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Sur la nature d'Anohito, texte de Scottie en français

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sunnyrainbow
view post Posted on 24/11/2012, 14:26 by: sunnyrainbow

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Version française de l'analyse de Scottie

Voici le texte


A PROPOS DE LA NATURE DE ANOHITO
Candy Candy Final Story


Ce texte est une tentative d'interprétation du roman Candy Candy Final Story de Kyoko Misuki.
J'ai décidé de le rédiger suite à la lecture du blog de bequi. Dans ce blog, l'auteure propose qu'Albert soit Anohito. A travers ce travail sérieux, elle essaie de nous expliquer le roman en le présentant dans le contexte historique où il se déroule. Quand j'ai commencé à le lire, il me sembla que cette personne avait vraiment l'intention de réaliser un travail qui garantisse la compréhension de l'histoire en évitant une vision partiale des fans aveuglés devant n'importe quel argument en faveur d'Albert ou de Terry.

Cependant, au bout d'un moment, il m'apparut que dans ce travail, certaines phrases étaient mal interprétées par elle, voire même modifiées. D'un autre côté, il existait des inconsistances dans la chronologie qui me disaient qu'il n'y avait pas eu de lecture correcte, et que la correspondance n'avait pas de rapport avec les temps qui sont plus en accord avec l’histoire.

J'échangeai donc des commentaires avec elle, et son dogmatisme qui refusait toute critique de ma part sur son interprétation des phrases me fit comprendre qu'il serait impossible de parvenir à un accord intellectuel pour établir une identité de Anohito à travers un travail de collaboration d'interprétation.

Je tiens juste à clarifier que j'ai utilisé les ressources d'analyse qu'exige ma profession pour essayer de comprendre cette histoire. J'ai en ma possession les livres Final Story, et j'ai aussi quelques connaissances naissantes de la langue japonaise qui m'aidèrent au moment de lire quelques lignes du roman. J'ai aussi utilisé des informations du manga, du dessin animé et du roman de 1978 comme supports de travail.

Je ne vais pas parler de l'histoire de Candy dans le manga, ni dans le DA, ni dans les romans postérieurs, ni du contexte historique dans lequel se déroule cette histoire car ce serait redondant scachant que dans le blog de bequi, c'est déjà bien résumé. Je veux juste exposer une interprétation de l'histoire. Dans ce travail, ma proposition est de dévoiler l'identité de Anohito. Il faut préciser que toute analyse reste subjective (comme je l'ai fait remarquer à bequi) car personne n'a la connaissance absolue, cependant j'ai essayé, avec les moyens mis à ma disposition de comprendre la nature de ce personnage sans nom, et en conséquence, l’histoire de Candy.

Le roman puzzle

Il est important que le lecteur de Candy sache que cette nouvelle cherche à être un puzzle narratif, dans le style des livres où l'on peut choisir sa propre aventure ou les livres de jeu (ce n'est pas de la grande littérature), et pour autant, ce n'est pas seulement dû au fait que l’histoire fut conçue à l'origine comme un manga mais aussi pour pouvoir offrir des fins alternatives à la fin originale qu'avait imaginée Mizuki. L'intention de ce type de livre est de rendre le lecteur critique sur ce qu'il lit. Dans ce processus, les lecteurs sont à la fois actifs et réceptifs, puis interrogent et laissent répondre le texte. Un exemple de roman puzzle entre tous serait le classique de la littérature "Ulysse" de James Joyce qui représente l'exacerbation du roman codifié.


Sur la forme de lire un roman et un roman puzzle


La lecture devient une activité herméneutique (interprétative) si elle se fait en interrogeant le texte et en laissant la réponse à ce dernier, car elle permet au lecteur la construction d'interrogations qui valent pour le groupe social : l’individuel et le collectif. Lire un texte, c'est déchiffrer sa signification ; en même temps, c'est se mettre en accord une perspective personnelle avec une interprétation. En d'autres termes, tout texte se caractérise par son organisation interne et sa codification multiple. Pour qu'ait lieu cette empathie, cette communication particulière, le texte doit fait référence à la totalité de la personne qui reçoit, à toute son activité cognitive et émotionnelle, à sa personnalité. Au niveau cognitif, cela doit satisfaire ses intérêts littéraires. Du point de vue émotif, cela offre des éléments d'identification, de projection, d'identification et d'empathie avec l'histoire et les personnages. Le lecteur introduit dans sa relation avec l'oeuvre son expérience en constante évolution, et conditionnée en situation entre ce que l'on en sait, l'information, sa biographie, ses blocages, ses problèmes qui, qu'il possède en tant qu'être biopsychosocial de manière consciente et qu'inconsciente. Les complexes processus psychologiques qui se déroulent pendant la lecture interviennent tant dans les situations internes (affection, refoulements) qu'externes (la critique, l'enseignement, la propagande littéraire). Ce processus que nous appelons transfert surgit spontanément au moment ou le lecteur comprend, intériorise, s’approprie les situations du texte et se sent obligé à les faire agir encore et encore, les transformant selon sa propre vision, selon son point de vue, à partir duquel, l'objet esthétique commence à émerger.


Le roman de Keiko Nagita et l'hypertexte.


On définit hyperfiction ou récit hypertextuel, les récits écrits via l'hypertexte, c'est à dire, composés d'un ensemble de fragments de textes (des mots, quoi ! ^^), reliés entre eux par des liens. Ils se caractérisent pour ne pas avoir de chemin établi par l'auteur, sauf à laisser au lecteur la possibilité de choisir son chemin parmi d'autres. Dans certaines occasion, il n'a même pas de principe établi, ni même de fin. Les versions les plus extrêmes permettent au lecteur de modifier l'oeuvre, ou bien directement, ou bien en collaborant avec l'auteur original.

Ces cas sont assez extrêmes car le livre est conçu de telle façon que finalement, il n'y a pas de possibilité de trouver une solution au récit. Dans l'histoire de Mizuki, il y a bel et bien une fin !

(la suite, bientôt!)


Le roman épistolaire


Dans un roman épistolaire, l'auteur -Candy- se présente elle-même, dans sa pratique de l'écriture, comme la fondation de la vérité telle qu'elle la proclame et l'annonce; et ce qui est annoncé est l'héritage unique de sa vie privée et intime. C'est une vérité qui n'a pas besoin d'être prouvée ni démontrée, et qui appartient exclusivement à sa vision individuelle, et presque secrète, des choses et du monde.

Dans ce type de roman, l'auteur apparaît comme traducteur, compilateur ou éditeur, qui vise à renier les caractéristiques d'un roman. De par sa définition, le roman veut passer à travers une réalité et est présenté comme un discours spontané produit par une personne qui n'est pas écrivain de métier et dont le but intentionnel n'est pas la publication. La préface et les notices au lecteur aident à créer la nature privée et intime du roman autobiographique ou épistolaire.

Pour analyser le roman Candy, Candy Final Story, on doit tenir compte des caractéristiques suivantes, que l'on soit fan de Terry ou d'Albert :

-Il serait important que les gens vraiment intéressés à comprendre cette histoire relisent le manga une autre fois et qu'ils revisionnent le DA. Misuki sait qu'elle s'adresse à des lecteurs spécialistes qui ont suivi l'histoire depuis plus de 30 ans. Une connaissance du roman de 1978 serait aussi un atout.

-On a la traduction de certains textes, mais pas l'intégralité des deux volumes du roman. Notre connaissance est donc fragmentaire. (Dans mon cas, j'ai le livre en japonais et je parviens à lire l'histoire en général, avec beaucoup de difficulté et avec l'aide d'un dictionnaire).

-Les traductions ne sont pas officielles. Ceci signifie que même avec l'engagement d'amis japonais qui traduisent, ce ne sera jamais le même travail qu'un traducteur spécialisé dans les livres publiés. Donc, on doit se rappeler que ces traductions ne sont pas fiables à 100%. Pour le but de cette analyse, on assume que les traductions sont dignes de confiance, et en même temps je vérifie l'information avec ma propre lecture.

-Candy, Candy Final Story est une construction litéraire de forme hypertexte. On doit reconnaître que c'est une formule d'écriture fragmentaire.

-C'est aussi un roman épistolaire.

-Dans ce livre le lecteur est actif. Il choisit ou réfléchit. L'inconscient du lecteur bâtit ses réponses à partir du livre qu'il lit. C'est un roman rempli de symbolisme et on doit examiner chaque événement en tenant compte de la profondeur de ses intentions.

-À cause des documents-vides (traductions fragmentaires), l'analyse doit être effectuée en ustilisant l'information de base du manga. Le manga est plus valide que le DA car il est plus fidèle à l'histoire de Kyoko, jusqu'à un certain point, la fin du manga étant un abus de pouvoir de l'illustratrice Igarashi.

-La connaissance de l'identique ou du donné. L'ADN de la tragédie shakespearienne dans Candy, Candy Final Story.

-Anohito n'est pas nommé mais il est omniprésent dans le roman, Misuki a déjà choisi son propre Anohito (selon ses propres paroles dans divers entretiens), même si elle l'a habilement camouflé du lecteur.

-La connaissance de ce qu'est un prologue et une épilogue.

-Les pages laissées blanches représentent des espaces de temps dans le roman, mais ce sont aussi des coupures arbitraires proposées par l'auteur pour recréer un hypertexte.

-L'index devrait être reconstruit en se basant sur une chronologie approximative.



Guide pour la lecture de cette analyse


L'analyse que je vous propose ici n'est ni de défendre la position que Terry soit Anohito (j'ai défendu cette idée dans le débat en espagnol sur le journal de bequi), ni celle qu'Albert soit Anohito; mais de découvrir : Qui est Anohito? Je ferai cela en considérant les indices dont nous disposons et en établissant un parallèle entre eux, étant donné que nous ne possédons pas une traduction intégrale du roman, quoique nous en ayions une représentation générale.

Un message à tous les fans en général, s.v.p., vous devez réaliser que sans une traduction officielle du roman, des erreurs de référence peuvent être commises. Un seul mot peut changer la signification de l'information. Les verbes, les temps, les adjectifs, la construction des phrases des traductions anglaises, françaises et espagnoles peuvent être complètement différentes des symboles kanji, hiraganas et katakanas qui caractérisent la langue japonaise.

Je peux rationaliser la construction d'une phrase par les traductions d'amis mais il se peut que la phrase ait une toute autre structure, qu'elle utilise d'autres verbes et qu'elle soit écrite en des temps grammaticaux différents, que les adjectifs et adverbes soient contraires, etc. Ceci est un grand piège; en fait il apparaît que les fans d'Albert et ceux de Terry puissent manipuler ces traductions à leur avantage, d'où le besoin de revenir à cette analyse avec une traduction officielle ou avec la traduction d'un interprète spécialisé.

Néanmoins, l'information disponible peut donner un visage à Anohito, du moins pour le moment; et avec de nouvelles traductions faites par de bons fans japonais, dans l'avenir on saura si ce visage est le vrai.
 
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15 replies since 24/11/2012, 14:26   12537 views
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