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Posts written by sunnyrainbow

view post Posted: 28/11/2012, 19:48 Commentaires sur la Nature d'Anohito - Les traductions
Merci pour l'encouragement ponywoman! C'est un plaisir pour moi de traduire cette analyse de Scottie!

Comme l'a mentionné Sophie, je ne fais que traduire le texte de Scottie de l'anglais au français. C'est ma petite contribution pour les fans qui ne lisent ni l'anglais ni l'espagnol... Je trouvais ça dommage pour eux qu'ils n'aient pas accès à toute cette étude.

Je trouve que l'analyse de Scottie est admirable et qu'elle offre un tas de pistes intéressantes qui n'ont pas été soulevées ailleurs (à ma connaissance). En lisant les extraits qu'elle cite du roman, ça me donne encore plus envie de le lire, ça a l'air tellement poétique! Comme Candy, je garde espoir...

Il m'en reste encore autant à traduire, et c'est tout aussi intéressant!!
view post Posted: 28/11/2012, 16:45 Sur la nature d'Anohito - Les traductions
L'interprétation de bequi :
À la fin des années 1910, Candy Neige et William Albert André sont en amour, mais la société américaine d'époque ainsi que sa famille ne leur permettraient jamais d'être ensemble en tant que mari et femme, "Si j'avais pu, j'aurais voulu vivre avec toi en secret" Vol. II, pages 288-290. À ce moment, William Albert est conscient de l'opposition de sa famille et réalise qu'ils ne seront jamais ensemble, et dans un sacrifice ultime d'amour, il redonne le journal à Candy : "Ceci est... important pour toi." As-tu dit doucement, en regardant par la fenêtre. Tu l'as dit presque en chuchotant----" Vol. II, pages 316-322. Le journal est le symbole de l'amour de Candy pour Terry : "Oui, ce journal était tout à propos de Terry." Albert, dans son geste symbolique ne retourne pas seulement le journal, mais la liberté à Candy, "Je trouverai où est ton bonheur". Vol. II, pages 311-315. Le journal de bequi, "Anihito unraveled".

L'argument de bequi en faveur d'une romance entre Albert et Candy est contestable, il faut comparer les fragments afin d'en arriver à une explication.

On peut conclure que ces lettres sont remplies d'amour et de gratitude de la part de Candy envers Albert. Albert révèle à Candy ses identités différentes et elle est profondément touchée que son ami Albert soit aussi son parent adoptif et son prince de la colline. Il y a tellement de joie dans ces révélations car ce sont des surprises qu'elle attendait depuis longtemps.

Les lettres d'Albert sont essentiellement l'explication de son histoire. Personne ne savait comment il en était venu à la colline de Pony et comment il était devenu Albert, ces lettres servent donc à combler les lacunes. Il savait que Candy méritait de connaître la vérité, et celle-ci a reçu l'information avec beaucoup d'enthousiasme.

À partir de ce moment, ils feront référence à leur relation de plus en plus souvent, comme fille adoptive (mentionné 7 fois) et comme père (mentionné 4 fois). La relation entre Candy et Albert est clarifiée quand il termine sa lettre en écrivant "S.V.P. dis aux professeurs que j'ai fait seulement ce qui était attendu d'un parent adoptif".

Avec cette formule, Albert nous annonce que sa relation avec Candy est purement familiale et il reconnaît sa place en tant que son père, et il veut être ainsi reconnu par les mères de Candy.

Dans sa réponse à Candy, Albert dit : "Je pense que ma foi est devenue plus profonde que jamais". Misuki touche à l'aspect religieux du roman de façon subtile, en sous-entendant la moralité des personnages et des croyances de Candy telles qu'inculquées par ses professeurs; en fait, elle partage cela avec Albert qui est représenté comme une personne dévote qui reconnaît son rôle de père même s'il en est ébloui.

Il y a quelque chose qui n'a jamais été mentionné par les fans d'Albert et c'est un aspect-clé du personnage. Quand Candy a fait la rencontre du prince de la colline, elle était en train de pleurer et hurler "Moi aussi, je veux avoir un père et une mère". Elle mentionne le mot père en premier. Elle n'a pas vraiment besoin de mère car elle a Mlle Pony et Soeur Maria qui l'aiment, mais elle a besoin d'un père. L'instant suivant, le Prince de la colline lui apparaît, lui qui deviendra son père en tant que Grand-Oncle William. L'intention de Mizuki est très précise. Il semble que le rôle d'Albert était clair dès le départ (vous référer au manga pour la scène en question).

Un autre aspect qui renforce le sentiment de familiarité entre les deux est la mention constante de Rosemary Brown. Rosemary et Candy sont les seules qui surnomment Albert "Bert", comme Candy le dit dans sa lettre. Leur relation évolue toujours dans un statut entre la fille et le père ou le frère et la soeur. Si on trouve ces lettres entre père et fille étranges, on devrait plutôt le voir comme une correspondance entre frère et soeur qui s'aiment et qui partagent une profonde connexion.

En fait, si on pense à la vie de Kyoko Misuki, elle a perdu son père à l'âge de 12 ans et le Prince de la Colline apparaît à Candy lorsque celle-ci pleure en demandant un père. Kyoko nous dit dans sa biographie qu'elle était très solitaire car elle n'avait pas de frères. L'histoire de Candy et Albert dans l'appartement des magnolias est la vie d'un frère et d'une soeur, et cela calme la solitude de Candy. Donc le personnage d'Albert est relié aux expériences familiales de l'auteur, et c'est pourquoi Albert représente pour Candy un père et un frère, deux personnes que Mizuki souhaitait dans sa propre vie.


Le festival de Mai et le premier baiser


C'est lors du festival de Mai que Candy se fait embrasser par Terry. Cette scène est importante car elle remplace une autre scène.

Dans Candy Candy, Final Story, vol. I, dans les pages 162-163, on raconte la scène d'Anthony et de Candy qui chevauchent un beau cheval blanc. Candy se sent comme dans un rêve et c'est à ce moment qu'Anthony lui déclare son amour.

"Anthony a resserré les rênes, s'est mis à galoper sur un cheval blanc", "Je t'aime bien, Candy, je t'aime" (en anglais "I like you Candy, I love you") et Anthony lui répète "Je t'aime bien Candy, je t'aime". Candy croit que c'est le vent, mais en même temps elle a la certitude que c'est bien la voix d'Anthony qu'elle entend. Elle se dit à elle-même qu'elle l'aime. Candy sent le coeur d'Anthony et son corps tout près d'elle.

Cette scène est répétée avec Terry. Encore une promenade à cheval en forêt. Mais c'est pour lui faire oublier la mémoire d'Anthony et sa déclaration d'amour. En fait, le baiser forcé de Terry et leur promenade à cheval est une confession de son amour pour elle et aussi une requête pour qu'elle oublie Anthony.

Voici un extrait du festival de Mai :

Elle ne voulait pas se rappeler. Anthony l'a regardée. Un cheval s'est mis à galoper. Non, pas dans cette direction! "Arrête! Anthony, aide-moi!" crie Candy en fermant ses yeux encore plus fort. "Vas-y. Crie! Appelle Anthony! Il ne viendra jamais!" lui crie Terry pendant que le cheval galopait. "Oublie-le! Oublie-le, un homme mort ne revient jamais. Il ne ressent aucune douleur! Ouvre tes yeux! Ouvre tes yeux et regarde bien autour de toi, Candy!" À la fin de la scène Candy se dit "On est vivants... Terry et moi..." C'était une réalisation, une prise de conscience. "Un homme mort ne reviendra jamais", le cri de Terry répété. (Anthony... Je savais... Je sais...) Elle a vu Anthony lui sourire au-delà de la lumière. --- Tu as raison, Candy. Je ne peux jamais te revenir... C'est correct que tu m'oublies... Candy a vu Anthony disparaître dans la lumière, le sourire aux lèvres. Candy allait l'appeler, mais s'est tue.

Une autre scène qui évoque la transition d'Anthony à Terry, c'est le contraste entre la rose Douce Candy et les jonquilles. C'est la même promenade au milieu d'une forêt où la description de la nature embellit l'histoire.


La lettre de Candy à Anthony


Cette lettre est problématique. Dans le journal de bequi, elle affirme : Candy a une dernière pensée concernant sa relation avec Terry (vol. II, pages 324-328 lettre de Candy à Anthony) où elle écrit "À Londres j'ai été fortement attirée par quelqu'un qui te ressemblait. J'ai pensé cela seulement un instant, car il est probablement ton opposé. Avec lui, j'ai réalisé qu'il y a diverses façons d'aimer. De plus, j'ai compris qu'il y a des choses, qu'une fois perdues, ne reviennent jamais." Ceci n'est pas un au revoir, c'est plutôt pour admettre l'idée que ses sentiments pour Terry ne reviendront pas. De toutes les façons qu'on le voit, Mizuki fait toujours perdre Terry contre Albert. Tiré du journal de bequi.

Je dois admettre que c'est la partie de l'analyse de bequi qui m'a le plus déçue. Soit elle a mal compris la construction de ces phrases ou bien elle s'est efforcée de leur faire dire ce qu'elle voulait pour que ça coïncide avec son point de vue. Pourtant de quelque façon que ce soit, ce qu'elle propose ne fait aucun sens.

Voyons le paragraphe en entier non censuré :

"À Londres j'ai été fortement intriguée par quelqu'un qui te ressemblait. Mais l'idée qu'il te ressemblait n'a duré qu'un instant, car il est probablement ton opposé." "Avec cet homme j'ai réalisé que le sentiment qu'on appelle amour a différentes formes. Et que certaines choses, une fois perdues ne reviendront jamais. Je ne voulais pas accepter l'évidence qu'il est impossible de retrouver les gens qui nous ont quittés" Et là... maintenant... j'ai aussi réalisé qu'il y a des gens qui, même s'ils sont toujours vivants, nous sommes condamnés à ne plus jamais revoir". "Notre vie est la somme de toutes ces choses. Mais tant qu'il y a de la vie, il y a de l'espoir". Vol. II, page 327.

Je ne peux pas comprendre comment elle peut faire allusion à Albert à partir de cette lettre. Pourquoi? Comment? Quand? Ces phrases sont répétitives et font référence au même sujet.

Reconsidérons les phrases suivantes : "À Londres j'étais fortement intriguée par une personne qui te ressemblait. Mais l'idée qu'il te ressemblait n'a duré qu'un instant, car il est probablement ton opposé." "Avec cet homme j'ai réalisé que le sentiment qu'on nomme amour a différentes formes. Et que certaines choses, une fois perdues ne reviendront jamais."

Pour bien interpréter ces phrases, on doit comprendre qu'ils font référence au même sujet.

C'est grâce à cet homme, Terry, que Candy comprend qu'il y a des choses qui sont irrémédiablement perdues. Elle réalise cela durant sa promenade à cheval avec Terry au festival de Mai.

À quoi Candy fait-elle référence lorsqu'elle parle de perte? Évidemment, au temps et au bonheur de Lakewood avec Anthony, Archibald et Alistair. Tout au long du roman Candy déplore la mort d'Anthony, elle dit : "si Anthony n'était pas mort, on serait tous à Lakewood"... Puis elle dit : "Je ne voulais pas accepter l'évidence qu'il est impossible de retrouver des gens qui nous ont quittés".

"Quitter" est un verbe qu'on utilise aussi pour témoigner de la mort d'une personne. Alors quand Candy dit "évidence", c'est parce qu'auparavant elle n'arrivait pas à comprendre quelque chose d'aussi concret que le fait qu'Anthony ne pouvait jamais lui revenir, et c'est Terry qui lui a ouvert les yeux avec sa promenade à cheval et son baiser forcés.

Dans le vol. II, pages 25-32, "Le baiser du festival de Mai", Terry l'embrasse passionément et force Candy à rembarquer à cheval pour qu'elle abandonne une fois pour toutes ses souvenirs d'Anthony. Candy est prise au piège à l'évocation d'Anthony et elle résiste à Terry, elle ne veut pas accepter l'idée qu'Anthony ne reviendra pas vers elle parce qu'il est mort. Comme Terry lui répète. Dans sa lettre à Anthony, elle remercie Terry pour ce qu'il a fait pour chasser ses démons.

La reformulation des phrases est une méthode très utilisée par l'auteur. C'est pourquoi dans cette lettre, Candy dit : "Je ne voulais pas accepter l'évidence..." Et bien sûr, c'était évident mais elle ne voulait pas concevoir qu'il n'y avait plus rien à faire car Anthony était mort et son destin à ses côtés, perdu.

La phrase suivante de la lettre se lit ainsi : "Et puis... maintenant... j'ai aussi réalisé qu'il y a des gens qui, même si toujours vivants, nous sommes condamnés à ne plus jamais revoir" "Notre vie est une somme de chacune de ces choses. Mais tant qu'il y a la vie, il y a l'espoir" Vol. II, page 327.

Ceci fait référence à Terry. Il est un homme interdit alors elle est condamnée à ne plus le revoir. Pourtant elle refuse cela en affirmant par la suite : " tant qu'il y a la vie, il y a l'espoir".

Il faut se rappeler qu'Anthony est mort, il ne peut revoir Candy, mais Terry est toujours en vie. Dans le roman, on retrouve toujours ce contraste entre la vie et la mort, ce pourquoi le personnage d'Anthony est une constante dans l'histoire de Candy.

Voici un autre extrait du festival de Mai :

"On est vivants... Terry et moi..." C'était une nouvelle réalisation pour Candy. "Un homme mort ne revient jamais" répète Terry. (Anthony... Je savais... Je sais) Elle a vu Anthony hocher la tête au-delà de la lumière. ---Tu as raison, Candy. Je ne peux jamais te revenir... C'est correct que tu m'oublies... Candy a vu Anthony disparaître dans la lumière, le sourire aux lèvres. Candy allait le rappeler, mais s'est tue.

Cette histoire est bien construite dans le sens que Mizuki réussit à établir un parallèle entre l'espoir de la vie par rapport à la mort. Anthony ne reviendra jamais, Candy ne peut pas sentir sa transpiration, ni son coeur qui bat, mais ceci elle peut le sentir de Terry car il est vivant et l'espoir de la vie est plus fort que la mort. C'est le message véhiculé par cette comparaison constante entre Anthony et Terry dans le roman.

En rétrospective, dans le vol. I, pages 232-233, Candy dit ce qui suit : "C'est comme ce qu'Anthony a dit une fois quand les pétales de roses tombaient comme des flocons. Les morts vivront pour toujours dans notre coeur. Mais on ne peut jamais les revoir ---- J'avais fait l'expérience de plusieurs séparations douloureuses. Mais, tant qu'on est encore en vie, on peut se revoir. C'est pourquoi je n'ai plus peur des séparations." Dans le temps présent du roman, on fait allusion à la lettre que Candy a écrit à Anthony il y a plusieurs années. Dans cette lettre, Candy dit qu'elle a réalisé qu'Anthony ne reviendrait pas. Elle dit aussi qu'elle est condamnée à ne plus jamais revoir Terry, puis elle termine en disant que la vie c'est l'espoir. La même idée est répétée quand elle dit : "J'avais fait l'expérience de plusieurs séparations douloureuses. Mais, tant qu'on est encore en vie, on peut se revoir."

La séparation de Candy et Terry a été une expérience traumatisante pour Candy, comme la mort d'Anthony. Candy développe une compréhension des deux situations et réalise qu'elle ne peut pas les voir du même oeil. Anthony ne reviendra jamais, mais Terry est vivant, il peut la retrouver un jour, c'est pourquoi elle dit "tant qu'on est en vie, on peut se revoir."

Encore une fois on a l'impression que cette histoire a été planifiée dès le départ de cette façon car les liens entre les rôles d'Anthony et de Terry dans la vie de Candy sont trop précis. C'est la vie qui triomphe sur la mort.


La réponse de Candy à l'invitation d'Eleanor Baker


Il est intéressant de comparer cette lettre de Candy Candy, Final Story avec la version du roman de 1978. Dans le roman de 1978, quand Candy répond à Eleanor, elle lui retourne le billet dans sa réponse en lui disant qu'elle ne peut pas revoir Terry car elle est toujours triste mais qu'elle est certaine qu'avec le temps la blessure sera guérie. Dans Final Story, les choses ont changé de façon radicale. En premier lieu, le billet est conservé comme un trésor et est montré à la page 270 du vol. II (un carré). "Je garderai toujours ce billet comme un de mes trésors précieux". Vol. II, P. 273.

Dans la nouvelle version, l'idée qu'elle ne va pas voir la pièce de Hamlet parce que son coeur souffre toujours est la même. Mais elle est renforcée et nuancée quand Candy nous dit que si elle voit Terry, elle voudra le rencontrer, et qu'elle ne peut pas le rencontrer à cause de la promesse faite à Susanne Marlowe. Attention! Ceci est une révélation. Ce n'est pas seulement Terry qui a fait une promesse à Susanne, c'est aussi Candy. Les deux ont promis au personnage de Susanne qu'ils allaient se séparer. "Si je vois la pièce, alors je voudrai le voir lui. Je voudrai le voir et lui parler. D'ailleurs, j'ai promis à Susanne. Je lui ai promis de ne plus jamais revoir Terry". Vol. II, page 270.

Cette nouvelle proposition de l'auteur est très révélatrice car dans le roman de 1978, Susanne n'est pas du tout mentionnée dans la réponse que Candy fait à Eleanor Baker et n'est pas un empêchement à ce que Candy revoit Terry; par contre dans Final Story, il est suggéré que si Candy n'est pas avec Terry c'est à cause de cette promesse faite à Susanne qu'elle ne le reverrait plus.

Finalement, et c'est peut-être la différence la plus importante entre le roman de 1978 et celui de 2010, la phrase de 1978 disant que la douleur de la séparation finirait par s'estomper n'existe plus. Dans Candy, Candy, Final Story, cette phrase disparaît complètement, ce qui est une suggestion indéniable que cette douleur de Candy ne guérira jamais. "Je suis désolée, Mlle Baker. J'apprécie vraiment la pensée, mais je..." Vol. II, page 273.


La lettre de Candy à Terry (jamais envoyée)


L'abricot est un fruit sucré et délicat avec une peau de velours. En Asie, particulièrement au Japon, c'est un fruit apprécié qui donne la santé et la longévité.

D'un autre côté, l'abricot est relié à la passion, à la sensualité, et sa couleur orange symbolise la joie, le bonheur, l'attirance, le mariage et la fécondité.

Ceci est la partie la plus significative de la lettre et peut-être l'une des plus belles descriptions de l'état d'âme de Candy.

"Cher Terrence Graham,

Terry...

Toutes les fois que je pense à toi, mon coeur devient un abricot mûr doux-amer. Je ne peux plus respirer, c'est comme si une douce brise allait le faire tomber sur le sol". Vol. II, pages 274-277.

Quel est le but de cette phrase? C'est une belle phrase, mais d'un ton très mélancolique. On ressent la douleur profonde de Candy. Ces deux phrases représentent la signification des sentiments qu'elle a pour Terry.

Candy est représentée comme un fruit mûr (abricot), ce qui signifie qu'en tant que femme, elle est prête à accueillir Terry. On ne parle pas ici de relation ambigüe; la métaphore fait allusion à la maturité de Candy en tant que femme qui désire Terry.

Si on lit la référence à l'abricot, on constate que Candy parle de Terry comme d'un amant/époux, de la même façon que Nagita nous amène à penser à Anohito.

En fait, l'abricotier est associé avec la virginité. Est-ce que Mizuki essaie de nous dire que sans Terry, Candy restera pucelle pour le restant de sa vie?

Mais elle dit aussi que c'est un merveilleux état; elle a développé des sentiments intenses pour Terry et ceux-ci sont très doux, mais aussi amères, parce que ses souvenirs heureux et douloureux se sont mélangés pour créer un abricot doux-amer. Elle navigue sur ces deux émotions, de joie et de tristesse.

Puis Candy affirme qu'elle ne peut plus respirer à cette pensée, c'est-à-dire dès qu'elle évoque Terry. Le résultat tragique de cet amour intense la laisse sans air, et fait un parallèle avec son existence-même : si on ne respire pas, on meurt.

La douce brise qui fait tomber l'abricot sur le sol... ça rappelle le passage du temps qui fait peur à Candy, temps qui les éloigne de plus en plus loin l'un de l'autre. Elle a peur que le temps détruise ses souvenirs car comme pour Anthony, Candy veut s'accrocher au souvenir de Terry, c'est pourquoi elle ne peut plus respirer en pensant qu'elle pourrait l'oublier, en essayant de ralentir la marche inexorable du temps.

On devrait aussi observer comment elle débute sa phrase : "Toutes les fois que je pense à toi". Il y a ici une suggestion implicite que de penser à Terry est récurrent. Il faut se rappeler que cette lettre a été adressée à Terry 8-9 ans après leur séparation.

Dans l'analyse de bequi, elle a supposé que la lettre de Candy à Terry a été écrite au même moment qu'elle correspondait avec Albert. Pour bequi, elle serait alors en pleine romance avec Albert, mais en fait il est intéressant de contraster la lettre de Candy à Terry avec celle qu'elle écrit à Albert en lui demandant à quel moment il a retrouvé sa mémoire. Observons :

"J'étais bouche-bée quand j'ai vu le cadeau devant moi. Merci, Albert! Qui aurait cru que tu allais acheter César et Cléopâtre!

Même après avoir été adoptée, j'ai continué à visiter secrètement l'écurie des Legrand. Quand j'ai découvert qu'ils avaient été vendus séparément, j'ai ressenti du désespoir. César et Cléopâtre étaient d'accord. J'ai réalisé qu'ils s'aimaient tant. Quelle chose terrible que de les avoir séparés!

Je n'oublierai jamais quand tu as dit "on peut tout partager" en attendant que la mémoire te revienne je me disais que ce serait bien de vivre ainsi, comme frère et soeur... et maintenant je suis ta fille adoptive! Peut-être que je devrais vraiment t'appeler Père? En passant, quand as-tu retrouvé la mémoire?" Lettre de Candy à Albert, épilogue.

Même si on insérait la lettre de Candy à Terry ici, cela n'augurerait pas bien pour Albert parce que ça fait référence à Terry.

Désolée pour les fans d'Albert, mais je dois dire que cette lettre écrite à Terry a sûrement été rédigée après la rencontre de Candy avec Albert à Lakewood. C'est la dernière lettre écrite à Albert car il lui a déjà remis son journal. Donc la chronologie établie par bequi serait incorrecte.

On a aussi le fragment suivant : "Maintenant l'Oncle William parle de toi. Ça me peine qu'au début il faisait exprès pour éviter le sujet et qu'il cachait les magazines. C'est réconfortant de voir qu'il agit naturellement maintenant."

À ce moment la relation d'Albert et Candy est bien définie, il est l'Oncle William et Albert, et ils ont une relation très solide. Ils ne sont pas en pleine romance, comme voudrait le faire croire bequi dans son journal.

"C'est une bonne chose que M. Albert n'a aucun désir de devenir acteur. Un visage de joueur de poker. Il serait ton plus grand rival."

Un visage de joueur de poker, ça fait référence à ces gens qui sont capables de rester neutres devant toutes situations, sans que l'on sache ce qu'ils pensent. Albert était capable de garder ses secrets, surtout lorsqu'il a retrouvé la mémoire, et c'est à ceci que Candy fait allusion.

Concernant les lettres que Terry a envoyées à Candy, elle nous donne un indice : "Je les apprécie toujours, mais je n'ose pas encore les relire". Le verbe "oser" est défini comme un risque. Si elle ne lit pas les lettres, c'est parce qu'elle ressent un sentiment de peur face à ce qu'elle lira et elle n'ose pas le faire car elle n'est pas encore certaine d'avoir la force d'y faire face. Elle a toujours des sentiments très intenses pour Terry, ce qui l'empêche de relire ses lettres.
view post Posted: 28/11/2012, 01:47 Sur la nature d'Anohito - Les traductions
Analyse du roman

Le mariage d'Archibald et la lettre à la tante Elroy

Voici la version de bequi : "Quand Candy a écrit sa dernière lettre adressée à la tante Elroy (vol. II, pages 260-263), elle est déjà amoureuse de William Albert. "Après beaucoup d'incertitude, je prends finalement mon courage pour vous écrire." Parce que dans cette lettre elle ne parle pas seulement d'Annie et Archibald, une partie de ce qu'elle écrit peut être appliqué à sa relation avec William Albert, et en ce sens on peut mieux comprendre leur désespoir." Tiré du journal de bequi - "Anohito Unraveled".

Je ne crois pas que cette lettre fait référence à une romance possible entre Candy et Albert. Cette hypothèse ne se tient pas selon moi. Ce qu'on peut voir dans le fragment présenté par bequi, c'est un transfert des problèmes auxquels font face Candy et Terry et dont on se sert pour développer le personnage d'Albert.

Ce qui rend Candy anxieuse dans cette lettre, c'est la séparation de deux amoureux. Elle se met à la place d'Annie et d'Archibald; elle connaît cette douleur pour avoir vécu une séparation forcée avec Terry. Candy veut épargner à son amie les tourments qu'elle a vécus et veut s'assurer qu'Annie ne se verra pas refuser le bonheur pour une raison aussi triviale que sa classe sociale.

Elle voit de l'espoir dans la situation d'Annie et elle met toute son énergie pour prévenir une séparation car elle ne veut pas que son amie souffre comme elle.

Si Albert et Candy étaient en amour comme le propose bequi, le moindre de leur souci serait que Candy est orpheline. Albert est la tête de la famille André et c'est lui qui détient le pouvoir, qui a le dernier mot. Même très attaché à sa famille, s'il était amoureux de Candy il ne permettrait aucune séparation. Le problème le plus sérieux qu'il rencontrerait serait de régler la question qu'il est le père adoptif de Candy, car en 1920 Candy continue de signer ses lettres du nom André.

On doit se rappeler que c'est grâce à Albert qu'Annie et Archibald se fiancent, et c'est aussi grâce à lui si les chevaux César et Cléopâtre sont réunis et offerts à Candy comme cadeau d'anniversaire. Dans un sens, Albert personnifie presque un rôle de Cupidon avec ces actions de solidarité qui réconfortent le coeur de Candy.


La correspondance de Candy et Albert


*Recommandation : S.V.P. toujours vérifier que je donne la bonne transcription des lettres.

Candy la sorcière

C'est une des expressions dont se sert bequi pour affirmer qu'il y a de la romance dans les lettres que s'échangent Candy et Albert. Voyons :

Candy dit : "Maintenant je jette un sort sur le prince de la colline! Abracadabra, alakazan! Ce jour tu iras à la Maison de Pony pour voir la fille qui est plus belle quand elle sourit que quand elle pleure". Lettre à Albert, épilogue.

Et Albert de répondre : "Pour la sorcière Candy : Chère Candy, je me souviens parfaitement du jour de la fête d'une certaine fille même sans que tu me récites un sortilège bizarre comme ça! De plus il fait beau pour que je cherche un cadeau. Un résultat de travail et de larmes. Un cadeau qui te rendra sûrement heureuse. Alors pardonne-moi si ton sortilège ne fait pas effet. Personne plus que moi voulait prendre congé, mais George avec son air sérieux m'a dit qu'il pensait que j'avais déjà pris les congés pour toute la vie."

Puis il continue "Mais je dois admettre que ton sortilège a eu un certain effet. Depuis, je me souviens des événements du passé. Oui, pourquoi étais-je sur la colline ce jour-là? Et encore, pourquoi je portais le costume traditionnel?" Correspondance d'Albert à Candy, épilogue.

Attention à tous les fans en général! Il ne faut pas lire une phrase et en tirer n'importe quelle conclusion. De lire de cette façon est extrêmement dangereux. Il faut savoir le pourquoi du comment, c'est-à-dire, prendre en considération la totalité du contenu des deux lettres en question. Si on prend seulement ce qui convient pour l'histoire d'amour, on oublie l'intention-même de la lettre. En même temps, c'est fausser les données. Je vous invite à lire les lettres complètes plusieurs fois afin d'en arriver à une meilleure compréhension.

Dans le journal de bequi, il est dit "Dans la lettre de Candy à Mary (vol. II, pages 203-204), celle-ci écrit "J'étais sorcière sans m'en rendre compte?" et cela se reflète dans le sortilège qu'elle envoit à Albert (vol. II, pages 291-295) et dans la réponse subséquente d'Albert (vol. II, pages 296-304) "Chère Candy, Mlle sorcière", le thème est répété plusieurs fois dans la même lettre. Journal de bequi, "Anohito unraveled".

Sorcière n'a rien à voir avec une question d'amour comme bequi essaie de démontrer dans son journal.

Candy a envoyé un sortilège en blaguant pour qu'Albert se rende à la Maison de Pony et qu'il lui raconte enfin son histoire; elle veut connaître tous les mystères qui entourent l'étrange vie d'Albert. Candy est très curieuse et on peut dire qu'au moment de cette lettre elle est toujours en état de choc après les révélations d'Albert. Elle veut tout savoir, et elle croit que c'est mieux qu'il lui donne cette information de vive voix, car les impressions sont plus intenses.

Mais Albert est maintenant William Albert André, il ne peut pas se présenter à la Maison de Pony comme il le souhaite. Parce qu'il veut que Candy soit heureuse, et pour satisfaire sa curiosité, il lui écrit une longue lettre lui racontant pourquoi il était sur la Colline de Pony la première fois qu'ils se sont rencontrés. C'est dans cette explication qu'on apprend qu'il s'est couché sur la colline pour contempler le ciel, et il n'y a aucun indice comme quoi il a regardé vers la Maison de Pony, un détail révélateur pour la discussion concernant la peinture de John.

D'autre part, je ne comprend pas tout à fait la lecture que bequi fait de la lettre à Mary. Ce que j'en ai retenu, c'est que c'est Eliza qui traitait Candy de sorcière. Eliza disait de Candy qu'elle était une malédiction.

C'est intéressant qu'on parle de sorcellerie, parce que cela fait une allusion directe à un épisode du manga (mais pas du DA). Dans le manga, Candy taquine Terry et dit qu'elle lui lance un sortilège. La scène est en Écosse, Candy prononce son nom lentement et rêveusement.

"Terry... Terry Grandchester" À ce moment, il entre en scène et lui dit : "Je suis honoré de t'entendre prononcer mon nom de cette façon". Candy dit : "Dis moi, Terry... Tu ne te feras pas d'idées parce que j'ai dit ton nom? Tu sais, je te lançais peut-être un sort!" Et Terry de répliquer : "Un sortilège, je vois... Tu veux m'ensorceler pour que je tombe en amour avec toi..."

Terry était déjà amoureux de Candy (il le dit littéralement au Festival de Mai) et Candy aussi. On peut faire un parallèle entre ces deux façons d'être sorcière de Candy et tirer nos conclusions. Entre les deux il y a une grande différence de sentiments entre les personnages et c'est peut-être Misuki elle-même qui veut nous rappeler implicitement cette scène entre Candy et Terry pendant l'été en Écosse. De tels parallèles sont typiques dans la narration.

Pour en revenir à la correspondance, Candy est heureuse d'apprendre ces choses qui la troublaient depuis des années. Elle rencontre Albert en temps que prince de la colline. C'est sûrement une grande surprise pour elle de réaliser qu'Albert le voyageur est le Grand-Oncle William.

Candy aime beaucoup Albert ou M. William parce qu'il a aidé énormément les orphelins. Il propose d'agrandir la Maison de Pony, il invite Candy, Mlle Pony, Soeur Maria et les enfants dans la maison de Chicago, il fait rebâtir la Clinique Joyeuse près de la Maison de Pony pour que Candy puisse y travailler avec le Dr. Martin.

Ce sont des lettres remplies d'amour et d'affection, parce que les deux ont pu s'entraider et prendre soin l'un de l'autre depuis plusieurs années. Effectivement, il y a des fils invisibles entre des gens qui se retrouvent lorsqu'ils ont besoin d'aide.

Il y a un désir constant chez Albert d'aider Candy à trouver le bonheur. Il souhaite qu'elle soit heureuse.

"En apprenant l'histoire j'aurais voulu te voir heureuse. J'espère que cette fille trouvera le bonheur, j'ai pensé. Et je peux l'aider à être heureuse." Lettre d'Albert à Candy, épilogue.

Cette histoire est répétée plusieurs fois :
"Candy, je n'étais rien qu'un individu soupçonné d'espionnage, d'identité inconnue et qui avait perdu la mémoire. Mais tu ne m'as pas abandonné dans cet état. Même lorsque tu as été renvoyée de l'hôpital. Tu as continué à m'encourager, en me répétant que je t'avais déjà aidée, que ma mémoire me reviendrait sûrement.
Je ne peux assez te remercier.
Je voudrais continuer dans le futur à t'aider à trouver le bonheur". Lettre d'Albert à Candy, épilogue.

Parmi ces lettres on retrouve un modèle de structure qui se répète. Ils semblent parler d'eux-mêmes mais en réalité, ils incorporent toujours d'autres personnages dans leurs longues conversations.

Albert fait toujours référence à Mlle Pony, Soeur Maria et les enfants de la Maison de Pony. Ce modèle se répète 10 fois dans les lettres.

Le mot "merci" est répété 12 fois dans la correspondance. Ils se manifestent entre eux une gratitude infinie.

D'autres mots qui sont répétés à travers la correspondance sont "père adoptif" et "fille adoptive". Ils seront répétés 9 fois.

"Je n'oublierai jamais quand tu m'as dit "on va tout partager" en attendant que te revienne la mémoire, j'ai pensé que ce ne serait pas si mal de vivre ainsi, comme frère et soeur... Et maintenant je suis ta fille adoptive! Peut-être devrais-je t'appeler Père?!" Lettre de Candy à Albert, épilogue.

Albert lui réponds :
"Je m'en vais à Sao Paulo. Je t'écrirai encore quand tu seras de retour. S.V.P. dis aux professeurs que j'ai fait seulement ce qui était attendu d'un père adoptif. Père adoptif? que j'ai dit moi-même à la fin... Prends soin de toi et dis bonjour aux enfants!" Lettre d'Albert à Candy, épilogue.

La relation entre Candy et Albert est scellée quand il invite Candy à faire référence à son rôle de père et protecteur lorsqu'elle parle de lui à Mlle Pony et Soeur Maria.


Les chevaux César et Cléopâtre


Dans une de ses lettres, Candy remercie Albert de lui avoir donné pour sa fête ces chevaux avec qui elle vivait dans l'écurie des Legrand. "Même après avoir été adoptée, j'ai continué de leur rendre visite en secret. Quand j'ai appris plus tard qu'ils avaient été vendus séparément, j'ai ressenti du désespoir. César et Cléopâtre étaient d'accord. J'ai réalisé qu'ils s'aimaient beaucoup. Quelle chose terrible que de les avoir séparés!" Lettre de Candy à Albert, épilogue.

La réponse d'Albert : "Je suis content que tu aies aimé ta fête, as-tu également aimé ton party? Désolé d'avoir dû partir avant la fin. Je me demande si César et Cléopâtre sont confortables à la Maison de Pony. Ils sont un beau couple. Je voulais te montrer comme ils étaient heureux de se retrouver. Les gens ne sont pas différents des animaux." Lettre d'Albert à Candy, épilogue.

Le cadeau qu'Albert offre à Candy, les chevaux César et Cléopâtre (c'est George qui les a trouvés) est une métaphore des retrouvailles après une séparation forcée. Eliza et Daniel ne voulaient plus ces chevaux et ils ont été vendus à deux acheteurs. Le rachat de ces chevaux par Albert pour Candy est symbolique. C'est comme s'il lui disait - typique d'Albert - Candy, réjouis-toi tu auras toujours l'opportunité de revoir Terry. La situation des deux chevaux peut-être directement liée à la réalité de Terry et Candy. C'est comme si Albert jouait à Cupidon dans cette histoire.
Avec ces chevaux, Candy fait une comparaison, volontaire ou involontaire, de sa propre histoire d'amour.

"Quand j'ai appris plus tard qu'ils avaient été vendus séparément, j'ai ressenti du désespoir. César et Cléopâtre étaient d'accord. J'ai réalisé qu'ils s'aimaient beaucoup. Quelle chose terrible que de les avoir séparés!"

De façon similaire, Candy essaiera aussi d'empêcher la séparation d'Annie et Archibald, Annie étant mal vue par la tante Elroy parce qu'elle était orpheline. C'est Albert qui a achèté les chevaux et c'est aussi Albert qui a réussi à convaincre la famille André de laisser Annie et Archibald se fiancer, donnant ainsi le soulagement au coeur de Candy et lui offrant l'espoir que cette même opportunité était possible entre elle et Terry.

Dans l'argumentation de bequi, à ce moment Albert et Candy seraient déjà amoureux, idée qui n'est pas cohérente avec cette action symbolique de la part d'Albert. Albert sait comment Candy a vécu la séparation (elle en souffre) et lui donne les chevaux comme symbole pour qu'elle garde espoir dans la possibilité d'une réunion avec ceux qu'elle aime, notamment Terry, espoirs que Mlle Pony entretient aussi avec sa phrase "on ne sait pas ce qui vient après le tournant". Le monde est rempli de surprises.

La dernière lettre écrite par Candy à Albert est très importante car ils parlent des deux amours de Candy : Anthony et Terry.

Candy se rappelle la mort d'Anthony au point de se faire mal et elle pleure dans les bras d'Albert.

Ce qui est clair dans ce roman, c'est la dévotion, la quasi-obsession que Candy a développé pour Anthony. Cela fait plusieurs années et Candy a toujours du mal à accepter sa mort. Elle ressent de la culpabilité d'avoir perdu ce bonheur et ce temps radieux lorsque sa vie semblait scellée par le destin avec l'amour d'Anthony.

Comme une fois auparavant, Albert console Candy, son rôle est de la réconforter encore des années plus tard pour cette douleur qu'elle ressent toujours vis-à-vis la mort de ce jeune homme. Candy se départit de la culpabilité qu'elle ressent toujours d'avoir perdu la vie de Lakewood, grâce au support d'Albert.


Le retour du journal de Candy

"Sur le meuble dans la chambre j'ai réalisé ce que c'était. Mon journal. Albert, tu voulais me le retourner, n'est-ce pas? "Ceci... est très important pour toi." C'est ainsi que tu m'as dit, presque en chuchotant, en regardant par la fenêtre. Ta voix était si calme. Oui, dans ce journal je parlais presque toujours de Terrence. Moi aussi j'ai pensé souvent à ce journal. En ce moment, le journal que tu m'as retourné est avec moi. Mais je ne l'ai pas ouvert. J'ai l'intention de te le confier encore, comme tu as fait avec le médaillon que tu m'as redonné après que je te l'aie retournée. Ne trouves-tu pas le passage du temps cruel et fascinant? Je n'ai pas la moindre idée où le monde ira à partir de maintenant, mais je suis certaine que les bons souvenirs resteront pour toujours dans mon coeur. Et c'est à travers ces souvenirs que je serai capable de surmonter toutes les difficultés. C'est vrai Albert... maintenant je suis heureuse." Lettre de Candy à Albert, épilogue, vol. II, pages 317-322.

De cet extrait on peut déduire ceci : après que Candy ait réussi à se pardonner pour la mort d'Anthony grâce au soutien d'Albert, celui-ci décide qu'il est temps de lui remettre son journal. Parce qu'iil sait que ce journal a une grande valeur sentimentale pour Candy, mais c'est aussi une sorte de transition. Albert sent peut-être que Candy est prête émotivement à assumer le poids de ce journal qui est consacré à Terry comme elle l'avoue dans sa lettre.

C'est aussi clair qu'elle a pensé à ce journal et ça fait partie de la dernière lettre de l'épilogue. Candy dans un geste symbolique qui veut la guérison, et ne veut plus ouvrir le passé avec Terry et ainsi, le remettre à Albert. Notez qu'elle écrit "J'ai l'intention de te le confier encore, comme tu l'as fait avec ton médaillon que tu m'as redonné après que je te l'avais retourné."

Elle ne donne pas son journal à Albert. Plutôt, elle veut lui confier pour lui montrer qu'elle lui fait confiance. C'est comme s'il était le gardien de son amour pour Terry, de la même façon que Candy est la gardienne de son médaillon, objet fondamental pour lui, car c'est le jour où il l'a perdu qu'il a décidé de devenir aventurier, comme il l'écrit dans les pages 296-304 en racontant ce qu'il faisait sur la Colline de Pony.


Une autre interprétation


Une autre explication pour le retour du journal pourrait être liée au fait qu'Albert a reçu à sa maison de Chicago la lettre qu'Eleanor Baker a écrit à Candy. Eleanor ne sait pas que Candy vit à la Maison de Pony mais elle sait qu'elle est la fille adoptive de la famille André, et d'obtenir l'adresse d'une des familles les mieux nanties aux États-Unis ne doit pas être si compliqué. Il faudrait voir s'il y a une synchronicité entre ces deux événements. Examinons pour voir ce qu'on peut en tirer.

Il y a une coincidence importante entre la visite de Candy et d'Albert à Lakewood et la lettre avec laquelle est un billet pour la pièce de Hamlet qu'Eleanor envoie à Candy. Ces deux événements se produisent pendant l'été. Comment sait-on cela? D'un côté Candy nous parle dans sa dernière lettre à Albert d'une marche dans les bois où Anthony est mort, quand les bleuets étaient en fleurs.

"Dans les prés remplis de roses colorées, les bleuets étaient en pleine floraison." Vol. II, pages 317-322.

Comme on n'a pas de dates, Nagita ayant sciemment omis toute chronologie, une des façons les plus importantes pour déterminer les évenements, c'est la saison. Si les bleuets étaient en fleurs lors de sa visite à Lakewood, comme Candy le spécifie, cela devait se situer en juillet ou en août car les bleuets sont récoltés en automne aux États-Unis.

D'un autre côté, une des questions qu'on se pose concernant la lettre d'Eleanor Baker, c'est comment celle-ci a-t-elle réussi à la localiser plusieurs années après leur dernière rencontre à Rockstown? Évaluons la situation de Candy à l'époque. Lorsqu'elle rencontre Eleanor à Rockstown, elle était à la recherche de son bienfaiteur disparu.

À ce moment, elle habitait dans l'apartement des magnolias à Chicago, mais je ne pense pas que ce fait était connu d'Eleanor. Je ne pense pas qu'il était possible qu'Eleanor connaisse l'adresse de la Maison de Pony, un orphelinat perdu dans les montagnes.

Eleanor devait savoir que Candy appartenait à la riche et prestigieuse famille André de Chicago. Ne connaissant pas l'adresse exacte, Eleanor a probablement envoyé la lettre à la seule destination possible où elle pensait la trouver, ou s'assurer que la lettre se rendrait à elle, c'est-à-dire la maison des André à Chicago.

Si cette interprtéation est correcte, la lettre a probablement abouti entre les mains d'Albert, le bienfaiteur de Candy, avant de se rendre à elle.

Je suis portée à croire qu'Albert a compris que la lettre d'Eleanor concernait Terry. Peut-être que Candy avait déjà divulgué le secret de la mère de Terry à Albert, peut-être qu'il peut deviner que la lettre concerne Terry. Pourquoi sinon une célébrité des Arts dramatiques enverrait-elle une lettre à Candy? Cela ne ferait aucun sens.

Quelque chose qui semble relier ces deux événements, c'est le temps. On sait que la lettre d'Eleanor arrive en été. Comment le sait-on? Le billet de théâtre représenté à la page 270 du vol. II nous dit :

Programme d'automne de la Compagnie de Théâtre Stratford
"Hamlet"
Directeur : Robert Hathaway
Acteur principal : Terrence Graham

Dans la réponse de Candy à Eleanor, elle lui dit :
"Je suis certaine que Terry est l'acteur parfait pour jouer Hamlet. Je suis certaine que la pièce sera un grand succès comme le prévoient les critiques. Je suis désolée, Mlle Baker. J'apprécie vraiment le geste mais je..." Vol. II, page 273.

Cette informaiton est utile car elle confirme que le billet pour Hamlet, la lettre d'Eleanor et la réponse de Candy doivent être échangés avant que la saison de théâtre débute. Candy parle des prévisions des critiques, donc, quand elle répond à Eleanor, la pièce n'a pas commencé à jouer. C'est toujours l'été ou tôt l'automne si on considère que l'automne commence le 21 septembre aux États-Unis. La réponse aurait été écrite au plus tard en septembre avant le début de la saison d'Hamlet et l'invitation a dû être reçue en août.

L'information suggeste que la visite de Candy à Lakewood est faite en août pendant la saison des bleuets et qu'Albert lui offre son journal, ainsi que la lettre d'Eleanor. Cette théorie se tient si on considère le temps des deux événements et la motivation d'Albert de lui retourner son journal.

On peut se demander pourquoi ce n'est pas mentionné dans la dernìere lettre d'Albert à Candy? La réponse est simple, si Misuki nous donne l'information, elle donne les dates, ce serait trop facile si c'était clarifié qu'en 1920-21 Candy était toujours en amour avec Terry - confirmé par la lettre de Candy à Eleanor - et cela détruirait les espoirs des fans d'Albert. Nagita voulait laisser l'ambiguité des temps, d'où la néceessité d'abandonner toute référence chronologique. Si l'on compte la lettre que Candy a écrite à Albert et la lettre qu'elle a écrit à Anthony comme les deux dernières lettres du vol. II, et si l'on sait que la lettre d'Eleanor et la réponse de Candy datent de la même période, il est facile de déduire sans faute qu'à ce moment Candy aime toujours Terry.

Cela peut clarifier d'une certaine façon pourquoi Albert décide de redonner le journal à Candy, car il lui rappelle, tout comme la lettre d'Eleanor, ce douloureux souvenir, mais Albert connait ses sentiments profonds, et il est présenté à travers le roman comme le protecteur éternel de l'amour de Candy.

Le sentiment nostalgique de Candy exprimé dans sa lettre à Anthony "tant qu'il y a la vie, il y a l'espoir", lettre qu'elle a problablement écrite au même moment que sa dernière lettre à Albert et sa réponse à Eleanor Baker.

Puis Candy a dit :
"Je n'ai pas la moindre idée où le monde ira à partir de maintenant, mais je suis certaine que tous les bons souvenirs resteront pour toujours dans mon coeur." C'est ainsi qu'elle se remplit de courage pour affronter les temps à venir. Elle a appris de ses expériences, Anthony et Terry sont ses deux amours perdus mais elle conserve de beaux souvenirs qui la nourriront pour le restant de sa vie. Le même discours est répété dans sa lettre à Anthony.

Je pense comme bequi dans son journal que Candy met un terme à sa relation avec Albert. Pas de la façon que bequi le souligne. Ici on serait en 1920 ou 1921 (date qui reste à déterminer), c'est-à-dire 5 ou 6 ans après sa séparation d'avec Terry. Pendant ce temps Albert est avec elle et la soutient pendant qu'elle se rétablit. Albert doit beaucoup à Candy, mais il sait avant tout qu'elle a besoin de lui pour guérir émotionnellement.

Je ne pense pas que c'était la dernière lettre de Candy à Albert ou d'Albert à Candy, mais je considère que ces lettres étaient celles qui étaient les plus importantes qu'ils ont échangées, étant donné l'importance des propos dont ils discutent. Cela sert aussi à démontrer de façon solide qu'il existe un lien entre eux qui ne tolère pas la séparation, un fil invisible qui perdure malgré le temps, comme les liens familiaux. Lorsqu'elle évoque les fils invisibles, cela fait référence aux liens familiaux qui sont des fils invisibles.

Albert sent que Candy est prête à poursuivre sa vie par elle-même, car elle est de meilleure humeur grâce à ses amis, et grâce à la joie et la paix qui lui sont offerts par ses mères à la Maison de Pony.


(à suivre bientôt)
view post Posted: 25/11/2012, 14:54 Sur la nature d'Anohito - Les traductions
(suite)

Anohito dans le présent de Candy


Le roman nous offre des petits indices pour définir qui est Anohito, mais ce ne sont que de vagues pistes qui peuvent être attribuées aux deux : Terry et Albert. Essayons d'établir un parallèle entre les indices.


Les traits de caractère d'Anohito


Les deux compétiteurs qui se font face quant à l'identité d'Anohito ont les traits de caractère suivants :

Terry : Dans l'histoire, le personnage est présenté comme étant un être heureux, jaloux, impulsif, possessif, arrogant, noble, généreux, dévoué, passionné, solitaire, triste, folâtre, élégant, déprimé, dur, rustre, indécis et violent. Il a été séparé de sa mère et a été obligé de se séparer de Candy (séparations forcées).

Albert : Dans l'histoire, le personnage est présenté comme étant un être joyeux, amical, cordial, généreux, indépendant, attentionné, aventureux, instable, solitaire, gentil, mystérieux, égoïste et insouciant. Il n'a pas peur des séparations, il apparaît et disparaît comme ça lui plaît.

Voyons ici quelques extraits qui distinguent Anohito :

(Recommandation : s.v.p. veuillez vérifier les fragments que je propose avec les traductions que vous possédez ou qui sont sur le web et comparez s'ils sont corrects).


Extrait 1 : Candy veut demeurer avec Anohito.


"Grâce au Grand-Oncle William, il a été possible d'obtenir le terrain de M. Cartwright. Et la Maison de Pony est remplie d'orphelins comme d'habitude. J'aimerais pouvoir venir en aide aux professeurs, mais en ce moment ---- Je ne veux pas le laisser LUI qui, plus que tout, me veut à ses côtés tout le temps." Vol. I, p. 230-235, la rétrospective de Candy.

Ici on est témoin de la personnalité de Terry, pourquoi?

Terry a ses raisons de ne pas vouloir se séparer de Candy. Il a vécu une séparation douloureuse de plusieurs années, environ 9-10 ans. Candy ne veut pas non plus être séparée de lui car elle affirme qu'elle ne veut pas le laisser. Cela correspond bien avec la douleur qui a accompagné leur séparation suite à l'accident de Susanne.

D'une autre part, il révèle sa nature possessive (i.e. se rappeler sa jalousie envers Anthony). Ce personnage envoie à Candy un billet pour New York - aller simple - parce qu'il souhaite qu'elle reste avec lui. Terry en tant qu'amoureux veut posséder Candy, sentiments qu'il a démontré dès les jours du Collège de St-Paul.

Pour sa part, Albert n'a jamais souffert de séparation avec Candy; en fait il dit même littéralement dans une de ses lettres qu'entre eux, il n'y a pas de séparation. "Candy, pas d'au revoir entre nous. Je suis certain qu'un jour on se reverra." Vol. II, pages 95-97.

Albert n'a démontré dans l'histoire aucune peur de la séparation - et quand il décide de partir, il le fait sans peur et sans attaches; il ne pourrait donc pas désapprouver la proposition que Candy aille en Amérique s'occuper de Mlle Pony et il pourrait même accepter qu'elle y aille seule s'il était Anohito.

Qu'est-ce qu'un fragment remanié?
Considérons ce fragment que bequi propose dans son journal :

"Soudain les voyages d'affaires ne sont plus nécessaires et définitivement les voyages de William Albert sont terminés. Peut-être a-t-il même été victime d'une crise du coeur mineure..."

"Grâce à l'Oncle William, il a été possible d'obtenir le terrain de M. Cartwright. Et la Maison de Pony est remplie d'orphelins, comme d'habitude. Je souhaiterais pouvoir aider davantage les professeurs, mais maintenant ---- je ne veux pas le laisser, qui, plus que tout, me veut à ses côtés tout le temps". Vol. I, pages 230-235. Cité du journal de bequi, "Anohito unraveled".

Ceci est une de pires manipulations du roman de Misuki par l'analyste. Dans la traduction originale Kyoko parle d'un "IL/LUI" mais dans la traduction de bequi "IL/LUI" n'est plus. Il n'y a pas de séparation entre Oncle William et le reste de la phrase. Des changements de ce genre dans un discours viennent miner le sérieux d'une analyse.


Extrait 2 : La bibliothèque dans la demeure de Candy.


"Quand j'ai refermé ma boîte aux trésors, j'ai pris une respiration profonde pour rafraîchir mes sentiments et je suis allée dans la pièce d'à côté. Tout le long des murs de cette pièce se trouve une collection de livres reliés en cuir : Une collection compréhensive des oeuvres de Shakespeare, de la littérature anglaise et française, des textes médicaux..." Vol. II, p. 197.

C'est définitivement le portrait d'un couple fait de Candy et Terry.

Terry : "Wow, Terry. Ces étagères sont remplies de livres de pièces de théatre! Et c'est l'oeuvre complète de Shakespeare."
"ah, ah..."
Terry s'est arrêté et a pris un livre d'une étagère, puis il est revenu.
Eleanor Baker. Quand la mère de Terry est repartie, elle lui a proposé de l'accompagner en Amérique pour étudier le théâtre. Sa mère devait ressentir que Terry avait un profond intérêt pour le théatre. Vol. II, pages 83-93, Été en Écosse.

"En Écosse, Terry était absorbé dans la lecture à voix haute de la pièce de Shakespeare." Vo. II, pages 186-188. La rétrospective de Candy concernant la performance de Terry.

Albert : aucune référence.


Extrait 3 : Voyage aux États-Unis comme passagère clandestine.


Candy : "Quand j'ai mentionné mon retour aux États-Unis, au début il a rit à l'évocation de mon histoire. Puis son expression est devenue sérieuse, il m'a serrée dans ses bras et a dit "Heureusement tu étais hors de danger". Vol. II, pages 148-149.

Encore une fois on fait référence à la personnalité de Terry.

Terry est un espiègle de nature et va rire des adventures et agissements de Candy, mais il est formel et se préoccupe de ce qui aurait pu lui arriver. Il n'est pas une personne qui s'aventure ainsi et on pourrait aussi dire qu'il est un personnage plus traditionnaliste qu'Albert. Terry a été élevé comme un fils d'aristocrate.

Albert, lui, peut prendre la nouvelle plus calmement et ne pas s'en faire car lui-même est un aventurier, il prend des risques et ça ne le dérange pas; il a vécu dans la jungle, dans la rue, dans la forêt avec les animaux sauvages - alors il peut bien comprendre cette imprudence de Candy sans s'en inquiéter. En fait il dit lui-même qu'il est allé à Londres comme passager clandestin.


Extrait 4 : La boîte à bijoux de Candy


"J'ai pris la boîte à bijoux du derrière de l'armoire. Cette grande boîte est décorée de nacre de perle et de petites pierres précieuses. "Il" m'a dit que cette boîte était transmise dans sa maison de génération en génération."

"Je ne vais pas avec une si précieuse boîte à bijoux" que je lui ai dit.

Il a insisté avec un sourire. "D'accord, alors utilise la comme tu veux".

C'est bien trop splendide pour moi alors j'y insére mes objets les plus précieux. Mes mémoires, des coupures de presse de journaux et de magasines, et plein de lettres." Vol. II, p. 149.

Encore une fois, ce passage semble faire référence à Terry.

Une réponse de ce genre est typique de la personnalité de Terry, qui ne se proéoccupe pas des objets précieux et il y a plus de chances qu'une telle boîte appartienne à la maison des Grandchester.

Albert n'est pas attaché aux objets matériels nonplus, mais il accorde une valeur aux objets familiaux en tant que William Albert Ardley.

Les deux peuvent être Anohito.


Extrait 5 :La peinture de John et la demeure de Candy


"...J'ai lentement marché devant le meuble, au-dessus duquel est accroché dans son cadre fait à la main, une peinture à l'huile de grandeur 55 X 33 cm. Cette personne l'a installé de façon à ce que la peinture soit visible à partir de n'importe quel endroit. C'est lui qui l'a trouvé dans un marché aux puces à Londres il y a quelques années."

N'est-ce pas un merveilleux cadeau?

Cela ne prenait qu'un regard pour reconnaître imméditatement ce que celle-ci, parmi toutes les vieilles peintures, représentait : la Maison de Pony. On y voyait la vue qu'on a à partir de la colline de Pony. Un merveilleux mois de Mai.

La Maison de Pony avec un tapis de trèfles blancs de boutons d'or. La Maison de Pony entourée d'arbres verts feuillus. De l'herbe haute et tendre. Et puis les coloris fleuris de lupins et de rudbeckis qui encerclent la maison." Vol. I, préface.

On parle ici de la demeure actuelle de Candy. Anohito a donné à Candy une peinture de John qu'il a trouvée à Londres, on peut donc déduire qu'ils habitent possiblement en Angleterre, ou bien quelque part dans le Royaume-Uni. Je suis portée à croire que pour Albert comme pour Terry, ça pourrait être en Angleterre.

Terry : Il est un acteur de théâtre anglais. L'Angleterre est un pays reconnu pour sa culture traditionnelle en théâtre. Peut-être a-t-il trouvé la peinture de John dans une de ses tournées. Dans sa lettre, Candy le félicite pour sa tournée au Royaume-Uni lors de la présentation de Hamlet. Il pourrait s'installer à Stratford-upon-Avon et faire partie de la prestigieuse Royal Shakespeare Company. Ces présomptions sont réalistes.

Albert : Il est un businessman américain important. Que ferait-il en Angletrre? Il peut y avoir une explication. Désolée, fans de Terry mais pour rester juste je ne ferai pas comme bequi dans son journal. Pour sa défense, elle n'en parle même pas, mais j'ai trouvé cette possibiliité.

Albert dit, "Candy, ce n'est pas que je voyage sans rien faire et sans probèmes. Quand j'étais en Angleterre, je me préparais à organiser tout le nécessaire pour agrandir notre domaine d'activité là-bas". Il parle du temps lorsque Candy était à St-Paul.

Ce qui veut dire qu'Albert a un alibi pour le futur, il pourrait donc être Anohito.

La peinture de John... C'est une vue panoramique de la vieille Maison de Pony. Le point de vue de la peinture est au printemps. La question à se poser est la suivante : Comment Albert et Terry ont-ils vu la Maison de Pony pour la première fois? Examinons :

Albert : "Je ne sais pas pourquoi j'ai arrêté la voiture et suis grimpé en haut de la colline. J'avais l'impression que c'était autant pour sa grandeur que pour sa hauteur, qui correspondent exactement à l'image de "colline" que j'avais.
Je me suis couché - le ciel avait l'air si haut vu d'ici. J'étais en contemplation de la lumière de ce ciel." Vol. II, pages 293-304, "lettre d'Albert à Candy".

Quand le Prince de la Colline rencontre Candy dans les versions du DA et aussi dans le manga, il n'était pas intéressé à observer la Maison de Pony. Maintenant les fans d'Albert peuvent dire que c'est cette colline où il a finalement avoué a Candy qu'il était le Prince de la Colline et qu'il est retourné à la colline plusieurs fois par la suite, donc qu'il a plus de connaissances de l'endroit. Le problème avec cette interprétation est qu'elle perd de sa force esthétique. Il faut toujours partir de la première rencontre, mais faites-en ce que vous voulez.

Terry : "Je veux aller à la Maison de Pony où tu as grandi"... Tes mots me traversent l'esprit. Ton sourire quand tu me l'as dit me traverse aussi l'esprit.

"Pourtant j'ai entendu de Mlle Pony et Soeur Maria que tu as regardé autour du grand chêne sur lequel je grimpais, que tu as regardé le pommier où je me pratiquais à lancer le lasso, et la Colline de Pony.

Les arbres que tu as peut-être touchés. La colline où tu t'es tenu --- Ils deviennent encore plus précieux pour moi." Vol. II, pages 174-175.

Dans le manga ainsi que dans le DA Terry visite la Maison de Pony en hiver. Dans le roman Candy, Candy Final Story avec cette lettre on propose la même image que dans le fragment.

Terry est très triste et regarde la Maison de Pony et les arbres qui entourent la vieille maison, puis il marche sur la colline de Pony et observe la maison pendant qu'il dit au revoir à Candy. Il veut capturer cette image de la maison de Candy comme une photographie. C'est très possible qu'il a fait le parallèle entre la Colline de Pony et la splendeur de Mai de la Deuxième Colline de Pony à St-Paul.

Les fans d'Albert peuvent dire que puisque sa visite était en hiver, Terry ne connait pas la nature de la colline en mai et qu'Albert en sait plus à ce sujet. Albert a la nature, mais Terry a la vue panoramique.

Terry connaissait la Deuxième Colline de Pony (la "fausse colline" comme on la surnomme dans le manga), ce qui peut signifier qu'on peut parfaitement associer la nature de la Deuxième Colline de Pony de St-Paul en mai à celle de la Colline de Pony.

En fait, Nagita nous donne un indice d'une association que Terry peut faire entre la nature à Londres et la nature qui entoure la Maison de Pony.

Quand Candy parle de la peinture de John, elle nous dit que cette peinture est une vue panoramique de la Colline de Pony.

"La maison de Pony entourée d'arbres feuillus verts. De l'herbe haute et tendre. Et puis, les coloris fleuris de lupins et de rudbeckis encerclant la maison". Vol. I, préface.

Si on compare les jonquilles, jacinthes des bois et digitales dans la forêt du Collège de St-Paul et de la Deuxième Colline de Pony avec les lupins et les rudbeckis entourant la Maison de Pony on remarque que les jonquilles et rudbeckis sont jaunes, que les jacinthes des bois, digitales et lupins sont d'une couleur oscillant entre le bleu et le violet. On parle d'une peinture de grandeur 55 X 33 cm qui décrit la vue panoramique d'une vieille maison en bois entourée d'arbres verts feuillus et encerclée de coloris de fleurs jaunes, bleues et mauves.

Terry a entendu les histoires de Candy concernant la Colline de Pony et la Maison de Pony, et possiblement elle lui a fait part de la nature de cet endroit qui lui était si cher. Lui même a aussi vu la maison, il a regardé intensément les arbres, lui a dit au revoir à partir de la Colline en observant la Maison, et il connaissait les couleurs de la colline de St-Paul.

Voici quelques extraits de la nature au Collège de St-Paul :
"les jacinthes des bois fleurissaient en profusion dans la colline qui était dans la forêt." Vol. II, pages 25-32, festival de Mai.

"Les digitales se balançaient, surprises par le cheval qui les a traversées." Vol. II, pages 25-32, festival de Mai.


Extrait 6 : Les jonquilles et la Rivière Avon


"La Rivière Avon coule facilement, recevant les rayons d'un soleil d'après-midi du printemps hâtif. L'air frais de la rivière calme mes émotions agitées et ardentes. Une odeur de jonquilles entre du patio. Je respire profondément le doux arôme." Vol. I, pages 230-235.

Candy : "J'ai seulement trébuché sur toi! Tu te reposes partout comme une pierre".
Terry : "Aucune pierre ne peut apprécier le parfum des jonquilles." Vol. I, pages 317-319.

L'association de Terry avec les jonquilles fait écho. L'odeur des jonquilles qui apaise Candy dans son présent rappelle son lien avec Terry. Les deux respirent les jonquilles et sont unis par cette fleur qui représente le printemps hâtif après un long hiver. Ce n'est pas seulement la fleur qui est une mémoire commune mais aussi le symbole de lumière que représente Terry aux yeux de Candy. (J'analyserai cet aspect plus en profondeur plus loin).

Il y a une transition soigneusement élaborée par l'auteur entre les roses d'Anthony et les jonquilles de Terry. Observons :

Candy nous dit :
"Une fleur rose créée par Anthony ---- Maintenant je suis trop loin pour sentir l'arôme. Anthony est mort ce matin-là ---- devant moi." Pages 230-235.

Candy rencontre Terry à la veille du Nouvel An. La présence de Terry en hiver rappelle sa proximité au printemps hâtif dans la vie de Candy. La scène des jonquilles à St-Paul autour du mois de mars fait cette transition des roses vers les jonquilles.

Candy n'arrive pas à sentir l'odeur de Douce Candy mais elle respire le doux arôme des jonquilles dans sa maison.

"J'ai seulement trébuché sur toi! Tu te reposes partout comme une pierre."
"Aucune pierre ne peut apprécier le parfum des jonquilles." Vol. I, pages 317-319.

On peut aussi déduire l'allusion de Misuki concernant l'opportunité que la vie offre par contraste à la mort. Puisque Terry est vivant, lui aussi peut respirer les jonquilles. Candy peut sentir les jonquilles dans son jardin car elle est vivante.

De plus, on sait que la jonquille est la fleur qui représente l'arrivée du printemps après un long hiver. En Angleterre, cette fleur représente aussi l'espoir.

Le contraste entre la mort d'Anthony comme un long hiver et l'arrivé du printemps hâtif des jonquilles de Terry est une belle métaphore symbolisée par l'auteur.

Si on s'attarde un peu au symbolisme des fleurs, la jonquille blanche symbolise le désir de l'amour et la jonquille jaune pure représente l'espoir et la patience. C'est une bonne fleur pour anticiper l'amour pur qui grandit entre Candy et Terry et aussi la patience dont ils auront besoin pour faire face à leur longue séparation.

Albert : Il n'y a aucun lien avec ce personnage. Dans son journal, bequi veut associer Albert avec les bleuets (fleurs bleues, en anglais bluebonnets). De mon point de vue cette relation s'applique à la famille Ardley en général car la fleur est reliée directement à la Maison Ardley de Lakewood, donc elle pourrait représenter d'autres personnages, pas seulement Albert. Si Albert devait être lié à une fleur dans Candy, Candy Final Story, ce serait plutôt le magnolia qui est aussi le nom de l'apartement qu'il partage avec Candy.

Le magnolia est associé avec la beauté et la persévérance, aussi avec la dignité et la noblesse. Elle symbolise aussi la douceur et l'amour de la nature.


La Rivière Avon...

Albert : Pour Albert, un lien avec la rivière est incertain. En Angleterre on retrouve plusieurs rivières Avon : celle dans le Devon qui coule jusqu'à Bigbury-on-Sea, celle dans le Warwickshire qui coule à travers Stratford-on-Avon, celle dans le Hampshire qui passe par Salisbury et Christchurch, et celle de Bristol qui passe à Bath et Bristol. Le journal de Bequi propose la rivière Avon qui coule à Bath.

Terry : La rivière Avon qui coule dans le Warwickshire passe à travers Stratford-upon-Avon, ville dans laquelle est basée la Royal Shakespeare Company. Terry est un acteur shakespearien.


Extrait 7 : Le journal de Candy et la question d'Anohito.


"Quand j'ai mentionné mon voyage de retour aux États-Unis, au début il a ri en écoutant mon histoire. Puis son expression est devenue sérieuse et il m'a serrée dans ses bras. "Heureusement, tu étais hors de danger" a-t-il dit." Vol. II, pages 148-149.

Albert : Sa manière d'apprendre le retour de Candy en Amérique aurait pu être lorsqu'ils cohabitaient dans l'appartement des magnolias.

Terry : Ce personnage n'est pas au courant de ce segment de la vie de Candy. Les lettres qu'elle lui envoyait ont été partiellement volées par Susanne. Dans la lettre qu'écrit Candy à Terry sans lui envoyer, on apprend qu'il ignore cette information.



(suite bientôt!)
view post Posted: 25/11/2012, 11:46 Sur la nature d'Anohito - Les traductions
(suite)

Composition du roman Candy, Candy Final Story

La structure du roman



Pour connaître la structure du roman, je vous recommande de vous référer au journal de bequi afin de connaître la composition des chapitres. Ici je vais seulement ajouter :

-Le prologue constitue un élément d'introduction du travail fait par l'auteur ou Candy. Sa fonction est d'ordre informative. Les allusions sont faites par rapport au contenu et incluent les aspects pertinents à la recherche, ou bien ils racontent une anecdote particulière.

-Dans le prologue, on introduit Candy qui fait une rétrospection, elle pense à Mlle Pony en lisant la lettre de Soeur Maria qui lui annonce sa guérison. À partir de ce moment sa rêverie commence et on revit avec elle ses souvenirs tout au long des chapitres des deux tomes.

-L'épilogue est situé à la fin de l'ouvrage. On peut définir l'épilogue comme un discours qui utilise un argument de persuasion. En littérature, cela s'appelle un épilogue ou une postface. Son but est de clore l'ouvrage, avec un titre suggestif : en d'autres termes, finalement, une conclusion. Normalement dans un roman, l'épilogue sert à narrer les événements qui se produisent subséquemment, dans le futur de l'histoire. Cela signifie que l'épilogue ferme l'histoire car il nous parle du futur.

Dans Candy, Candy, Final Story, l'épilogue est la correspondance entre Candy et Albert. Mais ces lettres sont ancrées de façon chronologique dans un bloc compris entre les pages 243 à 281. Dans ce cas, l'épilogue ne sert pas à remplir la fonction de conclusion à l'intrigue, mais plutôt à nous inviter à faire une relecture très serrée de l'histoire. De façon concrète, l'épilogue doit résoudre les énigmes.

Dans un texte écrit avec l'intention que chaque lecteur choisisse sa propre fin, si la personne fait son choix à l'extérieur de l'ordre structurel (voir définition de l'hypertexte) proposé par l'auteur, on peut rester avec l'idée qu'Albert est Anohito.

Albert est plus près du temps présent de Candy dans la narration hypertexte car son rôle dans l'histoire est situé dans l'épilogue du second livre, qui est essentiellement la conclusion du roman. Effectivement, on peut faire cette association d'idées et conclure qu'Albert est Anohito. Jusqu'à un certain point, la narration hypertexte proposée par Misuki favorise Albert car le roman se conclut sur une longue correspondance entre Candy et Albert. Mais il faudrait lire de façon superficielle cette correspondance si on veut faire abstraction des messages qui font référence à Terry.

Cependant, pour considérer qu'Albert est Anohito, il faudrait aussi négliger de tenir compte de certains fragments de cette correspondance et ignorer complètement la lettre d'Anthony qui est introduite plus tard et dans laquelle Terry figure dans l'intrigue, ou bien il faudrait assumer que Candy n'a aucun sentiment pour Terry.

Ce que cela signifie est que l'épilogue contient de la nouvelle information qui confirme qu'il y a aussi un manque d'information. Le problème consiste à savoir si l'épilogue est une nouvelle information ou pas. De plus, cela supporte l'idée que l'épilogue révèle de nouveaux indices et qu'en même temps, l'épilogue ne révèle rien de nouveau.

On devrait aussi accepter (comme je l'ai dit avant) que c'est la fin du livre, et pourtant on essaie de nous amener vers une autre branche de l'histoire. Encore une fois, ça peut apparaître comme un cul-de-sac, et quoique l'épilogue est présenté comme l'avenir même de l'histoire, les lettres révèlent leur propre place dans la vraie chronologie de la vie de Candy.

Maintenant, il faut prendre en considération qu'il existe bel et bien un autre épilogue (attention!) dans ce roman. Le premier épilogue que je viens de mentionner et qui est proposé par l'auteur, ce sont les lettres échangées entre Candy et Albert. Mais en même temps, la chronologie de cette correspondance ne constitue pas le réel épilogue chronologique; en vérité, un autre épilogue existe. Quel est celui-ci? On peut dire que c'est la notice nécrologique de Susanne et la lettre de Terry. C'est l'épilogue de Terry, mais pourrait-il y avoir autre chose? Oui, en effet.

On peut donc affirmer que Terry a un épilogue chronologique, et qu'Albert a un épilogue narratif.

Voyons maintenant cette affirmation du journal de bequi : "En lisant les lettres présentées dans l'épilogue, on doit comprendre ce scénario; le grand secret - personne ne sait que Candy et William Albert se sont rencontrés il y a 15 ans, personne ne sait qu'ils s'échangent des lettres d'amour, personne ne sait qu'ils sont amoureux l'un de l'autre. Ils vivent une relation secrète et "Albert" est un expert dans les cachotteries, et bien sûr à partir du moment qu'on comprend ce vrai secret derrière l'épilogue, quelques lettres de la section III auront une nouvelle signification." Le journal de bequi, "Anohito unraveled".

Contrairement à ces affirmations de bequi dans son journal concernant l'épilogue, où elle dit que c'était fait par Misuki afin d'accorder une plus grande importance aux lettres d'Albert, et que la compréhension du grand secret caché dans ces supposées "lettres d'amour", on peut mieux comprendre certaines lettres de la section III du volume II; en d'autres termes, l'information comprise entre les pages 148 et 283. Lorsque dans son analyse, bequi classifie les lettres d'Albert et les introduit dans leur vraie temporalité, l'épilogue disparaît et son explication ne comprend plus aucun épilogue.

Ceci est incorrect car on ne peut pas éliminer la composition littéraire de Misuki ni l'amputer pour nos propres intérêts. Si bequi veut analyser qui est Anohito, elle doit aussi proposer un autre épilogue; car si les lettres d'Albert ne sont pas le vrai épilogue chronologique, alors il doit y avoir un autre épilogue. Quel est cet autre épilogue? Si le roman comprend un prologue, il doit aussi avoir une conclusion ou un épilogue chronologique.


Anohito


Globalement, le roman de Misuki construit deux conclusions alternatives, quoique pour l'instant et avec les traductions que l'on possède, l'une vient annuler l'autre ou en réduit la valeur lorsque l'on procède à une analyse compréhensive des événements et du symbolisme dans le roman. La balance penche plus du côté d'un personnage que de l'autre que l'on croit être Anohito. Je suggère que vous lisiez la proposition suivante et que vous vous fassiez vos propres conclusions.


Anohito est Albert vs Anohito est Terry


Albert est Anohito : Pour que cet Anohito soit valide jusqu'au bout, il est essentiel de lire l'histoire telle qu'écrite par Misuki en évitant de lire les lettres suivantes : "lettre de Candy à Terry", "lettre de Terry à Candy" et "lettre de Candy à Anthony". Il faudrait aussi oublier la chronologie. Suivant cette formule, Albert est sûrement Anohito et personne ne peut le nier. Maintenant tu peux faire une ligne du temps pour créer ton univers Albert-Candy, mais n'oublie surtout pas d'enlever ces trois lettres et crois aussi que Candy a oublié Terry (comme bequi le propose dans son journal) - mais dans ce sens, il convient mieux d'oublier toute la chronologie, ou de reprendre la chronologie des défenseurs d'Albert qui est incorrecte pour quelques années.

Terry est Anohito : Pour que Terry soit Anohito, c'est plus compliqué. Il faut lire le roman jusqu'à la fin plusieurs fois. Après, on aura un sentiment que quelque chose n'est pas à sa place. La simple lettre de Terry à Candy n'est pas entièrement satisfaisante pour dire qu'il est Anohito, et le fait que Susanne meurt non plus. C'est à ce moment qu'on doit devenir un lecteur actif. Pour savoir si Terry est réellement Anohito, il faudra prendre papiers et crayons et fabriquer la ligne du temps du roman et replacer la correspondance d'Albert à sa vraie place. De plus, il faudra analyser les termes utilisés pour décrire Terry dans le roman, ainsi que les symboles proposés par l'auteur pour relier Candy à ce personnage, tout en se rappelant la figure d'Anthony à travers ce parcours.

Mais ceci n'est pas suffisant, les fans de Terry devront relire plusieurs fois la correspondance d'Albert et de Candy même s'ils la trouvent fastidieuse, car elle recèle des informations importantes qui favorisent grandement Terry.

Quelles sont donc les erreurs majeures des arguments proposés dans le journal de bequi?

Premièrement on doit reconnaître le mérite de son analyse, qui prouve hors de tout doute qu'elle est une vraie fan de l'histoire de Candy.

C'est un bon guide à la compréhension du texte jusqu'à un certain point, et les fans de Terry peuvent aussi l'utiliser pour mieux comprendre le monde de Misuki - jusqu'à ce qu'on arrive à la question de qui est Anohito, car à ce moment l'analyse de bequi change. Je recommande sa lecture, jusqu'à ce point.

Pour ma part, quand je l'ai lu, j'ai essayé de me convaincre qu'Anohito était Albert, j'ai réfléchi, et réfléchi, et réfléchi (j'ai vu le DA en entier, j'ai lu le Manga en entier - j'avoue que je suis même tombée en amour avec le personnage d'Albert quand j'ai relu le manga) puis je suis revenue aux traductions du roman Candy, Candy Final Story et à tout ce que je comprenais à un niveau élevé en lisant les livres. Cependant, j'ai pensé que l'analyse de bequi était forcée et contradictoire.

Ce qui me dérangeait dans ses propositions de la conclusion se résume ici :

-La chronologie est en général bien faite, mais elle est altérée pour avantager Albert.

-Les déductions qui sont faites par rapport à la correspondance d'Albert et de Candy. Elle omet des phrases ou les coupe pour leur donner une autre signification.

-Le fait qu'elle cherche à créer un lien qui n'existe pas entre la lettre à Anthony et la correspondance avec Albert. Encore une fois, les phrases sont tronquées pour leur donner un autre sens.

-La lettre de Candy à Terry n'est pas analysée, bien qu'elle cache bien des indices.

-Elle ne tient pas compte de la nature et du tempérament d'Albert pour construire son intrigue, mais elle reconstruit le personnage en lui attribuant les caractéristiques propres à Terry et à l'histoire de Terry. J'ai toujours eu l'impression que cette interprétation qu'elle fait d'Albert vole à Terry son essence et sa douleur pour inventer une histoire tragique entre Candy et Albert qui n'a jamais existé dans l'esprit de Misuki.

-L'épilogue est omis pour arriver à faire sa propre interprétation de l'histoire. Dans le roman de Misuki il existe un épilogue et celui-ci ne peut pas disparaître. Si une analyse littéraire est faite, elle doit tenir compte de tous les éléments de l'histoire et ne peut pas éliminer une portion de la structure du roman.

-Nulle part ne sont mentionnés les indices offerts par Candy pour décrire Anohito dans son présent. Pourquoi?

-Elle dit qu'il faut considérer le contexte historique et les coutumes, et pourtant oublie d'appliquer ces éléments dans son interprétation : un mariage ou une union entre Albert (père adoptif) et Candy (fille adoptive). Comment résoudre ce dilemme?

Concernant un marriage entre Candy et Albert, cet aspect ne semble pas déranger les fans d'Albert du tout, mais il est important de reconnaître que ce roman est ciblé à des lecteurs adultes qui questionnent et analysent l'intrigue. Nagita sait que les lecteurs savent qu'il y a une relation légale entre parents et enfants adoptifs (entre Albert et Candy).

Dans les dernières lettres de la correspondance de Candy, elle signe son nom Ardley (voir la lettre à la tante Elroy), ce qui veut dire qu'à ce moment de la chronologie elle est toujours la fille adoptive d'Albert. Il faut garder ceci à la mémoire. Ici je vous donne quelques informations à ce sujet et vous pourrez en tirer vos propres conclusions.

Il existe deux points de vue concernant le mariage entre des parents : la loi canonique et la loi civile. Voyons ce qui est dit à propos de la prohibition de ces mariages.

Comme il est dit dans la Bible, dans le livre Lévitique 18 : 6-19, une liste de ce que certains appellent des "unions interdites" ou "incestueuses", cette portion des écrits saints concerne ce qui est interdit à l'homme, de voir le corps nu de ses parents proches. L'homme ne doit pas non plus marier ni avoir de relations sexuelles avec aucune des personnes de cette liste : père, mère, belle-mère, petite-fille, demi-soeur, demi-frère, tante, oncle, belle-soeur, bru et petite-fille par mariage. Comme on peut le constater, cette liste n'inclut pas les cousins, mais dans la Bible on en parle plus loin.

Cette loi s'applique aux catholiques, chrétiens, baptistes, protestants.

Les empêchements au mariage viennent d'une loi naturelle, quelle soit canonique ou civile; il existe une distinction entre les empêchements qui peuvent annuler un mariage et les empêchements qui le rendent illégal.

Les empêchements d'avoir des liens avec les membres de la famille du conjoint existent aussi : le parentage légal par adoption (c. 1094). C'est la fraternité née de l'adoption légale qui crée un empêchement entre ceux qui sont unis en ligne directe (beau-père et belle-fille, belle-mère et beau-fils), ou de second degré (demi-frères et demi-soeurs).


(à suivre)
view post Posted: 24/11/2012, 14:26 Sur la nature d'Anohito - Les traductions
Version française de l'analyse de Scottie

Voici le texte


A PROPOS DE LA NATURE DE ANOHITO
Candy Candy Final Story


Ce texte est une tentative d'interprétation du roman Candy Candy Final Story de Kyoko Misuki.
J'ai décidé de le rédiger suite à la lecture du blog de bequi. Dans ce blog, l'auteure propose qu'Albert soit Anohito. A travers ce travail sérieux, elle essaie de nous expliquer le roman en le présentant dans le contexte historique où il se déroule. Quand j'ai commencé à le lire, il me sembla que cette personne avait vraiment l'intention de réaliser un travail qui garantisse la compréhension de l'histoire en évitant une vision partiale des fans aveuglés devant n'importe quel argument en faveur d'Albert ou de Terry.

Cependant, au bout d'un moment, il m'apparut que dans ce travail, certaines phrases étaient mal interprétées par elle, voire même modifiées. D'un autre côté, il existait des inconsistances dans la chronologie qui me disaient qu'il n'y avait pas eu de lecture correcte, et que la correspondance n'avait pas de rapport avec les temps qui sont plus en accord avec l’histoire.

J'échangeai donc des commentaires avec elle, et son dogmatisme qui refusait toute critique de ma part sur son interprétation des phrases me fit comprendre qu'il serait impossible de parvenir à un accord intellectuel pour établir une identité de Anohito à travers un travail de collaboration d'interprétation.

Je tiens juste à clarifier que j'ai utilisé les ressources d'analyse qu'exige ma profession pour essayer de comprendre cette histoire. J'ai en ma possession les livres Final Story, et j'ai aussi quelques connaissances naissantes de la langue japonaise qui m'aidèrent au moment de lire quelques lignes du roman. J'ai aussi utilisé des informations du manga, du dessin animé et du roman de 1978 comme supports de travail.

Je ne vais pas parler de l'histoire de Candy dans le manga, ni dans le DA, ni dans les romans postérieurs, ni du contexte historique dans lequel se déroule cette histoire car ce serait redondant scachant que dans le blog de bequi, c'est déjà bien résumé. Je veux juste exposer une interprétation de l'histoire. Dans ce travail, ma proposition est de dévoiler l'identité de Anohito. Il faut préciser que toute analyse reste subjective (comme je l'ai fait remarquer à bequi) car personne n'a la connaissance absolue, cependant j'ai essayé, avec les moyens mis à ma disposition de comprendre la nature de ce personnage sans nom, et en conséquence, l’histoire de Candy.

Le roman puzzle

Il est important que le lecteur de Candy sache que cette nouvelle cherche à être un puzzle narratif, dans le style des livres où l'on peut choisir sa propre aventure ou les livres de jeu (ce n'est pas de la grande littérature), et pour autant, ce n'est pas seulement dû au fait que l’histoire fut conçue à l'origine comme un manga mais aussi pour pouvoir offrir des fins alternatives à la fin originale qu'avait imaginée Mizuki. L'intention de ce type de livre est de rendre le lecteur critique sur ce qu'il lit. Dans ce processus, les lecteurs sont à la fois actifs et réceptifs, puis interrogent et laissent répondre le texte. Un exemple de roman puzzle entre tous serait le classique de la littérature "Ulysse" de James Joyce qui représente l'exacerbation du roman codifié.


Sur la forme de lire un roman et un roman puzzle


La lecture devient une activité herméneutique (interprétative) si elle se fait en interrogeant le texte et en laissant la réponse à ce dernier, car elle permet au lecteur la construction d'interrogations qui valent pour le groupe social : l’individuel et le collectif. Lire un texte, c'est déchiffrer sa signification ; en même temps, c'est se mettre en accord une perspective personnelle avec une interprétation. En d'autres termes, tout texte se caractérise par son organisation interne et sa codification multiple. Pour qu'ait lieu cette empathie, cette communication particulière, le texte doit fait référence à la totalité de la personne qui reçoit, à toute son activité cognitive et émotionnelle, à sa personnalité. Au niveau cognitif, cela doit satisfaire ses intérêts littéraires. Du point de vue émotif, cela offre des éléments d'identification, de projection, d'identification et d'empathie avec l'histoire et les personnages. Le lecteur introduit dans sa relation avec l'oeuvre son expérience en constante évolution, et conditionnée en situation entre ce que l'on en sait, l'information, sa biographie, ses blocages, ses problèmes qui, qu'il possède en tant qu'être biopsychosocial de manière consciente et qu'inconsciente. Les complexes processus psychologiques qui se déroulent pendant la lecture interviennent tant dans les situations internes (affection, refoulements) qu'externes (la critique, l'enseignement, la propagande littéraire). Ce processus que nous appelons transfert surgit spontanément au moment ou le lecteur comprend, intériorise, s’approprie les situations du texte et se sent obligé à les faire agir encore et encore, les transformant selon sa propre vision, selon son point de vue, à partir duquel, l'objet esthétique commence à émerger.


Le roman de Keiko Nagita et l'hypertexte.


On définit hyperfiction ou récit hypertextuel, les récits écrits via l'hypertexte, c'est à dire, composés d'un ensemble de fragments de textes (des mots, quoi ! ^^), reliés entre eux par des liens. Ils se caractérisent pour ne pas avoir de chemin établi par l'auteur, sauf à laisser au lecteur la possibilité de choisir son chemin parmi d'autres. Dans certaines occasion, il n'a même pas de principe établi, ni même de fin. Les versions les plus extrêmes permettent au lecteur de modifier l'oeuvre, ou bien directement, ou bien en collaborant avec l'auteur original.

Ces cas sont assez extrêmes car le livre est conçu de telle façon que finalement, il n'y a pas de possibilité de trouver une solution au récit. Dans l'histoire de Mizuki, il y a bel et bien une fin !

(la suite, bientôt!)


Le roman épistolaire


Dans un roman épistolaire, l'auteur -Candy- se présente elle-même, dans sa pratique de l'écriture, comme la fondation de la vérité telle qu'elle la proclame et l'annonce; et ce qui est annoncé est l'héritage unique de sa vie privée et intime. C'est une vérité qui n'a pas besoin d'être prouvée ni démontrée, et qui appartient exclusivement à sa vision individuelle, et presque secrète, des choses et du monde.

Dans ce type de roman, l'auteur apparaît comme traducteur, compilateur ou éditeur, qui vise à renier les caractéristiques d'un roman. De par sa définition, le roman veut passer à travers une réalité et est présenté comme un discours spontané produit par une personne qui n'est pas écrivain de métier et dont le but intentionnel n'est pas la publication. La préface et les notices au lecteur aident à créer la nature privée et intime du roman autobiographique ou épistolaire.

Pour analyser le roman Candy, Candy Final Story, on doit tenir compte des caractéristiques suivantes, que l'on soit fan de Terry ou d'Albert :

-Il serait important que les gens vraiment intéressés à comprendre cette histoire relisent le manga une autre fois et qu'ils revisionnent le DA. Misuki sait qu'elle s'adresse à des lecteurs spécialistes qui ont suivi l'histoire depuis plus de 30 ans. Une connaissance du roman de 1978 serait aussi un atout.

-On a la traduction de certains textes, mais pas l'intégralité des deux volumes du roman. Notre connaissance est donc fragmentaire. (Dans mon cas, j'ai le livre en japonais et je parviens à lire l'histoire en général, avec beaucoup de difficulté et avec l'aide d'un dictionnaire).

-Les traductions ne sont pas officielles. Ceci signifie que même avec l'engagement d'amis japonais qui traduisent, ce ne sera jamais le même travail qu'un traducteur spécialisé dans les livres publiés. Donc, on doit se rappeler que ces traductions ne sont pas fiables à 100%. Pour le but de cette analyse, on assume que les traductions sont dignes de confiance, et en même temps je vérifie l'information avec ma propre lecture.

-Candy, Candy Final Story est une construction litéraire de forme hypertexte. On doit reconnaître que c'est une formule d'écriture fragmentaire.

-C'est aussi un roman épistolaire.

-Dans ce livre le lecteur est actif. Il choisit ou réfléchit. L'inconscient du lecteur bâtit ses réponses à partir du livre qu'il lit. C'est un roman rempli de symbolisme et on doit examiner chaque événement en tenant compte de la profondeur de ses intentions.

-À cause des documents-vides (traductions fragmentaires), l'analyse doit être effectuée en ustilisant l'information de base du manga. Le manga est plus valide que le DA car il est plus fidèle à l'histoire de Kyoko, jusqu'à un certain point, la fin du manga étant un abus de pouvoir de l'illustratrice Igarashi.

-La connaissance de l'identique ou du donné. L'ADN de la tragédie shakespearienne dans Candy, Candy Final Story.

-Anohito n'est pas nommé mais il est omniprésent dans le roman, Misuki a déjà choisi son propre Anohito (selon ses propres paroles dans divers entretiens), même si elle l'a habilement camouflé du lecteur.

-La connaissance de ce qu'est un prologue et une épilogue.

-Les pages laissées blanches représentent des espaces de temps dans le roman, mais ce sont aussi des coupures arbitraires proposées par l'auteur pour recréer un hypertexte.

-L'index devrait être reconstruit en se basant sur une chronologie approximative.



Guide pour la lecture de cette analyse


L'analyse que je vous propose ici n'est ni de défendre la position que Terry soit Anohito (j'ai défendu cette idée dans le débat en espagnol sur le journal de bequi), ni celle qu'Albert soit Anohito; mais de découvrir : Qui est Anohito? Je ferai cela en considérant les indices dont nous disposons et en établissant un parallèle entre eux, étant donné que nous ne possédons pas une traduction intégrale du roman, quoique nous en ayions une représentation générale.

Un message à tous les fans en général, s.v.p., vous devez réaliser que sans une traduction officielle du roman, des erreurs de référence peuvent être commises. Un seul mot peut changer la signification de l'information. Les verbes, les temps, les adjectifs, la construction des phrases des traductions anglaises, françaises et espagnoles peuvent être complètement différentes des symboles kanji, hiraganas et katakanas qui caractérisent la langue japonaise.

Je peux rationaliser la construction d'une phrase par les traductions d'amis mais il se peut que la phrase ait une toute autre structure, qu'elle utilise d'autres verbes et qu'elle soit écrite en des temps grammaticaux différents, que les adjectifs et adverbes soient contraires, etc. Ceci est un grand piège; en fait il apparaît que les fans d'Albert et ceux de Terry puissent manipuler ces traductions à leur avantage, d'où le besoin de revenir à cette analyse avec une traduction officielle ou avec la traduction d'un interprète spécialisé.

Néanmoins, l'information disponible peut donner un visage à Anohito, du moins pour le moment; et avec de nouvelles traductions faites par de bons fans japonais, dans l'avenir on saura si ce visage est le vrai.
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