J'avais l'intention de faire une courte analyse des 2 romans une fois que j'avais fini la traduction mais le manque de temps et la complexité d'un tel travail m'ont un peu découragé et à vrai dire je ne pense pas avoir les compétences requises que nécessite une telle analyse.
Ceci dit j'avais malgré tout commencé à prendre des notes et un chapitre avait particulièrement attiré mon attention Dans le chapitre 14 du volume 2 il y a un passage complétement inédit qu'on ne retrouve pas dans le manga
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Ce jour-là aussi, arrivés le soir, nous avons allumé la cheminée. Moi et cette femme sommes restés ici jusqu'à l'aube à regarder le feu. Nous n'avons parlé de rien en particulier, mais j'ai compris...Si elle avait pu, elle serait restée avec le duc de Granchester...Et avec moi. C’était ce qu'elle désirait vraiment... Bien plus que de devenir une actrice. Sans Candy, je n'aurais rien compris de tout cela. J’étais sur le point de renvoyer ma mère. Je m’apprêtais presque à faire une chose irréversible.
Soudain Candy lui sourit et il lui rendit son sourire de tout son cœur. Parfois seul un sourire vaut plus que mille mots.
La poitrine de la jeune fille se remplit d'une sensation de chaleur : Terry lui plaisait. Cette pensée était presque douloureuse et elle se demanda s'il éprouvait la même chose. Le temps sembla s’arrêter pendant un instant et le jeune homme allongea instinctivement les doigts vers elle.
Mais soudain il s’arrêta comme s’il avait repris conscience. Soupirant, Candy revint lentement à observer le feu.
« A la maison de Pony, il y avait aussi une cheminée...Les directrices nous préparaient toujours des marshmallow. »
«Tes conversations portent souvent sur la nourriture. » Le temps commença à s’écouler et Terry, comme libéré de ses tensions, lui sourit, avant d’étendre ses jambes sur le tapis.
« Le fait est que chaque jour, je ne pouvais pas attendre l'heure du goûter et des repas...Il me plaisait aussi de faire du pain et des biscuits avec les directrices...Ils étaient délicieux ! Comme je voudrais que toi aussi tu puisses goûter les biscuits aux petits raisins de sœur Maria !»
«Je voudrais bien y aller une fois... Je serais curieux de voir le pommier où tu as appris à faire Tarzan.»
«Vraiment ! Tu dois me promettre ! » S'exclama-t-elle en se tournant pour le regarder avec des yeux pétillants.
« Cependant il est peut-être arrivé le moment d’arrêter de faire Tarzan... A l'automne prochain, je veux m'engager pour devenir une véritable demoiselle.»
Elle avait parlé le plus sérieusement possible, mais il éclata de rire.
« Toi une demoiselle ? Je ne t'imagine vraiment pas ! »
«Quel mal élevé ! » Candy s'exclama en gonflant les joues pour montrer sa colère, mais elle aussi éclata de rire.
« Je n'ai pas encore bien compris comment est faite une vraie demoiselle, mais quand je rencontrerai le grand-oncle William, je ne veux pas qu'il soit déçu. Je veux devenir une fille dont il puisse être fier.»
«Tu es en train de parler de la personne qui t'a adoptée, non ?
«Exactement. Dans les lettres que m'envoie Georges, son secrétaire écrit toujours que le grand-oncle attend de moi que je devienne une splendide demoiselle.»
«Quelle pression ! » Commenta Terry en riant.
«Cependant, je n'ai pas d'autre moyen pour lui exprimer ma reconnaissance...Si je m'applique je pense pouvoir obtenir des résultats, dans le comportement, dans ma manière de penser et même dans les études, mais... » Voyant son expression devenir sérieuse, Terry cessa de sourire.
«...Je ne peux pas suivre les autres en ce qui concerne...Le piano et les autres instruments. »
Tous les élèves de l'institut étaient en effet capables de jouer de quelque chose.
Du piano, du clavecin, de la harpe, du violon. Annie par exemple, était aussi douée au piano qu'à la flûte.
« Tu devrais étudier sans hâte, en prenant ton temps.»
«Mais si je ne me dépêche pas le grand- oncle pourrait mourir.»
« Est-ce qu'il est si âgé ? »
« Personne ne l'a jamais vu, c'est donc juste une rumeur, mais il semble qu'il soit maintenant d'un âge bien avancé. »
« Dans ce cas, je comprends que tu sois si pressée. »
« Bien sûr, s'il y avait un bon professeur disposé à me donner des leçons privées de piano, il serait d'une grande aide pour moi.» Dit Candy en plaisantant tout en scrutant son visage.
Le garçon éclata de rire et lui donna une petite tape sur le front.
« Si tu te contentes de moi, je serais disponible. Est-ce ce que tu voulais m'entendre dire ? »
« Exactement ! » Dit-elle avec un sourire éclatant.
Terry se leva, résistant à la tentation de la prendre contre lui pour la serrer fort.
Le feu dans la cheminée était maintenant éteint et sans qu'ils s'en soient rendu compte, le bruit de la pluie avait cessé. Maintenant à travers les persiennes cassées, filtraient les rayons lumineux du soleil.
« Si cela te convient, je serais heureux de te donner un coup de main, Tarzan taches de rousseur.» Dit le jeune homme en faisant une belle révérence.
« La fin de la phrase ne m'a pas beaucoup plu, mais l'important c'est que tu te proposes de m'aider.» Lui dit Candy qui en se levant finit par piétiner le bord de la robe de chambre. Ricanant Terry commenta amusé: « Certes elle ne te va pas vraiment. »
« Tu verras qu'un jour je deviendrai une fille en mesure de porter aussi une splendide robe de chambre comme ça! » Dit-elle d'un air affecté.
« Cela est impossible » Lui dit le garçon qui en riant se dirigea vers une pièce au bout du corridor. Préoccupée de ne pas abîmer la robe de chambre de soie blanche d'Eleonor Baker, Candy l’ôta et la plia soigneusement.
« Voici la salle de musique. Il y a un piano et une harpe. »
Terry posa la main sur la porte entourée de différents livres.
« Terry ce sont tous des textes de théatre ! Il y a aussi toutes les œuvres de Shakespeare ! »
« Mais oui...»
Le garçon s’arrêta et prit un des volumes, mais le reposa un instant plus tard. Avant de s'en aller, sa mère, Eleonor Baker, lui avait proposé d'aller avec elle en Amérique pour étudier l'art dramatique. Elle avait peut-être senti au fond de son cœur que son fils avait un profond intérêt pour ce monde.
Peut-être même qu’autrefois... Je l’aurais suivie, avant que je ne rencontre Candy …
