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Lettres à Juliette, (sans rapport avec une autre fanfic du nom de "les lettres à Juliette"...)

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Leia
view post Posted on 15/9/2017, 18:53 by: Leia
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Chapitre 20



Candy était frigorifiée et elle pressa le pas en direction de sa chambre. Par dessus la rampe de l'escalier, elle aperçut Terry en grande conversation avec Mrs Hughes, et comprit qu'il lui parlait de Cookie. L'esclandre provoqué précédemment par la duchesse de Grandchester avait précipité les choses et éloigné en un clin d'œil leur pauvre ami. Ce n'était pas tant le bain forcé qu'il avait subi qui l'inquiétait, mais sa chute quand il avait essayé de se lever de son fauteuil.

- Se mettre debout avec une fracture au tibia, on n'a pas idée, quand même ! – se dit-elle en secouant la tête.

Cookie venait de leur prouver une nouvelle fois combien il était casse-cou ! Souffrant chaque jour un peu moins de ses blessures grâce aux soins attentifs de la jolie Lucille, elle le soupçonnait de s'être senti pousser des ailes, ailes qui s'étaient royalement brisées sur le sol mouillé des Grandchester ! Avec un peu de chance, il s'en sortirait avec quelques ecchymoses, c'était du moins tout le mal qu'elle lui souhaitait. De toute façon, elle avait prévu de passer le voir avant de retrouver les invités. Elle n'aurait pas l'esprit tranquille tant qu'elle n'en saurait pas plus sur son état.

Elle tourna la poignée de la porte et entra dans sa chambre déjà plongée dans la pénombre. Quelques minutes de tranquillité après une journée aussi animée ne lui ferait pas de mal !… Sa robe humide lui collait à la peau et elle s'empressa de faire rouler chaque bretelle de par et d'autre de ses épaules. La robe retomba à ses pieds, la laissant en sous-vêtements. Le vent soufflait par rafales contre la fenêtre et elle frissonna. Elle se dirigea vers la salle de bain et tourna l'interrupteur. La lampe au-dessus d'elle grésilla, éclairant la pièce de lueurs intermittentes au rythme des soupirs gémissant du vent qui s'insinuait sous les plinthes malgré l'épaisseur des murs.

Elle perçut soudain le cliquetis dans la serrure de la porte de sa chambre. Ce devait être la bonne qui venait lui préparer sa nouvelle tenue… Rassurée, elle tira sur le rideau de douche et s'apprêtait à se dévêtir complètement quand deux mains caressantes se posèrent sur sa taille, l'attirant en arrière.

- Terry ! – fit-elle en gloussant de surprise – Voyons, ce n'est pas le moment…

Pour toute réponse, des lèvres effleurèrent ses épaules puis se collèrent goulument sur sa peau. Elle gémit, basculant la tête en arrière, mais se raidit tout aussitôt à l'odeur d'alcool reconnaissable entre toutes qui pénétra ses narines, cette odeur qu'elle avait subie toute l'après-midi à chaque approche de… Rodolphe !!! Elle se retourna vivement en reculant, horrifiée, son corps tremblant butant contre le rebord de la baignoire.

- Rodolphe !!! Que… Que faîtes-vous ici ??? – fit-elle d'une voix blanche.

Il se tenait devant elle, les yeux avides, le souffle haletant.

- Tu m'as aguiché toute la journée, coquine, avec tes clins d'œil et tes sourires…
- Mais jamais de la vie !!! Comment pouvez-vous penser cela ??? Vous avez perdu la tête ???
- En effet, je l'ai perdue ! – s'écria-t-il en la saisissant par les épaules – Tu me rends fou ! Et je sais que toi aussi tu me désires autant que je te désire, n'est-ce pas ?…
- Mais laissez-moi !!! Au secours, Terryyyyy !!! – hurla-t-elle en se débattant. Mais elle réalisa rapidement que Terry ni personne d'autre ne pouvait l'entendre avec ce vent assourdissant qui secouait tout le château. Son cœur battait à tout rompre ! Elle avait si peur que ses membres se tétanisaient et perdaient en vigueur. Elle était à sa merci, dans cet espace exiguë qui ne lui laissait aucune possibilité de fuite !

Rodolphe s'empara vivement d'elle et la plaqua contre lui, cherchant sa bouche, son haleine imprégnée de whisky se répandant sur son visage. Ses mains puissantes emprisonnaient les siennes. Il était fort, bien plus fort que ce qu'elle aurait imaginé ! Tandis qu'il l'enserrait d'un bras ferme, il parcourait de l'autre main chaque partie de son corps, s'écrasant sur elles avec empressement tout en poussant des petits cris d'excitation. Elle était terrorisée ! Puis il saisit son visage et força sa bouche, sa langue râpeuse cherchant la sienne pour déborder sur ses joues en laissant un filet de salive visqueuse. Elle hurla mais son cri mourut aussitôt sur les lèvres goulues de son agresseur, l'étouffant à demi. Il s'écarta enfin en soupirant de satisfaction. Elle pencha la tête sur le côté, suffocante, sentant la nausée monter dans sa gorge et l'amertume de la bile envahir sa bouche. Elle leva les yeux et vit qu'il lui souriait d'un de ces sourires fiers et comblés qu'elle avait bien souvent vus se dessiner sur le visage d'un autre jeune homme, dont les traits, bien que différents, paraissaient soudainement si comparables : Daniel !… En l'espace d'une seconde, elle se revit dans ce vieux manoir avec lui qui lui barrait le passage, et ce sentiment de danger, de violence qu'elle s'apprêtait à vivre. Elle s'en était échappée, épouvantée et incapable par la suite d'en parler à qui que ce soit. Seuls Albert puis Terry avait été mis dans la confidence mais elle en avait édulcoré le récit pour ne pas les affoler. C'était une blessure intime qu'elle ne se sentait pas le courage de partager…

Rodolphe resserra alors son étreinte, sa main moite poursuivant la découverte de son corps pétrifié d'effroi.

- Tu es à moi à présent ! – haleta-t-il à son oreille tout en cherchant un chemin entre ses cuisses – Tu vas voir ce que c'est qu'un homme, un vrai !

Elle écarquilla les yeux d'horreur, se débattant de plus belle. Elle ne voulait pas, elle ne voulait pas finir ainsi, violée sur ce carrelage glacial ! Il fallait qu'elle se sauve de cet endroit coûte que coûte ! Soudain, mue par la force du désespoir, elle parvint à se dégager et prenant appui sur le bord de la baignoire, elle lui assena dans les parties un coup violent dont la rage avait décuplé la force. Il se redressa en hurlant de douleur, plongeant ses mains sur son entrejambe. Profitant de son inattention, elle passa derrière lui et le poussa dans la baignoire, entraînant dans sa chute le rideau de douche qui le recouvrit tout entier. Sans plus attendre, elle s'empressa de quitter la salle de bain mais buta dans sa course contre le lavabo et se cogna la hanche douloureusement. Un peu sonnée, elle poursuivit néanmoins sa fuite et courut vers la porte de sa chambre, mais elle avait beau tourner la poignée, celle-ci restait résolument fermée !!!

- Vas-tu t'ouvrir saleté de porte ???? – gémissait-elle en secouant désespérément la poignée.
- C'est cela que tu cherches, ma jolie ?

Elle sursauta et tournant la tête, elle vit Rodolphe qui s'approchait d'elle, une clé sautillant dans la paume de sa main. Horrifiée, elle fixait cette clé, son seul sésame vers la liberté, vers la sécurité, et c'était lui, ce monstre, qui la détenait ! Cela ne pouvait pas finir ainsi ! Non, jamais elle se laisserait faire !

Rassemblant ses dernières forces, elle se rua sur lui. Surpris, il bascula en arrière, lachant la clé qui roula au pied du lit. Elle s'en saisit et se précipita sur la serrure. Sa main tremblait, manquant à plusieurs reprises le trou. Enfin, la clé tourna dans la serrure et la porte s'ouvrit ! Le soulagement emplit son cœur et elle s'élança vers l'extérieur, mais au même moment, une main vigoureuse la retint, déchirant en partie sa combinaison ! Elle se cramponnait à la poignée comme une désespéré ! La porte allait se refermer sur elle et elle serait prise au piège !

Alors, dans un dernier sursaut, elle s'agrippa à l'encadrement de la porte, et gonflant sa poitrine, elle hurla ! Elle hurla à pleins poumons avec toute la force de la terreur et de la détresse! C'était un cri inhumain, ce genre de cri que l'on pousse quand on ne veut pas mourir…

Ensuite, telle une vulgaire poupée de chiffons, elle se sentit catapultée vers l'intérieur. Rodolphe l'avait tirée en arrière si violemment et avec une telle fureur qu'elle trébucha et sa tête buta contre le lit. Son crâne lui faisait horriblement mal et elle sentit qu'on la jetait par terre. Elle entrouvrit les yeux et vit son bourreau penché au dessus d'elle.

- Tu voulais t'échapper, sale garce, hein ! Tu vas voir ce que tu vas voir !!! – s'écria ce dernier en déboutonnant son pantalon.

Elle secoua la tête dans tous les sens, essayant de le repousser de ses mains qu'il empoigna avec force.

- Cesse donc de gigoter !!! – s'écria-t-il tout en la maintenant collée au sol. Mais comme elle résistait, il lui flanqua du revers de la main une gifle à toute volée, la laissant à demi étourdie de douleur. Puis serrant un peu plus fort son bras, il lui murmura à l'oreille – Si tu n'arrêtes pas de bouger, je te casse le bras. Compris ?

Son regard de fou fixait le sien et elle comprit qu'il n'hésiterait pas à exécuter sa menace. Terrorisée, elle opina d'un battement de paupières, et serra les dents en gémissant tandis qu'il s'allongeait sur elle et se frayait un passage entre ses cuisses avec des grognements d'animal. Elle voulait hurler mais sa bouche restait muette, paralysée par la peur. L'air lui manquait tant il pesait de tout son poids sur elle. Ses mains répugnantes glissèrent sur ses fesses et d'un coup sec, il arracha le lien qui retenait son panty. Elle gémit d'horreur, serrant les paupières de dégout. Il la saisit par le menton, l'obligeant à le regarder.

- Tu fais moins la maline, ma belle, hein ? Ne te fais pas d'illusions ! Personne ne va venir à ton secours ! Ils sont tous en bas en train de boire et de danser. Tu es à moi, à moi seul !...

Elle tendit le cou de répulsion, cherchant des yeux un quelconque objet dans la pièce qui pourrait l'aider à repousser cet être immonde qui l'immobilisait et s'apprêtait à la violer ! Toute à sa lutte, elle aperçut du coin de l'oeil une de ses chaussures qu'elle avait enlevées en rentrant dans la chambre. Une jolie chaussure avec un talon bobine bien solide… Elle était à portée de main… si elle parvenait à tendre le bras ! Par chance, Rodolphe s'écarta légèrement à ce moment là pour fouiller dans son pantalon à la recherche de son attribut, qui à l'évidence avait bien des difficultés se manifester… Profitant de cette seconde de répit, elle dégagea son bras, se saisit de la chaussure et le frappa au visage aussi fort que son corps entravé le lui permettait. Il se redressa immédiatement en hurlant de douleur et tomba à la renverse, la main plaquée son oeil. Libérée, Candy bondit comme un ressort, serrant toujours aussi fort la chaussure dans sa main. Son agresseur geignait, couché sur le sol. Du sang coulait de son visage. Elle le fixait, pétrifiée, incapable de faire le moindre mouvement. L'homme blessé qui lui barrait le chemin semblait inoffensif à présent, mais il fallait le contourner et risquer qu'il la capture de nouveau. Il fallait faire vite avant qu'il ne se ressaisisse !

Rassemblant tout son courage, la jeune blonde fit un pas, puis un autre tout en le suivant avec méfiance du regard, lequel continuait à geindre, son visage dans ses mains. C'était le moment ou jamais ! Bandant ses muscles, elle bondit avec un cri plaintif au dessus de ce corps qui restait immobile, indifférent à sa présence, mais au moment où son pied touchait le sol, elle sentit une main qui s'agrippait à sa cheville et elle bascula en avant, s'écroulant de tout son poids sur le tapis. Emergeant de sa torpeur, elle releva la tête et aperçut Rodolphe, derrière elle, qui s'approchait en rampant.

- Où vas-tu comme cela ma jolie ? – fit-il, un sourire carnassier déformant son visage. De son œil blessé perlaient des larmes de sang. Il ressemblait à ces hideuses créatures décrites dans les livres d'épouvante ! Sa progression se faisait lente mais constante. Déjà sa main remontait sur son mollet. Le scenario horrible qu'il venait de lui faire subir était en train de se répéter !… Et elle ne voulait plus revivre cela. Plus jamais !

D'un mouvement vif, elle se retourna, obligeant Rodolphe à lâcher prise, et en appui sur ses coudes, elle l'affronta. La surprise se lut l'espace d'une seconde sur le visage de ce dernier. Ce n'était plus la peur qu'il lisait dans son regard mais la colère et la détermination ! Sans lui laisser le temps de réfléchir plus longtemps sur son compte, elle lui assena un grand coup de pied qu'il reçut en pleine mâchoire, le faisant basculer sur le côté. Puis il en reçut un autre tout aussi violent au nez avec un bruit d'os qui se brisent et cette douleur insupportable qui lui arracha un cri. Profitant de son étourdissement, elle se rua alors sur lui en hurlant rage, le matraquant de ses poings, le frappant, le griffant avec toute la furie que sa peur avait engendrée. Déstabilisé, il essayait de se protéger de ses bras, incapable de maîtriser cette folle furieuse qui le cognait avec une force incroyable. Elle allait le tuer, à coup sûr !

Soudain, les coups cessèrent et il rouvrit les yeux. De son œil valide, il aperçut le visage blême de Terry, et un frisson d'angoisse le parcourut. Il se dit que si ce n'était pas elle qui allait le tuer, ce serait lui car la façon dont il le regardait ne présageait rien de bon pour lui. Il se sentit soulevé de terre et trainé par les cheveux sur plusieurs mètres. Puis les coups redoublèrent avec une telle intensité qu'il pensa que son compte était bon, qu'il allait mourir comme un misérable dans cette chambre. Chaque coup assené le faisait chaque fois un peu plus sombrer dans l'inconscience, il n'avait plus la force de se défendre, ni même de demander grâce.

- Je t'en supplie, Terry, arrête ! – crut-il entendre soudain dans une semi-conscience. C'était la voix de Candy – Je t'en supplie, arrête, tu vas le tuer !!!
- C'est bien ce que j'ai l'intention de faire ! Allons, salopard, lève-toi et bats-toi !!!
- Tu vois bien qu'il en est incapable ! Il a eu son compte crois-moi. Laisse-le, je t'en supplie !...

A bout de souffle, Terry se releva. Ses mains étaient recouvertes d'un sang qui n'était pas le sien… Candy passa son bras autour du sien et leva des yeux remplis de larmes vers lui. Elle tremblait…

- C'est fini… - dit-elle en posant sa tête contre son épaule – C'est fini…

Puis elle regarda Rodolphe et frissonna de dégoût devant le spectacle pitoyable qu'il lui renvoyait. Cet être odieux, ce lâche qui l'avait attaquée par surprise s'était changé en une pauvre chose misérable, ridicule avec son pantalon saucissonné sur les chevilles. Il était vraiment grotesque !

- Terrence, Candice ?!!! – s'écria une voix masculine. Le Duc de Grandchester venait de faire irruption dans la chambre. Il avait le visage livide, comme vidé de ses couleurs. Il comprenait ce qu'il venait de se passer… Il posa un regard glacial sur son fils, couché par terre et gémissant, puis se tourna vers Candy, réfugiée dans les bras de Terry.

- Vous… Vous allez bien, Candice ? – demanda-t-il d'une voix hésitante, ébranlé par le choc de ce qu'il venait de découvrir.
- Oui… - fit-elle en opinant du chef – Je vais bien. Ne vous inquiétez pas…

Il soupira tristement et esquissa un geste affectueux vers elle, geste interrompu dans son élan par les hurlements hystériques de sa femme.

- Mon dieu, Rodolphe, que lui est-il arrivé ??? – s'écria-t-elle en se précipitant vers son illustre fils, dont la tête avait triplé de volume. Elle s'assit à côté de lui et l'installa entre ses genoux, le caressant comme il eut été d'un enfant – Là, là, mon chéri. Tout va bien. Je suis là…

Son regard se promena autour d'elle, puis s'arrêta sur Candy et Terry qui la fixaient sans rien dire. Leurs vêtements déchirés et leurs blessures au visage témoignaient de la violence qui s'était déchainée dans la pièce. Le menton tremblant d'émotion, elle caressa de plus belle son fils qui gémissait entre ses bras. Soudain, elle se tourna vers eux et ouvrit la bouche, s'arquant tel un cobra sur le point de cracher.

- Quel piège lui avez-vous tendu, petite aguicheuse, hein ?!!!! Vous n'allez pas vous en sortir comme ça ! Je vais vous faire jeter en prison tous les deux et vous n'en sortirez pas avant longtemps ! Vous n'êtes que des criminels, des…
- Suffit, madame !!! Un seul mot de plus et je vous chasse de cette maison pour n'y plus revenir !!! Votre aveuglement n'est qu'une insulte de plus à notre famille ! Votre fils, par son comportement inqualifiable vient de l'entacher de façon irrémédiable, un déshonneur impardonnable qui nous poursuivra de génération en génération !
- Ce fils que vous blâmez tant est aussi le votre, je vous le rappelle !
- Il l'est, à mon grand regret et pour notre plus grand malheur… - soupira-t-il – Je ne puis ignorer les liens du sang, mais je peux toujours ignorer jusqu'à son existence…

L'incompréhension se lisait sur le visage de Beatrix.

- Que voulez-vous dire, Richard ?

Pour toute réponse, le Duc s'approcha de son fils.

- Rodolphe ! – dit-il d'une voix impérieuse et glacée - Vous quitterez ce château dès ce soir et n'y reviendrez plus jamais ! Je vous retire tous vos titres et tous vos biens. Vous n'êtes plus noble, vous n'êtes qu'un moins que rien. Je vais faire envoyer jusqu'à la moindre de vos affaires à vos appartements de Londres. Je veux que ces lieux soient vidés de votre présence d'ici demain où vous prendrez le bateau pour Canberra en Australie. Je ne veux plus jamais entendre parler de vous ! Je veux oublier jusqu'à votre existence !
- Mon dieu, Richard, vous n'y pensez-pas ??? Que va-t-il devenir ?
- Veuillez bien croire, madame, que je m'en fiche comme d'une guigne !
- Richard, pour l'amour du ciel, ayez pitié !!! Ne faites pas cela, c'est notre fils !!!

Elle s'était jetée à ses pieds en sanglotant, les mains agrippées au bas de son pantalon.

- Ma décision est prise, madame, et je n'y reviendrai pas dessus. Soyez heureuse que je ne contacte pas la police ! Vous êtes libre de le suivre si vous le souhaitez. Je ne vous retiendrai pas !…

Puis, il se tourna vers Terry et lui dit d'une voix lasse.

- Amène Candy le plus discrètement possible dans ta chambre. Changez-vous et quittez le château au plus vite ! Cette famille vous a fait suffisamment de mal…
- Mais, père !...
- Ne t'inquiète pas. Je vais rejoindre nos invités et prétendre que tout va bien. Je peux être très bon comédien moi aussi quand je le veux… - avait-il ajouté avec un triste sourire. Il posa une main réconfortante sur l'épaule de son fils puis quitta la pièce, sans un regard pour Beatrix ou Rodolphe.

Cette fois, Terry obéit à son père et conduisit Candy à sa chambre. Une domestique, certainement envoyée par le Duc, les rejoignit peu de temps après avec une nouvelle toilette pour Candy. Tandis que celle-ci se changeait dans la salle de bain, Terry écrivit un message à l'attention de John et demanda à la servante de le lui remettre. Quelques minutes plus tard, ils rejoignaient ce dernier qui les attendait avec sa voiture dans la cour. Le jeune couple s'engouffra dans le véhicule qui s'éloigna à vive allure en direction du domicile de leurs amis, bienveillant refuge pour leurs âmes meurtries…

Fin de la première partie



Edited by Leia - 22/9/2017, 09:55
 
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