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Sur la nature d'Anohito, texte de Scottie en français

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sunnyrainbow
view post Posted on 28/11/2012, 16:45 by: sunnyrainbow

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L'interprétation de bequi :
À la fin des années 1910, Candy Neige et William Albert André sont en amour, mais la société américaine d'époque ainsi que sa famille ne leur permettraient jamais d'être ensemble en tant que mari et femme, "Si j'avais pu, j'aurais voulu vivre avec toi en secret" Vol. II, pages 288-290. À ce moment, William Albert est conscient de l'opposition de sa famille et réalise qu'ils ne seront jamais ensemble, et dans un sacrifice ultime d'amour, il redonne le journal à Candy : "Ceci est... important pour toi." As-tu dit doucement, en regardant par la fenêtre. Tu l'as dit presque en chuchotant----" Vol. II, pages 316-322. Le journal est le symbole de l'amour de Candy pour Terry : "Oui, ce journal était tout à propos de Terry." Albert, dans son geste symbolique ne retourne pas seulement le journal, mais la liberté à Candy, "Je trouverai où est ton bonheur". Vol. II, pages 311-315. Le journal de bequi, "Anihito unraveled".

L'argument de bequi en faveur d'une romance entre Albert et Candy est contestable, il faut comparer les fragments afin d'en arriver à une explication.

On peut conclure que ces lettres sont remplies d'amour et de gratitude de la part de Candy envers Albert. Albert révèle à Candy ses identités différentes et elle est profondément touchée que son ami Albert soit aussi son parent adoptif et son prince de la colline. Il y a tellement de joie dans ces révélations car ce sont des surprises qu'elle attendait depuis longtemps.

Les lettres d'Albert sont essentiellement l'explication de son histoire. Personne ne savait comment il en était venu à la colline de Pony et comment il était devenu Albert, ces lettres servent donc à combler les lacunes. Il savait que Candy méritait de connaître la vérité, et celle-ci a reçu l'information avec beaucoup d'enthousiasme.

À partir de ce moment, ils feront référence à leur relation de plus en plus souvent, comme fille adoptive (mentionné 7 fois) et comme père (mentionné 4 fois). La relation entre Candy et Albert est clarifiée quand il termine sa lettre en écrivant "S.V.P. dis aux professeurs que j'ai fait seulement ce qui était attendu d'un parent adoptif".

Avec cette formule, Albert nous annonce que sa relation avec Candy est purement familiale et il reconnaît sa place en tant que son père, et il veut être ainsi reconnu par les mères de Candy.

Dans sa réponse à Candy, Albert dit : "Je pense que ma foi est devenue plus profonde que jamais". Misuki touche à l'aspect religieux du roman de façon subtile, en sous-entendant la moralité des personnages et des croyances de Candy telles qu'inculquées par ses professeurs; en fait, elle partage cela avec Albert qui est représenté comme une personne dévote qui reconnaît son rôle de père même s'il en est ébloui.

Il y a quelque chose qui n'a jamais été mentionné par les fans d'Albert et c'est un aspect-clé du personnage. Quand Candy a fait la rencontre du prince de la colline, elle était en train de pleurer et hurler "Moi aussi, je veux avoir un père et une mère". Elle mentionne le mot père en premier. Elle n'a pas vraiment besoin de mère car elle a Mlle Pony et Soeur Maria qui l'aiment, mais elle a besoin d'un père. L'instant suivant, le Prince de la colline lui apparaît, lui qui deviendra son père en tant que Grand-Oncle William. L'intention de Mizuki est très précise. Il semble que le rôle d'Albert était clair dès le départ (vous référer au manga pour la scène en question).

Un autre aspect qui renforce le sentiment de familiarité entre les deux est la mention constante de Rosemary Brown. Rosemary et Candy sont les seules qui surnomment Albert "Bert", comme Candy le dit dans sa lettre. Leur relation évolue toujours dans un statut entre la fille et le père ou le frère et la soeur. Si on trouve ces lettres entre père et fille étranges, on devrait plutôt le voir comme une correspondance entre frère et soeur qui s'aiment et qui partagent une profonde connexion.

En fait, si on pense à la vie de Kyoko Misuki, elle a perdu son père à l'âge de 12 ans et le Prince de la Colline apparaît à Candy lorsque celle-ci pleure en demandant un père. Kyoko nous dit dans sa biographie qu'elle était très solitaire car elle n'avait pas de frères. L'histoire de Candy et Albert dans l'appartement des magnolias est la vie d'un frère et d'une soeur, et cela calme la solitude de Candy. Donc le personnage d'Albert est relié aux expériences familiales de l'auteur, et c'est pourquoi Albert représente pour Candy un père et un frère, deux personnes que Mizuki souhaitait dans sa propre vie.


Le festival de Mai et le premier baiser


C'est lors du festival de Mai que Candy se fait embrasser par Terry. Cette scène est importante car elle remplace une autre scène.

Dans Candy Candy, Final Story, vol. I, dans les pages 162-163, on raconte la scène d'Anthony et de Candy qui chevauchent un beau cheval blanc. Candy se sent comme dans un rêve et c'est à ce moment qu'Anthony lui déclare son amour.

"Anthony a resserré les rênes, s'est mis à galoper sur un cheval blanc", "Je t'aime bien, Candy, je t'aime" (en anglais "I like you Candy, I love you") et Anthony lui répète "Je t'aime bien Candy, je t'aime". Candy croit que c'est le vent, mais en même temps elle a la certitude que c'est bien la voix d'Anthony qu'elle entend. Elle se dit à elle-même qu'elle l'aime. Candy sent le coeur d'Anthony et son corps tout près d'elle.

Cette scène est répétée avec Terry. Encore une promenade à cheval en forêt. Mais c'est pour lui faire oublier la mémoire d'Anthony et sa déclaration d'amour. En fait, le baiser forcé de Terry et leur promenade à cheval est une confession de son amour pour elle et aussi une requête pour qu'elle oublie Anthony.

Voici un extrait du festival de Mai :

Elle ne voulait pas se rappeler. Anthony l'a regardée. Un cheval s'est mis à galoper. Non, pas dans cette direction! "Arrête! Anthony, aide-moi!" crie Candy en fermant ses yeux encore plus fort. "Vas-y. Crie! Appelle Anthony! Il ne viendra jamais!" lui crie Terry pendant que le cheval galopait. "Oublie-le! Oublie-le, un homme mort ne revient jamais. Il ne ressent aucune douleur! Ouvre tes yeux! Ouvre tes yeux et regarde bien autour de toi, Candy!" À la fin de la scène Candy se dit "On est vivants... Terry et moi..." C'était une réalisation, une prise de conscience. "Un homme mort ne reviendra jamais", le cri de Terry répété. (Anthony... Je savais... Je sais...) Elle a vu Anthony lui sourire au-delà de la lumière. --- Tu as raison, Candy. Je ne peux jamais te revenir... C'est correct que tu m'oublies... Candy a vu Anthony disparaître dans la lumière, le sourire aux lèvres. Candy allait l'appeler, mais s'est tue.

Une autre scène qui évoque la transition d'Anthony à Terry, c'est le contraste entre la rose Douce Candy et les jonquilles. C'est la même promenade au milieu d'une forêt où la description de la nature embellit l'histoire.


La lettre de Candy à Anthony


Cette lettre est problématique. Dans le journal de bequi, elle affirme : Candy a une dernière pensée concernant sa relation avec Terry (vol. II, pages 324-328 lettre de Candy à Anthony) où elle écrit "À Londres j'ai été fortement attirée par quelqu'un qui te ressemblait. J'ai pensé cela seulement un instant, car il est probablement ton opposé. Avec lui, j'ai réalisé qu'il y a diverses façons d'aimer. De plus, j'ai compris qu'il y a des choses, qu'une fois perdues, ne reviennent jamais." Ceci n'est pas un au revoir, c'est plutôt pour admettre l'idée que ses sentiments pour Terry ne reviendront pas. De toutes les façons qu'on le voit, Mizuki fait toujours perdre Terry contre Albert. Tiré du journal de bequi.

Je dois admettre que c'est la partie de l'analyse de bequi qui m'a le plus déçue. Soit elle a mal compris la construction de ces phrases ou bien elle s'est efforcée de leur faire dire ce qu'elle voulait pour que ça coïncide avec son point de vue. Pourtant de quelque façon que ce soit, ce qu'elle propose ne fait aucun sens.

Voyons le paragraphe en entier non censuré :

"À Londres j'ai été fortement intriguée par quelqu'un qui te ressemblait. Mais l'idée qu'il te ressemblait n'a duré qu'un instant, car il est probablement ton opposé." "Avec cet homme j'ai réalisé que le sentiment qu'on appelle amour a différentes formes. Et que certaines choses, une fois perdues ne reviendront jamais. Je ne voulais pas accepter l'évidence qu'il est impossible de retrouver les gens qui nous ont quittés" Et là... maintenant... j'ai aussi réalisé qu'il y a des gens qui, même s'ils sont toujours vivants, nous sommes condamnés à ne plus jamais revoir". "Notre vie est la somme de toutes ces choses. Mais tant qu'il y a de la vie, il y a de l'espoir". Vol. II, page 327.

Je ne peux pas comprendre comment elle peut faire allusion à Albert à partir de cette lettre. Pourquoi? Comment? Quand? Ces phrases sont répétitives et font référence au même sujet.

Reconsidérons les phrases suivantes : "À Londres j'étais fortement intriguée par une personne qui te ressemblait. Mais l'idée qu'il te ressemblait n'a duré qu'un instant, car il est probablement ton opposé." "Avec cet homme j'ai réalisé que le sentiment qu'on nomme amour a différentes formes. Et que certaines choses, une fois perdues ne reviendront jamais."

Pour bien interpréter ces phrases, on doit comprendre qu'ils font référence au même sujet.

C'est grâce à cet homme, Terry, que Candy comprend qu'il y a des choses qui sont irrémédiablement perdues. Elle réalise cela durant sa promenade à cheval avec Terry au festival de Mai.

À quoi Candy fait-elle référence lorsqu'elle parle de perte? Évidemment, au temps et au bonheur de Lakewood avec Anthony, Archibald et Alistair. Tout au long du roman Candy déplore la mort d'Anthony, elle dit : "si Anthony n'était pas mort, on serait tous à Lakewood"... Puis elle dit : "Je ne voulais pas accepter l'évidence qu'il est impossible de retrouver des gens qui nous ont quittés".

"Quitter" est un verbe qu'on utilise aussi pour témoigner de la mort d'une personne. Alors quand Candy dit "évidence", c'est parce qu'auparavant elle n'arrivait pas à comprendre quelque chose d'aussi concret que le fait qu'Anthony ne pouvait jamais lui revenir, et c'est Terry qui lui a ouvert les yeux avec sa promenade à cheval et son baiser forcés.

Dans le vol. II, pages 25-32, "Le baiser du festival de Mai", Terry l'embrasse passionément et force Candy à rembarquer à cheval pour qu'elle abandonne une fois pour toutes ses souvenirs d'Anthony. Candy est prise au piège à l'évocation d'Anthony et elle résiste à Terry, elle ne veut pas accepter l'idée qu'Anthony ne reviendra pas vers elle parce qu'il est mort. Comme Terry lui répète. Dans sa lettre à Anthony, elle remercie Terry pour ce qu'il a fait pour chasser ses démons.

La reformulation des phrases est une méthode très utilisée par l'auteur. C'est pourquoi dans cette lettre, Candy dit : "Je ne voulais pas accepter l'évidence..." Et bien sûr, c'était évident mais elle ne voulait pas concevoir qu'il n'y avait plus rien à faire car Anthony était mort et son destin à ses côtés, perdu.

La phrase suivante de la lettre se lit ainsi : "Et puis... maintenant... j'ai aussi réalisé qu'il y a des gens qui, même si toujours vivants, nous sommes condamnés à ne plus jamais revoir" "Notre vie est une somme de chacune de ces choses. Mais tant qu'il y a la vie, il y a l'espoir" Vol. II, page 327.

Ceci fait référence à Terry. Il est un homme interdit alors elle est condamnée à ne plus le revoir. Pourtant elle refuse cela en affirmant par la suite : " tant qu'il y a la vie, il y a l'espoir".

Il faut se rappeler qu'Anthony est mort, il ne peut revoir Candy, mais Terry est toujours en vie. Dans le roman, on retrouve toujours ce contraste entre la vie et la mort, ce pourquoi le personnage d'Anthony est une constante dans l'histoire de Candy.

Voici un autre extrait du festival de Mai :

"On est vivants... Terry et moi..." C'était une nouvelle réalisation pour Candy. "Un homme mort ne revient jamais" répète Terry. (Anthony... Je savais... Je sais) Elle a vu Anthony hocher la tête au-delà de la lumière. ---Tu as raison, Candy. Je ne peux jamais te revenir... C'est correct que tu m'oublies... Candy a vu Anthony disparaître dans la lumière, le sourire aux lèvres. Candy allait le rappeler, mais s'est tue.

Cette histoire est bien construite dans le sens que Mizuki réussit à établir un parallèle entre l'espoir de la vie par rapport à la mort. Anthony ne reviendra jamais, Candy ne peut pas sentir sa transpiration, ni son coeur qui bat, mais ceci elle peut le sentir de Terry car il est vivant et l'espoir de la vie est plus fort que la mort. C'est le message véhiculé par cette comparaison constante entre Anthony et Terry dans le roman.

En rétrospective, dans le vol. I, pages 232-233, Candy dit ce qui suit : "C'est comme ce qu'Anthony a dit une fois quand les pétales de roses tombaient comme des flocons. Les morts vivront pour toujours dans notre coeur. Mais on ne peut jamais les revoir ---- J'avais fait l'expérience de plusieurs séparations douloureuses. Mais, tant qu'on est encore en vie, on peut se revoir. C'est pourquoi je n'ai plus peur des séparations." Dans le temps présent du roman, on fait allusion à la lettre que Candy a écrit à Anthony il y a plusieurs années. Dans cette lettre, Candy dit qu'elle a réalisé qu'Anthony ne reviendrait pas. Elle dit aussi qu'elle est condamnée à ne plus jamais revoir Terry, puis elle termine en disant que la vie c'est l'espoir. La même idée est répétée quand elle dit : "J'avais fait l'expérience de plusieurs séparations douloureuses. Mais, tant qu'on est encore en vie, on peut se revoir."

La séparation de Candy et Terry a été une expérience traumatisante pour Candy, comme la mort d'Anthony. Candy développe une compréhension des deux situations et réalise qu'elle ne peut pas les voir du même oeil. Anthony ne reviendra jamais, mais Terry est vivant, il peut la retrouver un jour, c'est pourquoi elle dit "tant qu'on est en vie, on peut se revoir."

Encore une fois on a l'impression que cette histoire a été planifiée dès le départ de cette façon car les liens entre les rôles d'Anthony et de Terry dans la vie de Candy sont trop précis. C'est la vie qui triomphe sur la mort.


La réponse de Candy à l'invitation d'Eleanor Baker


Il est intéressant de comparer cette lettre de Candy Candy, Final Story avec la version du roman de 1978. Dans le roman de 1978, quand Candy répond à Eleanor, elle lui retourne le billet dans sa réponse en lui disant qu'elle ne peut pas revoir Terry car elle est toujours triste mais qu'elle est certaine qu'avec le temps la blessure sera guérie. Dans Final Story, les choses ont changé de façon radicale. En premier lieu, le billet est conservé comme un trésor et est montré à la page 270 du vol. II (un carré). "Je garderai toujours ce billet comme un de mes trésors précieux". Vol. II, P. 273.

Dans la nouvelle version, l'idée qu'elle ne va pas voir la pièce de Hamlet parce que son coeur souffre toujours est la même. Mais elle est renforcée et nuancée quand Candy nous dit que si elle voit Terry, elle voudra le rencontrer, et qu'elle ne peut pas le rencontrer à cause de la promesse faite à Susanne Marlowe. Attention! Ceci est une révélation. Ce n'est pas seulement Terry qui a fait une promesse à Susanne, c'est aussi Candy. Les deux ont promis au personnage de Susanne qu'ils allaient se séparer. "Si je vois la pièce, alors je voudrai le voir lui. Je voudrai le voir et lui parler. D'ailleurs, j'ai promis à Susanne. Je lui ai promis de ne plus jamais revoir Terry". Vol. II, page 270.

Cette nouvelle proposition de l'auteur est très révélatrice car dans le roman de 1978, Susanne n'est pas du tout mentionnée dans la réponse que Candy fait à Eleanor Baker et n'est pas un empêchement à ce que Candy revoit Terry; par contre dans Final Story, il est suggéré que si Candy n'est pas avec Terry c'est à cause de cette promesse faite à Susanne qu'elle ne le reverrait plus.

Finalement, et c'est peut-être la différence la plus importante entre le roman de 1978 et celui de 2010, la phrase de 1978 disant que la douleur de la séparation finirait par s'estomper n'existe plus. Dans Candy, Candy, Final Story, cette phrase disparaît complètement, ce qui est une suggestion indéniable que cette douleur de Candy ne guérira jamais. "Je suis désolée, Mlle Baker. J'apprécie vraiment la pensée, mais je..." Vol. II, page 273.


La lettre de Candy à Terry (jamais envoyée)


L'abricot est un fruit sucré et délicat avec une peau de velours. En Asie, particulièrement au Japon, c'est un fruit apprécié qui donne la santé et la longévité.

D'un autre côté, l'abricot est relié à la passion, à la sensualité, et sa couleur orange symbolise la joie, le bonheur, l'attirance, le mariage et la fécondité.

Ceci est la partie la plus significative de la lettre et peut-être l'une des plus belles descriptions de l'état d'âme de Candy.

"Cher Terrence Graham,

Terry...

Toutes les fois que je pense à toi, mon coeur devient un abricot mûr doux-amer. Je ne peux plus respirer, c'est comme si une douce brise allait le faire tomber sur le sol". Vol. II, pages 274-277.

Quel est le but de cette phrase? C'est une belle phrase, mais d'un ton très mélancolique. On ressent la douleur profonde de Candy. Ces deux phrases représentent la signification des sentiments qu'elle a pour Terry.

Candy est représentée comme un fruit mûr (abricot), ce qui signifie qu'en tant que femme, elle est prête à accueillir Terry. On ne parle pas ici de relation ambigüe; la métaphore fait allusion à la maturité de Candy en tant que femme qui désire Terry.

Si on lit la référence à l'abricot, on constate que Candy parle de Terry comme d'un amant/époux, de la même façon que Nagita nous amène à penser à Anohito.

En fait, l'abricotier est associé avec la virginité. Est-ce que Mizuki essaie de nous dire que sans Terry, Candy restera pucelle pour le restant de sa vie?

Mais elle dit aussi que c'est un merveilleux état; elle a développé des sentiments intenses pour Terry et ceux-ci sont très doux, mais aussi amères, parce que ses souvenirs heureux et douloureux se sont mélangés pour créer un abricot doux-amer. Elle navigue sur ces deux émotions, de joie et de tristesse.

Puis Candy affirme qu'elle ne peut plus respirer à cette pensée, c'est-à-dire dès qu'elle évoque Terry. Le résultat tragique de cet amour intense la laisse sans air, et fait un parallèle avec son existence-même : si on ne respire pas, on meurt.

La douce brise qui fait tomber l'abricot sur le sol... ça rappelle le passage du temps qui fait peur à Candy, temps qui les éloigne de plus en plus loin l'un de l'autre. Elle a peur que le temps détruise ses souvenirs car comme pour Anthony, Candy veut s'accrocher au souvenir de Terry, c'est pourquoi elle ne peut plus respirer en pensant qu'elle pourrait l'oublier, en essayant de ralentir la marche inexorable du temps.

On devrait aussi observer comment elle débute sa phrase : "Toutes les fois que je pense à toi". Il y a ici une suggestion implicite que de penser à Terry est récurrent. Il faut se rappeler que cette lettre a été adressée à Terry 8-9 ans après leur séparation.

Dans l'analyse de bequi, elle a supposé que la lettre de Candy à Terry a été écrite au même moment qu'elle correspondait avec Albert. Pour bequi, elle serait alors en pleine romance avec Albert, mais en fait il est intéressant de contraster la lettre de Candy à Terry avec celle qu'elle écrit à Albert en lui demandant à quel moment il a retrouvé sa mémoire. Observons :

"J'étais bouche-bée quand j'ai vu le cadeau devant moi. Merci, Albert! Qui aurait cru que tu allais acheter César et Cléopâtre!

Même après avoir été adoptée, j'ai continué à visiter secrètement l'écurie des Legrand. Quand j'ai découvert qu'ils avaient été vendus séparément, j'ai ressenti du désespoir. César et Cléopâtre étaient d'accord. J'ai réalisé qu'ils s'aimaient tant. Quelle chose terrible que de les avoir séparés!

Je n'oublierai jamais quand tu as dit "on peut tout partager" en attendant que la mémoire te revienne je me disais que ce serait bien de vivre ainsi, comme frère et soeur... et maintenant je suis ta fille adoptive! Peut-être que je devrais vraiment t'appeler Père? En passant, quand as-tu retrouvé la mémoire?" Lettre de Candy à Albert, épilogue.

Même si on insérait la lettre de Candy à Terry ici, cela n'augurerait pas bien pour Albert parce que ça fait référence à Terry.

Désolée pour les fans d'Albert, mais je dois dire que cette lettre écrite à Terry a sûrement été rédigée après la rencontre de Candy avec Albert à Lakewood. C'est la dernière lettre écrite à Albert car il lui a déjà remis son journal. Donc la chronologie établie par bequi serait incorrecte.

On a aussi le fragment suivant : "Maintenant l'Oncle William parle de toi. Ça me peine qu'au début il faisait exprès pour éviter le sujet et qu'il cachait les magazines. C'est réconfortant de voir qu'il agit naturellement maintenant."

À ce moment la relation d'Albert et Candy est bien définie, il est l'Oncle William et Albert, et ils ont une relation très solide. Ils ne sont pas en pleine romance, comme voudrait le faire croire bequi dans son journal.

"C'est une bonne chose que M. Albert n'a aucun désir de devenir acteur. Un visage de joueur de poker. Il serait ton plus grand rival."

Un visage de joueur de poker, ça fait référence à ces gens qui sont capables de rester neutres devant toutes situations, sans que l'on sache ce qu'ils pensent. Albert était capable de garder ses secrets, surtout lorsqu'il a retrouvé la mémoire, et c'est à ceci que Candy fait allusion.

Concernant les lettres que Terry a envoyées à Candy, elle nous donne un indice : "Je les apprécie toujours, mais je n'ose pas encore les relire". Le verbe "oser" est défini comme un risque. Si elle ne lit pas les lettres, c'est parce qu'elle ressent un sentiment de peur face à ce qu'elle lira et elle n'ose pas le faire car elle n'est pas encore certaine d'avoir la force d'y faire face. Elle a toujours des sentiments très intenses pour Terry, ce qui l'empêche de relire ses lettres.
 
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15 replies since 24/11/2012, 14:26   12537 views
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