candycandy, candyterry, candycandyfinalstory, anohito
Forum candyneige.com

L'anniversaire

« Older   Newer »
  Share  
view post Posted on 28/1/2022, 10:58
Avatar

Membre Actif >100 messages

Group:
Member
Posts:
535

Status:


Bien qu'elle ait été écrite depuis un certain temps déjà, et que nombre d'entre vous l'aient sans doute déjà lue, j'avais envie que cette fic figure aussi sur ce site. Il s'agit, d'un "one-shot".

Je posterai aussi ici, à partir de demain, mon autre "vieille" fic "les rois mages"...

Bonne lecture ou éventuelle relecture.




L’ANNIVERSAIRE

En se réveillant ce matin du 28 janvier, Terrence Graham Grandchester s’était mis à repenser à la conversation qu’il avait eue avec Susanna, une quinzaine de jours auparavant.

« Terry, chéri, j’aimerais savoir ce qui te ferait le plus plaisir pour ton anniversaire ? »

Ce qui lui ferait le plus plaisir ? Ce serait bien sûr de passer la journée avec « elle ». Pas seulement la journée d’ailleurs. Le restant de sa vie aussi… Mais pouvait-il dire une chose pareille à la jeune femme blonde qui le regardait avec ces yeux enamourés ? Il avait pourtant fait des efforts pour répondre à ses attentes, mais c’était peine perdue. Son cœur était déjà pris et les seuls sentiments qu’il pouvait éprouver envers l’ex-actrice étaient des sentiments fraternels.

« Je n’ai besoin de rien ! laissa-t-il tomber avec lassitude.
— Voyons Terry, tu sais combien je t’aime ! Je suis prête à tout pour t’offrir quelque chose qui te fasse vraiment plaisir !
— Tout ce que tu m’offriras me fera plaisir !
— Fais un effort ! »

Une autre chose qui lui ferait vraiment plaisir aurait été de ne plus avoir à supporter Madame Marlowe et ses interminables reproches et jérémiades chez lui, dans sa propre maison. Mais cela non plus, il ne pouvait l’imposer à la pauvre Susanna. C’était sa mère après tout et cette maison était aussi la sienne… Se creusant la tête il chercha quoi demander et ne trouva rien de plus original que :

« Une cravate peut-être ?
— Chéri ! répliqua-t-elle sur un ton de reproche. Ne te moque pas de moi ! Tu en as plein l’armoire !
— Eh bien, je ne sais pas, moi, continua Terrence, que la conversation commençait à agacer. Tu pourrais me faire une surprise, une bonne surprise… »

Pour une fois, dans cette vie factice qu’il s’était imposé par devoir, ce n’était pas un mensonge… Il aurait vraiment besoin d’une bonne surprise pour le sortir de ce marasme dans lequel il sentait qu’il s’enfonçait chaque jour un peu plus.

« Quel genre de surprise ? insista la jeune femme.
— Si je te dis quel genre de surprise, ce ne sera plus une surprise…»

La remarque avait, semble-t-il, fait mouche, car, à la minute même Susanna avait cessé de l’importuner sur le sujet.

***



Jetant un bref coup d’œil à son réveil, Terrence s’aperçut qu’il s’était réveillé bien plus tard qu’à l’accoutumée. La soirée de la veille s’était terminée fort tard. La pièce, Hamlet, avait été un succès phénoménal et le gala qui avait suivi s’était éternisé jusqu’aux petites heures du matin. Robert Hathaway, le directeur de la troupe, avait insisté pour qu’il reste jusqu’au bout et il avait accepté, d’assez mauvaise grâce, il est vrai. Il était tout de même l’acteur principal de cette pièce et ne pouvait se permettre de mécontenter ses nombreux admirateurs et admiratrices. Susanna, fatiguée, s’était excusée alors que la soirée venait à peine de commencer et s’était fait reconduire chez eux par leur chauffeur.

Terry repoussa les couvertures et s’assit sur le bord de son lit avant de se passer la main dans ses longues mèches brunes. Susanna devait sûrement déjà être debout à cette heure-ci, enfin, debout était une façon de parler... Il n’était pas très pressé de la retrouver mais trouvait plus qu’étrange qu’elle ne fût pas venu le réveiller en ce jour bien particulier pour lui offrir la « surprise » dont elle ne lui avait plus soufflé mot, mais qu’elle n’avait certainement pas manqué de lui préparer. Elle qui n’avait de cesse, lorsqu’elle avait une idée en tête, de la mettre à exécution, brillait par sa singulière absence.

Habituellement, dès qu’elle s’éveillait, elle lui rebattait les oreilles d’un incessant babillage, ponctués de « je t’aime » par-ci et de « mon chéri » par-là qui avaient le don de l’exaspérer chaque jour un peu plus. Aussi le silence inhabituel qui régnait dans la maison en cette fin de matinée, bien que plutôt agréable était très étonnant et même presque inquiétant.

Il sortit de sa chambre et s’approcha à pas de loup de celle de la jeune handicapée. Personne. Ni dans la salle de bain, ni ailleurs. Il passa une robe de chambre et descendit au rez-de-chaussée. Le même silence de mort qu’à l’étage y régnait et seul un délicat parfum de roses l’accueillit. Terry fronça les sourcils. Où était passée Susanna ? Il n’était pas dans ses habitudes de sortir ainsi sans prévenir. Son regard tomba sur le magnifique bouquet de roses blanches qui embaumait et expliquait la délicieuse odeur qui avait assailli ses narines tantôt et il se demanda, décontenancé s’il s’agissait là de la surprise que lui avait concoctée Susanna. C’était plutôt curieux comme idée… Cependant après réflexion il se dit que cela devait plutôt provenir d’un admirateur, ou plus vraisemblablement d’une admiratrice… Il s’approcha pour humer de près le parfum de ces superbes roses dont le bord, veiné de vert, lui rappelait un regard émeraude qu’il n’avait plus vu depuis bien trop longtemps. Puis il aperçut, trônant au pied du vase, l’enveloppe bleue qui, sans doute était un petit mot de l’expéditeur. Il la saisit, la décacheta et lut le message.

Ta surprise t’attend à l’hôtel Impérial, chambre 96
N’oublie pas d’emporter avec toi le bouquet
Pour l’offrir à la femme de ta vie !


Il s’était donc trompé. Le bouquet et le mot venaient de Susanna. La femme de sa vie… Ne poussait-elle pas le bouchon un peu loin ? Il poussa un soupir désabusé. Comment pouvait-elle encore y croire ? Sans compter que lui faire apporter un bouquet qu’elle avait elle-même acheté, c’était… c’était aberrant…

Et puis, quelle mouche l’avait donc piquée ? Un hôtel ? Mais quelle idée absurde… Pensait-elle vraiment que c’était le genre de surprise qu’il attendait ? Puis il fronça les sourcils, soudain un peu inquiet. Elle espérait peut-être autre chose de sa part ? Autre chose qu’il n’était pas prêt à lui offrir… Pourtant, il n’osait la décevoir et, préoccupé et mal à l’aise, il se prépara pour honorer le rendez-vous qu’elle lui avait fixé.

***



En sortant de l’ascenseur, le jeune acteur repéra immédiatement le numéro qu’il cherchait, juste en face de lui. Il se planta devant la porte en soupirant, indécis, les bras chargés de roses. Il pouvait encore faire demi-tour et dire qu’il n’avait pas vu le mot… Quoi que Susanna eût prévu, il n’était pas sûr de l’apprécier. Rectification… Il était sûr de ne pas apprécier. La seule chose qui lui eût apporté du bonheur était complètement hors de sa portée. Il plongea son nez dans le bouquet dont le subtil parfum lui apporta, étrangement, un peu de réconfort. Pour un peu, il aurait imaginé que Candy était là, à ses côtés, lui insufflant de sa jolie voix claire le courage qui lui faisait défaut. Il ne put s'empêcher un sourire mélancolique. Finalement, il se décida et frappa à la porte.

« J’arriiiive… »

Le jeune homme eut un mouvement de surprise et de recul. Cette voix… Avait-il bien entendu ? C’était sa voix. Il se secoua. Impossible que ce fût elle ! Il prenait juste ses désirs pour des réalités. Ces derniers temps il avait un peu tendance à la voir partout. Pas plus tard qu’à l’instant… La porte s’ouvrit, interrompant ses réflexions, et il resta sans voix en apercevant la jeune femme qui lui avait ouvert, en peignoir de bain, quelques mèches de cheveux blonds encore humides s’échappant d’une serviette blanche qu’elle avait enroulée autour de sa tête. Elle arborait un charmant sourire qui mourut sur ses lèvres lorsque son regard émeraude rencontra le sien.

Ils restèrent ainsi, face à face, son cœur battant la chamade, durant ce qui lui sembla être une éternité et lorsqu’enfin il retrouva la voix ce fut pour prononcer les paroles les plus stupides qui aient jamais franchi ses lèvres, alors qu’il avait tant de choses à dire à sa Taches de Son qui se tenait, frémissante, devant lui.

« Où… Où est Susanna ? »

Les pupilles de Candy s’élargirent sous le choc. Cela faisait plusieurs années qu’ils ne s’étaient pas revus et tout ce qu’il avait trouvé à faire était de demander où était Susanna ? Si la jeune femme s’était imaginé que le talentueux comédien avait gardé de quelconques sentiments pour elle, cette entrée en matière avait définitivement mis fin à ses absurdes rêves d’adolescente. Elle en ressentit une horrible sensation de vide et de désespoir et dut faire appel à toute sa volonté et toute sa fierté pour ne pas se laisser choir, là, devant cet homme qu’elle n’avait pas réussi à oublier malgré ses promesses, cet homme qui était plus irrésistible que jamais. Elle se raidit, refoulant à grand-peine les larmes qu’elle sentait monter dans ses yeux.

« Que fais-tu là ? » le questionna-t-elle à son tour d’une voix légèrement agressive dont elle n’avait pas réussi à supprimer totalement les inflexions tremblantes.

Terry, blessé par le reproche muet qu’il lisait dans les yeux de la belle répondit sans réfléchir :

« Rien… J’ai dû me tromper de chambre… »

Mais il n’arrivait pas à quitter les lieux et restait là, planté dans l’embrasure de la porte, à la boire des yeux. Candy se rendit soudain compte de la tenue dans laquelle elle se trouvait et resserra à la hâte les deux pans de son peignoir, rouge de confusion. Et lorsqu’elle sentit ses joues en feu, la gêne grandissante qui l’avait saisie fut bientôt remplacée par de la colère et l’étincelle qui s’alluma dans ses yeux ne pouvait le tromper. Elle lui lança avec hargne :

« Eh bien, qu’est-ce que tu attends pour aller dans la « bonne » chambre ? »

Elle avait appuyé sur le mot « bonne » avec une telle fureur qu’il lui aurait été difficile de ne pas le remarquer, puis elle lui avait claqué la porte au nez, presque littéralement. Il avait fallu qu’il se recule précipitamment pour ne pas se la prendre dans la figure.

Et à présent il était là, debout devant la porte fermée qu’il fixait d’un air hébété. Candy était là, juste derrière ce panneau en bois précieux et elle refusait de le voir. Incapable de s’éloigner davantage, il recula d’un pas chancelant jusqu’au mur opposé. Le bouquet roula à ses pieds et l’acteur se laissa glisser sans force jusqu’au sol. Combien de temps resta-t-il ainsi, prostré, la tête sur les genoux, les bras serrés autour de ses jambes, il n’aurait su le dire. Il était venu là sans savoir que l’attendait la plus merveilleuse des surprises et à présent il avait tout gâché. Il avait de si nombreuses fois rêvé leur rencontre, malgré l’improbabilité d’un tel événement… Mais pas une fois elle ne s’était terminée de façon si pathétique.

***




De l’autre côté de la porte, Candy était dans le même état d’abattement. Mais une fureur sourde venait s’y rajouter et elle se mit à marcher en long et en large dans la pièce. Pourquoi avait-il fallu qu’il vienne perturber l’équilibre précaire qu’elle avait réussi à atteindre à force de patience et de volonté ? Que disait-elle… Perturber ? Détruire plutôt, il fallait l’admettre. Son nouveau moi qu’elle avait eu tant de mal à se forger venait d’être piétiné sans complaisance aucune. Terry avait-il vraiment besoin de lui dire qu’il cherchait Susanna ? N’aurait-il pas pu s’inquiéter un tant soit peu de sa santé ? Exprimer au moins une pointe de plaisir de la retrouver ou même juste un peu de sollicitude ? Mais non, son si séduisant visage n’avait marqué qu’une incommensurable surprise… Et ce bouquet… C’étaient des Tendres Candy, les roses qu’Anthony avait créé tout spécialement pour elle… La jeune femme en aurait mis sa main à couper. Quelle cruelle ironie de savoir que Terry comptait en offrir à Susanna… Elle se jeta sur le canapé, les yeux débordants de larmes, puis avisa le gros coussin multicolore qui s’y trouvait et le bourra de coups avant d’y enfouir son visage en le serrant de toutes ses forces entre ses bras. Elle devait se rendre à l’évidence. Si lui avait tourné la page, elle, elle l’aimait toujours et aujourd’hui plus que jamais.

***



De son côté, perdu dans ses réflexions chagrines, Terry mit un certain temps avant de remarquer la présence de quelqu’un, devant lui. Il est vrai que l’épaisse moquette beige qui recouvrait le sol amortissait complètement le bruit des pas. Il vit une paire de chaussures beiges et brillantes, des chaussures d’homme qu’il fixa quelques secondes avant de relever la tête, son regard remontant avec lenteur le long du costume d’un beige un peu plus clair et impeccablement coupé pour se figer sur le visage interloqué d’Albert.

« Terry ? Mais que diable fais-tu ici ? »

Le comédien soupira, agacé de s’être laissé surprendre dans un tel moment de faiblesse et d’une voix désabusée lâcha :

« Je ne sais pas… J’étais censé avoir rendez-vous avec Susanna…
— Avec Susanna ? Mais tu sais que tu es devant la chambre de Candy, là ?
— Je sais, je l’ai vue.
— Et ?
— Elle m’a fermé la porte au nez.»

Albert fronça les sourcils et considéra un moment le jeune acteur en secouant la tête, puis toqua à la porte. Dans un sursaut, Terry posa ses deux mains sur le mur derrière lui, prêt à se lever et à s’éclipser. Pourtant s’il avait effectivement envie de disparaître, il ressentait aussi le besoin vital de s’attarder encore. De s’attarder juste le temps d’apercevoir une fois de plus son visage angélique, ses boucles blondes, ses merveilleux yeux verts… Il se figea en entendant la voix de Candy, bien moins exubérante que la première fois.

« Oui.»

La porte s’entrouvrit de quelques centimètres et Albert se pencha en avant.

« Ah, c’est toi ! constata sa protégée, en s’effaçant pour lui laisser le passage, le regard noyé, un sourire contraint plaqué sur les lèvres.
— Tu n’as pas l’air très heureuse de me voir… Tu attendais quelqu’un d’autre ?
— Pas du tout, protesta Candy en se mordant les lèvres et en rougissant. Mais…
— Mais quoi ?
— Rien, soupira la jeune blonde. Tu n’entres pas ? Je n’ai pas fini de me préparer.
— C’est ce que je vois. Au fait, j’ai décidé de modifier un peu le programme de la journée.
— Ah bon… »

Albert lâcha un petit rire.

« Ça n’a pas l’air de beaucoup t’intéresser…
— Désolée, Albert. Je me dépêche. »

Mais Candy n’avait pas l’air de se dépêcher du tout. Elle serrait contre elle son peignoir de bain, d’un air absent et malheureux.

« Nous avons un invité, figure-toi », annonça Albert en pénétrant enfin dans la pièce.

Candy se tourna vers lui, perplexe. Il en profita pour pousser en grand la porte et désigna d’un geste théâtral le comédien prostré.

« Terry ?! »

Le cœur de Candy avait bondi dans sa poitrine. Elle s’était imaginé qu’il était parti et de le voir assis, là, sur le pas de sa porte l’air si malheureux éteignit complètement le ressentiment qui couvait en elle. Le comédien leva vers elle un regard désemparé et esquissa un petit sourire crispé. Il se sentait aussi gauche qu’un collégien devant son premier amour. Lui, le « grand » Terrence Grandchester. N’était-ce pas risible ? Il se redressa maladroitement et se frotta machinalement les mains l’une contre l’autre, sans quitter sa Taches de Son du regard. Elle était restée au milieu de la pièce et le fixait d’un air incrédule.

« Va vite te changer, Candy ! Nous t’attendons ! intervint Albert.
— Nous ? s’étonna Terry en se penchant pour ramasser le bouquet qui gisait à ses pieds.
— Eh bien, tu es mon invité, maintenant.
— Mais…
— Tu ne comptes quand même pas refuser mon invitation, non ? Ce serait faire preuve d’une impolitesse caractérisée !
— C’est-à-dire… »

Il allait se lancer dans des explications lorsqu’une voix haut perchée l’interrompit.

« Terry, mon chéri ! Mais où est-ce que tu avais disparu ? Je t’attendais dans la chambre 96…
— C’est la chambre 96… soupira l’acteur en observant la tenue diaphane qu’avait revêtu la jeune handicapée.
— Non, intervint Albert qui avait tiré la porte derrière lui pour laisser un peu d’intimité à sa fille. Ici, c’est la 99.»

D’un même mouvement, ils se tournèrent tous trois vers le numéro doré qui ornait la porte de la chambre.

« Ah, rit Susanna soulagée. Je vois… Le 9 s’est renversé et transformé en 6.... Et tu allais atterrir dans la chambre de Monsieur… Quelle histoire… Excusez-nous, Monsieur ! »

Le monsieur en question lui paraissait étrangement familier. Où l’avait-elle donc déjà vu ? Elle fronça ses jolis sourcils. Ça n’avait vraiment aucune espèce importance. L’important n’était-il pas que Terry soit venu ? Ils pourraient ainsi fêter dignement son anniversaire. Et ensuite… Ensuite leurs relations changeraient du tout au tout, c’est ce que Madame Elsa lui avait promis.

« Viens, mon chéri, fit-elle, la voix joyeuse et le sourire aguichant, la chambre 96 nous attend. C’est juste un peu plus loin dans le couloir.»

Elle lui agrippa de façon possessive le bras et fit pivoter avec aisance son fauteuil roulant pour l’entraîner avec elle. La mort dans l’âme, le comédien n’osa opposer la moindre résistance, mais son moi intérieur hurlait comme un diable en furie et il se demanda avec une certaine appréhension s’il serait capable de tenir encore longtemps le rôle chevaleresque dans lequel il s’était lui-même enfermé.

Albert posa sur l’épaule dénudée de Susanna une main chaude et ferme qui la fit frémir et déclara du ton de celui qui a l’habitude de se faire obéir :

« Attendez… Je n’en ai pas fini avec Terry.
— Vous… Vous vous connaissez ? s’étonna-t-elle.
— Je connais ce garnement depuis bien plus longtemps que vous, Mademoiselle Marlowe. Et j’ai quelques mots à lui dire. En privé. »

Susanna fronça à nouveau les sourcils. D’un côté il lui tardait de se retrouver en tête à tête avec Terry pour partager avec lui cette journée qui s’annonçait merveilleuse, mais de l’autre, elle se sentait flattée que cet homme séduisant l’eût reconnue, bien qu’elle eût arrêté la scène depuis de si nombreuses années et elle se sentait encline à accéder à ses désirs, même si ceux-ci n’avaient pas été exprimés avec toute la galanterie qu’elle aurait pu espérer.

Devant son air indécis, Albert esquissa un sourire, qu’elle trouva charmant, et lui assura :

« Ce ne sera pas long, Mademoiselle, promis. »

La jeune actrice lui rendit son sourire et relâcha le bras de Terry, avec réticence, malgré tout. Il lui était pénible de différer encore ce moment qu’elle avait préparé avec tant d’amour.

« Viens », fit Albert à l’intention de l’acteur qui avait assisté à l’échange sans prononcer la moindre parole, sans même extérioriser le moindre signe de réaction.

Il pénétra dans la chambre en l’entraînant par la manche et claqua la porte derrière eux. Candy s’était pelotonnée dans un coin du canapé. Elle était encore en peignoir de bain et tenait ses genoux serrés contre elle.

« Tu ne t’es toujours pas changée ?
— Susanna est vraiment là… constata-t-elle, démoralisée, comme si cela pouvait tout expliquer.
— Je m’occupe de Susanna, Candy, répliqua Albert. »

Il ôta l’encombrant bouquet de roses des bras de Terry et lui lança dans le dos une bourrade agacée qui propulsa le jeune acteur juste devant la forme recroquevillée sur le canapé. Celle-ci releva la tête vers lui, le dévorant d’un regard chargé de larmes et d’inquiétude. Après un silence, elle se racla la gorge et murmura la voix déchirée :

« Joyeux anniversaire Terry !
— Tu… Tu y as pensé… bafouilla le susnommé, abasourdi.
— Oui… J’y ai pensé, comme je pense à toi, tous les jours que Dieu fait. »

Voilà, elle l’avait dit. Elle baissa les yeux, par peur de ce qu’elle pourrait lire dans les siens. Mais elle ne regrettait pas de lui avoir enfin avoué ses sentiments. Et tant pis si ceux-ci n’étaient pas partagés. Elle n’en pouvait plus de les garder pour elle.

Comme si elles avaient rompu une digue, ses larmes trop longtemps retenues se mirent à rouler sur ses joues.

Terry eut l’impression de se réveiller d’un long cauchemar et se laissa choir à genoux devant elle.

« Candy… » fut le seul mot qui parvint à franchir ses lèvres.

Il lui prit avec une douceur infinie la main et déposa sur sa paume, le plus tendre des baisers. Elle lui sourit à travers ses larmes et il tendit une main tremblante vers son visage pour les lui essuyer avec douceur.

« Ah, enfin ! déclara Albert satisfait. Bon je vous laisse. Profitez bien de votre journée.
— Mais, et la réception ? s’inquiéta soudain Candy.
— Si vous ne savez vraiment pas quoi faire d’autre, vous pourrez toujours passer y faire un tour plus tard… Rien ne presse. Et puis il y aura des tas d’autres occasions, ne te fais pas de soucis pour ça.»

Avant de sortir, Albert se retourna vers les deux tourtereaux.

« Ah et au fait, heureux anniversaire, Terry !
— Merci… Ce sera bien la première fois que je me sens vraiment « heureux » le jour de mon anniversaire… »

Albert leur fit un clin d’œil puis ouvrit la porte et sortit avec un petit soupir. Susanna était toujours là dans son fauteuil, juste devant la porte.

Il faut dire qu’elle n’avait pas imaginé une minute qu’on allait la lui claquer au nez. Elle était restée là, hébétée, à contempler la porte close, et une crainte irrationnelle s’était mise à lui enserrer la poitrine, d’autant plus inquiétante qu’elle n’en comprenait pas l’origine. Aussi n’osait-elle plus quitter les lieux de peur que Terry ne lui file entre les doigts.

Mais voilà qu’apparaissait l’occupant de la chambre 99. L’attente s’achevait, enfin. Le petit sourire joyeux qui étira ses lèvres s’évanouit et elle fronça les sourcils.

« Où est… »

Sa question mourut sur ses lèvres. Durant le bref instant où Albert avait franchi la porte, elle avait entraperçu Candy en peignoir de bain et Terry à genoux devant elle. Un moment pétrifiée, elle ne reprit ses esprits qu’en entendant le cliquetis du pêne qui s’enclenchait dans la gâche. Comme un automate déréglé, elle fit avancer son fauteuil roulant droit devant elle vers l’homme qui s’interposait entre elle et la porte à nouveau close. Celui-ci réussit à esquiver l’engin, s’empara adroitement d’une des poignées et immobilisa la demoiselle.

« Non… Laissez-moi passer ! s’écria-t-elle en le gratifiant d’une grêle de coups de poing.
— Voyons, Mademoiselle Marlowe, calmez-vous ! s’exclama Albert, en lui saisissant les poignets.
— Lâchez-moi ! »

Elle faillit hurler mais un groom passait dans le couloir et elle se retint. Celui-ci les salua avec déférence :

« Bonjour Monsieur le directeur… Il y a un problème avec cette dame ? »

Susanna, horrifiée, les observa tous deux à tour de rôle comprenant soudain d’où lui venait ce sentiment de déjà-vu. Cet homme n’était autre que le fameux milliardaire, Monsieur André, directeur de cet hôtel et accessoirement, venait-elle de comprendre, père adoptif de Candy.

« Non, non, Jeff, répliqua Albert. La pauvre, je crois bien qu’elle vient juste de nous faire une petite crise de panique. Peut-être que vous pourriez m’aider à la reconduire dans sa chambre ? C’est la 96 ? »

Et s’adressant poliment à Susanna, il ajouta :

« Voulez-vous que nous fassions appeler un médecin, Mademoiselle ?
— Non, répliqua celle-ci d’un ton rogue, ça va aller. Et je peux retourner toute seule dans ma chambre. »

Elle arracha avec hargne ses mains de la poigne d’Albert.

« Je me demande bien ce qui m’a pris de louer dans cet hôtel ! » ajouta-telle d’un air furieux avant de faire faire demi-tour à son engin avec des gestes saccadés et de quitter les lieux, le dos raide, le visage crispé mais la tête haute, malgré tout.

Albert la suivit des yeux, apitoyé, tandis qu’elle se dirigeait vers sa chambre. Il comprenait fort bien la déconvenue de l’ex-actrice et se doutait des sentiments extrêmes qui devaient l’agiter.

***



Susanna pénétra en trombe dans sa chambre. Son Terry… avec cette tocarde! Elle en ressortit presque aussitôt avec toutes ses affaires. Il était inutile qu’elle s’éternise ici. Cette journée qui selon les mots d’une certaine Madame Elsa devait «changer sa vie du tout au tout», n’était qu’un fiasco. Un effroyable fiasco. De A à Z. Elle en avait les larmes aux yeux. D’ailleurs elle avait deux mots à lui dire à cette espèce de menteuse.

Elle passa devant Monsieur André le visage fermé, les lèvres pincées et lui tourna ostensiblement le dos pour appeler l’ascenseur.

Lorsqu’elle avança sur la plateforme, l’homme lui emboîta le pas, à son grand dam. Mais que pouvait-elle lui dire ? Il était le directeur de cet hôtel après tout et pouvait aller et venir là où cela lui chantait…

Il la raccompagna jusqu’à la sortie de l’hôtel et lui demanda où elle comptait se rendre. Devant son silence buté il lui expliqua qu’il pouvait l’y conduire ou, si elle préférait, mettre son chauffeur à sa disposition. Mais elle refusa tout net, trop furieuse du rôle qu’il avait joué dans cette affaire, et partit seule et digne dans son fauteuil roulant. Il fallait qu’elle demande des explications à la chiromancienne.

***



Deux semaines auparavant, elle avait cru avoir une idée de génie, lorsqu’en sortant de chez elle, après sa discussion avec Terry, elle avait failli rouler sur une affichette qui traînait par terre et dont la couleur jaune vif avait attiré son regard. Elle s’était penchée et avait lu :

« Madame Elsa résout tous vos problèmes. »

Au dos se trouvait l’adresse de la dite dame.
Avec l’impression que le destin frappait à sa porte et qu’elle allait enfin découvrir comment faire pour que Terry soit enfin à elle, corps et âme, elle s’était rendue à la minute même chez cette femme qui habitait quelques rues plus loin.

Elle se rappelait parfaitement ce qui s’était déroulé dans la pièce étrange où elle avait été reçue et dont elle ne gardait curieusement qu’un souvenir très vague. Madame Elsa, une dame entre deux âges vêtue d’un sari bigarré, l’avait fait asseoir dans un fauteuil moelleux et lui avait offert un thé qui s’était avéré vraiment délicieux. Puis elle s’était installée face à elle et avait demandé :

« Dites-moi ce que je puis faire pour vous ?
— Je cherche une surprise pour l’anniversaire de l’homme de ma vie. Une vraie surprise, avait-elle précisé en reprenant les mots de Terry, quelque chose qui lui fera vraiment plaisir.
— Donnez-moi donc votre tasse… »

Susanna, interloquée, la lui avait tendue et la diseuse de bonne aventure s’en était saisie avant de longuement observer les feuilles qui tournoyaient dans un reste de liquide ambré. Après un temps qui lui avait paru infini la dame avait repris la parole :

« Hum… C’est compliqué… Très, très compliqué…
— Compliqué ? Ce n’est pas grave, je suis prête à y mettre le prix, lui avait aussitôt assuré Susanna, persuadée que la chiromancienne ne cherchait qu’à marchander ses services.
— Peut-être bien. Mais parfois, lorsqu’on cherche à tirer un des fils du destin, cela détricote les autres.
— Je ne comprends rien à ce que vous racontez.
—Ce qu’indiquent ces feuilles laisse trop de zones d’ombre. Cela ne m’inspire guère. Je crois que dans votre cas, il vaut mieux ne pas faire intervenir les forces occultes.
— Pourquoi ? Je veux lui faire plaisir, moi ! Je l’aime vous comprenez ! »

Elle avait failli ajouter « alors que lui non ». Heureusement elle s’était retenue, juste à temps. La dame n’avait pas besoin de connaître ce genre de détails. Madame Elsa, les sourcils froncés, avait longuement observé le visage juvénile aux grands yeux innocents, avant de porter à nouveau son regard vers les feuilles de thé, puis elle avait soupiré et déclaré d’une voix énigmatique :

« Les feuilles de thé montrent bien, en effet, un moyen de lui faire plaisir…
— Lequel ?
— Mais comme je vous l’ai dit, il y des risques et je n’arrive pas à déterminer leur impact sur votre vie future…
— Ce n’est pas grave si ça lui fait plaisir et que ça peut faire évoluer notre relation.
— Cela la fera évoluer sans aucun doute, d’une manière ou d’une autre… Mais êtes-vous bien certaine que vous ne préférez pas vous contenter de ce que vous avez déjà ?
— Oui, avait-elle répondu avec une moue boudeuse. J’en ai assez de cette vie…
— Vous avez tort ma jeune demoiselle. Mais ce n’est pas à moi de vous empêcher d’affronter le destin qui vous attend, si vous tenez tant que cela à ce que votre vie change du tout au tout…»

Les mots l’avaient un peu effrayée ce jour-là. Mais trop excitée à l’idée de faire à Terry une véritable surprise, elle avait passé outre le sentiment d’appréhension qui l’avait saisie. Elle aurait dû y prêter davantage d’attention. Elle aurait dû se rendre compte tout de suite que la roue de la fortune ne tournait pas dans le bon sens. Et pourtant elle s’était bêtement entêtée.

« Dites-moi ce que je dois faire !
— Ne venez pas vous plaindre après, l’avait encore averti Madame Elsa.
— Je n’aurai pas à me plaindre, j’en suis sûre. Dites-moi juste ce que je dois faire.
— Bon, avait soupiré la femme avant de lui donner les explications nécessaires.»

Il n’y avait pas grand-chose à faire en réalité. La chiromancienne avait promené au-dessus de la tête de Susanna une espèce d’éventail métallique pour, avait-elle dit, attirer sur elle la bienveillance des forces occultes. L'ex-actrice devait ensuite aller se promener le jour-même dans les rues de la ville, en prenant son temps et en suivant son inspiration. Il faudrait alors qu’elle loue pour le 28 et au nom de Terry une chambre dans le premier hôtel qui se trouverait sur son chemin. Susanna avait été toute exaltée à la pensée d’attendre son chéri dans une chambre d’hôtel. Quelle idée extraordinaire, avait-elle alors pensé. Si elle s’était doutée…

Puis le 27, elle devrait commander chez un fleuriste « un bouquet, pour offrir». Elle ne devait surtout pas choisir elle-même les fleurs, mais suivre scrupuleusement le premier conseil que lui donnerait le marchand. Celui-ci, tout sourire lui avait annoncé : « Vous avez de la chance, je crois bien que j’ai exactement ce qu’il vous faut. Il doit me rester un dernier bouquet de Tendres Candy. » Elle avait bien tiqué en entendant le nom des fleurs, mais n’avait pas osé lui en demander d’autres, puisqu’il n’était pas question de s’écarter des consignes que lui avait données Madame Elsa. Le fleuriste était allé dans l’arrière-boutique et en était revenu avec les roses en ajoutant : « Regardez comme elles sont magnifiques. Et puis originales avec ça. Sans compter leur parfum. Sentez-moi cette délicate odeur ! » Et il lui avait fourré le bouquet sous le nez avant d'ajouter, très content de lui : « Elles ont un succès fous, vous savez. »

Avec un soupir, Susanna revint à l’instant présent et leva les yeux vers la petite maison aux volets bleus qui s’élevait face à elle, coincée entre deux immeubles. Ses pas ou plutôt son fauteuil roulant l’avaient menée jusque devant chez Madame Elsa, sans même qu'elle en ait conscience, plongée qu’elle était dans ses réflexions. Tous ses espoirs et illusions définitivement envolés, elle s’interrogea. À quoi servirait-il d’aller se plaindre ? La diseuse de bonne aventure l’avait suffisamment mise en garde. Elle soupira, les yeux toujours fixés sur la maisonnette lorsqu’un crissement de freins la fit se retourner. Elle reconnut la voix de l’homme qui l’interpelait avant même de distinguer son visage. Monsieur André…

« Mademoiselle Marlowe, si vous n’avez rien de mieux à faire, je vous propose de m’accompagner à la réception à laquelle je dois me rendre. Vous y rencontrerez beaucoup de monde et cela vous changera les idées.
— Les gens ne s’intéressent pas à une handicapée comme moi, répliqua-t-elle d’une voix amère.
— On ne sait jamais ce que l’avenir nous réserve…
— Oh, bon… Pourquoi pas, après tout…»

Il avait raison, elle avait besoin de se changer les idées.

***



Et nos deux tourtereaux, alors ? Après le départ d’Albert, ils étaient restés longtemps immobiles, les yeux pleins d’étoiles, chacun noyé dans le regard de l’autre où ils découvraient, fascinés, un horizon infini de possibles auxquels ils avaient cessé de croire. Emportés par le tourbillon de sensations indicibles qui leur étreignaient le cœur, ils purent goûter à une félicité dont ils s’imaginaient à jamais bannis.

Terry finit cependant par lâcher les mains de Candy et sans la quitter des yeux, remonta les siennes vers son propre cou pour farfouiller sous sa chevelure tandis que Candy l’observait d’un air interrogateur. Il dénoua la chaîne qui y était dissimulée et en fit glisser sa bague fétiche, seul vestige, avec son harmonica, d’un passé qu’il avait cru révolu. Une bague dont il n’avait pas eu le courage de se séparer et qui ne quittait jamais la chaîne qu’il portait, cachée sous ses vêtements. Une bague qu’il avait espéré, avec tant de naïveté et de présomption, pouvoir passer au doigt de Candy lorsqu’il l’avait invitée à New-York pour la première de Roméo et Juliette et qui lui avait coûté, à l’époque, presque deux mois de salaire.

La jolie blonde écarquilla les yeux lorsqu’elle vit le bijou briller entre ses longs doigts. Elle ouvrit la bouche comme pour dire quelque chose, mais aucun son n’en sortit. Son cerveau lui refusait tout service. Seules ses joues qui s’étaient colorées d’une délicate teinte rosée témoignaient du bonheur qui l’emplissait.

« Cette bague, je l’avais achetée pour toi… murmura l’acteur. Je ne pensais plus qu’elle pourrait servir un jour, mais je n’ai pu me résoudre à m’en débarrasser. J’aurais eu l’impression de jeter aux orties l’amour que je te portais.»

Comme Candy continuait à le dévisager muette et incrédule, il ajouta :

« Je t’aime toujours Candy. Je n’ai jamais cessé de t’aimer, malgré la promesse que tu m’as arrachée ce soir-là… »

Sa voix s’éteignit et il se racla la gorge, embarrassé par le silence de sa demoiselle aux taches de son.

« Oh, Terry ! » s’écria-t-elle soudain en se réfugiant tout contre lui, manquant lui faire perdre l’équilibre.

Il l’accueillit dans ses bras, trop heureux de pouvoir enfin sentir son corps contre le sien. Il embrassa la chevelure dorée et ferma les yeux enivré par la douce fragrance qu’il n’avait jamais pu oublier. Ils restèrent enlacés un long moment, puis, le nez toujours enfoui dans les cheveux de sa belle, il finit par lui poser LA question :

« Candy, veux-tu m’épouser ? »

Celle-ci s’écarta un peu et leva des yeux débordants de larmes vers lui. Elle était trop émue pour prononcer la moindre parole et hocha vigoureusement la tête à plusieurs reprises. Terry lâcha un petit rire.

« Il faudra que je remercie Susanna…
— Quoi ? »

Candy ne se crispa pas bien longtemps entre les bras du comédien qui s'était penché vers elle et avait posé ses lèvres sur les siennes...

Ensuite ?
Eh bien, ensuite, ils passèrent la plus inoubliable des journées.
Un enchaînement d’instants si magiques qu’il aurait été bien présomptueux d'espérer les retranscrire ici avec des mots ou même en images sans en dénaturer le caractère profondément absolu. Une journée qui en annonçait d’autres tout aussi merveilleuses.

Mais ceci est une autre histoire…



THE END

Bon Anniversaire Terry !

 
Top
view post Posted on 28/1/2022, 11:58
Avatar

Modératrice du forum

Group:
Administrator
Posts:
1,042

Status:


Quelle belle surprise et quelle belle histoire ! Je ne me lasse jamais de lire les retrouvailles entre Candy et Terry. Cet Albert est décidément leur ange gardien. Merci pour ce délicieux moment Nolwenn !
 
Web Contacts  Top
view post Posted on 28/1/2022, 20:50
Avatar

Membre Actif >100 messages

Group:
Member
Posts:
2,793

Status:


Merci Nolwenn pour ce joli cadeau, bien d'accord avec Sophie, c'est toujours magnifique de lire les retrouvailles entre Candy et Terry
 
Top
view post Posted on 1/2/2022, 16:20
Avatar

Membre Actif >100 messages

Group:
Member
Posts:
753

Status:


le rôle d'albert dans cette histoire est exactement comme je l'imagine. Et les fleurs, un coup de pouce d'anthony depuis le ciel.
 
Web  Top
view post Posted on 1/2/2022, 17:58
Avatar

Membre Actif >100 messages

Group:
Member
Posts:
535

Status:


Merci pour vos retours :love2: J'apprécie énormément que vous ayez pris le temps de lire et de commenter !!
 
Top
view post Posted on 26/3/2022, 13:57
Avatar

Membre Actif >100 messages

Group:
Member
Posts:
448
Location:
Provence

Status:


Bonjour

J'arrive un peu tard, mais merci pour ce petit cadeau d'anniversaire.
 
Top
view post Posted on 26/10/2022, 14:00
Avatar

Membre Actif >100 messages

Group:
Member
Posts:
535

Status:


QUOTE (petiteneige2printemps @ 26/3/2022, 14:57) 
Bonjour

J'arrive un peu tard, mais merci pour ce petit cadeau d'anniversaire.

Ce n'est pas grave, moi j'arrive presque toujours avec un retard dont je n'ose même pas préciser la durée...
Merci beaucoup pour ton retour.
 
Top
view post Posted on 29/10/2022, 13:18
Avatar

Membre Actif >100 messages

Group:
Member
Posts:
130
Location:
France Dordogne

Status:


Bonjour Nolwenn, c'est avec un grand plaisir que j'ai lu ta mini fic avec notre couple préféré. J'adore le fait que Susanna se croit irrésistible malgré les avertissements de la diseuse de bonnes aventures, elle a préparé la surprise parfaite pour l'anniversaire de Terry à ses dépens !!! :love30: J'ai hâte de pouvoir te lire à nouveau :bisou:
 
Top
view post Posted on 29/10/2022, 17:26
Avatar

Membre Actif >100 messages

Group:
Member
Posts:
535

Status:


Coucou Isa,
Oui, Suzanna s'y croit complètement... Merci pour ton gentil message qui a éclairé ma journée :love3:
 
Top
8 replies since 28/1/2022, 10:58   355 views
  Share