candycandy, candyterry, candycandyfinalstory, anohito
Forum candyneige.com

Sur la nature d'Anohito, texte de Scottie en français

« Older   Newer »
  Share  
view post Posted on 24/11/2012, 14:26

Membre Actif >100 messages

Group:
Member
Posts:
2,686
Location:
Québec, Canada

Status:


Version française de l'analyse de Scottie

Voici le texte


A PROPOS DE LA NATURE DE ANOHITO
Candy Candy Final Story


Ce texte est une tentative d'interprétation du roman Candy Candy Final Story de Kyoko Misuki.
J'ai décidé de le rédiger suite à la lecture du blog de bequi. Dans ce blog, l'auteure propose qu'Albert soit Anohito. A travers ce travail sérieux, elle essaie de nous expliquer le roman en le présentant dans le contexte historique où il se déroule. Quand j'ai commencé à le lire, il me sembla que cette personne avait vraiment l'intention de réaliser un travail qui garantisse la compréhension de l'histoire en évitant une vision partiale des fans aveuglés devant n'importe quel argument en faveur d'Albert ou de Terry.

Cependant, au bout d'un moment, il m'apparut que dans ce travail, certaines phrases étaient mal interprétées par elle, voire même modifiées. D'un autre côté, il existait des inconsistances dans la chronologie qui me disaient qu'il n'y avait pas eu de lecture correcte, et que la correspondance n'avait pas de rapport avec les temps qui sont plus en accord avec l’histoire.

J'échangeai donc des commentaires avec elle, et son dogmatisme qui refusait toute critique de ma part sur son interprétation des phrases me fit comprendre qu'il serait impossible de parvenir à un accord intellectuel pour établir une identité de Anohito à travers un travail de collaboration d'interprétation.

Je tiens juste à clarifier que j'ai utilisé les ressources d'analyse qu'exige ma profession pour essayer de comprendre cette histoire. J'ai en ma possession les livres Final Story, et j'ai aussi quelques connaissances naissantes de la langue japonaise qui m'aidèrent au moment de lire quelques lignes du roman. J'ai aussi utilisé des informations du manga, du dessin animé et du roman de 1978 comme supports de travail.

Je ne vais pas parler de l'histoire de Candy dans le manga, ni dans le DA, ni dans les romans postérieurs, ni du contexte historique dans lequel se déroule cette histoire car ce serait redondant scachant que dans le blog de bequi, c'est déjà bien résumé. Je veux juste exposer une interprétation de l'histoire. Dans ce travail, ma proposition est de dévoiler l'identité de Anohito. Il faut préciser que toute analyse reste subjective (comme je l'ai fait remarquer à bequi) car personne n'a la connaissance absolue, cependant j'ai essayé, avec les moyens mis à ma disposition de comprendre la nature de ce personnage sans nom, et en conséquence, l’histoire de Candy.

Le roman puzzle

Il est important que le lecteur de Candy sache que cette nouvelle cherche à être un puzzle narratif, dans le style des livres où l'on peut choisir sa propre aventure ou les livres de jeu (ce n'est pas de la grande littérature), et pour autant, ce n'est pas seulement dû au fait que l’histoire fut conçue à l'origine comme un manga mais aussi pour pouvoir offrir des fins alternatives à la fin originale qu'avait imaginée Mizuki. L'intention de ce type de livre est de rendre le lecteur critique sur ce qu'il lit. Dans ce processus, les lecteurs sont à la fois actifs et réceptifs, puis interrogent et laissent répondre le texte. Un exemple de roman puzzle entre tous serait le classique de la littérature "Ulysse" de James Joyce qui représente l'exacerbation du roman codifié.


Sur la forme de lire un roman et un roman puzzle


La lecture devient une activité herméneutique (interprétative) si elle se fait en interrogeant le texte et en laissant la réponse à ce dernier, car elle permet au lecteur la construction d'interrogations qui valent pour le groupe social : l’individuel et le collectif. Lire un texte, c'est déchiffrer sa signification ; en même temps, c'est se mettre en accord une perspective personnelle avec une interprétation. En d'autres termes, tout texte se caractérise par son organisation interne et sa codification multiple. Pour qu'ait lieu cette empathie, cette communication particulière, le texte doit fait référence à la totalité de la personne qui reçoit, à toute son activité cognitive et émotionnelle, à sa personnalité. Au niveau cognitif, cela doit satisfaire ses intérêts littéraires. Du point de vue émotif, cela offre des éléments d'identification, de projection, d'identification et d'empathie avec l'histoire et les personnages. Le lecteur introduit dans sa relation avec l'oeuvre son expérience en constante évolution, et conditionnée en situation entre ce que l'on en sait, l'information, sa biographie, ses blocages, ses problèmes qui, qu'il possède en tant qu'être biopsychosocial de manière consciente et qu'inconsciente. Les complexes processus psychologiques qui se déroulent pendant la lecture interviennent tant dans les situations internes (affection, refoulements) qu'externes (la critique, l'enseignement, la propagande littéraire). Ce processus que nous appelons transfert surgit spontanément au moment ou le lecteur comprend, intériorise, s’approprie les situations du texte et se sent obligé à les faire agir encore et encore, les transformant selon sa propre vision, selon son point de vue, à partir duquel, l'objet esthétique commence à émerger.


Le roman de Keiko Nagita et l'hypertexte.


On définit hyperfiction ou récit hypertextuel, les récits écrits via l'hypertexte, c'est à dire, composés d'un ensemble de fragments de textes (des mots, quoi ! ^^), reliés entre eux par des liens. Ils se caractérisent pour ne pas avoir de chemin établi par l'auteur, sauf à laisser au lecteur la possibilité de choisir son chemin parmi d'autres. Dans certaines occasion, il n'a même pas de principe établi, ni même de fin. Les versions les plus extrêmes permettent au lecteur de modifier l'oeuvre, ou bien directement, ou bien en collaborant avec l'auteur original.

Ces cas sont assez extrêmes car le livre est conçu de telle façon que finalement, il n'y a pas de possibilité de trouver une solution au récit. Dans l'histoire de Mizuki, il y a bel et bien une fin !

(la suite, bientôt!)


Le roman épistolaire


Dans un roman épistolaire, l'auteur -Candy- se présente elle-même, dans sa pratique de l'écriture, comme la fondation de la vérité telle qu'elle la proclame et l'annonce; et ce qui est annoncé est l'héritage unique de sa vie privée et intime. C'est une vérité qui n'a pas besoin d'être prouvée ni démontrée, et qui appartient exclusivement à sa vision individuelle, et presque secrète, des choses et du monde.

Dans ce type de roman, l'auteur apparaît comme traducteur, compilateur ou éditeur, qui vise à renier les caractéristiques d'un roman. De par sa définition, le roman veut passer à travers une réalité et est présenté comme un discours spontané produit par une personne qui n'est pas écrivain de métier et dont le but intentionnel n'est pas la publication. La préface et les notices au lecteur aident à créer la nature privée et intime du roman autobiographique ou épistolaire.

Pour analyser le roman Candy, Candy Final Story, on doit tenir compte des caractéristiques suivantes, que l'on soit fan de Terry ou d'Albert :

-Il serait important que les gens vraiment intéressés à comprendre cette histoire relisent le manga une autre fois et qu'ils revisionnent le DA. Misuki sait qu'elle s'adresse à des lecteurs spécialistes qui ont suivi l'histoire depuis plus de 30 ans. Une connaissance du roman de 1978 serait aussi un atout.

-On a la traduction de certains textes, mais pas l'intégralité des deux volumes du roman. Notre connaissance est donc fragmentaire. (Dans mon cas, j'ai le livre en japonais et je parviens à lire l'histoire en général, avec beaucoup de difficulté et avec l'aide d'un dictionnaire).

-Les traductions ne sont pas officielles. Ceci signifie que même avec l'engagement d'amis japonais qui traduisent, ce ne sera jamais le même travail qu'un traducteur spécialisé dans les livres publiés. Donc, on doit se rappeler que ces traductions ne sont pas fiables à 100%. Pour le but de cette analyse, on assume que les traductions sont dignes de confiance, et en même temps je vérifie l'information avec ma propre lecture.

-Candy, Candy Final Story est une construction litéraire de forme hypertexte. On doit reconnaître que c'est une formule d'écriture fragmentaire.

-C'est aussi un roman épistolaire.

-Dans ce livre le lecteur est actif. Il choisit ou réfléchit. L'inconscient du lecteur bâtit ses réponses à partir du livre qu'il lit. C'est un roman rempli de symbolisme et on doit examiner chaque événement en tenant compte de la profondeur de ses intentions.

-À cause des documents-vides (traductions fragmentaires), l'analyse doit être effectuée en ustilisant l'information de base du manga. Le manga est plus valide que le DA car il est plus fidèle à l'histoire de Kyoko, jusqu'à un certain point, la fin du manga étant un abus de pouvoir de l'illustratrice Igarashi.

-La connaissance de l'identique ou du donné. L'ADN de la tragédie shakespearienne dans Candy, Candy Final Story.

-Anohito n'est pas nommé mais il est omniprésent dans le roman, Misuki a déjà choisi son propre Anohito (selon ses propres paroles dans divers entretiens), même si elle l'a habilement camouflé du lecteur.

-La connaissance de ce qu'est un prologue et une épilogue.

-Les pages laissées blanches représentent des espaces de temps dans le roman, mais ce sont aussi des coupures arbitraires proposées par l'auteur pour recréer un hypertexte.

-L'index devrait être reconstruit en se basant sur une chronologie approximative.



Guide pour la lecture de cette analyse


L'analyse que je vous propose ici n'est ni de défendre la position que Terry soit Anohito (j'ai défendu cette idée dans le débat en espagnol sur le journal de bequi), ni celle qu'Albert soit Anohito; mais de découvrir : Qui est Anohito? Je ferai cela en considérant les indices dont nous disposons et en établissant un parallèle entre eux, étant donné que nous ne possédons pas une traduction intégrale du roman, quoique nous en ayions une représentation générale.

Un message à tous les fans en général, s.v.p., vous devez réaliser que sans une traduction officielle du roman, des erreurs de référence peuvent être commises. Un seul mot peut changer la signification de l'information. Les verbes, les temps, les adjectifs, la construction des phrases des traductions anglaises, françaises et espagnoles peuvent être complètement différentes des symboles kanji, hiraganas et katakanas qui caractérisent la langue japonaise.

Je peux rationaliser la construction d'une phrase par les traductions d'amis mais il se peut que la phrase ait une toute autre structure, qu'elle utilise d'autres verbes et qu'elle soit écrite en des temps grammaticaux différents, que les adjectifs et adverbes soient contraires, etc. Ceci est un grand piège; en fait il apparaît que les fans d'Albert et ceux de Terry puissent manipuler ces traductions à leur avantage, d'où le besoin de revenir à cette analyse avec une traduction officielle ou avec la traduction d'un interprète spécialisé.

Néanmoins, l'information disponible peut donner un visage à Anohito, du moins pour le moment; et avec de nouvelles traductions faites par de bons fans japonais, dans l'avenir on saura si ce visage est le vrai.
 
Top
view post Posted on 25/11/2012, 11:46

Membre Actif >100 messages

Group:
Member
Posts:
2,686
Location:
Québec, Canada

Status:


(suite)

Composition du roman Candy, Candy Final Story

La structure du roman



Pour connaître la structure du roman, je vous recommande de vous référer au journal de bequi afin de connaître la composition des chapitres. Ici je vais seulement ajouter :

-Le prologue constitue un élément d'introduction du travail fait par l'auteur ou Candy. Sa fonction est d'ordre informative. Les allusions sont faites par rapport au contenu et incluent les aspects pertinents à la recherche, ou bien ils racontent une anecdote particulière.

-Dans le prologue, on introduit Candy qui fait une rétrospection, elle pense à Mlle Pony en lisant la lettre de Soeur Maria qui lui annonce sa guérison. À partir de ce moment sa rêverie commence et on revit avec elle ses souvenirs tout au long des chapitres des deux tomes.

-L'épilogue est situé à la fin de l'ouvrage. On peut définir l'épilogue comme un discours qui utilise un argument de persuasion. En littérature, cela s'appelle un épilogue ou une postface. Son but est de clore l'ouvrage, avec un titre suggestif : en d'autres termes, finalement, une conclusion. Normalement dans un roman, l'épilogue sert à narrer les événements qui se produisent subséquemment, dans le futur de l'histoire. Cela signifie que l'épilogue ferme l'histoire car il nous parle du futur.

Dans Candy, Candy, Final Story, l'épilogue est la correspondance entre Candy et Albert. Mais ces lettres sont ancrées de façon chronologique dans un bloc compris entre les pages 243 à 281. Dans ce cas, l'épilogue ne sert pas à remplir la fonction de conclusion à l'intrigue, mais plutôt à nous inviter à faire une relecture très serrée de l'histoire. De façon concrète, l'épilogue doit résoudre les énigmes.

Dans un texte écrit avec l'intention que chaque lecteur choisisse sa propre fin, si la personne fait son choix à l'extérieur de l'ordre structurel (voir définition de l'hypertexte) proposé par l'auteur, on peut rester avec l'idée qu'Albert est Anohito.

Albert est plus près du temps présent de Candy dans la narration hypertexte car son rôle dans l'histoire est situé dans l'épilogue du second livre, qui est essentiellement la conclusion du roman. Effectivement, on peut faire cette association d'idées et conclure qu'Albert est Anohito. Jusqu'à un certain point, la narration hypertexte proposée par Misuki favorise Albert car le roman se conclut sur une longue correspondance entre Candy et Albert. Mais il faudrait lire de façon superficielle cette correspondance si on veut faire abstraction des messages qui font référence à Terry.

Cependant, pour considérer qu'Albert est Anohito, il faudrait aussi négliger de tenir compte de certains fragments de cette correspondance et ignorer complètement la lettre d'Anthony qui est introduite plus tard et dans laquelle Terry figure dans l'intrigue, ou bien il faudrait assumer que Candy n'a aucun sentiment pour Terry.

Ce que cela signifie est que l'épilogue contient de la nouvelle information qui confirme qu'il y a aussi un manque d'information. Le problème consiste à savoir si l'épilogue est une nouvelle information ou pas. De plus, cela supporte l'idée que l'épilogue révèle de nouveaux indices et qu'en même temps, l'épilogue ne révèle rien de nouveau.

On devrait aussi accepter (comme je l'ai dit avant) que c'est la fin du livre, et pourtant on essaie de nous amener vers une autre branche de l'histoire. Encore une fois, ça peut apparaître comme un cul-de-sac, et quoique l'épilogue est présenté comme l'avenir même de l'histoire, les lettres révèlent leur propre place dans la vraie chronologie de la vie de Candy.

Maintenant, il faut prendre en considération qu'il existe bel et bien un autre épilogue (attention!) dans ce roman. Le premier épilogue que je viens de mentionner et qui est proposé par l'auteur, ce sont les lettres échangées entre Candy et Albert. Mais en même temps, la chronologie de cette correspondance ne constitue pas le réel épilogue chronologique; en vérité, un autre épilogue existe. Quel est celui-ci? On peut dire que c'est la notice nécrologique de Susanne et la lettre de Terry. C'est l'épilogue de Terry, mais pourrait-il y avoir autre chose? Oui, en effet.

On peut donc affirmer que Terry a un épilogue chronologique, et qu'Albert a un épilogue narratif.

Voyons maintenant cette affirmation du journal de bequi : "En lisant les lettres présentées dans l'épilogue, on doit comprendre ce scénario; le grand secret - personne ne sait que Candy et William Albert se sont rencontrés il y a 15 ans, personne ne sait qu'ils s'échangent des lettres d'amour, personne ne sait qu'ils sont amoureux l'un de l'autre. Ils vivent une relation secrète et "Albert" est un expert dans les cachotteries, et bien sûr à partir du moment qu'on comprend ce vrai secret derrière l'épilogue, quelques lettres de la section III auront une nouvelle signification." Le journal de bequi, "Anohito unraveled".

Contrairement à ces affirmations de bequi dans son journal concernant l'épilogue, où elle dit que c'était fait par Misuki afin d'accorder une plus grande importance aux lettres d'Albert, et que la compréhension du grand secret caché dans ces supposées "lettres d'amour", on peut mieux comprendre certaines lettres de la section III du volume II; en d'autres termes, l'information comprise entre les pages 148 et 283. Lorsque dans son analyse, bequi classifie les lettres d'Albert et les introduit dans leur vraie temporalité, l'épilogue disparaît et son explication ne comprend plus aucun épilogue.

Ceci est incorrect car on ne peut pas éliminer la composition littéraire de Misuki ni l'amputer pour nos propres intérêts. Si bequi veut analyser qui est Anohito, elle doit aussi proposer un autre épilogue; car si les lettres d'Albert ne sont pas le vrai épilogue chronologique, alors il doit y avoir un autre épilogue. Quel est cet autre épilogue? Si le roman comprend un prologue, il doit aussi avoir une conclusion ou un épilogue chronologique.


Anohito


Globalement, le roman de Misuki construit deux conclusions alternatives, quoique pour l'instant et avec les traductions que l'on possède, l'une vient annuler l'autre ou en réduit la valeur lorsque l'on procède à une analyse compréhensive des événements et du symbolisme dans le roman. La balance penche plus du côté d'un personnage que de l'autre que l'on croit être Anohito. Je suggère que vous lisiez la proposition suivante et que vous vous fassiez vos propres conclusions.


Anohito est Albert vs Anohito est Terry


Albert est Anohito : Pour que cet Anohito soit valide jusqu'au bout, il est essentiel de lire l'histoire telle qu'écrite par Misuki en évitant de lire les lettres suivantes : "lettre de Candy à Terry", "lettre de Terry à Candy" et "lettre de Candy à Anthony". Il faudrait aussi oublier la chronologie. Suivant cette formule, Albert est sûrement Anohito et personne ne peut le nier. Maintenant tu peux faire une ligne du temps pour créer ton univers Albert-Candy, mais n'oublie surtout pas d'enlever ces trois lettres et crois aussi que Candy a oublié Terry (comme bequi le propose dans son journal) - mais dans ce sens, il convient mieux d'oublier toute la chronologie, ou de reprendre la chronologie des défenseurs d'Albert qui est incorrecte pour quelques années.

Terry est Anohito : Pour que Terry soit Anohito, c'est plus compliqué. Il faut lire le roman jusqu'à la fin plusieurs fois. Après, on aura un sentiment que quelque chose n'est pas à sa place. La simple lettre de Terry à Candy n'est pas entièrement satisfaisante pour dire qu'il est Anohito, et le fait que Susanne meurt non plus. C'est à ce moment qu'on doit devenir un lecteur actif. Pour savoir si Terry est réellement Anohito, il faudra prendre papiers et crayons et fabriquer la ligne du temps du roman et replacer la correspondance d'Albert à sa vraie place. De plus, il faudra analyser les termes utilisés pour décrire Terry dans le roman, ainsi que les symboles proposés par l'auteur pour relier Candy à ce personnage, tout en se rappelant la figure d'Anthony à travers ce parcours.

Mais ceci n'est pas suffisant, les fans de Terry devront relire plusieurs fois la correspondance d'Albert et de Candy même s'ils la trouvent fastidieuse, car elle recèle des informations importantes qui favorisent grandement Terry.

Quelles sont donc les erreurs majeures des arguments proposés dans le journal de bequi?

Premièrement on doit reconnaître le mérite de son analyse, qui prouve hors de tout doute qu'elle est une vraie fan de l'histoire de Candy.

C'est un bon guide à la compréhension du texte jusqu'à un certain point, et les fans de Terry peuvent aussi l'utiliser pour mieux comprendre le monde de Misuki - jusqu'à ce qu'on arrive à la question de qui est Anohito, car à ce moment l'analyse de bequi change. Je recommande sa lecture, jusqu'à ce point.

Pour ma part, quand je l'ai lu, j'ai essayé de me convaincre qu'Anohito était Albert, j'ai réfléchi, et réfléchi, et réfléchi (j'ai vu le DA en entier, j'ai lu le Manga en entier - j'avoue que je suis même tombée en amour avec le personnage d'Albert quand j'ai relu le manga) puis je suis revenue aux traductions du roman Candy, Candy Final Story et à tout ce que je comprenais à un niveau élevé en lisant les livres. Cependant, j'ai pensé que l'analyse de bequi était forcée et contradictoire.

Ce qui me dérangeait dans ses propositions de la conclusion se résume ici :

-La chronologie est en général bien faite, mais elle est altérée pour avantager Albert.

-Les déductions qui sont faites par rapport à la correspondance d'Albert et de Candy. Elle omet des phrases ou les coupe pour leur donner une autre signification.

-Le fait qu'elle cherche à créer un lien qui n'existe pas entre la lettre à Anthony et la correspondance avec Albert. Encore une fois, les phrases sont tronquées pour leur donner un autre sens.

-La lettre de Candy à Terry n'est pas analysée, bien qu'elle cache bien des indices.

-Elle ne tient pas compte de la nature et du tempérament d'Albert pour construire son intrigue, mais elle reconstruit le personnage en lui attribuant les caractéristiques propres à Terry et à l'histoire de Terry. J'ai toujours eu l'impression que cette interprétation qu'elle fait d'Albert vole à Terry son essence et sa douleur pour inventer une histoire tragique entre Candy et Albert qui n'a jamais existé dans l'esprit de Misuki.

-L'épilogue est omis pour arriver à faire sa propre interprétation de l'histoire. Dans le roman de Misuki il existe un épilogue et celui-ci ne peut pas disparaître. Si une analyse littéraire est faite, elle doit tenir compte de tous les éléments de l'histoire et ne peut pas éliminer une portion de la structure du roman.

-Nulle part ne sont mentionnés les indices offerts par Candy pour décrire Anohito dans son présent. Pourquoi?

-Elle dit qu'il faut considérer le contexte historique et les coutumes, et pourtant oublie d'appliquer ces éléments dans son interprétation : un mariage ou une union entre Albert (père adoptif) et Candy (fille adoptive). Comment résoudre ce dilemme?

Concernant un marriage entre Candy et Albert, cet aspect ne semble pas déranger les fans d'Albert du tout, mais il est important de reconnaître que ce roman est ciblé à des lecteurs adultes qui questionnent et analysent l'intrigue. Nagita sait que les lecteurs savent qu'il y a une relation légale entre parents et enfants adoptifs (entre Albert et Candy).

Dans les dernières lettres de la correspondance de Candy, elle signe son nom Ardley (voir la lettre à la tante Elroy), ce qui veut dire qu'à ce moment de la chronologie elle est toujours la fille adoptive d'Albert. Il faut garder ceci à la mémoire. Ici je vous donne quelques informations à ce sujet et vous pourrez en tirer vos propres conclusions.

Il existe deux points de vue concernant le mariage entre des parents : la loi canonique et la loi civile. Voyons ce qui est dit à propos de la prohibition de ces mariages.

Comme il est dit dans la Bible, dans le livre Lévitique 18 : 6-19, une liste de ce que certains appellent des "unions interdites" ou "incestueuses", cette portion des écrits saints concerne ce qui est interdit à l'homme, de voir le corps nu de ses parents proches. L'homme ne doit pas non plus marier ni avoir de relations sexuelles avec aucune des personnes de cette liste : père, mère, belle-mère, petite-fille, demi-soeur, demi-frère, tante, oncle, belle-soeur, bru et petite-fille par mariage. Comme on peut le constater, cette liste n'inclut pas les cousins, mais dans la Bible on en parle plus loin.

Cette loi s'applique aux catholiques, chrétiens, baptistes, protestants.

Les empêchements au mariage viennent d'une loi naturelle, quelle soit canonique ou civile; il existe une distinction entre les empêchements qui peuvent annuler un mariage et les empêchements qui le rendent illégal.

Les empêchements d'avoir des liens avec les membres de la famille du conjoint existent aussi : le parentage légal par adoption (c. 1094). C'est la fraternité née de l'adoption légale qui crée un empêchement entre ceux qui sont unis en ligne directe (beau-père et belle-fille, belle-mère et beau-fils), ou de second degré (demi-frères et demi-soeurs).


(à suivre)
 
Top
view post Posted on 25/11/2012, 14:54

Membre Actif >100 messages

Group:
Member
Posts:
2,686
Location:
Québec, Canada

Status:


(suite)

Anohito dans le présent de Candy


Le roman nous offre des petits indices pour définir qui est Anohito, mais ce ne sont que de vagues pistes qui peuvent être attribuées aux deux : Terry et Albert. Essayons d'établir un parallèle entre les indices.


Les traits de caractère d'Anohito


Les deux compétiteurs qui se font face quant à l'identité d'Anohito ont les traits de caractère suivants :

Terry : Dans l'histoire, le personnage est présenté comme étant un être heureux, jaloux, impulsif, possessif, arrogant, noble, généreux, dévoué, passionné, solitaire, triste, folâtre, élégant, déprimé, dur, rustre, indécis et violent. Il a été séparé de sa mère et a été obligé de se séparer de Candy (séparations forcées).

Albert : Dans l'histoire, le personnage est présenté comme étant un être joyeux, amical, cordial, généreux, indépendant, attentionné, aventureux, instable, solitaire, gentil, mystérieux, égoïste et insouciant. Il n'a pas peur des séparations, il apparaît et disparaît comme ça lui plaît.

Voyons ici quelques extraits qui distinguent Anohito :

(Recommandation : s.v.p. veuillez vérifier les fragments que je propose avec les traductions que vous possédez ou qui sont sur le web et comparez s'ils sont corrects).


Extrait 1 : Candy veut demeurer avec Anohito.


"Grâce au Grand-Oncle William, il a été possible d'obtenir le terrain de M. Cartwright. Et la Maison de Pony est remplie d'orphelins comme d'habitude. J'aimerais pouvoir venir en aide aux professeurs, mais en ce moment ---- Je ne veux pas le laisser LUI qui, plus que tout, me veut à ses côtés tout le temps." Vol. I, p. 230-235, la rétrospective de Candy.

Ici on est témoin de la personnalité de Terry, pourquoi?

Terry a ses raisons de ne pas vouloir se séparer de Candy. Il a vécu une séparation douloureuse de plusieurs années, environ 9-10 ans. Candy ne veut pas non plus être séparée de lui car elle affirme qu'elle ne veut pas le laisser. Cela correspond bien avec la douleur qui a accompagné leur séparation suite à l'accident de Susanne.

D'une autre part, il révèle sa nature possessive (i.e. se rappeler sa jalousie envers Anthony). Ce personnage envoie à Candy un billet pour New York - aller simple - parce qu'il souhaite qu'elle reste avec lui. Terry en tant qu'amoureux veut posséder Candy, sentiments qu'il a démontré dès les jours du Collège de St-Paul.

Pour sa part, Albert n'a jamais souffert de séparation avec Candy; en fait il dit même littéralement dans une de ses lettres qu'entre eux, il n'y a pas de séparation. "Candy, pas d'au revoir entre nous. Je suis certain qu'un jour on se reverra." Vol. II, pages 95-97.

Albert n'a démontré dans l'histoire aucune peur de la séparation - et quand il décide de partir, il le fait sans peur et sans attaches; il ne pourrait donc pas désapprouver la proposition que Candy aille en Amérique s'occuper de Mlle Pony et il pourrait même accepter qu'elle y aille seule s'il était Anohito.

Qu'est-ce qu'un fragment remanié?
Considérons ce fragment que bequi propose dans son journal :

"Soudain les voyages d'affaires ne sont plus nécessaires et définitivement les voyages de William Albert sont terminés. Peut-être a-t-il même été victime d'une crise du coeur mineure..."

"Grâce à l'Oncle William, il a été possible d'obtenir le terrain de M. Cartwright. Et la Maison de Pony est remplie d'orphelins, comme d'habitude. Je souhaiterais pouvoir aider davantage les professeurs, mais maintenant ---- je ne veux pas le laisser, qui, plus que tout, me veut à ses côtés tout le temps". Vol. I, pages 230-235. Cité du journal de bequi, "Anohito unraveled".

Ceci est une de pires manipulations du roman de Misuki par l'analyste. Dans la traduction originale Kyoko parle d'un "IL/LUI" mais dans la traduction de bequi "IL/LUI" n'est plus. Il n'y a pas de séparation entre Oncle William et le reste de la phrase. Des changements de ce genre dans un discours viennent miner le sérieux d'une analyse.


Extrait 2 : La bibliothèque dans la demeure de Candy.


"Quand j'ai refermé ma boîte aux trésors, j'ai pris une respiration profonde pour rafraîchir mes sentiments et je suis allée dans la pièce d'à côté. Tout le long des murs de cette pièce se trouve une collection de livres reliés en cuir : Une collection compréhensive des oeuvres de Shakespeare, de la littérature anglaise et française, des textes médicaux..." Vol. II, p. 197.

C'est définitivement le portrait d'un couple fait de Candy et Terry.

Terry : "Wow, Terry. Ces étagères sont remplies de livres de pièces de théatre! Et c'est l'oeuvre complète de Shakespeare."
"ah, ah..."
Terry s'est arrêté et a pris un livre d'une étagère, puis il est revenu.
Eleanor Baker. Quand la mère de Terry est repartie, elle lui a proposé de l'accompagner en Amérique pour étudier le théâtre. Sa mère devait ressentir que Terry avait un profond intérêt pour le théatre. Vol. II, pages 83-93, Été en Écosse.

"En Écosse, Terry était absorbé dans la lecture à voix haute de la pièce de Shakespeare." Vo. II, pages 186-188. La rétrospective de Candy concernant la performance de Terry.

Albert : aucune référence.


Extrait 3 : Voyage aux États-Unis comme passagère clandestine.


Candy : "Quand j'ai mentionné mon retour aux États-Unis, au début il a rit à l'évocation de mon histoire. Puis son expression est devenue sérieuse, il m'a serrée dans ses bras et a dit "Heureusement tu étais hors de danger". Vol. II, pages 148-149.

Encore une fois on fait référence à la personnalité de Terry.

Terry est un espiègle de nature et va rire des adventures et agissements de Candy, mais il est formel et se préoccupe de ce qui aurait pu lui arriver. Il n'est pas une personne qui s'aventure ainsi et on pourrait aussi dire qu'il est un personnage plus traditionnaliste qu'Albert. Terry a été élevé comme un fils d'aristocrate.

Albert, lui, peut prendre la nouvelle plus calmement et ne pas s'en faire car lui-même est un aventurier, il prend des risques et ça ne le dérange pas; il a vécu dans la jungle, dans la rue, dans la forêt avec les animaux sauvages - alors il peut bien comprendre cette imprudence de Candy sans s'en inquiéter. En fait il dit lui-même qu'il est allé à Londres comme passager clandestin.


Extrait 4 : La boîte à bijoux de Candy


"J'ai pris la boîte à bijoux du derrière de l'armoire. Cette grande boîte est décorée de nacre de perle et de petites pierres précieuses. "Il" m'a dit que cette boîte était transmise dans sa maison de génération en génération."

"Je ne vais pas avec une si précieuse boîte à bijoux" que je lui ai dit.

Il a insisté avec un sourire. "D'accord, alors utilise la comme tu veux".

C'est bien trop splendide pour moi alors j'y insére mes objets les plus précieux. Mes mémoires, des coupures de presse de journaux et de magasines, et plein de lettres." Vol. II, p. 149.

Encore une fois, ce passage semble faire référence à Terry.

Une réponse de ce genre est typique de la personnalité de Terry, qui ne se proéoccupe pas des objets précieux et il y a plus de chances qu'une telle boîte appartienne à la maison des Grandchester.

Albert n'est pas attaché aux objets matériels nonplus, mais il accorde une valeur aux objets familiaux en tant que William Albert Ardley.

Les deux peuvent être Anohito.


Extrait 5 :La peinture de John et la demeure de Candy


"...J'ai lentement marché devant le meuble, au-dessus duquel est accroché dans son cadre fait à la main, une peinture à l'huile de grandeur 55 X 33 cm. Cette personne l'a installé de façon à ce que la peinture soit visible à partir de n'importe quel endroit. C'est lui qui l'a trouvé dans un marché aux puces à Londres il y a quelques années."

N'est-ce pas un merveilleux cadeau?

Cela ne prenait qu'un regard pour reconnaître imméditatement ce que celle-ci, parmi toutes les vieilles peintures, représentait : la Maison de Pony. On y voyait la vue qu'on a à partir de la colline de Pony. Un merveilleux mois de Mai.

La Maison de Pony avec un tapis de trèfles blancs de boutons d'or. La Maison de Pony entourée d'arbres verts feuillus. De l'herbe haute et tendre. Et puis les coloris fleuris de lupins et de rudbeckis qui encerclent la maison." Vol. I, préface.

On parle ici de la demeure actuelle de Candy. Anohito a donné à Candy une peinture de John qu'il a trouvée à Londres, on peut donc déduire qu'ils habitent possiblement en Angleterre, ou bien quelque part dans le Royaume-Uni. Je suis portée à croire que pour Albert comme pour Terry, ça pourrait être en Angleterre.

Terry : Il est un acteur de théâtre anglais. L'Angleterre est un pays reconnu pour sa culture traditionnelle en théâtre. Peut-être a-t-il trouvé la peinture de John dans une de ses tournées. Dans sa lettre, Candy le félicite pour sa tournée au Royaume-Uni lors de la présentation de Hamlet. Il pourrait s'installer à Stratford-upon-Avon et faire partie de la prestigieuse Royal Shakespeare Company. Ces présomptions sont réalistes.

Albert : Il est un businessman américain important. Que ferait-il en Angletrre? Il peut y avoir une explication. Désolée, fans de Terry mais pour rester juste je ne ferai pas comme bequi dans son journal. Pour sa défense, elle n'en parle même pas, mais j'ai trouvé cette possibiliité.

Albert dit, "Candy, ce n'est pas que je voyage sans rien faire et sans probèmes. Quand j'étais en Angleterre, je me préparais à organiser tout le nécessaire pour agrandir notre domaine d'activité là-bas". Il parle du temps lorsque Candy était à St-Paul.

Ce qui veut dire qu'Albert a un alibi pour le futur, il pourrait donc être Anohito.

La peinture de John... C'est une vue panoramique de la vieille Maison de Pony. Le point de vue de la peinture est au printemps. La question à se poser est la suivante : Comment Albert et Terry ont-ils vu la Maison de Pony pour la première fois? Examinons :

Albert : "Je ne sais pas pourquoi j'ai arrêté la voiture et suis grimpé en haut de la colline. J'avais l'impression que c'était autant pour sa grandeur que pour sa hauteur, qui correspondent exactement à l'image de "colline" que j'avais.
Je me suis couché - le ciel avait l'air si haut vu d'ici. J'étais en contemplation de la lumière de ce ciel." Vol. II, pages 293-304, "lettre d'Albert à Candy".

Quand le Prince de la Colline rencontre Candy dans les versions du DA et aussi dans le manga, il n'était pas intéressé à observer la Maison de Pony. Maintenant les fans d'Albert peuvent dire que c'est cette colline où il a finalement avoué a Candy qu'il était le Prince de la Colline et qu'il est retourné à la colline plusieurs fois par la suite, donc qu'il a plus de connaissances de l'endroit. Le problème avec cette interprétation est qu'elle perd de sa force esthétique. Il faut toujours partir de la première rencontre, mais faites-en ce que vous voulez.

Terry : "Je veux aller à la Maison de Pony où tu as grandi"... Tes mots me traversent l'esprit. Ton sourire quand tu me l'as dit me traverse aussi l'esprit.

"Pourtant j'ai entendu de Mlle Pony et Soeur Maria que tu as regardé autour du grand chêne sur lequel je grimpais, que tu as regardé le pommier où je me pratiquais à lancer le lasso, et la Colline de Pony.

Les arbres que tu as peut-être touchés. La colline où tu t'es tenu --- Ils deviennent encore plus précieux pour moi." Vol. II, pages 174-175.

Dans le manga ainsi que dans le DA Terry visite la Maison de Pony en hiver. Dans le roman Candy, Candy Final Story avec cette lettre on propose la même image que dans le fragment.

Terry est très triste et regarde la Maison de Pony et les arbres qui entourent la vieille maison, puis il marche sur la colline de Pony et observe la maison pendant qu'il dit au revoir à Candy. Il veut capturer cette image de la maison de Candy comme une photographie. C'est très possible qu'il a fait le parallèle entre la Colline de Pony et la splendeur de Mai de la Deuxième Colline de Pony à St-Paul.

Les fans d'Albert peuvent dire que puisque sa visite était en hiver, Terry ne connait pas la nature de la colline en mai et qu'Albert en sait plus à ce sujet. Albert a la nature, mais Terry a la vue panoramique.

Terry connaissait la Deuxième Colline de Pony (la "fausse colline" comme on la surnomme dans le manga), ce qui peut signifier qu'on peut parfaitement associer la nature de la Deuxième Colline de Pony de St-Paul en mai à celle de la Colline de Pony.

En fait, Nagita nous donne un indice d'une association que Terry peut faire entre la nature à Londres et la nature qui entoure la Maison de Pony.

Quand Candy parle de la peinture de John, elle nous dit que cette peinture est une vue panoramique de la Colline de Pony.

"La maison de Pony entourée d'arbres feuillus verts. De l'herbe haute et tendre. Et puis, les coloris fleuris de lupins et de rudbeckis encerclant la maison". Vol. I, préface.

Si on compare les jonquilles, jacinthes des bois et digitales dans la forêt du Collège de St-Paul et de la Deuxième Colline de Pony avec les lupins et les rudbeckis entourant la Maison de Pony on remarque que les jonquilles et rudbeckis sont jaunes, que les jacinthes des bois, digitales et lupins sont d'une couleur oscillant entre le bleu et le violet. On parle d'une peinture de grandeur 55 X 33 cm qui décrit la vue panoramique d'une vieille maison en bois entourée d'arbres verts feuillus et encerclée de coloris de fleurs jaunes, bleues et mauves.

Terry a entendu les histoires de Candy concernant la Colline de Pony et la Maison de Pony, et possiblement elle lui a fait part de la nature de cet endroit qui lui était si cher. Lui même a aussi vu la maison, il a regardé intensément les arbres, lui a dit au revoir à partir de la Colline en observant la Maison, et il connaissait les couleurs de la colline de St-Paul.

Voici quelques extraits de la nature au Collège de St-Paul :
"les jacinthes des bois fleurissaient en profusion dans la colline qui était dans la forêt." Vol. II, pages 25-32, festival de Mai.

"Les digitales se balançaient, surprises par le cheval qui les a traversées." Vol. II, pages 25-32, festival de Mai.


Extrait 6 : Les jonquilles et la Rivière Avon


"La Rivière Avon coule facilement, recevant les rayons d'un soleil d'après-midi du printemps hâtif. L'air frais de la rivière calme mes émotions agitées et ardentes. Une odeur de jonquilles entre du patio. Je respire profondément le doux arôme." Vol. I, pages 230-235.

Candy : "J'ai seulement trébuché sur toi! Tu te reposes partout comme une pierre".
Terry : "Aucune pierre ne peut apprécier le parfum des jonquilles." Vol. I, pages 317-319.

L'association de Terry avec les jonquilles fait écho. L'odeur des jonquilles qui apaise Candy dans son présent rappelle son lien avec Terry. Les deux respirent les jonquilles et sont unis par cette fleur qui représente le printemps hâtif après un long hiver. Ce n'est pas seulement la fleur qui est une mémoire commune mais aussi le symbole de lumière que représente Terry aux yeux de Candy. (J'analyserai cet aspect plus en profondeur plus loin).

Il y a une transition soigneusement élaborée par l'auteur entre les roses d'Anthony et les jonquilles de Terry. Observons :

Candy nous dit :
"Une fleur rose créée par Anthony ---- Maintenant je suis trop loin pour sentir l'arôme. Anthony est mort ce matin-là ---- devant moi." Pages 230-235.

Candy rencontre Terry à la veille du Nouvel An. La présence de Terry en hiver rappelle sa proximité au printemps hâtif dans la vie de Candy. La scène des jonquilles à St-Paul autour du mois de mars fait cette transition des roses vers les jonquilles.

Candy n'arrive pas à sentir l'odeur de Douce Candy mais elle respire le doux arôme des jonquilles dans sa maison.

"J'ai seulement trébuché sur toi! Tu te reposes partout comme une pierre."
"Aucune pierre ne peut apprécier le parfum des jonquilles." Vol. I, pages 317-319.

On peut aussi déduire l'allusion de Misuki concernant l'opportunité que la vie offre par contraste à la mort. Puisque Terry est vivant, lui aussi peut respirer les jonquilles. Candy peut sentir les jonquilles dans son jardin car elle est vivante.

De plus, on sait que la jonquille est la fleur qui représente l'arrivée du printemps après un long hiver. En Angleterre, cette fleur représente aussi l'espoir.

Le contraste entre la mort d'Anthony comme un long hiver et l'arrivé du printemps hâtif des jonquilles de Terry est une belle métaphore symbolisée par l'auteur.

Si on s'attarde un peu au symbolisme des fleurs, la jonquille blanche symbolise le désir de l'amour et la jonquille jaune pure représente l'espoir et la patience. C'est une bonne fleur pour anticiper l'amour pur qui grandit entre Candy et Terry et aussi la patience dont ils auront besoin pour faire face à leur longue séparation.

Albert : Il n'y a aucun lien avec ce personnage. Dans son journal, bequi veut associer Albert avec les bleuets (fleurs bleues, en anglais bluebonnets). De mon point de vue cette relation s'applique à la famille Ardley en général car la fleur est reliée directement à la Maison Ardley de Lakewood, donc elle pourrait représenter d'autres personnages, pas seulement Albert. Si Albert devait être lié à une fleur dans Candy, Candy Final Story, ce serait plutôt le magnolia qui est aussi le nom de l'apartement qu'il partage avec Candy.

Le magnolia est associé avec la beauté et la persévérance, aussi avec la dignité et la noblesse. Elle symbolise aussi la douceur et l'amour de la nature.


La Rivière Avon...

Albert : Pour Albert, un lien avec la rivière est incertain. En Angleterre on retrouve plusieurs rivières Avon : celle dans le Devon qui coule jusqu'à Bigbury-on-Sea, celle dans le Warwickshire qui coule à travers Stratford-on-Avon, celle dans le Hampshire qui passe par Salisbury et Christchurch, et celle de Bristol qui passe à Bath et Bristol. Le journal de Bequi propose la rivière Avon qui coule à Bath.

Terry : La rivière Avon qui coule dans le Warwickshire passe à travers Stratford-upon-Avon, ville dans laquelle est basée la Royal Shakespeare Company. Terry est un acteur shakespearien.


Extrait 7 : Le journal de Candy et la question d'Anohito.


"Quand j'ai mentionné mon voyage de retour aux États-Unis, au début il a ri en écoutant mon histoire. Puis son expression est devenue sérieuse et il m'a serrée dans ses bras. "Heureusement, tu étais hors de danger" a-t-il dit." Vol. II, pages 148-149.

Albert : Sa manière d'apprendre le retour de Candy en Amérique aurait pu être lorsqu'ils cohabitaient dans l'appartement des magnolias.

Terry : Ce personnage n'est pas au courant de ce segment de la vie de Candy. Les lettres qu'elle lui envoyait ont été partiellement volées par Susanne. Dans la lettre qu'écrit Candy à Terry sans lui envoyer, on apprend qu'il ignore cette information.



(suite bientôt!)
 
Top
view post Posted on 28/11/2012, 01:47

Membre Actif >100 messages

Group:
Member
Posts:
2,686
Location:
Québec, Canada

Status:


Analyse du roman

Le mariage d'Archibald et la lettre à la tante Elroy

Voici la version de bequi : "Quand Candy a écrit sa dernière lettre adressée à la tante Elroy (vol. II, pages 260-263), elle est déjà amoureuse de William Albert. "Après beaucoup d'incertitude, je prends finalement mon courage pour vous écrire." Parce que dans cette lettre elle ne parle pas seulement d'Annie et Archibald, une partie de ce qu'elle écrit peut être appliqué à sa relation avec William Albert, et en ce sens on peut mieux comprendre leur désespoir." Tiré du journal de bequi - "Anohito Unraveled".

Je ne crois pas que cette lettre fait référence à une romance possible entre Candy et Albert. Cette hypothèse ne se tient pas selon moi. Ce qu'on peut voir dans le fragment présenté par bequi, c'est un transfert des problèmes auxquels font face Candy et Terry et dont on se sert pour développer le personnage d'Albert.

Ce qui rend Candy anxieuse dans cette lettre, c'est la séparation de deux amoureux. Elle se met à la place d'Annie et d'Archibald; elle connaît cette douleur pour avoir vécu une séparation forcée avec Terry. Candy veut épargner à son amie les tourments qu'elle a vécus et veut s'assurer qu'Annie ne se verra pas refuser le bonheur pour une raison aussi triviale que sa classe sociale.

Elle voit de l'espoir dans la situation d'Annie et elle met toute son énergie pour prévenir une séparation car elle ne veut pas que son amie souffre comme elle.

Si Albert et Candy étaient en amour comme le propose bequi, le moindre de leur souci serait que Candy est orpheline. Albert est la tête de la famille André et c'est lui qui détient le pouvoir, qui a le dernier mot. Même très attaché à sa famille, s'il était amoureux de Candy il ne permettrait aucune séparation. Le problème le plus sérieux qu'il rencontrerait serait de régler la question qu'il est le père adoptif de Candy, car en 1920 Candy continue de signer ses lettres du nom André.

On doit se rappeler que c'est grâce à Albert qu'Annie et Archibald se fiancent, et c'est aussi grâce à lui si les chevaux César et Cléopâtre sont réunis et offerts à Candy comme cadeau d'anniversaire. Dans un sens, Albert personnifie presque un rôle de Cupidon avec ces actions de solidarité qui réconfortent le coeur de Candy.


La correspondance de Candy et Albert


*Recommandation : S.V.P. toujours vérifier que je donne la bonne transcription des lettres.

Candy la sorcière

C'est une des expressions dont se sert bequi pour affirmer qu'il y a de la romance dans les lettres que s'échangent Candy et Albert. Voyons :

Candy dit : "Maintenant je jette un sort sur le prince de la colline! Abracadabra, alakazan! Ce jour tu iras à la Maison de Pony pour voir la fille qui est plus belle quand elle sourit que quand elle pleure". Lettre à Albert, épilogue.

Et Albert de répondre : "Pour la sorcière Candy : Chère Candy, je me souviens parfaitement du jour de la fête d'une certaine fille même sans que tu me récites un sortilège bizarre comme ça! De plus il fait beau pour que je cherche un cadeau. Un résultat de travail et de larmes. Un cadeau qui te rendra sûrement heureuse. Alors pardonne-moi si ton sortilège ne fait pas effet. Personne plus que moi voulait prendre congé, mais George avec son air sérieux m'a dit qu'il pensait que j'avais déjà pris les congés pour toute la vie."

Puis il continue "Mais je dois admettre que ton sortilège a eu un certain effet. Depuis, je me souviens des événements du passé. Oui, pourquoi étais-je sur la colline ce jour-là? Et encore, pourquoi je portais le costume traditionnel?" Correspondance d'Albert à Candy, épilogue.

Attention à tous les fans en général! Il ne faut pas lire une phrase et en tirer n'importe quelle conclusion. De lire de cette façon est extrêmement dangereux. Il faut savoir le pourquoi du comment, c'est-à-dire, prendre en considération la totalité du contenu des deux lettres en question. Si on prend seulement ce qui convient pour l'histoire d'amour, on oublie l'intention-même de la lettre. En même temps, c'est fausser les données. Je vous invite à lire les lettres complètes plusieurs fois afin d'en arriver à une meilleure compréhension.

Dans le journal de bequi, il est dit "Dans la lettre de Candy à Mary (vol. II, pages 203-204), celle-ci écrit "J'étais sorcière sans m'en rendre compte?" et cela se reflète dans le sortilège qu'elle envoit à Albert (vol. II, pages 291-295) et dans la réponse subséquente d'Albert (vol. II, pages 296-304) "Chère Candy, Mlle sorcière", le thème est répété plusieurs fois dans la même lettre. Journal de bequi, "Anohito unraveled".

Sorcière n'a rien à voir avec une question d'amour comme bequi essaie de démontrer dans son journal.

Candy a envoyé un sortilège en blaguant pour qu'Albert se rende à la Maison de Pony et qu'il lui raconte enfin son histoire; elle veut connaître tous les mystères qui entourent l'étrange vie d'Albert. Candy est très curieuse et on peut dire qu'au moment de cette lettre elle est toujours en état de choc après les révélations d'Albert. Elle veut tout savoir, et elle croit que c'est mieux qu'il lui donne cette information de vive voix, car les impressions sont plus intenses.

Mais Albert est maintenant William Albert André, il ne peut pas se présenter à la Maison de Pony comme il le souhaite. Parce qu'il veut que Candy soit heureuse, et pour satisfaire sa curiosité, il lui écrit une longue lettre lui racontant pourquoi il était sur la Colline de Pony la première fois qu'ils se sont rencontrés. C'est dans cette explication qu'on apprend qu'il s'est couché sur la colline pour contempler le ciel, et il n'y a aucun indice comme quoi il a regardé vers la Maison de Pony, un détail révélateur pour la discussion concernant la peinture de John.

D'autre part, je ne comprend pas tout à fait la lecture que bequi fait de la lettre à Mary. Ce que j'en ai retenu, c'est que c'est Eliza qui traitait Candy de sorcière. Eliza disait de Candy qu'elle était une malédiction.

C'est intéressant qu'on parle de sorcellerie, parce que cela fait une allusion directe à un épisode du manga (mais pas du DA). Dans le manga, Candy taquine Terry et dit qu'elle lui lance un sortilège. La scène est en Écosse, Candy prononce son nom lentement et rêveusement.

"Terry... Terry Grandchester" À ce moment, il entre en scène et lui dit : "Je suis honoré de t'entendre prononcer mon nom de cette façon". Candy dit : "Dis moi, Terry... Tu ne te feras pas d'idées parce que j'ai dit ton nom? Tu sais, je te lançais peut-être un sort!" Et Terry de répliquer : "Un sortilège, je vois... Tu veux m'ensorceler pour que je tombe en amour avec toi..."

Terry était déjà amoureux de Candy (il le dit littéralement au Festival de Mai) et Candy aussi. On peut faire un parallèle entre ces deux façons d'être sorcière de Candy et tirer nos conclusions. Entre les deux il y a une grande différence de sentiments entre les personnages et c'est peut-être Misuki elle-même qui veut nous rappeler implicitement cette scène entre Candy et Terry pendant l'été en Écosse. De tels parallèles sont typiques dans la narration.

Pour en revenir à la correspondance, Candy est heureuse d'apprendre ces choses qui la troublaient depuis des années. Elle rencontre Albert en temps que prince de la colline. C'est sûrement une grande surprise pour elle de réaliser qu'Albert le voyageur est le Grand-Oncle William.

Candy aime beaucoup Albert ou M. William parce qu'il a aidé énormément les orphelins. Il propose d'agrandir la Maison de Pony, il invite Candy, Mlle Pony, Soeur Maria et les enfants dans la maison de Chicago, il fait rebâtir la Clinique Joyeuse près de la Maison de Pony pour que Candy puisse y travailler avec le Dr. Martin.

Ce sont des lettres remplies d'amour et d'affection, parce que les deux ont pu s'entraider et prendre soin l'un de l'autre depuis plusieurs années. Effectivement, il y a des fils invisibles entre des gens qui se retrouvent lorsqu'ils ont besoin d'aide.

Il y a un désir constant chez Albert d'aider Candy à trouver le bonheur. Il souhaite qu'elle soit heureuse.

"En apprenant l'histoire j'aurais voulu te voir heureuse. J'espère que cette fille trouvera le bonheur, j'ai pensé. Et je peux l'aider à être heureuse." Lettre d'Albert à Candy, épilogue.

Cette histoire est répétée plusieurs fois :
"Candy, je n'étais rien qu'un individu soupçonné d'espionnage, d'identité inconnue et qui avait perdu la mémoire. Mais tu ne m'as pas abandonné dans cet état. Même lorsque tu as été renvoyée de l'hôpital. Tu as continué à m'encourager, en me répétant que je t'avais déjà aidée, que ma mémoire me reviendrait sûrement.
Je ne peux assez te remercier.
Je voudrais continuer dans le futur à t'aider à trouver le bonheur". Lettre d'Albert à Candy, épilogue.

Parmi ces lettres on retrouve un modèle de structure qui se répète. Ils semblent parler d'eux-mêmes mais en réalité, ils incorporent toujours d'autres personnages dans leurs longues conversations.

Albert fait toujours référence à Mlle Pony, Soeur Maria et les enfants de la Maison de Pony. Ce modèle se répète 10 fois dans les lettres.

Le mot "merci" est répété 12 fois dans la correspondance. Ils se manifestent entre eux une gratitude infinie.

D'autres mots qui sont répétés à travers la correspondance sont "père adoptif" et "fille adoptive". Ils seront répétés 9 fois.

"Je n'oublierai jamais quand tu m'as dit "on va tout partager" en attendant que te revienne la mémoire, j'ai pensé que ce ne serait pas si mal de vivre ainsi, comme frère et soeur... Et maintenant je suis ta fille adoptive! Peut-être devrais-je t'appeler Père?!" Lettre de Candy à Albert, épilogue.

Albert lui réponds :
"Je m'en vais à Sao Paulo. Je t'écrirai encore quand tu seras de retour. S.V.P. dis aux professeurs que j'ai fait seulement ce qui était attendu d'un père adoptif. Père adoptif? que j'ai dit moi-même à la fin... Prends soin de toi et dis bonjour aux enfants!" Lettre d'Albert à Candy, épilogue.

La relation entre Candy et Albert est scellée quand il invite Candy à faire référence à son rôle de père et protecteur lorsqu'elle parle de lui à Mlle Pony et Soeur Maria.


Les chevaux César et Cléopâtre


Dans une de ses lettres, Candy remercie Albert de lui avoir donné pour sa fête ces chevaux avec qui elle vivait dans l'écurie des Legrand. "Même après avoir été adoptée, j'ai continué de leur rendre visite en secret. Quand j'ai appris plus tard qu'ils avaient été vendus séparément, j'ai ressenti du désespoir. César et Cléopâtre étaient d'accord. J'ai réalisé qu'ils s'aimaient beaucoup. Quelle chose terrible que de les avoir séparés!" Lettre de Candy à Albert, épilogue.

La réponse d'Albert : "Je suis content que tu aies aimé ta fête, as-tu également aimé ton party? Désolé d'avoir dû partir avant la fin. Je me demande si César et Cléopâtre sont confortables à la Maison de Pony. Ils sont un beau couple. Je voulais te montrer comme ils étaient heureux de se retrouver. Les gens ne sont pas différents des animaux." Lettre d'Albert à Candy, épilogue.

Le cadeau qu'Albert offre à Candy, les chevaux César et Cléopâtre (c'est George qui les a trouvés) est une métaphore des retrouvailles après une séparation forcée. Eliza et Daniel ne voulaient plus ces chevaux et ils ont été vendus à deux acheteurs. Le rachat de ces chevaux par Albert pour Candy est symbolique. C'est comme s'il lui disait - typique d'Albert - Candy, réjouis-toi tu auras toujours l'opportunité de revoir Terry. La situation des deux chevaux peut-être directement liée à la réalité de Terry et Candy. C'est comme si Albert jouait à Cupidon dans cette histoire.
Avec ces chevaux, Candy fait une comparaison, volontaire ou involontaire, de sa propre histoire d'amour.

"Quand j'ai appris plus tard qu'ils avaient été vendus séparément, j'ai ressenti du désespoir. César et Cléopâtre étaient d'accord. J'ai réalisé qu'ils s'aimaient beaucoup. Quelle chose terrible que de les avoir séparés!"

De façon similaire, Candy essaiera aussi d'empêcher la séparation d'Annie et Archibald, Annie étant mal vue par la tante Elroy parce qu'elle était orpheline. C'est Albert qui a achèté les chevaux et c'est aussi Albert qui a réussi à convaincre la famille André de laisser Annie et Archibald se fiancer, donnant ainsi le soulagement au coeur de Candy et lui offrant l'espoir que cette même opportunité était possible entre elle et Terry.

Dans l'argumentation de bequi, à ce moment Albert et Candy seraient déjà amoureux, idée qui n'est pas cohérente avec cette action symbolique de la part d'Albert. Albert sait comment Candy a vécu la séparation (elle en souffre) et lui donne les chevaux comme symbole pour qu'elle garde espoir dans la possibilité d'une réunion avec ceux qu'elle aime, notamment Terry, espoirs que Mlle Pony entretient aussi avec sa phrase "on ne sait pas ce qui vient après le tournant". Le monde est rempli de surprises.

La dernière lettre écrite par Candy à Albert est très importante car ils parlent des deux amours de Candy : Anthony et Terry.

Candy se rappelle la mort d'Anthony au point de se faire mal et elle pleure dans les bras d'Albert.

Ce qui est clair dans ce roman, c'est la dévotion, la quasi-obsession que Candy a développé pour Anthony. Cela fait plusieurs années et Candy a toujours du mal à accepter sa mort. Elle ressent de la culpabilité d'avoir perdu ce bonheur et ce temps radieux lorsque sa vie semblait scellée par le destin avec l'amour d'Anthony.

Comme une fois auparavant, Albert console Candy, son rôle est de la réconforter encore des années plus tard pour cette douleur qu'elle ressent toujours vis-à-vis la mort de ce jeune homme. Candy se départit de la culpabilité qu'elle ressent toujours d'avoir perdu la vie de Lakewood, grâce au support d'Albert.


Le retour du journal de Candy

"Sur le meuble dans la chambre j'ai réalisé ce que c'était. Mon journal. Albert, tu voulais me le retourner, n'est-ce pas? "Ceci... est très important pour toi." C'est ainsi que tu m'as dit, presque en chuchotant, en regardant par la fenêtre. Ta voix était si calme. Oui, dans ce journal je parlais presque toujours de Terrence. Moi aussi j'ai pensé souvent à ce journal. En ce moment, le journal que tu m'as retourné est avec moi. Mais je ne l'ai pas ouvert. J'ai l'intention de te le confier encore, comme tu as fait avec le médaillon que tu m'as redonné après que je te l'aie retournée. Ne trouves-tu pas le passage du temps cruel et fascinant? Je n'ai pas la moindre idée où le monde ira à partir de maintenant, mais je suis certaine que les bons souvenirs resteront pour toujours dans mon coeur. Et c'est à travers ces souvenirs que je serai capable de surmonter toutes les difficultés. C'est vrai Albert... maintenant je suis heureuse." Lettre de Candy à Albert, épilogue, vol. II, pages 317-322.

De cet extrait on peut déduire ceci : après que Candy ait réussi à se pardonner pour la mort d'Anthony grâce au soutien d'Albert, celui-ci décide qu'il est temps de lui remettre son journal. Parce qu'iil sait que ce journal a une grande valeur sentimentale pour Candy, mais c'est aussi une sorte de transition. Albert sent peut-être que Candy est prête émotivement à assumer le poids de ce journal qui est consacré à Terry comme elle l'avoue dans sa lettre.

C'est aussi clair qu'elle a pensé à ce journal et ça fait partie de la dernière lettre de l'épilogue. Candy dans un geste symbolique qui veut la guérison, et ne veut plus ouvrir le passé avec Terry et ainsi, le remettre à Albert. Notez qu'elle écrit "J'ai l'intention de te le confier encore, comme tu l'as fait avec ton médaillon que tu m'as redonné après que je te l'avais retourné."

Elle ne donne pas son journal à Albert. Plutôt, elle veut lui confier pour lui montrer qu'elle lui fait confiance. C'est comme s'il était le gardien de son amour pour Terry, de la même façon que Candy est la gardienne de son médaillon, objet fondamental pour lui, car c'est le jour où il l'a perdu qu'il a décidé de devenir aventurier, comme il l'écrit dans les pages 296-304 en racontant ce qu'il faisait sur la Colline de Pony.


Une autre interprétation


Une autre explication pour le retour du journal pourrait être liée au fait qu'Albert a reçu à sa maison de Chicago la lettre qu'Eleanor Baker a écrit à Candy. Eleanor ne sait pas que Candy vit à la Maison de Pony mais elle sait qu'elle est la fille adoptive de la famille André, et d'obtenir l'adresse d'une des familles les mieux nanties aux États-Unis ne doit pas être si compliqué. Il faudrait voir s'il y a une synchronicité entre ces deux événements. Examinons pour voir ce qu'on peut en tirer.

Il y a une coincidence importante entre la visite de Candy et d'Albert à Lakewood et la lettre avec laquelle est un billet pour la pièce de Hamlet qu'Eleanor envoie à Candy. Ces deux événements se produisent pendant l'été. Comment sait-on cela? D'un côté Candy nous parle dans sa dernière lettre à Albert d'une marche dans les bois où Anthony est mort, quand les bleuets étaient en fleurs.

"Dans les prés remplis de roses colorées, les bleuets étaient en pleine floraison." Vol. II, pages 317-322.

Comme on n'a pas de dates, Nagita ayant sciemment omis toute chronologie, une des façons les plus importantes pour déterminer les évenements, c'est la saison. Si les bleuets étaient en fleurs lors de sa visite à Lakewood, comme Candy le spécifie, cela devait se situer en juillet ou en août car les bleuets sont récoltés en automne aux États-Unis.

D'un autre côté, une des questions qu'on se pose concernant la lettre d'Eleanor Baker, c'est comment celle-ci a-t-elle réussi à la localiser plusieurs années après leur dernière rencontre à Rockstown? Évaluons la situation de Candy à l'époque. Lorsqu'elle rencontre Eleanor à Rockstown, elle était à la recherche de son bienfaiteur disparu.

À ce moment, elle habitait dans l'apartement des magnolias à Chicago, mais je ne pense pas que ce fait était connu d'Eleanor. Je ne pense pas qu'il était possible qu'Eleanor connaisse l'adresse de la Maison de Pony, un orphelinat perdu dans les montagnes.

Eleanor devait savoir que Candy appartenait à la riche et prestigieuse famille André de Chicago. Ne connaissant pas l'adresse exacte, Eleanor a probablement envoyé la lettre à la seule destination possible où elle pensait la trouver, ou s'assurer que la lettre se rendrait à elle, c'est-à-dire la maison des André à Chicago.

Si cette interprtéation est correcte, la lettre a probablement abouti entre les mains d'Albert, le bienfaiteur de Candy, avant de se rendre à elle.

Je suis portée à croire qu'Albert a compris que la lettre d'Eleanor concernait Terry. Peut-être que Candy avait déjà divulgué le secret de la mère de Terry à Albert, peut-être qu'il peut deviner que la lettre concerne Terry. Pourquoi sinon une célébrité des Arts dramatiques enverrait-elle une lettre à Candy? Cela ne ferait aucun sens.

Quelque chose qui semble relier ces deux événements, c'est le temps. On sait que la lettre d'Eleanor arrive en été. Comment le sait-on? Le billet de théâtre représenté à la page 270 du vol. II nous dit :

Programme d'automne de la Compagnie de Théâtre Stratford
"Hamlet"
Directeur : Robert Hathaway
Acteur principal : Terrence Graham

Dans la réponse de Candy à Eleanor, elle lui dit :
"Je suis certaine que Terry est l'acteur parfait pour jouer Hamlet. Je suis certaine que la pièce sera un grand succès comme le prévoient les critiques. Je suis désolée, Mlle Baker. J'apprécie vraiment le geste mais je..." Vol. II, page 273.

Cette informaiton est utile car elle confirme que le billet pour Hamlet, la lettre d'Eleanor et la réponse de Candy doivent être échangés avant que la saison de théâtre débute. Candy parle des prévisions des critiques, donc, quand elle répond à Eleanor, la pièce n'a pas commencé à jouer. C'est toujours l'été ou tôt l'automne si on considère que l'automne commence le 21 septembre aux États-Unis. La réponse aurait été écrite au plus tard en septembre avant le début de la saison d'Hamlet et l'invitation a dû être reçue en août.

L'information suggeste que la visite de Candy à Lakewood est faite en août pendant la saison des bleuets et qu'Albert lui offre son journal, ainsi que la lettre d'Eleanor. Cette théorie se tient si on considère le temps des deux événements et la motivation d'Albert de lui retourner son journal.

On peut se demander pourquoi ce n'est pas mentionné dans la dernìere lettre d'Albert à Candy? La réponse est simple, si Misuki nous donne l'information, elle donne les dates, ce serait trop facile si c'était clarifié qu'en 1920-21 Candy était toujours en amour avec Terry - confirmé par la lettre de Candy à Eleanor - et cela détruirait les espoirs des fans d'Albert. Nagita voulait laisser l'ambiguité des temps, d'où la néceessité d'abandonner toute référence chronologique. Si l'on compte la lettre que Candy a écrite à Albert et la lettre qu'elle a écrit à Anthony comme les deux dernières lettres du vol. II, et si l'on sait que la lettre d'Eleanor et la réponse de Candy datent de la même période, il est facile de déduire sans faute qu'à ce moment Candy aime toujours Terry.

Cela peut clarifier d'une certaine façon pourquoi Albert décide de redonner le journal à Candy, car il lui rappelle, tout comme la lettre d'Eleanor, ce douloureux souvenir, mais Albert connait ses sentiments profonds, et il est présenté à travers le roman comme le protecteur éternel de l'amour de Candy.

Le sentiment nostalgique de Candy exprimé dans sa lettre à Anthony "tant qu'il y a la vie, il y a l'espoir", lettre qu'elle a problablement écrite au même moment que sa dernière lettre à Albert et sa réponse à Eleanor Baker.

Puis Candy a dit :
"Je n'ai pas la moindre idée où le monde ira à partir de maintenant, mais je suis certaine que tous les bons souvenirs resteront pour toujours dans mon coeur." C'est ainsi qu'elle se remplit de courage pour affronter les temps à venir. Elle a appris de ses expériences, Anthony et Terry sont ses deux amours perdus mais elle conserve de beaux souvenirs qui la nourriront pour le restant de sa vie. Le même discours est répété dans sa lettre à Anthony.

Je pense comme bequi dans son journal que Candy met un terme à sa relation avec Albert. Pas de la façon que bequi le souligne. Ici on serait en 1920 ou 1921 (date qui reste à déterminer), c'est-à-dire 5 ou 6 ans après sa séparation d'avec Terry. Pendant ce temps Albert est avec elle et la soutient pendant qu'elle se rétablit. Albert doit beaucoup à Candy, mais il sait avant tout qu'elle a besoin de lui pour guérir émotionnellement.

Je ne pense pas que c'était la dernière lettre de Candy à Albert ou d'Albert à Candy, mais je considère que ces lettres étaient celles qui étaient les plus importantes qu'ils ont échangées, étant donné l'importance des propos dont ils discutent. Cela sert aussi à démontrer de façon solide qu'il existe un lien entre eux qui ne tolère pas la séparation, un fil invisible qui perdure malgré le temps, comme les liens familiaux. Lorsqu'elle évoque les fils invisibles, cela fait référence aux liens familiaux qui sont des fils invisibles.

Albert sent que Candy est prête à poursuivre sa vie par elle-même, car elle est de meilleure humeur grâce à ses amis, et grâce à la joie et la paix qui lui sont offerts par ses mères à la Maison de Pony.


(à suivre bientôt)
 
Top
view post Posted on 28/11/2012, 16:45

Membre Actif >100 messages

Group:
Member
Posts:
2,686
Location:
Québec, Canada

Status:


L'interprétation de bequi :
À la fin des années 1910, Candy Neige et William Albert André sont en amour, mais la société américaine d'époque ainsi que sa famille ne leur permettraient jamais d'être ensemble en tant que mari et femme, "Si j'avais pu, j'aurais voulu vivre avec toi en secret" Vol. II, pages 288-290. À ce moment, William Albert est conscient de l'opposition de sa famille et réalise qu'ils ne seront jamais ensemble, et dans un sacrifice ultime d'amour, il redonne le journal à Candy : "Ceci est... important pour toi." As-tu dit doucement, en regardant par la fenêtre. Tu l'as dit presque en chuchotant----" Vol. II, pages 316-322. Le journal est le symbole de l'amour de Candy pour Terry : "Oui, ce journal était tout à propos de Terry." Albert, dans son geste symbolique ne retourne pas seulement le journal, mais la liberté à Candy, "Je trouverai où est ton bonheur". Vol. II, pages 311-315. Le journal de bequi, "Anihito unraveled".

L'argument de bequi en faveur d'une romance entre Albert et Candy est contestable, il faut comparer les fragments afin d'en arriver à une explication.

On peut conclure que ces lettres sont remplies d'amour et de gratitude de la part de Candy envers Albert. Albert révèle à Candy ses identités différentes et elle est profondément touchée que son ami Albert soit aussi son parent adoptif et son prince de la colline. Il y a tellement de joie dans ces révélations car ce sont des surprises qu'elle attendait depuis longtemps.

Les lettres d'Albert sont essentiellement l'explication de son histoire. Personne ne savait comment il en était venu à la colline de Pony et comment il était devenu Albert, ces lettres servent donc à combler les lacunes. Il savait que Candy méritait de connaître la vérité, et celle-ci a reçu l'information avec beaucoup d'enthousiasme.

À partir de ce moment, ils feront référence à leur relation de plus en plus souvent, comme fille adoptive (mentionné 7 fois) et comme père (mentionné 4 fois). La relation entre Candy et Albert est clarifiée quand il termine sa lettre en écrivant "S.V.P. dis aux professeurs que j'ai fait seulement ce qui était attendu d'un parent adoptif".

Avec cette formule, Albert nous annonce que sa relation avec Candy est purement familiale et il reconnaît sa place en tant que son père, et il veut être ainsi reconnu par les mères de Candy.

Dans sa réponse à Candy, Albert dit : "Je pense que ma foi est devenue plus profonde que jamais". Misuki touche à l'aspect religieux du roman de façon subtile, en sous-entendant la moralité des personnages et des croyances de Candy telles qu'inculquées par ses professeurs; en fait, elle partage cela avec Albert qui est représenté comme une personne dévote qui reconnaît son rôle de père même s'il en est ébloui.

Il y a quelque chose qui n'a jamais été mentionné par les fans d'Albert et c'est un aspect-clé du personnage. Quand Candy a fait la rencontre du prince de la colline, elle était en train de pleurer et hurler "Moi aussi, je veux avoir un père et une mère". Elle mentionne le mot père en premier. Elle n'a pas vraiment besoin de mère car elle a Mlle Pony et Soeur Maria qui l'aiment, mais elle a besoin d'un père. L'instant suivant, le Prince de la colline lui apparaît, lui qui deviendra son père en tant que Grand-Oncle William. L'intention de Mizuki est très précise. Il semble que le rôle d'Albert était clair dès le départ (vous référer au manga pour la scène en question).

Un autre aspect qui renforce le sentiment de familiarité entre les deux est la mention constante de Rosemary Brown. Rosemary et Candy sont les seules qui surnomment Albert "Bert", comme Candy le dit dans sa lettre. Leur relation évolue toujours dans un statut entre la fille et le père ou le frère et la soeur. Si on trouve ces lettres entre père et fille étranges, on devrait plutôt le voir comme une correspondance entre frère et soeur qui s'aiment et qui partagent une profonde connexion.

En fait, si on pense à la vie de Kyoko Misuki, elle a perdu son père à l'âge de 12 ans et le Prince de la Colline apparaît à Candy lorsque celle-ci pleure en demandant un père. Kyoko nous dit dans sa biographie qu'elle était très solitaire car elle n'avait pas de frères. L'histoire de Candy et Albert dans l'appartement des magnolias est la vie d'un frère et d'une soeur, et cela calme la solitude de Candy. Donc le personnage d'Albert est relié aux expériences familiales de l'auteur, et c'est pourquoi Albert représente pour Candy un père et un frère, deux personnes que Mizuki souhaitait dans sa propre vie.


Le festival de Mai et le premier baiser


C'est lors du festival de Mai que Candy se fait embrasser par Terry. Cette scène est importante car elle remplace une autre scène.

Dans Candy Candy, Final Story, vol. I, dans les pages 162-163, on raconte la scène d'Anthony et de Candy qui chevauchent un beau cheval blanc. Candy se sent comme dans un rêve et c'est à ce moment qu'Anthony lui déclare son amour.

"Anthony a resserré les rênes, s'est mis à galoper sur un cheval blanc", "Je t'aime bien, Candy, je t'aime" (en anglais "I like you Candy, I love you") et Anthony lui répète "Je t'aime bien Candy, je t'aime". Candy croit que c'est le vent, mais en même temps elle a la certitude que c'est bien la voix d'Anthony qu'elle entend. Elle se dit à elle-même qu'elle l'aime. Candy sent le coeur d'Anthony et son corps tout près d'elle.

Cette scène est répétée avec Terry. Encore une promenade à cheval en forêt. Mais c'est pour lui faire oublier la mémoire d'Anthony et sa déclaration d'amour. En fait, le baiser forcé de Terry et leur promenade à cheval est une confession de son amour pour elle et aussi une requête pour qu'elle oublie Anthony.

Voici un extrait du festival de Mai :

Elle ne voulait pas se rappeler. Anthony l'a regardée. Un cheval s'est mis à galoper. Non, pas dans cette direction! "Arrête! Anthony, aide-moi!" crie Candy en fermant ses yeux encore plus fort. "Vas-y. Crie! Appelle Anthony! Il ne viendra jamais!" lui crie Terry pendant que le cheval galopait. "Oublie-le! Oublie-le, un homme mort ne revient jamais. Il ne ressent aucune douleur! Ouvre tes yeux! Ouvre tes yeux et regarde bien autour de toi, Candy!" À la fin de la scène Candy se dit "On est vivants... Terry et moi..." C'était une réalisation, une prise de conscience. "Un homme mort ne reviendra jamais", le cri de Terry répété. (Anthony... Je savais... Je sais...) Elle a vu Anthony lui sourire au-delà de la lumière. --- Tu as raison, Candy. Je ne peux jamais te revenir... C'est correct que tu m'oublies... Candy a vu Anthony disparaître dans la lumière, le sourire aux lèvres. Candy allait l'appeler, mais s'est tue.

Une autre scène qui évoque la transition d'Anthony à Terry, c'est le contraste entre la rose Douce Candy et les jonquilles. C'est la même promenade au milieu d'une forêt où la description de la nature embellit l'histoire.


La lettre de Candy à Anthony


Cette lettre est problématique. Dans le journal de bequi, elle affirme : Candy a une dernière pensée concernant sa relation avec Terry (vol. II, pages 324-328 lettre de Candy à Anthony) où elle écrit "À Londres j'ai été fortement attirée par quelqu'un qui te ressemblait. J'ai pensé cela seulement un instant, car il est probablement ton opposé. Avec lui, j'ai réalisé qu'il y a diverses façons d'aimer. De plus, j'ai compris qu'il y a des choses, qu'une fois perdues, ne reviennent jamais." Ceci n'est pas un au revoir, c'est plutôt pour admettre l'idée que ses sentiments pour Terry ne reviendront pas. De toutes les façons qu'on le voit, Mizuki fait toujours perdre Terry contre Albert. Tiré du journal de bequi.

Je dois admettre que c'est la partie de l'analyse de bequi qui m'a le plus déçue. Soit elle a mal compris la construction de ces phrases ou bien elle s'est efforcée de leur faire dire ce qu'elle voulait pour que ça coïncide avec son point de vue. Pourtant de quelque façon que ce soit, ce qu'elle propose ne fait aucun sens.

Voyons le paragraphe en entier non censuré :

"À Londres j'ai été fortement intriguée par quelqu'un qui te ressemblait. Mais l'idée qu'il te ressemblait n'a duré qu'un instant, car il est probablement ton opposé." "Avec cet homme j'ai réalisé que le sentiment qu'on appelle amour a différentes formes. Et que certaines choses, une fois perdues ne reviendront jamais. Je ne voulais pas accepter l'évidence qu'il est impossible de retrouver les gens qui nous ont quittés" Et là... maintenant... j'ai aussi réalisé qu'il y a des gens qui, même s'ils sont toujours vivants, nous sommes condamnés à ne plus jamais revoir". "Notre vie est la somme de toutes ces choses. Mais tant qu'il y a de la vie, il y a de l'espoir". Vol. II, page 327.

Je ne peux pas comprendre comment elle peut faire allusion à Albert à partir de cette lettre. Pourquoi? Comment? Quand? Ces phrases sont répétitives et font référence au même sujet.

Reconsidérons les phrases suivantes : "À Londres j'étais fortement intriguée par une personne qui te ressemblait. Mais l'idée qu'il te ressemblait n'a duré qu'un instant, car il est probablement ton opposé." "Avec cet homme j'ai réalisé que le sentiment qu'on nomme amour a différentes formes. Et que certaines choses, une fois perdues ne reviendront jamais."

Pour bien interpréter ces phrases, on doit comprendre qu'ils font référence au même sujet.

C'est grâce à cet homme, Terry, que Candy comprend qu'il y a des choses qui sont irrémédiablement perdues. Elle réalise cela durant sa promenade à cheval avec Terry au festival de Mai.

À quoi Candy fait-elle référence lorsqu'elle parle de perte? Évidemment, au temps et au bonheur de Lakewood avec Anthony, Archibald et Alistair. Tout au long du roman Candy déplore la mort d'Anthony, elle dit : "si Anthony n'était pas mort, on serait tous à Lakewood"... Puis elle dit : "Je ne voulais pas accepter l'évidence qu'il est impossible de retrouver des gens qui nous ont quittés".

"Quitter" est un verbe qu'on utilise aussi pour témoigner de la mort d'une personne. Alors quand Candy dit "évidence", c'est parce qu'auparavant elle n'arrivait pas à comprendre quelque chose d'aussi concret que le fait qu'Anthony ne pouvait jamais lui revenir, et c'est Terry qui lui a ouvert les yeux avec sa promenade à cheval et son baiser forcés.

Dans le vol. II, pages 25-32, "Le baiser du festival de Mai", Terry l'embrasse passionément et force Candy à rembarquer à cheval pour qu'elle abandonne une fois pour toutes ses souvenirs d'Anthony. Candy est prise au piège à l'évocation d'Anthony et elle résiste à Terry, elle ne veut pas accepter l'idée qu'Anthony ne reviendra pas vers elle parce qu'il est mort. Comme Terry lui répète. Dans sa lettre à Anthony, elle remercie Terry pour ce qu'il a fait pour chasser ses démons.

La reformulation des phrases est une méthode très utilisée par l'auteur. C'est pourquoi dans cette lettre, Candy dit : "Je ne voulais pas accepter l'évidence..." Et bien sûr, c'était évident mais elle ne voulait pas concevoir qu'il n'y avait plus rien à faire car Anthony était mort et son destin à ses côtés, perdu.

La phrase suivante de la lettre se lit ainsi : "Et puis... maintenant... j'ai aussi réalisé qu'il y a des gens qui, même si toujours vivants, nous sommes condamnés à ne plus jamais revoir" "Notre vie est une somme de chacune de ces choses. Mais tant qu'il y a la vie, il y a l'espoir" Vol. II, page 327.

Ceci fait référence à Terry. Il est un homme interdit alors elle est condamnée à ne plus le revoir. Pourtant elle refuse cela en affirmant par la suite : " tant qu'il y a la vie, il y a l'espoir".

Il faut se rappeler qu'Anthony est mort, il ne peut revoir Candy, mais Terry est toujours en vie. Dans le roman, on retrouve toujours ce contraste entre la vie et la mort, ce pourquoi le personnage d'Anthony est une constante dans l'histoire de Candy.

Voici un autre extrait du festival de Mai :

"On est vivants... Terry et moi..." C'était une nouvelle réalisation pour Candy. "Un homme mort ne revient jamais" répète Terry. (Anthony... Je savais... Je sais) Elle a vu Anthony hocher la tête au-delà de la lumière. ---Tu as raison, Candy. Je ne peux jamais te revenir... C'est correct que tu m'oublies... Candy a vu Anthony disparaître dans la lumière, le sourire aux lèvres. Candy allait le rappeler, mais s'est tue.

Cette histoire est bien construite dans le sens que Mizuki réussit à établir un parallèle entre l'espoir de la vie par rapport à la mort. Anthony ne reviendra jamais, Candy ne peut pas sentir sa transpiration, ni son coeur qui bat, mais ceci elle peut le sentir de Terry car il est vivant et l'espoir de la vie est plus fort que la mort. C'est le message véhiculé par cette comparaison constante entre Anthony et Terry dans le roman.

En rétrospective, dans le vol. I, pages 232-233, Candy dit ce qui suit : "C'est comme ce qu'Anthony a dit une fois quand les pétales de roses tombaient comme des flocons. Les morts vivront pour toujours dans notre coeur. Mais on ne peut jamais les revoir ---- J'avais fait l'expérience de plusieurs séparations douloureuses. Mais, tant qu'on est encore en vie, on peut se revoir. C'est pourquoi je n'ai plus peur des séparations." Dans le temps présent du roman, on fait allusion à la lettre que Candy a écrit à Anthony il y a plusieurs années. Dans cette lettre, Candy dit qu'elle a réalisé qu'Anthony ne reviendrait pas. Elle dit aussi qu'elle est condamnée à ne plus jamais revoir Terry, puis elle termine en disant que la vie c'est l'espoir. La même idée est répétée quand elle dit : "J'avais fait l'expérience de plusieurs séparations douloureuses. Mais, tant qu'on est encore en vie, on peut se revoir."

La séparation de Candy et Terry a été une expérience traumatisante pour Candy, comme la mort d'Anthony. Candy développe une compréhension des deux situations et réalise qu'elle ne peut pas les voir du même oeil. Anthony ne reviendra jamais, mais Terry est vivant, il peut la retrouver un jour, c'est pourquoi elle dit "tant qu'on est en vie, on peut se revoir."

Encore une fois on a l'impression que cette histoire a été planifiée dès le départ de cette façon car les liens entre les rôles d'Anthony et de Terry dans la vie de Candy sont trop précis. C'est la vie qui triomphe sur la mort.


La réponse de Candy à l'invitation d'Eleanor Baker


Il est intéressant de comparer cette lettre de Candy Candy, Final Story avec la version du roman de 1978. Dans le roman de 1978, quand Candy répond à Eleanor, elle lui retourne le billet dans sa réponse en lui disant qu'elle ne peut pas revoir Terry car elle est toujours triste mais qu'elle est certaine qu'avec le temps la blessure sera guérie. Dans Final Story, les choses ont changé de façon radicale. En premier lieu, le billet est conservé comme un trésor et est montré à la page 270 du vol. II (un carré). "Je garderai toujours ce billet comme un de mes trésors précieux". Vol. II, P. 273.

Dans la nouvelle version, l'idée qu'elle ne va pas voir la pièce de Hamlet parce que son coeur souffre toujours est la même. Mais elle est renforcée et nuancée quand Candy nous dit que si elle voit Terry, elle voudra le rencontrer, et qu'elle ne peut pas le rencontrer à cause de la promesse faite à Susanne Marlowe. Attention! Ceci est une révélation. Ce n'est pas seulement Terry qui a fait une promesse à Susanne, c'est aussi Candy. Les deux ont promis au personnage de Susanne qu'ils allaient se séparer. "Si je vois la pièce, alors je voudrai le voir lui. Je voudrai le voir et lui parler. D'ailleurs, j'ai promis à Susanne. Je lui ai promis de ne plus jamais revoir Terry". Vol. II, page 270.

Cette nouvelle proposition de l'auteur est très révélatrice car dans le roman de 1978, Susanne n'est pas du tout mentionnée dans la réponse que Candy fait à Eleanor Baker et n'est pas un empêchement à ce que Candy revoit Terry; par contre dans Final Story, il est suggéré que si Candy n'est pas avec Terry c'est à cause de cette promesse faite à Susanne qu'elle ne le reverrait plus.

Finalement, et c'est peut-être la différence la plus importante entre le roman de 1978 et celui de 2010, la phrase de 1978 disant que la douleur de la séparation finirait par s'estomper n'existe plus. Dans Candy, Candy, Final Story, cette phrase disparaît complètement, ce qui est une suggestion indéniable que cette douleur de Candy ne guérira jamais. "Je suis désolée, Mlle Baker. J'apprécie vraiment la pensée, mais je..." Vol. II, page 273.


La lettre de Candy à Terry (jamais envoyée)


L'abricot est un fruit sucré et délicat avec une peau de velours. En Asie, particulièrement au Japon, c'est un fruit apprécié qui donne la santé et la longévité.

D'un autre côté, l'abricot est relié à la passion, à la sensualité, et sa couleur orange symbolise la joie, le bonheur, l'attirance, le mariage et la fécondité.

Ceci est la partie la plus significative de la lettre et peut-être l'une des plus belles descriptions de l'état d'âme de Candy.

"Cher Terrence Graham,

Terry...

Toutes les fois que je pense à toi, mon coeur devient un abricot mûr doux-amer. Je ne peux plus respirer, c'est comme si une douce brise allait le faire tomber sur le sol". Vol. II, pages 274-277.

Quel est le but de cette phrase? C'est une belle phrase, mais d'un ton très mélancolique. On ressent la douleur profonde de Candy. Ces deux phrases représentent la signification des sentiments qu'elle a pour Terry.

Candy est représentée comme un fruit mûr (abricot), ce qui signifie qu'en tant que femme, elle est prête à accueillir Terry. On ne parle pas ici de relation ambigüe; la métaphore fait allusion à la maturité de Candy en tant que femme qui désire Terry.

Si on lit la référence à l'abricot, on constate que Candy parle de Terry comme d'un amant/époux, de la même façon que Nagita nous amène à penser à Anohito.

En fait, l'abricotier est associé avec la virginité. Est-ce que Mizuki essaie de nous dire que sans Terry, Candy restera pucelle pour le restant de sa vie?

Mais elle dit aussi que c'est un merveilleux état; elle a développé des sentiments intenses pour Terry et ceux-ci sont très doux, mais aussi amères, parce que ses souvenirs heureux et douloureux se sont mélangés pour créer un abricot doux-amer. Elle navigue sur ces deux émotions, de joie et de tristesse.

Puis Candy affirme qu'elle ne peut plus respirer à cette pensée, c'est-à-dire dès qu'elle évoque Terry. Le résultat tragique de cet amour intense la laisse sans air, et fait un parallèle avec son existence-même : si on ne respire pas, on meurt.

La douce brise qui fait tomber l'abricot sur le sol... ça rappelle le passage du temps qui fait peur à Candy, temps qui les éloigne de plus en plus loin l'un de l'autre. Elle a peur que le temps détruise ses souvenirs car comme pour Anthony, Candy veut s'accrocher au souvenir de Terry, c'est pourquoi elle ne peut plus respirer en pensant qu'elle pourrait l'oublier, en essayant de ralentir la marche inexorable du temps.

On devrait aussi observer comment elle débute sa phrase : "Toutes les fois que je pense à toi". Il y a ici une suggestion implicite que de penser à Terry est récurrent. Il faut se rappeler que cette lettre a été adressée à Terry 8-9 ans après leur séparation.

Dans l'analyse de bequi, elle a supposé que la lettre de Candy à Terry a été écrite au même moment qu'elle correspondait avec Albert. Pour bequi, elle serait alors en pleine romance avec Albert, mais en fait il est intéressant de contraster la lettre de Candy à Terry avec celle qu'elle écrit à Albert en lui demandant à quel moment il a retrouvé sa mémoire. Observons :

"J'étais bouche-bée quand j'ai vu le cadeau devant moi. Merci, Albert! Qui aurait cru que tu allais acheter César et Cléopâtre!

Même après avoir été adoptée, j'ai continué à visiter secrètement l'écurie des Legrand. Quand j'ai découvert qu'ils avaient été vendus séparément, j'ai ressenti du désespoir. César et Cléopâtre étaient d'accord. J'ai réalisé qu'ils s'aimaient tant. Quelle chose terrible que de les avoir séparés!

Je n'oublierai jamais quand tu as dit "on peut tout partager" en attendant que la mémoire te revienne je me disais que ce serait bien de vivre ainsi, comme frère et soeur... et maintenant je suis ta fille adoptive! Peut-être que je devrais vraiment t'appeler Père? En passant, quand as-tu retrouvé la mémoire?" Lettre de Candy à Albert, épilogue.

Même si on insérait la lettre de Candy à Terry ici, cela n'augurerait pas bien pour Albert parce que ça fait référence à Terry.

Désolée pour les fans d'Albert, mais je dois dire que cette lettre écrite à Terry a sûrement été rédigée après la rencontre de Candy avec Albert à Lakewood. C'est la dernière lettre écrite à Albert car il lui a déjà remis son journal. Donc la chronologie établie par bequi serait incorrecte.

On a aussi le fragment suivant : "Maintenant l'Oncle William parle de toi. Ça me peine qu'au début il faisait exprès pour éviter le sujet et qu'il cachait les magazines. C'est réconfortant de voir qu'il agit naturellement maintenant."

À ce moment la relation d'Albert et Candy est bien définie, il est l'Oncle William et Albert, et ils ont une relation très solide. Ils ne sont pas en pleine romance, comme voudrait le faire croire bequi dans son journal.

"C'est une bonne chose que M. Albert n'a aucun désir de devenir acteur. Un visage de joueur de poker. Il serait ton plus grand rival."

Un visage de joueur de poker, ça fait référence à ces gens qui sont capables de rester neutres devant toutes situations, sans que l'on sache ce qu'ils pensent. Albert était capable de garder ses secrets, surtout lorsqu'il a retrouvé la mémoire, et c'est à ceci que Candy fait allusion.

Concernant les lettres que Terry a envoyées à Candy, elle nous donne un indice : "Je les apprécie toujours, mais je n'ose pas encore les relire". Le verbe "oser" est défini comme un risque. Si elle ne lit pas les lettres, c'est parce qu'elle ressent un sentiment de peur face à ce qu'elle lira et elle n'ose pas le faire car elle n'est pas encore certaine d'avoir la force d'y faire face. Elle a toujours des sentiments très intenses pour Terry, ce qui l'empêche de relire ses lettres.
 
Top
view post Posted on 28/11/2012, 21:48

Membre Actif >100 messages

Group:
Member
Posts:
2,686
Location:
Québec, Canada

Status:


"C'est l'amour de Susanne qui a encouragé le retour de Terrence" - J'avais lu cet article." Voici une phrase préméditée par Misuki pour montrer l'ignorance de Candy et Terry concernant l'événement de leur quasi-rencontre à Rockstown.

Candy ne sait pas que Terry l'a vue malgré son lamentable état mental et physique, il croyait qu'elle était une hallucination. Il s'est senti honteux en voyant la femme qu'il aimait pleurer en étant témoin de sa déchéance et de sa douleur. On sait aussi l'impact qu'a eu sur Terry cette "vision" de Candy attristée : c'est justement de la voir ainsi qui lui a donné l'élan nécessaire pour se reprendre en mains. Il était dégoûté de lui-même et de sa lâcheté. En présence de Candy, Terry a vécu une résurrection.

La route vers la perdition sur laquelle il s'était engagé ne lui laissait aucune chance d'espérer la retrouver un jour dans l'avenir. S'il voulait mériter Candy, il devait changer son comportement, et c'est en réalisant cela qu'il décide de retourner à Broadway. Il devait remplir son rôle de protecteur de Susanne, car c'est en accomplissant cela que Candy serait heureuse.

Il faut aussi se rappeler que cet événement à Rockstown coïncide pour Terry au passage de l'âge adolescent à l'âge adulte. De façon significative, cette transformation a lieu alors qu'il "rencontre" Candy par hasard. La perte de Candy et l'amertume de cette perte le transformera en un vrai acteur.

Candy était convaincue que Terry ne l'avait pas remarquée. La remontée de Terry n'est pas la cause du support de Susanne comme elle le croit et l'a lu dans les magazines; non, le retour de Terry à Broadway est intimement lié au fait qu'il ait vu Candy pleurer sur son état négligé. Le destin les a amenés ensemble cette fois pour donner une chance à Terry de prouver sa valeur à Candy, si un jour leurs chemins se recroisent.

C'était toujours Candy qui aidait Terry, et non Susanne, comme Candy croit. Mais Candy ignore tout ceci et elle est convaincue que c'est l'amour de Susanne qui a encouragé Terry à se relever, et elle pense aussi que Terry devrait déjà être amoureux de Susanne.

Cette information nous montre qu'il y a un malentendu. Il y a quelque chose que Candy ignore; il y a quelque chose que Terry ignore. Il y a une vérité cachée que les deux ne connaissent pas. C'est intéressant car ceci ouvre la porte pour une autre histoire entre ces deux personnages, étant donné qu'il y a quelque chose qui n'est pas résolu dans leur histoire.

Pendant que l'histoire d'Albert est toute bouclée dans l'épilogue, l'histoire de Candy et Terry devient encore plus confuse. Il y a des informations qu'ils ignorent. D'autres détails importants comme les lettres de Candy qui ont disparu, comme elle en fait mention dans sa lettre à Terry : "La majorité de mes lettres je pense ne se sont pas rendues jusqu'à toi".

Candy ne blâme pas Susanne mais elle sait que cette femme a volé ses lettres car elle le mentionne dans sa rétrospection de la séparation d'avec Terry. Par contre, Terry ignore cette information concernant le comportement de Susanne.

C'est clair pour les lecteurs que Susanne a volé les lettres et cela est très sérieux, le vol de lettres est un crime. C'est comme si Nagita donne des détails pour la continuation de l'histoire après la mort de Susanne. Le rôle de Susanne n'est pas celui d'une victime innocente ni d'une héroïne qui s'est sacrifiée. Les insinuations de Misuki nous montrent une femme qui évolue entre la noblesse, la manipulation et l'égoïsme, traits de caractère qui définissent le personnage de Susanne.

"N'oublie pas que tu as une fan dévouée dans la campagne des États-Unis d'Amérique." Une remarque de la part de Candy qui souhaite que Terry se rappelle qu'elle existe, qu'elle est toujours là et qu'elle pense encore à lui. Le mot dévoué fait référence à la révérence et l'amour au sens religieux.

Terry décide de rester avec Susanne seulement à cause d'un sens de responsabilité dû à son accident tragique et surtout parce que Candy ne lui aurait pas permis de faire autrement. Ce n'est pas une décision qu'il a pris tout seul. Cette décision a été prise par les deux conjointement, de façon consciente, mais sans savoir tout le dommage émotionnel que cette décision occasionnerait dans leurs vies.

Il est important de comprendre la décision de Terry par rapport à Susanne, que Candy clarifie dans sa rétrospection sur leur séparation à New York (voir vol. II, pages 234-237).

"Terry et moi, pourtant, on ne pouvait pas oublier Susanne. J'ai réalisé tout de suite qu'on ne pourrait pas être heureux ensemble, pendant que Susanna serait laissée de côté."

Ce n'est pas que Terry est incertain par rapport à ses sentiments envers Candy; il l'avait déjà dit à Susanne : "depuis que je l'ai vue sur le bateau j'ai su que je l'aimais, et advienne que pourra, je ne changerai jamais." Misuki anticipait les événements. Le message qu'envoie Terry à Candy plusieurs années plus tard est une réitération de cette phrase, et ça donne l'impression que c'est l'histoire de Candy telle qu'elle a été conçue à partir du début - il l'aimerait toujours.

Terry aime Candy, en fait Susanne en est consciente comme elle le dit dans sa lettre à Candy : "Pourtant je savais que son âme courait derrière toi, mais je me suis accrochée à ses mots." Vol. II, pages 278-280.

Depuis Platon, l'âme est considéré comme la dimension la plus importante de l'être humain. La vision la plus impressionnante selon moi, concernant l'âme de l'homme, c'est celle du philosophe hollandais Spinoza, qui considère l'âme comme un attribut divin. Mais l'âme interagit avec le corps et c'est la joie de l'âme qui donne au corps la liberté, et conséquemment, la tristesse de l'âme restreint la liberté du corps.

Candy n'oubliera sûrement pas la phrase de Susanne "son âme courait après toi" qui signifiait que l'essence de son être, ce qui unit Terry avec le divin, poursuit Candy. Cela prédit que dans le futur de Terry et Susanne, il ne l'aimera jamais elle, car son âme appartient à une autre.

Encore on voit ce trait de Terry concernant Candy : il n'arrêtera jamais de l'aimer.

Ce même aspect sera réintroduit dans la lettre que Terry envoie à Candy quelques années plus tard : "rien n'a changé pour moi". L'âme de Terry a couru après Candy et est resté avec elle pendant toutes ces années de séparation. Candy nous dit dans sa lettre : "peut-être que la chaleur de ton corps est resté avec moi".

De toutes les façons, on nous montre cet amour de Terry pour Candy, c'est un amour du corps et de l'âme. C'est difficile de croire qu'en retournant à Broadway il décide d'agir pour que Candy ne soit pas déçue. Mais comme il doit vivre avec la croix du devoir en restant avec Susanne, c'est possible que celui-ci est transformé et devient un homme morose et ténébreux.

C'est aussi probable que dans l'esprit de Mizuki la vision de Susanne devient tordue, elle est la femme qui vole les lettres de Candy, qui force Terry à rester avec elle avec du chantage émotionnel et elle devient probablement une femme manipulatrice et égoïste. C'est l'impression qu'on a quand Candy nous dit que Susanne l'avait renvoyée de l'hôtel à Chicago, puis quand elle parle de la disparition des lettres. Susanne ne semble ressentir aucun remords, même quand Terry, entraîné par la douleur, devient alcoolique.

L'histoire entre eux est réouverte avec ces déclarations. Il nous est dit, ou il nous est suggéré, que l'amour de Susanne n'est pas aussi propre et honnête qu'il semble. Susanne déclare à Candy : "Je savais que son âme courait après toi." Elle reconnaissait qu'ils étaient amoureux, et cette phrase démontre l'égoïsme extrême dont fait preuve Susanne, qui malgré qu'elle en soit consciente, décide d'ignorer cet amour et force Terry à rester à ses côtés pendant des années.

L'histoire s'appelle Candy Candy mais pendant toutes ces années où on ne le nomme pas, Terry vit sa propre histoire. En réalité, le pire de la séparation n'est pas vécu par Candy, car elle a des amis et elle est entourée de gens qui l'aiment et qui la réconfortent. Non, le pire dans cette séparation c'est Terry qui le souffrira seul avec personne à qui parler, à cause de son tempérament.

L'anxiété vécue par Candy à travers l'histoire est certainement vécue par Terry avec Susanne et loin de Candy. Il doit remplir sa promesse. Mais c'est une autre histoire qui fait partie des espaces vides du roman de Misuki.

Il y a un autre aspect important qui a été négligé en référence à la décision de Terry de s'occuper de Susanne, et ceci a tout à voir avec la perception qu'il a de son père le Duc de Grandchester. La présence de Richard Grandchester est très importante dans le passé de Terry car il lui reproche constamment sa façon d'agir avec sa mère et la responsabilité qu'il avait de rester avec elle et lui malgré son statut d'aristocrate.

La présence de Richard Grandchester est plus remarquée dans le manga que dans le DA. Terry répète qu'il ne veut pas aimer comme son père aime, en abandonnant les gens, quitte à leur faire mal. C'est une question d'honneur pour Terry d'être au-dessus de cela. Donc, la responsabilité dans la vie de Terry est une issue fondamentale. C'est un paradoxe car Terry nous est présenté comme un jeune homme frivole et égoïste habitué au luxe, alors qu'il est de caractère noble. Encore une fois, Misuki joue à ce jeu : pour Terry ce qui est le plus important c'est l'honneur et la noblesse de coeur et de plus, il est le fils d'un aristocrate.

La définition du mot noble, c'est éminent, illustre et généreux. La définition de l'honneur, c'est une qualité morale qui amène à un accomplissement de son devoir envers les autres et envers soi-même.

Quand il est confronté à Susanne qui a perdu sa carrière par son sacrifice, Terry n'a pas le choix, car la jeune femme a montré que sans lui elle était prête à se suicider, alors Terry est obligé de rester avec elle, même au détriment de son propre bonheur.

Ni Candy ni Terry ne se pardonneraient la mort de Susanne même si les deux sont ignorants de l'égoïsme de la jeune femme qui, même si elle s'est sacrifiée pour Terry, est prête à le voir fini en tant qu'acteur, amené aux limites de la douleur et devenant alcoolique à la suite de la perte de Candy.

En fait Misuki établit les bases avec divers éléments du roman pour blâmer Candy de la séparation d'avec Terry. D'une part dans une des lettres d'Annie, celle-ci la réprimande de sa séparation abrupte de Terry et lui dit carrément qu'elle n'est pas d'accord avec sa décision (pages 230-233, lettre de Annie à Candy). Plus tard à Rockstown après avoir vu Terry défait et détruit, elle ne réalise pas vraiment que c'est sa présence qui a donné un regain de conscience à Terry et lui a permis de renaître, même si Eleanor Baker le lui confirme. Finalement, l'invitation à la pièce de Hamlet par Eleanor est une façon de provoquer une rencontre entre Terry et Candy mais celle-ci le rejette car elle est toujours amoureuse de lui.

Tout a l'air d'être planifié dans l'esprit de Misuki, du début à la fin de l'histoire (même si c'est difficile à percevoir au départ) parce que lorsque Terry prend Susanne dans ses bras après sa tentative de suicide, dans le DA il dit "Mes bras sont comme du plomb... Un jour je m'en débarrasserai?" Dans le manga, il dit "Je ne sens plus mes bras... C'est ce que je ne peux plus éviter?" Il semble que la mort de Susanne était planifiée depuis longtemps ou bien il y avait l'intention de développer cette possibilité dans le futur. La seule façon de se débarrasser du poids de Susanne c'est par sa mort, d'où ces phrases de la part de Terry.

"Sans rien dire, Terry a soulevé Susanne qui est tombée sur le sol en pleurant. À ce moment l'expression de Terry était pleine d'anxiété ----. Je ne pouvais même pas le regarder et j'ai baissé la tête". Vol. II, pages 234-237.

En l'absence d'information concernant les sentiments de Terry après son retour de Rockstown à Broadway, Misuki doit introduire une solution. Elle joue encore avec l'oeuvre de Shakespeare pour nous donner de l'information sur Terry. Ce n'était pas seulement pour nous montrer sa transformation et sa consécration en tant qu'étoile des arts dramatiques, mais aussi pour nous donner de l'information sur son expérience de vie pendant ses années loin de Candy. Rien de ce que Misuki écrit n'est aléatoire. Tout est prémédité à partir du début de l'histoire.

Dans tout le répertoire de l'oeuvre de Shakespeare, Misuki a choisi un personnage assez complexe pour symboliser la multitude de sentiments qui représentent la vie de Terry pendant sa séparation de Candy. Kyoko a choisi HAMLET. Elle ne l'a pas choisi au hasard, pas du tout, le choix de Hamlet pour représenter les débats internes de Terry, tout comme le choix de Roméo et Juliette au moment de leur séparation a été planifié de façon stratégique.

Hamlet est peut-être l'une des pièces les plus appréciées de William Shakespeare et c'est très intéressant car ça développe le monologue interne et ajoute de la profondeur au personnage. Hamlet est le coeur de la pièce et Hamlet est Terry.

Hamlet se parle et est déchiré entre le doute, la colère, la trahison, il veut virer fou et se fait passer pour un fou.

Quand Candy a écrit la lettre à Terry qu'elle ne lui envoie pas, elle dit : "C'est le Hamlet que tout le monde imagine."

Les gens pensaient que Terry était Hamlet lui-même parce qu'il avait bien performé, mais c'est en effet parce que Terry a réussi à transposer son désespoir à son personnge. Hamlet est la matérialisation dans la tragédie shakespearienne du désespoir, de la douleur, de l'indécision, de la déception et de la haine envers le monde. Tous ces sentiments de Terry sont exposés par le théâtre et par sa performance en tant qu'Hamlet. C'est pourquoi Hamlet est le sommet de sa carrière, il a sûrement fait seulement des petits rôles depuis son retour de Rockstown afin de prouver son talent et de regagner sa place.

"Terry" est "Hamlet". Ce personnage est la tragédie de la vengeance, mais aussi du doute. L'indécision est constante à travers la pièce. La vengeance et le doute sont des obsessions qui finissent par le rendre fou. Ce mystère complexe amène Hamlet/Terry à méditer, à réfléchir, à philosopher pour essayer de se convaincre.

Hamlet/Terry se sent trahi par le monde, déçu et son coeur est brisé. C'est un personnage qui personnifie l'obscurité et la douleur, en d'autres termes, Terry est un homme brisé qui masque sa douleur dans les personnages de Shakespeare. Terry est donc le vrai Hamlet car les émotions de ce personnage créé par Shakespeare témoignent du paradoxe de sa propre existence.

De tous les personnages de Shakespeare, Misuki a besoin d'en trouver un qui représente d'une façon dramatique et holistique tout ce qui se passe dans l'âme de Terry et certainement, c'est le personnage idéal pour incarner cela. Un prince du Danemark enfermé dans ses méditations ténébreuses sur l'existence humaine, hanté par la vie et les aléas du destin.

Hamlet est le drame de réflection paralysante, d'une opposition intime entre la réflection et l'action. Les doutes d'Hamlet sont présents à partir du début de la pièce et deviennent spécialement intenses par endroits : le célèbre monologue de l'Acte III, scène I :

Être ou ne pas être, telle est la question.
Y a-t-il plus de noblesse d'âme à subir
la fronde et les flèches de la fortune outrageante,
ou bien à s'armer contre une mer de douleurs
et à l'arrêter par une révolte? Mourir... dormir,
rien de plus : ... et dire que par ce sommeil nous mettons fin
aux maux du coeur et aux milles tortures naturelles
qui sont le legs de la chair : c'est là une terminaison
qu'on doit souhaiter avec ferveur. Mourir... dormir,
dormir! peut-être rêver! Oui, là est l'embarras.
Car quels rêves peut-il nous venir dans ce sommeil de la mort,
quand nous sommes débarrassés de l'étreinte de cette vie?
Voilà qui doit nous arrêter. C'est cette réflexion-là
qui nous vaut la calamité d'une si longue existence.
Qui, en effet, voudrait supporter les flagellations et les dédains du monde,
l'injure de l'oppresseur, l'humiliation de la pauvreté,
les angoisses de l'amour méprisé, les lenteurs de la loi,
l'insolence du pouvoir et les rebuffades
que le mérite résigné reçoit des créatures indignes,
s'il pouvait en être quitte
avec un simple poinçon? Qui voudrait porter ces fardeaux,
geindre et suer sous une vie accablante,
si la crainte de quelque chose après la mort,
de cette région inexplorée, d'où
nul voyageur ne revient, ne troublait la volonté,
et ne nous faisait supporter les maux que nous avons
par peur de nous lancer dans ceux que nous ne connaissons pas?
Ainsi la conscience fait de nous tous des lâches;
ainsi les couleurs natives de la résolution
blêmissent sous les pâles reflets de la pensée;
ainsi les entreprises les plus énergiques et les plus importantes
se détournent de leur cours, à cette idée,
et perdent le nom d'action... Doucement, maintenant!
Voici la belle Ophélia... Nymphe, dans tes oraisons
souviens-toi de tous mes péchés.
 
Top
view post Posted on 29/11/2012, 16:51

Membre Actif >100 messages

Group:
Member
Posts:
2,686
Location:
Québec, Canada

Status:


De quoi parle Hamlet ici? Vu les tourments de sa propre existence, Hamlet envisage le suicide. Avec la mort, il n'aurait plus à continuer avec la douleur de la vie. Hamlet se demande : vivre ou mourir?

Pour Hamlet/Terry le sommeil est comme la mort, et pourtant quand on dort on peut rêver, ce qui ne serait plus possible s'il était mort. Encore une fois on fait face à une question fondamentale du roman de Candy, Candy Final Story; plus précisément la vie et la mort.

Mourir... dormir, rien de plus;
et dire que par ce sommeil nous mettons fin
aux maux du coeur,
qui voudrait porter ces fardeaux,
geindre et suer sous une vie accablante,

L'histoire de Candy se résume à l'espoir de la vie sur la mort. Candy ne pourra jamais être avec Anthony car il est mort, mais Terry est toujours vivant. "Tant qu'il y a la vie, il y a l'espoir" qu'elle nous répète au long du roman.

Pendant qu'il personnifie Hamlet, Terry se bâtit ses propres méditations sur la mort. Exister ou mourir. Possiblement l'idée du suicide a effleuré son esprit tout comme celui du prince du Danemark. Hamlet/Terry est une lutte interne entre le sentiment et la raison, entre agir sans réfléchir ou se plier à la raison, et c'est la question qui poursuit le personnage principal Hamlet, et bien sûr, Terry.

Il y a une intériorisation de la tragédie qui s'intègre à la vie de Hamlet/Terry - ce sont les doutes, les hésitations et l'anxiété qui sont au coeur du drame. Si on prend l'histoire de Terry, le même débat fait rage en lui depuis qu'il a rompu avec Candy. Ses doutes, ses hésitations et son tourment interne rejoignent ceux de son personnage, et il devient Hamlet.

Dans la pièce d'Hamlet sont opposées des forces contradictoires : loyauté et déloyauté, fidélité et trahison, amour et haine. Et tout ceci, parfois au sein du même personnage, causant des contradictions déchirantes.

Dans Hamlet la découverte du crime de son père l'amène à penser qu'il vit dans un monde pourri - un monde dominé par le mensonge, la perfidie, l'ambition et la vilenie. Il veut rétablir l'ordre.

"Notre époque est détraquée. Maudite fatalité,
que je sois jamais né pour la remettre en ordre!" Hamlet, Acte I, Scène V

Ceci a engendré une crise profonde en Hamlet. Tout s'écroule : il a perdu confiance en l'humanité, il a perdu son attachement à la vie, même à l'amour - on pourrait dire que tout devient insignifiant (voir son dialogue avec Opehelia et son comportment). L'horizon est rempli de questions agonisantes auxquelles il ne trouve aucune réponse. Alors il sombre dans une profonde amertume.

Je pense que la vie de Terry évolue ainsi pendant ce temps et Misuki avait besoin de nous décrire ce processus sans toutefois le développer dans le roman, d'où le choix de Hamlet qui s'avère assez juste. On peut alors mieux comprendre la phrase de Candy qui affirme "il est le vrai Hamlet que tout le monde imagine".

L'attente est un autre thème clé dans Hamlet et bien sûr, a tout à voir avec l'histoire de Candy. Le passage du temps sans être capable de décider d'une action a causé la perte du prince Hamlet. C'est le doute qui définit ses monologues. Dans la note que Terry envoie à Candy un an et demi après la mort de Susanne, il s'accuse d'avoir perdu 6 mois à cause de son indécision. Cela nous renvoie au thème d'Hamlet dans le monde de Terry. Par contre, Terry détruit Hamlet lorsqu'il décide de faire face à son vrai destin, qui est Candy. Il a envoyé la lettre, l'indécision est révolue.

L'auteur crée aussi un parallèle important entre la relation de Candy et Terry et la pièce de Roméo et Juliette. L'association de ces deux thèmes commence avec le festival de Mai. Depuis le début de l'histoire, Misuki anticipe déjà la tragédie qui se trame. Le piège d'Eliza n'est que le premier acte de ce drame qui aura besoin d'un élément plus solide pour faire obstacle à l'amour de Candy et Terry, et c'est à ce moment que Susanne entre en scène.

Lorsque Terry obtient le rôle de Roméo, il ne peut faire autrement que se rappeler Candy, sa vraie Juliette. En fait, la situation avec Susanne recrée la même structure. On peut dire que Susanne est Tybalt.

À cause de la mort de Tybalt, Roméo et Juliette sont séparés. Tybalt est tué par Roméo et Susanne se blesse accidentellement à cause de Terry. Mais Susanne est aussi un état, en ce sens qu'elle représente le bannissement de Roméo/Terry. Roméo est banni à Mantoue et ne peut plus revoir Juliette, de la même manière que Terry ne peut plus revoir Candy car il doit payer ou purger sa culbabilité suite au sacrifice de Susanne. Susanne joue le rôle de cause à effet.

Susanne cherche à personnifier Juliette dans sa tentative de suicide lors de la Première de la pièce, mais cet acte d'apparence noble entraîne la séparation des deux amoureux, Candy et Terry. Susanne se croit à tort la Juliette et elle n'arrive pas à concevoir que la vraie Juliette c'est Candy elle-même, et que son rôle à elle consiste à être l'antagoniste des deux amoureux.

De ce point de vue, la scène où Misuki sépare Candy et Terry est justifiée si elle veut se servir de la tragédie shakespearienne pour donner un sentiment encore plus dramatique à cette séparation.

D'un autre côté, lorsque Candy dit dans sa lettre à Terry : "... je t'ai aimé." (en anglais "I loved you") Cela ne signifie pas qu'elle ne l'aime pas lorsqu'elle l'écrit. C'est plutôt un état de déni d'émotion ou de la répression. Candy aurait du dire "je ne t'aime plus" pour indiquer clairement que les sentiments qu'elle avait pour Terry n'existaient plus.

La phrase est plutôt un signe de déprime et d'anxiété de sa part surtout quand on considère le début de la lettre : "mon coeur devient un abricot mûr doux-amer. Je ne peux pas respirer". Tout au long de la lettre, on peut respirer le ton mélancolique avec lequel Candy pense à Terry.

Évidemment on doit noter que Misuki n'aurait pas pu écrire "Je t'aime..." quand cette lettre semble être la dernière de Candy, l'histoire perdrait immédiatement son ambiguité qui reste le désir ultime de l'auteur.


La lettre de Terry à Candy après la mort de Susanne


Même si cette lettre est courte, je pense que c'est la plus problématique de toute l'histoire. Cette lettre en elle-même représente un obstacle sérieux à une relation romantique possible entre Candy et Albert pour diverses raisons. Analysons celles-ci.

C'est vraiment une lettre très courte mais son contenu est explosif et les mots masqués semblent à prime abord ne rien révéler.

Après la mort de Susanne, il est démontré clairement que Terry a pris la décision d'établir un contact avec Candy, mais la peur du rejet, de la réaction de Candy et aussi de ce qu'il pourrait apprendre sur sa vie (par exemple, qu'elle est mariée), l'ont fait douter plusieurs mois, comme il le dit bien "à cause de mon indécision", ce qui sous-entend qu'il a traversé une période de grande nervosité et d'hésitation avant de prendre la décision risquée d'affronter la réalité de la vie de Candy. Réintroduits ici sont les doutes d'Hamlet, mais il réussit à les vaincre en envoyant sa lettre. Il n'y a plus de doutes, la lettre est envoyée.

De plus, cette formulation et la rétrospection de Candy lorsqu'elle lit la notice nécrologique de Susanne nous suggère que la relation entre Terry et Susanne était sur une base purement platonique. Il était son ami qui l'a appuyé tout au long de sa maladie, mais il ne l'a jamais épousée bien qu'ils aient été fiancés. Terry accomplit sa promesse de rester à ses côtés mais n'accepte pas de l'épouser.

La phrase "Je n'ai pas changé du tout", tout comme les paroles de Mlle Pony "juste au tournant du coin..." sont réitérées dans l'histoire de Candy. "Je n'ai pas changé du tout" est la marque de reconnaissance et d'amour entre Terry et Candy. En affirmant ceci, Terry révèle à Candy que son affection est restée la même, après avoir été séparée d'elle pendant dix ans.

Que Terry demeure amoureux de Candy démontre sa dévotion envers elle qu'elle-même ressent tout au long du roman à l'idée de Terry. C'est une ferveur mutuelle.

La lettre suggère que Terry n'a aucune prétension que Candy pense comme lui, c'est pourquoi il lui écrit "Je voulais m'assurer que tu le savais." La possibilité que Candy soit mariée et ait sa propre vie a probablement fait douter Terry avant qu'il se décide à lui écrire ces lignes, mais l'intensité de ses propres sentiments l'ont poussé à envisager l'espoir d'être bien reçu.

"J'avais l'intention d'écrire..."
"Je n'ai pas changé et je voulais que tu le saches."
Cela faisait dix ans qu'ils étaient séparés. La réaction de Candy en recevant cette lettre a dû être intense. Qu'un homme du tempérament de Terry exprime une telle dévotion, on comprend mieux pourquoi les sentiments de Candy sont toujours aussi affectés lorsqu'elle repense à la tristesse de sa séparation de Terry. "Je suis comme un abricot...je ne peux respirer" sont ses déclarations dans la lettre qu'elle a probablement écrite en 1922. Terry écrit 2 ou 3 ans plus tard en lui disant "je n'ai pas changé du tout... Je voulais seulement m'assurer que tu le savais."

Avec la lettre de Terry on peut établir que ce sera le début de leur histoire de bonheur et fort probablement, la réponse de Candy sera simplement l'acceptation de renouveler l'amour qu'ils partagent.

Il apparaît que l'histoire de Candy telle qu'elle nous est présentée dans le roman, est une histoire d'amour qui surmonte les obstacles et le temps, et qui donne la possibilité de croire en l'espoir. En même temps, il y a une considération constante que la vie conquiert la mort.
 
Top
view post Posted on 29/11/2012, 19:32

Membre Actif >100 messages

Group:
Member
Posts:
2,686
Location:
Québec, Canada

Status:


Qui est "Anohito"?

Je vous ai apporté plusieurs indices, certains connus de beaucoup d'entre vous. Maintenant vous pouvez réfléchir et choisir qui est Anohito à partir des extraits que l'on connaît du roman; cependant je vais proposer ici qu'avec les informations compilées, un nom est concret : Anohito est TERRENCE GRANDCHESTER.

C'est bien beau que Nagita voulait garder le secret de la nature d'Anohito; elle devait faire un choix car c'est bien une histoire d'amour, l'amour de Candy et d'Anohito, du moins c'est ce que laisse entendre le site amazon du Japon.

Dans le roman, en plus des indices qui font entière référence à Terry, on observe aussi des aspects à l'intérieur de la narration qui relient certains segments du roman à ce même personnage.

On pourrait dire que Nagita nous offre le dénouement de l'histoire de Candy dans le monologue, d'une manière discrète et subtile. En lisant la rétrospection de Candy, on trouve la réflexion suivante :
"C'est comme Anthony a dit une fois quand les pétales de roses tombaient comme des flocons.
Les morts vivent pour toujours dans nos coeurs. Mais on ne peut plus jamais les revoir ----
J'avais fait l'expérience de plusieurs séparations douloureuses.
Cependant, tant qu'on est encore vivant, on peut se revoir encore une fois.
C'est pourquoi je n'ai pas peur des séparations." La rétrospection de Candy, vol. I, chapitre 2, pages 230-235.

En lisant bien cet extrait, on se rend compte qu'il fait référence à deux personnages en particulier : Anthony qui est nommé, et Terry, qui ne l'est pas.

Si on se rappelle de la lettre que Candy écrit à Anthony on trouve qu'il y a une relation solide entre la rétrospection et cette lettre. Candy dit qu'elle ne reverra plus jamais Anthony car il est mort, elle a compris ceci grâce à Terry, mais elle parle aussi de sa rupture avec Terry.

La rétrospection nous indique la pénible séparation de Candy et Terry, mais comme ils sont encore vivants, ils peuvent être réunis encore.

Les paroles de Mlle Pony qui sont rappelées à plusieurs reprises dans le roman par Candy et d'autres personnages (Archibald), sont un message dirigé vers Candy et répété à la fin de l'épilogue du roman : "Comme le dit Mlle Pony, on ne sait pas ce qui nous attend dans le détour."

Tel un message subliminal, cette phrase est répétée tout au long du roman, nous indiquant ainsi que tout n'est pas perdu entre Terry et elle. C'est un message d'espoir que Candy retiendra toute sa vie et qu'elle se rappelle et nous confie. Personne ne devrait perdre espoir car la vie elle-même est espoir.

Misuki veut nous raconter une histoire d'amour et pour ce faire, elle doit être cohérente avec ce qu'elle dit, avec ce que Candy veut nous dire et pour réussir elle doit se concentrer sur l'histoire de Candy et Terry sans toutefois nommer ce dernier, quoique la constante omniprésente du roman est Terry; parallèlement elle remplit le roman d'objets et de symboles pour l'évoquer continuellement.

Ce dernier fragment cité ne peut pas correspondre à une relation amoureuse entre Albert et Candy car entre ces deux personnages, il n'y a jamais eu de séparation, il y a seulement des rencontres dues au hasard et toujours constantes. Dans sa lettre d'Afrique, Albert dit à Candy : "Entre nous il n'y a pas de séparation". Albert est toujours avec Candy d'une manière ou d'une autre, même amnésique il réussit à la retrouver et elle retrouve Albert lorsqu'on essaie de la forcer à se fiancer à Daniel - le personnage d'Albert sera toujours à ses côtés pour l'aider à trouver le bonheur.

Le ton de la rétrospection de Candy dans le deuxième chapitre est nostalgique et nous invite à revoir ses souvenirs de Terry, de la part d'une Candy qui se perd dans ces souvenirs.

"J'aime bien, j'aime Terry..." (en anglais : "I like (love) Terry..." Candy y pense au point d'en avoir mal. "Et peut-être Terry... moi aussi" Vol. II, pages 83-92.

"Et je veux dire ceci de ma voix la plus forte, Terrence, je t'aime! Plus que n'importe qui" Vol. II, pages 95-97.

"J'ai eu des nouvelles de Terry. Cela m'a fait sentir comme si un chemin brillant s'étendait devant mes yeux." Vol. II, pages 186-188.

"Susanne et moi
On ne peut pas comparer qui aimait plus Terry.
"Et moi aussi".... Je voulais lui crier ces mots." Vol. II, pages 234-237.

"Je suis désolée, Mlle Baker... Je l'apprécie tellement que mon coeur fait mal." Vol. II, pages 268-273.

"Terry...
à chaque fois que je pense à toi, mon coeur devient un abricot mûr doux-amer. Je ne peux même pas respirer, c'est comme si une douce brise pourrait le faire tomber au sol." Vol. II, pages 274-277.

Les sentiments de Candy envers Terry sont si intenses, et il y a beaucoup de tristesse et de mélancolie dans les mots qu'elle utilise pour l'évoquer. Ces intensions peuvent être observées dans la lettre que Candy écrit à Terry mais qu'elle ne lui envoie pas, longtemps après leur séparation - ce sentiment romantique et mélancolique s'ouvre sur une métaphore qu'on peut respirer tout au long de la lettre.

Albert et Candy se promettent de tout partager, le bonheur et la tristesse, et l'affection entre eux coule doucement. Lorsque Candy rencontre Albert, même s'il est vagabond, elle sent que sa voix calme la rassure - elle n'a pas peur de lui. Albert lui inspire fortement un sentiment de sécurité et de confiance. Il y a une relation familiale, un lien spécial, un fil invisible qui les tient ensemble. Ces sentiments ne doivent pas être confondus avec l'amour romantique, car dans l'amour filial et la gratitude il existe aussi des mots doux et gentils, mais pas de romance comme certains voudraient nous faire croire de par leur interprétation de la correspondance Candy-Albert.

Si on observe la relation de Candy avec Anohito, elle est décrite comme une relation romantique et sensuelle. Ce sont des caractéristiques d'un mari qui est aussi un amant. Le roman cherche à raconter une romance dans laquelle il y a une union de corps et d'esprit.

Sachant ceci, et avec l'histoire des personnages qu'on connaît depuis plus de 30 ans, on sait que ces émotions sont celles qu'on retrouve typiquement dans la relation de Candy et Terrence.

On a parlé des caractéristiques de Terry dans l'extrait suivant :
"Grâce au Grand Oncle William, il a été possible d'obtenir le terrain de M. Cartwright. Et la Maison de Pony est remplie d'orphelins comme d'habitude. Je voudrais pouvoir aider plus les professeurs, mais en ce moment je ne veux pas laisser LUI, qui plus que tout, me veut à ses côtés tout le temps." Rétrospection de Candy, Vol. II, chapitre 2, pages 230-235.

On décrit Terry, mais on constate aussi le comportement de Candy concernant Terry. Tout au long du roman Candy cherche Terry et veut être avec lui, le suivant quand il quitte le collège, puis se rendant en Amérique pour le chercher, elle délaisse l'hôpital sans permission pour aller le voir au théâtre à Chicago, elle court après le train à la gare. Candy cherche Terry car pour elle, il est un chemin brillant.

Les motivations de Candy et Terry sont les mêmes, ils ne veulent pas être séparés parce qu'ils ont déjà souffert deux longues séparations pénibles, celle après le collège et l'autre encore plus difficile causée par Susanne.

On doit revenir au monologue de Candy et le constraster avec ce fragment : "J'ai fait l'expérience de plusieurs séparations douloureuses. Cependant, tant qu'on est vivants, on peut se revoir. C'est pourquoi je n'ai pas peur des séparations." Rétrospection de Candy, Vol. I, chapitre 2, pages 230-235.

Effectivement on fait référence à Candy et Terry et leurs absences pénibles mais aussi à la possibilité que la vie leur offre de se retrouver.

Un autre indice que nous offre Mizuki pour qu'on comprenne que Terry est Anohito est présenté avec le voyage de retour aux États-Unis de Candy comme passagère clandestine d'un bateau.

"Quand j'ai mentionné mon retour aux États-Unis, au début il a rit en écoutant mon histoire. Puis son expression est devenue sérieuse et il m'a serrée dans ses bras en disant : Heureusement que tu étais hors de danger." Vol. I, chapitre 3, page 148.

On doit noter que dans la lettre que Candy écrit à Terry sans lui envoyer, elle lui dit qu'elle voudrait lui parler de son aventure : "Terry. Je voulais te raconter l'aventure de mon retour de Grande-Bretagne à ta recherche, mais je n'ai pas pu. La plupart de mes lettres ne semblent pas s'être rendues jusqu'à toi."

On comprend à ce moment que Terry ne connaissait pas les détails de son retour. Albert et Candy ont partagé des moments pendant lesquels elle lui a raconté toute sa vie, quand ils habitaient ensemble dans l'apartement des magnolias.

Ceci a pour but de nous montrer le désir qu'avait Candy de raconter à Terry cette histoire de son retour en tant que passagère clandestine : on le voit dans la lettre qu'elle écrit à Terry. On sait dans sa rétrospection que ce désir a été comblé dans son futur avec Anohito.

Ceci nous parle plus de la personalité de Terry, un personnage dont le tempérament instable est typique et qui contraste avec le calme tranquille d'Albert.

On parle ici sans aucun doute de la nature de Terry en tant que son amoureux.

De même, les jonquilles sont un autre élément fondamental qui pointe vers Terry. Dans le monologue de Candy il est important de noter la transition habilement créée par Misuki. Candy se souvient de la mort d'Anthony et ses sentiments sont trop intenses, elle sort à l'extérieur pour se calmer et c'est l'odeur des jonquilles qui l'apaise, jonquilles qui représentent Terry et l'espoir de la vie.

"Anthony est mort, --- ce matin devant moi. À l'époque, j'allais perdre l'esprit. Plus je me souviens, plus ça me revient clairement---- J'essaie de calmer ces émotions intenses, je suis sortie sur la grande terrasse. La rivière Avon coule doucement, recevant les rayons de soleil d'un après-midi de printemps hâtif. L'air frais de la rivière apaise mes émotions agitées. Une odeur de jonquille vient du patio. J'inspire leur doux parfum dans mes poumons. L'espace entre les arbres et la cour apparaît baigné dans la lumière dorée car il y a une profusion de jonquilles."

De plus, la bibliothèque de Candy est remplie de livres de littérature française et anglaise, de l'oeuvre de Shakespeare et de livres médicaux. Cela semble plus une bibliothèque du couple formé par Candy et Terry. On fait déjà mention de l'amour de Terry pour le théâtre peandant l'été en Écosse quand Candy découvre chez lui l'oeuvre complète de Shakespeare reliée en cuir.

Shakespeare est intimement lié à Terry, il a personnifié Roméo et Hamlet, il est un acteur shakespearien et bien sûr, il appartient à la Stratford Company of New York.

Terry a un l'alibi idéal pour déménager en Angleterre si on considère qu'avec le succès phénoménal de Hamlet il a fait la tournée du Royaume-Uni et qui sait? peut-être s'est-il joint à la troupe prestigieuse du Royal Shakespeare Company basée à Stratford-upon-Avon.

Il est plus difficile d'établir un lien avec Albert dans cet endroit non seulement par son goût pour les voyages, mais aussi à cause de son engagement en tant que patriarche de la famille André, ce qui doit faire de lui quelqu'un qui est appelé à voyager souvent par affaires.

Si on pense à la boîte antique offerte par Anihito à Candy, celle qui a été transmise de génération en génération, ici aussi on fait plus référence à Terry car un tel objet, une relique, devait appartenir à la famille depuis quelques siècles. Pour qu'un objet soit considéré relique, il faut qu'il ait appartenu à la famille pour plusieurs successions, probablement qatre ou cinq générations, on parle alors d'environ 250 ans.

Comparons avec la fortune de la famille André qui a commencé avec l'arrière-grand-père d'Albert. Le père d'Albert est mort prématurément, on peut conclure qu'ils sont des "nouveaux riches" et que leur richesse ne date que depuis la seconde moitié du XIXe siècle.

Une des spéculations qui défend la théorie d'Albert-Anohito, c'est la photo de famille accrochée au mur dans le salon de la résidence de Candy.

À mon avis, Candy répond d'elle-même dans son monologue lorsqu'elle dit : "J'aimerais visiter la Maison de Pony... la Grande Maison des André à Lakewood est maintenant passée en d'autres mains. Je m'ennuie même de la maison des Legrand ces jours-cis..."

On doit penser au tempérament de Candy pour comprendre que malgré les mauvais traitements infligés par les Legrand, ces personnes font partie de sa famille et représentent un moment important de sa vie, l'époque de Lakewood et Anthony.

De plus, dans cette photo on ne retrouve pas que les Legrand, mais aussi Albert et George qui sont des gens importants pour elle.

On peut dire que cette photo établit le lien de Candy avec les États-Unis outremer.

Finalement, la photo de John fait plus référence à Terry pour les raisons que j'ai déjà expliquées dans l'analyse de ce sujet. Terry reconnaît la nature parce que la couleur des fleurs du collège St-Paul et celles de la Maison de Pony sont virtuellement identiques, même si ce ne sont pas les mêmes sortes de fleurs. Qui plus est, il observe la Maison de Pony à partir de la colline comme on décrit l'image sur la peinture de John.
 
Top
view post Posted on 29/11/2012, 19:53

Membre Actif >100 messages

Group:
Member
Posts:
2,686
Location:
Québec, Canada

Status:


Albert et les fils invisibles


On fait référence aux fils invisibles existant entre Candy et Albert dans des événements où l'on parle d'Albert comme étant son protecteur, pas son amoureux.

Avec Albert, Candy est reliée à trois fils différents. En tant que Grand-Oncle William, en tant que Prince de la Colline et en tant que M. Albert. Les fils aboutissent ensemble une fois que l'identité d'Albert est révélée à Candy.

Les fils invisibles entre eux évoquent un lien de type familial naturel à leur relation. L'amour paisible d'Albert.

Dans l'histoire de Candy, juste avant de rencontrer le Prince de la Colline, elle a dit "Je veux un père et une mère" (lisez le manga) et c'est à ce moment qu'apparaît le Prince de la Colline. Candy fait le voeu d'avoir un père et un Prince lui apparaît comme par magie, puis devient son père adoptif, le Grand-Oncle William. Le rôle d'Albert est défini dès cet instant, il sera le frère protecteur ainsi que le père de Candy et je ne dis pas ça seulement sur un coup de tête car c'est très clair dans l'histoire : la vision du Prince de la Colline est directement liée au désir de Candy d'avoir un père. Le rôle d'Albert est défini à partir de cet instant.

Quand Candy avait besoin d'un ami, elle a trouvé Albert qui l'a sauvée d'une noyaude dans la chute d'eau. Puis il deviendra un père qui l'adoptera, puis encore son ami à Londres, sera réuni en tant que son frère à Chicago et plus tard devient Père. Le Prince de la Colline a répondu à l'appel de ses larmes quand elle désire avoir un père, et des années plus tard il réapparaît encore pour lui révéler qu'en effet, il est son père.

Je voudrais dire que c'est une épée à double tranchant de défendre Albert à cause de ces liens invisibles. Oui, ça le favorise, mais ça mine son rôle d'amoureux. Le fil ou les fils rouges du destin auxquels les fans font référence en tant que liens d'amoureux sont aussi associés à l'amitié véritable et font aussi allusion à la relation d'un enfant adopté/parent/mère en Asie. Quelle coïncidence qu'Albert est aussi le père adoptif de Candy, non? La légende des fils rouges débute en Chine, et non au Japon; c'est par la suite que les japonais ont réadapté à leur propre vision ces légendes variées autour de fils du destin.

 
Top
view post Posted on 29/11/2012, 21:03

Membre Actif >100 messages

Group:
Member
Posts:
2,686
Location:
Québec, Canada

Status:


Le but fondamental de la légende des fils rouges est le suivant : "Il est dit dans la tradition chinoise que tous les gens destinés à être ensemble sont pour toujours liés par un fil rouge, un fil qui s'étire et qui se rétrécit, mais qui ne se brise jamais."

Le fragment de Candy concernant les fils invisibles avec Albert se lit comme suit : "Albert-san... À l'époque je ne savais même pas son nom au complet. M. Albert était M. Albert et je n'avais aucun doute à propos de lui. Sa seule existence me donnait la sensation inexplicable d'être en sécurité. Seulement maintenant je comprends qu'on était connectés par des fils invisibles." Vol. II, page 197.

Ceci NE FAIT PAS allusion spéciquement à des amoureux. La phrase s'applique également à la famille et aux vrais amis. Dans l'Occident on appelle cela des liens familiaux.

En Asie, spécifiquement en Chine, il est récurrent de se servir des légendes de fils invisibles pour accommoder l'adoption d'un enfant. Pour eux l'association spirituelle est essentielle pour assumer et accepter une adoption; ils utilisent donc cette idée de fils invisibles qui ont toujours existé entre parent adoptif/enfant adoptif, signifiant ainsi que même s'ils ne sont pas unis par les liens du sang, ils le sont par le destin.

Le lien entre Candy et Albert et les fils invisibles est l'argument principal qu'utilisent ceux qui croient qu'Albert est Anohito. C'est un indice qu'on peut réfuter avec la carte postale de Susie Carson reçue par Candy et la réflexion de Candy à ce sujet : "Je suis contente de relire cette carte, et je peux imaginer le visage souriant de Susie elle-même. Des liens brillants d'amitié unissent les gens de ce monde. C'est vrai." Vol. II, pages 151-152.

Cette réflexion de Candy et le fait qu'elle continue de garder le contact avec Susie après toutes ces années, si on se souvient que la première fois qu'elle l'a rencontrée en 1913, celle-ci n'avait que 3 ans, nous amène à envisager encore cette notion selon laquelle on a toujours la possibilité de revoir les gens avec lesquels on est destinés à être unis grâce à ces fils invisibles d'amitié qui les guide, tout comme ce qui arrive entre Candy et Albert pendant tout le roman.

Voilà donc une autre preuve concluante que Candy et Albert sont unis par ces fils brillants de l'amitié, comme ceux qui lient Candy avec Susie.

C'est pourquoi les théories d'Albert-Anohito s'annulent (je les appelle des culs-de-sac) car dans des endroits inusités du roman, Misuki laisse toutes les réponses pour réfuter les possibilités que ce personnage soit l'amoureux de Candy.

En somme, la théorie des fils invisibles réfère aux connexions de Candy avec les gens qui partagent son amitié et un lien profond pendant sa vie. Se servir de cette formule pour relier Albert à Candy et Susie à Candy annule complètement la théorie qu'Albert puisse être Anohito.


La boîte à bonheur d'Alistair et son symbolisme


"Le paquet de lettres de Terry. Des coupures de presse de pièces de théâtre, avec les bonnes et mauvaises critiques, tout concernant Terry. Tout est inclus. Et avec cela la petite et précieuse boîte à musique..." Vol. II, page 197.

"J'ai sorti une enveloppe épaisse de la boîte à bijoux. Il y avait des coupures de presse dedans. Depuis ce temps, j'ai transporté ces coupures avec moi partout pendant un long moment. Elles sont assez vieilles. Mais j'ai toujours une image très claire de la silhouette élégante de Terry dans mon esprit." Vol. II, pages 186-188.

Les coupures de presse de Terry sont à côté de la boîte à bonheur.

Cet accessoire dans le roman est important pour donner une identité à Anohito. Car on sait qu'Anohito a réparé la petite boîte à bonheur.

Au premier abord, on pourrait croire que c'est Albert quand on se rappelle que dans le manga il a réparé le bateau-cygne d'Alistair à Lakewood, et qu'en étant un voyageur invétéré, il a problablement appris un tas de choses pour survivre et pour rester indépendant.

D'un autre côté, on n'a qu'à penser aux mains de Terry qui sont complimentées par Alistair dans le manga. Alistair l'invite même à l'aider pour faire ses inventions juste avant le départ du Collège de Terry pour protéger Candy. Dans le roman, Candy fait aussi allusion à la grande habileté de Terry pour jouer du piano et faire des feux.

Le problème réside dans le symbolisme de la petite boîte à bonheur. C'était un cadeau d'Alistair à Candy avant qu'elle rejoigne Terry à New York, c'est donc un symbole de bonheur dans la vie de Candy. C'est intimement lié à Terry qui représente le bonheur de Candy.

Mais la petite boîte à bonheur se brise après la séparation de Candy et Terry. Cette boîte représente la rupture pénible de ces deux personnages. Que la boîte ne joue plus de musique devrait être compris comme la conséquence de la séparation et la douleur émotionnelle profonde de cet événement. La boîte à musique brisée, c'est le coeur brisé de Candy, c'est pourquoi seulement Terry peut réparer la boîte à musique.

Anohito répare la boîte à musique, le fait que la réparation est faite par Terry = Anohito donne plus de poids qu'une banale réparation, cela symbolise le coeur de Candy. En affirmant que Anohito/Terry répare la boîte, cela démontre comment le coeur de Candy guérit de ses vieilles blessures. La réparation de la petite boîte à bonheur représente le début d'une nouvelle route remplie de joie et d'espoir pour Candy.

Ceci n'est pas seulement pour démontrer l'habileté de quelqu'un qui répare une invention d'Alistair; non, c'est l'auteur qui nous invite à lire en profondeur et découvrir le symbolisme des objets. La boîte à musique brisée c'est la douleur causée par la rupture de Candy et Terry. De tels symboles d'amour et de douleur utilisés par l'auteur indiquent que l'histoire a toujours eu cette intention. C'est une reformulation constante de l'amour entre ces deux personnages.


Anthony versus Terry


Dans la rétrospection de Candy, la figure d'Anthony est toujours présente. Anthony est le souvenir du premier amour de Candy. L'intensité de ses sentiments pour Anthony est si vive que même après plus de 20 ans, elle continue de penser à lui de façon mélancolique. Mais Anthony symbolise aussi la mort dans le roman. La mort qui empêche la réunion.

Si on se souvient, dans le manga et le DA, on voit la rivalité entre Anthony (même s'il est mort) et Terry qui est insécure car Candy le compare continuellement à Anthony. Dans le roman cette rivalité est constamment présente.

Terry voudrait arracher Candy à cette émotion considérable qu'elle ressent pour Anthony, d'où le baiser forcé et la chevauchée en forêt afin qu'elle réalise qu'Anthony ne peut plus répondre à son affection. "Mais moi je peux." C'est le message de Terry dans cette scène.

"Regarde autour de toi. C'est la forêt en mai... tout renaît."
"Oublie le, Candy..."

Dans la lettre que Candy écrit à Anthony elle montre sa culpabilité car elle a développé des sentiments très profonds de dévotion envers Terry. Elle ressent qu'elle trahit la mémoire d'Anthony d'une certaine façon.

"Si seulement Anthony n'était pas mort. Tant de fois j'ai pensé cela. On serait tous restés à Lakewood and jamais nous serions allés étudier en Angleterre. Mais si on n'était pas allé en Angleterre, je n'aurais pas rencontré Terry. Peut-être que c'est Anthony qui m'a aidé à rencontrer Terry... J'ai pensé cela bien des fois." Vol. II, pages 267-268.

Le jeu de contrastes entre ces deux personnages tel que manifesté dans l'histoire qui nous est donnée par Misuki. Anthony et Terry se trouveront tous les deux dans une position où ils devront défendre Candy des pièges d'Eliza.

Un Anthony impuissant supplie sa grand-tante Elroy d'intervenir sans réussir, puis envoie une lettre au Grand Oncle William lui demandant d'adopter Candy. Mais Anthony est incapable de faire plus, il demeure à Lakewood. Il y a une certaine passivité de sa part.
Par contre, Terry, en apprenant que Candy sera renvoyée du collège, décide de risquer son propre confort et son style de vie : il quitte le collège et renonce à son nom aristocrate afin de trouver sa propre voie.

Dans ces deux situations, Archibald va confronter les deux personnages. Dans son désespoir il dira à Anthony que Candy mourra des traitements durs infligés par les conditions de travail difficiles au Mexique, et à Terry il dit que si Candy est renvoyée du collège elle sera sûrement répudiée par le Grand Oncle William et son adoption sera annulée.

Candy a compris que Terry avait quitté le collège pour la protéger et elle y voit la preuve de son amour pour elle, c'est pourquoi elle s'embarque comme passagère clandestine sur un bateau en partance pour les États-Unis afin de le retrouver.

Voici quelques scènes de rivalité entre Anthony et Terry :
"On est vivants... Terry et moi..."
C'était comme une révélation soudaine, comme si Candy constatait enfin. Terry lui répétait : "Un homme mort ne reviendra jamais." (Anthony... Je savais... Je sais...) Elle a vu Anthony opiner de la tête au-delà de la lumière. ---Tu as raison Candy. Je ne peux jamais te revenir... C'est correct que tu m'oublies... Candy voit Anthony disparaître dans la lumière, un sourire aux lèvres." Vol. II, pages 25-32.
"Si seulement Anthony n'était pas mort. Tant de fois j'ai pensé cela. On serait tous restés à Lakewood et on ne serait jamais allés étudier en Angleterre. Mais si on n'était pas allé en Angleterre, je n'aurais pas rencontré Terry. Peut-être que c'est Anthony qui m'a aidé à le rencontrer... J'ai pensé cela bien des fois." Vol. II, pages 267-268.

Ce type de rivalité ne développe pas du tout l'intrigue d'Albert car il est un personnage qui demeure toujours avec Candy quand elle en a besoin. Aussi les problèmes d'Albert sont propres à son tempérament et comment il veut vivre sa vie, pas du tout comme un adversaire pour l'amour de Candy. Il nous dit lui-même qu'il est devenu le Prince de la Colline alors qu'il se débattait intérieurement pour trouver un sens à sa vie et se libérer du poids énorme de sa responsabilité en tant que tête de la famille André.
 
Top
view post Posted on 29/11/2012, 23:18

Membre Actif >100 messages

Group:
Member
Posts:
2,686
Location:
Québec, Canada

Status:


Candy versus Terry


La création d'un personnage aussi charismatique que Candy implique aussi que ce personnage doit souffrir et vivre des expériences déplaisantes. De multiples façons, Terry a vécu des événements aussi traumatisants que ceux de Candy.

Similitudes entre Candy et Terry

Candy est une orpheline, Terry est un bâtard.

Candy a souffert de l'abus psychologique et physique lorsqu'elle était domestique chez les Legrand.
Terry a souffert de l'abus psychologique et de la négligence dans son enfance. Sa belle-mère le détestait.

Candy est sauvée de la noyade par Albert.
Terry est sauvé d'un coup de poignard par Albert.

Le piège d'Eliza : ça se passe dans l'écurie des Legrand - ça se passe dans l'écurie du Collège St-Paul.
Anthony est pris à Candy - Terry doit s'éloigner de Candy pour protéger son honneur.

Archibald confronte Anthony quand Candy est envoyée au Mexique.
Archibald confronte Terry quand Candy est renvoyée du Collège St-Paul.

Eliza aime Anthony - Eliza aime Terry.

Anthony meurt en automne - Terry quitte le collège en automne.

Candy passe son examen d'infirmière le même jour que Terry passe son audition pour le rôle de Roméo.

Candy habite avec Albert malgré les conventions sociales et la situation compromettante - Terry habite avec Susanne malgré le fait qu'ils ne sont pas mariés.

Candy doit prendre soin d'Albert amnésique - Terry doit prendre soin d'une Susanne malade.

Anthony meurt, Susanne meurt.

Candy est forcée de se fiancer à Daniel - Terry se sent obligé de se fiancer à une femme qu'il n'aime pas. Aucun des deux ne se marie.

Misuki raconte l'histoire de la séparation de Candy et Terry et la vie de Candy à travers sa correspondance, mais elle doit aussi raconter l'histoire de Terry parce que c'est une histoire de l'amour entre ces deux personnages. Elle avait besoin de nous donner l'information concernant Terry sans développer son personnage, la raison pour laquelle elle s'est servi de façon ingénieuse de Hamlet. La vie de Terry avec Susanne c'est aussi la vie de Hamlet.


Terry est un chemin brillant


Quand Candy nous parle de Terry, il est constamment présenté comme un chemin brillant. Terry est la destination de Candy.

"Le soleil a commencé à se lever. Le bateau était maintenant brillant comme s'il avait été saupoudré de poussière dorée. Un chemin de lumière est né du reflet miroitant de la mer. Le bateau de Terry se déplaçait au centre de cette lumière." Départ de Terry pour les États-Unis, Vol. II, page 141.
"Sûrement on se reverra un jour, si on est vivants." Départ de Terry pour les États-Unis, vol. II, page 142.

L'idée est fermement établie que Terry est un chemin pour Candy. La différence entre chemins brillants et fils invisibles est notable. L'évocation d'un chemin brillant représentant Terry est une constante dans tout le roman, alors que l'idée des fils invisibles n'est mentionnée que deux fois.

Dans l'histoire, les fils liés à Albert ne semblent pas être synonymes d'un désir de la part de Candy d'accomplir une histoire d'amour avec lui. Au contraire, le chemin brillant fait référence à une destination qu'elle désire atteindre de tout son coeur.

"En regardant vers le Collège, celui-ci semblait se fondre dans la noirceur." Vol. I, page 145.
"Elle comparait cela avec la route qui s'étirait devant elle brillamment. Candy prit une profonde inspiration et se mit à marcher." Vol. I, page 146.

C'est la vision de Candy lorsqu'elle quitte le Collège de St-Paul et c'est le résultat de son désir de retrouver Terry. Ce chemin brillant qu'elle observe est aussi le chemin qu'a pris Terry en abandonnant l'école, donc une étape pour se rapprocher de lui, et ce chemin l'éblouit tandis que le collège est dans l'ombre car la lumière de Terry n'y brille plus.

L'association de Terry qui est un chemin éblouissant avec la phrase de Mlle Pony "juste de l'autre côté du tournant on ne sait pas ce qui nous attend" font référence aux aléas du destin dans la vie.

"J'ai entendu des nouvelles de Terry. Cela m'a donné l'impression qu'un chemin éblouissant s'étirait devant mes yeux. "Sûrement que je vais le retrouver". Cette pensée est devenue une profonde conviction." Vol. I, page 187.
"Mais avant longtemps... Je ne pouvais imaginer l'obstacle qui m'attendait au tournant." Vol. I, page 188.

De cette façon, Candy rejoint la phrase de Mlle Pony à sa propre vision de Terry en tant que chemin brillant qui s'étire devant ses yeux, chemin qui demeure incertain à cause des méandres tortueux du destin.

Terry est un chemin brillant. Est-ce que Misuki essaie de nous dire que Terry est la lumière de Candy? C'est bien ce que l'auteur semble proposer par le personnage de Terry. Les jonquilles dans le jardin de Candy nous amènent encore à cette lumière brillante qui est associée à Terry. "La rivière Avon coule doucement, recevant les rayons du soleil d'après-midi d'un printemps hâtif. L'air frais de la rivière apaise mes émotions agitées. L'odeur des jonquilles entre du patio. J'inspire leur doux parfum profondément dans mes poumons. L'espace entre les arbres et la cour apparaît baigné dans la lumière dorée de la profusion des jonquilles." Vol. I, page 231.

L'auteur va encore plus loin, car dans la scène finale de l'épilogue Candy nous dit : "Les choses que j'ai apprisese en devenant amie avec le destin. La lumière et l'ombre, le destin n'est pas qu'ombre... il nous aveugle aussi d'une lumière éblouissante. Comme Mlle Pony dit toujours, personne ne sait ce qui nous attend de l'autre côté du tournant." Vol. II, page 330.

Ces déclarations qui sont parsemées partout dans le roman correspondent à qui? Encore une fois, c'est la suggestion de Terry/Anohito qui est la destination qui éblouit Candy avec sa lumière brillante qui triomphe sur l'ombre.

Dans l'épilogue il y a une autre suggestion définitive en plus de celle-ci. C'est la même idée de lumière et ombre représentée d'une autre façon. "À ce moment, les lumières de la pièce se sont allumées soudainement. Qu'arrive-t-il Candy? Pourquoi es-tu dans le noir?" Vol. II, page 331.

Coïncidence? À la toute fin de l'épilogue, Anohito allume la lumière qui met fin aux sombres pensées de Candy. Encore une fois la lumière brillante qu'est Terry à travers l'histoire et qui sort Candy de ses souvenirs en la ramenant au présent où la lumière brille. C'est l'impression ultime du roman.

Rappelez-vous que l'idée que Terry est lumière fait aussi référence à Susanne. Ce sont des lumières qui sont tombées sur Terry et qui sont responsables de l'accident de Susanne.


La voix et le sourire d'Anohito


"À ce moment, les lumières dans la pièce se sont allumées soudainement. "Qu'arrive-t-il Candy, pourquoi es-tu dans le noir?" Cette douce voix qui faisait toujours bondir mon coeur... Devant la porte, cette personne me regarde en souriant. Ce sourire que j'aime tant. Je n'ai pas entendu le bruit de l'auto qui annonçait le retour de cette personne. "Bon retour!" Avec la voix qui se brise de joie de pouvoir lui dire ces mots je me suis levée de ma chaise et me suis jetée dans les bras de cette personne." Épilogue, Vol. II, page 331.

Beaucoup de discussions se sont alimentées de cet épilogue du roman. Apparemment il y aurait une connexion entre la fin du manga et la fin du roman. Mais revoyons cette phrase : "Cette voix douce qui faisait toujours bondir mon coeur..."

Albert
Quand Candy rencontre son Prince de la Colline sa voix et les sentiments qu'ils inspirent sont décrits ainsi : "Soudainement, une voix douce surprit Candy." Vol. I, page 27.
"Soudainement le garçon a éclaté de rire d'une voix rafraîchissante." Vol. I, page 27.
"Candy a cru qu'elle aurait pu lui parler de n'importe quoi..." Vol. I, page 28.

En tant qu'Albert
"Bon, c'était toute un accueil." L'homme rit, avec une voix douce. Candy a relaxé un peu en entendant la voix douce." Vol. I, page 141.

La voix d'Albert a un effet calmant. La caractéristique principale de la voix d'Albert semble être apaisante pour le coeur de Candy. C'est un sentiment rassurant produit par sa voix qui n'a absolument rien à voir avec la voix qui fait bondir le coeur de Candy à la fin de l'épilogue.

Terry
"Princesse, puis-je avoir cette danse?"
"C'était une voix chuchotée comme celle d'Anthony" Vol. II, page 27.

Terry a fait un sourire venant du fond du coeur à Candy qui s'est retournée subitement en souriant. Il y a des choses qui se communiquent plus fortement avec un sourire qu'avec des mots. Le coeur de Candy était plein de chaleur.
"J'aime bien Terry..." Candy y pensait tellement que ça lui faisait mal. "Et peut-être Terry... moi aussi..." Vol. II, page 87.

"Chaud, mon coeur est complètement brûlé. Quand je pense à Terry, ma respiration est douloureuse et pourtant je me sens très heureuse." Vol. II, page 103.

"Ni basse ni élevée, la voix de Terry est profonde. Il est nerveux, mais son visage souriant et sa sensibilité sont assez pour les faire tous fondre..." Vol. II, page 187.

On peut aisément voir le contraste entre les descriptions d'Albert et de Terry dans Candy, Candy Final Story et il est irréfutable que l'expression "un coeur qui bat vite" est exclusivement associée aux émotions ressenties par Candy pour Terry. Cela peut ôter toute ambiguité quant à la personne qui est avec Candy dans son présent. Encore une fois, à la fin du roman, c'est Terry qui est décrit comme l'amant de Candy.

"Bon retour."
Candy est tellement heureuse d'exprimer les mots "Bon retour" et cela est directement relié à son histoire avec Terry. Terry est revenu plus tôt que prévu après une journée qu'elle a passée dans ses souvenirs, de la même manière qu'il est revenu à Candy il y a quelques années avec cette lettre dans laquelle il précise qu'il n'a pas du tout changé.

Faisons une lecture complète de l'épilogue. Candy termine ses réflexions sur son passé et garde dans sa boîte à bijoux des objets qui lui rappellent ses souvenirs, puis elle nous dit que le destin, ce n'est pas seulement des ombres mais aussi une lumière brillante (la lumière toujours associée à Terry) qu'elle associe à la phrase "juste autour du tournant on ne sait pas ce qui nous attend." Puis elle dit : "Même si l'amertume croise mon chemin, si je suis ma direction sans peur, au prochain coin je pourrai me retrouver encore dans l'étreinte d'une merveilleuse rencontre. Je le crois." Ces mots sont les derniers de la page 330 de l'épilogue et ils nous montrent qu'il Y A EU une rencontre entre Candy et Terry, ce qui l'amène à avoir cette certitude qu'autour du tournant de merveilleuses rencontres sont possibles quand on est assez brave pour accepter le destin avec ses ombres.

Toutes ces transitions dans le discours de Candy mènent vers le chemin ou le destin lumineux qu'est Terry. Cependant, ce destin qui semblait perdu arrive de façon inespérée et comme une surprise pour Candy, d'où la phrase "au tournant du coin je pourrai me retrouver encore dans l'étreinte d'une merveilleuse rencontre." Les coins semblent toujours représenter les événements inconnus dans le destin des personnages de l'histoire.

Si on étudie la séquence des événements dans le second volume du roman, avant la fin de l'épilogue, la dernière chose qui arrive dans la chronologie en temps réel de Final Story, c'est la lettre de Terry à Candy (p. 283) qui est un événement extraordinaire dans sa vie et qui est inconnu, surprenant et éblouissant. Le dernier événement dont se souvient Candy dans son périple à travers ses souvenirs c'est la dernière lettre de Terry qui annonce le résultat final de leur histoire d'amour.

Pour écrire cette merveilleuse rencontre à la fin de l'épilogue (p. 331), Nagita utilise les descriptions qui évoquent Terry mais sans le nommer. Ce sont trois représentations de son personnage : "lumière", "la voix douce qui fait toujours battre son coeur plus vite" et l'expression "bon retour."

Terry revient à Candy sans qu'elle le remarque et la surprend dans la noirceur de la pièce, puis il l'illumine et la remplit de lumière. De la même façon que la lettre de Terry arrive de manière inattendue, l'histoire semble se répéter à la dernière page (p. 331), quand Candy n'entend pas la voiture qui annonce le retour de cette personne/Terry qui encore une fois, la prendra par surprise. Elle peut donc lui dire "bon retour", mots qui ont une grande valeur émotionnelle et qui lui brisent la voix. Tout comme la lettre qu'il lui a envoyée il y a quelque temps, le retour de Terry représente pour elle la confirmation de cette merveilleuse rencontre et qu'avant tout, IL est le destin de Candy.

"Même si l'amertume croise mon chemin, si je suis ma direction sans peur, au prochaine coin je pourrai me retrouver encore enveloppée dans l'étreinte d'une merveilleuse rencontre." Épilogue, Vol. II, page 330.

"Je n'ai pas entendu le bruit de la voiture qui annonçait le retour de cette personne. "Bon retour!" Avec la voix brisée par la joie de pouvoir dire ces mots je me suis levée de ma chaise et me suis jetée dans les bras de cette personne." Épilogue, Vol. II, page 331.
 
Top
view post Posted on 1/12/2012, 19:34

Membre Actif >100 messages

Group:
Member
Posts:
2,686
Location:
Québec, Canada

Status:


La vie et la mort


Dans ce roman l'auteur établit constamment un parallèle entre la vie et la mort. C'est pourquoi il y a une comparaison récurrente entre Anthony et Terry. Candy ne peut pas ressentir la chaleur d'Anthony car il est mort; cependant Terry est vivant, elle peut toujours ressentir sa chaleur.

"Je ressens toujours intensément la chaleur du corps de Terry alors qu'il me retenait." Vol. II, pages 234-237.

"Peut-être que la chaleur de ton corps est restée avec moi." Vol. II, page 277.

Malgré sa rupture avec Terry, Candy est heureuse pour la simple raison qu'il est toujours en vie. Elle peut suivre sa carrière par les magazines et les journaux même si elle ne peut pas être avec lui. Elle n'a pas besoin d'abandonner ses sentiments pour Terry, car un jour il pourrait encore réaliser son rêve, tandis qu'Anthony ne le pourra jamais. C'est pour cela qu'elle admet qu'elle doit oublier Anthony, car il ne sera jamais plus, mais Terry peut, Terry est.

"Tant qu'il y a la vie, il y a l'espoir" Vol. II, page 330.

L'espoir d'une réunion après la séparation, le pouvoir de la vie sur la mort, c'est ça l'histoire de Candy et ça représente ses expériences et apprentissages en tant qu'être humain. En définitive, c'est l'histoire de l'espoir que la vie nous offre d'aimer et d'être aimé.

Dans le cas de Terry, il doit éprouver ses propres douleurs et dilemmes afin de rendre son personnage digne de l'amour de Candy. L'obligation d'être avec Susanne prend préséance sur ses propres sentiments, c'est la façon de l'auteur de faire souffrir ce personnage, afin qu'il subisse une transformation profonde et qu'il puisse devenir une meilleure personne. Son acte de sacrifice pour une autre personne qu'il n'aime pas et qu'il n'aimera jamais est aussi noble que toutes les actions gentilles posées par Candy au cours de ses aventures.


Déchiffrer l'âge des personnages


Un aspect de Candy Candy, Final Story qui doit être clarifié a rapport aux âges des différents personnages.

Ce qu'on connaît du manga, du DA et du roman de 1978, c'est que Candy a 15 ans lors du festival de Mai au Collège St-Paul. En fait, elle l'a dit à Cookie qu'elle avait 15 ans pendant son voyage de retour aux États-Unis comme passagère clandestine à bord du Seagull.

Par contre, dans Candy Candy, Final Story, l'âge de Candy a changé.

Quand Annie est adoptée par la famille Brighton, Candy dit : "Depuis que j'étais bébé jusqu'à ces six dernières années j'ai toujours été avec Annie. Annie a toujours été pleurnicharde." Vol. I, page 15.

C'est la première référence à l'âge de Candy. On sait alors que lorsqu'Annie quitte la Maison de Pony, les deux fillettes ont presque 6 ans.

Plus tard, Candy dit : "Quoique cette colline sera recouverte de fleurs bientôt, on ne pourra ni les cueillir ensemble, ni jouer à la "tag", ni nager dans la rivière, ni pêcher ensemble..." Vol. I, page 25.

La Colline de Pony n'est pas encore recouverte des fleurs du printemps, donc on peut conclure que l'adoption d'Annie s'est faite au plus tard à la fin mars.

L'âge d'Albert. Plus tard, Candy rencontre son Prince de la Colline, tout de suite après le départ d'Annie. Vol. I, pages 26-27. On sait aussi qu'Albert a 17 ans quand il va à la Colline de Pony en "prince" à cause de ce qu'on lit dans sa correspondance avec Candy : "Moi, à l'âge de 17 ans, j'étais dépourvu de liberté et un esclave à mon nom. Qui étais-je? Quelle vie tordue!" Lettre d'Albert à Candy, Vol. II, page 300.

On peut conclure à partir de cette information que Candy et Albert ont 11 ans de différence. Mais d'autres questions sont soulevées : à quel âge Candy arrive-t-elle chez les Legrand? Quel âge a Anthony à sa mort? Étudions cela.

Candy nous dit qu'elle vit toujours à la Maison de Pony : "La Colline de Pony apparaît comme une reine vêtue d'une robe décorée de fleurs colorées jaunes, roses, blanches et bleues. Dans 5 jours j'aurai 13 ans." Vol. I, page 31.

"Ça fait 7 ans qu'Annie a été adoptée pour être la fille de la famille Brighton." Vol. I, page 32.

À la page 34, l'âge de Candy est encore une fois révélé, elle a eu 13 ans en 1912. Alors si Candy a 13 ans et qu'elle est toujours à la Maison de Pony, à quel moment quitte-t-elle pour aller chez les Legrand?

Il semblerait que c'est juste avant l'été de 1912 selon les fragments suivants. "La Maison de Pony était enveloppée d'un doux soleil qui annonçait l'été" Vol. I, page 45.

À la page 48, M. Stewart vient la chercher avec la voiture de luxe des Legrand et ils se rendent à la maison de ceux-cis, Vol. I, pages 50-51. La motivation de Candy de quitter la Maison de Pony était la situation économique : elle ne voulait pas devenir un fardeau car elle était encore trop jeune pour travailler.

Candy quitte la Maison de Pony pour se rendre chez les Legrand à la fin du printemps : "...de petites rivières de lupins bleus flottaient à l'infini de chaque côté du chemin. "Comme il y a beaucoup de lupins! Il y en a seulement des bleus ici? Sur la Colline de Pony ils poussent aussi en rose et en mauve!" "Des lupins? M. Hawkins appelle ces fleurs des bluebonnets" lui répond M. Stewart en souriant. "...M. Hawkins?" "C'est le jardinier de la famille André. Il n'y a pas une fleur qu'il ne connaît pas." Vol. I, pages 52-53.

Les bluebonnets (lupins bleus) fleurissent tôt le printemps jusqu'au début de l'été, ce qui démontre que Candy arrive bien chez les Legrand entre la fin du printemps et le début de l'été de 1912, et elle vient d'avoir 13 ans.

Candy arrive chez les Legrand et est accueillie par un seau d'eau froide lancé du balcon par Daniel et Eliza. Vol. I, pages 56-57.

Une nouvelle question est soulevée : combien de temps se passe-t-il entre son arrivée chez les Legrand et sa rencontre avec Anthony?

Candy nous dit, la première fois qu'elle rencontre Anthony à la grille des roses : "Depuis que j'ai vu le Prince en haut de la Colline, il s'est passé 7 ans." Vol. I, page 72.

On sait que Candy a 13 ans, plutôt que 14 ans comme on pensait précédemment d'après les anciennes versions de Nagita.

Un autre aspect à clarifier, c'est que Candy n'a pas passé deux ans entre la maison des Legrand et le manoir des André. La durée actuelle des aventures de Candy à Lakewood est plutôt courte, seulement quelques mois.

Et le cadeau de Douce Candy? Souvent on a pensé que la fleur en pot offerte par Anthony était un cadeau d'anniversaire alors qu'en fait c'est un cadeau qu'il lui offre probablement au courant de l'été, peut-être à la fin juillet. Ce cadeau semble être considéré dans Final Story comme la déclaration d'amour d'Anthony à Candy. Le cadeau de Douce Candy, Vol. I, pages 119-121.

On doit aussi prendre note que Candy et Anthony ont vécu un amour sur une très courte durée - 5 ou 6 mois maximum (c'est un amour bref) qui s'étend entre la fin du printemps/début de l'été et l'automne.

Quand Candy est-elle envoyée au Mexique? C'est vers la fin de l'été qu'on l'envoie à la ferme du Mexique et que Georges la ramène à Lakewood. L'arrivée de Candy à Lakewood : "Le vent était froid, l'été tirait à sa fin." Vol. I, page 185. "Devant la porte, une grosse voiture noire s'est arrêtée. Un gentilhomme d'âge moyen est sorti en premier et a ouvert la porte. Une jeune demoiselle dans une robe rose est descendue de la voiture en sautant. C'était Candy." Vol. I, page 190.

Candy passe du temps avec Anthony, Archibald et Alistair pendant deux mois tout au plus avant la fatale chasse aux renards de la fin d'automne (fin octobre, début novembre) quand Anthony meurt. Vol. I, pages 222-223. Après ceci, Candy partira de Lakewood pour se rendre à la Maison de Pony au début de l'hiver.

Quel âge avait Anthony à sa mort? Quand il meurt, Anthony a 15 ans. "Anthony Brown. Il avait seulement 15 ans." Vol. I, page 223.

Alistair et Archibald. L'information que nous donne Archibald à la mort d'Alistair est importante. Archibald dit que son frère et lui étaient séparés par deux ans et qu'Archibald avait l'âge d'Anthony. Si Alistair est décédé à la fin de 1916 alors il avait 21 ans au moment de sa mort et Candy avait 17 ans parce qu'ils ont 4 ans de différence.

Alors Archibald a 19 ans en 1916 quand Alistair meurt. Annie a 17 ans comme Candy et Albert a 28 ans.

Il n'y a aucun repère dans Final Story concernant l'âge de Terry. Étant donné que l'auteur fait souvent des parallèles entre Anthony et Terry lorsqu'ils rencontrent Candy la première fois, on peut déduire que Terry devait avoir 15 ans sur le Mauritania, et il a eu 16 ans à la fin janvier 1913, alors que Candy allait avoir 14 ans en mai. Comme on n'a pas d'autres indices, on doit se fier aux versions antérieures pour donner un âge à Terry.

Le fait qu'il ait eu seulement 16 ans à St-Paul explique qu'il ne se sentait pas capable de se sauver avec Candy après le piège d'Eliza, car on parle d'un garçon de 16 ans et d'une fille de 14 ans lorsqu'ils sont séparés à Londres. Ils sont pratiquement des enfants.

La question des âges est un aspect intéressant de l'histoire, spécialement les parallèles entre Anthony et Terry, car ils jouent chacun un rôle critique dans des moments clés de la vie de Candy; lorsque Candy est accusée de vol et envoyée au Mexique et lorsque Candy est renvoyée du Collège de St-Paul.

Les réactions de ces deux personnages sont comparées dans le roman. On peut dire qu'Anthony a un rôle passif car bien qu'il soit ouvertement en colère contre sa tante Elroy, il n'agit pas directement.

Quant à lui, Terry a un rôle actif dès qu'il réalise que Candy sera renvoyée - il décide de trouver un moyen de l'aider et n'a d'autre choix que de quitter St-Paul pour protéger l'honneur de Candy au risque de son propre bien-être et en abandonnant le nom de Grandchester.


Petit résumé de l'âge des personnages


Candy est née en mai 1899. Elle arrive à Lakewood en 1912 alors qu'elle a 13 ans. Lorsqu'elle rencontre Terry, elle a toujours 13 ans et aura 14 ans au festival de Mai en 1913.

Anthony est né en 1897. Il est mort à l'âge de 15 ans à la fin octobre ou au début novembre de 1912.

Terry est né le 28 janvier 1897 (?) On n'a aucune référence dans Final Story. On doit donc continuer avec l'information des versions antérieures qui disent que le jeune homme avait 15 ans quand il a rencontré Candy sur le bateau, et c'était le nouvel an 1913, il a donc eu 16 ans le 28 janvier 1913.

Albert est né en 1888. Il a rencontré Candy sur la Colline de Pony en 1905 alors qu'il avait 17 ans.

Archibald est né en 1897. Il a 19 ans quand Alistair meurt.

Alistair est né en 1895 et il est mort en 1916 à l'âge de 21 ans.

Annie est née en mai 1899.


À quel moment Candy fait-elle sa rétrospection?


Le roman ne donne pas de date exacte de la journée des réminiscences de Candy, mais Nagita nous offre deux indices.

Le premier indice est que l'on s'approche de la Seconde Guerre Mondiale, tel que mentionné par l'auteur dans l'épilogue. Le deuxième indice est dans le premier volume alors que Candy se rappelle la mort d'Anthony : "Ah Anthony... Je me répète seulement ça.. même maintenant, quand ça fait plus de 20 ans, ce sont les seuls mots que je peux dire." Vol. I, page 218.

Ce passage nous porte à croire que ça se passe plus tard que 1932. Si on calcule 20 ans à partir de l'automne 1912 quand Anthony meurt, ceci nous amène à l'automne 1932. Comme elle dit que ça fait plus de 20 ans, elle nous suggère d'ajouter quelques années, entre 3 et 5 ans, quand l'histoire de Final Story débute. On peut conclure que Candy se rappelle lors du printemps de 1937, i.e. 24 ans et 5 mois après la mort d'Anthony.


Un peu d'Histoire


1933 Hitler devient Chancelier d'Allemagne.
1934 L'armée allemande se développe.
1935 L'Allemagne négocie un traité naval avec l'Angleterre.
1936 Les troupes allemandes pénètrent dans la zone démilitarisée du Rhin.
1936 La Guerre Civile Espagnole commence et Hitler envoie des troupes pour aider le Général Franco. L'Espagne sert de terrain d'entraînement pour l'armée allemande.
1936 L'alliance entre Berlin et Rome, les forces de l'Axe.
1937 Le bombardement de Guernica en Espagne.
1937 La rencontre entre Hitler et l'Empereur Hirohito du Japon.

Les années 1936 et 1937 sont décisives car l'Europe se prépare pour la Seconde Guerre Mondiale, la raison pour laquelle je situerais le début de Final Story à ce moment. Si on considère qu'en 1937 a lieu le bombardement de Guernica et qu'Hitler rencontre l'empereur japonais Hirohito, et aussi le fait que Misuki est de nationalité japonaise, il y a peut-être un lien.





Note de la traductrice


Ici se termine l'analyse de Scottie en anglais. Elle donne les titres des autres parties de son article mais le restant n'a pas été traduit de l'espagnol. Je suis bilingue français-anglais et j'arrive à déduire des bons bouts d'espagnol écrit. Ça risque d'être plus long pour le restant mais je vais m'y essayer. Il faudra être patient avec moi!!

Voici les parties qui restent à traduire :

Le problème de la chronologie
Chronologie possible
Deuxième proposition de chronologie
Candy Candy, Final Story démantelé
Blocs de temps - que des coïncidences?
Autres estimations
Candy au moment présent
Autres indices concernant Anohito

J'ai essayé du mieux possible de rester fidèle au style d'écriture de Scottie et de bien traduire les extraits tirés du roman. Je crois vraiment que cette analyse nous aide à mieux comprendre la grandeur de l'oeuvre Candy Candy Final Story ainsi que toute la poésie de l'auteur. Et ça me fait un immense plaisir d'avoir fait cette traduction pour les francophones qui admirent l'histoire de Candy.
 
Top
view post Posted on 2/11/2016, 22:25
Avatar

Membre Actif >100 messages

Group:
Member
Posts:
715

Status:


Bonjour Scottie, quelle joie pour moi de te voir apparaitre sur le forum :rolleyes: J'ai lu avec beaucoup d'attention ton analyse très intéressante, de mon coté j'ai l'intention à partir de la version Italienne de livrer ma propre interprétation, notamment sur la chronologie des lettres, j’espère et j'aimerais bien échanger avec toi dans un futur proche, actuellement je termine la traduction du second volume et je pense être plus disponible pour l'analyse en début d'année.
Alors j’espère à très bientôt
Jeanne :lv12:
 
Top
Scottie*
view post Posted on 3/11/2016, 21:07




Bonjour Jeanne,
Merci pour tes paroles. Alors comme je l'ai dit avant, cette vielle chronologie doit disparaître absolument. Je ne suis pas du tout d'accord avec elle maintenant.
J'ai faite cette chronologie il y a 4 ans pour vous donner une idée à peu prêt du temps car il y avait une confusion généralisée concernant le temps à partir de 1914. Mais cette chronologie ne m'a jamais satisfaite car le temps est très difficiles à interpréter et il faut de la patience pour lire tranquillement ce que je n'ai pas fait à ce moment là.
Malheureusement du sens se perd avec les livres italiens donc il faut faire très attention.
Il y a des éléments importants qui se perdent dans la traduction (pour faire le temps du roman) donc même avec le livre en italien on est obligé de continuer à prendre en compte la version japonaise au moment de faire quelque interprétation du temps.
 
Top
view post Posted on 4/11/2016, 08:59
Avatar

Membre Actif >100 messages

Group:
Member
Posts:
715

Status:


Bonsoir Scootie,
Oui je sais qu'il y a des erreurs dans la version Italienne, non pas, je l’espère, sur les textes ( que j’espère fidèle à la version originale) mais sur la structure des 2 romans, j'ai pu constater que les pages blanches ne correspondent pas( à ton analyse) et j'ai aussi un doute concernant l'ordre des lettres, il y a aussi l'absence de chiffres romains ,mais malheureusement je ne possède pas les versions Japonaises et quand même bien je serais dans l'incapacité de comprendre quoi que ce soit! :sad3:
Je serais contente de voir ta proposition de nouvelle chronologie?
Tu as les 2 romans en Italien?
Jeanne :lv12:
 
Top
15 replies since 24/11/2012, 14:26   12466 views
  Share