégnante est un handicap. Surtout que tu devrais arrêter un certain temps pour allaiter ton enfant, avant que tu ne retrouves un travail. De plus, si tu retravailles, il faudra que tu paies une nourrice pour ton gosse ou alors fait comme le patron t’a dit, marie-toi avec un ouvrier ou un employé… Je te l’ai dit depuis le début, tu aurais dû louer les services d’une “faiseuse d’ange” ou le dire à notre “logeuse”. Nous avions les moyens, surtout que tu étais une bonne gagneuse et une de mes meilleures “élèves”. Nous n’aurions pas eu trop de problèmes à en trouver une, grâce à notre “mère maquerelle”. Mais tu voulais tant le garder, par amour pour toi j’ai cédée, et j’ai continuée à échafauder un projet d’évasion pour nous deux. Mais le naufrage avait changé la donne, si nous n’avions pas trouvé cette sacoche. Nous aurions dû retourner au “The birds of the Paradise”…cela aurait été plus sage. Mais j’ai vu ton plus beau sourire devant cette liberté retrouver, puis ta discussion avec ton amie d’enfance m’a fait espérer une autre issue moins risquée. À nous deux nous pourrions, de par nos connaissances des moyens de donner du plaisir aux hommes, sans être macqué et nous trouverons peut-être l’âme sœur, qui nous…
-Non! Je ne veux pas encore jouer de mon corps avec les hommes…
-Quelle petite sotte que tu fais, ma Rosaleen, si tu ne veux pas te servir de ce que la nature t’a généreusement donné! Alors, trouve-toi un mari,et fonde un nouveau foyer... mais si tu fais ça , je te quitte «ma brunette», je ne tiens pas à laisser ma beauté se fanée dans cette usine et à tenir la chandelle. Réfléchit bien ma douce amie, tu es encore très jeune et ton destin est entre tes mains. Bon, je vais me préparer, ma bichette, ce soir j'ai un rendez-vous avec Perkins H. Perponcher, le comptable un jeune quadragénaire, qui est veuf depuis trois ans. Et sa femme étant décédée en mettant au monde un enfant qui ne survécut pas, à sa mère. »
Elle se déshabilla et se lava , puis elle se pouponna, tandis que je faisais un peu de cuisines. Avant de partir toute guillerette vers son galant , elle m'embrassa avec fougue :
«Ce que je fais c'est pour nous deux, belle enfant de la verte Erin. Laisse-moi un mois, si cela marche, et si mariage il y a. Je pourrais lui demander que l'on t'accueille le temps que tu trouves un mari parmi ses amis bien placés ou dans ses relations. Je compte sur toi, pour jouer le rôle de la jeune fille naïve regrettant sa faute et cherchant quelqu'un de bien pour l'épouser et pour lui permette d'élever son enfant dans un milieu plus sain que dans un taudis d'ouvrier...
-Mais pour nous deux et que devient notre amour dans tout cela? Je ne sais si je pourrais encore le faire avec un homme tout aussi gentil qu'il est...
-Allons Rosaleen, ne fait pas l'enfant, nous pourrions toujours donné corps à notre amour, quant il partira au travail. Car nous serons encore un certain temps ensemble, jusqu'à que tu trouves un bon parti. Après c'est à toi de faire, je t'aurais mis le pied à l'étrier, va savoir peut-être que ton prochain amour te comblera au point de m'oublièe, «ma biche»!
-Oui tu as raison «ma belle», je n'avais pas vu cela sous cet angle, cela serait bien pour nous deux! J'espère que nous nous rencontrerons encore après nos mariages respectifs.
-Quel revirement étonnant de ta part, ma Vénus callipyge, ta «caboche» irlandaise a enfin accepter de regarder notre situation en face.
-Tout-à-fait, ma beauté, tu m'as toujours soutenue et tu as toujours pensé à notre bien-être à nous- deux. Ne pas t’écouter ferait de moi une ingrate. Puis c'est vrai que je ne suis pas un laideron et que j'ai certains arguments que beaucoup d'hommes aimeront connaître et toucher. Comme tu me l'as dit tantôt, je serais bête de ne pas l'utiliser pour mon propre compte, tout comme le tien. Va! ma belle, ta petite sœur attendra patiemment, nue, dans notre nid d'amour ton retour!»
Elles s'enlacèrent avec passion, puis Marie partit vers notre destin. Comme elle l'avait annoncé durant 15 jours, nous continuâmes ce jeu, quelques hommes s'étaient adressés à ma «soeur» qui jouait le rôle de mon chaperon, pour m'épouser. Puis une nuit, tu n'es pas rentrée!
Nous nous sommes retrouvées le matin dans l'atelier ou tu m'as annoncé que Perkins, est prêt à t'épouser d'ici la fin du mois. Une semaine passa encore, et tu fus rarement dans le lit avec moi. Et mes soupirants commençaient à trouver le temps long. L'annonce du mariage de ma «sœur» avec le comptable de l'entreprise fut publiée. De ce fait en tant que mineure je devais passer sous la tutelle de son futur mari, devenu mon beau-frère. Qui me présenta un de ses amis,un notable: Maître Harrold Upton Shield, était un quinquagénaire, il devait sûrement être très séduisant durant sa jeunesse, car il avait gardé une silhouette mince et une allure sportive, il était affable et avait un perpétuel sourire, arborant de fines moustaches noires, qui contraster avec sa chevelure poivre et sel , séparée par une raie propre. Encore célibataire, catholique de confession, il se consacré aux bonnes œuvres et était l'un des parrains d'un orphelinat de la citée. Il avait fait fortune dans le commerce et avait des actions dans la compagnie de chemin de fer locale. En bref, un bon partit, et il accepterait mon enfant dès qu'il serait né....Mais moi hélas, je ne voulais plus dépendre d'un homme, et puis moi j'aimais Marie et de la partagée avec quiconque me déplaisait fortement. Harrold était charmant et prévenant, il m'avait un peu réconcilié avec la gent masculine. Mais moi je ne pourrais pas vivre entre deux amours. Et j'avais pris ma décision. Donc le mariage arriva, en tant que «sœur» je fus son témoin, Harrold celui de son ami. La cérémonie se passait bien, même notre patron et sa femme furent parmi les invités.
Ne voulant pas être à la charge, je décidais de continuer à travailler dans l'entreprise. Mais M.Perponcher me proposa , d'être un certain temps la dame de compagnie de ma sœur, est de faire les quelques tâches ménagères de sa maison, car son valet de chambre Lorenzo et sa femme Daliah commençaient à être trop âgés pour faire certains de ces travaux. Lorenzo était un nègre qui avait connu l'esclavage en Virginie dans sa jeunesse. Il avait réussi à se sauver et se s'était engagé dans un régiment de couleur, ou il avait connu le père de M. Perponcher qui était officier dans ce régiment. Lors de la bataille du Cratère en 1864, il avait sauvé la vie de ce dernier, qui le prit comme ordonnance, puis à la fin de la guerre, il devint son serviteur. Il s'était marié avec une femme de couleur libre, et avait eu 5 enfants. Ces derniers étant marié et placés, ils sont restés au service de Perkins, le plus jeune de la fratrie. Donc j'étais devenue l'aide-domestique de la maisonnée, mon travail était moins contraignant que dans l'usine. Trois semaines passèrent, Lorenzo et sa femme étaient plutôt gentils avec la fille que j'étais. Mais hélas! avec eux, toutes rencontres «amoureuses» avec Marie étaient devenues presque impossibles sauf en dehors du logis. Et Harrold devenait quelque peu entreprenant, tôt ou tard je devrais accepter de devenir Mme Shield. Puis un jour, Perkins dut partir avec sa femme à Boston, car l'aîné de ses frères était au plus mal, ils partirent avec les deux domestiques, me laissant la garde de la maison. Avant de partir, Marie me fit une confession, qu'elle était enceinte, et je devrais enfin accepter les avances de Harrold.
Je lui rétorquai,
«Tiens je croyais que tu ne voulais pas de «morveux», quel revirement ma brune. J'espère de tout cœur que ton passé ne lui viendras jamais a ses oreilles, en tant que prostituée puis initiatrice sexuelles dans un bordel. Nous aurions mieux fait de partir pour la Californie, Chicago n'est pas si éloignée de Des Moines...
-Dis donc, Rosa chérie, si nous ne sommes pas là-bas ce n'est pas ma faute à moi! J'aurais pu te laisser comme nous le demander Preskovich ici et te démer...seule...non!
-Mais on aurait pu avec le reste des liasses trouvées et nos salaires accumulés, partir en Californie Pendant le dernier trimestre, Marie.
-Tu rigoles Rosa et ton gosse, tu dois le mettre au monde si mes comptes sont bons pour le début novembre. Je ne sais si tu aurais pu supporter ce long trajet en chemin de fer.
-J'aurais tenu le coup, car au bout nous serions arrivées dans un pays neuf et riche de promesses et de vivre notre amour et une nouvelle vie sous le soleil du Pacifique.
-Toi peut-être, mais celle ou celui qui loge en ton sein pourrait ne pas l'entendre de cette oreille... écoute-moi mon amour, tu as tout ce qu’il faut pour que ton enfant naisse en toutes quiétudes et Harrold, je crois qu'il a le béguin pour toi et il est prêt à accueillir le fruit de ton péché. Il voudrait avoir un ou une héritière proche pour lui succéder, tant qu'il peut le faire. Ne gâche pas tout, s'il te plaît, ma bichette, j'tai juré que nous nous en sortirons de notre enfer quotidien, et nous y sommes presque arrivées.
-Tu as raison, ma beauté, je ne suis qu'une ingrate qui ne pense qu'à elle. Tu sais c'est toujours ma fichue «caboche» d'Irlandaise qui est heureusement la seule chose que je tiens de mon «Père». Tu es heureuse et cela me vas droit au coeur. Nous deux nous ne pouvons pas continuer comme ça, soyons réaliste comme tu le dis, mon ardente. Je vais réfléchir pour Harrold, et à ton retour j'aurais pris ma décision. Bon voyage « ma belle française», en espérant que sa famille t'accueillera bien. Dit-moi pour ton enfant veux-tu une fille ou un garçon?
-Un garçon serait formidable, mais si c'est une fille, je veillerais sur elle comme mes propres prunelles et je compte sur sa future tante, pour m'aider à cette tâche. Si c'est une fille, je voudrais l'appeler Rosaleen, et tu en serras la marraine, si tu le veux mon aimée.
-Je te remercie infiniment, dorénavant je ne serais que Flanny Hamilton, autant que ce prénom soit portée par notre fille. Marie grâce à toi, j'ai repris goût à la vie...et à tous jamais, tu seras dans mon cœur, mon amour...Aahh ! quel dommage que tu ne soit pas un homme, j'aurais bien voulue portée tes enfants... »
Elles s'étreignirent avec force, et s'embrassèrent avec passion, pour la dernière fois, pour dire un bel adieu à leurs amours saphiques.
Le lendemain, ils partirent vers leur destination et c'est la dernière fois où nous nous sommes vues Marie et moi. Car comme je te l'ai dit je suis partie dès le lendemain de leur départ, j'ai laissé deux lettres, pour Marie et son mari. J'ai glissé les clés de la maison dans une enveloppe que j'ai envoyée à M. Shield avec une lettre lui expliquant les raisons de mon départ, que j'avais été charmé par lui et très reconnaissante de m'avoir fait connaître une autre facette des hommes, mais que je ne voulais pas lui imposer un enfant qui ne serait pas de lui. Mais qu'il n'aurait aucune difficulté pour conquérir une autre jeune fille, car il s'était toujours comporté en gentleman avec moi, avec qui il pourrait avoir un enfant issu de son propre sang. À M. Perponcher je l'ai remercié de sa générosité, pour m'avoir accueillit et d'avoir pris soin de moi. Et que lui souhaiter un grand bonheur avec Marie, surtout qu'elle lui avait dit qu'elle portée son enfant. Et que mon départ risque de la brisée, elle auras besoin de toute son affection pour lui apporter du réconfort. Et à Marie, je lui écris que je ne pouvais pas la partager avec un homme, quel qu’il soit. Et j'espère que le Seigneur bénira votre couple ainsi que les enfants qui naîtront de votre amour et que jamais ton sinistre passé ne soit découvert. Il te doit bien ça, toi qui m'as sauvé plusieurs fois la vie, et je vais faire don de ma personne pour une tâche qui me permettra de me rendre utile à ceux qui souffrent des mauvais coups et des travers de la société des hommes. J'ai pris ce qui resté de notre pécule, sans aucun scrupule, maintenant qu'elle à enfin un foyer pour elle et un mari aimant. Puis je pris un train qui allait vers Omaha (Nebraska), puis un autre qui retourna vers Saint-Louis (Missouri) puis un passant à Indianapolis (Indiana) et qui aboutit à South Bend (Indiana). Puis j'ai pris un autocar pour La Porte (Indiana) histoire de brouiller ma piste. C'est durant cette période que j'ai adopté les lunettes, car en réalité je n’en ai pas besoin. Ce ne sont que des verres normaux.
Et là, j'ai cherché un travail me permettant de travailler selon mes vœux, je fus embauché par l'Armée du Salut comme auxiliaire, dans un refuge pour nécessiteux, malgré mon état de femme prégnante. C'est comme ça, que je fusse remarqué par Mlle Mary-Jane et Holly McLean qui faisait le tour de ces bâtiments, pour soigner ou donner quelques soins aux pauvres sans ressources. Elles me proposèrent de s'occuper de mon accouchement, en échange d'un service. Elles cherchées un cobaye pour certaines opérations, qui pourrait rendre service à la médecine et peut-être au monde entier par la suite. Qu'elle serait prise en charge entièrement par l'hôpital Joseph. N'ayant plus rien à perdre de la vie, j'accepter même si le risque d'y passer n'était pas exclu, mais qu'elles feraient tout pour au moins sauver l'enfant...
« Ce n'est pas possible que Mary-Jane t'ait proposé un tel marché, je rêve...je fais un cauchemar, je dois me réveiller!
-Hélas! Non mon amie, c'est la réalité de notre monde...je te dis la vérité, je me te cache rien de ma vie. Pour que la médecine progresse, il faut des cobayes volontaires ou involontaires, car les dogmes religieux, dans les siècles passés en largement empêcher celle-ci de devenir fiable. Longtemps pour eux seul compté le salut de l'âme que celui du corps. Et portant nombre de savants ayant prêté le serment d'Hippocrate et leurs recherches «occultes» pour la religion, ils se sont parfois sacrifiés pour qu'évolue petit à petit notre métier. Grâce à la guerre, la chirurgie et la médecine ont beaucoup avancé dans divers domaines, mais hélas! beaucoup de soldats servent de cobayes involontaires de par leurs blessures physiques ou morales. Et je crois qu'à la fin de cette monstrueuse calamité, et dans les décennies qui vont suivre, que notre profession d'infirmières seras reconnue officiellement, que nous verrons des choses que la médecine permettra de soigner et que nous n’imaginons pas actuellement. Et peut-être si nous vivons jusqu'à un âge avancé, nous verrons certains progrès médicaux se conclurent et des miracles se produire... je ferais tout mon possible pour que cela se fasse, à moins qu'un obus perdu mette fin à ma pitoyable existence.
- Là, je te suis Rosaleen, je suis totalement en phase avec tes ambitions. Moi aussi je veux que la médecine soit la meilleure pour tous, sans aucune distinction de rangs ou de fortunes.
-Bien nous sommes d'accord sur cette vision. Mais maintenant veux-tu toujours que je t'accompagne à la Maison Pony, malgré mon aveu. Car je te signale que nous devrons dormir ensemble encore deux jours et peut-être que je profiterais de notre intimité pour abusée de toi mon ange, car tu ne pourrais pas t'échappée de la chambre sans provoquer un certain émoi à tes deux mères.
La blondinette eut un sourire énigmatique :
-Tu n'oseras pas, tout de même profitez de cette situation, pour assouvir tes «bas instincts» sur ton ange, si tu l'aimes vraiment. Donc je te fais confiance, pour ne pas gâter nos futures relations, car vois-tu j'ai décidé de t'accompagner comme infirmière volontaire en France...
-Tu t'es réellement décidée, j'en suis ravie. Mais depuis quand? » Lui demande-t-elle en lui rendant son sourire :
«Cela fait longtemps que j'y songe, mais dés que je t'ai vue hier à la table de Mary-Jane, ma décision fut prise ! Le plus dur va être de convaincre Albert, Archibald et mes deux mères de me laisser partir vers la guerre...Je ne fais pas d'illusions pour la famille Briand- Leagan-Ardley, qui n'opposeront aucun refus pour mon départ, quel bon débarras pour eux, en espérant qu'un obus comme tu le dis, effacera la tache indélébile de mon existence sur le blason des Ardley. Et puis rien que de revoir Albert et George la semaine prochaine, me comble de joie, Rosaleen. J'attendais une occasion pour soumettre ma décision au grand Oncle William. Et tu me l'apportes sur un plateau.
-Mais concernant ma proposition, j'attendrais ton plein gré pour m'accepter non pas comme amie, mais comme amante. Maintenant que nous sommes parlées franchement, j'ai l'espoir que mon amour soit partagée par toi.
-Pour le moment, contente-toi de mon amitié Rosa...Flanny, que je te donne sans aucune contrainte. Bon maintenant Mlle OEil de glace pouvez-vous me laisser le temps de me vêtir convenablement. Le temps passe -vite avec vous!
-Bien Mlle Tête de linotte, je vais portée mon uniforme à Mme Power, j'espère que quand je reviendrais vous seriez en tenue décente. Sinon je penserais....
-Vous êtes lourde Mlle œil de Glace, le savez-vous...
-Ne monte pas sur tes grands chevaux, mon amie. C'est tout de même plus difficile à digérée que le... «true norman»....
-Flanny! Et un cousin vola vers elle.
-Hooula! La tigresse est revenue...allons de ce pas nous réfugier chez la concierge!
-Rosaleenn vous êtes intenable, une vraie gamine! » Elle entend la porte se fermer, accompagnée par un petit rire...
La jeune fille regarde son image reflétée par sa coiffeuse, elle a pris des couleurs, et maintenant elle est sûre que la graine de son amitié offerte a éclos dans le cœur de la brune...mais si je ne cède pas à ses avances, comment va-t-elle réagir?... Je suppose qu'entre femmes ça se passe, comme la fois ou en Écosse je me suis procurée pour la première fois du plaisir, toute seule... aah non n'y pense pas, garde la tête sur tes épaules ma fille, ce qu'elle a besoin c'est surtout une amitié sans faille. Comme elle le fût avec cette Marie Martin, le problème c'est qu'elles vivaient comme un couple et...elle doit connaître la moindre caresse pour provoquer un émoi et les endroits du corps très sensible à ces démonstrations de tendresses...l'amour physique me manque aussi...noon!! Soit forte Candy, résiste à la tentation...pense à tes futurs enfants, n'est-ce pas un de tes buts dans ta vie...quelque soit le plaisir qu'elle pourrait te procurée...jamais un enfant ne sera le résultat de nos ébats. C'est encore une autre épreuve que le destin m'impose, je la passerais comme les autres soit forte et le ciel t'aidera. Oui soit dure! Elle reprend sa brosse et continue à brosser sa chevelure bouclée et dorée.
Notre Irlandaise descend l'escalier vers la loge de la concierge.
(Mon ange, je t'ai avoué mes doux sentiments envers ta personne... comment va tu réagir, ma douceur, je sais que cela va te posée un gros problème moral. Tu ne m'as pas rejeté, et tu me fais le don de ton amitié. Peut-être que mon amour pour toi sera sans réponse, je ne te le reprocherais pas si c'était le cas. Mais ton amitié me suffirait amplement, si je ne deviens pas ton amante, tu auras l'amour et la complicité d'une vraie sœur.) Elle atteint le rez-de -chaussée, puis frappe à la porte de la loge.

(-oooo00oooo-)



Une demi-heure était passée depuis que Rosaleen avait confié son uniforme à la concierge et téléphoné au Prof. Lénard pour le prévenir de l'absence de Mlle Mary-Jane Lesley et de l'arrivée d'une délégation de l'École Joseph sous la conduite de Mme McLean. Candy s'était enfin vêtue entièrement, mais depuis son retour, elle est restée silencieuse et semble nerveuse, ne restant pas en place et surveiller constamment la fenêtre pour voir l'arrivée de Patty, Rosaleen avait repris le journal et lisait les nouvelles de La Porte. Et une pluie forte continuant de tomber par alternance. La brune lève ses yeux du quotidien:
« Nerveuse, mon Ange?
-Non...euh! oui, je commence à m'inquiétée, il est bientôt midi moins le quart, et toujours pas de Patricia en vue!
-Allons ce n'est sûrement pas la première fois que ton amie, conduit sous la pluie. Elle doit ralentir son allure, pour arriver à bon port.
-Mais pas sous une pluie aussi torrentielle!
-Attends encore un petit quart d'heure, avant de sonner à la Maison Pony, ne va pas inquiéter Mlle Pony et Sœur Lanes plus qu'il en faut. Assoit-toi donc, Candy. Ce n'est pas en restant coller le nez sur la fenêtre que cela va accélérer son arrivée. Je vais prendre le guet, si tu le veux.
-Non, à moins que tu t'y connaisses en automobile, c'est une Ford T. Limousine de couleur verte.
- J'en ai déjà vue.
Elle se redresse et se place dans le dos de Candy, celle-ci eut un petit sursaut quant la main de Rosaleen se pose sur son épaule.
« On dirait que la pluie devient moins forte, allons elle va bientôt apparaître. Au fait, Candy ou est situer la Maison Pony exactement? Dit-elle en écartant un peu le rideau.
- 2 km à l'est de Michigan-City, et 5 km de la rive du lac. D'ici à la colline Pony il y a une vingtaine de kilomètres, la pension est juste à côté de la propriété de Mr Cartwright, dans une petite vallée entre- deux collines d'une dizaine de mètres au plus haut niveau. » Subrecitement le corps de Rosaleen, se serre contre-elle,une légère effluve sentant le muguet, lui titille les narines. Un frisson parcourt son anatomie, de la tête aux pieds, quand le poids de sa poitrine s'appuya contre son dos.
« Rosaleen, ne me serre pas comme ça ! Dit-elle avec une pointe d'agacement.
-Ho ! Pardon, mon amie, je ne pensais pas à mal. Et elle se retire rapidement.
-Je reviens, surveille bien ! » Et elle prend la direction des sanitaires.
Rosalenn jette un coup d'oeil vers l'avenue, ou à part quelques coches qui passent, elle semble vide de toutes vies et la pluie commence à se calmer.
( Mon pauvre ange, tu es encore sous le coup de ma déclaration. Comme je te l'ai annoncé, je ne vais pas te forcer, aie confiance en moi, ma bichette. Je sais maîtriser parfaitement mes instincts, tu ne risques rien même quand nous dormirons ensemble ces deux nuits. Seul un geste de toi peut décider la tournure que prendra notre relation.)
«Tiens, cela s'arrête enfin, notre taxi ne va pas tarder à venir ! » Cria-t-elle à la volée.
Le bruit de la chasse d'eau lui répond en écho, elle se retourne pour regarder l'horloge, 11h 56 mm.
Puis le nez à la fenêtre, elle scrute la rue où les passants circulent de nouveau, puis une limousine verte fit son apparition venant de la gauche. Le verrou claque et la porte s'ouvre derrière elle. Le véhicule s'approche du trottoir, puis s'arrête. Une petite silhouette massive, vêtue d'un long manteau de cuir, et une casquette avec des lunettes de conduite sur le nez, le col relever et le bas du visage enveloppé par une écharpe, sortie de l'habitacle.
« Je crois que ton amie Patricia viens d'arrivée, c'est bien une Ford T verte, mais pour le moment, on ne peu pas reconnaître le chauffeur emmitouflé dans ses effets!
Des bruits de pas précipité retentit, puis Candy apparaît le sourire aux lèvres, à ses côtés.
«Ouf! Elle est enfin là.»
En bas, la demoiselle enlève ses gants, et relève ses lunettes de conduite, desserre son cache-col , et fait un signe de la main en direction de leur fenêtre, levant son visage poupin souriant, puis s'engouffre dans le hall de la Résidence.
La petite jeune fille cours vers le vestibule, la grande restant prés de la vitre. Elle entend la porte de l'appartement qui s'ouvre. Puis des éclats de voix, dans le couloir , doucement, elle s'approche de l'entrée du salon. Soudain, la silhouette engoncer dans son paletot en cuir fauve, apparaît dans la pièce, accompagner par Candy.
« Patty, je te présente mon ancienne colocataire et interne de l'école d'infirmière Joseph, Ro...Flanny Hamilton, je t'en ai déjà parlé plusieurs fois.
-Et je ne suppose pas qu'en bien? N'est-ce pas Candy! Enchantée de vous rencontrer, Mlle Patricia O'Brien. Et elle lui offre sa main.
Les joues de la petite blonde prennent des couleurs.
-Euh! Moi de même Mlle Hamilton, ravie de faire votre connaissance. Dit-elle avec un peu d'embarras, en lui prenant sa dextre.
Patricia est plus grande d'une demi-tête de Candy, avec un visage de poupée, avec un timide sourire, de doux yeux bruns, derrière de grosses lunettes rondes, quelques mèches châtain foncé sortent de sa casquette.
«Ne soyez pas gênée, Patricia, appeler moi Flanny , j'étais un vrai dragon durant cette période. Je le reconnais facilement. Vous pouvez m'appeler par mon prénom si vous le voulez. Candy, m'a dit beaucoup de bien sur vous et surtout de votre grande amitié, depuis son arrivée à Londres.»
Ce fut au tour de Patty de rougir, sous le compliment.
«Je vous remercie de votre gentillesse, Flanny. Mais j'ai aussi quelques défauts.
- Baah, nous avons tous nos propres qualités et défauts, Patricia.
- Merci. Je suis désolée d'être en retard , il pleuvait si fort, que je me suis arrêtée à l'entrée de La Porte, pour laisser partir le plus gros. Car ce n'est pas très évidents de roulée ainsi, regardés dans quels états je suis. Je voudrais bien repartir de suite, profitant de cette accalmie pour aller le plus vite vers la Maison Pony avant que cela retombe !
- Nous t'attendions depuis une demi-heure, je me faisais du souci pour toi, Patty sous ces torrents de pluie. Mais tu as bien fait d'attendre.
- Avec Alistair, j'ai connu pire, mais c'est la première fois pour moi de conduire dans de telles conditions météorologiques. C'est très impressionnant,d'ailleurs avant de partir je n'ai pu m'empêcher de prier. Mais tes mères et ma grand-mère vont se faire un sang d'encre, je vais leur téléphoner 5 mms pour les rassurées, le temps que vous soyez prêtes à partir.»
Aussitôt dit, aussitôt fait, 10 minutes plus tard elles pénètrent dans l'ascenseur, puis les deux infirmières s'engouffrent dans la cabine exiguë de la limousine. Puis Patricia met le moteur en marche, puis prudemment fait un demi-tour. Et s'engage sur l'avenue, puis elle prend la direction du lac Michigan.
 
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tiji.
view post Posted on 8/1/2012, 17:41




Bonsoirs à toutes et à tous:
8éme chapitre de mon histoire sur Candy. Là nos héroïnes et héros n'apparaîtront pas, sauf deux par lettres interposées. Certains de mes propres personnages décrits dans ce récit auront un rôle dans mon histoire. Mais bon, nous retournerons aux Etats-unis pour mon prochain texte.
J'ai essayé de décrire sommairement la vie des belligérants (quelle que soit leurs nationalités) dans les tranchées de la Somme, mais en m'axant sur les poilus. La seule différence en cette année 1916 c'est que les Allemands avaient aménagé dans leur ligne de grands d'abris souterrains bétonner et enfouis sous plusieurs mètres de terre appelait, «stollen», ce qui permettez d'être mieux protégé et d'avoir moins de dégâts provoqués par les préparations d'artillerie ou les bombardements. Contrairement aux Français qui eux, aménagèrent et fortifièrent réellement bien leurs tranchées qu'en 1917. Car jusqu'à cette année le haut -états-majors français estimés que le soldat français devait être toujour prêt à monter à l'assaut pour attaqué et reprendre le moindre terrain perdu. Donc les abris ne devais être que précaire ou provisoire et le devoir du soldat français était non pas de rester et de défendre coûte que coûte leurs lignes, sauf en cas d'attaques ennemies. Contrairement aux Allemands qui eux devaient rester à défendre et rester le maximum de temps retrancher pour attendre les alliés et provoquer le maximum de perte parmi eux.
«Maréchal des logis» est l'équivalent du grade de sous officier de «sergent» dans l'infanterie, le brigadier = caporal. Bidasses, biffins, bobosses, pioupious ou pousses-cailloux sont les surnoms argotiques des fantassins français, tout comme «artiflots» pour les artilleurs.
Si vous voulez en savoir plus sur la bataille de la Somme, allez sur Wiki... et il y a aussi de nombreux site concernant ce combat. Ainsi que pour les fameux mortiers dit «crapouillot» si vous voulez savoir pourquois ces armes à tir courbe avaient ce surnom, taper «mortier de 58» et vous saurez le pourquoi ce surnom.

8:D'une pluie à l'autre et d'un continent à l'autre : Quelque part sur la Somme le 23 septembre 1916.

1er juillet 1916 les alliés ( britanniques et français) lance une puissante offensive sur une ligne nord-sud de 45km proches de la Somme pour percer les lignes fortifiées allemandes. Leurs buts étaient de reprendre Bapaumes et Péronne aux mains de ces derniers depuis 1914 et de reprendre la guerre de mouvement. Le plus gros de l'attaque fut supporté par les hommes de Sa Majesté Georges V . L'armée française ayant diminué sa contribution à cet assaut à cause de la bataille de Verdun où la plus grande partie de ses unités y furent engagées. Ce 1er juillet 1916 fut la journée la plus meurtrière pour les troupes britannique et du Commonwealth : 58 000 victimes, dont 19 240 morts.
En cinq mois, les alliés ont progressé de 12 kilomètres au nord de la Somme entre Maricourt et Sailly-Saillisel et 8 kilomètres au sud. À part quelques succès initiaux au début de l'offensive (surtout du côté français), la percée tant attendue par le généralissime Joffre qui espérait revenir à une guerre de mouvement, s'est transformée une fois de plus en une bataille «d'usure », comme à Verdun. Péronnes et Bapaumes restèrent allemandes jusqu'en 1917. Le bilan fut monstrueux : 1 060 000 victimes dont 442 000 morts où disparut parmi tous les belligérants... Malgré les très faibles gains territoriaux pris par les Franco-Britanniques. Les Allemands retranchaient dans leurs lignes souterraines fortifier et bétonner, et bien abriter, furent tout de même très impressionné par le bombardement de préparation allié durant 5 jours consécutifs avant l'attaque initiale du 1er juillet. Que le haut commandement du Kaiser décida la guerre sous-marine à outrance, ce qui provoquera l'entrée en guerre des États-Unis quelques mois plus tard.Cette bataille soulageait aussi les Français engager à Verdun, de par l'envoi de renfort allemand prélever sur ce front vers la Somme.


(-ooo00ooo-)

Il tombait averses sur cette terre grasse. Cela faisait des jours que le rideau de pluie continuer son débit. Les chemins de terre étaient transformés en un Ru charriant l'eau et la boue vers les bas-côtés du sentier, où s'enfoncer profondément les godillots qui parfois, étaient aspirés au grand dam de leurs propriétaires, se retrouvant en chaussette ou pieds nus. Les champs étaient devenus des cloaques immondes, ou flottés des épaves, piètres vestiges pourrissants des furieux combats, qui s'étaient déroulés sur ces terres. Il restait encore quelques arbres debout, mais abîmés par quelques terribles tempêtes de feux et de grêles d'acier. Divers trous ronds de différents diamètres parsemés cet ancien champ de betteraves, formant des mares aux eaux jaunâtres, glauques et vaseuses. Quelques croix de bois plus au moins de guinguois au-dessus de plusieurs grands monticules à demi-submergée, avec des cocardes tricolores, dont les couleurs s'étaient ternies avec le temps, témoignées de ceux qui à tous jamais, reposer dans ce lieu. Des corneilles et des corbeaux étaient présents sur les branches, presque dépourvues de feuilles, qui parfois jeter leurs croassements lugubres vers les nues. Une silhouette avance sur ce chemin se tenant précautionneusement sur son milieu la boue est moins traîtresse, elle marche courbée s'appuyant sur une solide canne, grossièrement sculptée, elle est vêtue d'un grand imperméable de caoutchouc, et d'une capuche et d'une pèlerine de la même matière de couleur foncée. Sous cette carapace, il a comme une boursouflure autour de la taille, l'eau ruisselante se transformant en cascades sur ses côtés. L'homme se dirige vers un mur percé de plusieurs trous situés le long de cette route,il atteint un grand portail ou une de ses portes gît sur un talus, l'autre avait été posé contre le mur de façon de servir d'abris précaires pour une sentinelle. Quand il pénètre dans la cour de ce bâtiment, un soldat servant de planton l'accueillit:
« Les gars v'là courrier qui arrive, ben l' père Antoine te v'la ben trempés, rentre donc ! On t'offrira un coup de café !
Un jeune homme de taille moyenne, aux cheveux blonds et frisés souleva la tenture qui servait de porte au poste de garde :
« Bonjour père Antoine, alors quoi neuf ?
-Bof ! pas grand-chose, gars, mais des rumeurs cours que nous allons encore passé à l'offensive d'ici peu de temps pour aidé les angliches qui eux se préparent encore pour une plus grande attaque dans le Nord de la Somme. Non merci, pour le café, j'ai encore du chemin à faire, pour le courrier, il relève sa pèlerine, et ouvre l'une des deux grandes sacoches de cuir, et fouille dedans.
« Aah... !883éme batterie d'artillerie de tranchée, il sort un autre sac,v'la votre courrier l'«Philo».
Il ouvre son ustensile et un paquet d'une douzaine de lettres arrive dans les mains du dénommé Philo.
« Y a du courrier pour moi ? Demande un grand maigre aux cheveux blond paille, et au visage chevalin qui s'occupe du réchaud, où une casserole chauffer, un léger filer de vapeur s'élève et embaume de son odeur caféinée, l'intérieur de la petite tour qui se mélange avec l'odeur du tabac froid.
Philo, jette un coup d'oeil sur le paquet :
« Non désolé l' Bébert, il n’y a rien pour toi ou pour moi... »
Une voix gouailleuse vient du fond de la pièce.
« Tu crois qu't a poule t'a envoyer une lettre, l'escogriffe?
- J'vaudrai bien avoir de ses nouvelles, là-haut dans Reims Moman ne dit, qu'ils sont e'core sous les canons des Boches ! Puis j'nais pas de poule, D'lahaie, j'ai une fiancée, Albertine, j'te signale. Et
qu'à la prochaine permission je l'épouse, pour être ma femme.
-Il n’y a rien pour toi aussi, le vieux !
-ça fait combien d'temps que tu l'as vu, ton Albertine?
-Aprés Verdun en juillet, lors de ma perm's, elle est munitionnette, elle doit bossée dur, à Épernay, puis bon, c'n'est pas une écrivaine l'Albertine. Mais bon c'qui m'rassure c'est que les boches y sont pas à Épernay. -Mais les embusqués ils s'y sont à Épernay, va savoir si ta « Julie » ne fraye pas avec qu'un qui à des sous là-bas ! -Son nom n'est pas, Julie, mais Albertine, D'lahaie, non elle ne f'ra jamais ça, je l'aime d'amour et elle aussi, d'ailleurs, et j't'emmerde D'lahaie. -Bien dit mon Bébert!Si ton « gagne-pain » ne t'écrit plus l'ancien, qu'il faut que tu venges sur celle de mon pote! -Dit donc la bleusaille, soyez plus polis, toi le frisé et ton bougre d'crane de piaf d'ami...c'est pas toi qui à fait la Marne en 14... -Tes jaloux Delahaie ? Ferme donc ton clapet, j'sais ou t'étais lors de la Marne... Gronde une voix forte, venant de l'entreporte. Un homme de petite taille, mais massif se présente, vêtu d'un imperméable qu' il avait posé en hâte sur ses épaules, tenant par la capuche, il a la mâchoire carrée où pousser une barbe rase, un nez plat et épater sous lequel deux appendices épais pends, deux prunelles noires ou une lueur ardente brillée. -Si en peut plus charrier la bleusaille ou va t'ont Brigadier ! Et l'interpellé replonge dans son journal en grommelant. -Bonjour père Antoine, quelles nouvelles ? Antoine Poitevin le vaguemestre s'approchait de la cinquantaine. -Le train-train habituel, brigadier Corraboeuf, rumeurs, bobards, produits de tinette ou de cuisine...mais une chose est sûre, comme j'l'ai dit au Philo, nous allons encore bouffer du boche d'ici quelques jours. Les Angliches préparent une nouvelle attaque et nous devons les soutenir par quelques offensives pour retenir un maximum de Prussco. Bon c'est pas tout ça , mais j'ai encore du boulot....j'vous quitte les gars. C'est y pas malheureux cette bouillasse et toute cette flotte, j'en connais un qui va avoir des problèmes de rhumastiste d'ici peu de temps. Le caporal lui sera la main, l'homme pousse un soupir puis quitte les lieux. -Bonne tournée, Père Antoine dirent en choeur les deux jeunes conscrits. -Merci les p'tits gars!
-Hé ! Jamot , t'as une lettre ! Indique Philo.
Aucune réponse du quatrième lascar qui scribouiller sur un carnet et qui semble complètement absorber par sa tâche. C'est une des nouvelles recrues qui avait été envoyée en renfort dans la batterie après l'affaire de Bouchavesne.
« L'est encore sur la lune, n'tre «Pierrot de la Lune» Remarque Bébert.
-Hé ! l'ahuri en t' cause, t'as de la m...dans les esgourdes ou quoi ! Reprit la voix de Delahaie.
Le jeune homme sursaute : -Excusez-moi messieurs, j'étais ailleurs.»
Il lève sa longue tête d'étudiant à binocle, sous son nez une fine moustache noircissant à peine le dessus de sa lèvre supérieure. Ses yeux bruns rêveurs fixant son interlocuteur, d'un air ennuyé :
-Merci de m'avoir prévenu Mr. Delahaie, mais évitez s'il vous plaît de me parler aussi grossièrement. Nous nous connaissons si peu, que cela n'est point une façon de s'exprimer entre personnes civilisées...
-P... d'ou tu sort toi, d'une partie de thé...avec Mr et Mme de la Haute et Mr le curé...tu te crois sorti de la jambe de Jupiter. Descend donc de ton petit nuage l'ahuri de première classe de mes deux...
-Non, vous vous trompez, de la cuisse!
-Quoi de la cuisse?
-De Jupiter, monsieur Delahaie, de la cuisse de Jupiter !
Philo ne peut s'empêcher de lâcher un petit rire, tout comme le caporal de sourire, Bébert étant un peu larguer.
-Je t'en foutrait de la cuisse de Jupiter , pauv' taré de scribouillard... tu crois que quand tu s'ras devant les boches, ceux-si vont être polis, imagine : « Ponchour meinherr Zamoten...permedez moi de fous direz dezzus z'il fous plaît?... Dit-il en faisant une courbette en claquant les talons.
L'hilarité alors remplit la petite pièce, Bébert en premier, même Jamot, après une seconde de stupéfaction …
« Bon! donne-moi le courrier « Philo » que je l'amène aux gars !
- Tenez brigadier ! »
Corraboeuf les sépara en deux mettant chaque moitié dans ses deux poches de sa veste.
« Et rappelez -vous rassemblement à 8h30 dans la cour pour le rapport matinal. Sauf Desbois qui doit resté à son poste. Bon j'vais porté le courrier aux autres»
l'homme quitte les lieux, traverse la grande cour, les structures (grange, hangar, écurie) du bâtiment, avaient subi quelques dégâts, mais rester salubre et habitable. La propre maison du fermier, quant à elle, avait brûlé, jusqu'au rez-de-chaussée, seule la cave servait de P.C de la batterie. Il pénètre dans la grange qui sert de casernement à la troupe. Les hommes finissent leur déjeuner, ou se nettoyer :
«Courrier ! Aux nouvelles, les poilus !»
Les soldats se rassemblent autour du gradé:
«Bourret !
-Présent !»
La grande carcasse massive du susnommé s'approche du caporal:
«Enfin des nouvelles de ma bourgeoise.
-Quentin!
-Ouaip!»
La dizaine de lettres fut rapidement distribuée, puis il reste deux lettres, une pour le Lieutenant Dubois-Lambert leur chef de batterie et l'autre pour le Maréchal des Logis Leroy.
«Le lieutenant déjeune avec le MDL Leroy et l'Adjudant Matois, Samson, lui dit le brigadier Martin. -Je m'en douter, Vincent, depuis qu'ils se sont sauvés mutuellement la vie à Verdun. Ils sont inséparables. Bon, je vais aller leur porter! -Des nouvelles sur le front? demande un jeune 1re classe. -Pas grand-chose, Constant, cela va faire 8 jours depuis la prise de Bouchavesne, que nous sommes en repos. Donc nous devrions retourner en première ligne d'ici peu de temps.
Il prend la direction du P.C ou dort et habite leur chef.
«Bonjour brigadier, quoi de neuf? » Demande le jeune planton, qui surveille l'entrée de la cave.
- Que du vieux, Boulanger, il y a du courrier pour le lieutenant et le MDL Leroy.
Il descend l'escalier qui mène à la cave, sous les ruines de la ferme. Il fut accueilli par le soldat Bergamotte, l'ordonnance de l'officier.
«Bonjour brigadier Corraboeuf, quel bon vent vous amène! Ces messieurs prennent leur petit déjeuner, Est-ce urgent?
-Non pas, Bergamotte. Une lettre pour le lieutenant Dubois-Lambert et un pour le MDL Leroy.
-Donnez-les-moi, s'il vous plaît, brigadier, je vais le leur transmettre de suite.
Le soldat Bergamotte est un grand maigre, aux cheveux blonds, très styler et très strict, vêtu d'une veste blanche et il est proche de la quarantaine. Dans le civil il était majordome chez un certain Monsieur de la Chêneraie... un ami du père du Lieutenant.
Le caporal lui donne les missives dans ses mains gantées, sans sourciller :
«Je vous remercie bien, brigadier Corraboeuf, bonne journée! Je vous en prie!» Il se courbe et montre l'escalier.
« À vous aussi, Bergamotte ! » (Avec Jamot il ferrait la paire, avec leur façon de parler!) le caporal monte vers l'extérieur.
Dés que le sous-officier fut sortit, il franchit la tenture qui servait de mur de séparation sa chambre et celle de l'officier, il prend un plateau et y dépose les deux lettres. Puis il se dirige vers la salle à manger, la troisième partie de la cave la plus près du soupirail, arrivé devant l'épais tissu où lui parvenait une discussion entre les trois convives, il se râclat la gorge :
« Hrrrmmm, aaheemmm ! Excusez-moi, mon lieutenant, le courrier viens d'arrivé, et vous avez une lettre pour vous et ainsi pour le Maréchal des Logis Leroy!
-Entrez, Firmin, nous avons fini de déjeuner.
-Merci mon lieutenant. Il soulève la tenture et pénètre à l'intérieur.
Le lieutenant est en bout de table, à sa droite l'adjudant Matois, qui fait face au MDL Leroy. Il présente son plateau au jeune officier. C'est un homme de taille moyenne, les cheveux brun coupé à la brosse, glabre, des yeux bleu vif, un menton volontaire, soigné de sa personne, d'un naturel affable. Il était de la classe douze ( né en 1892), sorti de Saint-Cyr, fils d'un industriel du Pays de Caux, il était le plus jeune de sa fratrie et le seul de ses frères à avoir choisit la voie des armes. Il fut promu aspirant et fut envoyé en renfort avec la classe 14 dans le 1er bataillon du 129e Régiment d'Infanterie caserné Au Havre avant la mobilisation. En décembre 1914, cette unité était en position au nord de Reims, prés d'un village au nom de St-Thierry. En janvier leur division bougeait et se retrouva près du fameux Chemin des Dames, situé dans l'Aisne. Il fit l'apprentissage de la dure vie d'un officier de troupe qui partage la misère de ses fantassins. Mais à part quelques coups de mains ou d'attaques locales, le régiment ne connut pas de grandes offensives durant cette période. En avril, la division fit mouvement par chemin de fer vers l'Artois pour la grande offensive de mai à juin 1915. Ou il fut blessé sérieusement à la jambe droite et reçue plusieurs petits éclats de grenade dans le même flanc, lors de la bataille « Du Labyrinthe » en juin . Évacuer vers l'arrière, sa jambe fut sauvée, après 4 mois d'hôpital et de rééducation deux mois de convalescence. Depuis il claudique légèrement, mais pas assez pour être réformé. Il avait reçu la Croix de Guerre à l'ordre de la brigade. Plutôt que de rester dans un bureau, il choisit de s'engager dans l'artillerie de tranchée surnommée par les poilus les «Crapouillots». Verdun fut son baptême du feu, en tant de chefs de la 883e batterie de tranchée. Il est d'un abord courtois, proche de ses hommes, sauf qu'il est officier et il tenait à le rester aux yeux de ses hommes, il est courageux, énergique jusqu'à l'épuisement physique.
L'adjudant Matois, était de taille moyenne, avec des membres courts, des cheveux noir fin gominés en raie nette, une petite moustache en balai de brosse, les yeux verts et perçants. Trentenaire il était le plus vieux des convives, de la classe 1904, fils de métayer, né dans la Beauce dans un petit village pas loin de la ville de Châteaudun. Mais hélas étant le cadet, c'est son frère aîné qui avait hérité de la ferme familiale. Il s'était engagé dans un régiment de Dragon. Quand la guerre se déclencha, il était Maréchal des Logis,il suivit son régiment en Belgique, ou il eut son baptême du feu, contre un groupe de Uhlans en sentinelle, puis ce fut la bataille de la Marne. Après quoi son régiment s'est contenté de surveiller les arrières du front, et sans prendre part aux grandes offensives du printemps, de l'été et de l'automne 15 en tant que Maréchal des logis-chef. Il avait demandé à aller sur le front, après une formation au camp de Mailly, avec le grade d'adjudant en prime. Il fut envoyé sur le front et versé dans la 883e batterie en partance pour Verdun en mars 1916. Homme à poigne et sévère, très méticuleux sur la discipline, donc craint par les hommes au repos, mais brave au combat, ce qui lui permet d'inspirer un certain respect à ces derniers. C'est aussi un gros fumeur!
Le Maréchal des Logis Leroy quant à lui , il était le plus grand de par sa taille 1m 82, brun aux yeux noisette, porte des lunettes ou des lorgnons, il porte une fine moustache tombante . Né le 30 mars 1891 à Reims. Ex-étudiant en histoire, à la Sorbonne. De la classe 11, il demanda un sursit pour deux ans pour sa thèse en histoire. En juin 1913 il est incorporé au 25e régiment d’Artillerie de campagne caserné à Châlons-sur-Marne, il sort de sa classe avec le grade de brigadier (pointeur). À la mobilisation il suit son régiment le 25e Régiment d'Artillerie de Campagne qui fait partie du 6éme corps d’armée française. Il combat en Lorraine, puis dans la Meuse, aux Eparges où il acquit le grade de Brigadier-chef. Son régiment fut aussi de l'infructueuse offensive de Champagne en automne 1915, où il sortit avec le grade de Maréchal des Logis et la Croix de Guerre à l'ordre du régiment, mais un différent avec un de ses officiers, le conduit à rejoindre l'artillerie de tranchée. Courageux, mais pas téméraire, il sait commander avec sagesse, se faire obéir sans lever la voix et garder la tête froide durant l'action.
L'ordonnance présente son plateau à l'officier,qui prend les lettres.
«Vous pouvez nous desservir la table, Firmin!
-Bien, mon lieutenant.
-Tenez, Gilbert, celle-ci est la vôtre! Dit-il en lui tendant l'enveloppe.
-Merci, mon lieutenant, je vous remercie pour votre invitation. Puis-je disposer?
-J'espère que les nouvelles de votre famille seront bonnes. Vous pouvez disposer, MDL.
Il se lève et salue ses supérieurs hiérarchiques. Puis sort de la cave et part en courant vers la grange.

(-oooo00oooo-)

Arrivé devant sa paillasse, dans un coin du bâtiment. Il ouvre l'enveloppe, il y a deux lettres à l'intérieur.
La première venait de ses parents, il reconnaît la fine écriture de sa mère :
Deauville, le 18 septembre 1916.
Mon Gigi.
J'espère que tu va bien ou que tu soit...Ici nous allons tous bien et surtout que Jean-Marc viens d'arrivée aujourd'hui. Il est en convalescence, ici à Deauville. Nous avons un temps de chien, il pleut tout le temps. J'imagine que cela doit être pareil pour toi, je suis heureuse de t'avoir offert un imperméable lors de ta dernière permission. Déjà deux mois, que c'est long, surtout d'après les journaux ça barde pour les boches. Sur la Somme vous les avaient repoussés comme à Verdun, et vous avez reprit Bouchavesne avec les anglais et ont dit que le Guillaume est très malade, a cause de ça. J'espère que le Bon Dieu le rappellera à lui et qui l'enverra en enfer, accompagné ses casques à pointes qu'ils avaient fait tués...Pour que cette tuerie se termine, je me fais tant de soucis pour toi, mon Gigi. Tous les jours je vais prier pour ça. Papa en ce moment s'occupe du mur qui s'est effondré en partie à cause du vent et de cette pluie qui n'en termine pas. Il est aidé par M Hémery et de M Fournier le maçon. Ton frère va bien, sa tête se guérit bien, mais il utilise encore une canne pour se déplacer. Tes sœurs se porte bien, Fernande est resté à Paris et me remplace comme costumière auprès de Mlle Macaron, ses deux petits anges Thomas et Nathalie qui vont bien aussi. Elle a des nouvelles d'Aristide, son régiment est au repos dans un coin tranquille du front. «Ninie» quant à elle continue ses études a Rouen, elle suit tes traces et elle est douée pour les études, peut-être que nous aurons un autre «Professeur» dans la famille, mais hélas ses lettres son rares. « Phinefine », quant à elle travaille dure pour avoir son certificat d'études, qu'elle passera, bientôt. Je suis très heureuse que mes enfants, à part un, sont sérieux et travaillent pour leur avenir. Et ne vivent pas pour des lubies comme ton frère, tiens à ce propos, il a reçus des nouvelles de notre petit lord, qui lui au moins à réussit en Amérique. La prochaine fois je t'enverrais un colis, si tu as besoin de quelque chose, Gigi, fait le moi savoir. Je joins la lettre de ton frère, qu'il viens d'écrire.
Papa se joint à moi pour t'embrasser et surtout soit prudent mon grand et ne joue plus au héros, tu l'as déjà assez fait.
Ta maman et ton papa qui t'aimes.
Léone et Marcel.

Salut Frangin.
J'espère que cette lettre te trouvera en bonne santé et à l'abri. Alors quoi de neuf sur la Somme? Du sang, de la boue et des larmes...comme d'habitude. Tu es au courant que les tanks ont participés pour la première fois à l'assaut et à la prise d'un village: Flers, par les Britanniques. Les journaux vont pouvoir déclencher leur tir de bourrage de crâne, en réalité seuls quelques tanks ont pris Flers et un seul véhicule sur le tas a survécu à l'assaut, la plupart étant tombés en panne avant même d'atteindre leurs objectifs. Pas encore au point l'artillerie motorisée! Des rumeurs courent que nous allons remettre le couvert sur Verdun et le Fort de Douamont...Les Italiens ont lancé encore une nouvelle offensive sur l'Isonzo, cela fait plus d'un an qu'ils se battent contre les «Autres Chiens» sur ce coin de terre. Mais c'est comme chez nous, trois petit pas en avant et deux petit pas en arrière, quatre pas en avant cinq pas en arrière, etc., et nombre de pions bleus, kaki ou vert de gris qui restent sur le carreau. Ça peut durée encore longtemps ce petit jeu meurtrier entre le Père Joffre et Guillaume et tous leurs gégènes a képis étoilés ou casques a pointes. Bref tu connais ça....
J'ai eu des nouvelles «d'Aramis», il s'est enfin marié, mais pas avec celle qu'il voulait. Sinon en ce moment il répète Hamlet où il tiendra le rôle principal, avec Karen Crysse dans le rôle d'Ophélie. Il m'apprend que la compagnie Stratford va faire une tournée en Grande-Bretagne d'ici 1917 et donner une représentation à Londres devant le roi George V et sa court. Et qu'il en profitera pour nous rendre visite en France. Mais bon ce n'est qu'un projet, et que si nous... bref...Enfin tu me comprends, toi le poilu des crapouillots. « Porthos », quant à lui il est dans un secteur « calme », situé pas loin d'un éperon rocheux que tu as connu en 1914-15. Tiens il a aussi du galon a présent, il a été nommé caporal en plus de sa Croix de Guerre, c'est vrais qu'il est dans «la biffe» depuis le début. Ses deux gosses sont épatants, je les ai vus dans le parc , quand Fernande est venue me voir à l'hôpital de Neuilly.
Tiens à ce propos, j'ai fait connaissance avec une jeune et belle grande brune aux yeux gris-bleus, c'est une infirmière volontaire américaine, son petit nom est Flanny Hamilton. Elle est très sévère d'approche avec sa paire de lunettes métallique qui renforce cet effet, mais je sens quelque chose en elle qui m'attire et pas que ses appas, mais bon je n'ai pas pus conclure malgré nos nombreuses conversations. Ce qui m'a permis un peu de faire quelques progrès en anglais parler et elle en français. Mais manque de bol, car elle est repartie aux États-Unis le 14 septembre pour une grande permission dans sa famille. Elle est originaire d'un patelin de l'Indiana, portant un nom français: La Porte. Sa seule famille, étant une grande sœur mariée dans l'Iowa, c'est les seules informations que j'ai pu avoir d'elle et sur ses proches. Je ne sais, si je la revererais un jour, mais bon une semaine et demie cela fait court pour faire plus ample connaissance. Hé puis, une de perdue et dix de retrouvées, surtout pour ceux qui comme moi, arbores l'insigne des ailes sur leur uniforme de Hussard. En ce moment, je suis sur une petite du pays, Solange, une bien belle petite poulette blonde-rousse et pas trop farouche,c'est aussi une infirmière en permission. Sa grand-mère habite Trouville et ses parents à Honfleur, d'où elle est native. Oui, je sais déjà ce que tu va penser « Athos », mon frère quel queu... !
Tu sais que nous autres les pilotes nous sommes tous en sursis . Vous les terriens, vous avez plus de chance que nous autres, à survivre à la guerre. Car quand notre « taxi » est trop endommager, nous ne pouvons qu'attendre le choc sur le plancher des vaches en priant ou sauter dans le vide avec peut de chance de nous en sortir, ou alors de se brûlé la cervelle en cas d'incendie à bord... Alors, autant profiter des petits bonheurs que la vie nous donne.
Bon je te quitte, mon cher frère, prend bien garde à tes abatis et reviens-nous de cette boucherie, intact ou avec la bonne petite blessure peinarde. Et après tu chercheras à t'embusquer, toi tu le mérites , tu es sur le front depuis la mobilisation, alors que tant d'autres de ton âge qui sont encore dans les dépôts de l'armée depuis le début! Chacun son tour d'aller s' en taper ou de se faire bouffer par les Boches.
Je t'embrasse.
Ton frère J-M alias « d'Artagnan. »
Gilbert replia les lettres, en souriant « C'est bien toi ça, frérot!» Dehors la voix de stantor de Corraboeuf retentit
«Rassemblement de la batterie, pour le rapport matinal ! Rassemblement!»

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Les hommes se bousculent et se précipitent dans la cour, le MDL attache ses cuirs, passe son imperméable sur son uniforme bleu horizon puis suit les soldats, à l'extérieur.
La pluie semble avoir ralenti son débit, les hommes se rassemblent, par équipe de pièce.
Gilbert prend sa place derrière le Brigadier Corraboeuf, au milieu de la troupe.
«Brigadier faite l'appel!
-à vos ordres MDL! »
le sous-officier exécute l'ordre :
«Chef de section faite l'appel de vos équipes!»
Les chefs obtempèrent.
Puis au bout de quelques instants, le chef de section ayant le plus d'anciennetés prend la parole:
« Appel des sections exécuté!»
«Faite votre rapport au MDL de semaine ! » reprit la grosse voix de Corraboeuf et il s' efface devant Leroy.
« Chef de la première section? Demanda Leroy
-Effectif complet, MDL!
« Chef de la deuxième section?
-Effectif incomplet, un malade MDL!
«Chef de la troisième section ?
-Effectif incomplet,deux malades MDL!
-Les trois malades devront se présenter devant le brigadier infirmier avec leur chef de pièce, après le rapport!
Il jette un coup d'oeil derrière lui, le lieutenant sort de la cave seconder par l'adjudant.
«Garde à vous!» hurle-t-il.
Les hommes se redressent d'un bloc et retiennent leurs souffles.
«Batterie présente et a vos ordres mon lieutenant » dit en se retournant, le saluant et lui laissant la place.
L'officier lui rend son salut, puis se retourne vers la batterie, et la salut :
«Repos! »
Les hommes relâchent leur souffle et se détendent.
«Aujourd'hui , revue en détail des pièces à 11 heures. Comme vous le savez, après notre repos bien mérités de 8 jours, nous pouvons repartir d'ici d'un instant à l'autre sur le front. Il faut que nos mortiers soit prêts à partir sur le champ immédiatement pour appuyer une offensive et de faire notre devoir d'écraser les boches sous nos torpilles. Les fantassins comptent sur nous pour amoindrir la résistance des Teutons, pour leur faciliter la tâche. Soyez prêt et je ne tolérais aucun manquement à l'entretiens de vos «crapouillots» et je vous préviens je serais impitoyable. Alors, faite bien votre boulot, et cela ira bien ! Adjudant Matois qu'en est il de notre équipe de travailleurs !
-Mon lieutenant. 6 malades, dont un transférer hier d'urgence à l'ambulance volante.
-Vous relèverez mes artilleurs de la garde et de la semaine, par vos auxiliaires, je veux que chaque pièces soit pourvues de leur équipage. Nous devons être prêts à partir sur-le-champ si on nous le demande.
-Cela sera fait, mon lieutenant!
-à tout à l'heure mes gaillards et je compte sur vous pour ne pas décevoir votre commandant de batterie.
La voix du MDL retentit: « Garde à vous !»
De nouveau les artilleurs se raidissent et bloque leur respiration, l'officier les saluts puis retourne dans son PC suivit par l'adjudant.
«Repos!» reprend-il.
«Vous pouvez disposer!»
Les hommes s'éparpillent, vont chercher leur équipement et prennent place à leurs postes.
Trois heures sont passées, le lieutenant commence son inspection...au moment même que le chef de la 1ère pièce présenté son équipe...deux cavaliers surgissent dans la cour. Ils portent l'uniforme des chasseurs à cheval, et le casque Adrian, l'officier portant le brassard de l'état-major sur son bras.
«Ordre urgent du 1er corps!» hurla le lieutenant de la Roche-Genêt.
L'officier saute de selle, et accourt vers l'officier, qui s'est retourné. L'homme le salue:
«Désolé de vous déranger Lieutenant Dubois-Lambert, plis urgents venant de la deuxième division. Et Des instructions à vous donner.»
-Merci lieutenant, veuillez me suivre s'il vous plaît! Adjudant Matois !
-Mon lieutenant?
-Continuer la révision à ma place!et venez me faire votre rapport aussitôt après.
-à vos ordres!
Les deux officiers se retirent dans le PC.
L'adjudant continu sa tâche et toutes les pièces furent visité méticuleusement. Il ne trouva que très peu à redire.
L'officier des chasseurs sort et appelle son ordonnance qui vient à lui en tenant les deux chevaux par leurs brides. Il enfourche promptement sa monture, l'autre faisant de même, le gradé donne du talon et ils partent au galop.
L'Adjudant Matois abrège la revue, puis fait disposer les hommes. Et se dirige promptement vers le PC.
Le sous -officier courtaud pénètre dans la partie qui sert de bureau où le jeune lieutenant est penché sur une carte d'états-majors.
« Hrrmm !
-Ha ! C'est vous Matois, votre rapport, s'il vous plaît !
-Rien à signalé mon lieutenant, nos bonshommes ont bien bossé! Notre batterie est prête à intervenir s'il le faut, par contre nos munitions sont au trois quarts pleins. Si nous partons de suite, nous n'aurons moins de coups en stock que devant Bouchavesne.
-Oui, je sais, j'ai envoyé plusieurs messages pour rétablir notre stock de projectiles, mais notre dépôt n'as pas encore été ravitaillé.
-Mais nous en avons pourtant besoin!
-Une autre offensive se prépare quelque part sur les 800 km de front, entre la mer du Nord et la frontière Suisse. Donc la majorité du ravitaillement en munitions va dans ce secteur.
-Mon cousin qui sert dans l'aviation m'a écrit que nombre d'escadrilles commencent à être retirées de la Somme et expédié vers un autre lieu. Mais heureusement l'Escadrille des Cigognes reste dans la Somme,et avec ses As, Guynemer, Dorme, Dullins et Heurteau, ils tiendront la dragée haute aux Boches.
-Ce que vous m'apprenez n'est pas bon pour nous. Car les Boches vont pouvoir sortir leurs aéroplanes de reconnaissance sans trop de crainte et avoir la maîtrise du ciel de la Somme. Même les meilleurs de nos As ne peuvent pas être partout à la fois. Donc nous risquons d'avoir nos positions être repérées facilement par leurs avions de reconnaissance et d'être bombarder par l'artillerie adverse, avec plus d'exactitudes.
-C'est ce que je crains, mon lieutenant.
-J'ai comme l'impression, qu'ils vont nous laisser tomber sur la Somme. Bon on verra bien.
-Sinon où allons-nous,mon lieutenant.
-Le prochain objectif du général Foch est Combles pour nous et Morval pour les Angliches de Haig. Donc nous allons prendre les tranchées ici, pour appuyer la deuxième division. Dit-il en mettant son doigt sur la carte.
-Psiiiitt ! Siffle le sous-officier. Combles est truffés de mitrailleuses et de caves fortifiées en béton et en plus il sert de dépôt pour les Teutons. Je doute que cela va être une sinécure pour les « biffins » de prendre ce point fort de la défense des Fritz.
-Vous partirez en premier avec votre équipe, pour préparé notre pas de tir, sûrement que vous rencontrer l'adjudant Delatour de l'autre demi-batterie sur les lieux. Demander aussi de l'aide aux fantassins du secteur pour aller plus vite. J'irais vous rejoindre dès que le sous-lieutenant Olivain nous aura rejoints avec l'autre partie de notre batterie.
-Bien entendu mon lieutenant.
-Vous pouvez disposer! Et il se replonge dans la carte.
L'Adjudant sortit et fit rassembler les hommes, pour les informer du retour de la batterie en première ligne. Et de se préparé a partir.
(-oooo00oooo-)

Au milieu de l'après-midi les artiflots se présentent devant le boyau d'accès des tranchées, de nouveau les nuages laissaient échappé la pluie. Un agent de liaison du 110e d'infanterie les attendait :
« Suivez-moi mon Lieutenant, s'il vous plaît ! »
Chacun des équipages portait les six différentes parties de leurs crapouillots, et se mirent à patauger dans ce dédale ou parfois l'eau ou la boue liquide monter à mi-mollet. Petit à petit le temps s’assombrit sur les tranchées, augmentant ce périple de multiples complications, boyaux noyer, demi-tour pour trouver un autre, chutes, enlisements, alertes, quelques obus qui tombent, mais sans aucune conséquence pour les hommes d'équipage. Malgré qu'ils se relaient pour porter leurs mortiers de 58, ils commencent à être exténués après une heure de barbotage accompagné de jurons et de grognements , tout le monde met la main à la pâte y compris les officiers. Et pour une grande partie d'entre eux, ils sont trempés et recouverts de boue...finalement ils finissent par aboutir sur leurs postes de combat,sous le regard sombre des fantassins en poste. Arrivée sur leur position, ils installent leurs canons à tir courbe, les équipes envoyer plus tôt avaient réaménagé le secteur . Les artiflots montent puis mettent leurs pièces en position, puis se réfugient dans leurs cagnas. Les téléphonistes installent les fils du téléphone au poste d'observation où se tient le lieutenant Dubois-Lambert en avant de la position. De son poste,en première ligne avec les biffins du 110e, il domine le village en ruine de Combles, qui est situé dans un cirque entouré de collines. Les Allemands s'étant retranchés dans la commune et dans leurs positions en arrière de Combles. Devant lui le champ de bataille s'étale, avec ses épaves issues des combats des jours précédents, cadavres éparpillés vêtus de bleu horizon, ou de gris vert, qui peut à peut sont avalé par la boue jaunâtre, des chevaux de frise rouillés,des monceaux de barbelé, des armes abandonnées ou détruites, des troncs d'arbres déchiquetés ou réduit à l'état d'une grosse allumette ou de souche, des trous d'obus remplit d'une eau saumâtre et stagnante. Mais c'est surtout cette odeur douceâtre de la mort qui planer dans le secteur mêler à celle de la boue qui prenait à la gorge... tel est le panorama ou « le no man's land »qui se présente devant l'officier. Et avec toujours ce temps pluvieux et ce ciel bas qui rendait quelque peu moroses, qui plombés le moral des poilus. « Mon Lieutenant, les lignes sont établies , nous sommes prêts pour un essai téléphonique avec les batteries ! -Bien, faites-le, Meunier ! -à vos ordres ! »Le brigadier-chef téléphoniste appelle les différents postes de batteries, et au bout de quelques instants : « C'est bon mon lieutenant, nous sommes bien reliès, ça passe bien pour le moment ! -Meunier, veuillez convoquer les chefs de batterie pour une réunion pour définir nos objectifs. » Le lieutenant prend ses jumelles et scrute les lignes ennemies. Peut de temps après le colonel commandant le régiment d'infanterie accompagné de son officier-assistant et du commandant du bataillon en ligne dans ce secteur, les rejoints dans le poste d'écoute.
Plus loin dans leur position nouvellement aménagée les crapouillauds découvrent leurs gîtes et s’y installent. « Tu parles d'un crapahutage dans la gadoue et ce p... de temps qui reste encore à la pluie . Va finir par avoir des écailles comme les poiscailles si ça continue comme ça. - Je t' dis pas , le «Philo » si en survie a cette saloperie qu'est la guerre, ont va sentir les rhumatismes plus tôt que prévu, avec cette flotte qui dégringole sans s'arrêter. Confirme Bébert - Ta vu la tranche des « bobosses » quant on s'est pointé dans leurs tranchées, croirais pas que nous sommes dans le même camp . S'exclame le p'tit Desbois - T'es bien de la bleusaille toi. Faut t'dire que quand les crapouillots s'ramènent dans leur coin, c'est que s'va pas tarder à barder, qu'ils vont monter sur le billard et courir su aux boches ...et ils vont encor' bien morfler. Surtout dans ces nids à mitrailleuses, que sont les villages du front en ruine.J'ai déjà connus ça en Artois en 15, pas vrai brigadier ? - Sûre Delahaie! les pousses-cailloux ils vont bien trinqué, tout comme nous d'ailleurs si nous sommes repéré par leurs P.. de « minenwerfer »!?!. Corraboeuf fut interrompu par de lointains rugissements de moteurs et un bruit de mitraillage venant de derrière. « Tiens à propos, r'garde ce qui pointe là-bas ! » annonça Delahaie: les hommes lèvent la tête vers la direction indiquée par le soldat. Trois biplans surgirent des nuages, un plus gros marqué de la croix de malte noire Allemande, étaient poursuivit par un avion Nieuport 11 aux cocardes françaises , qui lui-même était poursuivi par un fokker DII. Apparament l'appareil de reconnaissance biplace, mettez plein gaz pour retourné dans les lignes ennemies, un léger panache de fumée sort de son moteur et l'observateur s'étant affaisser à son poste. Le français semble s' acharner sur lui, et ne fait pas attention au fokker qui s'aligner derrière lui. Ils arrivent à la hauteur de leurs tranchées, les bonshommes hurlent en vain pour prévenir leur pilote. De nouveau le plus grand des avions subits de nouveau des dégâts, perd de l'attitude et au moment où le chasseur teuton s'était mis en bonne position pour cueillir le français, un autre Nieuport de couleur jaune frappée d'un dessin représentant une cigogne aux ailes basses sur la carlingue , apparaît soudainement des nuages au-dessus de lui et qui aussitôt lâche une rafale sur le chasseur qui surpris perd sa cible et vire sur sa gauche environnée par un nuage de fumée et remonte derrière le « trouble-fête » pour se perdre dans les nuées. L'autre mitraillant à qui mieux mieux sa proie, dont la fumée s'épaissis de plus en plus autour d'elle, puis d'un seul coup au-dessus du « no man's land » une explosion se déclenche le transformant en une boule de feu piquant vers le sol et s'écrasant à l'ouest de Combles, le premier Nieuport remonte vers le plafond cotonneux, sous les vivats des poilus, et sous les tirs rageurs de la DCA allemande.
« Le jaune ! c'était celui de Guynemer ! s'écria le jeune Desbois.
-La Vache ! Comment y l'a assaisonner le boche ! Renchéris le gros Bourret.
- Ouaips ! Mais pas assez pour l'Teuton, t'as vu comment il a remonte derrière le... » le petit Quentin fut interrompu brutalement par la grosse voie de Corraboeuf
« Vos gueules la bleusaille, tous aux abris ! Gare aux marmites ! » Gueulat le brigadier Corraboeuf, à peine les cris de joie ce sont tu ,que des détonations lointaines, suivit par le vrombissement des « marmites » qui s'abattent à grand fracas sur les lignes françaises durant dix minutes, puis d'un seul coup les tirs s'arrêtent... « Quels mauvais joueurs, ils font ces Allemands... ! S'exclama Jamot du fond de l'abri. -Tu ne peux pas les appeler « les boches » comme tout le monde,bougre d' binoclard ! Maugréa Delahaye
-Sauf votre respect , ce sont des hommes comme nous, nous partageons les mêmes peines...
-Non ! un boche c'est un boche, c'est bien leur Guillaume qui nous a cherché des poux dans la tête, et c'est bien eux qui ont envahi la Belgique, pris des otages et fusillé des civils qu'ils soient jeunes ou vieux...c'est bien eux qui ont brûlé et détruit Ypres, la cathédrale de Reims...
à ce moment le mdl Leroy entra en trombe dans la sape : « Venez vite et prenez vos pelles et pioches une « marmite » est tombé en plein sur la sape 4, nombre de Nos bonshommes y sont ensevelis. Et magnez-vous le c... les gars ! »
Les « crapouillauds » prennent leurs outils et suivent le sous-officier, vers le lieu de l'impact ou déjà des hommes sont à la tâche. Deux corps avaient été extirpés ils étaient recouverts d'une toile de tente, et leur sang se mélanger à la fange de la tranchée. Le projectile avait éclaté sur l'entrée de l'abri, obstruant le passage et faisant écroulé une partie de sa structure en bois ,de terre et de taules sur ses occupants. De nouveau la pluie se remit à tomber, gênant beaucoup les sauveteurs et le déblaiement de l'endroit...
Le soir arrive enfin, la sape dégagée et des hommes fourbus et crottés des pieds à la tête pour certains.
Le lieutenant reçus l'adjudant Matois à son poste de commandement:
« Votre rapport Adjudant !
- Bien mon lieutenant, la sape n°4 est à moitié détruite, sur les 18 hommes dedans au moment de l'impact, cinq morts et parmi eux le Mdl Poulain, trois blessés graves dont le Brig. Lefévbre et quatre Blessés légers ou contusionnés, dont deux qui ont pu reprendre leur poste. Aucune pièce de 58 de touchés , c'est surtout mon équipe qui à subit ces pertes, aucun équipage de pièces n'ont été toucher à part le brigadier Lefévbre de la 3e section. Quatre des décédés étaient juste à l'entrée de la sape... et ils sont tous morts sur le coup. Si la torpille était tombée un plein milieu du cagna ne vous dis pas le massacre en conséquence. Je vous donne le rapport avec les noms des victimes. » Le jeune officier parcoure du regard la feuille :
«Merci Matois, le Mdl Poulain était un bon sous-officier, vous étiez de la même classe, je crois ?
- En effet mon lieutenant, et ancien Dragon comme moi, il devait être, hélas , du prochain stage d'élèves officiers pour les crapouillots. Il était à la 883e batterie depuis septembre 1915. -Nous perdons-la, un de nos meilleurs éléments, je crois qu'il venait d'être père une seconde fois.
-Je vous le confirme, mon lieutenant ! Ce dernier hoche de la tête. - Le brigadier Lefèvbre était parmi nos derniers renforts, il me semble ? -C'est exact mon lieutenant un « bleuet » de la classe 16, et c'était son premier séjour dans les tranchées, et je doute que nous le revoyions en première ligne, j'ai vu son bras, il était salement amoché...
-Je vous remercie adjudant Matois , vous pouvez disposez ! -Bien, mon lieutenant ». Il le salue et sort du PC .
Le jeune officier s'assit sur une caisse en bois, et relit le rapport puis le pose sur la planche qui lui sert de bureau . Les traits de son visage devinrent tristes et ses yeux regardant dans le vide, il se laisse à quelques instants d'accablement . Puis de nouveau l'officier prit la place du jeune homme qu'il était et il reprit de sa constance.
Il fouille dans son porte-document, sort une feuille et son stylo à encre et commence à écrire :
Madame Poulain.
J'ai l'infime regret de vous faire part du décès de votre mari, le Maréchal des logis Anselme Robert Poulain...

L'attaque de Comble eut lieu le 26 septembre, mais les Allemands avaient commencé à l'évacuer la veille ne laissons que quelques troupes pour ralentir l'attaque alliées dans les ruines, pour allaient se retranchés un peu plus loin sur les hauteurs de Sailly-Saillisel. Les forces françaises prirent assez facilement ce secteur redouter qu' était Comble,et après avoir maîtrisé quelques points d'une rude résistance de la part des défenseurs . Ils récupérèrent un énorme butin : de grosses provisions d'obus, des réserves innombrables de grenades, du matériel du service de santé en abondance et 3000 prisonniers. La 883e batterie eut peu de pertes durant la capture de Comble et se retrouva en position devant les tranchées allemandes de Sailly-Saillisel au début d'octobre.
 
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guirau
view post Posted on 10/2/2012, 23:15





bravo pour ta fiction j'attends la suite avec impatience. Je t'avoues que moi aussi j'aimerai en écrire une mais je me sens pas capable mais peut-être que je le ferais

 
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tiji.
view post Posted on 12/2/2012, 18:37




Bonsoir Guirau et à vous tous-tes.
Merci pour tes encouragements. En ce moment j'écris le chapitre N°9. Quand j'ai commencé à le publier sur ce magnifique site, j'avais quatre chapitres d'avance. Hélas , en ce moment j'ai moins de temps pour m'y consacrer entièrement. Mais bon je compte le finir avant la fin du moi (du moins je l'espère). Tu as beaucoup d'exemples de textes concernant l'avenir ou d'autres visions de l'histoire de notre ange blond aux yeux verts, donc tu peux t'en inspirer pour écrire ou taper une nouvelle aventure pour les personnages de « Candy Candy », selon ta propre imagination ! J'ai commencer mon récit en 2009 en prenant le manga comme base, au début c'était juste pour passer mon temps et de voir si j'arriverais à retransmettre les fruits de mon imaginaire sur papier (puis écran). Et de tentais de donné un ton plus adulte à ce récit animé, qui m'avais tenu en haleine durant mon adolescence et qui en plus avait une fin très ouverte, ce qui stimule notre créativité à toutes et à tous pour une suite éventuelle. En espérant que la suite de mon récit continuera à te plaire.
Encore merci, cordialement !
 
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tiji.
view post Posted on 4/3/2012, 20:43




Bonsoir à toutes et à tous .
Je suis enfin parvenu à finir la première partie de ce 9e chapitre, ce fut long et j'ai du recommencé plusieurs fois.
J'espère avoir plus de temps libre, pour pouvoir continuer mon récit. En espèrant que ce chapitre sera toujours à la hauteur de l'attente de ceux ou celles qui lisent cette histoire...Encore merci, pour votre patience et j'attends vos réactions qu'elles soient bonne ou mauvaise.
cordialement.

9 : Un week-end merveilleux pour Rosa et retour à La Porte :
La Ford T Limousine, suit la route qui mener à La Porte. Il était aux alentours de 17 h , quand elles partirent de la Maison Pony. Le beau temps s'était maintenu durant la journée de dimanche, ils avaient pu pic-niquer sur les tables et les bancs en bois qui avaient était dressé sur la plage de Michigan-City. Chacune des passagères se souvenait de ces moments bons ou mauvais de ce week-end au bord du lac...
Les enfants avaient été ravis de cette journée, ou le soleil contrairement à samedi s'était montré et avait séché la terre si arrosée la veille. Le samedi s'était déroulé en grande partie dans l'orphelinat, à cause du temps pluvieux, les enfants avaient accueilli la nouvelle venue par une chanson de bienvenue dirigée de mains de maître par Mlle Pony. Après quoi, Mme O'Brien la grand-mère de Patricia, accompagnée par sœur Lane à l'harmonium, joua avec son violon des airs populaires américains, reprit en choeur par les orphelins, puis pour finir, un vieil air irlandais que Flanny reconnu aussitôt « Women of Ireland » elle en fut émue. L'heure du goûter arriva pour les enfants : thé, chocolats chauds ou froids, petits gâteaux, tarte aux pommes, cidres doux, pour les plus grands. Après ce fût au tour des jeux enfantins et Flanny n'était pas la dernière à jouer, sa gêne peu à peu s'estompa. Elle semblait redevenir la jeune fille qu'elle était avant que le malheur ne s'abatte sur sa famille : Colin-maillard, ni oui, ni non, le jeu du foulard, avec les plus turbulents, les plus calmes jouaient au jeu de l'oie, au dada, dessiner ou broder.
L'heure de la préparation du souper arriva, les enfants rester sous la surveillance de Patricia, le petit métis, Léo, était assis sur ses genoux et apprenais ses lettres. Rosaleen avait insisté pour se rendre utile en cuisine pour remercier le bel accueil qu'elle avait reçut, Mlle Pony ne voulait pas, car elle était l' invitée, puis finalement céda face au bon vouloir de la brune. Les deux aînés des orphelins, Enzo Martini et Julie Dix, Mme O'Brien, sœur Lane, et Candy s'occupaient de la préparation du souper.
Flanny replongeât avec bonheur dans les joies de la cuisine, quant elle était petite, elle avait toujours aidé sa mère pour les repas, c'était une des choses quelle adorait de faire. Son père qui était toujours très avare en compliment ne pouvait que féliciter sa fille pour les bons repas qu'elle faisait .
Candy de plus en plus étonnée de son savoir-faire culinaire et de la voir ainsi heureuse. Flanny « œil de glace », était de plus en plus submergée par Rosaleen O'Connall... Elle en fut enchantée de la voir ainsi, il semblait qu'enfin elle avait trouvé une sorte de paix intérieure. Et elle songea:
(Rosaleen va- telle restée Rosaleen O'Connall ou redevenir Flanny Hamilton quand elle retournera en France ? Quelle chic jeune fille aurais-tu été Rosa, si ton adolescence n'avait pas été si sordide...et si nous nous étions rencontrées sans que tu aies subi ce passé si sombre, sûrement que notre colocation aurait donné-lieu à une très grande amitié et sans hésité je t'aurais suivi sur le front. Mais je me demande si tu te serais portée volontaire ? Et si c'était moi qui serais parti en France... m'aurais-tu suivi Rosa ? Ce soir je te poserais la question.)
Le repas se passa bien et les orphelins désignés aider à la vaisselle sous la direction de sœur Lane, la blonde et la brune nettoyaient les tables, balayer et remettez en ordre la salle. Les plus jeunes furent couchés par Patty, soeur Lanes et Mme O'Brien. Après les taches ménagères, Candy suivit les enfants dans leur chambre et leur raconta une histoire.
Sœur Lane s'étant absentée pour aller prier dans la pièce qui servait de chapelle à l'orphelinat.
Seul rester dans le « réfectoire » Mademoiselle Pony et Rosaleen.
« Mlle Pony, puis-je vous demander quelques choses ?
-Mais faite donc, Flanny, je vous en prie. Dis la femme replète avec un chaleureux sourire.
-Candy m'a racontée que vous et Mary-Jane étiez des amies d'enfance.
- Oui, cela est vrai, nos familles étaient voisines et habitaient à South Bend (Indiana), mon père était Pasteur et le père de Mary-Jane était médecin. Mary-Jane a deux ans de plus que moi, nous avons été a l'école ensemble et étions fille unique et presque comme deux sœurs, jusqu'aux jours de mes dix ans ou mon père fut appelé pour remplacer le révérend Olivers qui avait rendu son âme à dieu, comme Pasteur itinérant dans le comté de La Porte. Mon père s'installa dans ce temple pour être au plus prêt des ses ouailles, il a fait aménager et nous invita à habiter avec lui. Mais hélas, ma mère tomba malade quand j'avais douze ans et malheureusement malgré les bons soins du docteur Lesley, le papa de Mary- Jane, elle succomba à ce mal. Mon père en fût gravement affecté et son devoir pastoral qui en subit les conséquences. Mr et Mme Lesley proposèrent à mon papa de me recueillir le temps qu'il reprenne de la constance, il accepta de bonne grâce. Il fut rappelé plusieurs fois à l'ordre par ses ouailles et sa hiérarchie, mais il était inconsolable, même par moi sa fille, finalement il fut remplacé par un autre pasteur... Jusqu'au jour où Fort Sumter fut bombardé par les canons de l'état de Caroline du Sud le 14 avril 1861, ce qui déclencha la Guerre Civile. Après la reddition du fort, le président Lincoln demanda la levée de volontaire et des milices d'États, et un régiment fut levé à La Porte en septembre 1861 et mon père s'y présenta comme chapelain au 9e régiment d'infanterie de l'Indiana. De nouveau il était redevenu le Pasteur exalté par la foi, conscient de son devoir pour les âmes de ses hommes, et le soldat de dieu qu'il était avant le décès de ma maman. Son régiment fut de presque toutes les batailles qui se sont disputées sur le Front de l'Ouest. Mon père a survécu à la guerre, il fut médaillé et a repris son poste dans ce lieu. Jusqu'â que notre seigneur le rappelle à lui en 1896. Ce lieu de prière étant devenu obsolète, car tous les petits villages des alentour furent pourvu en pasteurs et de lieu de cultes. Par récompense de ses services à la patrie et à notre Seigneur, en lui fit don de ce bâtiment et les alentour de celui-ci comme sa propriété personnelle. C'est ainsi que je suis devenue le propriétaire de la Maison Pony à sa mort.
- Mon grand-père maternel avait aussi fait la guerre comme sergent au 13e régiment de volontaire de Rochester, de l'état de New York, c'est une ville située sur les bords du lac Ontario. Mais lui il n'a que combattus que sur le Front Est, dans les rangs de l'Armée du Potomac contre l'armée du général Lee.
- Je connaissais Rochester, car j'ai enseigné quelque temps dans une école de quartier, mais c'était il y a longtemps, j'étais alors bien jeune et c'était l'un de mes premiers postes! Et la ville a dû bien changer depuis le temps.
- Personnellement, je n'y suis qu'aller que trois fois et encore j'étais gamine, mais j'ai de grands souvenirs de mon aïeul et une quatrième malheureusement pour les obsèques de mon grand-père en 1911, et elle n'est pas aussi grande que Chicago.
- Vous connaissez Chicago Flanny ?
- Oui, j'y suis née en 1896.
- Vous avez encore de la famille ?
- J'ai deux sœurs et trois frères, et je suis l'aînée. Mon père est décédé il y a sept mois, mais ma mère est encore du monde et elle travaille sur le chantier d'un gratte-ciel comme cantinière.
- Veuillez accepter mes sincères condoléances pour le décès de votre papa, Flanny.
- Je vous remercie, Mlle Pony. Candy m'a dit aussi que vous aviez servis comme auxiliaire médical, lors du siège de Peterburgs en 1864 en Virginie sous les ordres de Madame Barton, avec Mary-Jane et que vous aviez une photo de cette époque. Cela ne vous dérangerait pas de me la montrer, car j'ai toujours eu une grande admiration pour Mme Barton.
-Cela ne me dérange pas du tout, Flanny, veuillez me suivre dans mon bureau.
Elles quittent la salle qui servait de réfectoire, de salle de jeu et de classe, traversent l'étroit couloir qui formé le hall d'entrée ou une porte menée à la chapelle, puis devant l'escalier raide qui mener à l'étage supérieur. Elles se retrouvent dans l'autre aile du bâtiment. Et arrive à leur but , le bureau qui était la première porte des quatre portes de ce couloir. Cette pièce servait aussi de chambre à Mlle Pony, un épais rideau séparé cette pièce en deux. Derrière le bureau accroché au mur, il y avait un grand tableau avec le portrait en pied, d'un homme replet vêtu d'un uniforme sombre, accompagné de plusieurs officiers. Rosa devinant que l'homme en question était le père de la directrice, car il ressemblait beaucoup à sa fille. La même taille et le même embonpoint, mais il ne portait pas de lunette, le cheveu sombre, il porté un maigre collier de barbe avec un air sévère, le regard clair et exalté.
« Je vous présente mon père le Révérend Edward Laurrens Pony, quand il officiait au 9e Indiana. Mais bon vous aviez dû le deviner, n'est-ce pas Flanny ?
- Oui en effet, vous lui ressemblez beaucoup, mais vous n'avez pas le même regard et vos traits sont plus doux, je suppose que vous les teniez de votre mère.
- Oui, mais hélas, pour moi ! Je n'ai pas hérité de sa sveltesse, par contre elle portait des besicles et nous avons les mêmes yeux et le même regard. Elles ne les portaient jamais en public, c'était bien la, sa seule coquetterie et parfois à cause de sa mauvaise vue, il lui arrivait quelques petits incidents assez drôle ! » Dit-elle en souriant gentiment.
Elle s'installe derrière son bureau :
« Mais assoyez-vous, je vous en prie Flanny.
- Merci Mlle Pony.
La dame se penche vers l'un de ses tiroirs l'ouvre avec sa clé, et sortie un coffret en bois laqués noirs , avec une frise de fleurs blanches et roses et lève le couvercle, à l'intérieur il y avait plusieurs photographies.
Une représentait deux adolescentes habillées avec leur plus belle tenue. L'une dont elle reconnue aussitôt le visage poupin et une autre plus grande, maigre portant des anglaises avec un nez aquilin, portant une robe à crinoline, le teint pales et le regard gai avec un port de reine et toutes les deux souriantes.
« Voilà, cette photo avait été prise avant que nous partions pour notre première réception, à l'occasion de l'investiture du président Lincoln en mars 1861, et c'est la première fois que Mary-Jane portait une crinoline d'adulte dont elle était toute fière. Quant à moi n'étant pas encore assez âgée pour en portée une, je n'avais que treize ans. Le docteur Lesley était un républicain bon teint, et puis Mr Lincoln fut le premier président des États-Unis à être né en dehors et à l'ouest des treize états d'origines.
- C'est la première fois que je vois Mary-Jane avec un si grand sourire !
- En effet la jeune fille qu'elle était à l'époque et que j'ai connue enfant est très loin de la femme que vous connaissez actuellement. Très cultivée, romantique, bon cœur, joyeuse et quelque peu farceuse et même un brin garçons manqués. Et très curieuse et ayant le rêve d'exercée le métier de son père...mais hélas à l'époque cela n'était pas ce que l'en attendais d'une jeune fille. Mais au soir en cachette elle descendait à la bibliothèque de son père, pour lire des livres sur la médecine.
- Ben ça, je vous avoue que cela me donne une autre image de ma professeure. Mais c'est vrai malgré son air revêche de vieille fille, elle est d'une grande bonté et fait preuve de beaucoup d'altruisme. Et c'est bien grâce à Mary-Jane que je suis encore du monde et que je suis devenue infirmière.
-Je suis heureuse de l'apprendre Flanny, si je peux me permette dans quelle circonstance Mary-Jane vous a- t-elle sauvée ?
-Sauf votre respect Mlle Pony, je préfère gardée cela pour moi, mais que je lui en saurais toujours très reconnaissante de m'avoir rendue l'espoir et une situation stable.
-Excusez-moi Flanny, je ne voulais pas vous froisser .
- Non, et je ne vous en tiens aucun grief Mlle Pony.
- Je vous remercie Flanny. » Dit-elle avec un chaleureux sourire.
Elle continue de chercher dans la boîte.
« Tenez voilà la photo des fiançailles de Mary-Jane et de feu Joseph Cobin en mars 1864, avant qu'il ne parte à son poste dans l'armée du Potomac en Virginie. »
Mary-Jane sur la photo m'avait plus ses anglaises, elle semblait plus mature par rapport a celle de 1861, elle était coiffée d'un bonnet avec un panache et porté une veste de style zouave et une robe foncée du même style elle regardait son cavalier, l'air heureuse... Joseph Cobin était de profil tout comme la jeune femme qui lui faisait face, de grande-taille , le cheveu clair portant une barbe courte, il portait l'uniforme de l'armée régulière de l'Union, le sabre aux côtés, son regard doux et protecteur regardant sa fiancée.
« Malheureusement il fut tué lors de la bataille de la Wilderness en mai 1864, à son poste de chirurgien
par une balle perdue. Ce fut un drame pour sa jeune fiancée et elle en faillit mourir, elle ne voulait plus se nourrir et se laisser dépérir. Malgré les bons soins de son père et les pleures de sa mère et mes prières. Puis un jour elle se réveilla quand j'étais à son chevet, et me dit qu'elle avait vu Joseph dans un rêve lui demandant de vivre et de continuer de suivre sa voie et de se donner à l'humanité pour réparer ce que la guerre ou le malheur avaient provoqué et qu'il la guiderait dans son nouveau sacerdoce. Après avoir reprit goût à la vie, elle se présenta avec l'appui de son père à Mme Elizabeth Blackwell, la première femme reconnue comme médecin et une des organisatrices de la US Sanitary Commision, qui fut convaincue que Mary-Jane avait de bonnes connaissances médicales. Elle l'introduit avec une lettre de recommandation auprès de Miss Clara Barton qui à l'époque était la superintendante de l'armée du James sous les ordres du Gén. Ben Butler. Qui la prit à son service et moi j'ai choisi de la suivre dans son sacerdoce...c'est ainsi que nous avions servis sous ses ordres durant le siège de Petersburg en Virginie. La guerre finie, les infirmières malgré les grands services rendus à la nation et à l'armée furent conviés de retournée dans leurs foyers, par les militaires. Malgré tout elle continua, dans sa voie, car dans le civil on savait apprécier leur savoir-faire. Mais elle ne fut pas reconnue comme médecin, car malgré toute son expérience, elle fut toujours refusée par ses pairs, car elle n'avait pas suivi des études officielles de médecine. Donc elle décidât de transmettes ses connaissance et de formé des infirmières, et fonda 15 ans plus tard l'école d'infirmière Joseph à La Porte. Tandis que moi j'obtenais mon diplôme d'institutrice et exercée quelques années dans plusieurs postes dans le Midle-West puis en Nouvelle-Angleterre pour finir à New York . Et après avoir acquis celui d'éducatrice à l'orphelinat de South Bend et à la mort de mon père, j'ai décidé d'ouvrir un orphelinat ici accompagner par sœur Lanes qui avait été parmi mes élèves avant qu'elle prononce ses vœux.
- Même maintenant, il y a toujours des réticences parmi certains médecins qu'ils soient civil ou militaire, mais peu à peu ils deviennent minoritaires, nous autres les infirmières nous sommes actuellement tolérer par tous. L'idée d'avoir des femmes médecins est toujours vue d'un mauvais œil par ces messieurs! Et dans les années qui vont suivre cette guerre, elle finira bien par finir un jour. Je crains que nous autres les femmes nous aurons encore un dur combat pour enfin être reconnus par nos pairs masculins et de tenir nos nouvelles acquisitions professionnelles et pour nos droits. -Notre génération à poser les bases de vos revendications. Je fais partie du National Woman Suffrage Association (NWSA) (Association nationale pour le suffrage des femmes). Et je crois que bientôt, ils seront prêts à nous reconnaître ce droit de vote, le président Wilson lui-même l'a promis. Et notre Présidente Mme Carrie Chapman Catt, lui apporte son soutient pour sa campagne électorale .
- Je n'attendais pas à ce discours de votre part, Mlle Pony !
- Je m'en doutais que vous diriez ceci Flanny, on peut être croyante et militer pour le droit des femmes, pour le droit au divorce et surtout de celui de voter. J'étais une suffragette et une « bloomer girl » quand j'étais jeune, après la guerre civile tout comme Mary-Jane d'ailleurs. Voilà pourquoi que je n'ai jamais eu un emploi stable dans les écoles. Mes positions féministes gênaient mes employeurs, donc pour pouvoir travailler, j'ai dû passer sous silence mes convictions personnelles, mais maintenant,étant indépendante je peux revendiquer au grand jour ce droit de vote.
- Si seulement cela pouvait êtes vrai...N'oublions pas que le président Wilson est en pleine campagne pour sa réélection, et des promesses sont facile à faire, mais pour les tenir c'est autre chose !
- Si notre présidente à donné son aval, c'est qu'elle est sûre que M. Woodrow Wilson tiendra sa promesse. Mais comme vous le dite Flanny, la lutte n'est pas encore terminée pour être à l'égal des hommes. Je compte sur vous Flanny, ainsi que Candy, à votre génération et celles qui vous succéderont, pour gardé ces acquits et de tous faire pour les conservés et de continué notre combat.
-En France aussi on commence à demander plus de liberté et plus de droit pour nous, le sexe « soit- disant » faible. La guerre bien qu'elle soit un fléau pour l'humanité, elle nous a permis d'exercer des métiers, que seuls les hommes pouvaient faire et leurs donnés la démonstration de notre savoir-faire en dehors de nos foyers et de l'éducation des enfants...La guerre des « sexes » , comme vous le dites Mademoiselle Pony, ne fais que débuter ! Si vous me permettez cette expression ?
- Il faut appeler « Un chat , un chat ! », pour moi ce mot ne me pose pas de problème, tant que ce n'est qu'un mot ! Et puis j'ai été quand même une auxiliaire médicale, et j'en ai vu des choses lors de ce conflit fratricide entre le Nord et le Sud des États-Unis.
- Et qu'en pense sœur Lanes ?
-Son vrai nom est Leanes Enya Morrison. Elle est originaire de New York issue de la petite bourgeoisie. Son père un tailleur cossu qui avait décidé qu'avoir une religieuse dans sa famille ferait bonne impression sur ses clients d'origine irlandaise et surtout le clergé . Leanes était une de mes élèves lors de mon dernier poste d'institutrice à New York avant que je me consacre à l'éducation des orphelins. Nous avions correspondu régulièrement par écrit depuis qu’elle fut novice. Ayant eu son diplôme, elle demanda si elle pouvait se joindre à moi, quand j'ai fondé la Maison Pony. Elle avait toujours voulu devenir éducatrice ou institutrice, mais étant la plus jeune de sa fratrie, elle a dû s'incliner sur la volonté de son père, d'entrer au couvent et de prononcer ses vœux. Donc elle n'en pense pas moins que moi, mais son état de religieuse l'oblige au devoir de réserves. Malgré ceci , elle est très croyante dans le bon sens et n'est aucunement une fanatique . D'ailleurs même en tant que Nonne, elle a aussi son diplôme d'éducatrice pour les orphelins. Mais question « sexuelle » elle très stricte, vous devez-vous-en douter Flanny.
-Encore une victime de la loi des mâles !
-Je n'irais pas aussi loin...Tenez Flanny, voilà notre photo en compagnie de Miss Barton et des membres de l'hôpital de campagne où nous avions exercé, elle avait été prise par Mathew M. Brady, le grand photographe de la guerre civile et celui personnel du président Lincoln. C'était la veille de l'assassinat du président le 13 avril 1865. »
Puis viennent les photographies des jeunes pensionnaires, depuis la fondation de la Maison Pony...
Le temps passa vite entre les deux femmes,quand tout à coup en frappe à la porte.
« Oui !»
La porte s'ouvre et Patricia passe la porte .
- Excusez-moi de vous dérangez, Mlle Pony et vous Flanny. Les enfants sont couchés et ma grande- Mère est prête à partir.
- Vous ne nous dérangez pas Patricia. Nous avons fini ce que nous faisons...vous devez être fatiguée Flanny ?
- Je vous remercie infiniment pour les photos et vos souvenirs Mlle Pony...C'est vrais que je suis aux États-Unis que depuis cinq jours et je me sens encore un peu décalé par rapport à la différence d'horaire entre l'Europe et le continent nord-américain. Une bonne nuit au calme de la campagne me fera du bien.
- Le fait de dormir avec Candy ne vous dérange pas, Flanny ?
- Non, comme je l'ai dit à Candy, quand je suis arrivée au front dans les Flandres françaises, nous étions à quatre infirmières par tente. Et puis nous avions dormi dans la même chambre Candy et moi durant 10 mois en 1914. Et vous Patricia ou allez-vous dormir ?
-Chez ma grand-mère, ne vous en faites pas Flanny, pour une fois je n'aurais qu'un aller à faire en automobile.
-Je vous remercie, Patricia. »
La jeune femme part suivie par ses deux aînées vers le hall d'entrée, où les attends Candy, Mme O'Brien et sœur Lanes. La pluie a cessé , mais une petite brise fait ressentir l'humidité des lieux.Les deux femmes partirent vers leur maison et les quatre femmes restent sur le pas de la porte jusqu'au moment que les feux de la voiture soient avalés par la noirceur de la nuit.
« Bon, il est temps de nous coucher, mesdemoiselles, demains nous devrions nous levées de bonne heure, pour préparer le repas froid pour notre pic-nique au bord du lac ! En espérant que la pluie ne reviendra pas gâcher notre sortie ! Reprit Mlle Pony. -J'ai priée notre seigneur pour qu'il nous accorde une belle journée dominicale.
- Merci ma sœur, Mme O'Brien et moi nous partirons les premières, avec la voiture de Patricia, pour préparer le lieu du pic-nique. Candy tu seras la responsable des enfants avec sœur Lane, lors du trajet en chariot. M Cartwright nous prête une voiture bâchée et c'est Jimmy qui la conduira. Vous partirez vers les 10 heures et normalement vous arriverez vers les 11 heures. Préparation des tables, repas, sieste, jeux, promenade jusqu'a la Grande Dune si le temps nous le permet, puis retour à la Maison Pony.
-La journée va être chargé, et vous Flanny voulez-vous accompagner Mme O'Brien et Mme Pony en voiture ? Ou rester avec Candy et moi ?
- J'irais avec vous ma sœur, ainsi que Candy, il y a bien longtemps que je me suis baladée dans la nature en chariot.
- Bien, rentrons maintenant, Mesdemoiselles. » Les femmes quitte le perron et rentrent à l'intérieur de la pension.
« Bon, je vais faire un dernier tour dans les dortoirs, vous pouvez vous retirer dans votre chambre Flanny et Candy, je vous souhaite une bonne nuit ! -à vous aussi Mme Pony et Sœur Lane, à demain !»
Reprennent en choeur les deux jeunes femmes souriantes. Elles se dirigent vers la chambre d'ami située dans l'autre aile du bâtiment juste à côté de la porte de la salle de bains commune des orphelins. Elles pénètrent dans la chambre à coucher ...



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Candy fixe le profil de Rosaleen à l'arrière du véhicule, cette dernière regarde le paysage qui défiler derrière la vitre avec un petit sourire et l'air absent... Notre blonde se remémore leur discussion du soir dans la chambre de la maison Pony :
« Ben dite donc Melle Tête de linotte , vous êtes bien silencieuse depuis tout à l'heure ! Vous qui d'habitude êtes si volubile ?
- Euh ! Excusez-moi Melle œil de glace fondue, je peux vous posez une question ?
- Mais allez-y, je vous en prie, ma chère Tête de linotte » dit-elle sur un ton noble , tour en déboutonnant son corsage.
-Dis-moi Rosaleen, si tu n'avais pas connu des problèmes familiaux et ton séjour forcer dans une maison close, aurais-tu choisi d'être infirmière ?
- J'en doute mon ange, si j'avais été choyé ou connut une vie familiale parfaite, il y a de grandes chances que je sois marié avec un voisin ,un docker, un ouvrier ou un artisan de la même origine que moi et peut-être déjà une jeune mère au foyer. Telle doit être la vie d'une jeune fille normale, selon les critères de notre société, car une femme mariée ne travaille pas ou plus »
Elle retire son chemisier.
- Je vois, as-tu des regrets de ne pas avoir eu cette vie ?
- Tu sais généralement c'est l'homme qui commande la famille. Tout comme sœur Lane, c'est son père qui l'a obligé à entrée en religion, pour attirait l'attention et peut-être la clientèle des membres du clergés catholique dans sa boutique. De plus elle a eu la malchance d'être la plus jeune de sa famille. Donc nous pouvons que nous plier à l'autorité paternelle, que nous le voulions ou pas ! Donc, pourquoi se poser des questions, puisque ton mari s'occupe de tout en dehors de la famille et c'est lui qui amène l'argent. Toi ton seul travail et de s'occuper de la maison et des gosses. À part peut-être au début du couple, ou l'on peu travailler pour améliorer l'ordinaire, mais dés que l'on enfante, sauf en cas de difficulté majeure, nous restons définitivement à la maison, à moins qu'un membre de notre famille peu s'occuper de l'enfant quand il est encore bébé.
-C'est Mlle Pony qui te l'a dit pour sœur Lanes. Mais bon pour la vie de famille, t’n’exagères pas un peu là, Flanny ? - Ho ! que non, mon amie, hélas c'est la triste réalité pour les familles pauvres, du moins pour les filles ! -Je ne peux te contredire, tu es issue de la classe populaire, tu as vécu ta jeunesse dans ce milieu. Tandis que moi, je n'ai connu que la vie à la campagne, puis dans une maison bourgeoise, mais j'ai connue les vicissitudes des domestiques, qui pour moi furent cruels chez les Leagan. C'est vraie part rapport à toi, je fus une privilégiée de par mon adoption par Albert Ardley...et que je n'ai que côtoyée la misère... Excuse-moi pour cette question incongrue, Rosa .
- Allons mon ange, ne te culpabilise pas sur ta vie passée. C'est une autre expérience que la mienne, et je t'admire d'avoir su prendre ton destin en tes propres mains. Beaucoup auraient succombé à la facilité d'être membre d'une richissime famille et vivraient de leurs privilèges nouvellement acquit, sans ce posé de question ! Pour revenir à la tienne, c'est non, malgré ce que j'ai subit. Comme on le dit parfois « À toute chose malheur est bon ! » La vie d'une femme mariée restant à la maison ou travaillant des heures en entreprise pour un salaire de misère, n'est plus pour moi. Maintenant j'ai un métier qui me passionne et une certaine liberté d'agir dans ma vie sans demander la permission à quiconque, sauf dans notre travail bien entendu. Et j'ai acquis certaines connaissances que jamais je n’aurais obtenues si j'étais resté dans ma famille. Et certaines pratiquent pour connaître le plaisir...si tu vois ce que je veux dire ? » Dit-elle avec un petit sourire « canaille » tout en dégrafant sa gaine.
Notre blonde s'empourpra quelque peu, puis se reprit :
« Tu ne vas tout de même pas te mettre nue devant moi, il y a un paravent pour te changer et un broc d'eau pour te rafraîchir et faire ta petite toilette !
-Cela te gêne tant que ça, pourtant ce n'est pas la première fois que tu me verras entièrement dénudé ma colombe ! Aie confiance un peu en moi, je ne te ferais rien, je te l'ai promis ce matin ! Rappelle-toi ce que tu m'avais dit !... À moins que la vue de mon corps voluptueux te donne des idées, ma bichette ! »
Piquée au vif Candy réplique fortement !
- Non, non , je connais le corps féminin dans le moindre détail, puisque je suis femme. Ton anatomie ne me ferait aucun effet, car il te manque deux parties essentielles et tu as deux grosses choses en surplus.
- Ces deux grosses choses en surplus comme tu le dis , j'en suis sûre que tu les voudrais bien les avoir à la place de tes « oranges », ma douce. Quant aux deux parties qui me manque, j'ai ce qui faut pour les remplacées...dit -elle en présentant sa main.
- Un peu de retenu s'il vous plaît Mlle O'Connall ! Ce ne sont pas des choses à dirent ici ! Sa voix prenait une tournure sévère et agacer.
- Hooulaa ! La tigresse revient, vite allons nous cacher derrière le paravent avant qu'elle ne nous sorte encore ses griffes ! » Elle se lève précipitamment et se réfugie derrière l'écran en gloussant !
Candy laissa échapper un soupir d'exaspération : ( aurais-je un jour , le dernier mot!), puis s'assoit lourdement sur le lit et enlève ses chaussures . Elle entend l'eau coulée dans la cuvette.
« Allons calme-toi, Candy, je te taquine, je m'excuse de t'avoir un peu irriter. Tu me crois quand je te dit que je ne te ferais rien cette nuit, tu pourras dormir sur tes deux oreilles.J'ai acquis beaucoup de respect pour Mlle Pony, pour provoquer un scandale à la maison de ton enfance, et puis il y a aussi les enfants qui ne sont pas loin. Je t'avoue que je ne voyais pas tes mères adoptives comme ça, j'avais des idées préconçues sur elles et surtout que ton autre mère était une Nonne. Mais j'ai découvert la femme exceptionnelle qu'est Laurana Pony, tout comme Mary-Jane Lesley son amie d'enfance. Alors ne te fais pas de bile s'il te plaît !
- Je te crois Rosa, mais je commence à regretter Mlle œil de glace...avec elle au moins je n'avais pas à subir ses amours intempestifs et sa gouaille... Mais tout compte fait, j'ai trouver une nouvelle amie et je ferais dans la limite du raisonnable tout pour que « la grande Irlandaise » reste sans son armure nommée « Flanny Hamilton ».
- Tu sais elle n'est jamais trop loin...et hélas, elle reviendra sûrement quand je serai de retour en France ! Mes collègues seraient bien étonnés (es) si je changeais d'attitude comme ça d'un seul coup !
Je te remercie pour ta prévenance, mon ange, je me suis construit un personnage et maintenant il fait partie de moi. Si tu viens en France avec moi, n'oublie pas que je serais peut-être ton chef et que tu auras le même traitement que les autres filles, l'amour ou l'amitié ne comptent pas durant le service . Car « œil de glace » ne peut se permettre d'être une autre « qu'oeil de glace », j'ai ma réputation à tenir. Et va donc savoir si je ne vais pas retrouver parmi les soldats et les blessés, si notre pays entre en guerre un ancien client du « The birds of paradise ». C'est une de mes plus grandes peurs, et seule « Flanny Hamilton » saura se défendre.
-Mais toi-même Rosaleen O'Connall, tu n'as pas besoin de « Flanny » pour te défendre, tu le fais bien aisaiement toute seule !
-Rosa est une femme brisée ici, mais là-haut en France c'est une autre Rosa qui est née.Mais au début par peur de l'inconnu et de la réputation de ce pays et surtout de ses habitants au State. J'ai préféré rester avec Mademoiselle Oeil-de-Glace, mon armure, m'évitant certaines questions et familiarités
par mes collègues françaises et puis au début, la barrière de la langue m'a facilité la tâche. Je suis plus la « femme-dragon » que tu as connue, mais j'ai dû gardée son côté froid, austère et autoritaire, mais je n'en veux plus à la terre entière. Qu'est-ce mes souffrances vécues face au calvaire de tous ces hommes meurtris dans leurs chairs et dans leurs esprits...Sache, mon ange, que tu n'es pas la première à connaître le secret de Flanny Hamilton. Le Docteur Dubois connaît aussi une partie de ma vie passée et c'est grâce en partie à lui que Flanny est parfois supplantée par Rosaleen, peu à peu cette dernière refais surface par petite touche. Et sûrement que plus tard elle renaîtra tel le Phénix de ses cendres! Mais sûrement pas aux États unis, en France ou peut-être dans une Irlande indépendante.
-Je te le souhaite et que ce soit le plus tôt possible. » Dit-elle en dégrafant sa gaine.
Rosaleen sortie de derrière le paravent portant la cuvette en porcelaine, elle était nue et avait enlevé ses lunettes.
« Mais enfin, tu ne vas pas dormir dans cette tenue. Mon dieu, il y a des enfants ici, s' ils te voient...?! -Franchement ma douce, arrête de jouer à la mère la pudeur, cela ne te va pas, les enfants dorment a présent et nous sommes dans la chambre qui est fermée. Je ne vois pas en quoi cela te gêne de me voir nue, toi même ne m’as tu pas dit que tu connaissais le corps féminin dans le moindre détail. Une femme reste une femme, nous avons toutes une morphologie différente notre corps, mais avec les mêmes fonctions organiques. Combien on as-tu vues complètement dénudées durant tes études et en tant qu'infirmière, tout comme des hommes d'ailleurs, non ?
- Oui, mais c'est du point de vue professionnel sans aucune connotation sexuelle, mais toi tu cherches à me provoquer... - Tu te méfies de moi à présent ! il y a pas cinq minutes tu me disais avoir confiance en moi...
-Met toi a ma place, Rosaleen, en toute honnêté, comment tu te comporterais, si c'est moi qui t'avais déclarer mon amour , après avoir vécu dix mois dans la même chambre sans aucune ambiguïté, voir même de l'antipathie entre nous deux, puis deux ans de séparation et dés mon retour je te ferais la même scéne que toi. Que je m'impose à toi dans le plus simple appareil en abusant de la situation, car ne voulant pas provoquer un scandale à l'endroit où habitent tes parents . Alors que je n'ai pas répondu définitivement à ta déclaration hors normes !
-OK, MlleTête de Linotte, j'arrête ma « danse nuptiale » si c'est ainsi que tu perçois mes actes. Je suis désolée de t'avoir choquée et de t'avoir mis sur la défensive. Tu es... Enfin bref ! Bon je suppose que je dois jeter l'eau sale par la fenêtre ?
-Oui, nous sommes trop éloignées de la ville pour avoir le tout à l’égout...Ne prends pas à mal mes réflexions, Rosa !
-Non, ne t'inquiète pas Candy, je peux comprendre ton raisonnement et ta réserve, mais tu dois te faire à l'idée que je dormirai ainsi. Et puis comme je te l'avais dit normalement, j'aurais dû rester qu'une journée à Laporte et repartir le soir pour Chicago, donc je n'avais pas pris de chemise de nuit, et j'ai dormis en combinaison chez toi. Je dois la garder propre pour demain, je récupérerais mes effets nettoyés à la blanchisserie que lundi matin, donc demain soir cela sera la même chose chez toi , je te prévient d'avance. »
Elle ouvre la fenêtre et jette l'eau, Candy ne pus s'empêcher d'admirée la plastique de sa nouvelle amie...
(C'est vrais qu'elle un corps digne des statues de la Grèce antique... non...n'y pense même pas...soit forte ma fille!) Elle détourne vivement son regard de l'anatomie de la brune, s'occupant de retirer un de ses bas.
Sur ce Rosa retourne derrière le paravent, puis ressort :
-Je te laisse la place, ma C...Candy, n'ais pas peur je n'irais pas troublée tes ablutions du soir. D'ailleurs je ressens encore les effets du décalage horaire, je suis, comme on le dit en France : «crever! »...dit-elle en étouffant un bâillement.
-Creuwee !?? Ça veut dire quoi en français ?
-C'est de l'argot français, cela signifie être fatiguer, fourbu ou... morte... de fatigue !
- Merci pour la traduction, Rosa, bon à mon tour de me laver. » Elle finit d'enlever son second bas.
Elle prend sa chemise de nuit sur son bras, et passe à son tour derrière la cloison. Elle verse l'eau de la cruche dans la cuvette ébréchée, les oreilles aux aguets... le bruit d'une personne se couchant et le froissement des draps, la rassurent. Elle enlève sa combinaison, puis commence promptement sa petite toilette.
Plusieurs minutes plus tard, elle passe sa tête de derrière l'abri. Rosaleen est allongée sur son dos, les yeux clos et le drap à hauteur de son cou, un léger mouvement de poitrine et une expiration se fit entendre.Dehors le hululement d'une chouette retentit, Candy se dirige vers la fenêtre pour vider le récipient, en ouvrant un petit vent humide fit jouer l'air dans sa chevelure bouclée, le ciel est plus clair, car elle voit les étoiles scintillées au-dessus de la maison Pony.
( Quelle nuit calme et apaisante, demain je crois que nous aurons une belle journée d'été. Et dire qu'en France, en Italie ou dans l'est de l'Europe c'est le matin et la mort continue sa moisson d'âmes. Dire que je vais y aller volontairement... Albert va-t-il me laisser partir? Et que sera la réaction d'Archibald, de mes mères, d'Annie et Patricia ? Vais-je soutenir les terribles visions de ces corps meurtris ou des décès provoqués par la folie humaine ? Tiendrai-je comme Rosaleen ? Vais-je mourir ou être blessé ?...Le bruissement des feuilles du vieux chêne lui parvint. Elle qui l'avait toujours vue comme une présence rassurante, tant qu'il serait là, ce vieux confident, lui qui avait accueilli ses rires, ses acrobaties,ses rêves, ses confidences... ses pleurs quand elle était bébé et son chagrin d'adulte !Terry s'est tenu prés de lui durant cette journée de l'hiver 1913 ; c'est en dessous de sa frondaison, que j'ai retrouver cet été mon « prince des collines », Albert , qui a accepté et pardonner mes écarts de conduite avec Terrence en sa présence...il a toujours été là cette robuste merveille issue de mère nature et témoin de mes premières années passées ici...le chant de ses feuilles me rassure, m'apporte du réconfort et de l'assurance... Si Albert refuse, je partirais sans sa permission, ma décision est prise, cela ne sera pas la première fois que j'en fais à ma tête, mais cela sera un peu plus complexe, car les Ardley ont le bras long ; et puis Albert connaît suffisamment sa fille adoptive, pour la comprendre...peut-être qu'il me laissera partir sans problème, mais pour Archi et Annie, c'est une autre paires de manche, mais bon ils seront bien obliger de se soumettre à la volonté du Grand Oncle William qu'elle penche d'un côté ou de l'autre .)Elle en frissonne.
Ent tant qu'infirmière, j'en ai vu du sang, des blessures horribles et aussi des morts, j'ai aussi assisté à des opérations chirurgicales, mais sûrement pas autant que toi Rosa...De plus d'après toi nous n'allons pas en première ligne, elle à vécu deux ans à l'arrière du front et elle n'a eut aucune blessure ! Donc nous avons de grandes chances de sortir de cette calamité mondiale sans aucune égratignure... peut-être que mon cœur trouvera de nouveau l'amour là-bas en France...Aah!non ! Terry...pardonne-moi...mais peut-être m'as-tu oubliè, entre les bras de S... ?!! ) une voix interrompis le cours de ses pensées.
-Hey ! Mlle Tête de linotte, aurez-vous l'obligeance de fermer votre fenêtre s'il vous plaît, je ne tiens pas à ramasser une angine ou un rhume, j'ai la gorge fragile savez-vous ! Ou alors c'est pour calmer ton bes...
- Pas d'allusion grivoise je vous prie ! Je vous croyais endormie Mlle œil de glace fondue...si au moins cela pouvez vous faire perdre votre langue bien pendue pour demain.
-Quelle méchante fille que vous faites, Mlle White-Ardley ! Répond-elle l'air offusquée.
-Pas plus que vous Mlle O'Connall ! Répliquant du tac au tac.
- Bien répondu, mon cher ange !Bon faisons la paix, et viens donc te couchée, demain ont se lèvent tôt.
- Oui j'arrive, en faites je me posais des questions et faiser des réponses sur mon devenir. »
La fenêtre fermée, elle se dirige vers le paravent pour déposer la cuvette.
« Il est bien trop tôt pour te triturer les méninges,mon ange, profite encore du calme d'un pays en paix. Tu sais t'es pas obliger de partir si tôt vers la guerre, il y a de grande chance que notre pays se joint pas à ce conflit, ou du moins durant cette année. Le président Wilson veut encore rester neutre et ne veux pas engager notre nation dans ce massacre organisé. D'ailleurs son slogan de sa campagne « Nous ne sommes pas en guerre, grâce à moi » reflète biens sa pensée actuelle. N'oublie pas que nombre de nos concitoyens ont encore des attaches avec les différents pays belligérants et je crois que beaucoup d'Irlandais et d' Allemands sont encore que fraîchement « américanisé », et puis l'Irlande se révolte contre l'Empire britannique pour l'indépendance... Tu as presque deux semaines et demie complètes pour réfléchir sur ton choix, moi je repartirais durant la dernière huitaine d'octobre pour la France avec ou...sans toi ! »
Candy s'approche du lit avec précaution...
« Arrête ton manège s'il te plaît ou je vais finir par me fâcher réellement, et je ne vais pas te sauter dessus !Oooh lala, c'est pas vrai !!
-Tiens donc si je commence à t'agacer...c'est que « Flanny » revient à la charge !
-Ha!Ha!Ha ! Très drôle, faudrait savoir celle que tu veux c'est « Flanny » ou « Rosaleen »... ?
- Pour le moment, je préférais dormir avec Mlle Hamilton, au moins je pourrais être tranquille pour ma vertu !
- Bon si vous le souhaitez ainsi ! Bonne nuit, Melle White-Ardley » Reprennant le ton autoritaire de la condisciple de l'école Joseph et elle lui tourne le dos prestement.
Candy s'allonge à ses côtés, se mettant dos à dos et éteint la lampe de chevet, la chambre est plongée dans le noir, de nouveau un hululement lointain retentis, suivis par un aboiement, puis le silence se fait.
( Ce que je veux Rosa, c'est que tu redeviennes la jeune fille que tu étais avant, et je doute que faire l'acte d'amour avec toi, soit un bien...Tu es une blessée de la société, c'est vrai que le mâle domine notre vie, ainsi va la vie depuis Adam et Ève, mais toi tu veux faire ta révolution tout de suite, mais je comprends tes griefs . Je crois que ces derniers finiront tôt ou tard à reconnaître que nous pouvons être leur égale, une maxime que j'ai lue quand j'apprenais la littérature française à St Paul : c’était quoi déjà...ah oui !... Ça me reviens : « Patience et longueur de temps, font plus que le force et que rage ! » C'était une fable de Mr de La Fontaine il me semble, mais laquelle ? Comme je regrette les cours de Sœur Clice...ou de...non...arrête de cogiter ma fille...Tu dois dormir, car demain va être une belle journée, mais aussi fatigante, surtout songe que demain soir de nouveau tu seras en tête à tête avec Rosa et là, personne ne pourra l'empêchée de continuer sa cour...Hoo ! Seigneur donner-moi la force de résister à la tentation... elle est si sensu...non... ! Pourquoi l'ai-je invitée...décidément ton côté « bonne poire » à encore frappée...mais tu étais loin d'imaginer que ton geste de pure camaraderie aurais tourné ainsi... ça y est je m'en souviens c'est « Le lion et le rat. »... Bon il faut que tu dormes ma fille maintenant...compte donc les moutons...oui bonne idée, cela m'occupera l'esprit et refouleras mes préoccupations. Allons-y : un,deux, trois, quatre...etc. !)
Seule la respiration régulière de sa voisine trouble un peu ce compte à rebours, puis peu à peu ses sens s'engourdissent et ce fut enfin, la plongée dans le monde du sommeil.
 
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tiji.
view post Posted on 8/4/2012, 13:37




Bonjour à toutes et à tous et surtout un bon week-end Pascal.
Deuxième partie de mon paragraphe et l'arrivée de notre héroïne sur les bords du lac Michigan.

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Une aube claire se lève, le chant du coq retentit dans la petite vallée où se dresse la pension Pony.Une faible luminosité illumine peu à peu la petite chambre.Candy émerge du néant, avec toutes les pensées et questions qui l'avaient tourmenté, sa nuit fut courte et se levée fut dure, pour elle...ses yeux se fermant tous seuls : ( quelle nuit, avec ça s'ajoute la précédente après mon ivresse, et ce soir... je n'ose même pas y penser...Zut !! Je ne vais pas être très fraîche quand je reprendrai mon poste lundi matin... Bah ! Tu piqueras un petit somme sur la plage au bord du lac ! ) Elle se tourne vers celle qui est la responsable involontaire de son tourment.
Rosaleen dort encore et un doux ronronnement parfois accompagné ses expirations, elle est toujours sur le côté, mais face à elle à présent.
Son beau visage est si juvénile sans sa paire de lunettes... (Oui, tu es bien plus belle que moi, tu ferais une sacrée concurrente à cette peste d'Eliza. Je me demande si elle a trouvée chaussure à son pied, celle-là, bah ! Il y a de grandes chances que oui, nombre de jeunes hommes riches papillonnent autour d'elle. Elle doit calculer celui qui lui rapportera le plus en terme d'argent et de notoriété... Je demande aussi où en sont Annie et Archibald, ont-ils franchi le pas ? Non j'en doute fort... et toi Albert , qu'est-ce que tu dois t'ennuyer dans le rôle du patriarche des Ardley...elles sont si loin les terres encore vierges d'Afrique...Je suis désolée de t'avoir obligé à prendre les affaires du clan en main, plus tôt que prévu, après l'histoire de mes fiançailles avec ce crétin de Neal...) Ouuaaafffhh... !
Notre héroïne étouffe ce long bâillement et jette un œil fatigué vers le réveil, 6h25 :
( mon dieu, je suis en retard...vite vite, levons-nous, Sœur Lane et Mlle Pony doivent être déjà debout... )
La jeune femme brune se retourne sur le dos, la couverture glissant laissant un sein rond et lourd exposé à son regard ...
( Je vais encore la laisser dormir...recouvrant-la avant qu'elle ne prenne froid!)
Elle se dégage doucement des draps, puis d'un geste maternel elle remonte la couverture. Descend du lit, enfile sa robe de chambre, prend ses affaires, et quitte la pièce à pas de loups à la lueur du jour naissant.
Un léger claquement marquant le départ de Candy, Rosa ouvre les yeux...(Pourquoi a-t-il fallu que ton image me hante mon ange, pourquoi suis-je amoureuse de toi...Tout serait si bien si je ne t’avais pas revue, je serais actuellement à Chicago... et tu serais plus qu'un fantasme issu de mon manque d'amour physique. Ça fait si longtemps que mon corps n'a pas été caressé...connu la tendresse et la douceur d'une main autre que la mienne...
j'en suis malade...quand j'ai écoutée ton histoire avec ce jeune homme devenu une étoile de la tragédie shakespearienne...j'ai ressenti aussi ton besoin d'amour affectif et...physique ! j'ai crue que je pourrais te procurer du réconfort et du plaisir...mais non, tout au contraire c'est du souci et surtout le fait de t'avoir choquée par mes propos... tu as beaucoup remuée cette nuit... tu dois être épuisée ma douce. Franchement qu'elle c... que tu fais, Rosaleen O'Connall...tu as été trop directe, peut-être que si tu ... mais cédera -t-elle un jour à mes sentiments ? Je suis en plein doute... L'amour nous rend si vulnérables et si maladroits...et je regrette d'avoir agi ainsi... Tu es si proche et... si éloignée...à la fois! Pourtant si tu savais comme je t'aime mon ange ! ) des larmes montent à ses yeux, elle se cache sous les draps pour cacher sa peine.
Candy sort de la petite pièce qui sert de salle de bain aux adultes de la maison Pony, une grande baignoire métallique et une douche artisanale.Une commode contenant des serviettes et gants et une coiffeuse avec une glace. Chacune des femmes passe à son tour, généralement c'était toujours Sœur Lanes qui se levait le plus tôt, suivi par Mlle Pony. Les enfants quant à eux se nettoyaient, dans une salle plus grande située en face. Séparée par une grosse couverture suspendue et contenant deux énormes baquets en bois, ou les enfants séparés selon leur sexe, et dont les aînés s'occuper, seules Mlle Pony ou Candy parfois surveillées les garçons, et sœur Lanes les filles.
Le réveil des enfants est généralement à huit heures le dimanche, tandis que le reste de la semaine il est à sept heures. Candy se rend dans la cuisine ou déjà s'affairer ses deux mères, pour le petit déjeuner...l'odeur du café chaud lui titillant ses narines, avec celui du pain frais :
« Bonjour Mlle Pony, bonjour Sœur Lanes, vous avez bien dormi ?
- Oui merci ma fille, j'espère qu'il en est de même pour toi ?
- Tout à fait Mlle Pony.
- Tiens, Mlle Hamilton n'est pas aencore levée ?
- Non, j'ai préférée la laisser se reposer encore, ma sœur.
- Tu as bien fait, mon enfant aprés ce qu'elle à vue et vécue en France, la vision d'un bel endroit calme, ne peut que pour quelque temps, lui donné beaucoup de répit. Avant qu'elle ne reparte faire son devoir pour ceux qui souffrent de la guerre. Comme tu le sais moi-aussi j'ai connu ça , et je sais ce que c'est la vision de ces hommes moribonds, blessés dans leur chairs ou estropier. Peterburgs ressemblais beaucoup à ce qui se passe actuellement en Europe. Une guerre de siège, mais à une plus grande échelle qu' en Virginie. Et maintenant que compte tu faire Candy ? L'accompagnée en France ?
- Comment ? Heu ! Nooonn...Pourquoi me posez-vous cette question ? -Allons, allons ! Je te connais bien ma fille, tu as les traits tirés et tu n'as pas dû bien dormir cette nuit...quelque chose te tracasse... et je crains
- En effet tu es un peu pâlote, Candy !
- Je. ..je...Oui en effet, on ne peut rien vous cacher, mais je comptais vous le dire plus tard. Je vais suivre Flanny en France, comme infirmière volontaire pour le front !
- Seigneur !...Mais notre pays n'est encore pas en guerre, du moins je ne l’espère pas avant longtemps. Tu as tout le temps de partir Candy...et puis les Français ne sont pas des gens très fréquentables...surtout pour une jeune fille, et tu n'es pas encore majeur... Non ! tu ne partiras pas !
- Allons du calme , ma sœur, quoi que vous disiez son choix est déjà fait , et vous la connaissez autant que moi notre petite casse-cou ambulante ! Rien de ce que vous dites ne la ferait changer d'avis.
-J'espère que M. Albert, t'empêcheras de faire cette folie.
-Vous avez raison ma sœur, seul Albert peut m'empêcher de partir, mais je ferais tout pour le convaincre.
- Et s’il refuse ?
- Je...
- Tu ne vas pas aller contre la volonté de ton père adoptif tout de même, si tu es ce que tu es à présent c'est bien grâce à lui, non ! Ne soit pas ingrate en partant encore à l'aventure, songe aux soucis que tu vas lui donné en plus de ceux de son status de patriarche de la famille Ardley !
- Sœur Lane s'il vous plaît, me vous laissez pas emporter ainsi, les enfants dorment encore.
-Ho pardon ! Mlle Pony, veuillez ne pardonner, mais avec cette tête de mules, qui parfois me fait monter sur mes grands chevaux. Excuse-moi de m'avoir emporter Candy, je n'aurais pas dû céder à la colère. Mais je t'en prie, réfléchis bien à tes actes et à leurs conséquences. Bon, veuillez m'excuser, je me retire pour aller prièe et me faire pardonner pour ce mouvement d'humeur. »
La nonne se lève et file toute droit vers la chapelle. Candy rougissante et en proie à l'embarras :
« Hoo ! Je suis navrée Mlle Pony, je ne voulais pas mettre en colère sœur Lane. Et puis les Français c'est comme partout il y a des bons et des mauvais...et puis ils sont majoritairement catholiques...Non ?
- Ne lui en veut pas ma fille, elle t'aime beaucoup et ses mots en dépasser sa pensée. Elle va se faire beaucoup de soucis pour toi, si tu pars.
-Oui, je le sais pertinemment, mère, mais ma décision est prise, je veux partir là ou les gens souffrent et de me rendre utile et surtout que là-bas je ne serais plus Mlle White-Ardley l'héritière de la famille Ardley, mais rien qu'une simple infirmière parmi tant d'autres. -Mary-Jane m'a écrit et je sais ce que tu endures avec une grosse partie des membres féminins de l'école Joseph. Mais elles finiront par voir en toi, une infirmière comme elles et non pas l'héritière de la fortune des Ardley.
- Moi aussi je l'espère, et puis parfois même d'être présente auprès d'Albert pour les réceptions et d'affronté les regards plus ou moins hostiles sur moi l'orpheline, cette parvenue, qui siège auprès du grand-oncle William. Où je dois faire attention au moindre de mes gestes, pour évité le mépris d' Elroy et les commentaires acides de cette peste d'Eliza Leagan et de ses admirateurs et amies. Enfin, une bonne chose, Neal Leagan à arrêter de me faire la cour, mais à chaque fois il me nargue, avec ses nouvelles conquêtes féminines, quel pitoyable pitre! Heureusement il y a Annie, Archi et surtout Albert et George, ce qui me donne du courage lors de ces obligations.
- Je te comprends ma chère fille, mais j'espère que ce n'est pas pour fuir tes obligations que tu vas t'engager.
-Pour tout vous dire, si, il y a un peu de ça dans ma décision de partir, mais je veux surtout me rendre utile et tenir une promesse que j'ai faite à mon cousin Alistair Cornwell. Je lui ai promis de suivre ses pas sur sa tombe vide. Et puis j'ai tout de même été formée et diplômée pour la médecine et la chirurgie de guerre. Puis je n'étais pas loin de la France quant j'étais à Londres et Terry m'avait dit qu'il m'amènerais un jour à Paris... » Une larme perle de ses émeraudes. La vieille dame pris ses mains entre les siennes.
- Tu l'aimes toujours à ce que je vois, ma fille. Il est marié maintenant et je ne sais jusqu'à où votre Idylle a été et je ne veux pas le savoir. Mais tu finiras bien par trouvée l'amour de ta vie, fondée un foyer et avoir des enfants. Tu as dix-huit ans à présent, et bien plus mature qu'Annie et Patricia, tu as un métier que tu aimes et connu plus d'expérience que n'importe quelle fille de ton âge. Tu as été trop tôt confrontées à l'amour, ma fille chérie et le destin fut cruel... Je m'inquiète beaucoup pour toi et pour ta future vie sentimentale. Je ne voudrais pas qu'à cause du souvenir d'un homme, que tu suives les traces de Mary-Jane. La seule chose que je voudrais, c'est de ne plus te rendre malade de chagrin dés que l'on parle de Terrence. Je ne te demande pas de l'oublier. Mais il serait temps pour toi, qu'il ne soit plus qu'un très beau souvenir dans ton cœur en compagnie d'Anthony Brown.
- J'essaie ... Je vous le jure mère, mais il y a tant de choses qui me le rappelle...ici, à Chicago, à New- York...il avait réussi à me sortir du traumatisme provoqué par la mort d'Anthony, il...m'avait promis de m'épouser dés la fin de nos études...et ...sniff !! Et j'ai tous gâché par pur altruisme !»
La jeune fille se jeta dans les bras de celle qui était devenue sa «mère», qui avec des gestes attentionnés ressuyant ses chaudes larmes et la câlinant comme une petite fille. Qui petit à petit reprenais sa constance.
- Allons, allons, mon enfant je connais ton histoire, tu nous l'a racontée...Mais tu as raison, je comprends que tu veux partir et changer d'air . Contrairement à sœur Lane, je sais en tant qu'infirmière, tu n'es pas la plus exposée face à une guerre, et puis je crois qu'avec Flanny tu seras entre de bonnes mains. Et puis la France doit être belle, même si ce conflit s'est finalement positionné vers ses frontières du nord et l'est . Comme j'aurais bien voulu un jour aller visiter Paris. J'ai beaucoup lus certains romans traduits de la littérature française : de Victor Hugo, Honoré de Balzac, Guy de Maupassant, George Sand et... la Comtesse de Ségur.
- La Comtesse de Ségur... Ben ça alors ! S'exprime-t-elle en souriant.
- Tout a fait, sais-tu que son tout premier livre avait pour thème, l'éducation des enfants.Et que c'est seulement après qu'elle a commencée à écrire ses romans pour la jeunesse.
- Je l'ignorais... Vous acceptez de me laisser partir, mère ! Mais que va dire sœur Lane ?
- Elle te connaît aussi bien que moi,et je suis sûre qu'elle est partie prier pour toi. Déjeunes et aprés tu iras portée le café et les tartines à notre invitée. »
- Je vous remercie infiniment ma chère mère, et je ferais tout mon possible pour être digne de votre confiance et... je chercherai à mettre en retrais mes souvenirs passés et de regarder que vers le futur !
- Je reconnais bien là , ma chère enfant, je sais que cela sera assez long pour guérir, tes blessures à l'âme. Tu découvreras d'autres lieux, d'autres gens et d'autres expériences, et reviens vers nous en bonne santé et de tas d'autres histoires à nous conter à nous et à tes sœurs et frères.
-Je ne suis pas encore partie, mère, peut-être que d'ici trois semaines des tas de choses peuvent se passée... et surtout d'avoir l'aval d'Albert. Comme l'a dit soeur Lane, en tant que père adoptif, et étant encore une mineure, il peut m'empêcher de partir.
- Cela sera à toi de décider Candy, d'obéir ou de désobéir à ton « père », quoi que tu fasses, je serais toujours là pour te conseiller ou te consoler. Contrairement à ce que pense Leane, tu n'es plus une gamine pour moi, tu prendras tes responsabilités à cœur. Déjeune donc, sinon le café va être froid. »

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La matinée était bien entamée, et Mlle Pony était déjà sur la route de Michigan-City en compagnie de Patricia et de sa grand-mère et du petit Léo. Candy et Rosaleen s'occupent des enfants qui trépignes d'impatience en attendant le chariot bâché qui doit les emmener au bord du lac. La camionnette du laitier arrive et s'arrête devant la maison Pony. Un jeune homme sortis de la cabine, aussitôt les enfants accourent vers lui : « Tom, Tom... », le Tom en question est de grande taille et musclé, le cheveu mi-long châtain, un menton carré, il porte une salopette de travail bleu, sur une chemise à gros carreaux.
« Viens Flanny, que je te présente à mon... à notre grand frère : Tom Steeve. -Ah ! C'est donc lui le premier orphelin qu'a recueilli Mlle Pony et c'est lui qui vous a entendu pleurer quand toi et ta sœur Annie avaient été abandonnées aux pieds du vieux chêne.
- En effet c'est bien lui, il a été adopter quelque temps avant Annie, il avait 9ans et demi. »
Les enfants sont regroupés autour du jeune homme :
« Dit Tom , tu peux nous emmener à Michigan-city, avec ton camion, Jimmy n'est pas encore arrivé, et je suis sur nous irons plus vite avec lui, qu'avec le chariot. Demanda Enzo. -Ho ! oui, oui Tom, emmène-nous s'il te plaît, s'il te plaît ??? » reprirent en choeur les petits.
Une voix venant du perron les interpelle:
« Les enfants, Tom ne peut pas vous conduire à Michigan-City,il doit encore livrer son lait.
- Bonjour sœur Lane, je vous remercie, mais je finis ma tournée par vous. J'aurais bien voulu vous accompagnez, mais hélas, il y a encore des choses à faire à la ferme Steeve et puis je dois rendre visite à ma future fiancée et à ses parents cet après-midi. Et puis, J'ai croisé Jimmy sur la route il y a dix minutes, il ne va pas tarder les enfants, encore un peu de patience.
-Hoooo ! C'est dommage...Mlle Pony est déjà partie avec Patty, Mme O'Brien et petit Léo avec la voiture...c'est pas juste ! Grommela Enzo.
- Bonjour Tom, alors comme ça tu as fini par trouver une fiancée ?
- Bonjour, ma frangine ! Hé oui, j'ai 21ans et mon père m'as dit qu'il est temps de me marier et qu'il voudrais bien voir ses petits enfants, avant qu'il ne soit trop vieux... ! » Son regard s'arrête sur la jeune fille brune qui accompagnée Candy.
« Bonjour Mademoiselle, je n'ai point l'honneur de vous connaître ? » Sur son beau visage hâlé s'étale un beau sourire, ses yeux noisette pétillants de malice, il a plus d'une tête en différence de taille avec Rosa .
- Je te présente Flanny Hamilton, mon ancienne collègue de l'école Joseph de LaPorte, qui est en permission aprés vécu deux ans comme infirmière volontaire en France.
- Ooh ! C'est donc elle le dragon de l'école … -Heu... !! mais noonn... (Non mais quel crétin... ce Tom !)
-Oups ! Pardon...je ne voulais pas dire cela, ça m'est sorti comme ça... Elle nous avait parlé tellement de vous, quand elle était étudiante. Je vous présente mes plus plates excuses...si je vous ai froisser Mlle.
-Oui en effet, j'étais la dragonne de l'école Joseph... Je vous pardonne volontiers, M .Steeve. J'assume cette ancienne réputation tout comme celle de « tête de linotte » de votre sœur. Enchantée de vous rencontrez . Dit-elle avec enjouement, en lui présentant sa main.
- Moi de même, Mlle Hamilton. Soyez la bienvenue dans le comté de La Porte » en la lui serrant avec chaleur.
- Merci de votre accueil. » Tom lâche gentiment sa main, et se retourne vers Candy avec un demi- sourire : « « Tête de linotte » tiens, tiens, je ne te connaissais pas, sous ce nom...mais en y réfléchissant il ... -Toom Steeeve!... - Méfier-vousTom, ne la titillée pas trop...parfois notre ange blond se transform... - Ouiii...en quoi ? Mlle œil de glace ?
-Heu !... Bon c'est pas tout ça, je dois terminer mon boulot, si vous le permettez. » Il se dirige ves l'arrière du véhicule, suivit par les enfants, ouvre les portes et se saisit d'un énorme bidon de lait, qu'il mets sur son épaule.
« Poussez-vous les gosses, c'est très lourd, je ne voudrais pas blesser l'un d'entrevous ! »
- Écoutez Tom, les enfants, et écartez-vous s'il vous plaît ! » reprend la voix haute perchée de sœur Lanes.
Les deux jeunes femmes sont restées du côté de la cabine elles se toisent du regard, puis chacune peu à peu s'esclaffe...dés qu'elles eurent finis s'esbaudirent et repris leur calme.
« Ton frère Tom, à l'air d'être gentil et fort agréable, de plus il est bel homme et à de l'humour.
- Oui en effet, mais lui et moi étions vraiment en bisbilles quand nous étions enfants, c'était notre aîné
et moi j'étais la plus forte des gamines, et un vrai garçon manqué. Nous nous sommes bien fait des tours
au grand dam de nos mères. Mais heureusement il a un très bon fond, et puis quant il fut adopté c'est à moi qu' est revenu de le remplacer comme grande sœur. Et je suis sûre qu'il a fait exprès, lors des présentations.
- Tu crois ?
-Ho ! Que oui ! De plus il a...euh ?
- Il a quoi ?
-Non rien, j'allais dire une bêtise. » Son teint s'empourprant légèrement.
Rosa ne chercha pas à en savoir plus. Tout à coup un cri retentit : « Hey !Venez-voir, voilà Jimmy et le chariot qui arrive! » un cortège de cris de joie sortis du rang des orphelins...et ils accourent vers le chemin où se tenez le jeune guetteur.
- Doucement les enfants, faite attention quand vous courez, de ne pas vous bousculez ! » à peine la religieuse avais fini sa phrase qu'une de ses pensionnaires, trébuche et chut lourdement sur le chemin au milieu de la cohue.. et ne se relève pas.
- Seigneur ! Émilie ! Dit-elle en se précipitant vers la petite fille brune
Rosa réagit rapidement et fut la première sur le lieu, les autres enfants médusés ont brusquement arrêté leur course folle.
Émilie lève sa tête, les larmes coulant de ses yeux brun, le sang coulant de ses narines et tomber dans sa bouche.
« Calme-toi petite, arrête de pleurer sinon tu va t'étouffer, sort ton mouchoir et mouche-toi le nez ! » Ordonne la brune.
En fait plutôt que de calmer la fillette, cela redoubla son chagrin
«OOOOUUUIIIINNN ...pfff Chaaandyyy...j'ai mal aoouaahhh,pffff !!!!Chhaaannndyyy... arrffll...pouoourquooaaaffrrlll...elle criiiiee Flllaannnyy....yyyyeee !!! j'ai bobooo !!»
- Me voilà Émilie, et fait comme te le dis Flanny, ferme ta bouche Milie, sinon tu va avalée ton sang et souffle un bon coup dans mon mouchoir, et ne pleure plus ce n'est pas grave, Dit-elle doucement.
La gamine fait un effort et se tais.
- Voilà c'est biens, tu es une grande fille. Allez souffle, Milie, tu verras ça va allez mieux ! Après quoi tu vas t'asseoir et je vais te pincer un peu le nez pour empêcher ton sang de couler. Tu es prête, Milie ? »
D'un signe de tête, lui répond par l'affirmative.
« Allez... on y va ...1...2...et 3 ! souuuffflle !
-Frrrrrrrttttt !!! hhmmfffrrrrt !!...oupppffffrrrrtt !
- C'est bien maintenant, laisse-toi faire par Flanny, elle va t'aider à te mettre sur ton séant, tandis que moi je comprime ton joli petit nez et tu laisseras pencher un peu ta tête, ma biquette.
- Ouf ! Seigneur ! Merci ce n'est pas grave. Je vous avais bien dit de ne pas courir les enfants , voyez ce qui est arrivée à Émilie. Je devrais tous vous punir et vous priver de sortie. Sa voix claire résonnant au milieu de la route.
- Elle a du recevoir un petit coup dans le nez, lors de la bousculade...d'ou les saignements ma sœur, car son nez est propre.
- C'est moi ma sœur, qui a donné un coup de coude, sans le faire exprès et je m'excuse Milie de t'avoir fais du mal. » Le garçon qui vient de se dénoncer était le second en âge parmi les garçonnets, il venait d'avoir 9 ans, et un des plus turbulents. Il a les cheveux bruns en batailles, deux yeux sombres, les pommettes saillantes, et le teins plus foncé que ses comparses et une cicatrice sur le menton, il est presque, a une demi-tête prés, de la même taille que Candy, et surtout doter d'une bonne force physique pour son âge.
- Ainsi, c'est toi Willy Thursday qui à fait ça ?
- Sœur Lane, si quelqu'un doit être privé de sortie c'est bien moi et pas mes frères et soeurs ! J'étais si content que Jimmy arrivée, j'ai couru le plus vite et j'ai dépassé Milie, puis elle est tomber et son visage à frapper mon bras. J'aurai dû faire plus attention.
-Bien, je suis heureuse que tu te dénonces Willy. Mlle Pony décidera de ta punition, et je lui ferais part de tes regrets et de tes excuses. Alors Mesdemoiselles, comment se porte notre petite victime ? -Ça va aller ma sœur, le débit semble se tarir.
- Comments , qu'as-tu dit Flanny ? S'étonne Candy.
- C'est du gaélique Candy, et je le comprends, ainsi vous le parler, Mlle Hamilton ?
- Mes parents sont d'origines irlandaises, sœur Leanes, mes arrières grand-parents du côté de ma mère venaient de Galway dans la province de Connacht, et vous ma sœur ?
- Toute ma famille est originaire de la province du Leinster, principalement du côté de Dublin. »
Candy relâche doucement la compression sur le nez d'Émilie :
« Enfin ça viens de s'arrêter, Willy s'il te plaît prend-la dans tes bras et emmène-la doucement dans la chambre des filles, je t'accompagne. Je te remercie Flanny ça va aller. Le temps de la débarbouiller, et de vérifier s'il elle a rien d'autre. Elle sera prête pour le voyage.
- Bon les enfants, Émilie va bien de vous inquiétez pas,votre grande sœur s'en occupe. Allez donc accueillir Jimmy, mais sans courir cette fois. » Déclare la nonne. Ils se dirigent calmement et sans bousculade vers le véhicule qui se présente à l'entrée de la petite vallée.
Le trio croise Tom sur le perron :
« Hooula ! Rien de grave j'espères ?
- Heureusement,c'est juste un petit bobo. Je vais lui faire un petit examens de routine. »
Émilie sort de sa torpeur :
« Che n'es pas la faute de Vhilly, tu sais Chandy, ch'est moi qui a tébucher en courant, quand Vhilly est passé devant moi, en tombant j'ne suis gognée le nez contre son bras. Faut pas le punir, Chandy, ch'est pas sa faute, tu sais !
- Ne t'inquiète pas Milie, je le dirai à maman, quand nous la verron au bord du lac. As tu mal ailleurs qu'a ton nez ?
-Vhoui ! À mon pied qui m'a fait tomber, j'ai beaucoup mal, mais comme je veux être une grande fille, je ne veux plus pleuré …et puis j'veux allez sur le bord du Mishigan !
-Aie ! ça se complique- la, frangine, tu veux que je te remplace, Willy ?
-Non grand frére, c'est de ma faute j'aurais dû faire plus attention. »
Candy examine la cheville de la fillette.
- Je vais te faire un peu de mal, je vais tâter ta cheville, Milie. Tu sais c'est normale d'avoir du chagrin , même moi parfois je pleure encore , malgré que je sois une grande fille. Bon, voyons voir ce gros bobo !
-Vhoui....aie ! » De nouveau des larmes sortent de ses yeux brun.
Après l'examen :
« Bon ce n'est pas trop grave, Milie, tu es une fille courageuse.Tom, tu peux allez chercher a la cave , des glaçons dans la glacière, pour les mettres dans une serviette que tu noueras. Je vais récupérer l'onguent « indien » de Mlle Pony, dans sa pharmacie et une bande de tissu.Willy, emméne-la sur son lit, en faisant attention de ne pas cogner son pied. Après quoi tu iras prévenir Flanny et sœur Lane, tu Leurs dira que Milie s'est foulée la cheville. Compris ?
Les garçons opinent du chef : « Exécution! » ordonne l'infirmière blonde . Chacun partant de leur côté...
Candy fut la première à revenir au chevet de Milie, Willy exécutant la deuxième partie de ses ordres et sorti en courant.
« Ça va allez ma bichette, je vais te soulager un peu, en attendant Tom ! »
Elle prit un oreiller sur le lit voisin, et précautionneusement leva la jambe de Milie, et mis le coussin en-dessous
de son pied blessé.
« Ça va mieux ma bichette ?
-Vhoui...un peu sniff! Dis Chandy, j'pourrai aller au bord du lac...Je n'voudrai pas rester toute seule à la Maison Pony... sigghh !!
- Non ne t'inquiète pas va, ma douce, tu va pouvoir venir avec nous, mais tu ne devras pas beaucoup marcher et rester au calme durant quelques jours, pour que ta cheville se guérisse. Si tu as encore mal, maman Pony fera venir le docteur Preston pour mieux te soigner.
Flanny arrive à ce moment auprès du lit.
« Alors cette foulure ?
- Ce n'est pas un traumatisme grave, quelques jours de repos suffiront, je crois, qu'en penses-tu Flanny ? -J'ai confiance en ton diagnostique, Candy, de toute façon tu as toujours été meilleur que moi pour t'occuper et rassurer les enfants. Mais sache qu'avec les blessés de guerre ça n'est pas la même chose ! »

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Une demi-heure plus tard, le chariot se mit en branle avec les enfants, dont Milie, avec un pied soigneusement bander et une canne ayant appartenue au père de Mlle Pony, sous la surveillance de Willy. Jimmy conduit l'attelage, sœur Lane étant à ses côtés sur le banc. Les enfants étant placés sur la surveillance de Candy et Rosaleen à l'intérieur du chariot, bientôt les chants enfantins accompagnent son périple vers Michigan-City.
Une bonne heure passe et enfin le véhicule arrive devant le panneau « Michigan-City » :
Michigan-City est une petite ville de 19 000 habitants,ayant un grand quartier commercial, situé sur la côte sud du lac Michigan.Elle a une magnifique grande plage de sable fin, et est entourée de hautes dunes . Nombre d'habitants de Chicago et de touristes viennent ici durant les week-ends pour se reposer et profité d'oser se baigner pour certains dans les eaux claires du lac ou de faire des excursions dans les dunes ou sur le lac. Nombre de gens riches font de Michigan-City un lieu de villégiatures. Son petit port possède un des rares phares de l'Indiana. De plus des dunes situées à l'ouest de cette bourgade, par temps limpide on peut apercevoir à l'horizon, Chicago situé à l'ouest du lac.
« Nous y sommes sœur Lane, ou avons-nous rendez-vous avec Mlle Pony ? Questionna Jimmy
- Nous allons chez Mr Corbett, à Berverly Shores, Jimmy.
-OK, sœur Lane. Yiiihaaaa !!! » Il claque les rênes et se dirige sur la route qui contourne Michigan City, par l'ouest.
«Dommage j'aurai bien amené mon costume de bain, mais bon ! Normalement j'aurais dû être de l'autre côté du lac aujourd'hui . Si j'ai le temps durant ma permission , je ...( bigre...ce n'est pas une bonne idée, va savoir si je ne vais pas rencontrer une de mes anciennes « connaissances », c'est risqué ici!)
- Tu disais Flanny ?
- Je me disais dommage, à cause de notre tournée pour notre conférence Croix-Rouge, j'aurai bien voulu passée, un long week-end à Michigan-City, pour pouvoir profiter du lac Michigan et d'y piquée une tête ou de faire des emplettes loin du centre de Chicago. Et hélas je n'en aurais pas le temps,mais un week-end complet de grand repos ici, doit être le paradis.
-Tu sais nager Flanny ?
- Oui, j'ai appris grâce au docteur Dubois, dans une piscine couverte de Paris. La natation fait un bien fou à nos corps, et permet de nous dépenser et nos délasser agréablement. Et toi, tu sais nager, Candy ?
- Oui, je sais. Nous allons chez M.Corbett, c'est lui qui n'a appris à nager, d'ailleurs c'est ce qui m'a bien servie, chez les Leagans, quand je suis tombée à l'eau. J'ai pu lutter un peu contre le courant, mais il était trop fort et je fus emportée avant d'être sauvé et recueillis par Albert l'ermite.
- C'est ta première rencontre avec Albert devenu adulte, quand tu étais leur domestique si je me souviens bien de ton récit d'hier.
- Tout a fait, Flanny. Mr Corbett est une vieille connaissance de mère. Il s'est engagé à l'âge de 17ans au 9e Indiana, le régiment ou servait le père de Mlle Pony. Il a perdu sa main droite durant la guerre civile, et s’il est encore du monde c'est grâce au père de Mlle Pony, qui lui a fait un garrot et nettoyer sa plaie à l'alcool. Il est presque du même âge que ma mère, il est marié et a eu cinq enfants, et plusieurs petits-enfants tous sont à Chicago ou dans sa banlieue.Il s'est occupé d'un saloon tenu par sa famille,à Michigan-city après son retour de guerre, maintenant c'est son fils aîné qui à reprit l'affaire et le saloon devenu un hôtel, mais Mr Corbett a toujours une vue dessus. Il a une maison bâtie à côté d'une petite crique, presque au pied du mont Baldy. Il a un grand espace, qui sert de plage ou de terrain de jeux aux orphelins de la maison Pony et aussi pour faire des barbecues. Nous ne venons pas toujours chez lui, mais sur la plage de la ville... Hélas! certaines personnes qui fréquente la place, ne nous vois pas d'un bon œil,et nous demande d'aller plus loin. Quand il le peut, il nous reçoit, par pure amitié et reconnaissance envers le Pasteur Pony. »
Ils abandonnent la ville pour s'engager sur une route goudronnée, quelques voitures les doublent, parfois avec un coup de klaxon rageur. A quoi répondent les enfants en criant ou sifflant, malgré les mises en garde de sœur Lane, qui au fond elle, aurait bien voulu en faire autant... Durant une bonne demi-heure, ils suivent la route, puis ils bifurquent sur un sentier sablonneux, sur leur droite, bordé d'arbres, de buissons et de petites dunes, et quelques petites villas nouvellement bâties.
«Berverly Shores» c'est une villégiature, organiser par une grande société de chemin de fer du secteur pour les touristes. La maison de Mr Corbett avait été la première construite, et il sert de guide aux voyageurs et bénéficiaires qui voulait faire une excursion dans ces Dûnes de l 'Indiana. Ils débouchent sur un sentier qui longe une plage du lac Michigan. Devant eux, se dressé une barrière constituée d'arbres et d'herbe haute, comme une ceinture de verdure entourant le lac et un peu plus bas la plage de sable blond. Puis la grande étendue d'eau ou se refléter le ciel bleu azur où quelques nuages apportés quelques touches blanchâtres. Le vent du large leur apportant les senteurs marines qui se mélangent à celles des pins et thuyas, avec parfois d'autres un peu moins agréables venant des usines de Chicago, que portée cette brise venant de l'ouest. Les enfants poussent des cris de joie devant ce panorama lacustre,de nouveau la voix haute perchée de la religieuse modère leurs enthousiasmes. D'un habile claquement de rêne ponctué par un « Giidiyyaarrp !!!!» le chariot prend la direction de l'est. Après un quart d'heure, ils sont en vue de la maison de Mr Corbett, ils aperçoivent Patricia qui est devant accompagnée du petit Léo.
Le chariot arrive à sa hauteur :
« Bonjour Jimmy,rebonjour sœur Lane, nous commençons à nous inquiétés sur votre retard ! -Nous avons eu un petit contretemps, Patricia, commentant sœur Lane avec un sourire,mais nous sommes enfin arrivées, car les enfants commencent à s'agiter. Je vous en dirais plus quand nous serons réunis »
Un léger frisson s'empara de Willy Thuesday lorsque qu'il entendit ces mots, mais Candy lui donnant un clin d'oeil:
« Ne t'inquiète pas Will, cela va bien ce passé ! N'est-ce pas Milie ? »
La fillette prend la main du garçon et lui sourit.
« Si Chandy le dis ch'est que ch'est vrai, Villy ! »
Jimmy prend le petit sentier bosselé qui monte vers l'habitation des Corbett, suivi par Patricia et Léo le petit métis, qu'elle tient par la main. Des effluves de viandes cuites vint chatouiller les narines du jeune cow-boy, ce qui le fit redoublés d'encouragement à son attelage, impatient de se retrouver près du barbecue.
Ils arrivent au bout de la montée où les attend un grand vieillard à la chevelure de neige arborant une belle moustache avec favoris, coiffé avec une casquette à carreaux.
Jimmy arrête son véhicule à la hauteur du couple :
« Bonjours ma sœur, à toi aussi cow-boy ! Déclare l'homme en levant sa casquette.
- Bonjour Mr Corbett, je suis désolée pour ce retard.
- Ce n'est pas grave ma sœur, le principal est que vous soyez arrivée ici ! »
Mr Corbett aide de sa main gauche la descente de la nonne. La bouille réjouie de notre petite blonde apparait de derrière le chariot :
« Bonjour Mr Corbett, heureux de vous revoir !
- Tiens notre « écureuil bondissant » est de retour ! Salut ma jolie, tu viens voir le vieux manchot ! »
Candy sauta vivement de la ridelle et atterris sur ses pieds avec grâce, au grand étonnement de Rosaleen.
« Je vois, t'as toujours la forme, l'écureuil, la vie citadine ne t'a pas rendue mollassonne !
- Vous savez Mr Corbett, lever et coucher les malades, courir durant les cas d'urgence, porter les plateaux, jouer avec les enfants, monter et descendre les étages tous les jours...il y a de quoi garder la formes, mais hélas ce qui me manque le plus, c'est de pouvoir grimper aux arbres !
- Cela serait bien qu'un jour, tu te comportes comme une jeune femme normale ! Rouspéta soeur Lane
- Allons ma sœur, je la préfère comme ça, elle à un comportement plus naturel que sa sœur Annie. Elle sort à peine de son adolescence, autant quelle en profite avant qu'un mari ne vienne mettre fin à cette liberté et qu'elle devienne une femme parmi tant d'autres.
-Vous êtes bien comme Mlle Pony ! Comment voulez-vous que nos filles n'évoluent pas en garçon manqué selon l'exemple de leur grande sœur. Je me demande si elles continuent vers cette voie, elles ne trouverons pas une famille pour les accueillirent. Excusez-moi, Mr Corbett je dois aller voir Mlle Pony. »
Sur ce la religieuse plante là le vieillard et se dirige vers la maison des Corbett, d'un pas décidé.
« Ben dit donc l'écureuil, qu'est-ce que tu as fait , pour rendre ainsi irritable sœur Lane ?
- Elle se fait du souci pour moi, mais bon cela lui passera devant le barbecue et le bel après-midi qui s'annonce. Je vous dirais la raison de cette mauvaise humeur plus tard. Sinon, Mr Corbett nous allons avoir besoin de vous pour la petite Émilie.
-Qu'est-ce qu'elle là la p'tite Milie ?
-Avant de partir elle s'est foulée la cheville, il faudrait que vous la portiez jusqu'au barbecue, elle doit ménager sa cheville pour qu'elle guérisse au plus vite. »
L'homme suit la jeune femme, vers l'arrière du chariot, ou Jimmy est en train de débloquer la ridelle.
« Les enfants, on descend doucement sans se précipités et allez vers le feu rejoindre Mlle Pony sans courir , s'il vous plaît ! C'est Flanny qui avec plus de douceur commander des orphelins.
- Tiens une nouvelle tête, tu me présentes, l'écureuil ?
- Mr Corbett, je vous présente mon amie Flanny Hamilton, une ancienne condisciple de l'école Joseph de La Porte
- Enchanter de faire votre connaissance, Mlle Hamilton, dit-il en lui présentant sa main gauche. Désolé mais ma main droite est restée à Nashville au Tennessee.
-Je vous en prie Mr Corbett, ce n'est pas grave, Candy m'a prévenue de votre blessure. Et je suis heureuse que seule votre main soit restée à Nashville » et lui tends la sienne en souriant.
La poigne du vénérable est encore très sûre et vigoureuse, mais d'un seul coup quelque chose de vaguement familier lui revint à la mémoire en regardant le visage détendu et velu de son hôte. Ce regard couleur menthe à l'eau et perçant...elle le connaissait...non ce n'est pas possible !
« Mademoiselle?
- Hoo !! Heu.. !Excusez-moi, Mr Corbett, une petite fatigue passagère.
- Oui, il n'y a pas longtemps Flanny était en France comme infirmière volontaire, elle est revenue en permission dans sa famille qui habite Chicago. C'est dû au décalage horaire avec l'Europe.
- Je comprends, mais vous êtes au bon endroit pour vous requinquer, Mlle Hamilton. Allons donc au barbecue, ces dames nous attendent. »
Les enfants étant tous descendu, il ne rester plus que Willy et Milie à l'intérieur . Le garçon soutenant la gamine, qui se cramponner contre lui, Jimmy saute dans le chariot :
« Wil, je vais t'aider pour l'amener à Mr Corbett .
- Merci Jimmy! »
Milie se retrouve vite fait dans les bras musclés du Veil homme.
-J'chuis désolée m'sieur Chorbett, je suis pas trop lourde.
-N' t'inquiète pas fillette, quant on a trimballé une vingtaine de kilos plus le fusil, sur le dos sur toutes les routes de l'Indiana jusqu'au Tennessee durant presque quatre ans. Tu es aussi légère qu'une plume en comparaison !
 
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tiji.
view post Posted on 29/5/2012, 13:38




Candy de 16 à 20.

10 : Cruelle révélation pour Rosa .
Une demi-heure plus tard, le chariot se mit en branle avec les enfants, dont Milie, avec un pied soigneusement bander et une canne ayant appartenue au père de Mlle Pony, sous la surveillance de Willy. Jimmy conduit l'attelage, sœur Lane étant à ses côtés sur le banc. Les enfants étant placés sur la surveillance de Candy et Rosaleen à l'intérieur du chariot, bientôt les chants enfantins accompagnent son périple vers Michigan-City.
Une bonne demie- heure passe et enfin le véhicule arrive devant le panneau «Michigan-City»:
Michigan-City est une petite ville de 19 000 habitants,ayant un grand quartier commercial, situé sur la côte sud du lac Michigan.Elle a une magnifique grande plage de sable fin, et est entourée de hautes dunes . Nombre d'habitants de Chicago et de touristes viennent ici durant les week-ends pour se reposer et profité d'oser se baigner pour certains dans les eaux claires du lac ou de faire des excursions dans les dunes ou sur le lac. Nombre de gens riches font de Michigan-City un lieu de villégiatures. Son petit port possède un des rares phares de l'Indiana. De plus des dunes situées à l'ouest de cette bourgade, par temps limpide on peut apercevoir à l'horizon, Chicago situé à l'ouest du lac.
«Nous y sommes sœur Lane, ou avons-nous rendez-vous avec Mlle Pony? Questionna Jimmy
- Nous allons chez Mr Corbett, à Berverly Shores, Jimmy.
-OK, sœur Lane. Yiiihaaaa!!!» Il claque les rênes et se dirige sur la route qui contourne Michigan City, par l'ouest.
«Dommage j'aurai bien amené mon costume de bain, mais bon! Normalement j'aurais dû être de l'autre côté du lac aujourd'hui. Si j'ai le temps durant ma permission , je ...( bigre...ce n'est pas une bonne idée, va savoir si je ne vais pas rencontrer une de mes anciennes « connaissances », c'est risqué ici!)
- Tu disais Flanny?
- Je me disais dommage, à cause de notre tournée pour notre conférence Croix-Rouge, j'aurai bien voulu passée, un long week-end à Michigan-City, pour pouvoir profiter du lac Michigan et d'y piquée une tête ou de faire des emplettes loin du centre de Chicago. Et hélas je n'en aurais pas le temps,mais un week-end complet de grand repos ici, doit être le paradis.
-Tu sais nager Flanny?
- Oui, j'ai appris grâce au docteur Dubois, dans une piscine couverte de Paris. La natation fait un bien fou à nos corps, et permet de nous dépenser et nos délasser agréablement. Et toi, tu sais nager, Candy?
- Oui, je sais. Nous allons chez M.Corbett, c'est lui qui n'a appris à nager, d'ailleurs c'est ce qui m'a bien servie, chez les Leagans, quand je suis tombée à l'eau. J'ai pu lutter un peu contre le courant, mais il était trop fort et je fus emportée avant d'être sauvé et recueillis par Albert l'ermite.
- C'est ta première rencontre avec Albert devenu adulte, quand tu étais leur domestique si je me souviens bien de ton récit d'hier.
- Tout a fait, Flanny. Mr Corbett est une vieille connaissance de mère. Il s'est engagé à l'âge de 17ans au 9e Indiana, le régiment ou servait le père de Mlle Pony. Il a perdu sa main droite durant la guerre civile, et s’il est encore du monde c'est grâce au père de Mlle Pony, qui lui a fait un garrot et nettoyer sa plaie à l'alcool. Il est presque du même âge que ma mère, il est marié et a eu cinq enfants, et plusieurs petits-enfants tous sont à Chicago,dans sa banlieue ou à LaPorte.Il s'est occupé d'un saloon tenu par sa famille,à Michigan-city après son retour de guerre, maintenant c'est son fils aîné qui à reprit l'affaire et le saloon devenu un hôtel, mais Mr Corbett a toujours une vue dessus. Il a une maison bâtie à côté d'une petite crique, presque au pied du mont Baldy. Il a un grand espace, qui sert de plage ou de terrain de jeux aux orphelins de la maison Pony et aussi pour faire des barbecues. Nous ne venons pas toujours chez lui, mais sur la plage de la ville... Hélas! certaines personnes qui fréquente la place, ne nous vois pas d'un bon œil,et nous demande d'aller plus loin. Quand il le peut, il nous reçoit, par pure amitié et reconnaissance envers le Pasteur Pony.»
Ils abandonnent la ville pour s'engager sur une route goudronnée, quelques voitures les doublent, parfois avec un coup de klaxon rageur. A quoi répondent les abboiements sonores de Nina, et les enfants en criant ou sifflant, malgré les mises en garde de sœur Lane, qui au fond elle, aurait bien voulu en faire autant... Durant une bonne demi-heure, ils suivent la route, puis ils bifurquent sur un sentier sablonneux, sur leur droite, bordé d'arbres, de buissons et de petites dunes, et quelques petites villas nouvellement bâties.
«Berverly Shores» c'est une villégiature, organiser par une grande société de chemin de fer du secteur pour les touristes. La maison de Mr Corbett avait été la première construite, et il sert de guide aux voyageurs et bénéficiaires qui voulait faire une excursion dans ces Dunes de l 'Indiana. Ils débouchent sur un sentier qui longe une plage du lac Michigan. Devant eux, se dressé une barrière constituée d'arbres et d'herbe haute, comme une ceinture de verdure entourant le lac et un peu plus bas la plage de sable blond. Puis la grande étendue d'eau ou se refléter le ciel bleu azur où quelques nuages apportés quelques touches blanchâtres. Le vent du large leur apportant les senteurs marines qui se mélangent à celles des pins et thuyas, avec parfois d'autres un peu moins agréables venant des usines de Chicago, que portée cette brise venant de l'ouest. Les enfants poussent des cris de joie devant ce panorama lacustre, et les gémissements heureux de Nina, de nouveau la voix haute perchée de la religieuse modère leurs enthousiasmes. D'un habile claquement de rêne ponctué par un «Giidiyyaarrp!!!!» le chariot prend la direction de l'est. Après un quart d'heure, ils sont en vue de la maison de Mr Corbett, ils aperçoivent Patricia qui est devant accompagnée du petit Léo.
Le chariot arrive à sa hauteur:
«Bonjour Jimmy,rebonjour sœur Lane, nous commençons à nous inquiétés sur votre retard!
-Nous avons eu un petit contretemps, Patricia, commentant sœur Lane avec un sourire,mais nous sommes enfin arrivées, car les enfants commencent à s'agiter. Je vous en dirais plus quand nous serons réunis»
Un léger frisson s'empara de Willy Thuesday lorsque qu'il entendit ces mots, mais Candy lui donnant un clin d'oeil:
«Ne t'inquiète pas Will, cela va bien ce passé! N'est-ce pas Milie?»
La fillette prend la main du garçon et lui sourit.
«Si Chandy le dis ch'est que ch'est vrai, Villy!»
Jimmy prend le petit sentier bosselé qui monte vers l'habitation des Corbett, suivi par Patricia et Léo le petit métis, qu'elle tient par la main. Des effluves de viandes cuites vint chatouiller les narines du jeune cow-boy, ce qui le fit redoublés d'encouragement à son attelage, impatient de se retrouver près du barbecue.
Ils arrivent au bout de la montée où les attend un grand vieillard à la chevelure de neige arborant une belle moustache avec favoris, coiffé avec une casquette à carreaux.
Jimmy arrête son véhicule à la hauteur du couple:
«Bonjours ma sœur, à toi aussi cow-boy! Déclare l'homme en levant sa casquette.
- Bonjour Mr Corbett, je suis désolée pour ce retard.
- Ce n'est pas grave ma sœur, le principal est que vous soyez arrivée ici!»
Mr Corbett aide de sa main gauche la descente de la nonne. La bouille réjouie de notre petite blonde apparait de derrière le chariot:
«Bonjour Mr Corbett, heureux de vous revoir!
- Tiens notre «écureuil bondissant» est de retour! Salut ma jolie, tu viens voir le vieux manchot!»
Candy sauta vivement de la ridelle et atterris sur ses pieds avec grâce, au grand étonnement de Rosaleen.
«Je vois, t'as toujours la forme, l'écureuil, la vie citadine ne t'a pas rendue mollassonne!
- Vous savez Mr Corbett, lever et coucher les malades, courir durant les cas d'urgence, porter les plateaux, jouer avec les enfants, monter et descendre les étages tous les jours...il y a de quoi garder la formes, mais hélas ce qui me manque le plus, c'est de pouvoir grimper aux arbres!
- Cela serait bien qu'un jour, tu te comportes comme une jeune femme normale! Rouspéta soeur Lane
- Allons ma sœur, je la préfère comme ça, elle à un comportement plus naturel que sa sœur Annie. Elle sort à peine de son adolescence, autant quelle en profite avant qu'un mari ne vienne mettre fin à cette liberté et qu'elle devienne une femme parmi tant d'autres.
-Vous êtes bien comme Mlle Pony! Comment voulez-vous que nos filles n'évoluent pas en garçon manqué selon l'exemple de leur grande sœur. Je me demande si elles continuent vers cette voie, elles ne trouverons pas une famille pour les accueillirent. Excusez-moi, Mr Corbett je dois aller voir Mlle Pony.»
Sur ce la religieuse plante là le vieillard et se dirige vers la maison des Corbett, d'un pas décidé.
«Ben dit donc l'écureuil, qu'est-ce que tu as fait , pour rendre ainsi irritable sœur Lane?
- Elle se fait du souci pour moi, mais bon cela lui passera devant le barbecue et le bel après-midi qui s'annonce. Je vous dirais la raison de cette mauvaise humeur plus tard. Sinon, Mr Corbett nous allons avoir besoin de vous pour la petite Émilie.
-Qu'est-ce qu'elle là la p'tite Milie?
-Avant de partir elle s'est foulée la cheville, il faudrait que vous la portiez jusqu'au barbecue, elle doit ménager sa cheville pour qu'elle guérisse plus vite.»
L'homme suit la jeune femme, vers l'arrière du chariot, ou Jimmy est en train de débloquer la ridelle. Des abboiements heureux l'accueille:
«Wouuuarff! Ooouuarfff!!»
-Salut ma grosse fifille, tu es là aussi , ouii! C'est bien... sage! la fifille. Bonjour les enfants vous allez bien?» Ils repondent en choeur:
«Bonjour M.Corbett! Ouiiii!! Nous allons bien et nous sommes tous content d'être ici!
-Les enfants, on descend doucement sans se précipités et allez vers le feu rejoindre Mlle Pony sans courir, s'il vous plaît! C'est Flanny qui avec plus de douceur commander des orphelins.
- Tiens une nouvelle tête, tu me présentes, l'écureuil?
- Mr Corbett, je vous présente mon amie Flanny Hamilton, une ancienne condisciple de l'école Joseph de La Porte
- Enchanter de faire votre connaissance, Mlle Hamilton, dit-il en lui présentant sa main gauche. Désolé mais ma main droite est restée à Nashville au Tennessee.
-Je vous en prie Mr Corbett, ce n'est pas grave, Candy m'a prévenue de votre blessure. Et je suis heureuse que seule votre main soit restée à Nashville» et lui tends la sienne en souriant.
La poigne du vénérable est encore très sûre et vigoureuse, mais d'un seul coup quelque chose de vaguement familier lui revint à la mémoire en regardant le visage détendu et velu de son hôte.Ce regard couleur menthe à l'eau et perçant...elle le connaissait...non ce n'est pas possible!
«Mademoiselle?
- Hoo!! Heu..! Excusez-moi, Mr Corbett, une petite fatigue passagère.
- Oui, il n'y a pas longtemps Flanny était en France comme infirmière volontaire, elle est revenue en permission dans sa famille qui habite Chicago. C'est dû au décalage horaire avec l'Europe.
- Je comprends, mais vous êtes au bon endroit pour vous requinquer, Mlle Hamilton. Allons donc au barbecue, ces dames nous attendent.»
Les enfants étant tous descendu, il ne rester plus que Willy et Milie à l'intérieur. Le garçon soutenant la gamine, qui se cramponner contre lui, Jimmy saute dans le chariot:
«Wil, je vais t'aider pour l'amener à Mr Corbett.
- Merci Jimmy!»
Milie se retrouve vite fait dans les bras musclés du Veil homme.
-J'chuis désolée m'sieur Chorbett, je suis pas trop lourde.
-N' t'inquiète pas fillette, quant on a trimballé une vingtaine de kilos plus le fusil, sur le dos sur toutes les routes de l'Indiana en passant par le Kentucky, le Tennessee, le Mississippi, la Gèorgie puis de revenir au Tennessee et ça pendant presque quatre ans. Tu es aussi légère qu'une plume en comparaison! »

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Quand Mr Corbett amène la petite Milie, Jimmy et les enfants sont déjà attroupés autour des deux barbecues. Mme Corbett finissant d'enfiler les brochettes, Mme O'Brien surveillé la cuisson avec Amélia la gouvernante de couleur du couple, Mlle Pony discuter avec sœur Lane un peu plus loin. Tandis que Nina la St-Bernard de la maison Pony, salive, pas loin des foyers, en lançant quelques petits jappements plaintifs.
«Bonjour Mme Corbett, bonjour Amélia, je suis heureuse de vous revoir!
-Bonjour Candy, tu vas bien?
-Bonjour Mamzelle Candie!
-Oui très bien, je vous remercie Mme Corbett. Permettez que je vous présente mon amie et ancienne condisciple, Flanny Hamilton de Chicago. Qui nous ai revenue de France où elle a servi comme Infirmière au front, pendant deux ans.
- Enchantée de vous rencontrer Melle Hamilton! S'exprime la femme aux brochettes, elle pose ces dernières sur le barbecue, s'essuie les mains sur son tablier, et lui tend sa pogne. Concordia Corbett, est de taille moyenne, la chevelure brune coiffée avec soin en chignon, deux yeux vifs de couleur brun-vert, entourée par une fine paire de lunettes, les pommettes hautes et avec un gentil sourire marqué par deux fossettes, à part quelques rides aux coins de ses yeux, son visage est lisse :
«Soyez la bienvenue à Berverly Shore Melle Hamilton!
- Je vous remercie de votre accueil, Mme et Mr Corbett»
Le repas fut heureux et les enfants rasassiez ,se reposent à l'ombre d'un grand hêtre centenaire, les adultes restant autour du barbecue à discuter. Willy Thursday fut pardonné par Melle Pony, mais il avait la responsabilité de la petite Milie le temps du pic-nique, et rester auprès et de s'occuper d'elle durant la journée jusqu'au retour à la maison Pony. Après la petite sieste on ce préparait à aller enfin sur la plage, quand un klaxon retentis et une voiture berline servant de taxi entre dans la propriété.
«Tiens des visiteurs imprévus, s'étonne Mme Corbett, tu vois qui c'est, Pa!
- Non , mais nous le verrons biens, Ma!
-Les enfants rester auprès de nous, le temps que la voiture se gare , ordonna Melle Pony. »
Les gosses arrêtent leur mouvement, observant la puissante voiture noire, qui ralentit et pénètre sur le terre-plein juste devant la maison. Elle se parque à côté du chariot bâché. Le chauffeur descends et va ouvrir la porte d'ou émerge une jeune fille aux cheveux auburn:
«C'est Betsy, Ma !
-Je la croyais à Chicago,chez ton frère Emetts. » Elle sort rapidement et se dirige vers ses parents, tandis qu'un quadragénaire trapu, au visage rond, sort à son tour du véhicule.
-Bonjour Pa et Ma, Melle Pony,sœur Lane et vous les enfants!
-Bonjour Melle Corbett! Reprirent en choeur les orphelins!
Après les embrassades, tout émues :
-Excusez-moi... de venir vous déranger, mais... Père, je t'amène un monsieur qui s'intéresse aux Dunes !
-Aux dunes ? S'exclame le vieillard.
L'homme sourit et s'approche du couple : « Bonjour Mr Corbett, je me présente Henry Chandler Cowles, Professeur de botaniste à l'Université de Chicago » il tend une main franche vers l'aîné qui lui la serre avec vigueur. Puis se tournant vers son épouse :
-Enchanté vous rencontrés Mme Corbett !
- Bonjour Mr Cowles, ma fille me dit que vous vous intéressez aux dunes.
-En effet Mme Corbett, nous avons le projet de faire de ces dunes un parc national, pour sa sauvegarde de sa flore et de sa faune.
-Bigre ! Et vous êtes venu tous seul ? Reprit l'ancien.
-Heu ! Non, non, c'est votre frère Emetts qui m'a dit que vous connaissez ces dunes comme votre poche, et nombre de mes confrères et d'éminents membres aisés de Chicago, s'intéressent à cette partie de l'Indiana au bord du lac. Nous avons fondé une association le « National Dunes Association » notre président est A.F Knotts , membre de la chambre de représentant de l'Indiana.Votre fille nous a confirmer que vous aviez guidé il y a quatre ans une excursion de phytogéographie ici. Ainsi que des touristes et des équipes de cinématographe pour y tourné quelques bobines.
-Ben! Ça arrondis un peu mes fins de moi, et c'est vrais que je les connais depuis que je marche sur mes deux jambes. Mais il faut voir parfois les quelques dégâts que laissent ces touristes et ces équipes derrière eux.
-Papa, il s'est dérangé exprès pour pouvoir faire le tour des dunes, avec toi pour faire un premier rapport sur l'état des lieux. Pense si ce lieu devient un parc national, le nombre de touristes qui viendront visiter c'est Edwin qui va être content. Notre hôtel accueillerait un peu plus de touristes et même que l'on pourra encore l'agrandir. Et au moins les usines ne viendraient pas s'installer dans ce lieu de ton enfance sera sauvegardé et en plus l'état payera des rangers (gardes champêtres) pour faire respectés les dunes et de veiller contre les déprédations des visiteurs.
- Je voudrais y faire bien un tour, si vous le pouvez naturellement, car je vois que vous aviez du monde !
- Oui, et je ne peux pas abandonné mes hôtes ainsi, veuillez me pardonner Mr Cowles. Voyez-vous ces enfants font partie d'un orphelinat situé à quelques kilomètres d'ici, prés de La Porte. Et parfois je les invites avec leurs tutrices, dans ma propriété pour qu'ils puissent profiter du lac et de sa plage, sans que personne ne vient les ennuyer. Non, je suis désolé Mr. Cowles je ne peux pas maintenant. Mais Pourquoi pas le week-end prochain.
- Veuillez m'excusez d'insister, Mr. Corbett, le rapport que je vais faire, je dois l'envoyer durant cette semaine, car j'ai un contact avec le gouvernement, et vous savez que les élections vont avoir lieu dans moins de deux mois. Il faudrait que le projet soit mis en route, car peut-être que le prochain président si ce n'est pas Mr. Wilson, pourrait l'oublier ou le mettre en sommeil. Donc si Mr. Hughes est élu, il s'occupera plus des affaires extérieures, que celle de l'intérieure, donc notre projet risque d'être porté aux Calendes grecques. Par contre si le projet est adopté quelque soit le nouveau gouvernement il devra s'en occuper.
-Allez s'il te plaît papaaa!» L' implore Betsy.
Mr. Corbett se tourne vers ses invités, interrogateurs :
- N'est-ce pas ce que tu voulais, Jeremiah ? Lui confirme sa femme
- Ne vous en faites pas pour nous, Jeremiah. L'avenir de cette région compte aussi beaucoup pour nous !
Commente avec un grand sourire ,Melle Pony.
- Un grand parc national, pas très loin de la maison Pony, mais c'est merveilleux ! C'est les enfants qui vont être contents. »S'exprime avec ferveur la petite blonde.
«Mais je vous préviens, jeune fille, il faudra attendre quelques années avant que les infrastructures touristique de ce futur parc national soit établies. Mais au moins nous sommes sûrs qu'il existera. » Lui répondit l'homme courtaud avec affabilité.
-Je m'en doute bien, monsieur, que votre projet est une œuvre de longue haleine. Mais je serais heureuse d'y amener mes futurs enfants et les autres orphelins qui viendront à la maison Pony.
- Mais je vous le souhaite, mademoiselle ! » Puis se tournant vers l'hôte de ce lieu.
«Quelle est votre décision Mr.Corbett ?
Après avoir regardé sa femme, Melle Pony, sa fille et Candy :
« Bien! Je suis votre homme, Mr Cowles!
-Merci! Ho! Merci mon papa chéri!» La jeune femme oubliant toutes réserves saute au cou de son père.
- Allons, allons du calme ma fille, si tes élèves te voyaient sautés ainsi au cou d'un homme, comme une gamine...
- Mais je suis ta fille, tout de même papa!
- Je plaisante Bets! Je plaisante!» et il lui donne un baiser sur le front. Puis s'adressant au professeur :
« Mr Cowles, vous pouvez renvoyer votre taxis. Je pourrais vous amenez à Michigan-City avec ma « Oldsmobile » pour prendre le dernier autobus pour Chicago ou de vous donnez l'hospitalité dans mon hôtel. Horacio,notre chauffeur doit venir nous chercher vers les 19 heures .
-Je vous remercie Mr Corbett de votre offre, mais je ne voudrais pas encore vous importuner,cette nuit !
-Non non , je vous en prie Mr Cowles, vous ne nous dérangerez pas, ont vous déposera à l'hôtel, notre Fils Ed vous accueillera avec joie, et vous donnera l'une de nos meilleures chambres. Vous êtes notre Invité donc pas besoin de nous rémunéré pour cette nuit, n'est-ce pas papa ?
-Hoo ! Merci infiniment de votre gentillesse Mme Corbett.
- Je t'adore maman ! » Dis Betsy en embrassant sa mère.
Betsy Corbett était de la même taille que Flanny, sa chevelure auburn coiffée en chignon et surtout ce regard vert menthe à l'eau, comme celui de son père. Vêtu strictement, mais avec goût, portant le corset, et une robe tombant jusqu'au ras des pieds. À part ses yeux, sa couleur de cheveux et sa taille, elle ressemble fortement à sa mère et très jolie, mais son statut d'enseignante l'obligeant à rester sobre sur sa féminité.
«Viens Flanny que je te présente Betsy, c'est l'avant-dernier des enfants de Mr Corbett, elle est actuellement institutrice auxiliaire dans une école de Michigan City. Elle a pour ambition d'être professeur de lettre à l'Université. Elle continue ses études pour le devenir. C'est elle qui donné le goût de la lecture, quand j'étais encore pensionnaire de la Maison Pony!
- Dit-mois Candy, les enfants de Mr Corbett ont-ils tous ce beau regard vert?
- Non seuls les deux derniers ont hérité des yeux de leur père. Le dernier-né de cette fratrie est un garçon, la dernière fois que je l'ai vu, c'était en 1910 avant que je sois embauché par la famille Leagan. Il était passé en coup de vent à la Maison Pony avec son père et sa sœur, le jour de Noël. Ce sont les seuls de ses enfants que je connais réellement, les autres étant déjà mariés et leur sœur aînée, Margaret s'est installé à LaPorte avec son mari où ils tiennent une mercerie. Quant à lui il est entré en 1911 à West Point.
- West Point? C'est une école militaire, je crois?
- Oui, c'est de la que sortent beaucoup de cadres pour notre armée, les plus grands généraux de la Guerre civile y ont fait leurs études: les Grant , Lee, Sherman, Johnston...
- Mon grand-père avait servi sous les ordres du général Sherman en 1861 quand il s'était engagé. Il me l'avait raconter, quand je venais le voir à Rochester avec ma mère. Donc il est doit être devenu officier, à présent.
- Les dernières nouvelles que j'ai eues de «Chattanooga», d'après son père, il était en poste dans la cavalerie sur le Rio Grande, à la frontière mexicaine.
-Chattanooga?
- Oui, c'est le deuxième prénom de son fils, Thomas «Chattanooga» Corbett, il est né le 25 novembre 1893, l'anniversaire d'une bataille où Mr Corbett aurait participé. C'est une grande victoire de l'armée de l'Union dans le Tennessee, à côté de cette ville. D'ailleurs «Thomas» est le nom du général sous lequel Mr Corbett a combattu. Il paraît que Thomas est le portrait craché de son père quand il avait vingt ans. »
(C'est pas possible...Tom...Thomas...coïncidence ou pas...ce regard...si doux... si tendre...et le malaise que j'ai eus quand j'ai vu pour la première fois le visage de Mr Corbett...)
Son cœur se met a battre très fort, son souffle se coupe, peu à peu les sons s'atténuent en même temps, elle voit Candy s'alarmer... de sa bouche qui s'ouvre, mais aucun son ne sort... une sueur froide l'étreint..Puis sa vue se brouille et elle est prise dans un sombre tourbillon nauséeux... elle chancelle... puis deux mains qui la retiens... et perdant toute constance et sa connaissance... elle tombe...un choc contre son dos puis plus rien!
Puis un effluve fort et aigre assaille ses narines... petit à petit ses sens reprennent vie, d'abord des voix lointaines, un souffle d'air frais souffle sur son visage... en même temps que l'ambiance sonore qui afflue dans ses oreilles, elle est en position assise soutenu par quelqu'un, elle ouvre ses yeux... le visage soucieux de Candy apparaît devant elle:
«Tu devrais plus te reposer la nuit, au lieu de penser à certaine chose...lui glisse dans son oreille, Candy.
- ça va mademoiselle Flanny?» dit une voix masculine sur son côté.
Elle tourne son regard c'est Jimmy Cartwright, le jeune cow-boy qui la soutient, puis se retourne de l'autre côté et c'est la gouvernante des Corbett, qui joue à l'éventail en lui propulsant de l'air frais avec une serviette.
« Vous êtes enfin revenue à vous M'amzelle ?
-Oui...oui...je vous remercie...la fatigue...décalage...longtemps... !?
- Du calme Flanny, oui...c'est ça...respire fort...détend toi...tu es restée évanouie pendant quelques petites minutes.
- Alors jeune fille, vous allez mieux ? je vous apporte un bon verre de jus de pêche frais, cela va vous faire du bien. » C'est Mr Corbett qui s'agenouille à ses côtés.
Malgré elle, Rosa eut un sursaut au son de sa voix et ses yeux restent ouverts comme des soucoupes, mais elle se reprend, papillonne des paupières :
«Veuillez me pardonner pour ce désagrément et de vous avoir donné du souci Messieurs-dames. Oui je vais bien , à présent.
-A la bonheur, mademoiselle Hamilton, tenez! » Il lui tend le verre de liquide froid et sucré.
«Merci beaucoup Mr. Corbett, cela va me remettre d'appoint!»
 
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19 replies since 20/11/2011, 20:21   5822 views
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