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Lettre à Mizuki, Un petit délire... est-ce autorisé ?

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view post Posted on 7/11/2014, 16:37
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Lettre à Mizuki



Le titre est évidemment un clin d’œil à l’incontournable et superbe fic de Leia.

Avertissement : Je n’oblige personne à lire ce petit délire qui me trotte depuis un certain temps dans la tête, et qui n’est absolument pas destiné aux personnes pour qui l’histoire originale doit être respectée. Je conseille donc très respectueusement à ces personnes-là de s’abstenir de lire cette mini fic, cette petite bêtise en réalité, qui n’avait d’autre prétention, quand je l'ai écrite, que de m'amuser et qui, sait-on jamais, pourra aussi divertir certains d'entre vous.

***



« Chère Mizuki, »

Terry reposa sa plume et poussa un soupir de colère et de frustration. Il venait d’apprendre qu’il n’était qu’un personnage de manga ou de dessin animé, sans être exactement sûr d’avoir véritablement compris ce que recouvraient ces deux termes étranges, dont il n’avait encore jamais entendu parler auparavant… Qu’il avait été en quelque sorte « créé » de toutes pièces par cette fameuse « Mizuki ». C’était totalement ridicule et parfaitement surréaliste. Il se sentait bien vivant et pleinement conscient de lui-même. De plus, s’il avait bien compris, cette Mizuki était japonaise… Lui qui se sentait anglais jusqu’au bout des ongles… Lui le shakespearien dans l’âme… Comment avait-il pu être « créé » par cette étrangère, pas même américaine ?

Non… « Chère Mizuki », ça ne va pas du tout, se dit-il. Il froissa le papier et le roula en boule dans un même geste furibond avant de l’envoyer dans sa corbeille à papier.

« Mizuki » écrivit-il rageusement en haut d’une feuille vierge. Puis il s’arrêta, à la fois furieux et perplexe. Qu’allait-il lui écrire à cette Mizuki qu’elle ne sache pas déjà ? « Je suis heureux que tu m’aies créé, mais pourquoi avoir créé Susanna ? » Parfaitement débile, et à la fois vrai et faux. Il n’était pas si sûr de pouvoir véritablement trouver matière à se réjouir de sa présence ici-bas. De toute façon, pourquoi pensait-elle l’avoir créé ? Et si c’était vrai, pourquoi avoir fait de sa vie cet enfer ? Pourquoi lui avoir fait rencontrer Candy, si c’était pour la lui enlever si vite? Si comme il en avait eu l’impression jusqu’à aujourd’hui, ce qu’il vivait était la réalité, alors, oui… Il aurait pu l’accepter. Dans la réalité, des choses terribles arrivent, n’est-ce pas, et on ne peut rien y faire. Mais là ?

« Tu n’as pas idée du mal que tu m’as fait… »

Non ça n’allait pas davantage et une nouvelle boule de papier rejoignit les autres dans la corbeille déjà à moitié pleine.


Toute cette histoire insensée avait débuté la semaine précédente, lorsqu’après une de ces innombrables disputes qui l’opposaient régulièrement à Susanna, celle-ci, après avoir boudé deux longues heures dans sa chambre, était finalement venue le déranger dans son bureau, la bouche en cœur et lui avait demandé, la voix plus mielleuse que jamais :

« Mon chéri, pourquoi crois-tu que tu sois là, coincé à mes côtés ? »

« Coincé », c’était le terme qu’elle avait employé, et c’était plutôt singulier dans sa bouche, maintenant qu’il y songeait ; mais sur le coup, habitué qu’il était à laisser couler le flot de paroles qui s’échappait d’ordinaire comme une logorrhée des lèvres de l’ex-actrice, il n’y avait pas vraiment prêté attention.

« Eh bien, avait-il commencé, voulant lui expliquer que Candy et lui-même s’étaient sacrifiés pour elle, et peinant à exprimer au mieux sa pensée sans blesser sa compagne.
-C’est juste pour les besoins de son scénario, lui avait lancé la jeune blonde avec un désarmant sourire, sans lui laisser le temps de mettre en forme ses idées.
-De son… scénario ? avait-il demandé au comble de la perplexité.
-Oui, de son scénario.
-Mais… le scénario de qui ? s’était-t-il enfin énervé devant ses réponses sibyllines.
-Mais celui de Mizuki, bien évidemment. »

C’était la première fois qu’il entendait prononcer ce nom et son air de totale incompréhension avait eu l’air d’enchanter Susanna. Elle avait bêtement ricané :

« Tu n’en savais rien, hein, mon chéri ? Elle ne t’en avait pas soufflé mot, à toi ?
-Je ne comprends rien à ce que tu racontes ! »

Elle avait secoué ses longs cheveux blonds d’un gracieux mouvement de la tête, puis plantant ses beaux yeux bleus dans les siens, elle avait ajouté avec une moue gourmande qui lui avait donné envie de vomir :

« Bien sûr, moi elle m’aime bien, alors elle m’a donné ce que je voulais, c’est-à-dire toi, Terry ! Évidemment, avait-elle continué avec une grimace, elle aurait pu s’y prendre autrement !! Quelle idée franchement de me faire perdre cette jambe… Bon… En même temps, tu étais si amoureux de ta blonde fadasse…
-Susanna ! Je ne te permets pas ! N’oublie pas que c’est à elle que tu dois ma présence à tes côtés !
-À elle ? Mais tu n’y es pas du tout mon pauvre ami ! »

Elle avait eu cet horrible sourire triomphal qui ne s’accordait absolument pas avec sa figure angélique et avait tranquillement repris, en plissant les yeux :

« Tout ça, tout ce qui t’arrive, c’est à Mizuki que tu le dois ! »

La conversation ne s’était pas arrêtée là. Susanna, n’avait pas cessé de pérorer. Une fois lancée, elle semblait absolument intarissable. Elle lui avait confié un tas de soi-disant secrets mais, beaucoup plus déconcertant et préoccupant, elle avait l’air de connaître à son propos des détails et des anecdotes qu’il n’avait jamais révélées à personne. Et s’il avait tout d’abord cru qu’elle se payait sa tête, puis qu’elle était en train de dérailler complètement, il commençait à présent à se poser des questions. Qui avait pu la renseigner de façon si précise ? Car évidemment il était tout à fait hors de question qu’il prête foi aux propos délirants de celle qui se prétendait sa fiancée. Mais au fur et à mesure que passait la semaine, ce que racontait Susanna commençait à ébranler son intime conviction.

Il reposa son stylo et poussa un long soupir désabusé. Fixant, sans vraiment les voir, les quelques phrases qu’il avait jetées sur le papier il se dit que, décidément, lui aussi était en train de perdre l’esprit s’il en était réduit à écrire des lettres à une inconnue, malgré l’évidence qui s’imposait à lui : cette inconnue n’existait que dans le cerveau dérangé de Susanna. N’empêche qu’il n’avait toujours pas élucidé comment Susanna avait bien pu prendre connaissance de tous ces petits événements qui avaient émaillé sa vie. Il posa avec lassitude sa tête sur ses bras croisés et ferma un instant les yeux.

« Bonjour »

Terry sursauta violemment, instantanément tiré du sommeil sans rêves dans lequel il avait sombré quelques secondes ? Quelques minutes ? Davantage peut-être ? Et il écarquilla les yeux, incrédule. Devant lui se tenait une petite bonne femme souriante. Comment avait-elle pénétré dans l’appartement ? Était-ce Susanna qui lui avait ouvert ?

« Je suis Mizuki… »

Mais bien sûr, songea Terry avec agacement. Et moi je suis le roi d’Angleterre. La pauvre Susanna faisait vraiment tout ce qui était en son pouvoir pour lui faire croire à ses fables. En même temps, il devait admettre qu’elle avait presque fini par y réussir… Cette lettre, là, cette lettre qui le narguait sur son bureau et qui aurait dû rejoindre ses sœurs dans la corbeille à papier n’en était-elle pas la preuve flagrante ?

« Tu n’as pas l’air de me croire…
-Co… Comment êtes-vous entrée ?
-Tu m’as appelée !
-Moi !? Moi ? Je vous ai appelée ?
-En tout cas, tu voulais me parler !»

La femme jeta un coup d’œil entendu à la lettre qu’il avait tant bien que mal essayé de dissimuler sous ses bras croisés.

« Et apparemment tu n’en étais pas à ton coup d’essai » se moqua-t-elle, en désignant cette fois-ci la multitude d’ébauches qui gisaient dans la corbeille.

« Que me voulez-vous ? s’enquit Terry, en se levant brusquement, à la fois irrité et sur la défensive.
-Moi, mais rien du tout… Il me semble que c’est plutôt toi qui désires quelque chose… »

Le jeune homme, se figea, muet de saisissement. Toute cette scène lui semblait si rocambolesque, si ahurissante, si… Il ne trouvait pas de mots assez forts pour qualifier l’état de stupeur dans lequel il se sentait. C’est un rêve… C’est ça… Je suis en train de rêver… Il était parfaitement impensable qu’il en fût autrement, d’ailleurs cette Mizuki, parlait un anglais irréprochable, avec une touche d’accent londonien, ce qui lui semblait parfaitement incongru... Depuis près d’une semaine que Susanna avait semé le doute dans son esprit, voilà qu’il en venait à rêver de cette étrangère chimérique. Après tout, il n’avait rien à perdre à s’épancher auprès de cette soi-disant Mizuki . Peut-être qu’ensuite se sentirait-il rasséréné et pourrait-il reprendre la vie sans saveur qui était la sienne aux côtés de l’actuelle compagne qu’il avait eu la faiblesse de s’imposer par devoir.

« Vous avez fait ce que voulait Susanna…
-Pas du tout… Je voulais juste faire de toi le jeune homme solitaire et écorché vif dont rêvent toutes les jeunes filles…
-Solitaire, va encore, ça ne me dérange pas plus que ça d’être resté un peu à l’écart et de ne pas avoir eu à me mêler aux autres. Mais pourquoi m’avoir fait rencontrer Candy si c’était pour ensuite m’imposer Susanna ? Et quel besoin aviez-vous de faire de ma vie cette succession d’épreuves ? Quand je pense que j’en ai tant voulu à mes parents, alors que mon père, pauvre homme, n’était qu’un autre de vos pantins et devait sûrement souffrir lui aussi le martyre… Quant à ma pauvre mère…Vous êtes un monstre, ma parole !
-Tu ne comprends pas… J’avais envie que toutes mes lectrices tombent follement amoureuses de toi… Et cette fatalité qui t’a poursuivi…
-Fatalité ? Vous parlez de fatalité alors que c’est vous qui êtes derrière tout ça ? Soyons sérieux, voulez-vous ? Et puis je me contrefiche complètement, mais alors complètement de vos lectrices… La seule dont l’amour m’importe, c’est… C’est Candy ! Et vous le savez parfaitement ! Mais vous… Vous, ça ne vous a pas empêchée de… de me l’enlever… »

Au fur et à mesure que le jeune acteur s’exprimait, l’émotion et la colère était de plus en plus perceptible et le ton s’était graduellement élevé pour finir par de grands éclats de voix, tant l’exaspérait la frivolité des arguments que lui opposait celle qui l’avait soi-disant créé. Cette dernière laissa les derniers échos furieux s’éteindre tout en le fixant d’un regard insondable. Puis elle reprit :

« De toute façon, ce n’est pas toi le héros de cette histoire, c’est Candy. »

Il ne put retenir une grimace. Son ego venait d’être mis à mal, mais ce n’était pas réellement ce qui le préoccupait. L’idée que Candy pût être l’héroïne du roman de Mizuki n’était absolument pas pour le rassurer. S’il lui était déjà arrivé tant de déboires à lui, personnage secondaire, quel sort l’auteur avait-elle donc réservé à son personnage principal ? Pour ce qu’il en savait, elle n’avait pas lésiné sur les épreuves qu’avait dû subir sa Taches de Son, jusqu’à aujourd’hui, et encore, il n’était certainement pas au courant de tout…

« Et Candy est censée retrouver son Prince des Collines à la fin de l’histoire, continua la femme.
-Son… Son Prince… des Collines ? »

Terry avait l’impression qu’on venait de lui administrer une gifle magistrale et il se crispa tout entier en proie à une amère jalousie.

« Candy ne t’a-t-elle pas raconté son amour de jeunesse ?
-Mais… Mais… Anthony ne s’est-il pas tué dans un accident de cheval ? Vous n’avez tout de même pas l’intention de le ressusciter ?
-Il ne s’agit pas d’Anthony, mon cher Terry, mais d’Albert.
-Albert ?!»

Le prénom était sorti comme un coassement de la bouche du comédien qui ne pouvait en croire ses oreilles. Albert, son vieil ami Albert… Non, ce n’était pas possible… Cette Mizuki divaguait complètement.

« Mais il est beaucoup trop vieux pour elle ! » s’écria-t-il, dans un grand cri de révolte.

Il était complètement déboussolé par ce nouveau coup-bas auquel il ne se serait jamais attendu. D’accord, son ami et Candy avaient partagé un appartement, jadis, mais c’était en tout bien tout honneur. En tout cas c’est ce qu’il lui avait semblé à l’époque. S’il avait su… Qu’aurait-il fait, d’ailleurs, s’il avait appris que quelque chose se tramait entre Candy et Albert ? Rien, rien du tout sans doute, en tout cas, il n’aurait pas pu faire grand-chose, empêtré qu’il était dans l’affaire Susanna. Il se secoua. Il ne s’était rien passé à l’époque, il en aurait donné sa main à couper. À moins que… À moins que… L’idée qui venait de lui traverser l’esprit était effrayante. Était-ce la raison pour laquelle celle qu’il aimait plus que sa vie était si pressée de repartir ce soir-là ?

« Ne me dites pas que Candy est ou va tomber amoureuse d’Albert… Ce n’est pas un scénario ça… C’est… C’est juste une pantalonnade… Une mauvaise farce… Une blague de mauvais goût… Un…
-Laisse-moi décider moi-même de la pertinence de mon scénario ! »

Elle lui lança un bref regard d’avertissement et Terry, contre toute attente réfréna son envie de dire son fait à cette femme qui, décidément, n’avait pas l’air de savoir ce qu’était un bon scénario. Mizuki dévisagea, non sans fierté, le profil de médaille du jeune acteur qui, à présent, s’était légèrement détourné d’elle pour laisser son regard errer à travers la fenêtre, puis elle poursuivit :

« Mais tu peux tout de même me dire comment tu verrais les choses… »

Terry se retourna vers elle, un peu interloqué par ce brusque revirement. Cette Mizuki, savait-elle seulement où elle voulait aller ? Celle-ci insista :

« Alors, dis-moi, Terrence Graham Grandchester… Que souhaiterais-tu mettre dans ce scénario?
-Je souhaiterais… »

Terrence se tut et se mordit la lèvre inférieure. Il avait failli lui avouer qu’il voulait que Susanna disparaisse de sa vie, complètement et irrémédiablement… La façon dont « l’auteur » s’y prendrait lui importait peu… Il avait un besoin vital de retrouver sa liberté. Mais il ne pouvait pas déclarer une chose pareille. Cela ne se faisait pas lorsqu’on était un gentleman. Susanna avait besoin de lui et surtout, il avait promis à Candy d’être heureux avec elle. Et il était hors de question qu’il se permît de décevoir celle qu’il aimait par-dessus tout. Il soupira, malheureux. La femme l’observa un long moment avant de soupirer à son tour et de s’éclipser soudain non sans avoir déclaré :

« N’oublie pas de lui écrire ! »

Le comédien resta figé… Tout était allé si vite…

***



Terrence se réveilla avec une affreuse migraine. Il s’était endormi sur son bureau, mais curieusement, il ne reconnaissait pas la pièce où il se trouvait. Il regarda autour de lui sans comprendre ce qui se passait… Où était-il ? Et où était Susanna ? Le rêve de la nuit lui revint soudain avec une force et une précision extraordinaires. Quel rêve étrange… Il se leva, en évitant les gestes brusques qui déclenchaient dans ses tempes des élancements vraiment pénibles. Il remarqua, sans y prêter vraiment attention, le journal qui traînait dans un coin et qu’il ne se rappelait pas avoir acheté, puis il fit le tour de l’appartement qui lui paraissait mystérieusement familier, alors qu’il était sûr de ne jamais y avoir mis les pieds. Toujours est-il que Susanna ne s’y trouvait point. Il découvrit alors, accrochée au mur, une peinture représentant la colline et la maison de Pony devant laquelle il se planta, abasourdi. Mais que se passait-il donc ? Il retourna dans ce qui semblait être son bureau et la date qui était inscrite sur le journal lui sauta aux yeux, effarante… Lui qui croyait s’être réveillé… Il était encore en train de rêver. Il ne pouvait en être autrement. Il se saisit du journal, en feuilleta quelques pages, incapable de croire ce qu’il voyait : la guerre s’était terminée au bout de quatre longues année de boucherie et le monde se remettait péniblement debout après cet horrible fléau, auprès duquel ses problèmes personnels faisaient si pâle figure, qu’il sentit la honte l’envahir d’avoir pu avoir l’impression un jour qu’ils étaient si terribles.

Mais tout de même, un problème persistait. Que faisait-il dans cet appartement ? Avait-il comme Albert perdu la mémoire ? Et qu’avait-il bien pu faire durant toutes ces années, dont il ne se souvenait pas ? C’était extrêmement dérangeant pour lui qui avait toujours eu une mémoire phénoménale. Il fallait qu’il trouve Susanna…

Soudain Terry sentit ses jambes se dérober sous lui et il s’assit lourdement sur le canapé : il venait de découvrir un petit entrefilet qui commémorait la mort de l’ex-actrice Susanna Marlowe, survenue un peu plus d’an plus tôt. Le jeune homme sentait son cœur battre de façon anarchique dans sa poitrine, ses mains trembler. Il lut et relut l’article, une boule lui serrant la gorge, son esprit essayant frénétiquement de se frayer un chemin logique dans le désordre des pensées qui assaillaient son cerveau pour ensuite s’éparpiller en tous sens. Et plus il lisait l’article, plus il avait l’impression que ce rêve qu’il croyait être en train de faire, n’en était pas véritablement un… qu’il était, de fait, tout à fait réveillé. C’était à n’y rien comprendre ! Hier soir encore, Susanna lui avait dit… Mais était-ce bien hier soir? Terrence fronça les sourcils, se prit la tête entre les mains, cligna des yeux plusieurs fois, essayant désespérément de chasser cette sensation d’irréalité qui l’enveloppait. Devant son impuissance à appréhender la situation inconcevable dans laquelle il se trouvait, il secoua la tête, provoquant un élancement qui lui tira un gémissement sourd. Il se leva lentement pour aller à son bureau. Il comptait fouiller ses tiroirs pour essayer de comprendre le fin mot de cette histoire sans queue ni tête.

Toute trace de ses activités de la veille avait disparu, la corbeille à papier était vide et sur le bureau ne reposait plus qu’une feuille vierge, avec en travers un stylo-plume en or. La dernière phrase qu’avait prononcé l’étrange Mizuki lui revint à l’esprit et il s’assit, comme hypnotisé par la page blanche. À qui était-il censé ne pas oublier d’écrire ? Une seule personne lui venait à l’esprit. La seule personne à laquelle il avait envie d’écrire. Peut-être après tout n’était-il pas trop tard… si comme cela semblait être le cas, Susanna avait vraiment quitté ce monde, si comme cela semblait être le cas, il était à nouveau libre…

Il lissa la feuille de la main droite puis saisit le stylo-plume et écrivit, en haut de la page, de sa belle écriture posée :

« Chère Candy »







Fin



Ben oui...Quoi... Que vouliez vous que j'écrive de plus ? C'est déjà suffisant comme ça non ?

Edited by Nolwenn - 9/11/2014, 18:11
 
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