Leia |
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| Une demi-heure plus tard, Albert s’installait dans sa voiture de sport, une petite merveille française, une Panhard et Levasson monoplace de 35 chevaux. Il n’était pas mécontent de son acquisition qu’il avait considérée comme une fantaisie sur le moment mais qui lui rendait bien service aujourd’hui. Avec une vitesse de pointe de 220 km/h, il espérait pouvoir arriver à New-York avant la fin de la journée. Il mit en marche le moteur de son petit bolide et l’entendit vrombir sauvagement sous le capot. Il laissa échapper un cri d’admiration devant la vigueur de la mécanique et appuya plusieurs fois sur l’accélérateur. En quelques secondes, le garage se trouva enveloppé d’un nuage de gaz malodorant. Il ajusta alors ses lunettes de protection et disparut bruyamment dans l’allée sombre. La route serait longue mais il aurait tout le loisir de réfléchir au traitement qu’il allait infliger au faiseur de ragots qui se cachait derrière une carte de journaliste, ainsi qu’à son informatrice… Il n’était pas dupe et ne pouvait ignorer que cette ignominie portait la signature d’une âme perfide qu’il connaissait que trop bien : sa chère nièce, Elisa… L’heure du purgatoire avait sonné et elle allait en éprouver les tourments !
Tout à l’excitation de ses réflexions, il posa un pied rageur et déterminé sur l’accélérateur, traversant les quartiers encore endormis de la ville à une vitesse folle.
Finalement, j’arriverai peut-être à New-York plus tôt prévu, se dit-il, en jouissant de l’accélération.
Dans la matinée, le postier remettait entre les mains de Georges, le télégramme de Candy en provenance de Vérone…
Edited by Leia - 19/2/2013, 15:42
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