candycandy, candyterry, candycandyfinalstory, anohito
Forum candyneige.com

Sur la nature d'Anohito, texte de Scottie en français

« Older   Newer »
  Share  
sunnyrainbow
view post Posted on 28/11/2012, 01:47 by: sunnyrainbow

Membre Actif >100 messages

Group:
Member
Posts:
2,687
Location:
Québec, Canada

Status:


Analyse du roman

Le mariage d'Archibald et la lettre à la tante Elroy

Voici la version de bequi : "Quand Candy a écrit sa dernière lettre adressée à la tante Elroy (vol. II, pages 260-263), elle est déjà amoureuse de William Albert. "Après beaucoup d'incertitude, je prends finalement mon courage pour vous écrire." Parce que dans cette lettre elle ne parle pas seulement d'Annie et Archibald, une partie de ce qu'elle écrit peut être appliqué à sa relation avec William Albert, et en ce sens on peut mieux comprendre leur désespoir." Tiré du journal de bequi - "Anohito Unraveled".

Je ne crois pas que cette lettre fait référence à une romance possible entre Candy et Albert. Cette hypothèse ne se tient pas selon moi. Ce qu'on peut voir dans le fragment présenté par bequi, c'est un transfert des problèmes auxquels font face Candy et Terry et dont on se sert pour développer le personnage d'Albert.

Ce qui rend Candy anxieuse dans cette lettre, c'est la séparation de deux amoureux. Elle se met à la place d'Annie et d'Archibald; elle connaît cette douleur pour avoir vécu une séparation forcée avec Terry. Candy veut épargner à son amie les tourments qu'elle a vécus et veut s'assurer qu'Annie ne se verra pas refuser le bonheur pour une raison aussi triviale que sa classe sociale.

Elle voit de l'espoir dans la situation d'Annie et elle met toute son énergie pour prévenir une séparation car elle ne veut pas que son amie souffre comme elle.

Si Albert et Candy étaient en amour comme le propose bequi, le moindre de leur souci serait que Candy est orpheline. Albert est la tête de la famille André et c'est lui qui détient le pouvoir, qui a le dernier mot. Même très attaché à sa famille, s'il était amoureux de Candy il ne permettrait aucune séparation. Le problème le plus sérieux qu'il rencontrerait serait de régler la question qu'il est le père adoptif de Candy, car en 1920 Candy continue de signer ses lettres du nom André.

On doit se rappeler que c'est grâce à Albert qu'Annie et Archibald se fiancent, et c'est aussi grâce à lui si les chevaux César et Cléopâtre sont réunis et offerts à Candy comme cadeau d'anniversaire. Dans un sens, Albert personnifie presque un rôle de Cupidon avec ces actions de solidarité qui réconfortent le coeur de Candy.


La correspondance de Candy et Albert


*Recommandation : S.V.P. toujours vérifier que je donne la bonne transcription des lettres.

Candy la sorcière

C'est une des expressions dont se sert bequi pour affirmer qu'il y a de la romance dans les lettres que s'échangent Candy et Albert. Voyons :

Candy dit : "Maintenant je jette un sort sur le prince de la colline! Abracadabra, alakazan! Ce jour tu iras à la Maison de Pony pour voir la fille qui est plus belle quand elle sourit que quand elle pleure". Lettre à Albert, épilogue.

Et Albert de répondre : "Pour la sorcière Candy : Chère Candy, je me souviens parfaitement du jour de la fête d'une certaine fille même sans que tu me récites un sortilège bizarre comme ça! De plus il fait beau pour que je cherche un cadeau. Un résultat de travail et de larmes. Un cadeau qui te rendra sûrement heureuse. Alors pardonne-moi si ton sortilège ne fait pas effet. Personne plus que moi voulait prendre congé, mais George avec son air sérieux m'a dit qu'il pensait que j'avais déjà pris les congés pour toute la vie."

Puis il continue "Mais je dois admettre que ton sortilège a eu un certain effet. Depuis, je me souviens des événements du passé. Oui, pourquoi étais-je sur la colline ce jour-là? Et encore, pourquoi je portais le costume traditionnel?" Correspondance d'Albert à Candy, épilogue.

Attention à tous les fans en général! Il ne faut pas lire une phrase et en tirer n'importe quelle conclusion. De lire de cette façon est extrêmement dangereux. Il faut savoir le pourquoi du comment, c'est-à-dire, prendre en considération la totalité du contenu des deux lettres en question. Si on prend seulement ce qui convient pour l'histoire d'amour, on oublie l'intention-même de la lettre. En même temps, c'est fausser les données. Je vous invite à lire les lettres complètes plusieurs fois afin d'en arriver à une meilleure compréhension.

Dans le journal de bequi, il est dit "Dans la lettre de Candy à Mary (vol. II, pages 203-204), celle-ci écrit "J'étais sorcière sans m'en rendre compte?" et cela se reflète dans le sortilège qu'elle envoit à Albert (vol. II, pages 291-295) et dans la réponse subséquente d'Albert (vol. II, pages 296-304) "Chère Candy, Mlle sorcière", le thème est répété plusieurs fois dans la même lettre. Journal de bequi, "Anohito unraveled".

Sorcière n'a rien à voir avec une question d'amour comme bequi essaie de démontrer dans son journal.

Candy a envoyé un sortilège en blaguant pour qu'Albert se rende à la Maison de Pony et qu'il lui raconte enfin son histoire; elle veut connaître tous les mystères qui entourent l'étrange vie d'Albert. Candy est très curieuse et on peut dire qu'au moment de cette lettre elle est toujours en état de choc après les révélations d'Albert. Elle veut tout savoir, et elle croit que c'est mieux qu'il lui donne cette information de vive voix, car les impressions sont plus intenses.

Mais Albert est maintenant William Albert André, il ne peut pas se présenter à la Maison de Pony comme il le souhaite. Parce qu'il veut que Candy soit heureuse, et pour satisfaire sa curiosité, il lui écrit une longue lettre lui racontant pourquoi il était sur la Colline de Pony la première fois qu'ils se sont rencontrés. C'est dans cette explication qu'on apprend qu'il s'est couché sur la colline pour contempler le ciel, et il n'y a aucun indice comme quoi il a regardé vers la Maison de Pony, un détail révélateur pour la discussion concernant la peinture de John.

D'autre part, je ne comprend pas tout à fait la lecture que bequi fait de la lettre à Mary. Ce que j'en ai retenu, c'est que c'est Eliza qui traitait Candy de sorcière. Eliza disait de Candy qu'elle était une malédiction.

C'est intéressant qu'on parle de sorcellerie, parce que cela fait une allusion directe à un épisode du manga (mais pas du DA). Dans le manga, Candy taquine Terry et dit qu'elle lui lance un sortilège. La scène est en Écosse, Candy prononce son nom lentement et rêveusement.

"Terry... Terry Grandchester" À ce moment, il entre en scène et lui dit : "Je suis honoré de t'entendre prononcer mon nom de cette façon". Candy dit : "Dis moi, Terry... Tu ne te feras pas d'idées parce que j'ai dit ton nom? Tu sais, je te lançais peut-être un sort!" Et Terry de répliquer : "Un sortilège, je vois... Tu veux m'ensorceler pour que je tombe en amour avec toi..."

Terry était déjà amoureux de Candy (il le dit littéralement au Festival de Mai) et Candy aussi. On peut faire un parallèle entre ces deux façons d'être sorcière de Candy et tirer nos conclusions. Entre les deux il y a une grande différence de sentiments entre les personnages et c'est peut-être Misuki elle-même qui veut nous rappeler implicitement cette scène entre Candy et Terry pendant l'été en Écosse. De tels parallèles sont typiques dans la narration.

Pour en revenir à la correspondance, Candy est heureuse d'apprendre ces choses qui la troublaient depuis des années. Elle rencontre Albert en temps que prince de la colline. C'est sûrement une grande surprise pour elle de réaliser qu'Albert le voyageur est le Grand-Oncle William.

Candy aime beaucoup Albert ou M. William parce qu'il a aidé énormément les orphelins. Il propose d'agrandir la Maison de Pony, il invite Candy, Mlle Pony, Soeur Maria et les enfants dans la maison de Chicago, il fait rebâtir la Clinique Joyeuse près de la Maison de Pony pour que Candy puisse y travailler avec le Dr. Martin.

Ce sont des lettres remplies d'amour et d'affection, parce que les deux ont pu s'entraider et prendre soin l'un de l'autre depuis plusieurs années. Effectivement, il y a des fils invisibles entre des gens qui se retrouvent lorsqu'ils ont besoin d'aide.

Il y a un désir constant chez Albert d'aider Candy à trouver le bonheur. Il souhaite qu'elle soit heureuse.

"En apprenant l'histoire j'aurais voulu te voir heureuse. J'espère que cette fille trouvera le bonheur, j'ai pensé. Et je peux l'aider à être heureuse." Lettre d'Albert à Candy, épilogue.

Cette histoire est répétée plusieurs fois :
"Candy, je n'étais rien qu'un individu soupçonné d'espionnage, d'identité inconnue et qui avait perdu la mémoire. Mais tu ne m'as pas abandonné dans cet état. Même lorsque tu as été renvoyée de l'hôpital. Tu as continué à m'encourager, en me répétant que je t'avais déjà aidée, que ma mémoire me reviendrait sûrement.
Je ne peux assez te remercier.
Je voudrais continuer dans le futur à t'aider à trouver le bonheur". Lettre d'Albert à Candy, épilogue.

Parmi ces lettres on retrouve un modèle de structure qui se répète. Ils semblent parler d'eux-mêmes mais en réalité, ils incorporent toujours d'autres personnages dans leurs longues conversations.

Albert fait toujours référence à Mlle Pony, Soeur Maria et les enfants de la Maison de Pony. Ce modèle se répète 10 fois dans les lettres.

Le mot "merci" est répété 12 fois dans la correspondance. Ils se manifestent entre eux une gratitude infinie.

D'autres mots qui sont répétés à travers la correspondance sont "père adoptif" et "fille adoptive". Ils seront répétés 9 fois.

"Je n'oublierai jamais quand tu m'as dit "on va tout partager" en attendant que te revienne la mémoire, j'ai pensé que ce ne serait pas si mal de vivre ainsi, comme frère et soeur... Et maintenant je suis ta fille adoptive! Peut-être devrais-je t'appeler Père?!" Lettre de Candy à Albert, épilogue.

Albert lui réponds :
"Je m'en vais à Sao Paulo. Je t'écrirai encore quand tu seras de retour. S.V.P. dis aux professeurs que j'ai fait seulement ce qui était attendu d'un père adoptif. Père adoptif? que j'ai dit moi-même à la fin... Prends soin de toi et dis bonjour aux enfants!" Lettre d'Albert à Candy, épilogue.

La relation entre Candy et Albert est scellée quand il invite Candy à faire référence à son rôle de père et protecteur lorsqu'elle parle de lui à Mlle Pony et Soeur Maria.


Les chevaux César et Cléopâtre


Dans une de ses lettres, Candy remercie Albert de lui avoir donné pour sa fête ces chevaux avec qui elle vivait dans l'écurie des Legrand. "Même après avoir été adoptée, j'ai continué de leur rendre visite en secret. Quand j'ai appris plus tard qu'ils avaient été vendus séparément, j'ai ressenti du désespoir. César et Cléopâtre étaient d'accord. J'ai réalisé qu'ils s'aimaient beaucoup. Quelle chose terrible que de les avoir séparés!" Lettre de Candy à Albert, épilogue.

La réponse d'Albert : "Je suis content que tu aies aimé ta fête, as-tu également aimé ton party? Désolé d'avoir dû partir avant la fin. Je me demande si César et Cléopâtre sont confortables à la Maison de Pony. Ils sont un beau couple. Je voulais te montrer comme ils étaient heureux de se retrouver. Les gens ne sont pas différents des animaux." Lettre d'Albert à Candy, épilogue.

Le cadeau qu'Albert offre à Candy, les chevaux César et Cléopâtre (c'est George qui les a trouvés) est une métaphore des retrouvailles après une séparation forcée. Eliza et Daniel ne voulaient plus ces chevaux et ils ont été vendus à deux acheteurs. Le rachat de ces chevaux par Albert pour Candy est symbolique. C'est comme s'il lui disait - typique d'Albert - Candy, réjouis-toi tu auras toujours l'opportunité de revoir Terry. La situation des deux chevaux peut-être directement liée à la réalité de Terry et Candy. C'est comme si Albert jouait à Cupidon dans cette histoire.
Avec ces chevaux, Candy fait une comparaison, volontaire ou involontaire, de sa propre histoire d'amour.

"Quand j'ai appris plus tard qu'ils avaient été vendus séparément, j'ai ressenti du désespoir. César et Cléopâtre étaient d'accord. J'ai réalisé qu'ils s'aimaient beaucoup. Quelle chose terrible que de les avoir séparés!"

De façon similaire, Candy essaiera aussi d'empêcher la séparation d'Annie et Archibald, Annie étant mal vue par la tante Elroy parce qu'elle était orpheline. C'est Albert qui a achèté les chevaux et c'est aussi Albert qui a réussi à convaincre la famille André de laisser Annie et Archibald se fiancer, donnant ainsi le soulagement au coeur de Candy et lui offrant l'espoir que cette même opportunité était possible entre elle et Terry.

Dans l'argumentation de bequi, à ce moment Albert et Candy seraient déjà amoureux, idée qui n'est pas cohérente avec cette action symbolique de la part d'Albert. Albert sait comment Candy a vécu la séparation (elle en souffre) et lui donne les chevaux comme symbole pour qu'elle garde espoir dans la possibilité d'une réunion avec ceux qu'elle aime, notamment Terry, espoirs que Mlle Pony entretient aussi avec sa phrase "on ne sait pas ce qui vient après le tournant". Le monde est rempli de surprises.

La dernière lettre écrite par Candy à Albert est très importante car ils parlent des deux amours de Candy : Anthony et Terry.

Candy se rappelle la mort d'Anthony au point de se faire mal et elle pleure dans les bras d'Albert.

Ce qui est clair dans ce roman, c'est la dévotion, la quasi-obsession que Candy a développé pour Anthony. Cela fait plusieurs années et Candy a toujours du mal à accepter sa mort. Elle ressent de la culpabilité d'avoir perdu ce bonheur et ce temps radieux lorsque sa vie semblait scellée par le destin avec l'amour d'Anthony.

Comme une fois auparavant, Albert console Candy, son rôle est de la réconforter encore des années plus tard pour cette douleur qu'elle ressent toujours vis-à-vis la mort de ce jeune homme. Candy se départit de la culpabilité qu'elle ressent toujours d'avoir perdu la vie de Lakewood, grâce au support d'Albert.


Le retour du journal de Candy

"Sur le meuble dans la chambre j'ai réalisé ce que c'était. Mon journal. Albert, tu voulais me le retourner, n'est-ce pas? "Ceci... est très important pour toi." C'est ainsi que tu m'as dit, presque en chuchotant, en regardant par la fenêtre. Ta voix était si calme. Oui, dans ce journal je parlais presque toujours de Terrence. Moi aussi j'ai pensé souvent à ce journal. En ce moment, le journal que tu m'as retourné est avec moi. Mais je ne l'ai pas ouvert. J'ai l'intention de te le confier encore, comme tu as fait avec le médaillon que tu m'as redonné après que je te l'aie retournée. Ne trouves-tu pas le passage du temps cruel et fascinant? Je n'ai pas la moindre idée où le monde ira à partir de maintenant, mais je suis certaine que les bons souvenirs resteront pour toujours dans mon coeur. Et c'est à travers ces souvenirs que je serai capable de surmonter toutes les difficultés. C'est vrai Albert... maintenant je suis heureuse." Lettre de Candy à Albert, épilogue, vol. II, pages 317-322.

De cet extrait on peut déduire ceci : après que Candy ait réussi à se pardonner pour la mort d'Anthony grâce au soutien d'Albert, celui-ci décide qu'il est temps de lui remettre son journal. Parce qu'iil sait que ce journal a une grande valeur sentimentale pour Candy, mais c'est aussi une sorte de transition. Albert sent peut-être que Candy est prête émotivement à assumer le poids de ce journal qui est consacré à Terry comme elle l'avoue dans sa lettre.

C'est aussi clair qu'elle a pensé à ce journal et ça fait partie de la dernière lettre de l'épilogue. Candy dans un geste symbolique qui veut la guérison, et ne veut plus ouvrir le passé avec Terry et ainsi, le remettre à Albert. Notez qu'elle écrit "J'ai l'intention de te le confier encore, comme tu l'as fait avec ton médaillon que tu m'as redonné après que je te l'avais retourné."

Elle ne donne pas son journal à Albert. Plutôt, elle veut lui confier pour lui montrer qu'elle lui fait confiance. C'est comme s'il était le gardien de son amour pour Terry, de la même façon que Candy est la gardienne de son médaillon, objet fondamental pour lui, car c'est le jour où il l'a perdu qu'il a décidé de devenir aventurier, comme il l'écrit dans les pages 296-304 en racontant ce qu'il faisait sur la Colline de Pony.


Une autre interprétation


Une autre explication pour le retour du journal pourrait être liée au fait qu'Albert a reçu à sa maison de Chicago la lettre qu'Eleanor Baker a écrit à Candy. Eleanor ne sait pas que Candy vit à la Maison de Pony mais elle sait qu'elle est la fille adoptive de la famille André, et d'obtenir l'adresse d'une des familles les mieux nanties aux États-Unis ne doit pas être si compliqué. Il faudrait voir s'il y a une synchronicité entre ces deux événements. Examinons pour voir ce qu'on peut en tirer.

Il y a une coincidence importante entre la visite de Candy et d'Albert à Lakewood et la lettre avec laquelle est un billet pour la pièce de Hamlet qu'Eleanor envoie à Candy. Ces deux événements se produisent pendant l'été. Comment sait-on cela? D'un côté Candy nous parle dans sa dernière lettre à Albert d'une marche dans les bois où Anthony est mort, quand les bleuets étaient en fleurs.

"Dans les prés remplis de roses colorées, les bleuets étaient en pleine floraison." Vol. II, pages 317-322.

Comme on n'a pas de dates, Nagita ayant sciemment omis toute chronologie, une des façons les plus importantes pour déterminer les évenements, c'est la saison. Si les bleuets étaient en fleurs lors de sa visite à Lakewood, comme Candy le spécifie, cela devait se situer en juillet ou en août car les bleuets sont récoltés en automne aux États-Unis.

D'un autre côté, une des questions qu'on se pose concernant la lettre d'Eleanor Baker, c'est comment celle-ci a-t-elle réussi à la localiser plusieurs années après leur dernière rencontre à Rockstown? Évaluons la situation de Candy à l'époque. Lorsqu'elle rencontre Eleanor à Rockstown, elle était à la recherche de son bienfaiteur disparu.

À ce moment, elle habitait dans l'apartement des magnolias à Chicago, mais je ne pense pas que ce fait était connu d'Eleanor. Je ne pense pas qu'il était possible qu'Eleanor connaisse l'adresse de la Maison de Pony, un orphelinat perdu dans les montagnes.

Eleanor devait savoir que Candy appartenait à la riche et prestigieuse famille André de Chicago. Ne connaissant pas l'adresse exacte, Eleanor a probablement envoyé la lettre à la seule destination possible où elle pensait la trouver, ou s'assurer que la lettre se rendrait à elle, c'est-à-dire la maison des André à Chicago.

Si cette interprtéation est correcte, la lettre a probablement abouti entre les mains d'Albert, le bienfaiteur de Candy, avant de se rendre à elle.

Je suis portée à croire qu'Albert a compris que la lettre d'Eleanor concernait Terry. Peut-être que Candy avait déjà divulgué le secret de la mère de Terry à Albert, peut-être qu'il peut deviner que la lettre concerne Terry. Pourquoi sinon une célébrité des Arts dramatiques enverrait-elle une lettre à Candy? Cela ne ferait aucun sens.

Quelque chose qui semble relier ces deux événements, c'est le temps. On sait que la lettre d'Eleanor arrive en été. Comment le sait-on? Le billet de théâtre représenté à la page 270 du vol. II nous dit :

Programme d'automne de la Compagnie de Théâtre Stratford
"Hamlet"
Directeur : Robert Hathaway
Acteur principal : Terrence Graham

Dans la réponse de Candy à Eleanor, elle lui dit :
"Je suis certaine que Terry est l'acteur parfait pour jouer Hamlet. Je suis certaine que la pièce sera un grand succès comme le prévoient les critiques. Je suis désolée, Mlle Baker. J'apprécie vraiment le geste mais je..." Vol. II, page 273.

Cette informaiton est utile car elle confirme que le billet pour Hamlet, la lettre d'Eleanor et la réponse de Candy doivent être échangés avant que la saison de théâtre débute. Candy parle des prévisions des critiques, donc, quand elle répond à Eleanor, la pièce n'a pas commencé à jouer. C'est toujours l'été ou tôt l'automne si on considère que l'automne commence le 21 septembre aux États-Unis. La réponse aurait été écrite au plus tard en septembre avant le début de la saison d'Hamlet et l'invitation a dû être reçue en août.

L'information suggeste que la visite de Candy à Lakewood est faite en août pendant la saison des bleuets et qu'Albert lui offre son journal, ainsi que la lettre d'Eleanor. Cette théorie se tient si on considère le temps des deux événements et la motivation d'Albert de lui retourner son journal.

On peut se demander pourquoi ce n'est pas mentionné dans la dernìere lettre d'Albert à Candy? La réponse est simple, si Misuki nous donne l'information, elle donne les dates, ce serait trop facile si c'était clarifié qu'en 1920-21 Candy était toujours en amour avec Terry - confirmé par la lettre de Candy à Eleanor - et cela détruirait les espoirs des fans d'Albert. Nagita voulait laisser l'ambiguité des temps, d'où la néceessité d'abandonner toute référence chronologique. Si l'on compte la lettre que Candy a écrite à Albert et la lettre qu'elle a écrit à Anthony comme les deux dernières lettres du vol. II, et si l'on sait que la lettre d'Eleanor et la réponse de Candy datent de la même période, il est facile de déduire sans faute qu'à ce moment Candy aime toujours Terry.

Cela peut clarifier d'une certaine façon pourquoi Albert décide de redonner le journal à Candy, car il lui rappelle, tout comme la lettre d'Eleanor, ce douloureux souvenir, mais Albert connait ses sentiments profonds, et il est présenté à travers le roman comme le protecteur éternel de l'amour de Candy.

Le sentiment nostalgique de Candy exprimé dans sa lettre à Anthony "tant qu'il y a la vie, il y a l'espoir", lettre qu'elle a problablement écrite au même moment que sa dernière lettre à Albert et sa réponse à Eleanor Baker.

Puis Candy a dit :
"Je n'ai pas la moindre idée où le monde ira à partir de maintenant, mais je suis certaine que tous les bons souvenirs resteront pour toujours dans mon coeur." C'est ainsi qu'elle se remplit de courage pour affronter les temps à venir. Elle a appris de ses expériences, Anthony et Terry sont ses deux amours perdus mais elle conserve de beaux souvenirs qui la nourriront pour le restant de sa vie. Le même discours est répété dans sa lettre à Anthony.

Je pense comme bequi dans son journal que Candy met un terme à sa relation avec Albert. Pas de la façon que bequi le souligne. Ici on serait en 1920 ou 1921 (date qui reste à déterminer), c'est-à-dire 5 ou 6 ans après sa séparation d'avec Terry. Pendant ce temps Albert est avec elle et la soutient pendant qu'elle se rétablit. Albert doit beaucoup à Candy, mais il sait avant tout qu'elle a besoin de lui pour guérir émotionnellement.

Je ne pense pas que c'était la dernière lettre de Candy à Albert ou d'Albert à Candy, mais je considère que ces lettres étaient celles qui étaient les plus importantes qu'ils ont échangées, étant donné l'importance des propos dont ils discutent. Cela sert aussi à démontrer de façon solide qu'il existe un lien entre eux qui ne tolère pas la séparation, un fil invisible qui perdure malgré le temps, comme les liens familiaux. Lorsqu'elle évoque les fils invisibles, cela fait référence aux liens familiaux qui sont des fils invisibles.

Albert sent que Candy est prête à poursuivre sa vie par elle-même, car elle est de meilleure humeur grâce à ses amis, et grâce à la joie et la paix qui lui sont offerts par ses mères à la Maison de Pony.


(à suivre bientôt)
 
Top
15 replies since 24/11/2012, 14:26   12537 views
  Share