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ET SI...

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view post Posted on 27/1/2012, 12:22

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supprimé en cours de correction

Edited by PONYWOMAN1 - 3/3/2024, 16:28
 
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view post Posted on 6/9/2013, 21:56

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Suite et Fin du chapitre XX LE JOURNAL D'UNE VIE.


Chère Candy,

Je voudrais que vous preniez connaissance de mon journal intime.
vous devez vous demander pourquoi je vous fais parvenir quelque chose d 'aussi personnel alors que nous ne connaissons pas encore.
Il y a une petite enveloppe sur laquelle est écrit Mary avec cette lettre. Elle contient une photo.
Ouvrez la vite !

Candy décacheta fébrilement l'enveloppe.
Elle en sortit une photo. Un instant, elle pensa que c'était une de ses propres photos et qu'on lui jouait un vilain tour puis en y regardant de plus près, il y avait quelques différences imperceptibles au premier regard. Un détail acheva de lui faire perdre tous ses moyens. La jeune fille brandissait une poupée de chiffons qui avait l'ai d'avoir bien vécu et sur laquelle on pouvait encore lire "CANDY" gravé sur la poitrine de la poupée.
Ses mains se mirent à trembler et elle dut se retenir à son siège. Elle n'osait imaginer ce que cela signifiait.
Elle avait attendu que les enfants s'endorment pour pouvoir lire son courrier en toute quiétude.
Sa curiosité avait été éveillée par une enveloppe assez volumineuse mais prise par les différentes tâches de la journée, avait fini par l'oublier.
Elle s'était simplement dit que les grèves de la poste se terminaient enfin.
En examinant l'enveloppe de plus près elle s aperçut que ce n'était pas le cas. L' enveloppe avait du être déposée car aucun tampon ni timbre n'y figurait.

Candy dut prendre une grande inspiration pour pouvoir reprendre le fil de sa lecture.


Je pense que tu as compris que nous ne sommes pas des sosies mais des jumelles.
Sur cette photo je trouve que notre ressemblance est encore plus frappante.
J'ai une photo de toi avec Annie et William.
Tu dois te demander comment j'ai pu l'obtenir.
Alistair a eu la gentillesse de me laisser lorsque nous nous sommes rencontrés par hasard et qu'il m'a pris pour toi.
Je crois qu'il est encore à Chicago. Il a voulu te ménager et m'a demandé d'attendre son retour pour te révéler que nous étions jumelles.
Il trouve que tu as eu beaucoup d'émotion ces derniers temps avec le retour de ton mari et son retour à lui dans l'état que tu sais..
Malheureusement certaines circonstances m'empêchent d'attendre le retour d'Alistair. C'est pourquoi je te fais parvenir cette lettre ainsi que mon journal.
Tu pourras ainsi apprendre à me connaître un peu avant que nous puissions nous voir. Alistair m' a tellement parlé de toi que j'ai l'impression de te connaître déjà.
J'ai hâte que nous puissions enfin nous rencontrer mais il faudra que nous patientions encore quelques semaines.
Je te demanderai de ne souffler mot à Alistair de cette correspondance. Je préfère qu'on lui fasse la surprise.

Que peut on dire à une soeur qu'on ne connaît pas ?
Moi je sais que je t'aime déjà et que je vis dans l'espoir de te revoir..
Je viendrai te rendre visite, d'ici une quinzaine de jours, il est inutile de chercher à m'écrire pour le moment. Les courriers ne me parviendront pas.
Je serais très occupée en ce moment, je prépare un très long voyage. Je t'en dirais plus bientôt !

Je t'embrasse

Avec toute mon affection

Ta soeur Mary .

Candy s'était mise à sangloter et à rire en même temps. Quiconque aurait assisté à cette scène aurait pu croire qu'elle perdait la tête !
Elle était partagée entre la joie, la curiosité, l'incrédulité et une certaine méfiance.
Elle n'osait croire ce qu'elle lisait , et ce cachottier d'Alistair qui était au courant, il ne perdait rien pour attendre ! Me ménager moi, comme si j'étais en porcelaine !

Elle avait une soeur, qui plus est une soeur jumelle. Le mot soeur résonnait doucement à ses oreilles. Elle se répétait sans arrêt :
- j'ai une soeur, j'ai une soeur, j'ai une famille.. Dieu qu'elle aimait le son que faisait ce mot comme une douce mélodie.

Il lui fallut quelques minutes pour se reprendre et se jeter sur le journal intime pour en dévorer le contenu goulûment.
Une fois qu'elle l'eut terminé, elle le relut encore une fois pesant chaque mot comme un précieux diamant.
La nuit était tombée. Elle tenait contre son coeur la photo de sa soeur. Ses larmes continuaient de pleurer comme une source intarissable.
Elle n'entendit pas la porte de sa chambre s'ouvrir :
- Candy, mais que fais tu là dans le noir ?
Lorsque la lumière inonda la pièce, Terry se rapprocha de sa femme.
Il fut bouleversé de la trouver dans cet état et imagina de suite qu'un malheur était arrivé.
Il s'en voulut aussitôt de rentrer aussi tard et de la laisser seule aussi souvent ces derniers temps alors qu'ils venaient à peine de se retrouver.
Il la prit dans ses bras et inquiet prit son menton dans ses mains et leva son visage vers le sien.
- Candy, que se passe t- il ? lui demanda t-il dans un chuchotement .
Pour toute réponse, elle se remit à sangloter de plus belle.
- Je suis là mon amour.
La présence de son époux et ses paroles apaisantes réussirent enfin à la calmer.
Elle lui tendit le courrier et épia ses réactions
Il fronça les sourcils en lisant la lettre puis ses yeux s'agrandirent comme des soucoupes en découvrant la photo et la parfaite ressemblance avec sa femme.

Ses yeux allaient de se femme à la photo comme s'il avait vu un fantôme puis un sourire illumina son visage :
- Elle n'a pas de taches de son !
- Terry !
Candy ne put s'empêcher de sourire. Il avait dit cela avec un tel soulagement !
Puis finissant la lettre, il cacha son émotion en continuant à taquiner son épouse :

Il se prit la tête entre les mains et dit :
Oh non, pas deux Candy ! ce n'est pas possible, c'est un cauchemar !
- Terry !
Le seul projectile qu'elle trouva fut un petit coussin mais il n'eut aucun mal à l'esquiver.
Furieuse d'avoir raté sa cible, elle se précipita sur lui mais au lieu de s'enfuir, il ouvrit grand ses bras pour l'accueillir.

- J'espère qu'elle a un meilleur caractère que toi, gloussa t-il
Heureusement que je pourrais toujours vous distinguer grâce à cela, dit il en déposant un baiser sur son nez criblé de taches de rousseur.
Il avait réussi finalement à lui rendre le sourire dans un moment aussi grave.
Puis retrouvant son sérieux, :
- et peut on savoir ce qu' elle raconte dans ce journal ?
Elle le lui tendit. Mais il secoua la tête.
- C'est à toi qu' il est adressé et je ne suis pas sûre qu' elle apprécierait que je le lise.
je ne suis encore qu' un étranger pour elle. Malgré tout j'aimerais beaucoup savoir dans quelles circonstances vous êtes nées toutes les deux.
Maintenant je comprends pourquoi tu m'as donné des jumeaux. J 'espère qu'en grandissant , ils n'auront pas ...
- Si tu parles encore une fois de mes taches de rousseur, je, je ...ne sais pas ce que je te ferais
- Oh moi j'ai bien une petite idée...répondit Terry mais ses ardeurs furent interrompues par un bruit peu sensuel :
son ventre se mit à gargouiller
- Oh mon Dieu, j'ai oublié de préparer le dîner se rappela Candy
- Je me demande si cela arriverait à ta soeur une chose pareille, continua Terry mais comme je suis bon prince, je te pardonne pour cette fois ci, épouse indigne !.
Je vais aller nous chercher un petit en cas. Il l'embrassa sur la bouche puis disparut derrière la porte.
Candy rangea précieusement le journal et le courrier de Mary non sans les avoir embrassé.
Toute sa peine était partie et elle était heureuse comme un rossignol.
Dieu qu'elle aimait Terry, comme elle avait de la chance d'avoir un mari aussi .aimant et compréhensif.
Comment avait elle survécu à sa longue absence ? Cela restait un mystère pour elle.
Il arrivait toujours à lui faire retrouver le sourire lorsque son humeur était maussade et pour cela il usait toujours de son arme favorite ; la faire enrager !
Il lui manquait terriblement le soir quand il finissait ses répétitions tard. Le matin, elle avait toujours beaucoup à faire et le laisser se reposer.
Combien de fois avait elle été émue de le voir observer ses enfants, des larmes dans les yeux, en leur demandant pardon pour son absence.
Dès qu'il se rendait compte qu' il n'était plus seul, il reprenait ses taquineries et affichait un grand sourire, ce sourire qu' elle aimait tant.

Ni l'un ni l'autre ne parvinrent à trouver le sommeil après ces révélations, malgré leur fatigue.
Après une bonne partie de la nuit passée à s'aimer passionément, Terry et Candy s'endormirent dans les bras l'un de l'autre.
Mais Candy fut réveillée par un cauchemar dont elle ne se souvenait plus mais qui lui laissa une impression désagréable.
Elle ne réussit pas à retrouver le sommeil et se posait mille et une questions.
Une chose l'inquiétait, sa soeur semblait s'être êprise d'Alistair.
Elle allait lui briser le coeur lorsqu elle lui apprendrait qu' Alistair n'était pas liibre. Elle s'en voulait déjà.
Mais elle se souvint également qu'Alistair avait habilement éludé les questions qu' elle lui posait sur sa prochaine visite à Patty.
Il avait semblé gêné et avait rougi.
Sur le coup, elle avait pensé que c'était dû à sa timidité mais maintenant qu 'elle avait pris connaissance du journal de Mary, elle se demandait si lui aussi n'était pas tombé amoureux de sa soeur.
D 'ailleurs dans son journal, Mary avoue qu'elle ne le laissait pas indifférent.
De plus, Mary parlait de ce voyage, cette nouvelle vie qui allait les séparer.
- je ferais tout ce qui est en mon pouvoir pour que cela n'arrive pas, se dit elle mentalement.
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chapitre XXI Des révélations inattendues.

Une semaine plus tard ....

Lorsque Alistair revint à New York, il avait l'air vraiment très heureux. Elle reconnut immédiatement cet amour qui habille de bonheur les amoureux.
Candy l'avait alors taquiné au sujet de Patty, testant ses réactions.
Il changeait alors très vite de sujet.
Candy avait le coeur serré. Quel que soit la décision d'Alistair, il ferait une malheureuse : sa soeur ou Patty,
Cela lui brisait le coeur mais respectant les volontés de Mary, elle ne lui parla pas du journal qu'elle avait reçu..
Les jours passèrent, elle guettait alors avec impatience le moindre bruit de portail . Alistair semblait soucieux et les inventions qu'ils faisaient étaient inutilisables. Rien ne fonctionnait. Elle voyait bien qu' il avait la tête ailleurs. Fini, ce sourire béat et ses yeux brillants, il traînait ses béquilles avec un manque d'entrain qui dénotait avec sa première visite.
Candy devenait nerveuse au fur et à mesure que les jours passaient.
Un jour , alors qu'elle rentrait chez elle, elle entendit quelqu'un l'appeler par son prénom et se retourna.
 
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ponywoman
view post Posted on 17/10/2013, 23:17




Suite du chapitre 25 Des Retrouvailles Inattendues

Papy, Annie fait exprès de jeter le ballon sur ma tête !
- Allons, allons, William, elle veut juste jouer avec toi !
Vous ne devriez pas vous disputer le jour de l' anniversaire de votre maman, les enfants ! gronda-t-il
- Moi je préfère jouer avec toi, papy ! j'aime pas les filles !
- Bon, bon j'ai compris admit le grand père en déposant son journal sur la table.

Eléonore était sur le seuil de la cuisine avec son plateau de jus de fruits et de gâteaux pour le goûter des enfants.
Elle ne put s'empêcher d'être ému aux larmes en assistant à la scène.
Elle revoyait Terry, au même âge demander à son père de jouer avec lui dans le parc.
Richard se faisait prier pour la forme mais il retrouvait vite son âme d'enfant dès qu'il commençait à jouer avec Terry.
Et là en observant Richard jouer avec son petit fils, elle était transportée dans ce passé ou le bonheur avait été si court.

- Dis Mamy, pourquoi tu pleures ?
Une petite main s'agrippait à sa robe et on lisait dans les yeux clairs de la petite Annie une certaine anxiété.
Eléonore s'empressa de déposer le plateau sur la table et prit la petite Annie dans ses bras.
Elle remit en place une mèche des cheveux d'Annie qui s'était échappée de sa queue de cheval.
- Tu sais Annie, on peut aussi pleurer quand on est heureux
- Eh ben moi je suis jamais heureuse parce que quand je pleure c'est quand j'ai un bobo seulement !
Eléonore ne put s'empêcher de sourire de la réponse de la petite Annie. Plus elle grandissait, et plus elle ressemblait à Candy.
Mais la petite Annie demandait déja à Eléonore de la déposer. Elle avait entendu le moteur d'une voiture qu'elle connaissait bien.
- Tonton ALessande ! Tonton Alessande, criait elle déjà
A peine eut-il franchit le seuil qu'une petite chose venait vers lui en courant.
Après l'avoir embrassé, il la hissa, à sa demande sur ses épaules.
La petite Annie chevauchait fièrement les épaules d'Alexandre. Ses yeux pétillaient de joie et un large sourire découvrait une rangée de petites dents noircies par un morceau de chocolat qu'avait essayé de lui remettre discrètement Alexandre. Il savait que Richard le gronderait de donner tant de sucreries aux enfants mais il ne pouvait se résigner à abandonner le spectacle de ce bonheur offert aux enfants par le biais de ce produit magique, dont lui même raffolait.
Quand William vit Annie sur les épaules d'Alexandre, il abandonna la partie de ballon qui n'avait tout à coup plus d’intérêt pour lui, au grand dam de son grand père et alla réclama une histoire à Alexandre.

Pendant que la nourrice supervisait le gôuter des enfants, les adultes s'attablèrent pour prendre le thé et discuter de la surprise réservée à Candy pour ses 20 ans.
Terry, qui était en tournée les rejoindrait directement à Chicago. Il avait tout organisé avant son départ en tournée et cela n'avait pas été mince affaire de s'assurer de la présence de tous pour cette date si importante. Il avait décidé de fêter cet anniversaire à la maison Pony car cela faisait presque deux ans qu'elle n'y était pas retournée. En effet, depuis le mariage d'Annie avec Archibald et celui de Patty avec Alistair, elle n'avait pas eu l'occasion ni le temps de faire le voyage.
Terry savait que Melle Pony et Soeur Maria lui manquaient même s'ils continuait à s'écrire régulièrement.
La soeur de Candy, Mary ferait le voyage également. Elle n'était pas au courant de la surprise .Elle était revenue de France depuis quelques mois et avait hâte de découvrir l'orphelinat où sa soeur avait grandi. Elle était revenue de France très amaigrie et affaiblie mais elle avait repris du poil de la bête et s'était lancée à son tour dans des études d'infirmière avec une vocation religieuse qui s'était renforcée. Candy l'avait sentie beaucoup plus sereine et beaucoup plus heureuse qu'avant son départ en France.

Alexandre avait eu l'occasion de raconter ses nombreux périples à sa soeur. Il avait fait de longs voyages, parcouru des terres inconnues d'Amérique du Sud, d' Afrique et d' Asie. Il s'était même marié avec une Chinoise qui n'avait pas survécu à sa grossesse et dont l'enfant était mort né. Il s'était juré alors de ne plus jamais se marier et avait tenu sa promesse.
Il avait bien tenté d'écrire à Eléonore mais il savait que ses courriers n'arrivaient jamais à destination. Puis les années avaient passé si vite qu'il avait un peu perdu la notion du temps. Un jour, cependant, il tomba gravement malade et ne dut son salut qu'aux pouvoirs de guérisseuse d'une vieille dame toute courbée sans âge. Il était alors quelque part dans une forêt équatoriale. Il mit du temps à se remettre et resta affaibli de longs mois.

Sa maladie l'avait obligé à faire le bilan de sa vie si riche en aventures, en rencontres si enrichissantes et en liberté mais où était sa famille de sang ?
Sa mère décédée, son père était tombé dans une telle déchéance qu'Alexandre avait préféré fuir loin pour ne pas assister à cet espèce de suicide organisé..
Il ne pouvait emmener sa soeur beaucoup trop jeune avec lui. On n'emmène pas de toute façon une fille à l'aventure sans un sou en poche !
Il avait réussi à s'enrichir suffisamment grâce aux mines d'or . Subvenir à ses besoins n'était plus un problème. Il avait continué ses voyages pour le plaisir de découvrir de nouvelles contrées et peut être échapper ainsi à un mal -être qui le poursuivait.
Il avait toujours fait taire cette petite voix d'enfant qu'il entendait le soir, alors qu'il était seul.
La petite voix douce d'Eléonore alors enfant, qui lui demandait de la laisser dormir avec lui car elle avait peur de l'orage, même quand il n'y avait pas d'orage.
Sa petite soeur, comme elle lui manquait !. Il s'était pourtant promis de la protéger à la mort de leur mère. Puis cette voix s'était faite de plus en plus lointaine et le joli minois d 'Eléonore était happé par un épais brouillard qui l'empêchait de distinguer ses traits.
Avec horreur, il se rendit compte que plus de trente années avaient passé depuis son départ.C'est alors qu'il prit la décision de revenir à la civilisation occidentale.
Dans le train qui l'emmenait vers New York, il dévora un journal qui relatait la vie d'une certaine Eleonore Baker.

Au début quand il avait aperçu la couverture du journal, il crut que c'était simplement un homonyme mais quand il découvrit la photo et le regard d'Eléonore, il n'eut plus aucun doute. Un jeune homme posait avec elle sur la photo à côté de l'affiche de Hamlet. Alexandre découvrit alors qu'il avait un neveu, acteur également.
Lui, l'aventurier, qui avait fait face à tous les dangers, lui qui avait presque fait le tour du monde ne put empêcher ses larmes de couler.
Il avait une famille ! Il allait pouvoir revoir sa soeur ! Le reconnaîtrait elle après toutes ces années ? Il ne savait pas pourquoi mais il était sûr que oui, ils avaient été tous deux si proches qu'elle ne pouvait pas ne pas le reconnaître. Les liens du sang sont si puissants !

C'est ainsi qu'il se dirigea vers la demeure de la grande Eléonore Baker et qu'il y fit la connaissance du père de Terry, de manière un peu brutale.

Après s'être excusé, Richard Grandchester se proposa de les laisser à leurs retrouvailles.
Mais quelle ne fut pas sa stupéfaction de s'entendre inviter pour le dîner. Il promit donc de revenir se joindre à eux en début de soirée.

Il allait profiter de la journée pour rendre visite à ses petits enfants. Il n'avait aucune crainte sur l'accueil que lui réserverait Candy mais ses retrouvailles avec Terry l'inquiétaient. Certes Terry lui avait écrit , mais dans leur relation si difficile, les non dits avaient été si nombreux, la rancune devait sans doute être encore présente dans le coeur de Terry.
IL prit son courage à deux mains pour sonner à la porte de ses enfants. Il crut qu'il allait faire un malaise en découvrant Candy, oui c'était bien elle, en habit de religieuse.
Mais qu'avait donc fait son fils pour que cette pauvre fille en arrive à cette extrémité ? Son sang ne fit qu'un tour et il maudit son fils. Il lui dirait sa façon de penser !
Il imagina mille scénarios tous aussi désastreux les uns que les autres, avec son fils, en coupable idéal, avec ses mauvais comportements qui avaient mis fin au mariage de ces deux êtres qui semblaient pourtant tant s'aimer.
- Monsieur ? interrogea la religieuse
- Candice, vous ne me reconnaissez donc pas ?
- Je ne suis pas Candy, Monsieur, je suis sa soeur jumelle, Mary .
- Sa soeur jumelle ? répéta t-il comme un automate.
L'énorme poids qui s'était abattu sur le duc ne fut plus qu'un mauvais souvenir.
Il ria intérieurement de sa capacité à imaginer toujours le pire quand il s'agissait des personnes qu il chérissait le plus.
Il reprit alors ses esprits et se présenta :
- Richard Grandchester, je suis le père de Terrence.
- Oh oui, je me souviens maintenant, Terry m'a montré une photo de vous.
A ces paroles, une immense émotion s'empara du duc et ses yeux se mouillèrent presque instantanément.
Son fils avait gardé une photo de lui ! son fils avait parlé de lui ! Il tenait donc encore à lui ?. Il ne l'avait pas rayé de sa vie alors même qu' il n'avait pas reçu de réponse à ses derniers courriers ?
Candy arriva avec William dans les bras et se montra à peine surprise de la visite du duc.
- Je savais que vous viendriez, lança t-elle avec une confiance et un sourire charmant.
Le duc pensa que décidément son fils avait trouvé la perle rare ! Quelle fraîcheur, quelle spontanéité !
Certes, son comportement ne correspondait guère aux régles en vigueur de l'Aristocratie mais il n'en n'avait que faire !
Qu'il était agréable de voir quelqu'un de si naturel sans manières excessives ou guindées !
- Je suis si heureuse que vous ayez fait le déplacement Monsieur le Duc.
Une heure plus tard, Candy appelait le duc père. Il avait tout d'abord gardé une certaine réserve mais au fur et à mesure de sa conversation avec Candy, il avait fini par s'ouvrir et s'était confié à elle tout naturellement. Il n'en revenait pas lui même !
Ils discutaient alors comme de vieux amis quand Terry fait son apparition et resta abasourdi en entendant la conversation animée de son père avec son épouse.
Personne ne l'avait vu entrer dans le salon et il découvrit son père sous un autre aspect. Gai, plaisantant avec Candy comme avec une vieille amie.
Son père était méconnaissable, transformé . Ou son père était tombé sur la tête ou Candy était vraiment une sorcière avec des pouvoirs incroyables !
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ponywoman
view post Posted on 18/10/2013, 23:44




Fin du chapitre 25 des retrouvailles inattendues

Comme si il avait soudain senti sa présence, Richard Grandchester croisa le regard de son fils.
Un silence gêné s'installa pendant de longues secondes.
Mais Candy n'était pas femme à laisser s'éterniser une telle situation.
- Terry, tu es rentré ? Regarde qui est venu nous rendre visite.
Je suis sûre que vous avez un tas de choses à vous dire. Je vais aller changer les enfants avec Mary.
Elles montèrent toutes deux à l'étage laissant les deux hommes seuls.

Terry était debout face à son père qui venait de se lever.
Le duc contempla longuement son fils. Dieu qu'il avait changé, c'était un homme maintenant !
Il comparait l'image de l'adolescent rebelle avec l'homme qui semblait si calme et posé face à lui.
Sa gorge était si nouée qu'il ne put prononcer le moindre mot.
- Père, je suis heureux de vous voir, commença Terry. Je commençais à perdre espoir.
La voix était claire sans émotion aucune.
Le duc connaissait le grand talent de son comédien de fils et il ne doutait pas qu'il cachait ses émotions.
Le fait que son fils se sente obligé de lui cacher ses sentiments lui fit mal. Il se sentit tellement coupable qu'il ne put retenir les larmes qui lui montaient aux yeux.

- Fiston ... Tu m'as manqué.
Il prit son fils dans ses bras.
Terry était resté tétanisé. La courte phrase que le duc venait de prononcer semblait sortir d'un rêve.
Il s'imprégna de la chaleur des bras de son père presque en tremblant puis,timidement répondit à l'accolade de son père.
Pendant l'espace de quelques secondes, les deux hommes furent transportés dans un passé lointain mais qui semblait si proche aujourd'hui.
- Père, comment vas tu ?
- Je vais bien fiston et toi ?
- Comme tu le vois, père, je suis le plus heureux des hommes.
- Comme je t'envie mon fils, tu as fait les bons choix, pas comme ton vieux père !
Terry scruta le visage amaigri de son père. Il se douta que le changement opéré sur son père avait une raison profonde,
Soudain une pensée horrible traversa son esprit. Pourquoi son père venait maintenant, plusieurs mois après sa lettre ?
Peut être était il atteint d'une maladie incurable et se sachant condamné venait lui dire Adieu.
Cette pensée lui fut insupportable et il eut soudain envie d'hurler.
- Père, risqua t-il, Etes vous souffrant ?
Pour toute réponse, Richard rit de bon coeur, devinant le cheminement qu'avait eu son fils.
- Cela me fait plaisir que tu t'inquiètes pour moi ! Oui c'est vrai, j'ai été malade et je suis, grâce à Dieu, complètement guéri.
Cette maladie a eu le mérite de m'ouvrir les yeux. J'ai reçu tes lettres avec beaucoup de retard mais dès que j'ai pu en avoir connaissance, j'ai pris le premier bateau pour rencontrer mes petits enfants et ... revoir mon fils.
Terry fut rassuré. La route serait longue avant d'espérer avoir des relations plus naturelles avec son père mais le nouveau visage que lui avait offert aujourd'hui son père, l'aiderait sans doute à chasser ses vieux démons.
Candy voulut retenir le duc pour dîner mais il annonça qu'il était invité chez Eléonore. Terry faillit s''étouffa avec son verre d'eau en entendant la réponse de son père.
Un instant, il se disait qu'il était en train de rêver tout éveillé. Mais que se passait-il donc chez son son père ?
Une fois que le duc prit congé d'eux, Terry séquestra Candy dans sa chambre :
- Ou l'as tu cachée ?
- Mais de quoi tu parles Terry ?
- Je ne te laisserai pas sortir si tu ne m'avoues pas tout !
- Terry, tu es tombé sur la tête ? Je ne comprends rien à ce que tu me racontes !
Terry, le regard menaçant s'avançait vers elle. Candy se surprit à avoir presque peur de l'attitude de Terry et recula de quelques pas.
Mais elle se retrouva vite acculée contre la porte de la grande garde robe..
- Dis moi où tu l'as cachée, demanda t-il plus doucement tout en commençant à lui caresser les hanches.
- Je suis sûre que tu as quelque part une baguette magique pour transformer les gens autour de toi ! Regarde ce que tu as fait à mon père, et à moi avant lui !
J'ai très envie de voir si elle n'est pas par hasard sous ta robe...
- Terry ! tu es incorrigible, dit elle en se dégageant. Tu peux te vanter de m'avoir fait une peur bleue !
Il émis alors un rire peu rassurant.
- Je veux bien être ton sorcier si tu acceptes d'être ma petite sorcière !

Pendant ce temps là , dans la demeure d'Eléonore, la magie opérait également.
Eléonore avait pu constater un changement radical chez Richard. Il s'était radouci. La seule chose qui n'avait pas changé, c'était apparemment sa jalousie !
Ils discutèrent longuement avec Alexandre sans toutefois aborder les sujets cruciaux qui leur tenaient à coeur. Ils auraient bien assez le temps, plus tard de les évoquer. Chacun souhaitait profiter de cette trêve que leur offrait la vie pour réapprendre à se connaître.

EPILOGUE

La fête pour l'anniversaire de Candy et Mary fut un véritable succès. Tous ses amis étaient réunis.
Patty et Annie abordaient tous deux un joli ventre bien rond devant des pères fiers comme des paons.
Albert et Alexandre s'entendaient à merveille. Ils avaient tant de points communs. Alexandre travaillait depuis maintenant deux ans avec Albert pour les entreprises André et secondait Archibald . En effet, ce dernier était certes doué en droit et dans les affaires mais les langues étrangères n'étaient pas sa spécialité.
Il n'appréciait d'ailleurs que très peu les visites à l'étranger car il lui était pénible de changer ses petites habitudes et de se retrouver loin de son épouse.

Les déplacements à l'étranger étaient alors confiés à Alexandre, ce qui permettait à Albert de pouvoir se libérer plus régulièrement. Albert avait fait la connaissance d'une jeune femme médecin fraîchement diplômée, que lui avait présenté Candy. Depuis, le couple ne s'était plus quitté et le mariage était prévu pour l'année suivante. Caroline était une femme brillante et qui ne manquait pas de charme. Elle était de taille moyenne et portait une coupe à la garçonne. Elle avait eu beaucoup de mal à se faire une clientèle. Sa condition de femme n'inspirait sans doute pas confiance. La guerre qui était maintenant terminée avait fait évoluer les mentalités et elle se retrouvait, désormais, comme ses confrères souvent débordée. Pour pouvoir passer plus du temps avec Albert, elle s'était associée avec un autre médecin qui la soulageait d'une partie de sa clientèle.

Eléonore avait décidé de faire ses adieux au theâtre, elle estimait qu'elle y avait consacré suffisamment de temps et qu'elle avait fait pour cette passion, beaucoup de sacrifices au détriment de sa vie affective. Elle approchait doucement la quarantaine.
Richard et Eléonore , deux ans après leurs retrouvailles avaient décidé de se marier. Ce fut un mariage discret, aussi discret que fut la séparation de Richard avec Madame Grandchester. Celle ci se vit proposer un marché si avantageux qu'elle ne put refuser.
Terry n'avait pas souhaité hériter du titre de duc qui lui revenait de droit. Ce titre fut donc offert à l’aîné des fils de Me Grandchester. Des compensations financières plus qu'avantageuses finirent de la convaincre du bien fondé de la séparation.
Eléonore et Richard profitèrent de l'anniversaire de Candy pour annoncer la naissance d'un nouveau Grandchester . Ils indiquèrent également leur souhait de s'installer en Angleterre.
Terry se faisait attendre. Candy commença à s'inquiéter lorsque enfin, elle aperçut au loin une voiture. Elle soupira de soulagement. Il lui manquait tellement lors de ses tournées. Elle avait hâte de se retrouver enfin dans ses bras.

A son insu, il avait engagé un détective privé chargé de retrouver les traces de ses parents. Il avait fini par perdre espoir, cela faisait presque deux ans qu'il n'avait plus eu de nouvelles de ce détective.
Mais son attente fut récompensée au delà de ses espérances.

Le détective avait retrouvé l'endroit ou ils avaient habité et de fil en aiguille, il avait rassemblé suffisamment d'informations pour se permettre d'aller en Irlande retrouver, si cela était possible, quelques membres de la famille de Candy et Mary. Ses recherches portèrent ses fruits :
Un des oncles de Candy était toujours en vie et avait accepté de faire le déplacement jusqu'aux Etats Unis pour retrouver ses nièces. C'était la surprise concoctée par Terry pour sa délicieuse épouse.
C'est ainsi que chacune des jumelles se vit offrir un portrait de leurs parents.
Candy était née sans famille. Alors qu'elle venait d'en fonder une, elle avait retrouvé sa soeur, puis son oncle. Elle était entourée des personnes qu'elle affectionnait le plus.
Elle ne pouvait être plus heureuse.
Ce fut un jour béni pour Candy et l'amour qu'elle éprouvait pour son cachottier de mari ne faisait que grandir au fur et à mesure du temps qui passait.
Cet amour donna naissance à un troisième enfant , un garçon qu'elle nomma Charles pour rendre hommage à son père.
Soeur Maria et Mlle Pony continuaient de s''étonner de ce destin exceptionnel réservé à leur petite protégée.
Mary promis de venir rendre visite aux deux femmes mais dans sa tête germait déjà l'idée de venir reprendre le flambeau à la maison Pony dès qu"elle aurait réussi son examen. Elle avait été touchée par la tendresse et la douceur de ces deux femmes.
Candy suivit Terry pour les besoins de sa carrière en Angleterre.
Terry avait failli faire un trait sur cette carrière, connaissant les attaches que Candy avait pour son pays. C'est par hasard qu'elle l'apprit et lui fit des remontrances sur son manque de confiance. Ce fut elle qui l'encouragea à accepter cette opportunité pour sa carrière.
C'est avec beaucoup de bonheur qu'ils passèrent leur premier été de vacances en Ecosse, dans cette région qui leur rappelait tant d'agréables souvenirs.
Ils vécurent de belles années ponctuées cependant de disputes. Mais leur amour resta intact, comme au premier jour.

Edited by ponywoman - 19/10/2013, 09:14
 
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ponywoman
view post Posted on 23/10/2013, 11:59




Les enfants étaient chez leurs grands parents.

Eléonore avait trouvé Candy un peu palotte et lui avait proposé de prendre les enfants pendant toute une semaine .

Candy avait rechigné à se séparer de ses enfants si longtemps mais à force de persuasion, Eléonore avait réussi à la convaincre.

Cela lui permettrait de remettre un peu d'ordre chez elle et de se reposer. Elle s'était octroyée un congé de longue durée,, se sentant terriblement fatiguée.

L'hopital dans lequel elle exercait à mi-temps à Londres n'avait pas fait de difficultés pour lui accorder son congé, étant donné le nombre d'heures supplémentaires qu'elle avait en son actif.

Après avoir faiit quelques rangements dans cette pièce qu'elle affectionnait particulièrement, elle s'accorda un peu de répit en s'installant confortablement dans l'imposant fauteuil en cuir qui trônait dans la bibliothèque, en face du bureau qu'utilisait Terry pour ses correspondances.

Sur le bureau, elle avait déposé ce coffret qu'ele avait trouvé trop luxueux pour elle lorsque Terry le lui avait offert. Il était incrusté de pierres précieuses et on y retrouvait les armoireries de la famille Grandchester.

La clef ne réussit pas à ouvrir la serrure du premier coup. Elle se dit qu'il faudrait qu'elle pense à la faire réparer. Puis enfin, la serrure céda et elle ouvrit délicatement le précieux coffret et avec d'infinies précautions, sortit son contenu :

des paquets de lettres reliés par un ruban rose. La correspondance de toute une vie y dormait confortablement.

Avant de ranger la dernière lettre reçue de Soeur Maria et de sa soeur Mary, elle la relut une dernière fois. Cette lettre qui la faisait tant souffrir. Soeur Maria et Mary la rassuraient sur la lente guérison de Mlle Pony mais elle se doutait au fond d'elle, que les religieuses , pour l'épargner ne lui avaient pas tout dit sur la gravité de l'état de Mlle Pony. Candy était très inquiète.
La Maison Pony lui manquait cruellement

Mais sa grossesse déjà bien avancée ne lui permettait pas de faire un voyage aussi éprouvant dans son état. Terry s'y était formellement opposé, gardant en mémoire la précédente grossesse de Candy qui s'était terminée par une fausse couche et la descente aux enfers qui s'en était suivie. Jamais il n'aurait cru son épouse aussi fragile. Il avait été très affecté de la voir dans un état pareil et s'était juré de ne plus chercher à avoir d'enfants.

Mais comme toujours, Candy avait fini par reprendre le dessus grâce à l'appui de son époux et de ses amis.
Mais pour l'heure, le médecin avait été clair : du repos. Alors qu'il était en tournée, Terry avait pris soin d'engager une domestique pour gérer la maisonnée, recommandant à son épouse le repos le plus total, sachant également qu'il n'avait que peu de chances d'être entendu de son épouse.

Son mari, dont elle avait pourtant pris l'habitude de se séparer régulièrement lui manquait à un tel point qu"elle en souffrait horriblement

Etait ce sa grossesse qui excarbait ainsi ses sentiments ou l'inquiétude qui la rongeait sur l'état de santé de Melle Pony ?

Toujours est-il qu'elle était dans un état de tristesse telle que les larmes coulaient toutes seules.

Elle repensait à leur installation en Angleterre. Le succès que Terry avait rencontré à Londres et dont il était si fier.

En effet, revenir en Angleterre , après qu'il ait quitté ce pays presque comme un voleur. signifiait beaucoup pour lui.

C'était presque le retour de l'enfant prodigue.

Il lui avait confié à quel point il aimait ce pays qui lui avait permis de la rencontrer, elle .

Mais au début,de leur emménagement, ses incertitudes d'adolecents, ses rapports houleux avec son père et l'absence de dialogue entre eux étaitent revenus à la surface comme un monstre tapi dans l'ombre prêts à lui sauter à la gorge.

Certes, depuis, il avait renoué avec ses parents grâce à l'intervention de son épouse qui avait su donner à Terry le recul nécessaire pour tourner cette douloureuse page de sa vie .

Plongée dans ses lectures, les heures s'étaient écoulées sans qu'elle ne les voit passer.

Candy, installée sur ce large fauteuil en cuir, qu'occuppait si souvent Terry pour avait éparpillé sur ses genoux les différentes lettres qu'ils s'étaient échangés pendant leur séparation, après leur départ de Saint Paul.

Les coupures de journaux qui parlaient de ses prestations formaient une épaisseur assez conséquente , elle les avait regroupés et reliés par un ruban rose.

Depuis ses débuts jusqu'à sa consécration, les articles élogieux étaient légion. Elle se sentait tellement fière de lui mais ce petit pincement de coeur ne la quittait pas. Il était si souvent loin d'elle et égoïstement, elle se prenait quelquefois à détester ce métier qui lui enlevait son mari pendant de si longues périodes.

Elle avait gardé également un document qui lui avait fait verser tellement de larmes à l'époque. C'était un courrier de sa chère cousine Eliza, Elle avait accompagné sa courte missive d'un extrait d'un journal à sensation qui relatait les pseudo-aventures sentimentales de l'acteur ainsi qu'une photographie de lui avec une jeune femme qui était censée être sa dernière conquête .

Il est vrai que la photo était assez équivoque. Candy n'en n'avait jamais parlé à Terry, redoutant sa colère , mais Eléonore qui était venue lui rendre visite l'avait découvert en larmes devant ce courrier et l'avait grondée de croire en de telles sornettes.

Elle l'avait avertie que la mise en cause de la réputation du grand acteur qu'il était devenu, n'échapperait malheureusement pas à ce genre de torchons. Elle en avait fait également les frais à une période de sa vie.

Candy avait séché ses larmes, se souvenant de la voix calme et posée d'Albert la mettant en garde contre des conclusions hâtives.

Elle ne comprenait décidément pas cet acharnement d' Eliza , alors même qu'elle n'avait pas eu l'occasion de la rencontrer récemment.

Candy avait soupiré souhaitant qu'Eliza trouve enfin chaussure à son pied, pour le propre bonheur d'Eliza d'abord , mais aussi pour lui permettre d'avoir d'avoir enfin la paix !

Elle avait d'ailleurs appris quelques mois plus tard une nouvelle qui l'avait réjouie : le mariage d'Eliza !

Elle apprit ensuite par Annie les circonstances peu glorieuses de ce mariage avec un certain Henri Fergusson. (petit clin d'oeil à la fic de Sunny) Ils partageaient d'ailleurs tous deux une réputation sulfureuse au grand dam des parents d'Eliza. Pour sauver la réputation de leur fille , ils n'eurent d'autre choix que d'accepter ce mariage. En effet, Eliza n'avait pas attendu le mariage pour découvrir les plaisirs de la chair et l'inévitable se produisit. C'est d'ailleurs Albert qui dut intervenir pour obliger le bougre à assumer ses responsabilités.
Quant à son frère Niels, au contact d'Archibald , de Georges et d'Albert, et loin de l'influence de sa soeur, il devint peu à peu une personne fréquentable.

Albert se surprit même à lui offrir des missions importantes en compagnie d'Alexandre. Ces voyages à l'étranger achevèrent de le faire grandir. Il était devenu méconnaissable : gentlemen, courageux et généreux, ces qualités qui lui manquaient tant, alors adolescent.

Ce que ses parents et son séjour au collège Saint Paul ne purent lui inculquer comme valeurs, il les apprit dans la vraie vie, douloureusement, quelquefois ..

Il écrivit même une lettre à Candy pour s'excuser de son comportement envers elle lorsqu'il était plus jeune. Candy n'ayant pas connaissance de son cheminement, avait d'abord pensé que cela avait été dictée par une obligation quelconque mais finalement le ton de la lettre la rassura sur la sincérité du nouveau Niels ! Les courriers d'Annie lui confirmèrent ce changement radical. Les miracles existaient !

Elle continuait à lire le reste des lettres, celle qu'elle avait écrit à Anthony et ses larmes redoublèrent. Elle se souvenait de cet ange que lui avait ôté le destin. Ce garçon, si doux qui avait su la prendre sous son aile et l'aimer, malgré tout.

Elle en avait beaucoup parlé à Mary et avait partagé avec elle des moments uniques.
Elles s'étaient même rendues dans la demeure de leurs parents décédés, qui depuis, avait été rénovée. Les nouveaux locataires contactés par Terry avaient volontiers accepté de recevoir les jumelles et le grand acteur dans leur modeste demeure.

Elles étaient allés jusqu'en Irlande pour découvrir le cadre de vie de leur oncle et de leurs parents. Ce recueillement pourtant douloureux leur apporta malgré tout un certain apaisement.

Candy ne remercierait jamais assez son époux pour ses recherches et garderait pour lui, une reconnaissance éternelle.

Elle pleurait encore, se disant à quel point la chance lui avait souri dans la vie. Elle avait un mari si aimant et si attentionné , de si beaux enfants, une famille , des amis fidèles ? alors pourquoi cette mélancolie s'était installée dans son coeur depuis quelques semaines ?

Ces derniers temps, malgré la présence de ses enfants, elle se sentait seule et ce vague à l'âme s'était installé sournoisement. Elle avait hâte que son mari revienne.

Perdue dans ses pensées, elle n'entendit pas le moteur de la voiture.

- Mais que fais tu là dans le noir ?

Son coeur bondit de joie lorsqu'elle entendit la voix chaude de Terry. Il alluma la lumière et lui offrit ce sourire qu'elle aimait tant. Elle alla se nicher avec délice dans ses bras.

Elle ignorait encore qu'il lui réservait une surprise qui achèverait de lui rendre définitivement le sourire.

FIN
 
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4 replies since 27/1/2012, 12:22   7444 views
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