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Le Grand Central de New York, Ma première FF

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view post Posted on 29/9/2015, 16:48
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Bonjour à tous! ^_^
Me revoilà sur le forum après de nombreuses années d’absences, veuillez m’excuser ! Le forum ainsi que ma fanfiction me sont doucement sortis de la tête, laissant ma fanfic à l’abandon. Je n’arrivais plus vraiment à trouver l’inspiration pour écrire et en tant que jeune fille de 14 ans à l’époque, je suis vite passée à autre chose. Mais je reviens aujourd’hui avec une toute nouvelle réécriture de ma fanfic. J’ai eu cet été un élan de motivation pour la réécrire et une envie de vous la partager ! Je ne l’ai pas encore réécrite complètement mais je souhaite tout de même vous faire part du début. En tant que collégienne, ma fanfic était très loin d’être parfaite et certaine tournure de phrase m’ont un peu piqué les yeux en la relisant pour ne rien vous cacher. Je ne dis pas que cette version sera parfaite mais disons que c’est une version améliorée. J’ai décidé de retirer ou bien de rajouter certains éléments à l’histoire pour une meilleure cohérence. Je suis très critique avec moi-même alors il se peut que la suite soit un peu longue à sortir mais je me suis faite la promesse que cette fois, je vous donnerai une vraie fin ! Je vous laisse donc redécouvrir ou bien découvre ma fanfiction ! Bonne lecture et n’hésiter pas à me dire ce que vous en pensez ! :)

PS : je supprimerai ce message dans environ une semaine pour ne pas polluer la fanfiction.

Edited by Rose écarlate - 22/5/2020, 23:52
 
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view post Posted on 24/3/2018, 01:44
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qui adore Candy et Terry, et qui aime aussi Albert

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Bonjour
Quand pouvons nous espérer la suite ,
Merci
 
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view post Posted on 13/9/2019, 04:06
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nooooo. why many of the fictions in this website are uncomplete? this was a good one... why leaving it unfinished?? i dont get it! what a pity.. such a different intake of the story
 
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view post Posted on 22/5/2020, 22:52
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Le Grand Central de New York





Prologue :
La neige tombait inlassablement ce soir-là. La tombée des flocons rythmaient avec la tombée des larmes de Candy, adossée à la porte de la chambre de Suzanne. Sa destinée venait d’être signée, sa décision était prise, il lui était maintenant impossible de reculer. Allait-elle regretter ce choix ? Sûrement. Mais avait-elle le choix ? Sûrement pas.
Refoulant un dernier sanglot, elle releva la tête et croisa son regard. Il était là, désemparé. La jeune blonde rassembla le peu de force moral qui lui restait pour lui accorder un dernier sourire.

« Je m’en allais Terry. Au revoir. »

Elle regarda droit devant elle et commença à descendre les marches de l’escalier en évitant son regard appuyé.
« - Je t’accompagne jusqu’à la gare.

- Non Terry c’est inutile.

Candy précipita son pas. Pourquoi cet escalier était-il aussi interminable ? Quand allait-elle enfin pouvoir sortir de cet hôpital ? Elle étouffait. Le jeune homme courut après la jeune fille désespérément et lui attrapa le bras. Elle le suppliait intérieurement de ne pas la retenir.

- Si, laisse-moi t’accompagner.

De chaudes larmes se déversèrent une seconde fois sur les joues de Candy. Elle se retourna et fit face au visage effaré du brun. Elle lui murmura entre deux sanglots :

-Non, ça serait encore plus pénible. Essaie de comprendre, je te supplie de ne pas venir.

Sa voix s’était brisée en prononçant cette dernière phrase. Ces mots avaient-ils un sens ? Les pensaient-elles vraiment ? La jeune blonde se défit violement de l’emprise du jeune homme et descendit les escaliers en courant. Dans ce tumulte d’émotions elle réussi à l’entendre crier son nom.
Voir Candy partir ainsi, c’était comme voir partir son rêve en fumée. Cela ne pouvait pas se finir ainsi. Ils ne méritaient pas une fin tragique. Elle, ne méritait cette fin, après tout ce qu’elle avait vécut. Malgré les protestations de la jeune fille, il s’élança dans sa direction. Sur le seuil des escaliers, juste avant de la voir disparaître, il l’enlaça par la taille et enfoui son visage dans ses boucles blondes. Candy, interdite, s’arrêta net, surprise par le geste du jeune homme. Ce fut comme si tout s’évaporait autour d’eux, seul l’un comptait pour l’autre.

- Je ne peux pas te laisser partir. Je voudrais que le temps suspende son vol.

Les larmes coulaient sempiternellement sur les joues de la jeune fille. Comme elle aimerait elle aussi que le temps suspende son vol pour qu’elle puisse le chérir toute sa vie. Mais son choix était irrévocable malheureusement. Les seules paroles qui réussirent à s’échapper de sa bouche ne furent que le prénom du garçon. Elle ne voulait pas briser cet instant avec des paroles vaines.

- Ne dis rien, laisse moi savourer cette instant.

Terry ne put s’empêcher de réprimer ses émotions et laissa échapper quelques larmes. Etaient-ce des larmes de désespoir ? De tristesse ? De colère face au destin qui continuait de lui enlever tout ce qu’il aimait ? Ou bien de colère face à lui-même car il apportait le malheur partout où il allait ? Mais méritait-il donc vraiment le bonheur ? Autant de question qui l’assaillirent sans qu’il ne sache vraiment quoi y répondre.
Candy ferma les yeux et respira le doux parfum du jeune homme. Tout l’amour qu’elle éprouvait pour lui pesa lourd sur ses épaules, identique à une besogne, qui, elle le savait, allait porter tout au long de sa vie. Elle n’arrivait pas à s’imaginer qu’elle allait le quitter ainsi, si tragiquement, telle la dernière scène d’une pièce de théâtre. Elle ouvrit les yeux et fixa ses longs doigts fins se détacher de sa taille. Terry défit son étreinte et posa ses mains sur les épaules de la jeune fille avec résignation.

- Candy, tu ne seras pas malheureuse n’est-ce pas ? Tu ne le seras pas ? Je ne pourrais pas en supporter l’idée. Promet-moi d’en avoir le courage.

Comme pour s’assurer que ce qu’elle vivait était réel, elle posa sa main sur celle du jeune homme et répondit dans un dernier soupir :

- Toi aussi, promets-le moi Terry. »

C’est ainsi qu’elle descendit les quelques marches qui la séparait de la sortie, sans se retourner. Par la fenêtre du hall, le ciel continuait de pleurer des flocons de neige, comme si de rien n’était.

Chapitre 1 :
Assis sur les quais du Grand Central, Candy ne faisait que ressasser les précédents événements. Elle ne lui avait pas répondu par l’affirmative quand il lui avait demandé de rester heureuse malgré tout. Cela lui était totalement impossible. Après tout, le temps fera peut être le travail à sa place, mais cette histoire restera à jamais comme une plaie impossible à cicatriser. Elle avait préféré ne pas se retourner. Elle ne voulait pas garder comme dernière image de son bien aimé, celle des larmes. Elle était parti pour ne pas qu’il souffre. Elle avait choisi de prendre cette décision à sa place, alors pourquoi s’apitoyer sur son sort ? Chaque chose arrive pour une raison. Grâce à elle, Suzanne était en vie, et elle pourra vivre une merveilleuse vie aux côté de Terry. Elle se remémora tous les souvenirs qu’elle avait eut avec lui, aussi bien les bons que les mauvais. Finalement, peut-être qu’ils n’étaient pas fait pour être ensemble, peut-être que le destin avait bien fait les choses pour une fois. Les larmes inondèrent ses yeux verts. Pourquoi pleurait-elle ? Elle était habituée à perdre les gens qu’elle aimait, n’est-ce pas ? Alors pourquoi cette fois-ci cela faisait autant mal ?

Elle se leva brusquement et tout ce qui l’entourait tournoya. Ses jambes ne la portaient plus. Sa voix résonnait dans sa tête. Tais-toi. Elle prit son visage entre ses mains. Son esprit s’embruma et elle s’effondra sur le quai.

*




Il l’avait regardé partir sans se retourner puis s’était effondré sur les marches de l’hôpital. Son esprit était vide, il ne pensait à rien, mais surtout, il ne savait pas quoi penser. Il accepta son sort, résigné. Il se releva et se dirigea vers la chambre de Suzanne, las. Elle l’attendait dans son fauteuil. Etait-ce là, la vision qu’il allait avoir quotidiennement à partir d’aujourd’hui ? Elle, l’attendant, l’implorant de faire un pas vers elle. Une magnifique perspective de vie. Bien sûr que oui elle avait remarqué ses yeux rouges et gonflés par les larmes mais elle ne releva pas. Il n’osa pas la regarder mais préféra se diriger vers la seule fenêtre de la petite chambre d’hôpital. Les flocons virevoltaient dans le ciel. Il s’accrocha au rideau comme il essayait de se raccrocher à la réalité.

« - Terry, tu as encore le temps de la rejoindre. Tu es encore libre je t’assure. Je ne veux pas que tu souffres de mon égoïsme.

- Suzanne, je t’en prie, ma décision est définitive, c’est toi. »

Ces mots lui avaient arraché la gorge. Dos à Suzanne il l’entendit pleurer de joie. Oui, sa décision était prise, elle s’appelait Suzanne Marlowe. Adieu Candy, les beaux jours du Collège Royal de St Paul sont révolus et ne reviendront jamais. Si cela devait se finir ainsi, pourquoi s’étaient-ils rencontrés ? Elle s’était envolée en même temps que les flocons de neige. Candice Neige André. Il tira le rideau, et marqua la fin d’une des nombreuses scènes de la misérable vie qu’était la sienne. Les flocons s’envolaient comme s’envolèrent ses derniers malheureux espoirs.

*



A peine eut-il posé son manteau dans son appartement que quelqu’un frappa à sa porte. Il regarda sa montre, minuit et demie. Qui pouvait bien sonner à une heure aussi tardive ? Sur ses gardes, Terry ouvrit la porte pour faire face à un jeune homme essoufflé. Il n’eut pas le temps de lui demander le fond de sa visite que celui-ci déblatéra :

« - Veuillez m’excuser de vous déranger aussi tardivement M. Grandchester mais une jeune fille se nommant Candice Neige André vient d’être retrouvée évanouie à la gare. Nous avons dû la fouiller pour l’identifier et c’est en retrouvant différentes lettres de votre part que nous avons décidé de vous prévenir car sa famille ne réside pas à New York.

Le jeune homme reprit son souffle après cette tirade. Terry, quant à lui, dû se retenir à la table pour ne pas défaillir. Il se prit la tête entre les mains. Le monde venait de s’effondrer une fois de plus et le destin continuait à l’assaillir. Il se sentait sombrer peu à peu dans la folie.

- Elle se trouve à l’hôpital St Vincent, déclara le garçon.

Il ne lui en fallu pas plus pour se ressaisir et courir la retrouver. Sur le chemin, ses pensées s’entremêlèrent, se mélangèrent, se mêlèrent les unes aux autres sans qu’il ne sache les contrôler. Une fois de plus, c’était de sa faute.

Il arriva à l’hôpital hors d’haleine. Haletant, il demanda à l’infirmière de garde où se trouvait la chambre de Candy. En voyant la mine effaré du jeune homme, cette dernière le conduisit calmement à la chambre de la nouvelle arrivante, malgré les heures de visites finies. Un jeune médecin aux boucles rousses venait de sortir de la chambre de Candy. Terry se précipita vers lui, espérant avoir des réponses sur le diagnostic de la jeune blonde. Le docteur le regarda et lui demanda :

- Vous êtes Terrence Grandchester n’est-ce pas ?

- En personne.

- Je vois. Je suis le docteur Thomas. Le chef de gare m’avait prévenu de votre arrivée. Vous êtes donc le responsable de Mlle André ?

- En effet, avait répondu Terry sans hésiter.

- Puis-je m’entretenir avec vous un instant ?

Son regard désigna la jeune infirmière encore présente qui s’éclipsa quelques secondes après. Le docteur conduisit Terry dans son bureau au fond du couloir. Il invita le jeune homme à s’assoir et commença :

- Je crains devoir vous annoncer que Mlle André souffre d’une forte pneumonie. Cette maladie est sûrement due au fait qu’elle soit restée longtemps sous la neige.

Le visage de Terry blêmit. Il dû puiser tout au fond de lui-même pour garder la tête froide. Le jeune médecin continua :

- Son malaise à la gare résulte bien entendu de sa fièvre mais aussi d’un choc émotionnel. Mlle André a du subir un événement qui a bouleversé son équilibre ainsi que son corps, la rendant plus faible et donc plus apte à tomber malade.

Le docteur Thomas marqua une pause et scruta le visage du jeune brun, essayant de le cerner. Terry ne laissait transparaître aucune émotion. Thomas avança sa chaise, posa ses coudes sur le bureau et regarda l’acteur droit dans les yeux.

- Je suis désolé M. Grandchester, il faut que je vous l’annonce d’une manière ou d’une autre. Si Mlle André n’était pas arrivée aussi rapidement à l’hôpital, je pense qu’actuellement elle ne serait plus de ce monde. Je crois que nous pouvons parler de pneumonie fulgurante. Ce n’est pas un cas commun mais il n’est pas rare non plus.

- Vous voulez dire que… ?

- Oui, votre amie est mourante.

Terry ne réussit pas à soutenir plus longtemps le regard du jeune médecin. Il prit son visage entre ses mains puis fondit en larmes. Le docteur observa le brun avec une forme de pitié qui se dessinait dans ses yeux. Le jeune acteur connu pour sa froideur était finalement un être humain comme les autres. Le Dr. Thomas avait entendu beaucoup de choses sur le jeune homme, des rumeurs autant insipides les unes que les autres. Après tout, Terrence Grandchester devait être la personne la plus connue à New York, aussi bien pour son talent que pour l’histoire entre lui et la petite Marlowe. Le jeune docteur n’était pas féru de théâtre mais en tant que médecin, le cas de la jeune actrice unijambiste avait fait jasé tout le corps médical newyorkais. Ce n’était pas une situation courante. Les journaux à scandale clamaient que la jeune fille, folle amoureuse de Terrence, avait risqué sa vie pour ce dernier. Thomas avait déjà assisté à une de ses pièces lors d’un de ces séminaires médicales, le genre de choses qu’il détestait car ce type d’événement offert par les entreprises pharmaceutiques soulignaient l’hypocrisie de ces dernières, prêt à tout pour que les médecins achètent leur placébo si bien emballé. Terrence avait du talent c’était certain et puis il n’était pas désagréable à regarder. Tout l’engouement autour de lui était compréhensible. Mais à cet instant, toute sa prestance et sa grâce partirent en fumée. Il paressait faible, seul, perdu. Le docteur avait lu dans les yeux du jeune brun quand il était arrivé à l’hôpital que son attachement avec sa nouvelle patiente dépassait les frontières de l’amitié.
Il le laissa pleurer aussi longtemps qu’il le désirait. Après plusieurs minutes, Terry releva la tête.

- Je désire la voir.
Le jeune médecin le fixa. Malgré ses yeux rougis par les larmes, le docteur se surpris à penser qu’il s’était trompé. Non, le jeune homme n’avait perdu ni sa grâce ou sa prestance, c’était l’inverse, comme si les larmes avait renforcé la dureté de son regard.

- Je suis désolé M. Grandchester mais les visites sont finis.

- Vous m’avez raconté tout cela pour me renvoyer chez moi juste après ? Êtes-vous un sans cœur docteur ? Je veux la voir.

Le docteur Thomas se leva doucement de sa chaise. Quoiqu’il fasse, il était sûr que le jeune acteur ferait tout pour atteindre la chambre de sa nouvelle patiente. Ils se dirigèrent tout deux vers la chambre de Candy dans le silence. Arrivé devant la pièce, le jeune médecin posa la main sur la poignée et s’adressa à Terry :

- Prouvez-moi que rester à son chevet sera bénéfique.

- Vous pouvez compter sur moi docteur.

Sur ces mots, le Dr. Thomas ouvrit la porte et laissa Terry entrer.

Chapitre 2 :
On dit qu’on apprend de ses erreurs, alors pourquoi l’avait-il laissé partir une fois de plus ? S’il l’avait retenu, elle ne serait pas là, dans ce lit d’hôpital. La blancheur de sa peau avait été remplacée par la rougeur de la fièvre et des gouttes de sueurs perlaient le long de ses tempes. Elle arborait sur son visage une expression qui différait de son état maladif. Elle avait l’air paisible, comme si le long sommeil dans lequel elle était plongée lui apportait la sérénité dont elle avait besoin. Terry prit une chaise et s’assit à côté de la jeune fille. Il tendit le bras pour prendre la main de Candy mais se ravisa. Il n’osait même plus la toucher par peur de lui faire du mal une fois de plus. Il se leva et se plaça devant la fenêtre, le regard mélancolique. Il ne savait pas comment digérer le fait que Candy avait failli mourir. Il ne pleurait plus. Il n’arrivait plus à pleurer. Il devait sûrement avoir épuisé toutes ses larmes. Il contempla la jeune endormie. Malgré la maladie, elle avait réussi à garder cette beauté naturelle propre à elle. Soudainement, une pensée traversa l’esprit de Terry. Et si Candy ne se réveillait pas ? Ce dernier frissonna à l’évocation de ne plus jamais revoir ses beaux yeux verts. Il mit ses mains dans ses poches en refoulant cette idée. Bien sûr que si Candy allait se réveiller, c’était juste une question de temps.

*



Une douce musique se rependit dans l’air et sembla envelopper le corps de Candy. Les flocons arrêtèrent de danser dans le ciel, ils restèrent figés. La mélodie flottait au milieu du froid et un petit coffre doré apparut dans les mains de la jeune blonde. La boîte à bonheur. Sans qu’elle ne puisse la contrôler, la petite boîte glissa entre les doigts de Candy, tel le bonheur qui lui avait échappé plutôt dans la soirée. Les notes s’estompèrent au rythme auquel la boîte tomba. Encore une invention d’Alistair qui ne fonctionnait pas.
Le bonheur, la satisfaction d’avoir une vie heureuse. « Tu m’avais dit un jour, là ou ailleurs, nous nous retrouverons et que si jamais je me sentais triste, le ciel étoilé me réconfortera car même à l’autre bout du monde, toi aussi tu seras là, à le contempler. Mais aujourd’hui, je fais face à un ciel sans étoiles et le rêve qui m’aidait à tenir ne se réalisera pas, nous ne nous retrouverons plus Terry. » A bout de force, Candy se laissa glisser dans la noirceur du vide de ses pensées.

*





Dans un sursaut, Candy ouvrit les yeux. La chambre dans laquelle elle se trouvait, était plongée dans l’obscurité. Déboussolée par son long sommeil, ses yeux furent attirés par la seule source de lumière. Les flocons s’étaient arrêtés de tomber. La jeune blonde se frotta les yeux doucement car elle avait peine à voir la scène qui se déroulait devant elle. C’était comme un retour en arrière. Il se tenait là, absorbé par les rayons de la lune. Candy avait l’impression de voir les vagues danser dans ses prunelles bleues. Le sel titillait ses narines et un horrible goût de champagne semblait lui remonter la gorge. Une larme solitaire roulait sur la joue du jeune homme et son regard reflétait tristement le peu d’étoiles présentent cette nuit là. Allait-il se retourner et se moquer de ses tâches de sons comme la première fois ? Comme si tout ce qu’il venait de se passer n’était qu’un rêve, un mauvais rêve et se réveiller là sur le pont du bateau et tout recommencer depuis le début. Sa volonté dépassait la réalité, mais malgré tout, il lui était impossible de retourner en arrière. Candy n’osait cligner des yeux par peur de briser cette scène. Son esprit était vide. Elle ne pouvait détacher ses yeux de lui, si proche mais si inatteignable à la fois. Le regard de Terry se détacha des toits enneigés et rencontra le sien. Ils restèrent là, à se contempler l’un l’autre, sans qu’aucun n’ose prononcer une seule parole. Cette fois-là, le temps suspendit son vol. Candy ne pleura pas, elle restait noyée dans son regard bleu profond. Il fit un pas vers elle sans pour autant briser leur échange silencieux. Il tenta d’attraper la main de la jeune blonde mais Candy le repoussa doucement. Enfin revenu à la réalité, cette dernière détourna son regard et prononça dans un murmure :

« - Que s’est-il passé Terry ? Je suis confuse, mon esprit est embrumé je ne me souviens de rien.

Elle osait à peine le regarder. Bien sûr qu’elle était déconcertée par la situation mais que pouvait-il lui dire ? Il ne valait mieux pas l’inquiéter dans son état, mais pouvait-il vraiment lui mentir ? Après tout, cette tâche difficile revenait au médecin n’est-ce pas ? Mais ne serait-il pas plus facile à avaler si c’était lui qui lui annonçait ? Alors pourquoi rien ne sortait de sa bouche ?

- Je vais chercher le médecin, lui répondit Terry froidement. »

Il sortit de la chambre, referma la porte derrière lui et s’y adossa. Quel imbécile. Pourquoi lui avait-il répondit si sèchement ? Qu’allait-elle penser maintenant ? Quel lâche. Il avait préféré fuir que faire face à la triste vérité. Devrait-il rentrer de nouveau dans la chambre et tout lui raconter ? Non, elle risquerait d’être encore plus chambouler. Il aurait tellement aimé s’excuser pour toutes ses actions, la supplier à ses pieds de lui pardonner, que tout ce qu’il s’était passé était de sa faute. Mais non, il avait préféré lui cracher cinq mots à la figure sans réfléchir. Il avait l’impression de s’enfoncer de plus de plus dans un bourbier infini, mais ne vaudrait-il pas mieux qu’il se laisse doucement glisser ? Non, impossible pour lui de se laisser aller et de la laisser une fois de plus seule. Il se dirigea d’un pas décidé vers le bureau du docteur, après tout, à cette heure là il ne pouvait être que là. Après l’avoir prévenu du réveil de sa nouvelle patiente, ils se dirigèrent tout deux de nouveaux vers sa chambre.

Elle avait chaud. Elle étouffait. Des dizaines d’images tournaient dans sa tête. Que cela cesse ! Elle se leva de son lit tant bien que mal et se dirigea vers la fenêtre. Elle l’ouvrit, espérant pouvoir refroidir son corps en ébullition. Ses actions trop précipitées lui firent tournées la tête. Perdant, l’équilibre, elle s’accrocha au rebord de la fenêtre. Le visage du chef de gare se forma dans son esprit. « Mademoiselle, mademoiselle ! Restez avec moi ! Surtout ne fermez pas les yeux… » Elle les avait pourtant fermés. Mais pourquoi s’était-elle réveillée ? Il aurait mieux fallu qu’elle les laisse fermés à jamais n’est-ce pas ? Elle aurait causé moins de soucis pour sûr. Elle regarda en bas. Les flocons de neige avaient repris leur envol. Et si elle aussi, elle prenait le sien ? Ses yeux resteront fermés à jamais, il suffisait juste d’un pas. Et pourtant elle ne bougea pas. Etait-ce la fièvre qui la faisait délirer ? Non elle ne délirait pas. Après tout, c’est bien lui qu’elle avait vu quand elle s’était réveillée non ? Ce n’était pas une hallucination. Etait-ce pour cela qu’elle n’arrivait pas à faire le premier pas ? A cause de lui ? Grâce à lui ? Elle se pencha un petit plus en avant. La porte de la chambre s’ouvrit mais Candy ne le remarqua pas. Terry sentit un frisson lui parcourir l’échine. Pourquoi faisait-il aussi froid ? Son cœur se glaça quand il aperçut la jeune blonde hors du lit. Elle se tenait là, les flocons s’infiltraient doucement dans la chambre au rythme du vent et entourait Candy comme une immense auréole. Elle se pencha un petit plus en avant. Le jeune brun s’avança doucement vers elle et posa ses mains sur les épaules de la jeune femme avec délicatesse. Il essaya de paraitre le plus naturel possible et prononça d’une voix qu’il s’efforça d’être la moins tremblante :

« - Candy, le médecin est là, tu devrais aller te recoucher. Il serait dommage que tu tombes encore plus malade, n’est-ce pas ? »

La jeune blonde sortit de sa torpeur. Elle se retourna, toujours à quelques centimètres du vide et planta son regard vert larmoyant dans celui du jeune brun. Ses beaux yeux bleus débordaient de larmes qu’il n’avait pu retenir. Cette simple vue la dissuada de toutes pensées négatives. Terry pleurait. Elle avait l’impression de voir dans ces larmes toutes celles de ses proches si jamais elle avait osé. Annie. Mlle Pony. Sœur Maria. Albert. Alistair. Archibald. Patricia.

« - Terry je-

- Tu as beaucoup de fièvre laisse moi te ramener à ton lit. »

Il prit Candy dans ses bras, fit face au médecin et avec un regard complice, ce dernier alla fermer la fenêtre à clé pour éviter tout risque. Il regarda le jeune acteur déposer sa patiente avec délicatesse dans son lit. Elle n’avait pas détourné son regard de Terry. C’était la première fois qu’il voyait ses yeux. Il n’avait jamais vu de tels yeux. Comment une personne pouvait-elle posséder cette étincelle de vie et en même temps cette profonde tristesse dans seulement deux prunelles ? Quand ils sont entrés dans la chambre, il n’eut même pas le temps de réagir que Terrence s’était déjà avancé vers la jeune fille. Il avait d’ailleurs réagit de façon remarquable. S’il n’avait pas été aussi rapide, que ce serait-il passé ? Non, il ne fallait pas penser au pire dans ce genre de situation. Le principal était qu’elle n’avait rien. Il ne se serait jamais pardonné s’il lui était arrivé quelque chose. Quelle était l’histoire de cette jeune blonde pour qu’elle ait eu un tel geste ? Il était sûr maintenant que ces yeux cachaient bien plus que de simples larmes. Après avoir déposé Candy dans son lit, Terry mit sa main sur le front de la jeune fille, pour vérifier sa fièvre, ou bien vérifier que c’était bien la fièvre qui lui avait fait faire ça. Comment ? C’était la seule question qui tournait dans sa tête à cet instant. Comment pouvait-elle faire ça ? Lui faire ça ? Leur faire ça ? Comment une personne comme Candy pouvait-elle penser à ça ? Elle qui s’était toujours relevée, qui n’avait jamais baissée les bras, qui avait toujours fait face aux épreuves avec une force telle qu’il n’avait jamais rencontré chez une femme, comment ? Etait-elle brisée ? Brisée, au point qu’aucun retour n’était possible ? L’avait-il brisé ? D’un seul coup, le docteur Thomas prit la parole :

« - Je vois Mlle André que vous avez le goût du risque. Quelle idée d’ouvrir sa fenêtre avec un temps pareil et qui plus est dans votre état.

Candy et Terry se tournèrent tous les deux vers le médecin. Le jeune brun le remercia intérieurement d’adoucir l’atmosphère. Candy secoua la tête comme pour chasser ses pensées et demanda d’une petite voix :

- Docteur que s’est-il passé ? Suis-je malade ?

- Comme je l’ai dit à votre ami tout à l’heure, dit-il en désignant Terry, vous souffrez d’une forte pneumonie. Vous vous êtes évanouis au Grand Central, le chef de gare est arrivé à temps et on vous a transporté ici. Malheureusement, nous avons dû ouvrir votre valise et c’est en trouvant votre correspondance avec M. Grandchester que nous l’avons fait venir. J’espère que vous nous excuserez de cette indiscrétion.

- Une pneumonie ? Bien entendu docteur je ne vous en veux pas, vous n’avez fait que votre travail.

- Parfait. Je ne crains, par contre, que vous deviez rester ici le temps de votre guérison, il serait vraiment dangereux pour vous de sortir sous cette neige. Je vais vous laisser vous reposer. Avez-vous besoin de quelque chose en particulier ?

- Vous êtes sûr que je ne peux pas rentrer chez moi ? J’ai quelqu’un qui m’attend et demain est mon dernier jour de congé, il faut absolument que je retourne travailler.

- Je pense que si vous écrivez à votre employeur que vous êtes malade, je pense qu’il sera indulgent. Nous pouvons vous fournir du papier et de l’encre pour que vous écriviez aussi à la personne qui vous attend. Et si cela est trop compliquer avec votre employeur, je peux vous fournir en plus un papier signé par moi-même stipulant le fait que vous devez rester couché. Cela vous convient-il ?

- Oui je vous remercie docteur pour votre gentillesse, lui répondit-elle avec un léger sourire. »

Le docteur Thomas sorti de la chambre. Candy garda la tête baissée, son regard fixant ses draps qu’elle froissait entre ses mains. Terry ne savait pas quoi dire, quoi faire. Dans ces circonstances, le silence vaut mieux que la parole non ?

« - Candy ?

La jeune blonde releva doucement la tête à l’appel de son nom.

- Tu devrais dormir Candy.

Elle le fixa pendant un certain temps et Terry rétorqua, comme s’il avait lu dans ses pensées :

- Ne t’inquiète pas Candy, je ne partirai pas, je serai là quand tu te réveilleras. »

Il avait prononcé ces quelques phrases avec beaucoup de tendresse et Candy avait cru voir se dessiner un sourire sur ses lèvres quand il avait dit ces quelques derniers mots, peut être était-ce son imagination qui continuait de lui jouer des tours ? Peu importe, elle s’endormit apaiser.

Terry la regarda s’endormir et réfléchit. Il fallait qu’il agisse. Il n’était plus question de pleurer sur son sort ou sur ses actes manqués. Il avait été témoin d’une chose très grave, Candy en faisant cela, lui envoyait un appel à l’aide. Il comprit que dans la vie de la jeune blonde, cette histoire de projecteur avait été la goutte d’eau. Il avait comprit après coup que, tous ces événements lui avaient rappelés des souvenirs douloureux et qu’elle ne supporterait pas une fois de plus de perdre ceux qu’elle aime. Il fallait qu’il agisse pour qu’elle ait une fin heureuse, pour qu’ils aient une fin heureuse. Malgré tout, il ne voulait pas la laisser seule à l’hôpital, dans une ville où elle ne connaissait personne. Il ne pouvait pas non plus contacter sa famille, cela envenimerait les choses. C’est lui qui avait crée ce cauchemar alors il y mettrait fin seul. Terry prit une grande inspiration et sortit de la chambre. Il serait de retour avant qu’elle ne se réveille. Il se dirigea vers le bureau de l’infirmière de garde et y retrouva celle de tout à l’heure.

« - Veuillez m’excuser de vous déranger de nouveau mais puis-je passer un appel ? »

L’infirmière lui indiqua le téléphone et il composa le numéro qu’il connaissait maintenant par cœur.

« - Allo ?

- C’est moi, répondit Terry en un souffle

- Terry mon chéri, y a-t-il un problème ?

- Pourrais-tu me rejoindre à l’hôpital St Vincent s’il te plait ?

- Très bien j’arrive tout de suite. »

Terry retourna dans la chambre de Candy et attendit. A peine vingt minutes plus tard, il entendit toquer à la porte, cela devait être elle. Il avait informé l’infirmière que quelqu’un allait venir et de, si possible, l’amener à la chambre de la jeune fille quand elle se présenterait. Elle se précipita vers le lit de Candy et dit à Terry sans détacher son regard de la malade :

« - Que lui est-il arrivé ?

- Elle s’est évanouie à la gare et souffre d’une grosse pneumonie.

Terry lui avait répondit d’une voix blanche. La jeune dame dû s’assoir sur une chaise pour ne pas défaillir. Elle regarda le brun droit dans les yeux et lui demanda :

- Elle est venue te voir jouer n’est-ce pas ?

Il ne répondit pas, il se contenta de regarder le sol de la petite chambre d’hôpital.

- Je suis ta mère Terry tu sais que tu peu tout me dire.

Le jeune homme resta muet. Il n’osait pas répondre car cette histoire rappelait trop celle de son père et de sa mère. Devoir quitter la femme que l’on aime seulement pour en épouser une autre par obligation. Il ne voulait pas mêler sa mère à toute cette histoire, cela l’a ramènerait à un passé trop douloureux. Mais comment pouvait-il lui cacher ? Elle s’en rendrait compte quand Candy se réveillera et bien entendu elle est au courant à propos de l’histoire avec Susanne, alors que faire ? Il l’avait appelé sans trop réfléchir, il pensait juste que cela ferait du bien à Candy de retrouver un visage familier à son réveil, même si elles ne se sont que peu de fois vues. Il se retrouvait au pied du mur. Il est vrai qu’il n’avait jamais pu compter sur sa mère alors l’avoir face lui, cette nuit, prête à l’aider le déboussolait. Cependant, il avait décidé d’agir, pour Candy alors il rétorqua :

- Maman, je vais te raconter une longue histoire.

- Je t’écoute mon chéri », lui répondit-elle, inquiète malgré le ton apaisé de son fils.

Alors Terry commença son long récit douloureux. Il lui raconta tout d’abord sa rencontre avec Candy, sur le bateau, un soir de nouvel an, juste après être allé la voir à New York. Le cœur d’Eléonore se serra à l’évocation de cet événement. C’était la première fois que Terry ouvrait son cœur à quelqu’un d’autre que Candy. Une sorte de soulagement l’enveloppa et il sut à ce moment là qu’il faisait le bon choix. Ensuite les péripéties du collège Royal de St Paul s’enchaînèrent ainsi que l’été en Ecosse et le piège d’Elisa. Eléonore s’accrochait désespérément aux lèvres de son fils, c’était la première fois, qu’il lui racontait ce qu’il avait vécut à Londres, elle éprouvait comme une sorte d’apaisement et de joie qu’il ait décidé de tout lui dire. Il lui raconta ensuite, ses débuts dans la troupe puis sa tournée qui le fit arriver à Chicago et sa rencontre manquée avec Candy. Puis ce fut un échange régulier de lettres. Elle eut son diplôme d’infirmière et lui le rôle de Roméo. Il économisa pour la faire venir mais avant qu’elle n’arrive, le drame se joua, Suzanne perdit une jambe en lui sauvant la vie. En racontant ceci, des larmes commencèrent à mouiller les yeux de Terry qui ne put les retenir. Ce débordement d’émotions ne lui firent pas perdent le fil de son histoire. Il continua. Candy arriva, joyeuse et gaie de revoir Terry et lui, morfondu par ce qui venait d’arriver et terrassé par le harcèlement de Mme Marlowe. Il n’avait pas trouvé la force de lui dire ce qui était arrivée à Suzanne et aujourd’hui il le regrettait. Il était malgré tout tellement heureux de la revoir après tous ce temps. Une fois la pièce terminée, il était partit aussitôt que prévu rendre visite à Suzanne mais ce soir-là, elle n’était pas dans sa chambre. Il avait atterrit sur le toit avec comme tableau Suzanne effondrée dans la neige prête à faire l’irréparable et Candy, l’ayant sauvé, la tenait dans ses bras malgré tout. Il n’épargna pas à sa mère la souffrance de leur séparation. Il termina son histoire avec son arrivée quelque peu bouleversante à l’hôpital. Mme Baker se leva et prit son fils dans ses bras. Ce qu’ils ne savaient pas c’est que Candy, réveillée, n’avait rien manqué du récit de Terry et elle aussi se mit à verser quelques larmes. La neige reprit son envol en attendant patiemment le levé du soleil.


Chapitre 3 :


Le docteur Thomas entra dans la chambre de Candy sans toquer. Il resta estomaqué en voyant Terry dans les bras d’une grande femme blonde. Elle était élégamment habillée avec une grande robe en mousseline bleu azur assez simple, ceinturé à la taille. Elle portait un foulard gris de la même couleur que son manteau en laine. Elle avait de joli gant blanc et un chapeau bleu sur sa tête. Ses cheveux étaient réunis en un gracieux chignon caché sous son chapeau et de magnifiques anglaises tombaient sur ces joues. Le médecin fut époustouflé face à la beauté de cette dame mais qu’elle ne fut pas sa surprise quand il se rendit compte que c’était la grande actrice Eléonore Baker. Il eut tout de même le culot de demander qui était cette femme. Peut être était-ce pour voir la réaction du jeune homme et connaître la nature de sa relation avec la grande actrice ?

« - C’est ma mère, avait répondit froidement Terry.

Il ne cachait plus sa relation avec sa mère car cette dernière avait été révélée quelques jours avant les auditions pour Roméo. Cette dernière salua poliment le docteur mais celui-ci resta interdit. Comment une femme aussi douce et gentille pouvait être la mère de ce garçon aussi froid ? C’est vrai qu’il y avait une ressemblance indéniable entre les deux et le jeune brun tirait surement son goût pour le théâtre de sa mère mais cela l’interloqua tout de même. Le prince de Broadway était définitivement une forteresse imprenable.

- Mlle André s’est-elle endormi ? Vous lui direz que le papier et l’encre sont prêts quand elle se réveillera, avait-il chuchoté pour ne pas réveiller sa nouvelle patiente.

- Vous pouvez compter sur moi. »

Après que le docteur soit parti, Eléonore regarda son fils droit dans les yeux et lui dit :

« - Terry écoute moi bien. Je ne peux pas te laisser faire la même erreur que ton père a faite dans le passée. Regarde où cela nous a mené, nous sommes tous malheureux. Je ne peux pas te laisser abandonner ton amour pour ton devoir. Je ne supporterai pas de te voir détruire ta vie ainsi.

- Maman, mets toi à ma place. Qu’aurais-je pu faire d’autre ? C’est Candy qui a prit cette décision toute seule, nous n’avons même pas prit le temps pour en parler, j’étais face au mur, je n’avais pas le choix.

- Mais tu veux changer cela maintenant non ? C’est pour cela que tu m’as appelé ?

- Oui, je veux réparer le passé, je veux que nous ayons notre fin heureuse, je n’en peux plus de la voir souffrir, je l’aime.

Cela en fut trop pour Candy, elle se retourna, se releva et lui hurla presque le visage baignée par les larmes :

- Mais nous n’avons pas le droit de nous aimer Terry, ouvre les yeux !

Terry ainsi que sa mère furent surpris par le geste de Candy, ils restèrent interdits.

- Je… je.

Candy essaya de continuer mais essoufflée, elle ne réussit pas à finir sa phrase.
Quand tout à coup, ils entendirent un bruit dans le couloir, ils se tournèrent vers la porte, une voix familière se rapprochait.

- Je vous prie de me laisser entrer !

- Non Monsieur, je suis désolée mais les ordres du médecin sont formels, répondit l’infirmière exaspérée.

- Mais je suis un membre de sa famille, j’ai le droit de lui rendre visite.

- Monsieur, arrêtez de crier, nous sommes dans un hôpital et savez-vous l’heure qu’il est ? Monsieur Grandchester nous a demandé de ne faire entrer aucun journaliste.

Terry, qui avait reconnu la voix, se dépêcha de sortir de la chambre. L’inconnu reconnu Terry et le serra dans ses bras. L’infirmière qui avait remarqué la complicité entre les deux jeunes hommes demanda :

- Vous connaissez cet homme Monsieur Grandchester ?

- En effet mademoiselle, voici le cousin de Mlle André, Alistair Cornwell. »
 
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